21 décembre 2009
Projection privée de La Princesse et la Grenouille
Le 21 décembre 2009 se déroula à Paris la projection privée de La Princesse et la Grenouille organisée par nos confrères du site Chronique Disney. Votre serviteur y était avec plusieurs autres webmasters français de sites Disney (Zuzu, Timon Timauvais, Titash, Dash, Professor Ratigan et Crystal pour Chronique Disney, la plupart des modérateurs du forum Disney Central Plaza, Paul pour disneypixar.fr, Professor Ratigan pour Quand les films de Walt Disney s'affichent, et les représentants des forums Disney Gazette et Disneyland Forum Club). Nous étions accompagné d'une trentaine d'invités dont les gagnants du concours organisé par Chronique Disney et relégué sur The Art of Disney. Voici mon compte-rendu de cette soirée exceptionnelle, ainsi que ma critique du film!
21 Avenue François 1er, Paris VIIIe - La salle dans les sous-sols d'Universal - Julien, attaché de presse chez Disney
Tout commence vendredi vers 14h30, nous partons de Lille avec un ami du forum Disney Central Plaza pour rejoindre Paris à deux heures de route. On est un peu en avance, le rdv est à 19h devant les bureaux d'Universal, dans le 8ème arrondissement, nous arriverons finalement sur les coups de 17h! Petit passage sur les Champs-Elysées où nous rejoignons un groupe d'amis au Virgin Megastore puis direction le siège d'Universal où nous attendaient les gagnants du concours organisé par Zuzu Disney. Après quelques présentations, Julien, attaché de presse chez Disney nous guide vers la salle de projection se situant dans le sous-sol du bâtiment. La pièce n'est pas très grande, disposant d'une cinquantaine de places assises, mais elle est équipé d'un projecteur numérique et les sièges son très confortables. Première surprise, sur chaque siège nous attendais un joli sac paré du logo du film Le Drôle de Noël de Scrooge. A l'intérieur quelques goodies et autres cadeaux gracieusement offerts par Disney France : le dossier de Presse de La Princesse et la Grenouille, un carnet aux couleurs du film, le calendrier officiel des sorties cinéma du studio en 2010, le DVD du film Les Copains fêtent Noël et enfin une clé USB MP3 Disney Interactive Studios contenant quelques images et bandes annonces des derniers jeux sortis. Après quelques mots de Julien nous remerciant du travail que l'on fait sur la toile française pour promouvoir les productions Disney et quelques mots de Timon Timauvais, les lumières s'éteignent, le logo Walt Disney Animation Studios apparaît, il est enfin temps de découvrir le tout nouveau long métrage Disney sonnant le retour de la 2-D...
Les fans sont prêts pour la projection - Le contenu du sac surprise - Valentin et Vincent du forum Disney Central Plaza
Les premières minutes du film sont magnifiques (vous pouvez les voir ici), ce n'est pas un introduction impressionnante comme on a put le voir dans Le Roi Lion ou Le Bossu de Notre Dame, mais plutôt intimiste, se passant quelques années en arrière, lorsque Tiana était encore enfant. Le fait de revoir ENFIN un Disney en 2-D au cinéma est en grande partie la cause de mon enthousiasme à ce moment là car au final cette scène n'est pas des plus intéressantes. Mais graphiquement c'est divin, les décors numériques rendent bien mieux que ce à quoi je m'attendais, les couleurs sont chatoyantes et rendent les première minutes du film magique. Je découvre par la même occasion la version française du film, étant donné que pratiquement tous les extraits disponibles sur le net étaient en anglais, de même pour la bande originale que j'écoute en boucle depuis plusieurs semaines. Le résultat est bon mais, comme d'habitude difficile de faire mieux que la version originale... Les chansons en particulier passent beaucoup moins bien en français. Le rythme très jazzy de ces dernière a été fait pour être chanté en anglais, on se retrouve donc avec des chansons sympa mais dont le tempo est cassé par certaines syllabes typiques de la langue de Molière, dommage...
Au niveau de l'animation on passe du brillant au médiocre. La plupart des personnages sont parfaitement animés comme Tiana, le Dr. Facilier, Mama Odie ou bien encore Charlotte, mais d'autres font un peu tâche. La jeune Tiana en fait partie, elle est d'une rigidité affligeante, à peine digne d'un direct to video! Il faut dire qu'après avoir vu les magnifiques animations d'Andreas Deja sur le personnage de Lilo dans Lilo & Stitch, on ne peut être que déçu. Mais fort heureusement on ne la voit qu'en tout début de film, donc rien de bien gênant. Contrairement au père et à la mère de Tiana que l'on voit beaucoup plus et dont l'animation laisse à désirer! Il en est de même pour les nombreux personnages en arrière-plan. On a l'impression que les animateurs ont peur de caricaturer les traits et les mouvement des afro-américains présents dans le film! C'est d'ailleurs ce qui ressortira le plus de La Princesse et la Grenouille, la peur de ne pas plaire qui à poussé l'équipe du film à ne pas trop innover.
Passons à l'histoire, de ce côté là je ne suis vraiment pas déçu ! Avec John Lasseter aux commandes des studios, on sent clairement l'influence de Pixar. Le rythme est soutenu, les gags sont drôles sans être vulgaires ou faciles (on est pas chez Dreamworks), les personnages sont bien exploités et on s'attache vite à eux. Mon coup de cœur va sans nul doute à Charlotte, la meilleure amie de Tiana. C'est tout à fait le genre de personnage que l'on peut retrouver dans un Pixar (elle m'a beaucoup fait penser à Jessie dans Toy Story 2), mais en 2-D et ça fait une grande différence! Le seule souci dans la construction du récit pourrait-être dans les motivations du méchant Dr Facilier. Au final on ne sait pas vraiment pourquoi il s'en prend à Naveen, ce qu'il recherchait exactement? Et c'est bien dommage car à côté de ça c'est selon moi un des meilleurs Disney vilains de ces dernières années !
