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The Art of Disney
28 mars 2013

Interview Phil Johnston

Les-Mondes-de-Ralph

 

À l'occasion de la sortie de Les Mondes de Ralph en vidéo le 5 avril 2013, Disney France nous propose une interview du scénariste Phil Johnston :

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Quelle a été la première étape de l’écriture du scénario des Mondes de Ralph ? 

Pour ce film, le réalisateur Rich Moore et moi-même avons travaillé seuls pendant plusieurs mois afin de développer l’histoire que nous voulions raconter. Avant tout, il a fallu que nous choisissions les personnages du film. Nous avions une idée générale de l’intrigue, mais toute histoire commence d’abord par ses personnages. Qui sont-ils ? Quel sera leur rôle dans le film ? Que désirent-ils ? Quels obstacles doivent-ils surmonter ?
 

Quelle était l’idée de départ pour le film ?

Initialement, Félix était le personnage principal, puis nous avons réalisé que Ralph était plus intéressant. C’est à ce moment-là que nous avons commencé à réfléchir à la manière de le mettre dans des situations difficiles, mais drôles et intéressantes. Il fallait que nous lui inventions des obstacles à surmonter et des combats à mener. 
 

Que ressent-on lorsqu’on voit son travail prendre vie à l’écran ? 

C’est formidable ! Je suis époustouflé à chaque fois que je regarde le film. Son univers est varié et complexe, il est fait de tellement de détails auxquels je n’avais pas pensé que je découvre quelque chose de nouveau à chaque fois que je le vois. C’est fabuleux !
 

Comment êtes-vous arrivé sur ce projet ? 

J’ai commencé à travailler sur Les Mondes de Ralph il y a environ quatre ans, lorsque j’ai rencontré Rich Moore, le réalisateur du film. Nous nous sommes tout de suite bien entendus, nous partageons la même sensibilité. Il ne nous a pas fallu longtemps pour nous mettre à rigoler bêtement ensemble, comme deux gamins qui auraient lâché une caisse à l’église ! J’ai adoré l’idée sur laquelle repose cette histoire et dès que nous avons commencé à créer les personnages, j’ai su que ce film allait être très spécial.
 

Pourquoi avoir choisi d’écrire sur l’univers des jeux vidéo et des salles d’arcade ? 

L’idée initiale de Les Mondes de Ralph a jailli de cette question : et si un personnage de jeu vidéo quittait son univers pour aller explorer d’autres mondes ? Tout est parti de là. Nous avons ensuite imaginé l’histoire d’un personnage de jeu vidéo démodé qui se sent dépassé ; il traverse une crise existentielle et s’interroge sur son rôle dans le monde. Les jeux vidéo ont énormément évolué au cours des 30 dernières années, cette comparaison tombait donc à point nommé. L’univers des jeux vidéo constituait le décor idéal pour ce personnage qui se sent dépassé par le monde moderne. 
 

L’histoire a-t-elle beaucoup changé au cours de la production ?

Elle a évolué, elle s’est développée et s’est condensée. Cependant, l’histoire de base d’un méchant qui apprend à s’aimer est restée inchangée, cela nous a permis de tenter plein de choses différentes, passionnantes et délirantes. Certaines scènes ont subi un changement radical, des personnages y ont été ajoutés ou retirés (mais ont parfois été réintroduits). Ce film a subi tant de révisions au cours de ses quatre années de production qu’il est difficile de se souvenir de tout.
 

Comment avez-vous intégré les personnages des jeux d’arcade classiques dans l’histoire ?

Au début, nous ne savions pas quels personnages emblématiques des jeux d’arcade nous allions pouvoir intégrer à l’histoire. Nous avons donc créé nos propres personnages, ceux que nous allions suivre dans leurs aventures. Nous savions que nous pourrions écrire leur histoire car c’était nous qui les avions imaginés, mais nous avions également plein d’idées pour les autres personnages. Nous nous disions que ce serait vraiment cool si Pacman, Q*bert, Frogger ou Zangief apparaissaient dans le film. 

Avez-vous pu intégrer tous les personnages que vous vouliez ? 

Ça n’aurait pas été la fin du monde si certains personnages emblématiques avaient manqué, parce que nous avons des personnages principaux que nous aimons et dont les aventures nous passionnent. Cela dit, nous voulions absolument que Q*bert, Tapper, Clyde le fantôme et Zangief apparaissent dans le film. 
 

Les jeux d’arcade ont-ils une signification particulière pour vous ? 

Enfant, j’allais au cinéma au Valley Fair Mall. Ma mère me donnait un dollar et cela me permettait de jouer pendant une heure en attendant le début du film. Je m’en souviens comme si c’était hier. J’étais excité comme une puce à l’idée d’aller à la salle d’arcade, il y en avait partout aux États-Unis. C’est triste de penser qu’aujourd’hui il n’y en a presque plus.
 

