28 février 2009
Peter Pan
14ème long métrage des Walt Disney Animation Studios, Peter Pan avait une place de choix dans le cœur de Walt Disney. Peter Pan était à l'origine une pièce de théâtre écrite par James Matthew Barrie, romancier et dramaturge écossais. Peter Pan or the boy who would not grow up, fut joué pour la première fois en 1904 au Duke of York's Theatre de Londres. Ce fut le plus grand succès de l'auteur sur scène. Pour la première fois une pièce de théâtre réussissait à ravir enfants comme adultes. Walt Disney découvrit l'œuvre en 1913, à l'âge de 12 ans, quand une troupe de théâtre vint à Marceline pour une représentation de la pièce. Le jeune garçon en ressorti bouleversé et n'oublia jamais Peter et sa bande. Peu après il rejoua Peter Pan dans son école, aux côtés de son frère Roy qui s'occupait de le faire voler à l'aide d'une corde. Il y tenait bien sur le rôle de Peter. En 1924, Walt découvrit avec joie la première adaptation cinématographique de Peter Pan, avec Bettie Bronson dans le rôle principal (Peter était toujours interprété par une femme avant la version de Walt Disney).
Il n'est donc pas surprenant de découvrir que Peter Pan aurait dut-être le second long-métrage d'animation des studios. Pourtant, le film ne sorti qu'en 1953, soit quatorze ans après que Walt Disney ait acheté les droits de la pièce en 1939. Deux raisons principales à ce retard : le souci de peaufiner au mieux le scénario, étant donné l'énorme affection que Walt porte à l'oeuvre originale, et bien évidemment la Seconde Guerre mondiale.
Dès 1939, Walt Disney confie l'esthétique générale du film à David Hall, illustrateur anglais qui avait déjà travaillé sur la première version d'Alice au Pays des Merveilles en 1938. Ses superbes esquisses à l'aquarelle s'avérèrent bien plus sombre que l'atmosphère de la pièce originale. En 1941 le storyboard du film est presque fini quand les Etats-Unis entrent en guerre et que les studios sont réquisitionné par l'armée américaine. Il faudra attendre 1947 pour que la production du film commence enfin. La version de David Hall est alors mis de côté et la direction artistique est confié à Mary Blair, qui s'était déjà faite remarqué durant la production de Saludos Amigos et Les Trois Caballeros. Le scénario est également remanié et mis entre les mains de Bill Peet et son équipe de scénaristes. Contrairement à la première version du scénario, on vit apparaître dans ce second essai de nombreux changements par rapport à l'œuvre de Barrie. La plus grosse différence était que Nana, la chienne, n'accompagnait pas les enfants au Pays Imaginaire.
Walt disney confia l'animation de Peter Pan à Milt Kahl. La principale difficulté était de reproduire l'apesanteur, d'animer un personnage qui flottait dans les airs plus qu'il ne volait. C'est un jeu très subtile faisant appel à la fois aux principes de l'apesanteur et à l'imaginaire. Seul de très bons animateurs étaient capable de réaliser un tel défi. Milt Kahl, considéré comme le meilleur dessinateur des Nine Old Men était parfait pour ce rôle.
Le Capitaine Crochet fut confié à Frank Thomas, aidé de Wolfgang Reitherman pour les scènes d'action avec le crocodile. Le scénariste Ed Penner le voyait comme un dandy raffiné et prétentieux, alors que le réalisateur le voyait plus comme un dur sans foi ni loi qui n'hésitait pas à tuer des membres de son équipage. Frank Thomas fit un mix des deux versions tout en y ajoutant une touche comique qui rendait le personnage encore plus ridicule et attachant. Monsieur Mouche, le fidèle compagnon de Crochet fut évidemment confié à Ollie Johnston, l'équipier favoris de Franck Thomas.
Marc Davis s'occupa d'animer la Fée Clochette. Habitué à animer des personnages féminins, l'artiste était le mieux placé pour donner vie à la petite fée. Le personnage évolua beaucoup au fil des années, suivant les canons de la beauté de l'époque. Etant muette, Clochette était très intéressante à animer, tout ses émotions passant uniquement par ses mouvements. Le personnage devint très vite le préféré du public. Fier et indépendante, elle représentait la femme moderne, à mille lieux d'une Blanche Neige ou d'une Cendrillon, soumise et fée du logis. Sa tenue minimaliste la rendait également terriblement attrayante pour un personnage de dessin animé, ressemblant au pin-up que l'on trouvait dans les magazines. Beaucoup la comparèrent à Marilyn Monroe.
