Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
The Art of Disney
24 mars 2009

Fantasia 2000 : Concerto pour Piano n°2, Allegro, Opus 102

Fantasia_2000
CONCERTO POUR PIANO N°2, ALLEGRO, OPUS 102
(LE PETIT SOLDAT DE PLOMB)

 

Quatrième segment de Fantasia 2000, Le Petit Soldat de Plomb était un projet de longue date aux studios Disney. Inspiré du conte d'Hans Christian Andersen (l'auteur de La Petite Sirène et de La Petite Fille aux Allumettes), il devait déjà faire parti du premier Fantasia sorti en 1940. Ce fut alors Bianca Majolie qui en réalisa le storyboard. Malheureusement la fin du segment ne satisfaisait pas Walt Disney et l'histoire fut mise de côté. Il faudra attendre 1991 pour que le projet soit remis sur les rails sous l'impulsion de Roy E. Disney, le neveu de Walt, qui désirait réaliser une suite à Fantasia.

PDVD_006_02     PDVD_001_02     PDVD_015_02
Steve Goldberg (superviseur artistique)                       test d'animation                             Eamonn Butler (animateur)            

La nouvelle version de Le Petit Soldat de Plomb est très proche du storyboard original, seul la fin a été modifié. Dans la première version (très fidèle au conte d'Andersen) le soldat et la ballerine finissent dans le feu et fondent. Leurs deux corps fondus forment alors un cœur. Pour la nouvelle version, les scénaristes voulaient que la fin de l'histoire soit plus en accord avec le concerto de Dimitri Shostakovich, qui se termine sur une note positive. Il fut alors décidé que c'était le diable qui devait finir dans le feu et non les deux amants.
Lorsque la production de cette séquence débuta en 1991, l'ordinateur était déjà bien installé au sein des studios Disney. Il avait déjà servi à de nombreuses reprises sur divers productions animées (Basil, Détective Privé, Oliver & Compagnie, La Petite Sirène et La Belle et la Bête). Mais ce fut la première fois que l'outil informatique était utilisé pour animer des personnages principaux. L'idée était de dissimuler le plus possible le fait que ces personnages soient animés par ordinateur, de peur que leur rendu soit dépassé lors de la sortie du film (qui devait se faire en 1996 mais se fera finalement en 2000). Le reste de la séquence est animée et réalisée de façon plus traditionnelle, tout à la main.

PDVD_010_02     PDVD_011_02     PDVD_008_02

Le résultat final est un excellent mélange d'animation 2D et 3D, l'alliance parfaite du passé et du futur de l'animation.

 

 

Storyboards de Bianca Majolie (1938) :

PDVD_001    PDVD_002    PDVD_003

PDVD_004    PDVD_005    PDVD_006

PDVD_007    PDVD_008    PDVD_009

PDVD_010    PDVD_011    PDVD_012

PDVD_013    PDVD_014    PDVD_015

PDVD_016    PDVD_017    PDVD_018

PDVD_019    PDVD_020    PDVD_021

PDVD_022    PDVD_023    PDVD_024

PDVD_025    PDVD_026    PDVD_027

PDVD_028    PDVD_029

 

Recherches graphiques :

f_1    f_3    PDVD_000

PDVD_001    PDVD_002    PDVD_003

PDVD_004    PDVD_005    PDVD_006

PDVD_007    PDVD_008    PDVD_009

PDVD_010    PDVD_011    PDVD_012

PDVD_013    PDVD_014    PDVD_015

PDVD_016    PDVD_017    PDVD_018

PDVD_019    PDVD_020    PDVD_021

PDVD_022    PDVD_023    PDVD_024

PDVD_025    PDVD_026    PDVD_027

PDVD_028    PDVD_029    PDVD_030

 

Line test (1995) :