Quels jeux d’arcade aviez-vous le plus envie de porter à l’écran dans Les Mondes de Ralph ?

Je n’ai jamais été très doué à Q*bert mais j’en garde de très bons souvenirs. Q*bert est drôle, étrange et ridicule, c’est pourquoi le fait qu’il apparaisse dans le film est fantastique. Enfant, je jouais tout le temps à Street Fighter, je suis donc ravi que nous ayons pu intégrer Zangief à l’histoire. J’aime tout dans ce personnage, de son large torse velu à son minuscule slip de catcheur. Je suis un fan inconditionnel de Zangief !
 

Les personnages des Mondes de Ralph sont doublés par des acteurs comiques de talent dans la version originale, notamment John C. Reilly (Ralph), Jack McBrayer (Félix), Sarah Silverman (Vanellope von Schweetz) et Jane Lynch (le sergent Calhoun). Dans quelle mesure ces acteurs ont-ils influencé leurs personnages ? 

Un bon acteur apporte à son personnage une profondeur, une force vitale qu’on n’imaginait pas, mais nous avons eu beaucoup de chance car Jack McBrayer, Sarah Silverman et Jane Lynch ont été présents dès la première lecture. John C. Reilly a également pris part au projet très tôt, ça a été une véritable chance. Il n’y a rien de tel que de travailler avec des acteurs comiques de leur trempe. Cela apporte énormément au film car ils peuvent nous donner leur avis.
 

Quand les bons mots invraisemblables et hilarants du sergent Calhoun ont-ils trouvé leur place dans le film ? 

Le sergent Calhoun a toujours eu ces expressions étranges et bourrues issus de son univers et de son jeu. À l’origine, l’une d’elles se démarquait vraiment des autres, elle a beaucoup plu à Ed Catmull, le codirecteur du studio. Il nous a demandé d’où ça venait et comment nous en avions eu l’idée, puis il nous a demandé d’en inventer d’autres. Après ça, j’ai revu la totalité du scénario et inventé cinq ou six « Calhounismes » différents pour chacune de ses interventions.
 

Quelle est votre expression préférée ? 

C’est sans doute sa première réplique, il est question de « faire pipi dans son pantalon de grand garçon ». La manière dont Jane le dit est désopilante. Je trouve hilarant le fait que Calhoun, cette militaire endurcie, cette dure à cuire, dise « faire pipi » !
 

Quel a été le tournant de votre carrière ?

Le premier film que j’ai écrit s’intitulait Bienvenue à Cedar Rapids. Réalisé par Miguel Arteta, il est sorti alors que je commençais à travailler sur le scénario de Les Mondes de Ralph. Avant ça, j’avais écrit quelques scénarios que Rich Moore doit connaître, notamment pour un téléfilm réalisé en 2009 et un film qui n’a pas encore été produit. La route a donc été longue et sinueuse !
 

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes scénaristes qui tentent leur chance à Hollywood ? 

Le meilleur conseil que je puisse leur donner, c’est de ne jamais arrêter d’écrire. Le second, c’est de se forger une carapace, car devenir scénariste peut être difficile, et la première version n’est jamais la bonne. On est constamment en train de réécrire certains passages, et il faut être prêt à tirer un trait sur ses scènes favorites pour le bien de l’histoire. 

 

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23 mars 2013

Silly Symphonies

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Les Silly Symphonies (ou parfois appelés Symphonies Folâtres en français) sont une série de cartoons produits par les studios Disney de 1929 à 1939. Durant cette décennie, ces cartoons seront le terrain d'entraînement favori de Walt Disney et de son équipe pour tester toute une série d'innovations : la couleur, le design réaliste et l'animation d'humains, la caméra multiplane, etc. Contrairement aux autres séries des studios, les Silly Symphonies ne comportent pas de héros principaux et accordent une place très importante à la musique.

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De gauche à droite : Le compositeur Carl W. Stalling - La Danse Macabre (1929) - Printemps (1929)

