The Art of Disney

Bonjour et bienvenue à tous sur The Art of Disney Animation, le blog entièrement dédié aux recherches artistiques des films d'animation Disney ! Créer un long métrage d'animation c'est tout un art! Dessins d'études, peintures, sculptures, story boards, re

25 septembre 2013

La Petite Sirène

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Affiche américaine (1989)

28ème long métrage des Walt Disney Animation Studios, La Petite Sirène marque le grand retour des studios Disney au genre du conte de fée, trente ans après La Belle au Bois Dormant. Innovant sur bien des points, La Petite Sirène était à l'époque le reflet du vent du changement qui soufflait aux studios depuis l'arrivée en 1984 du nouveau président Micheal Eisner, suivi de près par Jeffrey Katzenberg qui prendra la tête de la branche cinéma. Un de leur grand défi était alors de redorer le blason du studio d'animation, qui survivait tant bien que mal depuis la mort de Walt Disney. Et c'est avec La Petite Sirène que tout allait enfn changer... 

Hans Christian Andersen  Statue de la Petite Sirène dans le port de Copenhague  Illustration de Vilhelm Pedersen (1873)

La Petite Sirène est à l'origine un conte écrit par Hans Christian Andersen et publié pour la première fois en 1837. Hans Christian Andersen est né en 1805 à Odens au Danemark. Fils d'un artisan et d'une domestique, Hans vécut une enfance heureuse jusqu'à la mort de son père en 1816. Marqué par cette disparition soudaine, le jeune Hans finit par se faire renvoyer de l'école publique et passe le plus clair de son temps à confectionner des robes pour ses poupées et lire des oeuvres dramatiques et des pièces de théâtre, dont celles de Shakespeare qui le marquèrent profondément. Après quelques tentatives pour trouver un travail convenable, Hans est finalement inscrit à des cours d'éducation religieuse. Ses études terminées, il refuse de rentrer en apprentissage chez un tailleur, préférant se consacrer à sa passion première : le théâtre. Il part alors à Copenhague, où il tentera en vain de devenir acteur. Cependant il y fait la rencontre du directeur du Théâtre de Copenhague, qui le prend sous son aile et lui finance ses études. Baccalauréat en poche, Hans Christian Andersen se met à l'écriture et publie ses premiers poèmes dans le journal Kjoebenhavns flyvende Post en 1827 et 1828. C'est au cours de ses nombreux voyages dans toute l'Europe qu'Andersen puisa son inspiration pour l'écriture de ses contes qui le rendirent célèbre dans le monde entier. Éclectique, il écrivit également de nombreux poèmes, romans et pièces de théâtre. À sa mort en 1875 il était devenu le danois le plus célèbre et le plus respecté dans le monde.
La Petite Sirène ne fut pas le seul conte d'Andersen qui inspira les studios Disney. Dès 1931, Walt Disney adapte le conte Le Vilain Petit Canard dans un Silly Symhonie en noir et blanc, puis en réalise son remake en couleurs en 1939. Au début des années 40, les artistes du studio planchent sur un long métrage "package" exploitant plusieurs contes d'Hans Christian Andersen et retraçant sa vie. Parmi ces contes se trouvait La Petite Sirène. L'illustrateur Key Nielsen commence ainsi à travailler sur la séquence et réalise de superbes illustrations du royaume sous-marin. Malheureusement le projet sera mis au placard assez rapidement, principalement pour des raisons économiques mais aussi scénaristiques. La guerre n'ayant pas amélioré les finances du studio, certains projets ont tout simplement été abandonné. Il en sera d'ailleurs de même pour La Belle et la Bête. En 2000, La Reine des Neiges, une autre oeuvre d'Hans Christian Andersen est choisie pour la réalisation d'un nouveau long métrage d'animation. Mainte fois abandonné et repoussé, le film sorti finalement en 2013. Enfin, en 2006 sort le court métrage La Petite Fille aux Allumettes. Initialement prévu pour être inclus à la troisième version de Fantasia (Fantasia 2006), il sorti finalement directement en vidéo sur l'édition DVD de La Petite Sirène (pas bête) après l'abandon du projet.

Les réalisateurs John Musker et Ron Clements  John Musker et Ron Clements accompagnés de Jodi Benson la voix originale d'Ariel  Pat Carroll la voix originale d'Ursula

La Petite Sirène est réalisé par John Musker et Ron Clements. Célèbre duo de réalisateurs, on leur doit quelques uns des plus beaux films du studio aux grandes oreilles des années 80-90. 
Né le 8 novembre 1953 à Chicago, John Musker sait dès son plus jeune âge qu'il voudra être animateur. Au lycée il dessine pour le journal de son école,  de même à l'université où il obtiendra une license d'anglais. John Musker déménage ensuite en Californie pour suivre des cours à CalArts, célèbre école d'Art où Disney forme ses futurs recrues. C'est durant un stage au sein des studios Disney que John Musker débute finalement sa carrière d'animateur, ses responsables ayant été très impressionnés par le talent du jeune homme. John passe ainsi directement de l'école aux studios, sans même avoir eu le temps d'obtenir son diplôme ! Il débute en tant qu'animateur sur le court métrage The Small One et Peter et Elilott le Dragon. Il passe ensuite superviseur de l'animation sur Rox et Rouky, production durant laquelle il fait la connaissance de Ron Clements.
Né le 25 avril 1953 à Sioux City dans l'Iowa, Ron Clements commence a s'intéresser à l'animation lorsqu'il découvre Pinocchio au cinéma à l'âge de 10 ans. Adolescent il réalise ses premières séquences d'animation grâce à une caméra super 8, ce qui lui permis de gagner un peu d'argent en réalisant quelques publicités animées pour des commerçants locaux. Le jeune Ron déménage ensuite en Californie pour concrétiser son rêve : travailler pour Disney. Malheureusement le studio ne recrute pas à ce moment là. Ron se rabat alors sur un poste d'animateur chez Hanna Barbara, tout en suivant les cours du soir à CalArts. Après avoir obtenu son diplôme, Ron Clements rentre finalement aux studios Disney en tant qu'apprenti animateur, sous la houlette de Frank Thomas, qui lui apprendra les bases du métier. Il débute ainsi sa carrière en tant qu'animateur sur Les Aventures de Bernard et Bianca et Peter et Elliott le Dragon.
Après sa rencontre avec John Musker durant la production de Rox et Rouky, les deux compères deviennent scénaristes sur Taram et le Chaudron Magique avant de passer réalisateurs sur Basil, Détective Privé. La Petite Sirène est leur seconde réalisation. John et Ron entrent alors dans le cercle très fermé des réalisateurs stars de la maison. Nous les retrouvons ensuite à la réalisation d'Aladdin, autre immense succès des studios. Leur réalisation suivante, Hercule, n'aura pas le même privilège... Après La Planète au Trésor, et la fermeture annoncée du département 2D, John Musker et Ron Clements partent en retraite anticipée, ne se retrouvant plus dans ce studios en pleine restructuration. Avec l'arrivée de John Lasseter à la tête des Walt Disney Animation Studios, les deux réalisateurs font leur grand retour et dirigent le tout nouveau projet 2D des studios, La Princesse et la Grenouille. Ils travaillent en ce moment à un nouveau projet de film d'animation.