Publicité
16 mars 2009

Claude Coats

Claude_Coats_copie


Claude Coats est né le 17 janvier 1913 à San Francisco. Il fait ses études à l'université de Californie du Sud et obtient son diplôme d'architecte en 1934. Il s'inscrit au Chouinard Art Institute de Los Angeles, puis intègre le département décor des studios Disney en juin 1935.
Il y fait la connaissance de Gustaf Tenggren, avec qui il collabore sur Little Hiawatha (1937), réalisé par David Hand. Après quelques mois d'apprentissage, il rejoint l'équipe de décorateurs de Blanche Neige et les Sept Nains, dirigée par Samuel Amstrong.
En 1938, il crée les fonds du plus célèbre court métrage de Mickey, L'Apprenti Sorcier. Il retrouve Gustaf Tenggren lors de la production de Pinocchio et réalise les magnifiques décors de l'atelier de Geppetto. Claude Coats dispose d'une aptitude unique à transcrire une ambiance et apporter de la matière aux objets, ce qui leur confère une vie propre. Il s'inspire des harmonies colorées de Tenggren, mais impose aussi son originalité. Les décors peints par Claude Coats possèdent un style, reconnaissable à l'équilibre des couleurs, l'utilisation de la lumière et l'impression de profondeur.
En trente ans de carrière, nous lui devons quelques-uns des plus beaux décors de Fantasia, Dumbo, Saludos Amigos, Victory Through Air Power, Les Trois Caballeros, La Boîte à Musique, Mélodie du Sud, Mélodie Cocktail, Le Crapaud et le Maître d'Ecole, Cendrillon, Alice au Pays des Merveilles, Peter Pan et La Belle et le Clochard. Il signe aussi les décors de nombreux courts métrages comme The Art of Skiing (1941) et Tiger Trouble (1945) de Jack Kinney, Dog Watch (1945) et Cat Nap Pluto (1948) de Charles Nichols, Motor Mania (1950) de Jack Kinney, The Little House (1952) de Wilfred Jackson, How to Dance (1953) et How to Sleep (1953) de Jack Kinney, Ben and Me (1953) de Hamilton Luske, et Up a Tree (1955) de Jack Hannah.
En 1955, Walt Disney lui demande de rejoindre l'équipe de conception de Disneyland. On lui doit les décors des plus célèbres attractions, dont "it's a small world", Mr Toad's Wild Ride, Snow White's Scary Adventures, Pirates of the Caribbean et The Haunted Mansion. Dans les années 1970, il continue son travail de directeur artistique pour Disneyworld et EPCOT Center en Floride, et Tokyo Disneyland au Japon.
Il prend sa retraite en 1989 et s'éteint le 9 janvier 1992 à Los Angeles. De l'avis de tous, il fut le plus talentueux décorateur de l'histoire des studios Disney. Il reçut le titre de Disney Legend en 1991, quelques mois seulement avant sa disparition.

o

Blanche Neige et les Sept Nains :

img077_02

Pinocchio :

img268

img065

img066

img075

Fantasia :

1443276162_b158300d1c_b

img078_02

Cendrillon :

img079_02

img076_02

Alice au Pays des Merveilles :

img080_02

Peter Pan :

img081_02

La Belle et le Clochard :

img310

Attraction The Haunted Mansion :

history_coats_ghoulies_hanted_mansion

history_coats_graveyard

11 mars 2009

Pinocchio

  36859882 

 

 

pinocchio_ver7

Si Blanche Neige et les Sept Nains peut être considéré comme le joyaux de l'animation mondiale à sa sortie en 1937, Pinocchio en est indubitablement la parfaite évolution. Walt Disney l'avait bien souligné à l'époque de la sortie (et de l'énorme succès) de son premier film, il était hors de question pour lui de réaliser un Blanche Neige et les Sept Nains 2, malgré les nombreux appels du public pour retrouver leurs héros préférés dans de nouvelles aventures. C'est ainsi que vers la la fin de la production de Blanche Neige et les Sept Nains, le studio mis en chantier plusieurs films en parallèle, tous très éloignés de l'univers de la princesse star. Parmi ces projets on retrouvait Dumbo, Bambi, la séquence de L'Apprenti Sorcier qui finira par donner Fantasia, Peter Pan ou bien encore Alice au Pays des Merveilles. C'est au milieu de ce pot pourri créatif que Pinocchio fit son apparition. 