Les chansons et les musiques, composées par Randy Newman sont quant à elle agréables et entraînantes, mais on est loin des partitions d'Alan Menken, le maître des musiques Disney depuis La Petite Sirène. Pour l'anecdote, sachez que ce devait-être lui qui devait s'occuper de la musique du film, mais John Lasseter a décidé de lui retirer le projet lors de son arrivée au studio. Pour une fois je pense sincèrement qu'il a fait une grave erreur! Disney veut avec ce nouveau film 2-D retrouver l'aura qu'ils ont perdu depuis déjà de trop nombreuses années, qui de mieux alors qu'Alan Menken pour redorer le blason de la firme aux grandes oreilles? Il n'empêche que Randy Newman a tout de même fait du bon boulot, les chansons sont très accrocheuses et donnent au film un côté jazzy des plus agréables. Les morceaux instrumentaux sont par contre un peu moins mémorables et rappellent a certains moments les musiques de Toy Story ou Monstres & Cie, deux belles références mais trop éloignées de ce que le publique recherche dans un Grand Classique Disney.
Au final La Princesse et la Grenouille est un excellent Disney 2-D, pour ma part je ne m'étais pas autant délecté devant un film du studio depuis Tarzan, c'est vous dire! Cependant le film n'est pas exempt de défauts. Certains personnages s'avèrent inutiles (à quoi servent les trois chasseurs de grenouilles rencontrés dans le bayou?), les chansons bien que de bonne factures sont loin de ce à quoi on pouvait s'attendre d'un Disney, enfin techniquement le film manque d'ambition, le budget limité n'a pas permis de réaliser de grandes scènes d'animation, et c'est vraiment dommage. Un exemple : la scène du carnaval qui s'avérait prometteuse sur les concept arts est en fait bien modeste, on n'y voit que deux chars et quelques personnages alors que l'on aurait put avoir une scène dans le genre du carnaval des fous dans Le Bossu de Notre Dame. C'est selon moi le gros point noir du film, on oublie de nous impressionner.
Mais ne boudons pas notre plaisir pour autant, La Princesse et la Grenouille reste un très bon film d'animation comme on en attendait depuis des années, la magie est enfin de retour! C'est alors d'autant plus triste de voir que le film ne marche pas si bien que ça depuis sa sortie aux États-Unis le 11 décembre dernier... Après un premier week-end moyen (25 millions de dollars), le film a depuis dépassé la barre des 40 millions de dollars, mais on pouvait en attendre plus d'un film de cette trempe. Le public américain bouderait-il le retour à la 2-D? Ou bien est-ce à cause de la date de sortie (c'est la première fois depuis longtemps qu'un long métrage des Walt Disney Animation Studios sort en décembre sur le sol américain) ? Toujours est-il que ces résultats font réfléchir les dirigeants du studio, est-il encore possible de faire un carton avec un film en 2-D ? La Reine des Neiges sera-t-il finalement réalisé en 3-D ? Beaucoup de questions qui restent pour le moment sans réponse, en espérant en savoir plus dans les semaines à venir.
Revenons en à la soirée de vendredi. Le film terminé, le temps de se remettre de ses émotions, direction le Quick des Champs-Elysées pour échanger nos impressions sur le film. Après près de deux heures de discussion, il est temps de se quitter... Quelle merveilleuse soirée entre fans, pleine d'émotion et de riches échanges entre passionnés! Je tenais à remercier les organisateurs de cette fabuleuse soirée, Zuzu, Timon Timauvais et Julien, merci à vous trois pour ces moments privilégiés! Et selon ce dernier, Disney souhaiterai organiser plus souvent ce genre de rendez-vous pour les fans (en particulier pour des avants-premières), il n'est donc pas exclu que de nouveaux concours soient organisé pour assister à d'autres évènements de ce genre, avis aux intéressés! Pour finir, retrouvez ci-dessous les interviews de l'animateur Andreas Deja, le layout artist Jean-Christophe Poulain, ainsi que le reportage effectué lors du tapis rouge de l'avant-première française du 17 janvier 2010, avec les interviews d'Anthony Kavanagh, Liane Foly et Hamel Bent. Enjoy !
Bill Tytla
Vladimir (Bill) Peter Tytla est né le 25 octobre 1904 dans la banlieue de New York. Ses parents, des émigrés ukrainiens, conscients des aptitudes artistiques de leur fils, l'encouragent. En 1914, il découvre à Manhattan le spectacle dans lequel Winsor McCay présente son dessin animé Gertie le Dinosaure. Il n'oubliera jamais ce film, qui sera à l'origine de sa vocation.
Tytla prend des cours du soir à l'école de design industriel de New York. En 1920, âgé seulement de 16 ans, il débute comme lettreur pour le département animation des studios Paramount. Il est ensuite engagé comme animateur pour la série Mutt et Jeff aux studios Raoul Barre, puis travaille aux studios de Paul Terry.
Il gagne très bien sa vie et décide de reprendre des études de dessin afin de devenir un artiste complet. Il étudie alors à l'Art Students League et devient l'élève de Boardman Robinson, illustrateur et animateur de renom. En 1929, accompagné de quelques amis, il part pour Paris, où il étudie la sculpture avec Charles Despiau, lui-même ancien élève d'Auguste Rodin. Il découvre les musées et s'imprègne de la culture européenne.