Le compositeur et producteur associé Howard Ashman et le compositeur Alan Menken  Création d'un décor du film  Création d'un décor du film

C'est en 1985 que Ron Clements propose aux studios Disney d'adapter La Petite Sirène en film d'animation. Le réalisateur commence alors à travailler sur l'adaptation aux côtés de John Musker, avant même la sortie de leur premier film en tant que réalisateurs, Basil, Détective Privé en 1986. Les deux compères réécrivent le conte afin de lui donner la touche Disney adéquate. Le grand changement sera notamment de ne pas faire mourir la jeune sirène à la fin du conte (happy end Disney oblige). Le récit fut aussi modernisé, Ariel devient alors un personnage plus contemporain, en conflit avec son père et maîtresse de son destin. Ils sortirent également des archives les ébauches du projet de 1941, afn de voir où s'étaient arrêté les artistes de l'époque. Ces documents leur furent d'une grande utilité durant la pré-production. Le projet est finalement validé par Micheal Eisner et Jeffrey Katzemberg. Ce fut une surprise à l'époque pour les deux réalisateurs car cela faisait trente ans que les studios n'avaient pas adapté un conte de fée. En effet les nouveaux dirigeants souhaitaient revenir à ce qui avait fait le succès du studio : l'adaptation d'un classique de la littérature saupoudrée de chansons aux rythmes accrocheurs. Pour se faire, ils engagèrent deux compositeurs de talent, Howard Ashman et Alan Menken. Les deux artistes avaient fait parler d'eux suite au succès de leur comédie musicale décalée, La Petite Boutique des Horreurs. Howard Ashman n'était pas un total inconnu chez Disney, ayant déjà composé la chanson Il Était une Fois à New-York City pour la bande originale d'Oliver et Compagnie. Mais ce n'était rien comparé à l'influence qu'il aura sur La Petite Sirène. Passionné par le projet, Howard Ashman décida de faire de La Petite Sirène une comédie musicale à la Broadway, ce qui était une grande première dans le monde de l'animation. Il est vrai que depuis la mort de Walt Disey en 1966, les studios avaient quelque peu délaissé le genre, malgré son grand succès auprès du public. Et c'est certainement ce qui fit de La Petite Sirène le triomphe qu'on lui connaît, proposer une histoire en totale fusion avec des chansons entraînantes. Car bien qu'ayant repris une recette ayant fait ses preuves, les deux compositeurs ont réussi à moderniser le genre, en jouant notamment avec différents styles musicaux.
En plus de son travail de compositeur, Howard Ashman était également producteur asssocié sur le projet. Ce qui lui permi notamment d'avoir une plus grande influence sur la création des chansons, mais aussi de participer à son niveau à l'écriture du scénario. Il réitéra la chose sur La Belle et la Bête et Aladdin. Malheureusement, Howard Ashman décédera en 1991, quelques mois avant la première de La Belle et la Bête... Cette disparition fut une énorme perte pour le studio et cela se ressenti sur les futures productions des années 90.

Glen Keane superviseur de l'animation d'Ariel  Mark Henn le second superviseur de l'animation d'Ariel  Ruben Aquino superviseur de l'animation d'Ursula

Le caractère de l'héroïne principale étant à peu près défini, il fallait maintenant lui trouver un aspect visuel en adéquation avec sa personnalité. L'animateur Glen Keane s'occupa du style graphique d'Ariel, lui donnant cette fougue et cette volupté dans son animation assez osé pour l'époque. Le défi majeur était aussi de rendre son animation crédible, ce qui ne fut pas de tout repos étant donné son anatomie mi adolescente, mi poisson. Pour le visage de son héroine, Glen Keane s'inspira notamment de l'actrice Alissa Mylano, alors connue pour son rôle dans le sticom Madame est servie. Il se servit également des vidéos de l'enregistrement de la voix du personnage par Jodi Benson pour l'animation de ses expressions et ses mouvements. Pour l'animation finale, Glen Keane fut secondé par Mark Henn, qui sera par la suite un des animateurs attitrés de bon nombre de personnages féminin (Belle, Jasmine, Mulan et plus récemment Tiana).
L'animation d'Urusla fut confiée à Ruben Aquino. Au début de la producton le personnage était une sirène, avant que l'équipe de production ne découvrit un documentaire sur les pieuvres et décida de transformer le personnage. En effet, les multiples tentacules et les mouvements de l'animal rendaient le personnage bien plus imposant et menaçant. Au départ Glen Keane devait s'occuper du personnage avant d'être redirigé vers Ariel. Howard Ashman, qui a participé à la création d'Ursula avoua s'être inspiré du chanteur travesti Divine et de l'actrice anglaise Joan Collins dans son rôle d'Alexis Carrington dans la série TV Dynastie. Medusa, la méchante de Les Aventures de Bernard et Bianca servit également de base à l'éllaboration du personnage. Parmi les autres superviseurs de l'animation on peut également citer Andreas Deja (Triton) et Duncan Marjoribanks (Sébastien).
Techniquement, La Petite Sirène est aussi ambitieux que le reste de la production. Jamais depuis Fantasia un film d'animation des studios n'avait utilisé autant d'effets spéciaux. En effet, près de 80% des plans du film en contiennent ! La raison principale étant le lieu de l'action qui se déroule majoritairement sous l'eau. Mark Dindal (futur réalisateur de Kuzco, l'Empereur Mégalo et Chicken Little), alors responsable du département effets spéciaux estime que plus d'un million de bulles ont été animé pour le film. Leur nombre était tellement conséquent que les studios Disney sous traitèrent une partie de leur animation chez Pacific Rim Production, un studio d'animation chinois. L'animation 3D a aussi été utilisée pour certains plans du film, comme la scène où Ariel dévale les escaliers du château, ou bien dans l'animation des bateaux lors de l'affrontement final. Tout comme dans Basil, Détective Privé et Oliver et Compagnie, une base filaire animée en 3D a été utilisé avant d'être colorié à la main. Enfin, le logiciel CAPS permettant de colorier les celluloïds directement sur ordinateur a été utilisé pour la première fois sur quelques plans test. CAPS fut définitivement adopté par le studio à partir de Bernard et Bianca au Pays des Kangourous.

Mark Dindal le superviseur des effets spéciaux  Une peintre colorie un celluloïd d'Ariel  La Petite Sirène sera la dernière production entièrement peinte à la main

Sorti le 15 novembre 1989 sur les écrans américains, La Petite Sirène fut LE succès que Disney attendait depuis des décennies. Avec 84 millions de dollars de recettes rien que sur le sol américain, il fut à l'époque le film d'animation le plus rentable de toute l'histoire du cinéma. Savant mélange de romance, d'humour, d'aventure et soutenu par un panel de personnages plus attachants les uns que les autres et des chansons inoubliables, La Petite Sirène marqua le retour des studios Disney à leur plus haut niveau depuis la mort de Walt Disney. Il permit également à la nouvelle équipe dirigeante arrivée quelques années plus tôt de s'imposer et d'enfin prouver que l'animation avait encore de beaux jours devant elle. Le film reçut d'ailleurs deux Oscars (une première depuis 1971 et L'Apprentie Sorcière), celui de la Meilleure Chanson pour Sous l'Océan, et celui de la Meilleure Musique, ainsi qu'un Golden Globe dans la même catégorie. La machine à succès Disney est en marche et nous réserve alors encore bon nombre de surprises, mais ça c'est une autre histoire...

