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The Art of Disney
20 novembre 2013

Monstres Academy

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Monstres Acedemy - Affiche américaine

14ème long métrage des Pixar Animation Studios, Monsters University (Monstres Academy) est la première réalisation de Dan Scanlon. Après le misérable Cars 2 et le médiocre Rebelle, Monstres Academy était attendu au tournant par tous les fans d'animation. Le défi était double : ne pas décevoir les fans de Monstres & Cie, anxieux à l'idée de voir leurs personnages préférés sous exploités mais aussi ne pas gâcher la superbe fin du premier film. Il fut donc décidé de réaliser non pas une suite, mais un préquel au film original, une première pour les studios Pixar. Bob et Sulli seraient donc de retour, mais à l'université des monstres !

Monstres Academy - Storyboard de Monsters, Inc 2 - Lost in Scaradise 01  Monstres Academy - Storyboard de Monsters, Inc 2 - Lost in Scaradise 02

C'est en 2005 que l'idée de réaliser une suite à Monstres & Cie commence à émerger. A cette époque, les relations entre les Pixar Animation Studios et Disney est au plus bas. Steve Jobs, alors propriétaire de Pixar et Micheal Eisner, PDG de la Walt Disney Company sont en effet en désaccord depuis 2001 sur le contrat qui les lie depuis la sortie de Toy Story. Ce contrat stipulait que Pixar s'engageait à réaliser cinq films en collaboration avec les studios Disney qui s'occuperaient eux de leur financement partiel et de leur distribution, tout en acquérant les droits sur les personnages (notamment pour le merchandising et l'exploitation des licences dans les parcs). Mais les deux géants n'étaient pas d'accord sur les films en question, Pixar voulant y intégrer les suites (Toy Story 2) et Disney s'y refusant. En 2004, les deux studios tentent de s'entendre sur un nouveau contrat. Depuis 1995, les Pixar Animation Studios ont grandement évolué jusqu'à devenir un des studios d'animation les plus populaires au monde, dépassant par la même occasion les Walt Disney Animation Studios, alors en pleine crise existentielle. Pixar décide alors de redistribuer les cartes et propose à Disney un nouveau contrat leur permettant de financer leurs films à 100% tout en restant propriétaire des droits, laissant simplement à Disney le rôle de distributeur. Ces derniers refusent en bloc la proposition de Pixar qui décide alors à se mettre à la recherche d'un nouveau distributeur. De son côté, Disney décide de ne pas se laisser abattre et crée un tout nouveau studio d'animation baptisé Disney Circle 7 Animation qui sera en charge de réaliser des suites aux productions Pixar dont ils sont propriétaires. Son ainsi mis en chantier Toy Story 3, Le Monde de Nemo 2 et Monstres & Cie 2. Monsters, Inc. 2 : Lost in Scaradise voyait Bob et Sulli partir rendre visite à Bouh dans le monde des humains. Cette dernière ayant malheureusement déménagé, les deux monstres se mettaient alors à sa recherche, ne voulant pas repartir tant qu'ils ne l'auraient pas retrouvé.
Ce film au pitch de base plus que discutable ne verra fort heureusement jamais le jour, et ce grâce au départ de Michael Eisner. En 2005, Bob Iger, ex bras droit d'Eisner, est nommé nouveau PDG de la Walt Disney Company. Conscient du trésor financier que représentait les Pixar Animation Studios, une de ses premières décisions fut de se réconcilier avec Pixar et de négocier le rachat pur et simple du studio ! Le deal est passé en 2006 pour la coquette somme de 7,4 milliards de dollars. Par la même occasion, Bob Iger place John Lasseter à la direction artistique des Walt Disney Animation Studios et Ed Catmull au poste de directeur. Le studio Disney Circle 7 Animation est bien entendu fermé, et ses projets annulés. Pixar reprend alors directement les rennes sur Toy Story 3 et met au placard le projet de suite à Monstres & Cie, tout du moins temporairement...

Monstres Academy - Le réalisateur Dan Scanlon  Monstres Academy - La productrice Kori Rae