Walt Disney était très impliqué dans la construction du récit  Bill Tytla était responsable de l'animation de Gepetto  Eric Larson était en charge de l'animation de Figaro

Pinocchio était déjà un projet de longue date lors du début de sa production en 1938. En effet, c'est en 1935, lors d'un voyage en Europe afin de réunir une collection d'ouvrages illustrés qui serviraient d'inspiration aux artistes des studios que Walt Disney découvrit le célèbre conte de Carlo Collodi et en négocia immédiatement les droits d'adaptation. Né à Florence en 1826, Carlos Lorenzini (de son vrai nom) a débuté sa carrière par des articles politiques avant de devenir critique littéraire. Parallèlement  à ses activités journalistiques, il publie des ouvrages à destination du jeune public. C'est en juillet 1881 que débute sous forme de feuilleton la publication de La Storia di un burattino (Histoire d'une marionnette) dans la revue Giornale per i Bambini. Achevée en 1883, l'œuvre comptait au final pas moins de 36 chapitres qui ressortirent sous la forme d'un livre unique sous le titre Le Avventure di Pinocchio. Le succès fut au rendez-vous et l'ouvrage se vendu à plus d'un million d'exemplaires.
Walt Disney commanda une nouvelle version du conte au Printemps 1937 à la scénariste Bianca Majolie afin de raccourcir le récit du livre, bien trop long pour être retranscrit en long-métrage d'animation. La version de Disney s'éloigne de l'œuvre originale sur plusieurs points, supprimant quelques personnages, en valorisant d'autres, lissant de nombreux éléments pour faire rentrer tout cet univers dans le moule des productions Disney. Mais qu'importe car cette version du petit pantin de bois est encore considéré aujourd'hui comme la plus belle jamais réalisée. Et c'est qui fera la force des nombreuses futurs productions des studios, ne jamais se contenter de retranscrire avec précision les œuvres à l'écran. 

Un artiste travaille sur le layout d'un décor  Albert Hurter en plein travail  Etude d'un plan sur un layout géant

La production de Pinocchio débuta officiellement en mars 1938. Mais les difficultés ne tardèrent pas à montrer le bout de leur nez, et après six mois de travail acharné, la première version de l'histoire achevée ne satisfaisait pas Walt Disney. Il décida alors de tout reprendre à zéro. Les dépenses étaient déjà en train de s'accumuler alors que le film n'en était encore qu'à l'étape du storyboard et aux premiers tests d'animation! Dans la seconde version du scénario, le gros changement fut de donner plus d'importance au personnage de Jimminy Cricket qui, dans la première version plus fidèle au roman ne tenait qu'un rôle mineure. Il sera désormais la conscience et le fidèle ami du petit pantin de bois et aura une grande importance dans le déroulement de l'histoire.
Le design de Pinocchio fut confié à Fred Moore, Frank Thomas et Mitl Kahl. Tout d'abord réaliste, le pantin pris peu à peu sa forme définitive grâce aux talents combinés de ces trois artistes. Frank Thomas s'occupait principalement du visage du personnage, Fred Moore (également responsable de l'animation de Crapule) l'humanisa un peu plus et lui offrit des gants blancs, quant à Mitl Kahl il se démenait pour animer convenablement le corps de la marionnette, s'inspirant des mouvements de vrais petits garçons.
Une grosse innovation fit son apparition durant la production de Pinocchio et simplifia grandement le travail des artistes. Walt Disney décida de créer tout les modèles des personnages et véhicules du film en volume. Ces sculptures qui étaient ensuite polies puis peintes permirent aux animateurs de mieux de se rendre compte de l'espace que prenait leur personnage dans les décors, et de pouvoir les visualiser en trois dimensions.