Peter Pan sorti dans les salles américaines le 3 février 1953 et fut un énorme succès dès son premier jour d'exploitation. Malgré des critiques mitigées (certaines reprochaient au film de Disney de trop s'éloigner de la version originale), le public se déplaça en masse pour découvrir le film. Contrairement à Alice au Pays des Merveilles, l'équipe en charge de Peter Pan avait réussi à rendre hommage à l'œuvre originale tout en donnant leur propre version de l'histoire. Le film coûta quatre millions de dollars et en rapporta un peu plus, ce qui permit à Walt Disney de financer en partie Disneyland, mais ça c'est une autre histoire...
Recherches graphiques de David Hall :
Recherches graphiques de Mary Blair :
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Décors de production :
Recherches personnage Peter Pan :
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Recherches personnage Fée Clochette :
23 février 2009
Fantasia 2000 : Les Pins de Rome
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Seconde séquence de Fantasia 2000, Les Pins de Rome est le résultat d'un savant mélange d'animation 2D et 3D. Composé en 1924 par Ottorino Respighi, Les Pins de Rome était à l'origine inspiré par les paysages de la Rome Antique. Les artistes des studios Disney en ont fait un sublime ballet aérien de baleines en Antarctique. Réalisé en 1994-95, Les Pins de Rome est une des premières réalisations des studios alliant images de synthèse et animation traditionnelle. La technique fut d'abord expérimenté dans un court métrage sorti et 1992 peu connu du grand public, Off his Rockers, où l'on suivait les mésaventures d'un cheval de bois délaissé par un enfant préférant jouer à un jeu vidéo. Le thème de ce cartoon où un jouet prend vie n'est pas sans rappeler Tin Toy, court métrage des studios Pixar où des jouets étaient martyrisé par un bébé (court qui inspirea par la suite Toy Story). Ce fut certainement une des raisons de l'impopularité d'Off his Rockers, pas assez original pour réellement exister aux yeux des studios Disney.
Roy E. Disney (producteur exécutif) Hendel Butoy (superviseur de l'animation)
Le style graphique de Les Pins de Rome n'a rien de très original. L'équipe a décidé de rester très réaliste dans les rendus, que ce soit pour le graphisme, les textures ou les décors. Voici les explications de Roy E. Disney (producteur exécutif) sur ce choix visuel : En animation tout peut arriver. Et si une baleine pouvait voler? Il m'a semblé que la seule chose à faire pour qu'on y croit, c'était de faire ça dans un style réaliste. Les faire ressembler à de vraies baleines, pour qu'on voie le volume énorme et le poids de ces animaux. Et qu'on puisse croire qu'elles sont capable de voler. Si c'est une baleine imaginaire c'est facile : on peut la dessiner en train de voler. Mais si elle est réaliste... Ca permet de conserver ce mélange de réalité et d'imaginaire de façon harmonieuse.
Le seul personnage un peu fantaisiste est le baleineau, le personnage principal de la séquence. Ses mouvements sont éxagérés, il est plus joueur, il a plus de personnalité que les autres baleines. Ce choix n'est pas anodin, il fallait que le personnage se démarque du groupe, qu'on le remarque dès le début. Les couleurs sont également un peu plus imaginaires, elle sont saturées et flamboyantes. Le résultat est un parfait mélange de réalisme et d'imaginaire.
Craig Thayer (supervieur artistique des imageries numériques)
Mélanger 2D et 3D était un véritable défi pour l'époque, la technique en étant encore à ses balbutiements. Les studios durent créer des logiciels spéciaux pour mettre à bien le projet. Plusieurs problèmes difficiles n'avaient pas été résolus avant la réalisation de la séquence. Il y avait des rides sur le peau des baleines dont il fallait se débarasser pour que la peau soit lisse. il a donc fallut créer un logiciel sur mesure pour supprimer les rides. Il fallait aussi que l'eau bouge en fonction des mouvements des baleines. Un système de particules à vaguelettes fut alors crée pour que l'eau ondule au passage des baleines et se propage par la suite. Mais malgré tout leurs efforts, il y a un éléments qui ne fonctionnait pas en images de synthèse. L'équipe ne parvenait pas à rendre les yeux des baleines assez expressifs. Il fut donc décidé de faire les yeux en animation 2D et de les ajouter aux baleines en 3D. Le baleineau est ainsi le tout premier personnage Disney réalisé en animation 2D et 3D. La technique ne sera plus très souvent utilisé par la suite car trop compliqué à mettre en oeuvre. L'exemple le plus réussi de cet union reste le personnage de John Silver dans La Planète au Trésor, dont le bras cybernétique est entièrement réalisé en 3D.