En 2008, les premières rumeurs autour d'une suite à Monstres & Cie commencent à apparaître sur la toile. Beaucoup pensent alors qu'il s'agira du prochain projet de Pete Docter après la sortie de Là-Haut, prévu pour 2009. Le film est finalement officialisé en 2010 mais avec Dan Scanlon aux commandes, Pete Docter étant parti réaliser Inside Out. Né le 21 juin 1976, Dan Scanlon a grandi dans la petite ville de Clawson dans l'état du Michigan. Il se passionne très tôt pour l'art de l'animation, notamment pour les cartoons Warner Bros, les films d'animation Disney et... Les premiers courts métrages Pixar ! Il étudie l'illustration au Colombus College of Art and Design dont il ressort diplômé en 1998. Dan débute alors sa carrière comme animateur et storyboarder chez Character Builders, un studio d’animation 2D situé à Columbus produisant des longs métrages et des films publicitaires. Il travaillera notamment sur le court métrage The Indescridable Nth avant de partir en Californie chez Dreamworks Animation SKG pour travailler sur le film Joseph, le Roi des Rêves sorti directement en vidéo en 2000. On le retrouve ensuite en tant que storyboarder aux DisneyToon Studios où il travaillera sur l'histoire de La Petite Sirène 2 : Retour à l'Océan et 101 Dalmatiens 2 : Sur la Trace des Héros. En septembre 2001, Dan Scanlon quitte les DisneyToon Studios pour venir grossir les rangs des Pixar Animation Studios. On le retrouve en tant que storyboarder sur Cars - Quatre Roues et Toy Story 3. Entre temps il sera également co-réalisateur du court métrage Martin et la Lumière Fantôme, aux côtés de John Lasseter. Ce dernier lui confiera par la suite les rennes de Monstres Academy. Parallèlement à son travail chez Pixar, Dan Scanlon a écrit et réalisé le film en prises de vues réelles Tracy, sorti en 2009.
Monstres Academy est produit par Kori Rae. Arrivée en 1993 au sein des Pixar Animation Studios, Koie Rae est une vétéran qui a aidé à façonner le studio pour en faire ce qu'il est aujourd'hui. Grâce à sa formation en éducation et en management, c'est en tant que productrice qu'elle rejoint le studio à la lampe de bureau. Sa première tâche consistera à produire plusieurs publicités animées, première source de revenu des studios Pixar avant la sortie de Toy Story. On la retrouve ensuite en tant qu'animation manager sur 1001 Pattes (a bug's life) et Toy Story 2 avant de passer productrice associée sur Monstres & Cie et Les Indestructibles. Après avoir été productrice de la pré-production de Là-Haut, Korie Rae fait ses armes en tant que productrice sur la séries de courts métrages Cars Toon avant de passer aux choses sérieuses en produisant Monstres Academy, son tout premier long métrage à ce poste. Petite anecdote intéressante, Kori Rae est mariée depuis 2008 à Karla D. Anderson, la productrice de Cars - Quatre RouesToy Story 3 mais aussi Monstres & Cie. La production du second volet de la saga reste ainsi une affaire de famille !

Monstres Academy - Photo de production 01  Monstres Academy - Photo de production 02

Monstres Academy nous raconte donc la rencontre entre Sulli et Bob durant leurs études à l'université des monstres. On ne sait pas vraiment qui a eu l'idée de créer un préquel à Monstres & Cie et non une suite. Peut-être Pete Docter en personne qui a travaillé sur les prémices du projet, mais rien n'est moins sur. Toujours est-il que cette rencontre entre les deux monstres pose un problème de cohérence avec le premier film. En effet dans Monstres & Cie, Bob explique qu'il connaît Sulli depuis la maternelle et non l'université. Ce détail a posé de gros problèmes lors de l'élaboration du scénario. Il fut ainsi tout d'abord décidé de faire rencontrer Bob et Sulli à la maternelle avant de les faire se retrouver plusieurs années plus tard à l'université. Mais cela ne fonctionnait pas et les scénaristes se retrouvèrent dans une impasse. Pete Docter et John Lasseter conseillèrent alors à Dan Scanlon de passer outre car ils ne voulaient pas que ce petit détail nuise à la qualité du film. Il fut ainsi décidé que la phrase prononcée par Bob dans le premier film était une petite blague pour dire qu'il connaissait Sulli depuis longtemps. Et voilà comment se débarrasser d'un détail gênant tout en gardant une cohérence entre les deux films !
D'un point de vu visuel, Monstres Academy reprend le concept de personnalisation extrême qui avait déjà fait ses preuves dans d'autres productions du studio, notamment dans Cars - Quatre Roues et Cars 2. Dans ces deux films le monde des humains avait été recréé mais à l'image des voitures, on parlait alors de "carisation". Dans Monstres Academy, les monstres ont logiquement été le point central pour la création de l'université. Ainsi, on peut par exemple retrouver de gros globes oculaires et des serpents s'enroulant autour des colonnes du département de la peur. Le dôme du même bâtiment est également parsemé de pointes et de dents tandis que la forme des vitraux renvoient à ceux de certains monstres. Pour le reste, l'université des monstres s'inspire des plus grandes universités et écoles américaines que les artistes du film ont pris soin de visiter durant la production.
Nous retrouvons dans Monstres Academy nos deux monstres favoris et certains autres personnages du premier film, mais surtout des centaines de nouveaux monstres plus originaux les uns que les autres. Parmi ces nouveaux personnages c'est certainement la doyenne Dean Hardscrabble qui fut la plus difficile à concevoir. Dans Scanlon souhaitait que le personnage "terrifie avec élégance". Il pensa pour cela au mille-pattes qui se trouvait être un insecte à la fois répugnant et gracieux avec ses dizaines de pattes crochues bougeant en rythme. Un mille-pattes géant fut ainsi apporté aux studios pour que les artistes puissent observer de près les mouvements de l'insecte. Cela fut très utile aux animateurs afin de réaliser une animation réaliste des innombrables pattes de la doyenne.