Des acteurs ont été utilisé en référence live pour l'animation  Référence live pour Pinocchio  Référence live pour le Cocher

Le design et l'animation de Jiminy Cricket fut confié à Ward Kimball. Voilà ce que dit plus tard l'artiste sur cette expérience : "A l'origine je dessinais le criquet comme une sauterelle noire, avec des pattes et de longues antennes. A chaque fois que je montais voir Walt, il prenait un air désapprobateur. J'en ai dessiné douze ou quatorze version et j'ai graduellement supprimé tous les appendices de l'insecte." Au final Jiminy ne ressemblait plus vraiment à un criquet mais avait au moins le mérite d'être plus agréable à l'œil!
Le personnage de Geppetto fut confié à Arthur Babitt et Bill Tytla, qui animait également Stromboli. Figaro, un des personnages ajoutés par les scénaristes, fut quant à lui animé par Eric Larson. L'artiste adora s'occuper de ce chaton car il eu toute les libertées sur sa création et son animation, étant un personnage inédit. Après des centaines d'esquisses et d'études du personnage, Eric Larson en fit un des personnages les plus réussis du film. Pour finir, Gédéon fut animé par John Lounsbery (sa première animation de personnage important) et Norman Ferguson, Grand Coquin par Preston Blair et Monstro par Wolfgang Reitherman.
Graphiquement, Pinocchio doit beaucoup au travail de deux grands illustrateurs européens, Gustaf Tenggren et Albert Hurter. Tenggren est arrivé aux studios Disney durant la production de Blanche Neige et les Sept Nains, sur lequel il ne travailla que sur deux séquences. Après avoir participer au Silly Symphonie Little Hiawatha il se penche sur Pinnochio, où il aura une grande influence, en particulier sur les décors. Albert Hurter s'occupa quant à lui des innombrables objets présents dans l'atelier de Geppetto. Comme sur Blanche Neige et les Sept Nains il eu surtout un rôle important dans la stylisation de ces objets, et les créa de A à Z. Ces deux artistes permirent au film d'avoir ce style européen tant recherché par Walt Disney.
 

Des sculpures des personnages servaient de référence pour le modèle animé  Les animateurs se sont servis de maquettes pour plus de réalisme  Un celluloïd de Pinnochio mis en couleurs

Pinocchio sort le 7 février 1940 dans les salles américaines et fut acclamé par le public et la presse. Malgré cela le film n'arriva pas à réitérer l'exploit commerciale de son prédécesseur, en partie à cause du marché européen fermé par la guerre... Avec un budget de 2,6 millions de dollars, Pinocchio ne rapporta pas autant aux studios que prévu et contraint Walt Disney à restreindre le budget de ses futurs productions. Malgré cela, Pinocchio reste un chef-d'œuvre intemporel qui a réussit à gommer tout les défauts de Blanche Neige et les Sept Nains pour nous offrir un film techniquement parfait. Le film a par la suite séduit l'Europe (premier sortie française en 1946) et le monde entier, jusqu'à faire oublier à bon nombre le roman original de Collodi. Le film reçut en 1940 l'Oscar® de la meilleure chanson pour Quand on prie la Bonne Etoile (qui deviendra très vite l'hymne de Disney) écrite par Ned Washington et composée par Leigh Harline et un second pour la partition musicale signé Paul Smith.

 

Recherches de Gustaf Tenggren :

Gustaf Tenggren - Pinocchio 20

Gustaf Tenggren - Pinocchio 21

Gustaf Tenggren - Pinocchio 22

Gustaf Tenggren - Pinocchio 02

Gustaf Tenggren - Pinocchio 03

Gustaf Tenggren - Pinocchio 04

Gustaf Tenggren - Pinocchio 06

Gustaf Tenggren - Pinocchio 07

Gustaf Tenggren - Pinocchio 08

Gustaf Tenggren - Pinocchio 09

Gustaf Tenggren - Pinocchio 10

Gustaf Tenggren - Pinocchio 11

Gustaf Tenggren - Pinocchio 12

Gustaf Tenggren - Pinocchio 13

Gustaf Tenggren - Pinocchio 01

Gustaf Tenggren - Pinocchio 14

Gustaf Tenggren - Pinocchio 05

Gustaf Tenggren - Pinocchio 15

Gustaf Tenggren - Pinocchio 16 01Gustaf Tenggren - Pinocchio 16 02

Gustaf Tenggren - Pinocchio 17

Gustaf Tenggren - Pinocchio 18

Gustaf Tenggren - Pinocchio 19

Gustaf Tenggren - Pinocchio 23

Gustaf Tenggren - Pinocchio 24

 