La création des Silly Symphonies revient à Carl W. Stalling, le premier compositeur ayant collaboré avec Walt Disney. Les deux hommes se connaissaient déjà depuis quelques années, ils avaient notamment travaillé ensemble sur un cartoon de la série Laugh-o-Grams (qui à l'époque étaient muets certes, mais on composait souvent une partition qui était ensuite jouée en direct lors de la diffusion du cartoon dans les salles de cinéma). En 1928, Stalling fut embauché par Disney pour composer les musiques des deux premiers cartoons de Mickey Mouse, Plane Crazy et The Gallopin' Gaucho. Quelques mois plus tard, alors que le parlant a fait son apparition dans le monde de l'animation avec Steamboat Willie, Walt Disney le convoque à nouveau. Stalling viendra avec un concept inédit dans ses cartons : combiner danse comique et musique classique dans un cartoon macabre. Walt est séduit par l'idée et va même plus loin en imaginant une nouvelle série de cartoons qui mettrait en scènes des personnages inédits qui se renouvelleraient continuellement.
La première de La Danse Macabre, le tout premier cartoon de la série des Silly Syphonies, se déroule en juin 1929 au Carthay Circle Theater de Los Angeles, en avant-programme du film de Murnau Les Quatres Diables. L'essai s'avérera concluant, il faut dire que les deux programmes étaient faits pour aller ensemble ! La société Columbia Pictures décide alors de produire la série. Cependant, les exploitants de salle étaient eux bien plus réticents, préférant de loin diffuser des cartoons de Mickey Mouse. Ainsi, pour ne pas désappointer les exploitants (et le public), il fut très vite décidé de placer en introduction de chaque cartoon un "Mickey Mouse presents a Walt Disney Silly Symphony", phrase que l'on retrouvera au début de chaque cartoon de la série durant de nombreuses années.

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De g. à d. : Des Arbres et des Fleurs (1932) - L'Atelier du Père Noël (1932) - Les Enfants des Bois (1932)

Les Silly Symphonies eurent très vite bonne réputation, on leur reconnaissait de grandes qualités techniques et artistiques. En synchronisant parfaitement les mouvements des personnages avec la musique, Walt Disney avait crée une nouvelle étape dans la manière de réaliser un cartoon "moderne". Et ce n'était que la première d'une longue liste ! En perpétuelle recherche de nouveauté, Walt Disney découvre en 1932 une nouvelle version du procédé technicolor, améliorée par Herbert Kalmus. Depuis 1915, le technicolor proposait un système de couleurs via deux teintes : le rouge et le vert. Onéreux et au résultat pas franchement convaincant, cette première version eu tout de même son petit succès à Hollywood, sans pour autant convaincre Walt Disney. La version que met au point Herbert Kalmus est bien plus intéressante. Composée cette fois-ci de trois couleurs (le rouge, le vert et le bleu), elle permet enfin de restituer à l'écran toute la palette de couleurs que nous connaissons. Après une projection test, Walt Disney est emballé par le procédé et négocie avec la société Technicolor une exclusivité de trois ans pour l'exploitation du procédé dans un cartoon.
Des Arbres et des Fleurs sera le tout premier cartoon a en bénéficier. En manque de reconnaissance publique face à un Mickey Mouse toujours plus populaire, la couleur était un parfaite outils pour redorer le blason des Silly Symphonies. Le résultat s'avérera magnifique, la couleurs apportant un réel plus au cartoon. Pour l'anecdote, Des Arbres et des Fleurs avait tout d'abord été réalisé presque entièrement en noir et blanc avant d'être totalement recréé en couleurs. Il fallut ainsi repeindre tout les décors et tout les celluloïds ! Des Arbres et des Fleurs remporta un Oscar en 1932 en récompense de ses innovations techniques. C'était la premier fois qu'un cartoon remportait cette illustre prix. Le premier d'une longue liste pour les Walt Disney Animation Studios !

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De g. à d. : Les Trois Petits Cochons (1933) - Une Petite Poule Avisée (1934) - La Déesse du Printemps (1934)

 Le temps passant, l'apparition de la couleur ne suffit plus à séduire le public. Walt Disney l'a bien compris et travaille d'arrache pied avec son équipe pour améliorer la qualité des scénarios, des nouveaux personnages et des techniques d'animation. Le meilleur exemple de cette évolution est le cartoon Les Trois Petits Cochons, sorti en 1933. Doté de trois personnages charismatiques mais foncièrement identiques, ils se distinguent pourtant les uns des autres par leurs caractères très différents. L'aimation est également de bien meilleure qualité. Fred Moore et Dick Lundy font des merveilles avec les trois petits cochons, tandis que de Norman Ferguson donne au loup un côté à la fois extrêmement comique mais aussi menacant. Le cartoon se distingue également par sa bande son, dont l'inoubliable chanson Qui a Peur du Grand Méchant Loup ? composée par Frank Churchill. Ce morceau fut le véritable premier succès musical du studio. Les Trois Petits Cochons reçu l'Oscar du Meilleur Court-Métrage en 1933, le second après Des Arbres est des Fleurs gagné l'année précédente. Fort de ce succès, le cartoon eu droit à trois suites (une premier pour le studio) : Le Grand Méchant Loup (1934), Les Trois Petits Loups (1936) et Le Cochon Pratique (1939).
À partir de 1934, et le début de la production de Blanche Neige et les Sept Nains, les Silly Symphonies deviennent un grand laboratoire, permettant de tester les différentes techniques qui seront exploités dans le film. Les animateurs ont désormais la possibilité (voir l'obligation) d'assister à des courts d'anatomie, on fait venir des animaux au studio afin d'étudier leurs mouvements et améliorer l'animation des personnages, etc. L'animation d'humains est encore, en 1934, un défi à relever. Il est pourtant indispensable pour faire du personnage de Blanche Neige une héroïne inoubliable. Les animateurs s'entaînent ainsi sur le cartoon La Déesse du Printemps. On est encore loin de la qualité d'animation de Blanche Neige mais les artistes sont sur la bonne voie.