Au début des années 30, Tytla retourne aux États-Unis avec l'ambition de devenir un grand animateur. Le dessin animé est en plein essor et Paul Terry l'engage à nouveau dans ses studios. Il y fait la connaissance d'Art Babbit, (voir la fiche sur Dingo) qui devient son meilleur ami. Quelques mois plus tard, Babbitt rejoint les studios Disney sans Bill Tytla, qui ne souhaite pas quitter sa famille en cette période de grande dépression économique. Finalement, en 1934, Babbitt parvient à convaincre Tytla de le rejoindre à Hollywood. Engagé par les studios Disney, impressionné par la qualité des films, il accepte un salaire inférieur à celui qu'il touchait chez Paul Terry.
Pendant l'année 1935, il travaille comme animateur sur Mickey's Fire Brigade, The Cookie Carnival et Cock o' the Walk. Walt Disney, impressionné par ses animations, le nomme ensuite directeur de l'animation sur Blanche Neige et les Sept Nains. Babbitt et Tytla deviennent deux des animateurs les mieux payés des studios. Tytla peut ainsi continuer d'aider sa famille, restée à New York. Toujours en quête de perfection, il devient un élève assidu des cours du soir d'animation de Don Graham. Fred Moore et Bill Tytla conçoivent ensemble les modèles de références des sept nains servant aux animateurs. Virtuose, Tytla anime de nombreux plans regroupant les nains et toutes les scènes de Grincheux.
Pour Pinocchio, Walt Disney confie l'animation de Geppetto à Art Babbitt et Bill Tytla. Ce dernier se voit par ailleurs confier la totalité de l'animation de Stromboli. Son sens inné du volume prend toute sa dimension dans la création de ce personnage haut en couleur. En 1938, il crée le géant du court métrage de Mickey Mouse Le Brave Petit Tailleur, puis le magicien de L'Apprenti Sorcier dans Fantasia. Il anime également d'une main de maître le démon Chernabog dans la séquence Une Nuit sur le Mon Chauve. Aujourd'hui, son travail reste un exemple pour les jeunes générations d'animateurs, par la présence et la force qui se dégage de ses animations.
En 1940, il donne vie à Dumbo, sa dernière contribution à un dessin animé de long métrage. Lorsqu'une grève éclate aux studios au printemps 1941, par amitié, il reste solidaire de son ami Art Babbit, initiateur du mouvement. Quand le conflit prend fin, l'ambiance aux studios n'est plus la même. L'Amérique entre en guerre et les productions tournent au ralenti. Entre 1941 et 1943, il participe à l'animation de deux films de propagandes, Education for Death et Victory Through Air Power, puis anime le bébé avion et le perroquet brésilien de Saludos Amigos. Pensant que Walt Disney lui en veut toujours de sa participation à la grève, il décide de quitter les studios le 24 février 1943, décision qu'il regrettera toute sa vie.
Au cours des années suivantes, il travaille pour différents studios de dessin animé. Il réalise plusieurs courts métrages de Popeye au Paramount/Famous Studio. Il y met en scène Little Lulu, puis Little Audrey. En 1954, de passage à Los Angeles, il rend visite à Walt Disney et à ses anciens collègues des studios. A la fin des années 1950, il crée sa propre maison de production et réalise de nombreux films publicitaires. En 1964, il devient directeur des séquences animées du film The Incredible Mr. Limpet, réalisé par Arthur Lubin. Il tombe malade avant la fin de la production et perd l'usage d'un oeil quelques mois plus tard.
Le 13 août 1967, il est invité à la soirée d'inauguration de l'Exposition universelle de Montréal, où est projeté Dumbo en hommage aux pionniers du cinéma d'animation. A la fin de la projection, il reçoit une ovation du public, et son ami l'historien John Culhane rapporte que cela a été l'un des plus beaux jours de sa vie.
Quelques mois avant sa mort, Tytla tente sans succès de revenir aux studios Disney. Dans une lettre datée du 28 août 1968, le vice-président de Disney, W. H. Anderson, lui explique : Nous avons à peine du travail pour occuper notre équipe. Un peu plus tard, en octobre, Wolfgang Reitherman répond par courrier à son idée de scénario intitulé Mousethusala, la plus vieille souris du monde : Je suis désolé de t'informer que ton idée de scénario n'entre pas dans notre programme actuel. Nous n'oublions pas que tu es impatient de revenir animer aux studios, mais pour l'instant nous arrivons à peine à occuper notre équipe d'animateurs, mais sache que tu as beaucoup d'amis ici qui te soutiennent.
