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The Art of Disney
28 octobre 2013

Le Parapluie Bleu

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22ème court-métrage des Pixar Animation Studios, The Blue Umbrella (Le Parapluie Bleu) est réalisé pas Saschka Unseld. Né à Hambourg en Allemagne, Saschka Unseld a étudié l'animation à l'école de cinéma de Baden-Württenberg. Après avoir fait ses armes en coréalisant plusieurs courts métrages d'animation pour divers studios allemands, Saschka Unseld traverse l'Atlantique pour rejoindre les studios Pixar en 2008 en tant qu'artiste layout sur Toy Story 3Cars 2 puis Rebelle avant de se voir offrir l'opportunité de réaliser son premier court-métrage qui marque également les premiers pas de Pixar dans le rendu photo-réaliste.

pixar_deborah_coleman_saschka_unseld_the_blue_umbrella 02   The Blue Umbrella Pixar Post Saschka Unseld

C'est en 2009 lors d'une ballade sous la pluie dans les rues de San Francisco que Saschka Unseld trouva le fil conducteur de son court-métrage. Il découvrit dans le caniveau un parapluie cassé qui avait été abandonné par un passant. Cette image plutôt triste marqua profondément le jeune réalisateur. Ce n'est que deux ans plus tard, alors qu'il cherchait une idée de court métrage à proposer à la direction des studios Pixar, qu'il s'est souvenu de ce pauvre parapluie délaissé. Il eut alors l'idée de le transformer en personnage animé, dans la pure tradition des studios qui avaient par le passé déjà donné vie à des lampes de bureau (Luxo Jr.), des monocycles (Red's Dream), des jouets (Tin Toy et Toy Story) ou bien encore des voitures (Cars - Quatre Roues). Pour présenter son idée aux vétérans du studio, Saschka alla filmer le visage d'inconnus dans la rue qu'il monta grossièrement sur des parapluies. John Lasseter, Lee Unkrich, Andrew Stanton et d'autres vétérans Pixar adorèrent l'idée. Il passèrent alors plusieurs semaines à conseiller le réalisateur afin de développer son idée. C'est ainsi que fut inventé l'histoire d'amour entre le parapluie bleu et le parapluie rouge, tombant amoureux en même temps que leur propriétaire respectif. Le parapluie bleu fut choisi comme personnage principal en raison de sa couleur, le court comportant quelques moments tragiques, la couleur rouge auait été bien moins adaptée.

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Le Parapluie Bleu est la première production Pixar a adopter un style photo-réaliste. Cela n'a pas été chose facile pour les artistes du studio habitués à déformer le monde réel pour un créer un rendu très fantaisiste. Ils se sont appliqués ici sur les détails qui rendent un décors crédible : les couleurs sobres, la finesse des textures, les formes très strictes, la saleté, etc. La lumière a également eu droit à une attention toute particulière. Grâce à la nouvelle technique d'illumination globale (également utilisée dansMonstres Academy) qui consiste à utiliser bien plus de sources de lumières différentes qu'auparavant, le rendu du court métrage se rapprocha encore plus de la réalité. Pour autant, il fut décidé de garder un côté cartoon pour les personnages, le contraste entre le réalisme des décors et la fantaisie des personnage n'en était que plus accentué. Enfin, malgré les apparences les visages des deux parapluies ont été réalisés en 3-D. Il était en effet difficile de faire coller de la 2-D sur des modèles 3-D de parapluie.
Le plus gros défi du film, en dehors de son côté photo-réaliste, fut de créer les parapluies avec des mouvements crédibles. En particulier dans une des scènes du court métrage dans laquelle le parapluie bleu se retrouve couché dans le caniveau, sa toile à moitié distendue. Cela n'a l'air de rien mais ce plan fut extrêmement complexe à réaliser. Il a en effet fallut prendre en compte de nombreux paramètres comme la texture du parapluie luisant sous la pluie, son ossature mais aussi ses mouvements en fonction du vent. Le pari fut relevé haut la main par les techniciens du studio qui réussirent à créer à la fois des parapluies photo-réalistes mais aussi avec une touche de fantaisie propre aux productions du studio.
 