 

Illustrations de Key Nielsen (version 1941) : 

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Autres recherches graphiques :

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24 septembre 2013

Inside Out

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03 septembre 2013

Critique Planes

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Réalisé par Klay Hall (La Fée Clochette et la Pierre de Lune), Planes est le premier film d'une toute nouvelle franchise des DisneyToon Studios. Dusty Crophopper est un jeune avion épandeur rêvant de devenir un jet de compétition. Il se met ainsi dans l'idée de participer au Grand Rally du Tour du Ciel, la course la plus prestigieuse au monde. Avec l’aide de ses amis et d’un vétéran de la Seconde Guerre Mondiale qui a de la sagesse à revendre, il va décoller pour l’aventure de sa vie, se mesurant aux plus grands, dépassant ses limites et volant à des altitudes qu’il n’aurait jamais cru atteindre…

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Planes n'est pas à proprement parlé une nouveauté, il s'agit en réalité d'un spin-off de Cars - Quatre Roues. Depuis la sortie du film en 2006, Disney (sous la houlette de John Lasseter) n'a cessé d'exploiter l'univers du film qui est rapidement devenu une des franchises les plus rentables des studios. Ainsi, Pixar mit tout d'abord en chantier la réalisation des Cars Toons, une série de courts métrages mettant en scène Martin dans des aventures rocambolesques. Parallèlement à cela, Brad Lewis commence à travailler sur le scénario de Cars 2, il sera rejoint plus tard par John Lasseter à la réalisation. Sorti en 2011, le film fut très mal accueilli par le public et la presse, ternissant alors pour la première fois l'image jusqu'ici impeccable des studios Pixar... La branche parc n'est pas en reste : en 2007 ouvre au parc Walt Disney Studios Cars - Quatre Roues Rally, une attraction aux couleurs du film, alors qu'est mis en chantier en Californie, Cars Land, une nouvelle zone du parc Disney California Adventure entièrement consacrée à l'univers de Cars inauguré en juin 2012.  Entre temps, les DisneyToon Studios annoncent en 2010 la mise en chantier de Planes. Tout comme Cars 2, l'objectif est somme toute évident : lancer une nouvelle franchise permettant une vente massive de merchandising. Et quoi de mieux que les avions pour attirer les petits garçons ? Un nouveau film "produit" est né. Pour autant, cela ne l'empêche pas de briller dans sa catégorie.

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Les DisneyToon Studios nous ont déjà prouvé avec les films de la Fée Clochette qu'ils étaient capables de réaliser de bons films. Il faut dire qu'ils revenaient de loin... C'est en 1994 que commence le cauchemar avec la sortie du Retour de Jafar directement en vidéo. Il s'agissait de la première suite d'un film des Walt Disney Animation Studios réalisée par un autre studio (à l'époque Disney Television Animation). Le carton commercial est au rendez-vous malgré une absence totale d'intérêt artistique. Les années passent et les suites se succèdent désespérément, jusqu'en 2006 et l'arrivée de John Lasseter à la tête des différents studios d'animation de l'entreprise. On aurait pu s'attendre à ce que ce dernier ferme les DisneyToon Studios, devenu au fils du temps un véritable fardeau artistique. Au lieu de cela il décida d'en faire un studios centré sur la réalisation de films d'animation dit "franchisés", produits en étroite collaboration avec la branche Disney Consumer Product. C'est ainsi qu'en 2008 sort le film La Fée Clochette, premier opus d'une nouvelle franchise destinée à booster les ventes des produits de la gamme Disney Fairies. Le succès est au rendez-vous, la qualité également (toutes proportions gardées). Visant un public exclusivement féminin, il fallait trouver une nouvelle franchise qui plairait également aux petits garçons (mais un peu moins au porte-monnaie des parents). C'est ainsi que John Lasseter introduit l'idée de Planes.

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Avec un budget de 50 millions de dollars, il est difficile de comparer Planes avec les autres films d'animation maison dont les budgets sont en moyenne trois fois plus importants. Il faut donc prendre le film tels qu'il est : une production à budget réduit sans grande prétention. Une fois cela à l'esprit, on prend un réel plaisir à découvrir les aventures de Dusty et ses amis. Certes on pourrait reprocher à Planes son scénario sans surprise et très inspiré par Cars - Quatre Roues ou bien encore son manque d'ambition artistique, mais l'intérêt du film n'est pas là. Contrairement à Cars 2 qui avait été une grosse déception pour beaucoup de monde, Planes a le mérite de remplir son contrat en nous offrant un divertissement honnête, de qualité et maîtrisé de bout en bout. Les personnages, bien que très classiques, sont attachants et ont l'avantage de ne pas nous taper sur les nerfs comme un certain Martin dans Cars 2.  Techniquement parlant le film ne casse pas trois pattes à un canard, l'animation des personnages est minimaliste, les décors bien que soignés sont parfois assez vides, jouant sur la répétitions pour donner l'illusion d'immensité. Enfin la musique du film ne m'a pas vraiment marqué, vite entendu vite oublié, tout comme la 3D stéréoscopique totalement inutile.

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Exclusivement destiné au jeune public (n'allez pas le voir si vous avez plus de dix ans, vous allez vous ennuyer), Planes est une belle réussite pour les DisneyToon Studios qui ont réussi avec brio à mettre une nouvelle franchise sur les rails. Une suite est dores et déjà prévue pour l'été 2014 : Planes - Fire and Rescue. Vous n'avez pas fini d'entendre parler de Dusty et sa bande !

 

Planes sortira au cinéma le 9 octobre en 3D dans les salles équipées. 

 

 

Voici en bonus une galerie de recherches graphiques tirée de la production du film : 

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25 août 2013

Le Livre de la Jungle

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Recherches de Ken Anderson :

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Recherches de Milt Kahl :

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10 août 2013

Preview La Reine des Neiges

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Le 4 juillet dernier j'ai eu la chance d'assister à une projection spéciale au cinéma Publicis des Champs Elysées pour la presse et les sites Disney français où nous avons pu découvrir de nombreux extraits de La Reine des Neiges, le prochain film des Walt Disney Animation Studios. Peter Del Vecho, le producteur du film avait fait pour l'occasion le déplacement de Los Angeles afin de nous présenter son nouveau bébé. Il a également répondu aux questions de l'auditoire en fin de séance, le tout ponctué de projections de superbes recherches graphiques inédites. De quoi me combler, vous vous en doutez !