Autres recherches graphiques :

vlcsnap_380218    vlcsnap_380298    vlcsnap_380388

vlcsnap_380719    vlcsnap_381591    vlcsnap_381622

vlcsnap_381646    vlcsnap_381677    vlcsnap_381712

vlcsnap_381739    vlcsnap_382086    img072

vlcsnap_382747    vlcsnap_382814o    vlcsnap_382843

vlcsnap_382879    vlcsnap_382914    vlcsnap_383024

vlcsnap_383053    vlcsnap_383304    vlcsnap_383363

vlcsnap_383496    vlcsnap_383643    vlcsnap_383691

vlcsnap_383713    vlcsnap_383810    vlcsnap_383877

vlcsnap_383907    vlcsnap_383984    vlcsnap_384075

vlcsnap_384476    vlcsnap_384755

o

Model sheets :

model106_big    Tunney_20Pin_20Mod_20Sht_02    16828128

Gepetto_20sm    f03161_01    model108_big

model109_big    model110_big    model107_big

model111_big    concept06_big    Strombol_20sm

concept01_big    concept02_big    concept03_big

concept04_big    Pinocchio 1   concept05_big

 

Décors de production :

img268

img065

img066

img067

img075

img071 02

 

storyboards :

01

 

8 mars 2009

Fantasia 2000 : Rhapsody in Blue

Fantasia_2000
RHAPSODY IN BLUE

o

Troisième segment de Fantasia 2000, Rhapsody in Blue est le résultat d'un mariage artistique de deux génies, l'un de la musique et l'autre du dessin. Composée en 1924 par George Gershwin, Rhapsody in Blue est une œuvre atypique. Crée en moins de quinze jours en raison d'un oubli de l'auteur, le morceau fut immédiatement un triomphe. Pour la première fois le public avait l'occasion d'écouter du jazz dans une salle de concert, ce qui était à l'époque quelque chose d'exceptionnel. Le morceau comportait des parties lentes, d'autres rapides, des parties drôles, des reprises, etc. Des éléments parfaits pour être retranscrit en animation.
Le projet fit son apparition aux studios Disney en 1995, lorsque que Eric Goldberg (animateur du Génie dans Aladdin et réalisateur de
Pocahontas, une Légende Indienne), arrivé chez Disney quelques années auparavant, présenta le projet aux dirigeants du studio. Son idée était d'allier le style graphique de l'illustrateur Al Hirschfeld avec le morceau  de Gershwin, le tout dans la ville de New York des années 20. Le projet n'emballa guère les pontes du studios et fut mis de côté... Il fallut attendre 1998 pour que la production du court métrage prenne enfin son envol et ce pour une raison peu glorieuse. En effet à cette période la production de Kuzco, l'Empereur Mégalo (alors encore nommé Kingdom of the Sun) avait pris du retard, ce qui eut pour fâcheuse conséquence de mettre les animateurs du studio au chômage technique. Pour éviter cela, la direction remit en marche le projet Rhapsody in Blue afin d'occuper les animateurs durant leurs six mois de trou! C'est aussi à ce moment qu'il fut décidé d'intégrer le court métrage à Fantasia 2000 alors qu'il n'en était nullement question à l'origine.

pdvd002h_02  pdvd003zrp_02  36772470
Eric Goldberg (réalisateur)                   George Gershwin (compositeur)                  Donald Ernst (producteur)