Bill Tytla s'éteint le 31 décembre 1968, dans sa ferme du Connecticut.
o
Filmographie :
- The King's Daugther (1934) (animateur)
- The Cookie Carnival (1935) (animateur)
- Mickey's Fire Brigade (1935) (animateur)
- Cock o' the Walk (1935) (animateur)
- Broken Toys (1935) (animateur)
- Blanche Neige et les Sept Nains (1937) (superviseur de l'animation de Grincheux)
- Brave Little Tailor (1938)
- Pinocchio (1940) (superviseur de l'animation de Stromboli)
- Fantasia (1940) (superviseur de l'animation sur les séquences L'Apprentie Sorcier et Une Nuit sur le Mon Chauve/Ave Maria)
- Dumbo (1941) (superviseur de l'animation de Dumbo)
- Saludos Amigos (1942) (animateur)
- How to Play Baseball (1942) (animateur)
- The Vanishing Private (1942) (animateur)
- Education for Death (1943) (animateur)
- Victory Through Air Power (1943) (animateur)
- Victory Vehicles (1943) (animateur)
- Mickey Mouse Meets Jekyll and Hyde Cat (1944) (animateur)
- The Sultan's Birthday (1944) (réalisateur)
- Snap Happy (1945) (réalisateur)
- Bored of Education (1946) (réalisateur)
- Service with a Guile (1946) (réalisateur)
- Rocket to Mars (1946) (réalisateur)
- Sudden Fried Chicken (1946) (réalisateur)
- The Island Fling (1947) (réalisateur)
- A Scout with the Gout (1947) (réalisateur)
- The Wee Men (1947) (réalisateur)
- Super Lulu (1947) (réalisateur)
- We 're in the Honey (1948) (réalisateur)
- The Bored Cuckoo (1948) (réalisateur)
- Popeye Meets Hercules (1948) (réalisateur)
- The Mite Makes Right (1948) (réalisateur)
- Hector's Hectic Life (1948) (réalisateur)
- The Lost Dream (1949) (réalisateur)
- Campus Capers (1949) (réalisateur)
- Tar with a Star (1949) (réalisateur)
- Leprechaun's Gold (1949) (réalisateur)
- Song of the Birds (1949) (réalisateur)
- Tarts and Flowers (1950) (réalisateur)
- Jitterbug Jive (1950) (réalisateur)
- Goofy Goofy Gander (1950) (réalisateur)
- Casper's Spree Under the Sea (1950) (réalisateur)
- Voice of the Turkey (1950) (réalisateur)
- The Deputy Dawg Show (1959) (réalisateur)
- Matty's Funday Funnies (1959) (réalisateur)
- First Flight Up (1962) (réalisateur et animateur)
- The Incredible Mr. Limpet (1964) (animateur)
- The Lone Ranger (1966) (réalisateur)
- Fantasia 2000 (2000) (animateur séquence L'Apprenti Sorcier)
09 décembre 2009
Dingo
o
Dingo est apparu pour la première fois à l'écran le 25 mai 1932 dans le court métrage de Mickey Mouse, Mickey's Revue. Il est encore loin de son apparence définitive, (il porte des lunettes et ressemble à un vieillard) ne s'appelle pas Goofy mais Dippy Dawg (surnom donné par les artistes du studio) et joue un rôle mineur. En effet, Dingo est ici au centre d'un gag récurrent : tout au long du cartoon, il fait bruyamment craquer des coquilles de cacahuètes avant de les avaler et rie de manière grossière, dérangeant au passage ses voisins de l'auditoire. Pinto Colvig, qui deviendra la voix officielle du personnage pendant plus de trente ans répond déjà présent dès cette première apparition. Né le 11 septembre 1892 à Jacksonville dans l'Orégon, Pinto Colvig débute sa carrière d'artiste en 1928 comme intervalliste pour les studios de Charles Mintz. Il animera ainsi quelques cartoons d'Oswald the Lucky Rabbit, quelques mois seulement après que Mintz ait volé le personnage à Walt Disney! Doté d'une aisance scénique et d'une voix hors paire, Pinto Colvig est engagé par Disney au début des années 30 en tant qu'acteur vocal pour ses cartoons. Outre son célèbre doublage de Dingo, il fut également la voix de Pluto, Grincheux et Dormeur dans Blanche Neige et les Sept Nains, ainsi que de nombreux animaux ou insectes. Il quitta les studios en 1937 pour continuer sa carrière en tant qu'indépendant, puis reviendra en 1944 jusqu'en 1965 pour continuer à doubler son plus célèbre personnage. Pendant son absence, Dingo sera doublé par Stuart Buchanan et George Johnson entre 1939 et 1943. Pinto Colvig décéda en 1967, il reçut le titre de Disney Legend en 1993.
Après Mickey's Revue, Dingo (toujours surnommé Dippy Dawg) fera quelques autres apparitions remarqué dans différents cartoons de Mickey Mouse. Il apparait ainsi pour la seconde fois dans The Whoopee Party, sorti le 17 septembre 1932, perdant par la même occasion ses lunettes et quelques années, le rapprochant de son apparence classique. Il n'a par contre toujours pas de pantalon... Son rôle est ici un peu plus important, il aide ainsi à la préparation des hors-d'oeuvres pour les invités, aux côtés de Mickey et Horace. Dippy Dawg fera encore cinq apparitions entre 1932 et 1933 avant de prendre le nom définitif de Goofy dans le cartoon Orphan's Benefit sorti le 11 août 1934. Il devient par la même occasion un membre récurrent de la bande à Mickey, au même titre que Clara et Donald Duck.
Entre 1934 et 1938, Dingo formera avec Donald et Mickey un trio de choc à l'écran. Mickey's Service Station, sorti le 16 mars 1935 sera le premier cartoon d'une longue série mettant en scènes les trois personnages. Parmi ces derniers on retiendra notamment deux cartoons devenus cultes, Clock Cleaners sorti le 15 octobre 1937 et Lonesome Gohsts sorti le 24 décembre de la même année. En 1939, le succès grandissant de Dingo amène les studios Disney à lui confier sa propre série de cartoons. Goofy and Wilbur, sorti le 17 mars 1939, met ainsi en scène le chien maladroit aux côtés de Wilbur, un Grillon qui l'aidera à pêcher.