Le Parapluie Bleu - Affiches non retenues

Le Parapluie Bleu fut présenté pour la première fois le 12 février 2013 lors du Festival International du film de Berlin, puis le 21 juin 2013 en avant-programme de Monstres Academy. La plupart des critiques s'entendirent sur le fait que le court métrage était très impressionnant techniquement parlant mais furent plus partagés sur son scénario jugé trop classique et déjà-vu. Il est vrai que Le Parapluie Bleu n'est pas sans rappeler un court métrage Disney de 1954, Johnnie Panama et Alice Bonnetbleu (à l'origine intégré au film La Boîte à Musique) où l'on suivait la romance entre deux chapeaux dans une ville hostile. Néanmoins, Le Parapluie Bleu reste une belle vitrine technique pour les studios Pixar qui nous démontrent encore une fois leur grande maîtrise de l'animation 3-D. Et comme le dit si bien Saschka Unseld, une véritable déclaration d'amour à la pluie !

  

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19 octobre 2013

Critique La Belle et la Bête le Musical de Broadway

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Suite au succès de la comédie musicale Le Roi Lion en 2007 au Théâtre Mogador (1 300 000 spectateurs et 1000 représentations), Stage Entertainment nous offre aujourd'hui l'adaptation française du musical La Belle et la Bête ! Après 13 ans d'exploitation à Broadway et 35 millions de spectateurs dans le monde, c'est désormais à nous petits français de découvrir cette version scénique du classique des Walt Disney Animation Studios. Et c'est de nouveau au Théâtre Mogador que se produira ce nouveau musical à partir du 24 octobre 2013. J'ai pour ma part eu le bonheur de le découvrir en avant-première le 17 octobre dernier.

La façade du Théâtre Mogador   Le rideau avant le début du show (crédit photo - Disneyland Forum)

Autant je peux sans me vanter me considérer comme un connaisseur éclairé des productions animées des studios Disney, autant du côté des comédies musicales mes connaissances sont assez proche du néant. Il faut dire que je n'ai jamais été un grand fan de ce genre de production, certainement en raison de l'image kitsch colportée par les comédies musicales low-cost françaises de ces quinze dernières années. Des Dix Commandements à Robin des Bois en passant par 1789, Les Amants de la Bastille, je ne peux m'empêcher de trouver ces spectacles inintéressants et bien loin de leurs modèles, à savoir les comédies musicales de Broadway. Véritable institution outre Atlantique, ces spectacles sont la base de ce qu'on aime appeler les shows à l'américaine, bien plus grandioses et qualitatif que n'importe quelle production française. Le fossé est énorme et ça, Stage Entertainment l'a parfaitement compris en exportant et adaptant certaines des comédies musicales les plus acclamées de Broadway. L'aventure commence en 2007 avec l'adaptation de la comédie musicale Le Roi Lion, suivi en 2010 de Mamma Mia! et de la comédie musicale Sister Act en 2012. Grâce à une adaptation à la fois fidèle et collant parfaitement au public français et un casting de grande qualité, ces trois spectacles furent parmi les plus gros succès scéniques de ces dernières années. Lors de l'annonce de l'arrivée de La Belle et la Bête, le Musical de Brodway, j'avoue ne pas avoir sauté au plafond. C'est seulement après avoir assisté à la présentation officielle du spectacle en juillet 2013 à la salle Gaveau (que vous pouvez revoir en intégralité ici) en présence d'Alan Menken que mon enthousiasme a pointé le bout de son nez. En plus de voir pour la première fois en chair et en os le compositeur de légende, nous avons put y découvrir plusieurs morceaux du show ainsi que le visage et la voix de la Belle (Manon Taris) et de la Bête (Yoni Amar). Quelques semaines de répétitions plus tard, nous les retrouvons sur la scène du Théâtre Mogador pour enfin découvrir la version française d'une des comédies musicales les plus populaires au monde.