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Résumé des extraits présentés (attentions aux spoilers) : le premier extrait diffusé nous permet de faire la connaissance d'Anna, une des héroïnes principales du film, lors de sa rencontre avec un prince du nom de Hans au bord d'un lac dont elle va tomber éperdument amoureuse. Nous passons ensuite à la scène où Annna annonce à sa soeur Elsa (qui vient d'être couronnée reine du royaume) qu'elle va se marier alors qu'elle connaît son futur mari que depuis deux jours. Folle furieuse du comportement puérile de sa soeur, Elsa révèle alors ses pouvoirs cachés depuis son enfance. En effet, Elsa est vicitime d'une sombre malédiction qui lui permet de transformer tout ce qu'elle touche en glace. Elle a depuis protégé ses mains de gants et n'a parlé de ce secret à personne. Son pouvoir révélé, elle sera chassée par les habitants du royaume, ne voulant pas d'une sorcière comme reine.
Nous passons alors à la scène de la fuite d'Elsa dans les montagnes et découvrons une première chanson du film à la sauce broadway où Elsa dévoile son humeur du moment. Tout en dansant dans les montagnes elle prend conscience de la puissance de ses pouvoirs et construit alors son propre château de glace au milieu de montagnes. Elle crée par la même occasion Olaf le bonhomme de neige (sans trop le savoir apparemment).
Nous découvrons ensuite la rencontre entre Kristoff et Anna qui a besoin d'un guide pour partir à la recherche de sa soeur. Ce dernier est accompagné de Sven le renne avec qui il a une relation très proche. Chose amusante, Sven n'étant pas un animal qui parle, c'est Kristoff qui s'occupe de répondre à sa place, créeant ainsi des dialogues vraiment amusants.
Nous passons ensuite à la scène de la rencontre de Kristoff et Anna avec Olaf. Très drôle, le personnage est également touchant avec son envie plutôt originale pour un bonhomme de neige : Olaf rêve de voir à quoi ressemble l'été ! Nous découvrons alors une seconde chanson interprété par Olaf où il nous parle de son rêve dans des scènes au style cartoon plus poussé. Encore une fois on sent le côté comédie musicale de Broadway dans ce morceau.
Nous découvrons ensuite la scène des retrouvailles entre Anna et sa soeur dans son château de glace. Mais l'accueil s'avère glacial (ahaha) et Kristoff et Anna sont chassé du château par un énorme monstre de glace créé par Elsa. Enfin, nous découvrons une scène se déroulant vers la fin du film, lorsque les garde du royaume arrivent au château de glace pour en chasser Elsa.

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Les chansons et les personnages : la chanson d'Elsa est dans le plus pure style comédie musicale, bien plus que celle qui introduisait Raiponce qui sonnait Pop. Disney revient ainsi ici à un style musical plus classique certes, mais qui accroche tout de suite l'oreille. La chanson d'Olaf est très drôle avec des décors plus cartoon. Le côté candide du personnage qui rêve de vivre en été alors que c'est un bonhomme de neige est touchant. J'avais un peu peur qu'il soit le side-kick bien lourd mais cela n'a pas l'air d'être le cas, il s'avère bien plus intéressant, drôle et naïf, un personnage qui semble vraiment profond.
Le personnage d'Anna rappelle beaucoup Raiponce mais en moins ados. Le design est réussi mais encore une fois Raiponce n'est pas loin. Kristoff rappelle également Flynn mais en blond. Il refuse d'abord d'accompagner Anna dans les montagnes avant d'accepter. Kristoff tombe amoureux d'Anna mais cela ne semble pas réciproque. Sven le renne est très drôle, mais a tout sauf le comportement d'un renne. Il s'agit plus d'une version renne de Maximus (le cheval de Raiponce) avec un comportement "canin" encore plus prononcé. Son design est toutefois fort réussi et le personnage est extrêmement bien animé.

Alor que le défi technique de Raiponce était de créer des humains crédibles et donner à la princesse une chevelure réaliste, le défi principal de La Reine des Neiges a été de donner encore plus de subtilité aux expressions faciales mais aussi de développer l'animation dans des paysages enneigés. Pour la production du film une partie de l'équipe est parti en voyage d'étude en Norvège afin d'y étudier les paysages mais aussi l'architecture dont ils se sont fortement inspirés pour le film. Ils ont également visité un hôtel de glace au Canada afin d'étudier de plus près les effets de transparences de la matière que l'on retrouve énormément dans La Reine des Neiges. Pour Sven, la production a fait venir aux studios des rennes pour que les animateurs étudient au plus près leur anatomie et leur façon de se mouvoir. Enfin, l'équipe de production a testé la marche dans la neige en pleine montagne avec de grandes robes (les hommes également) afin d'étudier la façon dont les mouvements des personnages et de leurs vêtements fonctionnent dans ces conditions. Une majeure partie du film se passant dans les montagnes, il était important pour l'équipe de se rendre compte des difficultés auquel pourraient être confronté les personnages.

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La Reine des Neiges s'annonce très prometteur. L'aperçu des chansons du film nous poussent à croire qu'il s'agira d'une véritable comédie musicale à la manière de La Belle et la Bête (pas étonnant vu que le compositeur est également compositeur de comédie musicale). La relation entre Anna et sa soeur Elsa est pour le coup assez inédite dans un Disney, cela promet de belles scènes. Les différents personnages sont tous très attachants, notamment le bonhomme de neige Olaf qui s'avèrent bien plus profond qu'il n'en avait l'air au premier abbord. Enfin techniquement le film impressionne, notamment grâce à des décors de glace et de neige somptueux, un peu moins dans le design des personnages qui rappellent définitivement un peu trop ceux de Raiponce (hormis Olaf).

Rendez-vous le 4 décembre 2013 au cinéma pour découvrir cette nouvelle grande aventure qui s'annonce épique et magnifique !

 

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09 août 2013

Zootopia

 

 

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Le 23 mars 2016 au cinéma. 

 

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29 juin 2013

Critique Monstres Academy

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Mercredi 26 juin 2013 avait lieu l'avant-première française de Monstres Academy. C'est dans le cadre somptueux de la Sorbonne que j'ai eu le plaisir de découvrir le dernié né des studios Pixar, en présence des voix françaises : Jamel Debbouze, Catherine Deneuve, Malik Bentalha, Éric Métayer et Xavier Fagnon, ainsi que de nombreuses célébrités. Cadre somptueux certes mais pas idéal pour la découverte d'un film : bancs en bois extrêmement inconfortables et son très mauvais. Mais qu'importe, ce fut tout de même un plaisir de découvrir Monstres Academy dans un cadre aussi prestigieux. Surtout que le film ne déçoit pas... Ou presque.

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Réaliser une suite à un film devenu classique n'est pas simple. Les studios Pixar nous ont prouvé que dans ce domaine ils étaient capable du meilleur (Toy Story 2 et Toy Story 3) comme du pire (Cars 2). Mais Monstres Academy n'est pas une suite à proprement parlé mais une préquelle, car l'action se déroule avant le film original. On y retrouve donc Bob et Sulli quelques années auparavant, lors de leurs études à l'académie des monstres, section terreur (la section d'élite où tout monstre rêve d'entrer). C'est à peu près le seul lien qu'il y aura entre ce nouveau film et le premier opus. Personnellement je m'attendais à plus de clins d'oeil à Monstres & Cie, avec notamment la présence de plus de personnages déjà connus. Mais apparemment les scénaristes ont décidé de faire table rase et de ne garder du premier film que le strict minimum (Bob, Sulli et l'entreprise Monstres & Cie). On se retrouve alors devant tout un panel de nouveau personnages, certain très réussis (Art et Squishy), mais la plupart ne sont malheureusement pas à la hauteur des personnages originaux... Je pense notamment à la Doyenne Hardscrabble qui manque de consistance malgré un physique original. C'est également le cas des personnages des différentes fraternités qui ne brillent pas par leur originalité. Bien que Bob et Sulli soient présents dans Monstres Academy, ils n'ont plus du tout le même caractère que dans Monstres & Cie. Bob, qui était le moteur comique du film original, est devenu un étudiant plein d'espoir et d'ambition qui ne rêve que d'une chose : devenir une terreur d'élite. Il est par la même occasion devenu ennuyeux mais surtout beaucoup moins drôle. Quant à Sulli, qui était la grosse boule de poil au grand coeur, on le retrouve en fils à papa qui n'en glande pas une mais que tout le monde adore. Le duo fonctionne toujours mais est moins touchant.