Mais qui se cache derrière la création de Dingo? Il semblerait que l'on doit sa première forme visuelle à Frank Webb. Mais c'est surtout Art Babbit qui s'occupa de l'évolution du personnage dans les années 30, lui donnant sa forme classique connue de tous. Né le 8 octobre 1907 à Omaha dans le Nebraska, Arthur Harold Babitsky, plus connu sous le nom d'Art Babbit, débuta sa carrière d'animateur aux studios Terrytoons à New York en 1929. Il y fit la rencontre de Bill Tytla qui deviendra vite un des ses plus fidèles amis. En 1931, Babitt s'envole pour la Californie pour aller travailler aux Walt Disney Animation Studios où il sera rejoint par Tytla trois ans plus tard. Son embauche aux studios sera des plus originales. En effet, l'artiste propose à Walt Disney de travailler pour lui pendant trois mois gratuitement avant de, soit de le licencier, soit de l'engager et lui payer ce qu'il mérite! Les trois mois passés, il fut engagé et débuta sa carrière chez Disney sur le cartoon Babes in the Woods, puis sur Les Trois Petits Cochons avant de s'attaquer au personnage de Dingo auquel il donna son caractère et son apparence finale. Il travailla par la suite sur plusieurs longs métrages tels que Blanche Neige et les Sept Nains (animation de la Reine/Sorcière), Pinocchio (Gepetto), Fantasia (les champignons) et enfin Dumbo (la cigogne). Art Babbit fut licencié le 26 mai 1941 pour ses activités syndicales, seulement quelques jours avant la grande grève des studios qui n'avait alors aucun syndicat. Après avoir servi dans les Marines durant la Seconde Guerre mondiale, Babbit revient au studio Disney vers 1947 et participe à quelques productions (Bootle Beetle, Coquin de Printemps, Foul Hunting et Alice au Pays des Merveilles) avant de définitivement quitter les studios en 1948. En 1949, il est approché par ses anciens collègues de Disney, licenciés après la grève de 1941 et qui ont fondé le studio United Productions of America (UPA). En 1952, alors animateur au studio Tempo Productions, Babbit est mis à l'écart en raison de ses engagements syndicaux et politiques dans cette période soumise au Maccarthisme de même que le studio UPA. Il reprend sa carrière d'animateur en 1958 mais de façon assez disparate. Il participe ainsi à un film de John Hubley (ancien de UPA) et à un film des studios Warner Bros, The Incredible Mr. Limpet en 1964, aux côtés de Bill Tytla, son ami de toujours. A la fin de sa vie il participe à nouveau à un long métrage, The Princess and the Cobbler mais meurt quelques mois avant sa sortie, le 4 mars 1992 d'une insuffisance rénale.
Revenons en à notre ami Dingo. Malgré le départ de sa voix et de son créateur principal, le personnage continue son petit bonhomme de chemin à l'écran. Selon Léonard Maltin, il semblerait tout de même que le départ de Pinto Colvig ait poussé les artistes du studio à créer la série des "How to...". C'est d'ailleurs sous cette forme que les cartoons de Dingo auront le plus de succès. Comme le personnage n'a plus de voix, l'idée était de le faire évoluer à l'écran de façon muette dans des situations d'apprentissage, secondé par une voix off indiquant la marche à suivre. La série débuta avec How to Ride a Horse, implanté au sein du long métrage Le Dragon Récalcitrant sorti le 20 juin 1941. Par la suite Dingo aura l'occasion de participer à d'autres longs métrages comme Saludos Amigos en 1943 et Coquin de Printemps en 1947.
Le début des années 50 voit débarquer un Dingo nouvelle génération. Fini la série des "How to..." (Pinto Colvig est de retour au studio), place à l'homme moderne! Dingo devient ainsi la caricature de l'homme des années 50, travaillant pour nourrir sa femme et ses enfants et habitant dans un pavillon de banlieue. Cette nouvelle apparence d'américain moyen arrive à point nommé pour relancer la carrière du personnage. Au début des années 60, Dingo se fait de plus en plus rare à l'écran avant de complétement disparaître après le non moins excellent Goofy's Freway Trouble.
Il faudra attendre 1983 pour le voir revenir sur le devant de la scène dans le moyen métrage Le Noël de Mickey, dans lequel il joue le fantôme de Jacob Marley, l'ex-associé de Scrooge, incarné à l'écran par Balthazar Picsou. Après une apparition dans Qui Veut la Peau de Roger Rabbit en 1988, Dingo revient au moyen métrage avec Le Prince et le Pauvre aux côtés des Mickey, Donald, Pluto et tous les autres personnages emblématiques des cartoons Disney en 1990. En 1995, c'est la consécration avec la sortie d'un long métrage qui lui est entièrement consacré, Dingo et Max. Ce film arrive à la suite d'une série animée dont il était le héros, La Bande à Dingo, diffusée entre 1992 et 1993. Enfin plus récemment, Dingo participera au film sorti directement en vidéo Mickey, Donald, Dingo - Les Trois Mousquetaires, sorti en 2003. Il reviendra ensuite au format court métrage et à la série des "How to..." dans How to Hook up Your Home Theater sorti en 2007 et diffusé en France au cinéma avant le film live Disney Baby-Sittor.