BEAST_BELLE_BLUE Photo Deen van Meer ©Disney   C'est la fête - Photo Brinkhoff & Mîgenburg ©Disney

Première constatation, le Théâtre Mogador est une salle magnifique ! Je n'y avais encore jamais mis les pieds avant cette soirée et je dois dire que j'ai été plutôt impressionné. Subtilement décorée, la salle est tout bonnement parfaite pour accueillir un classique tels que La Belle et la Bête. Un petit bémol tout de même, la scène en elle-même m'a paru légèrement trop petite pour accueillir un tel show, j'ai senti les acteurs un peu étriqués à certains moments, notamment quand ils sont presque tous présent sur scène. Impression confirmé lorsque j'ai vu des images du show de Broadway où la scène était bien plus imposante. 20h, le rideau se lève, le spectacle débute comme dans le film d'animation, avec le célèbre prologue. On peut dores et déjà se délecter des musiques de l'orcherstre constitué de sept/huit musiciens cachés dans la fosse devant les premiers rangs. Malgré leur nombre restreint ils ont réussi tout au long du spectacle à parfaitement retranscrire les musiques originales, qui ont bien évidemment été réadaptés et certains morceaux rallongés. Car contrairement au film, La Belle et la Bête, le Musical de Brodway dure près de 2h30 ! Nous avons ainsi droit à pas mal de chansons inédites plus ou moins marquantes. La meilleure restant certainement Humain Comme Avant, plus connu chez les amateurs du long métrage sous le titre Humain à Nouveau. Cette chanson, créée à l'origine pour le film mais coupé au montage, avait été intégré au show de Broadway. Suite à sa grande popularité elle fut par la suite animée puis réintégrée au film lors de la sortie de l'édition DVD collector en 2002. À noter que contrairement au reste du show qui reprend presque au mot près la traduction française du film, la chanson Humain à Nouveau a elle été entièrement retraduite, d'où son nouveau titre, Humain Comme Avant. Du côté des morceaux emblématiques du film de 1991, deux sortent véritablement du lot : Gaston et C'est la Fête. La raison est simple, ce sont les deux chansons les plus rythmées et qui nous offrent logiquement les meilleurs chorégraphies. Petite déception par contre pour Histoire Éternelle qui manque un peu de magie, certainement en raison de l'absence du sublime décor de la salle de bal.

Du côté du casting, Manon Taris incarne une Belle plutôt crédible lors des parties jouées, mais un peu moins selon moi lors des parties chantées. Le gros reproche que je lui ferai c'est d'être un peu trop "puissante" à certains moments, en tout cas bien plus que Bénédicte Lécroart dans la version française du film. Alors certes elle est certainement un peu obligée de pousser la voix pour passer au dessus des musiques, mais cela m'a tout de même gêné à certain moment. La Bête, incarnée par Yoni Amar s'en sort un peu mieux, mais il faut avouer que l'acteur n'a pas la carrure assez imposante pour incarner parfaitement le personnage, ni la gravité et la puissance dans la voix d'ailleurs. Il se fait ainsi facilement volé la vedette par Gaston (Alexis Loizon) qui est la copie parfaite du personnage animée, hormis ses nombreux déhanchés évocateurs en présence de Belle. C'est finalement du côté du casting des personnages secondaires que l'on se délecte le plus. Le Fou (Alexandre Faitrouni) est hilarant et parfaitement habité par le personnage. Il se transforme ainsi très souvent en véritable cascadeur, recevant un nombre incalculable de coups de poing et de pied de la part de Gaston. Dan Menasche incarne un Lumière plus que parfait, en plus d'être quelque peu indescent lors de ses petits jeux de séduction avec Plumette (Alix Briseis). Il forme avec Big Ben (David Eguren) un duo très naturel qui ne cesse de s'envoyer des vannes faites de jeux de mots en rapport avec leur apparence, la plupart absents du film, un régal ! Madame Samovar (Léovanie Raud) est plutôt bien interprétée, même si je m'attendais à un personnage avec plus de rondeurs. Elle est accompagné du petit Zip joué par un jeune inconnu enfermé durant tout le spectacle dans un plateau à roulette ne laissant dépasser que sa tête habillé d'une tasse de de thé, ce qui lui donne un aspect assez étrange... Mme Grande Bouche (Gabriella Zanchi) est l'armoire de la chambre de Belle, elle a ici un peu plus présente que dans le film, à la différence qu'elle devient ici une sorte de cantatrice d'opéra. Enfin Maurice, interprété par Didier Clusel est plutôt réussi, même si un brin moins déluré que l'original.