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Recherches graphiques :
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Conception des personnages :
18 février 2009
Interview de Lella Smith
Depuis l'arrivée de John Lasseter et d'Ed Catmull à la direction des studios d'animation Disney en avril 2006, beaucoup de choses on changé. Parmis ces changements il y eu la décision de mettre plus en valeur le patrimoine des studios. Pour ce faire John Lasseter a pris l'initiative de créer une nouvelle collection de livres officiels avec pour chacun un thème particulier. Le premier à sortir (en décembre 2008) est centré sur l'art du storyboard. Il sera suivi par d'autres volumes centrés sur l'animation, les décors, etc. À cette occasion retrouvez ci-dessous une interview de Lella Smith, responsable des archives des studios d'animation Disney, réalisée par Didier Ghez, le webmaster de Disney History, un excellent blog sur l'histoire de l'animation Disney.
Didier Ghez : Comment en êtes-vous venu à participer à ce projet?
Lella Smith : L'ARL (Animation Research Library) offre souvent des images pour divers livres de la Walt Disney Company, les Art-of et autres livres à thèmes. (La bibliothèque est dépositaire de quelque 60 millions de pièces, toute de véritables œuvres d'art de l'animation Disney) Cela fait un certain temps que nous voulions faire un livre sur les collections de l'ARL, nous en avons maintenant l'occasion. Nous sommes heureux que John Lasseter et Disney Publishing nous donnent enfin cette possibilité.
Steamboat Willie (1928) Blanche Neige et les Sept Nains (1937)
DG : Quelles ont été vos critères pour choisir les différentes œuvres du livre?
LS : Nous voulions des images destinées à inspirer les artistes et à intriguer les novices. Ce fut un vrai défi de réduire la quantité d'œuvres, pour correspondre à la taille du livre (environ 275 pages). Nous avons dû faire des choix difficiles mais nous sommes fiers de la sélection finale.
DG : Quels ont été les plus surprenantes découvertes que vous avez fait en choisissant les œuvres publiées?
LS : Fox Carney, notre chercheur principal, répondra à cette question : "Nous avons découvert de nombreux styles de dessins, chacun reflettant l'époque à laquelle il a été réalisé. Nous avons étudié le rendu détaillé des crayonnés de la première ère de l'animation, dans les années 1920 et 1930. Nous avons une nouvelle fois été émerveillé par le style dépouillé de Bill Peet, typiques des années 1940 et 1950. Chaque période artistique semble être exposé à travers les décennies, ces recherches nous ont vraiment permis d'étudier toute l'histoire de l'animation Disney.
Recherches de Kay Nielsen pour la première version de La Petite Sirène (années 40)
Nous avons appris que certains animateurs ont prêté leur talent créatif non seulement pour l'animation, mais étaient également très investi dans la construction du récit. Les storyboards de Marc Davis par exemple montrent vraiment la joie de vivre de Bambi quand il était enfant. Ceux de Glen Keane sont puissants, il expérimente des techniques mixtes, ses fusains montrent bien la férocité de l'ours dans la scène finale de Rox et Rouky. Nous avons appris, par le biais de recherches sur la façon dont ces dessins sont réalisés que chaque storyboard est un travail essentiel, pas seulement pour la structure de l'histoire, mais aussi pour la transmission des émotions, le style ou l'essence du film dans sa totalité. "
DG : Pour de véritables connaisseurs de Disney, quelles seront les temps forts de l'ouvrage?
LS : Nous avons cherché dans nos archives pendant de longues heures, questionner les artistes des studios. Nous avons aussi rencontré John Lasseter qui nous a parlé des ses œuvres favorites. Il est vraiment intéressant de voir que les même travaux ont été mentionnés un bon nombre de fois.
Les dessins de la scène des éléphants roses dans Dumbo sont fantastiques. Beaucoup de ces pastels monochromes ont été réalisés assez rapidement sur du papier de construction, mais ils sont dynamiques et ils évoquent magnifiquement l'ambiance du film. Susie the Little Blue Coupé est un autre favori des artistes en raison de la période à laquelle il a été réalisé, de son style et de son humour.