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De g. à d. : Elmer l'Eléphant (1936) - Hiawatha, le Petit Indien (1937) - Le Vieux Moulin (1937)

En dehors de l'animation, les effets spéciaux ont également droit à une batterie de test dans les Silly Symphonies. Les ombres sont ainsi testées avec plusieurs techniques différentes selon le cartoon, avant de trouver la plus adéquate. La pluie, les effets de fumée ou bien encore de reflets sont également étudié sous tous les angles. En 1937, le cartoon Le Vieux Moulin réunit toutes ces innovations. Mais c'est surtout le premier cartoon à utiliser la toute dernière invention des studios : la caméra muliplane. Cette nouvelle génération de caméra, inventé par Bill Garity, permet de donner une impression de profondeur encore jamais vu en animation, grâce à l'utilisation ingénieuse de décors peints sur des plaques de verre placées plus ou moins loin de la caméra. Alliée aux décors, effets spéciaux et animations très réalistes, cela donne une oeuvre inoubliable, récompensée par l'Oscar du Meilleur Court Métrage en 1937.
Après la sortie de Blanche Neige et les Sept Nains,, la réalisation de nouveaux Silly Symphonies commence à s'éssouffler. Les raisons sont multiples. Tout d'abord, grâce à son nouveau contrat avec la RKO, Walt Disney n'a plus l'obligation de sortir un nombre défini de cartoon de cette série. Même si le nombre de cartoons à produire reste identique, il est désormais libre de choisir quelle série mettre plus en avant. Ensuite, les animateurs sont désormais très occupés avec la réalisation de plusieurs long métrages d'animation. Enfin, depuis sa création, la série des Silly Symphonies a vu naître d'autres séries centrées sur des personnages emblématiques (Donald Duck, Pluto, Dingo) au nombre de cartoons croissant. Ainsi, après dix années d'existence, la série des Silly Symphonies tire sa révérence en 1939, après la sortie du cartoon Le Vilain Petit Canard. Une fin en beauté, le cartoon ayant reçu l'Oscar du Meilleur Court-Métrage la même année !

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De g. à d. : Symphonie de Court de Ferme (1938) - Le Cochon Pratique (1939) - Le Vilain Petit Canard (1939)

S'étalant sur une décennie riche en évolution, les Silly Symphonies ont su au fil du temps devenir la vitrine des innovations techniques des Walt Disney Animation Studios. Bien que ne possédant pas de personnages principaux récurrents, la série a réussi à marquer son époque grâce à des musiques entraînantes, des scénarios toujours plus fouillées, une technique toujours en avance sur son temps et des personnages inoubliables. Récompensée de huit Oscars du Meilleur Court Métrage, la série des Silly Symphonies pose la première pierre de la reconnaissance des Walt Disney Animation Studios comme meilleur studio d'animation de leur temps ! 

 

La Danse Macabre (1929) : 

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The Clock Store (1931) : 

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Des Arbres et des Fleurs (1932) : 

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Les Enfants des Bois (1932) : 

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Les Trois Petits Cochons (1933) : 

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L'Arbre de Noël (1933) :

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La Cigale et la Fourmi (1934) : 

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Une Petite Poule Avisée (1934) : 

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La Déesse du Printemps (1934) : 

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Bébés d'Eau (1935) : 

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Carnaval des Gâteauxl (1935) : 

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 Jazz Band contre Symphony Land (1935) : 

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Trois Petits Orphelins (1935) : 

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Broken Toys (1935) : 

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Elmer l'Eléphant (1936) :

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Les Trois Petits Loups (1936) :

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Trois Espiègles Petites Souris (1936) :

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Cousin de Campagne (1936) :

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Cabaret de Nuit (1937) :

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Hiawatha, le Petit Indien (1937) :

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Le Vieux Moulin (1937) :

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Le Papillon et la Flamme (1938) :

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Au Pays des Étoiles (1938) :

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Symphonie de Court de Ferme (1938) :

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Mother Goose Goes Hollywood (1938) :

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Le Vilain Petit Canard (1939) :

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22 mars 2013

Critique Alice au Pays des Merveilles

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17 ans après L'Étrange Noël de Monsieur Jack, Tim Burton fait son grand retour chez Disney avec sa version live d'Alice au Pays des Merveilles. Mais ne vous attendez pas à voir une simple conversion du film d'animation des Walt Disney Animation Studios de 1951, il s'agit bien d'une toute nouvelle histoire. Tim Burton nous livre en réalité une suite aux deux romans originaux, qui voit Alice retourner au Pays des Merveilles une dizaines d'années après son dernier voyage, le tout dans le plus pure style du réalisateur. Malheureusement le résultat n'est pas à la hauteur de mes espérances... 