BEAST_ROSE_2 Photo Deen van Meer ©Disney   La chanson de Gaston est un des morceaux les plus réussis du show (photo de la version de Broadway)

Malgré quelques défauts dans le casting principal et une scène qui manque d'envergure, La Belle et la Bête, le Musical de Broadway est une franche réussite. Les décors grandioses, les costumes somptueux et les acteurs excellents pour la plupart, font assurément de ce nouveau spectacle un futur hit des planches parisiennes ! La Belle et la Bête, le Musical de Broadway se jouera à partir du 24 octobre 2013 au Théâtre Mogador dans le 9ème arrondissement de Paris et ce jusqu'au 31 juillet 2014 (et plus si affinités). Plus d'infos sur le site officiel du spectacle : http://www.labelleetlabete.fr

 

18 octobre 2013

Robin des Bois

 

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Affiche américaine (1973)

21ème long métrage des Walt Disney Animation Studios, Robin Hood (Robin des Bois) remet au goût du jour l'utilisation d'animaux anthropomorphiques, déjà brièvement réapparus dans L'Apprentie Sorcière sorti deux ans plus tôt. Auparavant il faut remonter à 1951 et la sortie d'Alice au Pays des Merveilles pour retrouver ce genre de personnages mélangeant caréctéristiques humaines et animales. Et c'est donc Robin des Bois, célèbre héros de la culture anglo-saxonne volant les riches pour donner aux pauvres qui a été choisi pour ce nouveau film d'animation, le second réalisé après la mort de Walt Disney.

Le comté de Nottingham a comme emblème le célèbre voleur  Statue de Robin des Bois près du château de Nottingham  Robin des Bois et ses Joyeux Compagnons (1952)

Le nom de Robin Hood (littéralement "Robin la Capuche" et non Robin des Bois) est apparu pour la première fois dans un document judiciaire anglais de 1228. Il y est écrit qu'un certain Robinhood a été mis en prison pour le paiement d'une dette ou d'une amende. D'autres références à un Rabunhod apparaissent elles entre 1261 et 1300. Dès le début du XIVème siècle et tout au long du XVème siècle, des ballades populaires célèbrent les aventures du personnage. La légende est en marche. Mais Robin des Bois n'est pas encore le voleur au grand coeur que l'on connaît, il est décrit comme un paysan cruel, n'hésitant pas à faire appel à la violence pour arriver à ses fins. Le personnage est mentionné pour la première fois par écrit dans Pierre le Laboureur de William Langland en 1377. Au fil des ballades, la mythologie autour du personnage se met en place. Il est ainsi parfois accompagné de Petit Jean ou de Frère Tuck. Son ennemi juré devient le shérif de Nottingham et surtout le vil Prince Jean. Avec le développement de l'imprimerie, de nombreux ouvrages sur les aventures du personnages sont édités tout au long du XVIème siècle, accroissant sa popularité mais aussi édulcorant petit à petit le personnage le transformant en véritable gentleman et lui inventant une histoire d'amour avec Dame Marianne. Le personnage est également déplacé définitivement de la ville de Barnsdale à celle de Nottingham et sa célèbre forêt de Sherwood.
Par la suite, Robin des Bois eut droit à de multiples adaptations théâtrales, puis cinématographiques à partir du début du XXème siècle. Les plus mémorables restant celles de 1922 et 1938, sans oublier le film de 1991 avec Kevin Costner dans le rôle de Robin. Les studios Disney ne sont pas en reste, une première adaptation filmée des aventures du voleur au grand coeur sort en 1952, avec Richard Tood dans le rôle titre. Il s'agissait du second film live des studios Disney (alors produits exclusivement en Angleterre), mais certainement pas le plus mémorable. L'adaptation animée de 1973 aura vite fait de faire oublier cette première incursion dans la forêt de Sherwood.