Cendrillon (1950) Roxk et Rouky (1980)
DG : Le titre du livre suggère fortement qu'il est le premier d'une série. Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur l'avenir de cette série?
LS : Quand John Lasseter est devenu le Chief Creative Officer des studios Disney et Pixar, il a pensé à l'idée de créer une série de livres regroupant les ouevres des studios par catégorie : histoire, animation, conception de base et layouts. Nous voulons également produire des petits livres supplémentaires qui mettent l'accent sur des artistes, des séquences, etc. Notre premier livre mettra en lumière les œuvres de l'artiste Bill Peet.
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12 février 2009
Le Monde de Narnia - Chapitre 1
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Nouvelle franchise Disney, Le Monde de Narnia fut porté pour la première fois à l'écran en 2005 avec un premier chaptire, Le Lion, la Sorcière Blanche et l'Armoire Magique. L'oeuvre littéraire originale (Les Chroniques de Narnia) est une série classique de sept livres qui, traduits en 29 langues, se sont vendus à plus de 85 millions d'exemplaires dans le monde. Cette saga, la deuxième série de livres la plus vendue au monde après Harry Potter, a débuté avec la publication de L'Armoire Magique en 1950. Six romans ont suivi au rythme d'un par an au cours des six années suivantes, dont le "prequel", Le Neveu du Magicien, et les suites, Le Cheval et son Cavalier, Le Prince Caspian, L'Odyssée du Passeur d'Aurore, Le Fauteuil d'Argent, et La Dernière Bataille.
Cette saga est l'oeuvre de l'écrivain irlandais C. S. Lewis. Né à Belfast le 29 novembre 1898, Lewis était un écrivain et universitaire connu pour ses travaux sur la littérature médiévale, ses ouvrages de critique littéraire et d'apologétique du christianisme, et bien sur pour la série des Chroniques de Narnia. Il était un ami très proche de J. R. R. Tolkien, l'auteur du Seigneur des anneaux, aux côtés duquel il enseigna à la faculté de littérature anglaise de l'université d'Oxford ; il faisaient tous deux partie du cercle littéraire des Inklings. En partie grâce à l'influence de Tolkien, Lewis se convertit au christianisme, devenant, selon ses propres termes, « un très ordinaire laïc de l'Église d'Angleterre» ; cette conversion eut de profondes conséquences sur son œuvre. Les chroniques radiophoniques sur le christianisme qu'il donna au cours de la Seconde Guerre mondiale lui assurèrent une grande popularité, confirmée par le succès de ses ouvrages d'apologétique. C. S. Lewis est mort le 22 novembre 1963 à Oxford.
Le Monde de Narnia - Chapitre 1 : Le Lion, la Sorcière Blanche et l'Armoire Magique est la première réalisation en prise de vue réelle d'Andrew Adamson, le réalisateur des deux premiers volets de la saga Shrek. Andrew est un grand fan de la saga depuis son enfance et fut enchanté de pouvoir participer à ce projet. Le film a été tourné dans les deux îles néo-zélandaises, celle du Nord et celle du Sud, sur une période de cinq mois. Après presque quatre mois de travail en studio à Auckland, l'équipe s'installe dans les superbes lieux choisis à Queenstown, Oamaru et dans la région de Christchurch dans l'île sud, avant de s'établir à Londres et en République Tchèque pour les prises de vues additionnelles. Le tournage s'achève en janvier 2005 avant qu'Andrew Adamson n'entame le processus de postproduction d'un an conduisant à la sortie mondiale du film en décembre 2005.
Il est évident que sans la trilogie du Seigneur des Anneaux, la sage du Monde de Narnia n'aurait jamais intéressé les studios Disney. Certain contradictoires comparèrent d'ailleurs Narnia à un Seigneur des Anneaux pour enfants. Le premier chapitre rencontra tout de même un franc succés à travers le monde et rapporta près de 720 millions de dollars de recette. Il n'en fut pas de même avec le second volet sorti en 2008 qui ne rapporta "que" 400 millions de dollars. De ce fait, Disney décida de se séparer de la franchise, alors reprise par la Fox. Le troisième volet de la saga, Le Passeur d'Aurore, est prévu pour une sortie en 2010.