En plus d'en être la principale inspiration, l'illustrateur américain Al Hirschfeld était aussi le consultant artistique sur la séquence. Le style graphique de Rhapsody in Blue est ainsi la parfaite retranscription animée du style d'Hirschfeld. L'équipe du film a eu la permission de l'artiste d'utiliser tout son travail déjà existant afin de s'en inspirer. Eric Goldberg, qui tenait le rôle de réalisateur sur Rhapsody in Blue a toujours été un grand admirateur d'Al Hirschfeld. Il trouvait que le style de l'artiste se prêtait vraiment bien à l'animation. La plupart des personnages crées par Al Hirschfiled qui inspirèrent la galerie de personnages du film ont été utilisé tels qu'il les avait dessiné à l'origine, tant son trait était fin et fluide. Il pouvait ainsi exprimer tout un panel d'émotions avec une simple ligne. La ligne a d'ailleurs une grande importance dans le travail d'Hirschfeld, et donc dans Rhapsody in Blue. Voici ce que disait l'artiste à ce propos : "La ligne domine. Elle exprime l'intention émotionnelle de l'artiste. Quand on trace une ligne, elle communique. Quand on déplace cette ligne, ça prend une autre dimension. Elle ne communique plus."
En animation la ligne sert surtout à délimiter les différentes zones de couleurs, sur Rhapsody in Blue elle avait en plus un rôle important dans la retranscription du caractère des personnages.

pdvd004c_02  pdvd009fhh_02  pdvd010p_02
Susan McKinsey Goldberg (art director)      Al Hirschfeld (consultant artistique)     Les décors ont été colorisés à l'ordinateur

La palette de couleurs de Rhapsody in Blue est logiquement basée sur la couleur bleue. Ce bleue fut ensuite détourné pour avoir des violets, des mauves, des verts, qui contiennent toujours beaucoup de bleu. L'équipe voulait conserver une palette très limitée, mais qui exprime un éventail de luminosités. De temps en temps, ils utilisaient une couleur chaude, pour faire remarquer un détail, comme la sacoche de Duke (l'ouvrier fan de jazz), ou la balle rouge de Rachel (la petite fille). Ca attire l'oeil car tout le reste est bleu. Cela permet au spectateur de remarquer certaines choses qui vont s'avérer intéressante dans l'histoire.
Avec Rhapsody in Blue, les artistes des studios Disney expérimentèrent une nouvelle technique aujourd'hui devenue courante. La totalité des décors de la séquence ont été peint numériquement. Ainsi les artistes n'était pas obligé de peindre les décors briques par brique, cela simplifia beaucoup la production. Le rendu finale est très plat, mais c'était l'effet voulu. Hirschfeld lui-même peignait des fonds unis en arrière-plan de ses dessins.
Rhapsody in Blue est une des séquences les plus réussies de Fantasia 2000, et la première introduction de musique dite "populaire" dans un Fantasia. Al Hirschfeld fut enchanté du résultat final, et George Gershwin aurait certainement été du même avis!

o

Dessins d'Al Hirschfeld :

PDVD_000    PDVD_001    PDVD_002

PDVD_003    PDVD_005    PDVD_006

PDVD_008    PDVD_010    PDVD_011

PDVD_014    PDVD_018    PDVD_020

PDVD_022    PDVD_023    PDVD_025

PDVD_027    PDVD_029    PDVD_030

PDVD_031    PDVD_032    PDVD_033

o

Color keys :

PDVD_000    PDVD_001    PDVD_002

PDVD_003    PDVD_004    PDVD_005

PDVD_006    PDVD_007    PDVD_008

PDVD_009    PDVD_010    PDVD_011

PDVD_012    PDVD_013    PDVD_014

PDVD_015    PDVD_016    PDVD_017

PDVD_018    PDVD_019    PDVD_020

PDVD_021    PDVD_022    PDVD_023

PDVD_024    PDVD_025    PDVD_026

PDVD_027    PDVD_028    PDVD_029

PDVD_030    PDVD_031    PDVD_032

o

Conception des personnages :

PDVD_000    PDVD_001    PDVD_002

PDVD_003    PDVD_004    PDVD_005

PDVD_006    PDVD_007    PDVD_008

PDVD_009    PDVD_010    PDVD_011

PDVD_012    PDVD_013    PDVD_014

PDVD_015    PDVD_016    PDVD_017

PDVD_018    PDVD_019    PDVD_020

PDVD_021    PDVD_022    PDVD_023

PDVD_024    PDVD_025    PDVD_026

PDVD_027    PDVD_028    PDVD_029

PDVD_030    PDVD_031    PDVD_032

PDVD_033    PDVD_034    PDVD_035

PDVD_036    PDVD_037    PDVD_038

PDVD_039    PDVD_040

Publicité
Publicité