Woolie Reitherman, Milt Kahl, Ken Anderson, Dave Michener, Frank Thomas, Ollie Johnston et Larry Clemmons  Ken Anderson a grandement participé au style graphique de Robin des Bois  Frank Thomas

L'adpatation animée des aventures de Robin des Bois doit son existence à... Une partie de pêche ! C'est en effet lors d'une sortie en bateau que l'artiste Ken Anderson et le PDG des studios Disney de l'époque Card Walker se remémorent les magnifiques scènes animées du film Mélodie du Sud. Bien que volontairement tombé dans l'oubli en raison de son contexte historique sensible, les deux hommes avaient été profondément marqué par la qualité d'animation des différents personnages du film. Il en était de même pour les animateurs du studio qui avaient pris énormément de plaisir à animer ces personnages à l'époque. À la fin des années 60 les studios Disney souhaitaient réaliser une adaptation animée de Robin des Bois. Tout d'abord prévu avec des personnages humains, il fut finalement décidé d'exploiter des animaux anthropomorphiques à la plus grande joie de Ken Anderson et des animateurs vétérans !
Né à Seattle en 1909, Ken Anderson intégra les studios Disney en 1934 après une formation d'architecte débutée en France et terminée à Washington. "Forcé" de se reconvertir dans l'animation à cause de la dépression, il y pris finalement goût et continua sa carrière aux studios Disney pendant plus de quarante ans. Tout d'abord animateur sur plusieurs Silly Symphonies, il devient ensuite artiste layout sur Blanche Neige et les Sept Nains, puis directeur artistique sur Pinocchio et enfin scénariste sur de nombreux projets durant les années 40. Grâce à sa formation d'architecte, il rejoint WED Entreprise au début des années 50 et participe à la conception de Disneyland. Il revient à l'animation au début des années 60 en tant que directeur artistique sur Les 101 Dalmatiens. C'est à lui que l'on doit la décision d'utiliser le fameux procédé de xérographie mis au point par 
Ub Iwerks. Il redevient par la suite animateur sur Le Livre de la Jungle en supervisant l'animation de Shere Khan, tout en créant le design de nombreux personnages et en participant grandement à l'écriture du scénario. Il est par la suite l'initiateur du projet d'adaptation animée de Robin des Bois où il s'occupera du storyboard et du design des personnages. Il est enfin le créateur d'Elliott sur Peter et Elliott le Dragon. Ken Anderson partit à la retraite en 1978, il reçut le titre de Disney Legend en 1991, deux ans avant son décès survenu le 13 décembre 1993.

Ollie Johnston s'aide d'un mirroir pour trouver la bonne expression de son personnage  Milt Kahl montre des dessins du coq Adam de la Halle à Roger Miller, la voix originale du personnage  Le peintre Al Dempster termine un des 500 décors réalisés pour Robin des Bois

Wolfgang Reitherman fut choisi pour réaliser le film. Animateur mais aussi leader dans l'âme, Woolie pris la place qu'occupait Walt Disney lorsqu'il était encore impliqué dans la production des long métrages d'animation. Il avait ainsi déjà réalisé Merlin l'Enchanteur en 1963, le court métrage Winnie l'Ourson et l'Arbre à Miel en 1966 et Le Livre de la Jungle en 1967. Mais l'ancien animateur avait aussi une vision bien différente du maître. Adepte des productions à budget réduit (également imposé par la direction des studios), Wolfgang Reitherman n'hésitait pas à récupérer des séquences entières d'animation issus d'anciennes productions des studios afin de gagner du temps et de l'argent. Le processus était alors grandement facilité grâce à la xérographie qui permettait de dupliquer très facilement n'impore quel dessin. Et Robin des Bois ne dérogea pas à la règle, c'est peu de le dire ! L'exemple le plus flagrant est certainement la danse de Dame Marianne dans la forêt, calqué au geste près sur l'animation de Blanche Neige dansant lors de la fête dans la chaumière des nains. Ce genre de "tricherie" étaient très mal vu des artistes, alors que les dirigeants appréciaient l'inventivité de Woolie pour réaliser des économies, au dériment de l'originalité.
Pour autant, l'animation de Robin des Bois reste de haut niveau grâce à une équipe d'animateurs talentueux et expérimentés. Nous retrouvons ainsi quelques Nine Old Men dont certains pour la dernière fois en tant qu'animateur. C'est le cas d'Eric Larson, redevnu simple animateur après La Belle au Bois Dormant, qui s"occupa de quelques scènes de Petit Jean. Eric laissa ensuite définitivement de côté sa table d'animateur pour se consacrer à la formation des étudiants en animation de CalArts. Frank Thomas fut responsable de l'animation de plusieurs personnages : Robin, Dame Marianne, Toby, les lapins et quelques scènes du Shérif de Nottingham. Son acolyte de toujours, Ollie Johnston, supervisa l'animation du Prince Jean et de Triste Sir, tandis que Milt Kahl supervisa l'animaton de Robin, Petit Jean et du Shérif de Nottingham. Milt travailla également sur le design des personnages. Enfin John Lousnbery supervisa quelques scènes du Shérif de Nottingham. Marc Davis et Ward Kimball n'ont quant à eux pas participé à la production du film, le premier travaillant pour Walt Disney Imagineering, et le second ayant démissioné.