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Peintures numériques d'Henrik Tamm :
Peintures numériques de Rowan Cassidy :
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09 février 2009
Fantasia 2000 : La Cinquième Symphonie
LA CINQUIEME SYMPHONIE
La Cinquième Symphonie de Ludwig van Beethoven fut choisi pour la première séquence de Fantasia 2000. Ce fut le morceau sur lequel les artistes des studios Disney ont eu le plus de difficultés à trouver une idée de scénario. Il y eu quatre ou cinq histoires différentes mais, pour une raison ou une autre aucune ne fonctionnait correctement. Jusqu'à ce que Pixote Hunt arrive avec une idée géniale pour cette partition. L'artiste nous parle de sa vision du morceau : Pour moi cette séquence de la Cinquième Symphonie est un conflit entre deux types de formes : les gentilles formes multicolores et les méchantes formes sombres. Pour mettre fin à ce conflit, on utilise les quatre notes célèbre de la Cinquième Symphonie. Ce n'est pas une musique que l'on écoute en restant passif. On est réveillé, quelque chose va se produire, on le sent et on l'attend.
Suite aux difficultés à mettre en route cette séquence, La Cinquième Symphonie fut le tout dernier morceau de Fantasia 2000 à être réalisé. Il ne restait plus beaucoup de temps pour finir le film, il était donc indispensable de trouver une technique simple et rapide pour terminer la séquence au plus vite. Pixote Hunt a toujours adoré le pastel, il décida donc d'utiliser cette technique pour sa séquence, il voulait que cela ressemble à un dessin au pastel animé. Avec le pastel on peut obtenir tout une gamme d'effets : un dessin lisse comme de la soie avec un degradé de couleurs comme en peinture, ou des textures crayeuses et grumeleuses. Les deux effets étaient parfaits pour La Cinquième Symphonie, tantôt violente, tantôt douce.
Les formes choisies étaient des sortes de papillons pour le bien et des chauves-souris pour le mal. L'équipe a alors étudié ces deux espèces en allant observer des papillons au zoo de San Diego et en étudiant des films de chauves-souris volant au ralenti. Le rendu final des formes ne devaient pas être trop reconnaissables, le tout devait rester assez abstrait.
Pour tourner cette séquence, des problèmes épineux durent être résolu. Pour filmer des dessins avec une caméra il faut pauser une plaque sur chacun d'entre eux. Mais la technique du pastel ne le permettait pas : si on met un verre ou une plaque sur un dessin au pastel, le dessin reste collé au verre quand on le retire. Il fut donc décidé d'utiliser un logiciel informatique afin de scanner chaque dessin pour pouvoir les manipuler sur ordinateur en toute sécurité. Chaque couche des différents plans a ainsi été scanné séparement. C'est là que réside le grand intérêt de travailler sur ordinateur : aucun pastel n'en touche un autre, qu'il soit au-dessus ou en-dessous. Donc quoi qu'il arrive, malgré sa fragilité, le pastel restera parfait.
Pour les fonds, les artistes utilisèrent uniquement de la couleur, le noir était proscrit. Pour avoir un large éventail de couleurs, l'équipe est allé dans un magasin de bricolage pour acheter de la peinture domestique. Au départ plus de 130 couleurs différentes avaient été choisies, ils n'en retiendront que quinze.
Malgré sa durée minime (deux minutes trente), La Cinquième Symphonie en impose, et dix ans après la sortie du film, reste toujours aussi spectaculaire. Retrouvez ci-dessous les recherches aux pastels de cette séquence :
08 février 2009
Fantasia 2000
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Introduction : prochainement...
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La Cinquième Symphonie
Les Pins de Rome
Rhapsody in Blue
Concerto pour Piano n°2, Allegro, Opus 102
Le Carnaval des Animaux
L'Apprenti Sorcier
Pump and Circomstances
L'Oiseau de Feu - Version 1919
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04 février 2009
Volt, Star Malgré Lui
Le dernier Grand Classique Disney est arrivé! Retrouvez à partir d'aujourd'hui Volt, Star Malgré Lui, le nouveau né des studios d'animation Disney au cinéma! Découvrez à cette occasion une nouvelle galerie de recherches graphiques! Pour ceux qui désirent avoir plus d'info sur cette nouvelle production je vous invite à venir lire le dernier article qui lui était consacré sur The Art of Disney Animation au mois de septembre dernier. Retrouvez également à cette adresse un superbe mini site consacré au film concocté par nos confrères de Disney•Pixar. Et pour finir, vous pouvez lire ma critique du film sur mon autre blog.
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Recherches graphiques de Paul Felix :
Dessins de Byron Howard (coréalisateur) :
Peintures digitales de Dan Read :
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