Monstres Academy - Le character designer Jason Deamer  Monstres Academy - Photo de production 06

Techniquement, Monstres Academy est le premier long métrage des Pixar Animation Studios exploitant une nouvelle version de leur célèbre logiciel Renderman qui utilise désormais la technique d'illumination globale. Contrairement à l'illumination locale utilisée dans les productions antérieures, l'illumination globale permet de réduire de manière conséquente les sources de lumières d'une scène et ainsi d'avoir un aperçu plus rapide du rendu final. Cette technique, en déterminant la lumière tombant sur une surface, tient compte non seulement de la lumière qui a pris un chemin partant directement d'une source lumineuse (illumination directe), mais également la lumière ayant subi la réflexion d'autres surfaces dans la scène à 3 dimensions (illumination indirecte). L'éclairage devient ainsi beaucoup plus réaliste. Si vous désirez avoir plus d'informations sur cette nouvelle technique, je vous invite à lire cet article publié sur le site officiel des studios.
La bande originale de Monstres Academy a été confiée à Randy Newman, qui s'était déjà occupé des musiques de Monstres & Cie. Il fut le compositeur phare des studios Pixar durant de longues années, jusque la sortie de Le Monde de Nemo en 2003 dont la musique fut confiée à Thomas Newman, le cousin de Randy, puis Les Indestructibles dont la bande originale fut composée par Micheal Giacchino. Randy Newman revient chez Pixar pour composer les musiques de Cars - Quatre Roues puis Toy Story 3. La bande originale de Monstres Academy est sa sixième collabration avec les studios à la lampe de bureau.

Monstres Academy - Photo de production 04  Monstres Academy - Photo de production 07

Monstres Academy est sorti le 21 juin 2013 au États-Unis et rapporta 268 millions de dollars au box office américain, faisant du film le cinquième plus gros succès des Pixar Animation Studios derrière Toy Story 3 (415M$), Le Monde de Nemo (339M$), Là-Haut (293M$) et Les Indestructibles (261M$). Au niveau mondial, Monstres Academy se hisse sur la troisième marche du podium avec 743 millions de dollars de recettes tout pays confondus. Pour autant les critiques restent assez partagées, soulignant pour la plupart un manque de prises de risques et de fantaise de la part des studios Pixar qui, en dehors d'avoir réalisé leur premier "film de campus" n'ont pas réussi à innover et à atteindre l'excellence du premier opus. Sur la pente descendante depuis la sortie de Cars 2, Pixar aurai-il perdu sa folie imaginative qui fit sa renommée par le passé ? Seule l'avenir nous le dira...

 

 

Recherches de Jason Deamer :

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Recherches de Daniela Strijileva :

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Recherches de Chris Sasaki :

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Recherches de Paul Abadilla :

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Recherches de John Nevarez :

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Recherche de Peter Chan :

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Recherches de Robert Kondo :

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Recherche de Nelson Bohol :

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Recherches personnages de Ricky Nierva :

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Recherches de Shelly Wan :

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Color script de Dice Tsutsumi :

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Autres recherches :

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14 novembre 2013

Exposition Pixar, 25 ans d'Animation

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Débuté en 2005 au MoMA de New York, l'exposition Pixar, 25 ans d'Animation a depuis parcouru le monde (Angleterre, Japon, Écosse, Australie, Finlande, Corée, Mexique, Taiwan, Singapore, Chine, Italie, Allemagne et Pays Bas). Huit ans plus tard, nous pouvons enfin la découvrir en France du 16 novembre 2013 au 2 mars 2014 ! Évolutive, l'exposition s'est étoffée au fils des années, s'enrichissant de nouvelles recherches, storyboards et autre color scipts tirés des productions plus récentes. Plus de 500 œuvres sont ainsi présentées dans une dizaine de salles du tout nouveau musée Art Ludique, le premier musée au monde entièrement consacré à l'Art du divertissement !

Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Extérieur du musée (crédit photo - Pascal Poggi)  Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - La façade du musée s'est mise aux couleurs des studios Pixar  Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Rémy et Émile nous invitent vers l'entrée de l'exposition

Et quel plaisir (quelque peu chauvin) de voir ce genre de musée nouvelle génération s'ouvrir chez nous à Paris ! Qui plus est à deux pas de chez moi, mais ça vous vous en foutez... C'est donc au 34 quai d'Austerlitz dans le 13ème arrondissement de Paris que Jean-Jacques et Diane Launier ont décidé d'implanter leur tout nouvel espace entièrement dédié aux artistes du divertissement. Le couple n'en n'est pas à sa première initiative dans le domaine, c'est en effet à eux que l'on doit la création de la galerie Arludik sur l'Île Saint-Louis, une sorte de mise en bouche avant la création du musée. Je m'y étais d'ailleurs rendu à plusieurs reprises, notamment pour l'exposition consacrée à Glen Keane et celle sur Alice au Pays des Merveilles.
Installé aux Docks, qui abritent également la Cité de la Mode et du Design, le Musée Art Ludique est situé en bord de Seine dans un bâtiment à l'originalité et à la modernité surprenante qui divisa le public lors de la présentation du projet. Surnommé le « Beaubourg vert » par ses admirateurs (Nicolas Sarkozy, guère fan de ce genre d'architecture l'avait nommé le « truc vert » ) le bâtiment est composée d’acier et de verre sérigraphié, son enveloppe, appelée « plug-over » (de l’anglais « to plug », brancher) vient se greffer sur la structure en béton de l'ancien bâtiment qui abritait autrefois les magasins généraux de transit qui servaient à transférer les marchandises des péniches aux trains. A la nuit tombée, son éclairage fluorescent en fait un bâtiment très futuriste. Je ne sais pas pour vous mais pour ma part je le trouve tout simplement somptueux !

Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Les visiteurs sont accueillis par un mur de storyboards  Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - La salle consacrée à Monstres & Cie  Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Color script du Monde de Nemo

Venons en à l'exposition en elle-même : il y a de quoi voir ! Riche de ses 500 et quelques œuvres exposées, vous aurez le bonheur de découvrir les coulisses des productions Pixar de Les Aventures d'André et Wally B., le premier court métrage des studios à Le Parapluie Bleu, en passant par tous les longs métrages maison (hormis Monstres Academy). Son ainsi exposés au mur les plus beaux dessins de production, mais aussi de nombreuses sculptures de personnages et pas mal de vidéos. Ces vidéos (la plupart en version originale sous-titrés) s'attardent notamment sur la vie des artistes aux studios. Certaines sont déjà visibles en bonus sur les éditions Blu-ray des films, mais il y a également de l'inédit.  Bien évidemment toutes les oeuvres exposées sont signées de leurs auteurs, histoire de ne pas faire oublier au pubic que de nombreux artistes ont participé à l'élaboration de tout ces films. Nous retrouvons ainsi des noms bien connus comme Lou Roumano, Teddy Newton, Carter Goodrich, Joe Ranft ou bien encore John Lasseter himself pour les premiers courts métrages. Si vous êtes de fidèles lecteurs du site vous reconnaîtrez certainement la plupart des dessins exposés, ces derniers étant déjà présents en nombre sur le site. J'ai tout de même eu la bonne surprise de découvrir quelques œuvres inédites jamais publiés. Mais le but premier de cette exposition est bien découvrir la richesse artistique des studios Pixar de vos propres yeux, d'admirer de près les fondations d'un studio devenu culte au fils des décennies. Par contre, avancées technologiques oblige, pratiquement tous les dessins réalisés à partir de Ratatouille sont entièrement numérique et nous avons donc juste droit à des reproductions imprimés grand format. Pas très glamour mais bon, il faut savoir vivre avec son temps...

Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Color script des Indestructibles version XXL  Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Color script de Cars - Quatre Roues  Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Color script de Wall-E

Bien qu'extrêmement riche, l'exposition Pixar, 25 Ans d'animation n'a tout de même pas la même ambition que l'exposition Il Était une Fois Walt Disney, aux Sources de l'Art des Studios Disney qui eu lieu en 2006 au Grand Palais. Ici pas de comparaison avec les artistes et œuvres ayant influencé le studio. L'aménagement de l'exposition se veut également assez sobre et ma foi plutôt classique. Mais le cheminement est agréable, bien qu'il ne se fasse non pas de manière chronologique mais par thème : les personnages, l'histoire et l'univers.
En dehors de tous les dessins, sculptures et vidéos présentés, nous avons également droit à deux "attractions" qui méritent le coup d'oeil. Tout d'abord le fameux zootrope Toy Story fait de centaines de figurines fixés sur un socle tournant. Grâce à une lumière stroboscopique, les personnages prennent littéralement vie devant nos yeux pour un rendu assez impressionnant. Vous pouvez voir le zootrope dans des vidéos sur le net mais inutile de vous dire que le rendu en vrai est bien plus réussi. Autre animation de l'expo, la diffusion dans une salle à part d'une vidéo nommée Artscape. Longue d'une dizaine de minutes elle nous permet de parcourir les différentes productions du studio au travers des recherches graphiques animées par ordinateur accompagnées d'une ambiance sonore propre à chaque film. Extrêmement bien réalisé, cette ballade numérique à travers les films et le temps est un condensé de la richesse artistiques des studios Pixar, à ne surtout pas rater !

Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Nous avons droit à quelques recherches du Parapluie Bleu, le dernier court métrage Pixar  Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Le fameux zootrope est également de la partie  Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Votre serviteur en bonne compagnie

Comme vous vous en doutez je suis ressorti conquis de cette exposition d'une richesse incroyable, malgré le peu d'œuvres inédites présentées. Mais il faut dire qu'à par moi et une poignée de passionnés, le grand public ne connaît absolument pas le travail titanesque des artistes des studios Pixar, et c'est bien lui que cette exposition vise. Dommage cependant de ne pas avoir pris la peine de mettre plus de textes explicatifs, les moins éclairés d'entres eux risquent d'être légèrement perdu, ne sachant pas vraiment ce qu'ils regardent. Ils auraient pu par exemple expliquer plus en détails les différentes étapes de production.
Malgré cela l'exposition Pixar, 25 Ans d'Animation est un vrai régal pour tous les passionnés du studio à la lampe de bureau, tout comme pour les néophytes qui découvriront que réaliser un film d'animation est tout un art !


 

Voici quelques oeuvres que vous pourrez découvrir en chair et en os (enfin en papier) à l'exposition :

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9 novembre 2013

Critique La Reine des Neiges

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53ème long métrage des Walt Disney Animation Studios, Frozen (La Reine des Neiges) nous embarque dans une aventure glacée où nous faisons la connaissance de non pas une mais deux nouvelles princesses Disney : Elsa et Anna du royaume d'Arendelle ! Après l'immense succès de Raiponce en 2010, les studios Disney décident de remettre sur les rails La Reine des Neiges, un projet vieux de dix ans. Prévu à l'origine en 2-D, c'est finalement en 3-D que sera adapté le conte d'Hans Chistian Andersen. Découvrons tout de suite ce que vaut le rafaîchissant nouveau film d'animation des studios Disney !

La Reine des Neiges - Image du film 01  La Reine des Neiges - Image du film 02

Trois ans après Raiponce, les Walt Disney Animation Studios reviennent donc avec une nouvelle adaptation de conte de fée, respectant ainsi le cycle de sorties mis en place aux studios (alternance entre un conte et un film au scénario plus contemporain). Comme c'est souvent le cas, le scénario de La Reine des Neiges n'a plus grand chose à voir avec le conte original. Qu'importe, les Walt Disney Animation Studios sont passés maîtres dans l'art de moderniser les contes populaires, jusqu'à complètement occulter le récit original dans l'inconscient collectif des spectateurs. Ce fut le cas avec Raiponce, nul doute qu'il en sera de même pour La Reine des Neiges. Et les similitudes entre les deux films ne s'arrêtent pas là. Malgré les nombreux efforts de l'équipe en charge de la production, on ne peut s'empêcher de remarquer pas mal de points communs entre les deux longs métrages. Raiponce avait permis aux Walt Disney Animation Studios d'enfin trouver et imposer leur style graphique pour leurs productions 3-D, c'est donc sans surprise que l'on retrouve un design des personnages assez proche dans La Reine des Neiges. Il en est de même pour le rôle de chacun, Anna est ainsi assez proche de Raiponce même si le côté juvénile est un peu moins marqué. Mais elle est aussi maladroite et peu autoritaire malgré ses efforts avec Kristoff, l'ermite des montagnes. Ce dernier joue ici le rôle de Flinn, le côté brigand en moins. C'est lui qui est chargé de mener Anna dans les montagnes afin de retrouver sa soeur (Raiponce était, elle, partie retrouver son royaume avec Flinn à ses côtés, bon grès mal grès). Autre ressemblance, le comportement très canin de Sven, le renne de Kristoff, tout comme Maximus le cheval du capitaine de la garde dans Raiponce. Enfin, le royaume d'Arendelle est assez similaire à celui de Raiponce, avec les mêmes influences scandinaves au niveau architectural. Il reste tout de même une belle réussite visuelle.