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L'histoire en elle-même est finalement assez classique. On se retrouve devant un "teen movie" à la sauce monstre avec une morale assez mièvre : crois en toi et tu pourra réaliser tout tes rêves. Mouais, difficile de faire moins original ! Cependant on ne s'ennuie pas une seconde, le rythme est soutenu, les personnages nombreux et l'action omniprésente. Je regrette juste de ne plus retrouver l'humour du premier film, les mini gag et le jeux de mots qui étaient la marque de fabrique des premiers longs métrages des studios Pixar. Même si l'humour est bien présent dans Monstres Academy, le film n'a pas le même charme que le premier opus. Toute la poésie a également disparu, sans aucun doute en raison du choix d'en faire un "teen movie". Tous les ingrédients de ce genre de film sont ainsi présents : l'université, les fraternités, les fêtes, les rivalités entre groupes (les sportifs, les losers, etc.). Tout sauf l'alcool et les filles bien évidemment (on reste chez Disney tout de même). Tout cela me fait regretter l'absence de Pete Docter à la réalisation, je suis persuadé que Monstres Academy aurait été meilleur avec le créateur du premier film aux commandes... Je me demande d'ailleurs pourquoi avoir choisi Dan Scanlon pour réaliser cette préquelle. Alors que le choix de Lee Unkrich pour réaliser Toy Story 3 était évident (il avait travaillé sur les deux premiers volets et avait co-réalisé plusieurs films), celui de Dan Scanlon, qui n'a même pas participé à la réalisation de Monstres & Cie, ne me semble vraiment pas justifié. Je ne suis pas contre donner leur chance à de nouveau réalisateurs, mais quand il s'agit d'une suite autant reprendre quelqu'un de l'équipe originale.

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Techniquement, Monstres Academy est tout simplement magnifique. Autant on peut reprocher à Pixar de nous pondre des scénarios un peu moins aboutis ces dernières années, autant graphiquement ils restent numéro un. La gestion de la lumière a tout particulièrement fait un énorme bon en avant grâce à un nouveau processus d'éclairage nommé Global Illumination. En plus de prendre en compte les sources lumières directes, ce processus permet de mieux gérer toutes les lumières indirectes provenant de la réflexion de la lumière sur l'environnement. Cet éclairage plus abouti rend le monde des monstres plus crédible que jamais, et donc un peu moins cartoon que dans le film original. On aime ou on aime pas, personnellement je trouve que Pixar a trouvé le juste milieu entre monde imaginaire et rendu réaliste.
Douze ans après Monstres & Cie, la technologie a énormément évolué, on retrouve ainsi beaucoup plus d'environnements, de personnages et de rendus gourmand en mémoire. Par exemple, alors que Sulli était un des seuls personnages poilu du premier film (à cause du temps de calcul de la fourrure qui était interminable), ici on se retrouve avec des dizaines de personnages à poils plus ou moins longs, dont le délirant Art, un de mes coups de coeur du film avec ses grande jambes, ses petits bras et son passé mystérieux.

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Malgré ses quelques défauts et son éloignement par rapport au film original, Monstres Academy reste un bon Pixar, bien au dessus de leurs deux dernières productions (Rebelle et Cars 2). Mais qu'on se le dise, le film ne surpasse en rien Monstres & Cie, il apporte simplement une profondeur supplémentaire au film original qui était déjà parfait. De là à dire que Monstres Academy ne sert à rien... À nous divertir, c'est déjà pas mal ?

 

Monstres Academy sortira au cinéma le 10 juillet en 3D dans les salles équipées. 

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05 juin 2013

Monstres Academy

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Recherche de Shelly Wan :

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Recherche de Peter Chan :

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Recherches de Daniela Strijileva :

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Recherches de Ricky Nierva :

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Recherches de Jason Deamer :

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Artistes inconnus :

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29 avril 2013

Extra-Terrien

 

Extra-Terrien

 

 

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Lifted (Extra-Terrien) est le douzième court métrage des studios Pixar. C'est la première réalisation de Gary Rydstrom, célèbre sound designer d'Hollywood maintes fois oscarisé. On lui doit notamment les ambiances sonores de films tels qu'Indiana Jones et le Temple Maudit, Terminator 2, Jurassic Park, Titanic, Il Faut Sauver le Soldat Ryan ou bien encore la seconde trilogie Star Wars. Sound designer attitré des longs et courts métrages Pixar depuis Luxo Jr., c'est tout naturellement là bas que Gary se décide à passer à la réalisation en mettant en scène les déboires de Stu, un extra-terrestre apprenti pilote de soucoupe volante.

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En 2004, Gary Rydstrom se dit qu'il était temps de donner un nouveau souffle à sa carrière. En effet, après plus de vingt annnées passées à créer l'univers sonore des plus grands films, il était nécessaire selon lui de trouver un nouveau challenge. Le son était un élément qui arrivait en toute fin du processus de production d'un film, Gary souhaitait désormais être impliqué dès le départ. Quoi de mieux pour cela que de passer réalisateur ? C'est tout naturellement qu'il se tourna vers les studios Pixar, son studio de prédilection, pour leur présenter son idée de court métrage, Extra-Terrien.
Même si Rydstrom n'avait aucune expérience en tant que réalisateur, cela ne l'intimidait pas plus que ça. Il présenta son projet à John Lasseter avec des simples esquisses très sommaires. Par la suite, au lieu de parler de son projet au travers de dessins, comme l'aurait fait n'importe quel autre réalisateur ayant une expérience en animation, il discuta surtout du panel d'émotions de son personnages principal. Il désirait en effet que Stu passe par toutes les émotions possibles et imaginables en moins de cinq minutes.
Jeff Pidgeon s'occupa de réaliser une première version du storyboard. On y voyait alors deux petites consoles de commandes dans le vaisseau spatial, une pour Stu et l'autre pour Mr. B. son examinateur. En voyant cette première première ébauche, John Lasseter conseilla à Gary de ne mettre qu'une seule énorme console, le même genre de machine que Gary utilisait tous les jours pour ses mixages sonores. L'effet était ainsi bien plus impressionnant ! Gary réalisa alors qu'il était en train de dépeindre ce qu'il vivait au quotidien : dompter une console rempli de centaines de boutons et se voir juger sur son travail.