Après plus de soixante ans de carrière au cinéma, à la télévision et en vidéo, Dingo restera à jamais gravé dans le coeur du public. Ses gaffes mémorables et sa voix délirante en on fait un des personnages Disney les plus populaires. Mais son histoire n'est pas fini pour autant! Alors qu'il est encore en ce moment présent à la télévision dans la série animée La Maison de Mickey, gageons que nous le retrouveront un de ces jours à nouveau au cinéma dans de nouvelles aventures... L'avenir nous le dira!
o
Model sheets :
o
Mickey's Amateur (1937)
o
Clock Cleaners (1937)
o
Goofy's Glider (1940)
o
Baggage Buster (1941)
o
How to Ride a Horse (1941)
o
The Art of Skiing (1941)
o
The Art of Self Defense (1941)
o
How to Play Baseball (1942)
o
The Olympic Champ (1942)
o
How to Swim (1942)
o
Hockey Homicide (1945)
o
How to Hook up Your Home Theater (2007)
03 décembre 2009
Frère des Ours
44ème long métrage des Walt Disney Animation Studios, Brother Bear (Frère des Ours) doit sa création à la production du (Le) Roi Lion. En effet en 1993, Michael Eisner, alors président de la Walt Disney Company, est convaincu du potentiel de ce film (l'avenir lui donnera en effet raison). Il demande alors aux artistes du studio de réfléchir à un nouveau film animalier. L'animateur Aaron Blaise eut l'idée d'une histoire se passant sur le sol américain avec des ours comme héros. C'est sous le nom de Bear que le projet commença à prendre forme, ce n'est que plusieurs années plus tard qu'il fut renommé Brother Bear.
Frère des Ours est le troisième et dernier projet de film d'animation entièrement réalisé aux studios d'Orlando en Floride, après Mulan et Lilo & Stitch. En effet, le studio ferma ses portes juste après la fin de la production de Frère des Ours, la direction ayant décidé de stopper la production de films d'animation 2-D et de concentrer ses troupes au seul studio de Burbank en Californie. Il en sera de même pour le talentueux studio de Montreuil, en France, qui ferma la même année...
L'histoire de Frère des Ours a beaucoup évolué depuis les prémices du projet. Au départ, Frère des Ours était un film tragique dont certains éléments rappelaient Le Roi Lear de Shakespeare. Aaron Blaise commença à travailler sur le projet en 1997, vite rejoint pas son confère Robert Walker. Chuck Williams, le producteur, nous parle de cette expérience aux côté d'Aaron : Aaron et moi avons commencé par lire différents mythes et histoires traditionnelles des Indiens d’Amérique. Nous avons ensuite élargi notre recherche, pour découvrir que presque toutes les cultures du monde comportent sous une forme ou une autre des histoires d’êtres humains se métamorphosant en animaux. Plusieurs de ces histoires parlent de garçons transformés en ours, comme un rite de passage à l’âge adulte. Quelques-unes parlent même d’humains faisant semblant d’être des ours pendant un certain temps, s’isolant avant de revenir pour être considérés comme des hommes adultes par le reste de la tribu. Notre idée, à l’origine, mettait en scène un père et un fils. Le fils rebelle était changé en ours et devait s’amender pour retrouver sa forme humaine.
Aaron Blaise ajoute : Les mythes de transformation ont pour but d’enseigner une leçon de vie ; c’est pour cette raison qu’ils se transmettent de génération en génération dans toutes les cultures. Ils ont une structure différente des contes de l’Occident, avec cette idée que l’on peut aller d’une culture à l’autre, passer du monde humain au monde animal. On y a le sentiment que les animaux sont simplement d'autres êtres vivants dans un costume différent... C'est une vision du monde, une philosophie très séduisante.
Aaron Blaise est un véritable amoureux de la nature, réaliser un film sur ce thème était une évidence pour lui. Pour Frère des Ours, il partit avec une partie de l'équipe peindre des paysages en pleine nature durant plusieurs mois. De l'Alaska à la Californie, en passant par le Wyoming, toutes sortes de forêts et de paysages montagneux furent étudié pour le film. L'équipe s'est ainsi rendu au Denali National Park, au Sequoia National Park, et dans la Vallée aux 10 000 Fumées, une région volcanique du Katmai National Park - c’est cette dernière qui a inspiré la séquence de la Vallée du Feu.. En plus de sa passion pour le monde sauvage, Aaron Blaise a également une belle expérience dans l'animation d'animaux. Il fut par exemple chef animateur sur le personnage de Rajah sur Aladdin et Nala sur Le Roi Lion .
Robert Walker, le second réalisateur, est quant à lui arrivé pendant le développement du film. Alors qu'Aaron Blaise s'intéressait aux paysages naturels, Robert était plus concentré sur les animaux. Pour autant sa carrière chez Disney s'est faite jusque là au département layout (dessins préparatoires pour les décors). Arrivé chez Disney à la fin des années 80, Robert Walker travailla sur les décors de nombreux films (Bernard et Bianca au Pays des Kangourous, La Belle et la Bête, Aladdin, Le Roi Lion, Mulan et Lilo & Stitch) avant de passer à la réalisation avec Frère des Ours.
Chuck Williams, le producteur du film, est arrivé aux Walt Disney Animation Studios au début des années 70. Tout d'abord intervalliste sur Robin des Bois, il passa animateur sur le troisième court métrage de Winnie l'Ourson, Winnie l'Ourson et le Tigre Fou. Il travailla ensuite sur Les Aventures de Bernard et Bianca, Peter et Elliott le Dragon, Taram et le Chaudron Magique, Basil, Détective Privé, Oliver & Compagnie et La Petite Sirène. Après un passage par l'édition, Chuck Williams commença sa carrière de producteur sur Pocahontas (et tant que producteur associé) avant de devenir producteur de Frère des Ours.