La Reine des Neiges - Image du film 03  La Reine des Neiges - Image du film 04

Malgré ces similitudes, La Reine des Neiges a tout de même son identité propre. Le fait d'exploiter deux princesses est ainsi une première dans une production Disney. On aurait pu croire que cette volonté de proposer "gratuitement" deux princesses (au lieu d'une habituellement) aurait pour unique but d'agrandir plus rapidement le panel déjà bien fourni de princesses Disney mais il n'en est rien. Les deux personnages ont une réelle importance dans le récit, leur relation étant le point central de l'histoire. Les scénaristes s'amusent d'ailleurs beaucoup à jouer avec les codes des princesses, leur donnant ici un côté plus moderne et désacralisé, peut-être encore plus que dans Raiponce. Autre originalité de La Reine des Neiges, le fameux "méchant" au sens propre du terme est ici absent. Le déroulement de l'histoire et l'évolution des personnages est plus subtile que d'accoutumé, les scénaristes jouent ainsi avec les spectateurs qui ne peuvent véritablement discerner dès le départ qui est bon et qui ne l'est pas. Comme dans la vraie vie rien n'est vraiment tout blanc ou tout noir dans La Reine des Neiges, certains personnages apportant leur lot de surprises. Cette manière de fonctionner permet au scénario du film d'apporter de véritables surprises, s'éloignant de l'histoire Disney classique. Bien sûr beaucoup d'éléments fondateurs des contes de fées restent présents, comme la magie, l'aventure, l'amour, etc. Bravo donc à Jennifer Lee (scénariste et co-réalisatrice du film aux côtés de Chris Buck), d'avoir monté une histoire qui, tout en restant dans les rails des productions passées, arrive à innover et à nous surprendre !

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Là où La Reine des Neiges est sans conteste un cran au dessus de Raiponce, c'est au niveau de ses chansons. On retrouve ici le style comédie musicale de Broadway qui avait fait le succès des longs métrages des années 90. Et pour cause, ce sont Kristen Anderson-Lopez et Robert Lopez qui ce sont occupé des chansons. On leur doit notamment la musique et les chansons de deux comédies musicales à succès : The Book of Mormon et Avenue Q. Ils se sont également occupé de composer les chansons du dernier film d'animation 2-D des Walt Disney Animation Studios, Winnie l'Ourson.
N'étant pas un grand fan de comédie musicale, j'ai trouvé qu'il y avait peut-être un peu trop de chansons dans La Reine des Neiges, certaines ressortant plus du lot que d'autres. Premier élément à relever, le film débute avec un superbe chant norvégien, qui n'est pas sans rappeler le fameux chant africain au début du Roi Lion. Et comme dans ce dernier, en plus d'être magnifique, il a comme qualité de nous transporter immédiatement dans l'univers du film. Do You Want to Build a Snowman? permet de montrer la relation entre Anna et Elsa et sa dégradation au fils du temps. For the First Time in Forever, la chanson d'Anna, est également une belle réussite. Mais c'est sans nul doute Let it Go, la chanson d'Elsa qui reste la plus mémorable du film. J'avais déjà été impressionné par sa force émotionnelle lors de la preview du film au mois de juillet dernier, même si la scène n'était pas encore finalisée. Quel plaisir de la découvrir dans sa version finale, nul doute qu'elle vous donnera des frissons ! Du côté des morceaux plus légers on retrouver In Summer, la chanson d'Olaf, qui est un véritable petit bijou de drôlerie, jouant sur le rêve du bonhomme de neige de voir à quoi ressemble l'été. Enfin Reindeer(s), la chanson de Kristoff est une chansonnette très légère mais qui fonctionne également à merveille, tout comme Fixer Upper, la chanson des trolls.

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Visuellement, La Reine des Neiges est somptueux. Le directeur artistique Micheal Giaimo (connu pour son travail de directeur artistique sur Pocahontas, une Légende Indienne) et son équipe on fait des merveilles sur le traitement de la neige et de la glace. Ainsi, la neige n'est jamais blanche dans La Reine des Neiges. Elle passe du rose au bleu en passant par l'orange et le gris, en fonction de l'heure de la journée mais aussi de l'émotion de la scène. Cela donne une belle palette de couleurs au film qui aurait put se contenter de rester dans les teintes blanches et bleutées habituellement utilisées pour retranscrire un monde glacée (comme on peut le voir dans la saga L'Âge de Glace). Le rendu de la neige est également bluffant de réalisme. Pour ce faire, les équipes techniques ont créé un nouveau logiciel qu'ils ont nommé Matterhorn. Cet outil permet à la neige d'avoir un rendu bien plus crédible en toute circonstance, qu'elle soit poudreuse ou collante. La glace quant à elle est un véritable personnage du film. Parfois douce et belle, formant de magnifiques arabesques, elle peut se montrer extrêmement violente et tranchante au bout des doigts d'Elsa. Le plus bel exemple étant le somptueux château de glace construit par Elsa au sommet d'une montagne. Jouant sur la lumière et la transparence, il est une des plus belles réussites visuelles du film, dépassant largement le château du royaume d'Arendelle.
Du côté de l'animation des personnages, on reste assez proche de Raiponce ou Les Mondes de Ralph. Même si l'absence de Glen Keane à la supervision de l'animation (remplacé ici par Mark Henn) se fait tout de même ressentir, notamment au niveau des poses des différents personnages un peu moins bien réussies. On notera tout de même que l'animation des personnages marchant dans la neige est très bien réalisée, tout comme la glace se répandant sur le paysage.