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L'artiste Dan Lee a accompagné Gary Rydstrom dès le début du processus de création, afin de concrétiser sur le papier sa vision des personnages. Gary voulait que le premier extra-terrestre se sente comme un adolescent, tandis que l'extra-terreste instructeur ressemblerait à un moniteur d'auto école très imposant et tenant un clipboard. Après que Lee ait réalisé les premières ébauches des personnages, Gary Rydstrom organisa des sessions de dessins avec d'autres artistes des studios, tels que Teddy Newton, Ricky Nierva ou bien encore Bud Luckey, afin d'aller encore plus loin dans la recherche des personnages. Le design de Mr. B. (l'extra-terrestre instructeur) a en grande partie été réalisé par Jeff Pidgeon, qui le voyait comme une grosse masse triangulaire faite de gellatine, avec une petite calotte sur la tête. Les designs de tous les personnages ont ensuite pris leur forme définitive entre les mains du sclupteur Greg Dykstra, qui a crée les maquettes en trois dimensions des personnages, et par Jason Deamer qui a réalisé les dessins définitifs à partir desquels ont été construits les modèles numériques.
Tout comme Gary Rydstrom passant de sound designer au siège de réalisateur, l'artiste Mark Cordell Holmes fut promu production designer (responsable de l'aspect visuel du film) sur Extra-Terrien. Et c'est bien là aussi le but de courts métrages chez Pixar : donner une opportunité aux vétérans des studios de gravir les échellons de la production. Mark Cordell Holmes est arrivé che Pixar en 1995 et a travaillé à de nombreux postes créatifs, mais s'est toujours senti limité dans son travail qui était alors guidé par un superviseur. Ici Mark se sentait pour la première fois libre, il n'y avait pas de limites à son imagination, hormis celles de l'histoire. Il prit ainsi un grand plaisir à travailler sur Extra-Terrien, où il eu lapossibilité de repousser ses limites au delà de son petit confort habituel. Il avait enfin le sentiment d'avoir grandement collaboré au produit fini.

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Visuellement parlant, Extra-Terrien s'inspire des classiques de la science fiction (la saga Star Wars, Rencontre du Troisième Type). À un détail près : Gary Rydstrom ne voulait pas que le vaisseau de Stu et Mr. b ait l'air cool, mais plutôt qu'il ressemble à un engin utilitaire qui ne craindra pas les manoeuvres douteuses de l'apprenti pilote. Pour l'intérieur du vaisseau, Gary Rydstrom et Mark Cordell Holmes voulaient qu'il soit fade et sans âme. Ils s'inspirèrent pour cela de cabinets dentaires et des bureaux du Department of Motor Vehicles (organisme public aux États-Unis où sont remis les permis de conduire).
La forme du vaisseau est directement inspirée des cookies Mallomar, tandis que l'aspect des deux extra-terrestres s'inspire de la gellatine Jell-O (très célèbre outre atlantique). Le choix de cette matière ne s'est pas nons plus fait par hasard, Gary Rydstrom recherchait un aspect qui lui permettrait une grande liberté dans l'expressivité du personnage principal, tout en ayant une apparence originale.
Etrangement, c'est sur la partie sonore du court métrage que Gary Rydstrom a eu le plus de difficultés ! En effet, en tant que réalisateur et non plus sound designer, il n'avait plus personne vers qui se tourner pour demander son avis sur tel ou tel effet. Finalement, Gary se tournait vers John Lasseter quand il avait besoin de conseils. La seule chose que ce dernier lui disait toujours c'était "Plus de caisson de basse".

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Extra-Terrien est sorti le 29 juin 2007 au cinéma en avant-programme de Ratatouille. Après avoir réalisé Extra-Terrien, Gary Rydstrom se voit proposer la réalisation de son premier long métrage d'animation, Newt. Prévu pour une sortie dans les salles en 2011, le projet fut finalement abandonné début 2010... Depuis, Gary Rydstrom est retourné à sa console et continu de travailler sur les films les plus prestigieux d'Hollywood.

 

Recherches de Jeff Pidgeon :

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Recherche de Dan Lee :

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Recherche de Bud Luckey :

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Recherches de Jason Deamer :

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Recherches de Mark Cordell Holmes :

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22 avril 2013

Lilo & Stitch

 

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Lilo & Stitch affiche américaine

42ème long métrage des Walt Disney Animation Studios, Lilo & Stitch est la première réalisation du duo Chris Sanders / Dean DeBlois. Le film, atypique sur bien des points, signe le retour des studios Disney aux films d'animation dit "mineurs", au budget bien en deça des autres productions maison. De par son scénario, ses personnages et les techniques utilisées lors de sa production, Lilo & Stitch est sans conteste le film des Walt Disney Animation Studios le plus original (et pour beaucoup le plus réussi) des années 2000. Retour sur les origines de l'extra-terrestre le plus célèbre de la galaxie Disney !

Lilo & Stitch - Dean Deblois et Chris Sanders  Lilo & Stitch - Chris Sanders  Lilo & Stitch - Clark Spencer (producteur)

C'est le talentueux Chris Sanders qui est à l'origine du projet. Né le 12 mars 1962 dans une famille artistique du Colorado, Chris a grandi en dessinant et en écrivant ses propres petites histoires. Bien que n'ayant cessé de dessiner durant ses études secondaires au lycée Arvada (il était dessinateur pour le journal de l'école), Chis n'imaginait pas à cette époque pouvoir vivre de son coup de crayon. Arrivé à sa dernière année de lycée, il ne savait toujours pas ce qu'il voudrait faire après... Jusqu'au jour où sa grand-mère tombe sur un article parlant de la California Institute of Arts (CalArts) et lui conseille de s'y inscrire. Chris fut accepté et intégré au programme d'animation, dont il ressort diplômé en 1984. Il débute sa carrière professionnelle en 1985 chez Marvel Productions en tant que model designer sur les séries TV Les Luxioles et Les Bébés Muppets. En 1987 il est embauché aux Walt Disney Animation Studios au département scénario, mais aussi en tant que développeur visuel. ll participa ainsi à de nombreuses productions : Bernard et Bianca au Pays des Kangourous, La Belle et la Bête, Aladdin, Le Roi Lion, Mickey Perd la Tête et Mulan (où il fait la connaissance de son compère Dean DeBlois). C'est également à lui que l'on doit le concept original de la séquence de Fantasia 2000Les Pins de Rome. Lors de son embauche, Chris Sanders avait réussi à intégrer à son contrat l'opportunité de développer une idée pour un long métrage. Cette opportunité se concrétisa avec Lilo & Stitch, sorti en 2002. Par la suite, Chris développa un nouveau projet de long métrage, American Dog. Malheureusement, suite à quelques déconvenues avec John Lasster, devenu le nouveau responsable créatif des studios, Chris fut contraint de quitter les Walt Disney Animation Studios en 2007... Son projet de film fut alors repris et totalement remanié par Byron Howard et Chris Williams pour devenir Volt, Star Malgré Lui, sorti en 2008.
Chris Sanders continu alors sa carrière chez le concurrent Dreamworks Animation, qui eu la bonne idée de l'intégrer à son staff en tant que réalisateur. Suivi par Dean Deblois, les deux artistes réalisent ensemble leur second film, Dragons, sorti en 2010. Le film fut un des plus beaux succès du studio. Il reprend ensuite le développement d'un projet de longue date qui deviendra Les Croods sorti en 2013.
Indépendamment de son travail de réalisateur, Chris Sanders a également sorti plusieurs livres d'illustrations et dessine depuis 2008 une bande dessinée destinée au web nommée Kiskaloo. Le personnage principal est un chaton avec un cache oeil de pirate au caractère bien trempé, ressemblant étrangement à un personnage qu'il avait développé pour American Dog !