L'histoire de Frère des Ours est inspiré de croyances et mythes amérindien. D'après la légende, certains indiens étaient transformé en animaux afin d'en tirer une leçon de vie. C'est ce côté très spirituel qui attira l'équipe du film. Le choix des ours comme personnages principaux était alors évident. Avec leur grosse pattes, leur fourrure touffue et leur démarche maladroite, les ours avaient un capital sympathie indéniable. Par la même occasion, Frère des Ours remet sur le devant de la scène les indiens d'Amérique, déjà mis en avant dans Pocahontas.
Le film comporte de nombreuses similitudes avec Le Roi Lion. Tout d'abord il s'agit de deux histoires originales, malgré leurs similitudes avec des récits déjà connus (les mythes indiens pour Frère des Ours et Le Roi Léo pour Le Roi Lion). Les deux films racontent un voyage initiatique qui fera changer de point de vue son personnage principal. Pour finir, les deux histoires ont comme héros des animaux. Toute ces similitudes encouragées par Michael Eisner, ont au final desservi le film qui fut vite comparé à son aîné...
D'un point de vue purement visuel, Frère des Ours est une parfaite réussite. Son développement a demandé des années de recherches afin d'aboutir au résultat espéré. Robh Ruppel, directeur artistique sur le film nous raconte : Les réalisateurs souhaitaient un style naturaliste, c’est-à-dire un style visuel basé sur la nature réinterprétée à travers l’art. Il nous a été très utile de visiter l’Alaska et le Wyoming pour un voyage d’étude de peinture. Nous avons été frappés par les paysages bruts, primitifs, par les immenses chaînes de montagnes, les ciels aux multiples nuances de bleu, les nuages de formes et de styles tellement différents… Nous avons dessiné, peint, et pris des centaines de photos. Quand vous vous installez là-bas, votre carnet de croquis en main, vous vous sentez en prise directe avec la nature. Vous pouvez vous immerger, vous en imprégner. Cela nourrit votre inspiration. Vous devenez alors plus proches de ce qui se déroule autour de vous. Nous avons voulu pour Frère des Ours un style crédible, et cette volonté a présidé aux choix de mise en lumière et de composition d’image. Le film ne ressemble pas à un spectacle mis en scène, on a plus l’impression de se trouver dehors, d’avoir tourné dans des décors naturels. Nous avons essayé de donner une impression de grand air, de vent et de lumière.
Malgré des qualités indéniables (capital sympathie des ours, soins apporté à l'animation et aux décors, musiques et chansons de Phil Collins), Frère des Ours fut un échec au box office lors de sa sortie en 2003... Il ne rapporta que 85 millions de dollars sur le sol américain alors que Le Monde de Nemo, sorti quelques mois plus tôt, en avait rapporté le triple. Cela conforta malheureusement les convictions des dirigeants pour qui la 2-D n'avait plus lieu d'être aux studios... Avant-dernier film 2-D de la firme (avant la réouverture du département en 2006), Frère des Ours souffre d'un trop grand nombre de similitudes avec Le Roi Lion et d'un scénario peu original. Il reste des personnages attachants et une qualité artistique hors paire, mais cela ne suffit pas à faire un chef-d'œuvre.
30 novembre 2009
o
Christian Renaut, auteur de renom déjà à l'origine de deux ouvrages sur l'animation Disney (De Blanche Neige à Hercule et Les Héroïnes Disney) fait appel à vous, fans ou simple amateurs de l'animation Disney pour son prochain ouvrage! Mais il en parlera mieux que moi, voic donc son message qui vous est adressé :
Chers passionnés de l’animation Disney, historiens, artistes , journalistes, personnel ou ex-personnel Disney, ceci peut vous intéresser :
Après avoir publié deux ouvrages sur l’animation Disney (« De Blanche-Neige à Hercule » préfacé par Ollie Johnston et Frank Thomas et « Les héroïnes Disney » préfacé par Glen Keane, chez Dreamland), je commence mes travaux de recherche pour un 3e projet dont le titre pourrait être « 20 grands moments de l’animation Disney en long-métrage ».
C’est là que vous pouvez intervenir. Au lieu d’imposer mes goûts, je voudrais lancer un genre de sondage auprès des passionnés afin qu’ils dégagent 20 grands moments favoris parmi une liste visible en bas.
J’ai volontairement utilisé un mot assez vague « moment » et non « séquence » ou « scène » afin de laisser une certaine liberté d’appréciation. Mais nous parlons tout de même de moments durant au moins une minute.
Si vous êtes intéressés, merci de me faire parvenir votre sélection, en argumentant, voire en confiant des anecdotes liées à ces moments.
Les critères sont les vôtres. Vous pouvez faire votre sélection en mettant en avant le layout, la qualité de l’animation, le scénario, ou bien un passage chanté, le design, les décors, ou la performance en terme d’effets spéciaux, ou enfin la drôlerie. On pourrait imaginer que ce moment soit en fait une combinaison de plusieurs de ces facteurs réunis.
Je sais que cela peut paaître ridicule de vouloir sélectionner seulement 20 moments quand certains films en regorgent déjà, comme par exemple...Stop ! Pas question d’influencer ! C’est pourquoi j’ai décidé que le premier volume se concentrerait sur les films réalisés du vivant de Walt Disney.