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Marchant dans les pas de Raiponce, La Reine des Neiges nous démontre que les Walt Disney Animation Studios ont bel et bien repris du poil de la bête ! Grâce à une palette de personnages charismatiques (même si certain ressemblent un peu trop à ceux de Raiponce), un humour bien présent et une émotion amplifiée par de superbes chansons, La Reine des Neiges est une réussite totale qui ravira sans hésiter les nostalgiques de l'âge d'or des années 90. Un retour aux sources à la sauce 3-D qui fait de La Reine des Neiges la recette parfaite d'un succès assuré !

 

La Reine des Neiges sortira le 4 décembre au cinéma en Disney Digital 3-D dans les salles équipées et en exclusivité au Grand Rex à partir du 19 novembre !

6 novembre 2013

Fraidy Cat

 

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Fraidy Cat est un projet de film d'animation 3-D des Walt Disney Animation Studios de la première moitié des années 2000. Il devait s'agir du prochain film du duo John Musker / Ron Clements après La Planète au Trésor - Un Nouvel Univers. Les deux compères commencèrent à travailler sur Fraidy Cat dès 2002, avec l'aide de plusieurs artistes du studio qui les aidèrent à trouver le style graphique du film. On notamment participé au projet Andreas Deja, Han Bacher et Harald Siepermann (dont vous pouvez voir les recherches ci-dessous).

Fraidy Cat - logo  Fraidy Cat - concept art 01

Fraidy Cat se passait dans les années 60 et devait ressembler à un film d'Alfred Hitchcock à la sauce animée et animale. On y suivait Oscar, un chat accusé d'un crime qu'il n'avait pas commis. Accompagné de Corina un cacatoès, ils se mettaient à enquêter pour tenter de faire innocenter Oscar. Malgré l'enthousiasme des artistes qui travaillaient sur le projet, Fraidy Cat fut finalement annulé en 2005. La raison ? Le style du film était trop éloigné des standards du studio. Cette annulation eu pour conséquence le départ en retraite anticipée de John Musker et Ron Clements qui ne se sentaient plus à leur places aux Walt Disney Animaition Studios. Ils revinrent finalement en 2007 après l'arrivée de John Lasseter à la tête du studio. Certaines rumeurs disent qu'ils auraient proposé Fraidy Cat à John Lasseter avant de finalement développer La Princesse et la Grenouille.

Fraidy Cat - concept art 02  Fraidy Cat - concept art 03

On ne sait toujours pas si Fraidy Cat sera produit un jour ou si le projet a finalement été mis de côté pour de bon. En attendant John Musker et Ron Clements s'attèlent à Moana, un nouveau projet de film d'animation 3-D qui se passera dans l'archipel d'Hawaï il y a 2000 ans... Affaire à suivre !

 

Recherches d'Han Bacher :

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Recherches d'Andreas Deja :

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Recherches d'Harald Siepermann :

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Fraidy Cat - Harald Siepermann 03

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2 novembre 2013

Critique Volt, Star Malgré Lui

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Voltn Star Malgré Lui - Affiche américaine

(Critique rédigée en février 2009) Ca y'est je l'ai vu, il était temps ! Il aura donc fallu que j'attende la sortie officielle pour découvrir le dernier Grand Classique Disney, ayant raté l'avant-première du mois de janvier. Dernier né des studios Disney, Volt, Star Malgré Lui est le troisième Grand Classique entièrement réalisé en images de synthèse. C'est également la première réalisation des studios sur laquelle John Lasseter (producteur exécutif) a eu un contrôle total, virant Chris Sander le premier réalisateur (remplacé par Chris Williams et Byron Howard) et modifiant en profondeur le scénario, d'où un changement de titre en cours de route, passant d'American Dog à Bolt. Après le flop monumental de Bienvenue chez Les Robinson en 2007, les studios Disney se devaient de renouer avec le succès, ou tout du moins avec la qualité, au risque de perdre définitevement un public déjà beaucoup moins enthousiaste depuis le début des années 2000...

Volt, Star Malgré Lui - Image du film 01  Volt, Star Malgré Lui - Image du film 02

Depuis le rachat des studios Pixar par Disney en 2006, le studio à la lampe de bureau n'a cessé de déteindre sur son grand frère. Normal me direz-vous, John Lasseter a désormais une place importante au sein de la compagnie, que ce soit en animation ou au sein de l'imagineering (branche s'occupant des différents parcs). Volt, Star Malgré Lui en est un parfait exemple. Techniquement tout d'abord, le bond technologique entre ce film et son prédecesseur est tout bonnement énorme ! Alors que les studios Disney étaient à la traîne dans ce domaine depuis 2005, avec Pixar sous le coude, ils se retrouvent dans le peloton de tête des meilleurs studios d'animation 3D ! Que ce soit les décors, les textures ou l'animation des personnages, tout est bien plus beau que dans Bienvenue chez Les Robinson. Les décors en particulier sont de toute beauté, grâce à une nouvelle technique donnant une impression de fonds peints à la main. Le résultat est tout bonnement sublime, surtout pour les décors végétaux. Les effets de fumée sont également bluffants de réalisme, tout comme les effets aquatiques. L'animation des différents personnages est quant à elle excellente, même si ce n'est pas encore du niveau d'un Pixar. Le design des personnages rappelle également celui de films Pixar tels que Les Indestructibles ou Ratatouille. Mais qui s'en plaindrait, c'est du très haut niveau, même si ça peut ne pas plaire à tout le monde.