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Mia Wasikowska est quoiqu'on en dise une excellente Alice, rêveuse, douce et un peu marginale. Elle a fait du bon boulot, malheureusement gâché par des dialogues insipides. La fin du film par exemple (attention spoilers) est d'un ridicule sans nom. Elle sort du terrier et dit ses quatre vérités à tout le monde, ce n'était vraiment pas utile. Elle aurait très bien put juste dire non au lord et s'en aller. Et tout le film est comme ça, plein de longueurs et de dialogues sans grand intérêt. Seule Helena Bonham Carter et Paul Whitehouse (le lièvre de Mars) sortent du lot. Johnny Depp ne m'a pas du tout convaincu en Chapelier soit disant fou alors qu'il ne l'est pas vraiment. Certes il est excentrique mais je n'ai pas retrouvé le grain de folie nécessaire au personnage. Le Chat du Sheshire est quant lui très réussi même s'il ressemble un peu trop au chat bus de Mon Voisin Totoro !

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C'est visuellement que le film tire son épingle du jeu. On retrouve la patte du réalisateur avec un pays des merveilles d'une extrême richesse. Les images de synthèses sont de grande qualité, les fonds verts se faisant très discrets, hormis sur quelques plans (lorsque Alice chevauche le jaberwookie). Les décors sont variés et surprenants. Alors que la version de Disney de 1951 se contentait de faire du pays des merveilles une sorte de grand jardin, on retrouve ici toute sorte de paysages plus ou moins féeriques. Mon préféré reste la forêt qu'Alice parcours lors de son arrivée, très colorée, fantaisiste et exotique. Le château de la Reine Rouge est également somptueux. Le seul reproche que je pourrais faire c'est que le tout semble parfois un peu trop synthétique, manquant cruellement de consistance. Il aurait été judicieux de construire une partie des décors en dur, et le reste en numérique. En dehors de cela c'est très réussi.

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La 3-D est exploitée de manière correcte, mais sans plus. Il est vrai qu'après avoir découvert le fabuleux travail de James Cameron sur Avatar, les autres films en 3-D semblent bien moins réussis! Seules certains plans du film vous rappel que vous regardez un film en relief. Mais dans l'ensemble je trouve que cette technique n'a pas été assez exploitée. La végétation du pays des merveilles semble ainsi bien moins réelle que la jungle de Pandora où l'on sentait une véritable profondeur. Enfin, je pense que cette technique n'en est encore qu'à ses débuts et que l'on doit encore laisser du temps aux studios pour la maîtriser complètement. 
Les musiques de Danny Elfmann ne sont par contre pas des plus mémorables. Seul le thème d'Alice m'a vraiment envoûté, mais il est tellement répété dans le film que cela en devient lassant. Tout comme le scénario je trouve qu'il manque à la musique un petit grain de folie.

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Bref Alice au Pays des Merveilles m'a déçu, je m'attendais à un film culte mais je me suis retrouvé devant un simple divertissement (plutôt bon je l'avoue) qui ne marquera ni les esprits, ni la carrière de son réalisateur.

 

Alice au Pays des Merveilles est sorti au cinema le 24 mars 2010, en 3-D dans les salles équipées. 

19 mars 2013

Zoom sur Pixar

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Du 14 au 17 mars 2013 se déroulait à Lille et Tourcoing la 9ème édition de la Fête de l'Anim'. Cultivant un positionnement original avec une programmation qui conjugue projections, salon et espaces professionnels, la Fête de l'Anim est devenu au fils des années un rendez-vous incontournable pour tous les passionnés et les professionnels de l'animation. Cette année, les studios Pixar étaient mis à l'honneur avec la projection de plusieurs de leurs films (Là-HautWALL•E, Monstres & Cie, Toy Story et Rebelle) mais surtout la présence de l'animateur Erick Oh qui livra une masterclass de qualité au Fresnoy.