Cherie Miller peint un celluloïd de Dame Marianne  Des techniciennes nettoient les dessins photocopiés sur celluloïd avant leur mise en couleurs  James McDonald enregistre des bruitages pour le film

Du côté du casting vocal original, Robin des Bois a été putôt gâté. Brian Bedford, célèbre acteur shakespearien, double Robin. Phil Harris, qui avait déjà prêté sa voix à Baloo dans Le Livre de la Jungle et Thomas O'Malley dans Les Aristochats, reprend le rôle d'un ours au grand coeur en doublant Peit Jean. En 1989, l'acteur reprendra son rôle de Baloo pour la série animée Super Baloo. L'actrice anglaise Monica Evans prête quant à elle sa voix à Dame Marianne. Il s'agira de son dernier rôle avant de mettre fin à sa carrière d'actrice. Elle avait également doublé Abigail, une des oies britanniques dans Les Aristochats. Le coq Adam de la Halle est doublé par le chanteur de country Roger Miller. Andy Devine termine sa longue carrière d'acteur comique avec le doublage de Frère Tuck. L'acteur anglais Peter Ustinov, lauréat de deux Oscars, double le Prince Jean en compagnie du déluré Terry-Thomas qui prête sa voix à Triste Sire.
La bande originale de Robin des Bois a été composé par George Bruns. Embauché par Disney en 1953, le compositeur commença sa carrière au sein des studios en créant la musique du film Davy Crockett Roi des Trappeurs (1955). Il travailla ensuite sur la célèbre émission Mickey Mouse Club et sur divers courts métrages des Walt Disney Animation Studios : Jack and Old Mac (1956), In the Bag (1956), A Cow Boy Needs a Horse (1956), The Truth About Mother Goose (1957), Paul Bunyan (1958), Noah's Ark (1959), Goliath II (1960) et enfin The Saga of Windwagon Smith (1961). George Bruns composa ensuite la musique de Les 101 Dalmatiens, sa première bande originale de film d'animation. Devenu le compositeur phare des studios Disney, George Bruns composa la musique d'une grande partie des productions des années 60 (cartoons, films live et séries TV) mais aussi celles des différents films des Walt Disney Animation Studios : Merlin l'Enchanteur,  Le Livre de la Jungle et Les Aristochats. C'est donc tout naturellement qu'on lui proposa de composer les musiques de Robin des Bois. Il s'agira de son avant-dernière composition pour Disney avant de prendre une retraite bien méritée.

Il est temps de synchroniser le son et les musiques avec le film  Peter Ustinov, la voix originale du Prince Jean  Phil Harris, la voix originale de Petit Jean et Andy Devine, la voix originale de Frère Tuck

Robin des Bois est sorti le 8 novembre 1973 aux États-Unis où il fut accueilli tièdement par la critique. La plupart reprochait au film son manque d'ambition dans son scénario, malgré une animation de qualité et des personnages attachants. Le public quant à lui fut plus chaleureux et s'attacha bien vite à Robin et sa bande. Le film reçut une nomination aux Oscars dans la catégorie Meilleure Chanson, mais ne gagna pas la précieuse statuette. De l'avis des experts, Robin des Bois est considéré comme un des films d'animation les moins aboutis des studios. Malgré ce statut peu enviable, le public n'oublia pas le film et fut enchanté de retrouver ses héros favoris lors de la ressortie du film au cinéma en 1982. Par la suite, Robin des Bois continua de charmer des générations d'enfants grâce à sa sortie en VHS, DVD et Blu-ray. Houdelali !

 

 

Recherches graphiques de Ken Anderson :

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Recherches graphiques de Milt Kahl :

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