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Avec le changement de réalisateur et le remaniement du scénario, la trame principale de Volt, Star Malgré Lui avait fait peur à de nombreux fans, reprenant dans les grandes lignes l'histoire de 101 Dalmatiens 2 : Sur les Traces des Héros. Alors qu'en est-il après avoir vu le film? Eh bien pour ma part l'impression est resté, même si au final le film est bien plus éloigné de cette suite que l'on aurait put l'imaginer. Le gros problème vient en fait de ce thème (le personnage qui se prend pour un héros), vu et revu au cinéma. L'histoire est agréable à suivre dans son ensemble mais tout reste assez prévisible. L'autre thème du fim (le voyage initiatique) a encore été plus souvent exploité au cinéma que le précèdent, et déjà plusieurs fois par Disney qui plus est ! Mais c'est dans sa forme que le film séduit. La réalisation tout d'abord est d'une efficacité surprenante. Les deux jeunes réalisateurs ont effectué un merveilleux travail de mise en scène, en particulier lors des scènes d'action, un régal pour les mirettes ! Brad Bird (le réalisateur de Les Indestructibles et Ratatouille) a trouvé des adversaires à sa taille ! J'avais un peu peur qu'ils gâchent le projet de Chris Sanders (le papa de Lilo & Sttich parti depuis travailler sur Monstres vs Aliens chez Dreamworks Animation SKG), mais en fait pas du tout, ils ont réussi à donner leur propre version de l'histoire. Mon seul regret est de ne pas avoir put voir ce qu'aurait donné le film s'il avait été réalisé par Chris...

Volt, Star Malgré Lui - Image du film 05  Volt, Star Malgré Lui - Image du film 06

Les personnages principaux ont aussi leur part de responsabilité dans la réussite du film, et en premier lieu Volt, le héros. Cette boule de poil est vraiment trop mignonne ! Il est amusant de voir ce brave toutou être très sérieux pendant une grosse partie du film, je pense que c'est ce contraste entre son physique et son comportement qui le rend vraiment irrésistible. Par contre je n'ai pas aimé sa voix française (Richard Anconina) qui parlait vraiment trop du nez. Mitaine la chatte de goutière est également excellente. Prisonnière de Volt, elle apprendra beaucoup de choses sur elle-même. Interprétée en VF par Marie Vincent (la voix de Fran dans Une Nounou d'Enfer), le personnage est sublimé par ce doublage de grande qualité. Rhino le hamster est quant à lui intéressant mais peut-être un peu lourd à la longue, même si certain gags le mettant en scène sont hilarants. Penny, la maîtresse de Volt est une jeune ado pleine de vie mais n'a pas grand intérêt. C'est également le cas du vrai/faux méchant. Les autres personnages sont plutôt réussis mais rien de vraiment mémorable non plus. Les pigeons ne sont pas très drôles, les chats sont amusants et les différents protagonistes humains (l'agent, la mère de Penny, le réalisateur) sont plutôt fades.
La bande originale est elle, de grande qualité, John Powell le compositeur a fait du très bon boulot ! Les morceaux accompagnant les scènes d'action sont rythmés et efficaces, et ceux des scènes plus calmes moins présente mais tout aussi agréables. Seul ombre au tableau, l'horrible VF du morceau Barking at the Moon qui casse un peu l'ambiance du fim en plein milieu. Les paroles sont d'une nullité affligeante : "Un chien, un chat et un hamster, c'est le secret du bonheuuuuuuurrrr"... Rien à voir avec la version originale !

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Fort d'une animation de qualité, de personnages charismatiques et d'un scénario efficace, Volt, Star Malgré Lui est sans aucun doute un des meilleurs Disney de ces dernières années. Mais cela ne fait pas de lui un chef-d'œuvre, loin de là. Le film pêche par un manque de rythme en milieu de récit et des thèmes déjà surexploités au cinéma. Malgré cela il reste un excellent divertissement qui n'a pas à rougir face à la concurrence. Le studios Disney peuvent être fiers de leur nouveau bébé qui leur permettent de revenir sur la bonne voie, vivement le prochain !

 

Volt, Star Malgré Lui est sorti le 4 février 2009 en Disney Digital 3-D dans les salles équipées : 

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