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Erick Oh est un réalisateur et animateur indépendant d’origine coréenne, qui vit et travaille en Californie. Diplômé du département des Beaux-Arts de l'université de Séoul et du département Film de l'université de Los Angeles en 2010, Erick Oh a rapidement fait ses preuves dans le monde de l'animation : ses travaux personnels (les courts métrages The BagHuboWay HomeSymphony et Heart) ont reçu de nombreux prix, notamment au festival d'Annecy, de Zagreb, d'Hiroshima ou encore au célèbre festival Autrichien Ars Electronica. Par ailleurs, il est depuis 2008 animateur aux studios Pixar, où il a notamment travaillé sur Cars 2, Rebelle et Monstres Academy.
Au cours de son intervention, Erick Oh partagea son expérience en tant qu'animateur au sein de Pixar. Il fut question de mettre en lumière les caractéristiques des films du studio ainsi que les différents processus de création, du storyboard au final cut, le tout illustré par des images, clips et animatiques issues de la production de Là-Haut et Rebelle

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Bien que n'étant pas un grand habitué de ce genre de prestation, Eric Oh s'en est très bien sorti, expliquant de façon très détaillé les différentes étapes de production des films. Il s'est bien évidemment surtout attardé sur la partie animation, étant à ce poste au sein de Pixar. Il est d'ailleurs amusant de voir qu'Erick Oh a été embauché sans même savoir animer en 3D. Animateur 2D de formation, il passa une année entière chez Pixar par le biais d'un programme étudiant, à apprendre le métier d'animateur 3D. En réalité, comme il l'a si bien dit, les métiers d'animateur 2D et 3D sont très similaires, seuls les outils changent. La qualité indispensable à ces deux métiers est de savoir incarner le personnage que l'on anime, avoir un bon jeu d'acteur est ainsi indispensable. Malgré cela, ce n'est pas toujours suffisant pour être embauché chez Pixar. Sur les 80 étudiants en formation en même temps que lui, seul  cinq ou six furent embauché. Tous talentueux, c'est surtout la chance qui a joué en leur faveur. En effet, tous les employés étant en CDI, les places sont rares !

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Après sa présentation, Erick Oh se livra très cordialement au jeux des questions/réponses avec le public. J'en profita pour lui poser une question qui me trottais dans la tête depuis un moment : est-ce que oui ou non les studios Pixar et les Walt Disney Animation Studios s'échangent leurs secrets de fabrication, leurs logiciels ? Il répondit que non, les studios Pixar, malgré leur rachat par la Walt Disney Company en 2006, ont gardé cet esprit indépendant qui les animent depuis leur création. Cependant vous aurez sans doute remarqué que la qualité technique des films 3D des Walt Disney Animation Studios a grandement progressé depuis ce rachat. Pour ma part je pense qu'il y a tout de même un échange entre les deux studios, soit par l'intermédiaire de consultants, soit par le débauchage d'artistes et techniciens Pixar partant pour les Walt Disney Animation Studios.
Le reste des questions fut plus ou moins intéressantes : comment fait-on pour entrer chez Pixar, touchez-vous des bonus lorsqu'un film a beaucoup de succès, avez-vous des conseils sur la manière d'animer un serpent géant (?), etc. Les réponses furent d'ailleurs un peu trop convenu, dommage...

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Pour conclure je voudrais simplement remercier les organisateurs du Festival de l'Anim' de nous offrir l'opportunité de pouvoir rencontrer des artistes tels qu'Erick Oh, chose assez rare en dehors de Paris et Annecy ! Seul regret, l'artiste français Maël François, chef éclairagiste chez Pixar, qui devait tenir une masterclass juste après celle d'Erick Oh, n'a pas pu venir suite à un décalage dans le planning de production de Monstres Academy... Ce n'est que partie remise !

13 mars 2013

Critique Le Monde Fantastique d'Oz

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Oz_The_Great_and_Powerful_All4MainCS_drop_02Après un retour réussi à l'horreur avec Jusqu'en Enfer sorti en 2009, le réalisateur américain Sam Raimi, devenu mondialement connu pour avoir réalisé la première trilogie Spider-Man (et dans un tout autre registre la trilogie Evil Dead), nous revient en 2013 avec cette préquelle au classique de 1939, Le Magicien d'Oz. Et de magicien il en sera justement question dans ce nouveau film qui revient sur les débuts d'Oscar Diggs (alias Oz), le magicien charlatan du premier film. Vu par le peuple d'Oz comme le grand magicien dont parlait la prophétie, Oscar Diggs va sans vraiment le vouloir se retrouver au milieu d'une aventure extraordinaire.

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La première chose qui saute aux yeux en découvrant Le Monde Fantastique d'Oz, c'est sa ressemblance avec Alice au Pays des Merveilles de Tim Burton dans son style visuel. Logique vous me direz, c'est le succès de ce dernier qui a déclenché sa mise en production. Par ailleurs on retrouve sur les deux films bon nombre des mêmes techniciens et artistes (dont le talentueux Michael Kutsche qui s'est occupé du design et des costumes des personages), ainsi que le même producteur, Joe Roth. Mais là ou le premier pêchait par une surdose de décors numériques, Le Monde Fantastique d'Oz a réussi à trouver le bon équilibre entre décors réels et décors générés par ordinateur. Le Monde d'Oz s'avère ainis bien plus consistant et réaliste (toute proportions gardées) que le Pays des Merveilles. Le stylge graphique est parfaitement maîtrisé, mélangeant habilement les célèbres décors du film original (la route de briques jaune, la cité d'émeraudes, etc.) et de nombreux lieux inédits s'imbriquant parfaitement dans l'univers connu de tous. Les personnages numériques comme le singe Finley ou la petit poupée de porcelaine sont également de belles réussites techniques et graphiques. Je dois bien avouer que ce film me rassure quant à l'utilisation des effets spéciaux numériques de nos jours, la preuve que même si on est capable de tout réaliser en 3D, le tout numérique n'est pas toujours la meilleur solution.