Lilo & Stitch - Deand DeBlois  Lilo & Stitch - Dean DeBlois et Chris Sanders lors de l'avant-première de Los Angeles  Dean DeBlois en 2010

Dean DeBlois a coréalisé Lilo & Stitch aux côtés de Chris Sanders. Bien plus calme et organisé que Chris, il était le binome parfait pour mettre à plat toutes les idées que Chris balançait à tour de bras, tout en y ajoutant les siennes. Dean DeBlois est né le 7 juin 1970 au Canada. Passionné depuis toujours par le dessin, Dean tente d'abord sa chance en tant que dessinateur de comics, avant de vite abandonner en raison de son trop grand éloignement avec les grosses maisons d'édition américaine.  Il commence sa carrière dans l'animation en 1988 au Hinton Animation Studios/Lacewood Productions à Ottawa, en tant qu'assistant animateur et artiste layout, tout en prenant des cours d'animation au Sheridan College d'Oakville. Il participera ainsi à la production de séries TV comme The Racoons, Teddy Bear's Picnic ou bien encore au film d'animation The Nutcracker Prince. Sorti diplômé du Sheridan College en 1990, Dean se fait embauché aux Sullivan Bluth Studios situés à Dublin en tant qu'artiste layout, character designer et assistant storyboard. Il travaille ainsi sur les films de Don Bluth Un Troll à Central Park et Poucelina. En 1994, Dean DeBlois fait son entrée aux Walt Disney Animation Studios comme responsable du layout sur Mulan. La production ayant pris du retard, il fut envoyé à Los Angeles (au lieu du studio de Floride initialement prévu) pour travailler au département scénario. Il était censé aider les scénaristes en leur dessinant des décors. Un peu pris au dépourvu, ses colllègues ne savaient pas trop quoi faire de lui. Dean commença alors à travailler avec les autres scénaristes sur l'histoire de Mulan. Il fut si bon qu'il ne retourna jamais au département layout ! On lui doit notamment la séquence mémorable du départ de Mulan du foyer familial. C'est à cette période que Dean fait la connaissance de Chris.
Après avoir coréalisé Lilo & Stitch, Dean DeBlois quitte les Walt Disney Animation Studios pour se concentrer sur des projets plus personnels. Il vend ainsi plusieurs projets de longs métrages à Disney et Universal (projets toujours dans les cartons des deux studios). Il réalise en 2006 Heima, un documentaire sur la tournée islandaise du groupe Sigur Rós. Dean revient finalement à l'animation en 2008, lorsqu'il rejoint son compère Chris Sanders chez Dreamworks Animation pour coréaliser Dragons. Entre temps il réalise deux autres documentaires sur Jónsi (un des membres du groupe Sigur Rós) intitulé Go Quiet et Jónsi: Live at The Wiltern. Dean travaille actuellement sur Dragons 2, qu'il réalise seul cette fois, prévu pour le 26 juin 2014.

Recherche préliminaire de Stitch par Chris Sanders (1985)  Lilo & Stitch - repérages sur l'île de Kauai (avril 1999)  Lilo & Stitch - repérages sur l'île de Kauai (avril 1999)

Lilo & Stitch prend ses racines en 1984, lorsque Chris Sanders imagine l'histoire d'un extra-terrestre prénommé Stitch, ignorant ses origines et qui vivait au milieu de la forêt, tentant comme il le pouvait de cohabiter avec les autres animaux. A l'origine, Chris souhaitait en faire un livre illustré, mais ne trouva jamais d'éditeur pour le publier... Durant l'Automne 1997, Micheal Eisner, alors président de la Walt Disney Company, invita un groupe d'artistes et d'exécutifs des studios à une retraite de quelques jours dans le Vermont, afin de parler d'animation. Durant cette retraite germa une idée : à quoi ressemblerait le Dumbo de leur génération ? Un film moins ambitieux qui serait l'expression d'un artiste, plus simple du point de vue de la production, mais aussi complexe et sincère que n'importe quel grand film. Le tout permettant plus de prises de risques que sur une production classique. De cette retraite est ainsi ressorti l'idée qu'il était peut-être temps pour les studios de chercher leurs histoires ailleurs, de s'intéresser à des récits plus modestes. Thomas Schumacher, alors vice-président exécutif des Walt Disney Animation Studios, pensa à Chris Sanders pour ce nouveau projet. C'est ainsi que Chris ressorti de ses archives l'histoire de Stitch, pour en faire un long métrage, Lilo & Stitch ! Il en parla très vite à Dean DeBlois, avec qui il était proche et commencèrent à développer le projet ensemble le soir autour d'une bière après leur travail aux studios. Chris présenta son projet à Thomas Schumacher... Dans un restaurant à Karaoké ! En effet, Thomas savait pertinament que Chris avait du mal à se lancer, il décida alors de le réunir lui et quelques exécutifs des studios au restaurant de l'hotel Swan and Dolphin de Disney World. Le karaoké ne commençait pas avant 21h, Thomas dit alors à Chris qu'il devait absolument présenter son projet durant le diner s'il ne voulait pas chanter ! Sans cela, Chris ne se serait peut-être jamais lancé...
A ce moment là on était encore très loin du film que l'on connait aujourd'hui. L'histoire se passait dans une forêt où Stitch était reclus, rejeté par les autres animaux. Il avait appris à imiter le bruit de la pluie, du vent, du ruisseau. C'est ainsi qu'il communiquait. Il n'y avait ni Lilo, ni Hawaï, c'était juste l'histoire de Stitch. Lors de la présentation du projet, Thomas Schumacher fit une remarque sur le fait que les animaux menaient déjà une vie dont nous étions exclus, qu'il serait peut-être mieux de placer l'histoire parmi les humains. C'est ainsi que Chris et Dean introduirent l'idée de la rencontre de Stitch avec une petite fille. Pour le lieu de l'action, ils voulaient la situer dans un lieu fini, une petite ville. Un endroit où un extra-terrestre pouvait vivre sans que l'armée ou tout une foule ne débarque. Ils pensèrent alors à une petite ville américaine dans le Kentucky ou le Kansas, avant de se poser sur une île d'Hawaï, Kauai, un lieu parfaitement fini avec ce charme très provincial qu'ils recherchaient, tout en ayant une authenticité et une saveur visuelle indéniable.