Voici cette liste :
Blanche-Neige
Pinocchio
Fantasia
Le dragon récalcitrant
Dumbo
Bambi
Saludos Amigos
Les 3 Caballeros
La boîte à musique
Mélodie du sud
Coquin de printemps
Melody cocktail
Les Adventures d’ Ichabod et Mr Toad
Cendrillon
Alice au Pays des merveilles
Peter Pan
La belle et le clochard
La belle au bois dormant
Les 101 Dalmatiens
Merlin l’enchanteur
Mary Poppins
Le livre de la jungle
J’essayerai de faire un livre illustré de documents jamais vus, et un texte nourri d’informations nouvelles et basé sur des interviews personnelles et mes recherches sur place.
Merci de me faire parvenir votre sélection argumentée à
christian.renaut@wanadoo.fr
Merci d’avance,
Christian Renaut.
26 novembre 2009
La Princesse et la Grenouille
o
La Princesse et la Grenouille a fait ses premiers pas dans les salles américaines hier! La sortie nationale n'est prévue que pour le 11 décembre prochain, mais le film est déjà sorti à New-York et Los Angeles. Pour nous, pauvres français il faudra attendre le 27 janvier 2010 pour le voir débarquer chez nous... Mais sachez que des avant-premières sont prévues le 13 décembre prochain dans de nombreux cinémas, n'hésitez pas à vous renseigner près de chez vous! Pour ma part je découvrirais La Princesse et la Grenouille le 18 décembre, lors de la projection privée organisée à Paris pour les dix ans de Zuzu Disney, site de référence des productions du château enchanté. Je vous rappel d'ailleurs que le concours pour gagner des places pour cette projection est toujours ouvert ici. Je vous ferait bien sur part de mes impressions après la projection. En attendant je vous invite à découvrir une nouvelle galerie de recherches graphiques du film. Certain dessins vous diront certainement quelque chose, c'est tout à fait normal, je les avait déjà publié il y a quelques mois. Mais vous pouvez désormais les découvrir sous un nouveau jour en très haute définition. Enjoy!
o
19 novembre 2009
Les Gremlins
Les Gremlins fait parti des projets de films de guerre inachevés les plus ambitieux des Walt Disney Animation Studios. J'en vois déjà penser aux deux célèbres films de Joe Dante sortis dans les années 80 et au début des années 90... Il s'agit bien des même personnages, mais la version de Disney en était en fait très éloignée. Au début des années 40, les Gremlins faisaient beaucoup parler d'eux chez les militaires (Seconde Guerre mondiale oblige). Les pilotes de la R.A.F les accusaient par exemple d'être les auteurs d'inexplicables incidents mécaniques pendant la Bataille d'Angleterre. Mais les premières apparitions de ces étranges petits monstres remontraient aux années 20.
En 1942, Roald Dahl (futur auteur de Charlie et la Chocolaterie et James et la Pêche Géante), alors capitaine de la Royal Air Force en incapacité de voler suite à un grave accident, écrivit une histoire autour de ces personnages devenus très populaires chez ses camarades. Poussé par un de ses supérieurs qui était producteur dans le civil, Dahl se décide à présenter son histoire aux studios Disney au mois de juillet 1942, avant même de l'avoir publié. A cette époque, les Gremlins avaient déjà eu droit à de nombreux articles dans les journaux, dont des histoires illustrées, leur popularité allait grandissante. Walt Disney fut séduit par le récit de Dahl et décida sur le champs de mettre en chantier un projet de long métrage. Et il avait bien raison car d'autre studios hollywoodiens s'y intéressaient au même moment. Au début de l'année 1943, Roy Disney pria les autres producteurs de cartoons de ne pas lancer sur le marché de court métrage concurrents, puisque son studio avait déjà dépensé près de 50000 dollars dans un long métrage. Ces derniers acceptèrent, hormis Leon Schlesinger (papa du studio responsable des cartoons de la Warner) car deux de ses films étaient déjà trop avancés pour être abandonné. Les deux cartoons sortirent donc mais avec le mot Gremlin des titres remplacé par Falling Hare et Russian Rhapsody.
Les artistes des studios Disney eurent au départ beaucoup de mal à trouver une apparence physique adéquate aux Gremlins. En effet, étant des personnages totalement imaginaires, ils partaient de zéro. Tout d'abord abordés comme de petits diablotins, les créatures, lors de l'abandon de la production, avaient plus l'apparence de lutins au gros nez, ce qui les rendait plus sympathiques aux yeux du public. Car le gros problème des personnages étaient certainement leur caractère très antipathique. Dans son récit Roald Dahl essaya de justifier le caractère diabolique des Gremlins. Selon lui, ils étaient en guerre contre la R.A.F. car ces derniers avaient transformé leur habitat en piste d'atterrissage, d'où leur envie de détruire tout appareil volant de la flotte. Mais cette excuse n'était pas suffisante, les scénaristes avaient toujours autant de mal à rendre ces personnage sympathiques. De plus le projet était très ancré dans le conflit mondial et Walt Disney ne cachait pas ses craintes de voir son film complètement désuet une fois la guerre terminée. C'est une des raisons principales qui l'ont poussé à arrêter le projet. Il promit tout de même à Roald Dahl de réaliser un court métrage avec les personnages, cartoon qui ne verra finalement pas le jour. En effet, l'intérêt du public pour les petits personnages fut bref, et Walt Disney ne vit plus l'intérêt de les exploiter.
Néanmoins, contrairement à de nombreux autres projets abandonnés, Les Gremlins de Disney eurent tout de même leur heure de gloire. Ils apparurent ainsi sur au moins vingt-huit insignes militaires et civils, et en 1943, une version abrégée de l'histoire fut éditée, illustré par Bill Justice. Ce livre, véritable survivant de la production avortée, fut réédité en 2006.