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Au niveau du scénario, Le Monde Fantastique d'Oz reste dans le classique pur et dur. Peut-être pour ne pas trop dénoter avec le film original? Cependant, on ne s'ennuie pas une seule seconde, le rythme est soutenu, l'humour est bien présent, tout comme l'épouvante (dans une bien moindre mesure). La réalisation est très soignée mais peut-être un peu trop impersonnelle (blockbuster oblige), on ne reconnaît pas vraiment la patte de Sam Raimi, hormis sur quelques plans loufoques lorsque la montgolfière entre dans la tornade. Néanmoins, le réalisateur nous offre de splendide scènes d'aventures admirablement filmées, jouant habilement avec la 3D, la couleur et le format de prise de vue entre le monde réel et le monde d'Oz. Le personnage principal, incarné par l'excellent James Franco, n'est pas dénué d'intérêt. Tout d'abord très sur de lui et égoïste, on a plaisir à le voir évoluer tout au long du film, passant d'un magicien peu inspiré à un véritable héros. Les sidekicks ne sont pas en reste, avec au premier plan Finley, le singe trouillard (doublé par Zach Braff en VO) qui accompagnera le magicien durant une bonne partie de son aventure. Oscar Diggs sera également accompagné d'une petite poupée de porcelaine, dernière survivante de son village a qui il redonnera espoir et qui n'est pas aussi fragile qu'elle veut le faire croire.

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Le casting féminin est également fort bien fourni. Michelle Williams qui incarne Glinda est sans aucun doute ma préférée. Son jeu allie parfaitement la grâce et la bonté, sans partir dans le mièvrerie extrême. On est bien loin de Dawson! Mila Kunis est un peu moins convaincante dans le rôle de la sorcière Theodora, malgré les gros changements par lesquels le personnage passera. Les fans de la comédie musicale Wicked seront d'ailleurs surement un peu déçus de voir que les origines du personnage ont  été modifié pour le film. Enfin Rachel Weisz, qui incarne la sorcière Evanora, la soeur de Theodora ne m'a pas vraiment impressionné, j'en attendais plus d'une actrice de cet acabit... Dans l'ensemble on peut donc dire que le jeu des acteurs n'est pas des plus extraordinaires. Est-ce du à une direction d'acteurs trop laxiste ou bien (et je pencherai plus pour cette théorie) est-ce le syndrome du fond vert qui a encore frappé? Dans tous les cas, et malgré une bonne dose d'humour principalement apporté par les personnages numériques, il manque une certaine fantaisie au jeu des acteurs. Dommage car c'est principalement eux qui doivent nous faire croire à l'existence de ce monde imaginaire.

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Le Monde Fantastique d'Oz est donc surtout une belle réussite graphique et un vibrant hommage au film original de 1939. Cependant, en raison de son trop grand classicisme dans son scénario et son manque de surprise, le film loupe la marche qui l'aurait mené vers une oeuvre inoubiable. Enfin, le casting a beau être de qualité, on aurait aimé voir les acteurs nous offrir un peu plus de fantaisie. Mais ne boudons pas notre plaisir, on passe tout de même un très bon moment devant cette nouvelle production Disney au charme à la fois désuet et extrêmement moderne. Retour à Oz réussi!

 

Le Monde Fantastique d'Oz est sorti le 13 mars 2013 au cinéma, en 3D dans les salles équipées ! 

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13 mars 2013

Le Monde Fantastique d'Oz

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Recherches graphiques de Michael Kutsche :

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7 mars 2013

Caméra multiplane

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Tout le monde connait Mickey Mouse, la souris fabuleuse, imaginée par Walt Disney lui-même, et qui a conquis le monde entier. Mais ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que les studios Disney sont à l’origine de nombreuses innovations techniques qui ont révolutionné leur époque et l’univers du cinéma d’animation. Steamboat Willie sorti en 1928 fut ainsi le tout premier cartoon sonore de l'histoire du cinéma, alors que le Silly Symphonie, Des Arbres et des Fleurs  sorti en 1932, fut le premier cartoon en couleurs. L'invention majeure qui suivi changea à jamais la profondeur et la qualité visuelle des productions animées du studio, j'ai nommé : la caméra multiplane.

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Bill Garity, l'inventeur de la caméra multiplane - Walt Disney et son équipe autour de la caméra multiplane

La recherche d’une nouvelle technique de prise de vue a débuté aux studios de Burbank suite à un constat simple : les films d'animation manquaient de profondeur, de naturel et de réalisme. Les décors et les mouvements étaient plats et ne mettaient pas en valeur les émotions et les attitudes des personnages. Comme l’explique très bien Walt Disney lui-même dans la vidéo ci-dessous, une fois le personnage sorti de la séquence rien ne permet de simuler l’effet de profondeur et lors des mouvements de caméra tel que le zoom, l’ensemble des éléments présents dans la scène grossit sans respecter la perspective.

Dans cette vidéo, on perçoit très nettement la différence entre les films d'animation qui n’ont pas recours à la caméra multiplane et ceux qui en ont bénéficié. Il existe une véritable profondeur de champ, une sensation de trois dimensions, les paysages semblent vivants. Comme le déclare Walt Disney, « l’astuce c’est le mouvement ». Et effectivement les dessins en eux-mêmes sont similaires, ce qui évolue c’est le découpage des plans en différentes couches successives et la vitesse à laquelle chacune évolue.

C’est Bill Garity, ingénieur aux studios Disney, qui s’est penché sur ces problématiques et qui a inventé la caméra multiplane en 1933.

Auparavant, chaque étape du mouvement d’un personnage était peinte sur une feuille transparente, le celluloïd. Ces celluloïds sont placés tour à tour sur un paysage statique lui aussi peint. L’arrière plan était donc totalement plat et immobile, c’est le personnage qui crée l’effet de mouvement en étant animé étape par étape.

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Illustrations accompagnant le dépôt de brevet de l'invention en 1936.

Avec la caméra multiplane, chaque couche du paysage est dessinée sur un celluloïd. Par exemple, un celluloïd pour le soleil, un pour les nuages, un pour les maisons, un pour les arbres et un pour le sol. Chacun est ensuite placé sur un banc-titre, c’est-à-dire une grande plaque de verre. Ces bancs-titres sont disposés verticalement avec tout en haut (à environ 4 mètres) une caméra pour réaliser les photographies de chaque étape de l’animation. La partie du décor la plus éloignée (ici dans notre exemple, le soleil) étant placé tout en bas. Ainsi lorsque l’on veut réaliser un mouvement on ne déplace que l’élément nécessaire. On respecte alors la profondeur et la perspective et on crée de véritables zooms, travellings et panoramiques. Un système d’éclairage permet aussi de varier les effets souhaités : moment de la journée, climat, atmosphère, etc. Une fois tous les paramètres en place, la caméra prend une photo de tous les éléments pour capturer un état de l’animation. C’est le principe du cinéma d’animation image par image encore utilisé par Tim Burton. Bien plus qu’une invention artistique, c’est une révolution en termes d’organisation, de temps et de ressources pour les studios. C’est aussi un gain de qualité car on diminue le nombre de dessins pour détailler chaque mouvement d’un personnage et donc  l’impression de « sursauts ». On obtient plus de fluidité.

De nombreux films ont bénéficié de cette nouvelle technique de prise de vue : le Silly Symphony Le Vieux Moulin et Blanche-Neige et les Sept Nains en 1937, Pinocchio et Fantasia en 1940 et enfin Bambi en 1942. Le système fut amélioré en 1941 par Ub Iwerks, célèbre compère de Walt Disney. Il fera passer la machine de la position verticale trop encombrante à la position horizontale plus intégrable aux studios. Après Bambi, le système sera ensuite moins utilisé pour des raisons de coûts et de délais. Toutefois, on retrouve cette technique de plans multiples dans nos logiciels actuels de création assistée par ordinateur sous le nom de calques ainsi que dans le cinéma pour recréer des lieux de toutes pièces. Encore une preuve que les studios Disney font partis de ces génies visionnaires qui ont marqué l’histoire du cinéma.

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Plan de Bambi utilisant la caméra multiplane.

Envie de voir la véritable caméra multiplane ? Voici le lien vers le musée de la famille Disney, direction la page 5 de la galerie interactive :
http://www.waltdisney.org/interactive-galleries

Un tutorial qui met en lien la technique de la caméra multiplane et les logiciels de PAO actuels :
http://www.video2brain.com/fr/videos-30703.htm

Un blog dédié à la technique de l’image par image : http://www.artuscrea.com/blog/

 

Dossier réalisé par Camille.

 

 

1 mars 2013

Frankenweenie

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Recherches graphiques de Tim Burton :

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Recherches graphiques de Tori Davis :

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Recherches graphiques d'Helen Chen :

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Recherches graphiques de Victor Georgiev :

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storyboards de Christian de Vita :

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