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Tous les décors de Lilo & Stitch on été réalisé à l'aquarelle. Surpassée depuis longtemps par la gouache, la technique avait été abandonnée par les studios depuis Dumbo sorti en 1941. Étant donné son budget restreint (le plus petit depuis Le Roi Lion), la production de Lilo & Stitch pemit aux artistes de prendre plus de risques qu'habituellement, cependant l'aquarelle n'en faisait pas parti au départ. En effet, remettre au goût du jour une technique laissée de côté depuis des décennies, cela pouvait coûter très cher ! Mais ce choix ne s'est pas fait non plus par hasard. L'aquarelle avait cette luminosité et cette transparence qui manquaient à la gouache. La technique était parfaite pour retranscrire l'atmosphère chaleureuse d'Hawaï. Le rendu était également proche des livres de contes, qui avaient eux-mêmes inspirés Walt Disney lors de la production de ses premiers longs métrages. C'est d'ailleurs avec cette technique que Chris avait colorié ses illustrations pour sa présentation du projet. Et c'est en voyant ces illustrations que Ric Sluiter, le directeur artistique du projet, proposa de réaliser les décors du film à l'aquarelle. Son équipe de coloristes a ainsi du reprendre des cours pendant plusieurs semaines afin de connaître les moindres secrets de l'aquarelle, technique qui en effrayait plus d'un. En raison de la transparence des couleurs, les artistes devaient simplifier leur palette de couleurs et réduire leur nombre de nuances du foncé au clair. Le directeur artistique demanda également des conseils à l'artiste Maurice Noble, qui avait travaillé à l'époque sur les décors à l'aquerelle des premiers longs métrages d'animation des studios, avant de partir travailler sur les décors des cartoons de la Warner Bros. Ses conseils furent très précieux durant la production. Malheureusement l'artiste ne vit jamais le résultat final, il mourut quelques mois avant la sortie du film...
Bien qu'ayant de grandes qualités, l'aquarelle a également de nombreux défauts. Contrairement à une peinture réalisée à la gouache que l'on peut corriger sans problème, on ne peut modifier une peinture faite à l'aquarelle. Le processus est également chamboulé en raison de la transparence des couleurs. Ainsi, l'artiste est obligé de commencer par peindre les zones d'ombres de son décor avant de s'attaquer aux zones plus claires. Pas facile de s'adapter à toutes ces contraintes ! Néanmoins le résultat est là, les décors de Lilo & Stitch sont parmi les plus réussis de ces dernières décennies, et ce grâce au travail acharné d'artistes talentueux.

Lilo & Stitch - Andreas Deja  Lilo & Stitch - Alex Kupershmidt  Lilo & Stitch - Byron Howard

La supervision de l'animation de Stitch fut confiée à Alex Kupershmidt. Arrivé aux Walt Disney Animation Studios à la fin des années 80, Alex participa à l'animation du cartoon Roller Coaster RabbitBernard et Bianca au Pays des Kangourous, anima Gaston sur La Belle et la Bête, travailla sur le cartoon Off His Rockers, anima Aladdin sur le film éponyme, les hyènes sur Le Roi Lion, ansi que Khan et le Général Li sur Mulan. L'artiste passa superviseur de l'animation sur Lilo & Stitch. Par la suite il supervisa l'animation de Koda sur Frère des Ours, avant de repasser animateur sur Chicken Little, Bienvenue chez les Robinson, le cartoon de Dingo Comment Brancher son Home Cinéma, Volt, Star Malgré Lui avant de repasser superviseur sur La Princesse et la Grenouille, s'occupant des masques, des poupées vaudou et du jazz band. Pour le personnage de Stitch, Alex fut tout d'abord anxieu à l'idée d'animer un personnage qui n'avait pas de pupilles, car c'est d'habitude par ce biais que l'on communique les émotions du personnage au spectateur. Cela devint finalement un avantage car en ne pouvant deviner les émotions de Stitch cela le rendait encore plus imprévisible.
La supervision de l'animation de Lilo fut confiée à Andreas Deja. Véritable pilier du département animation, Andreas avait fait depuis longtemps ses preuves en animant avec une grande dextérité des personnages comme le Roi Triton dans La Petite Sirène, Jafar dans Aladdin, Scar dans Le Roi Lion, ou bien encore Hercule dans le film du même nom. C'est en voyant un dessin de Lilo par Chris Sanders (celui où elle tient un gros poisson dans ses bras au bord de l'eau) dans le hall des studios qu'il se dit qu'il fallait qu'il travaille sur ce film ! Le personnage de Lilo s'avéra un véritable défi pour l'animateur pourtant chevronné. En effet, le design du personnage, crée par Chris Sanders était extrêmement difficile à rendre en animation. Par exemple, Chris dessinait les yeux du personnage d'un simple trait de crayon épais et très écartés. De ce fait, on ne pouvait apercevoir qu'un seul oeil sur la plupart des dessins... Il a fallut qu'Andreas recrée un nouveau modèle de personnage, plus épuré, pour que son animation soit possible. Qui plus est Lilo ne se comporte pas comme une enfant ordinaire, elle n'est pas aussi enjouée et dynamique. Son animation était toute en retenue, beaucoup plus subtile et difficile à réaliser.
La supervision de l'animation de Cobra Bubbles fut confiée à Byron Howard. Arrivé aux Walt Disney Animation Studios au début des années 90, Byron débuta comme intervalliste sur Pocahontas. Débarqué en Floride, Byron fut animateur de Yao et des Ancêtres sur Mulan, superviseur de l'animation de John Henry sur le cartoon du même nom, avant de s'attaquer à la création et la supervision de l'animation de Cobra Bubbles sur Lilo & Stitch. On le retrouve par la suite à la supervision de l'animation de Kenai sur Frère des Ours. Byron fait un tour par le département scénario pour Chicken Little, avant de se voir confier avec Chris Williams la reprise du projet American Dog, qui deviendra Volt, Star Malgré Lui. Il coréalise ensuite Raiponce aux côtés de Nathan Greno, ainsi que le cartoon Le Mariage de Raiponce. Byron Howard travaillerait en ce moment sur un long métrage d'animation inspiré du conte Jack et le Haricot Magique...

0100-0002  Daviegh Chase (voix de Lilo) et Ving Rhame (voix de Cobra Bubbles)  0200-0008
Avant-première mondiale au El Capitan Theatre de Los Angeles le 16 juin 2002

Du côté du casting vocal, c'est Chris Sanders en personne qui double le personnage de Stitch. Au départ Chris taquinait souvent ses collègues avec une petite voix espiègle. Dean DeBlois lui fit remarquer que cette voix serait parfaite pour Stitch. À ce moment là de la production, Stitch n'était pas encore doté de la parole, les réalisateurs préférant le voir évoluer en personnage de pantonyme. Ce n'est que bien plus tard qu'ils se rendirent compte que Stitch devait parler car il avait des choses importantes à dire dans le troisième acte du film. Le recrutement de Chris Sanders comme voix officielle de Stitch permit aux deux réalisateurs d'éviter de se retrouver dans la situation gênante de devoir demander à un doubleur ou un acteur professionnel de venir faire des grognement et des bruits suspects derrière un micro ! C'est la jeune Daveigh Chase qui prête sa voix au personnage de Lilo dans la version originale du film. Après avoir écouter des centaines de petites filles, Chris et Dean ont finalement craqué sur Daveigh. Ils cherchaient une petite fille qui avait naturellement un côté un peu bizarre, très douce mais aussi avec un côté sombre. Daveigh Chase réunissait toutes ses caractéristiques.  Le reste du casting original se compose de Tia Carrere (Wayne's World, True Lies) dans le rôle de Nani, David Odgen Stiers, un habitué des doublages Disney (Big Ben dans La Belle et la Bête, le Gouverneur Ratcliffe dans Pocahontas, Frollo dans Le Bossu de Notre-Dame) dans le rôle de Jumba, Kevin McDonald dans le rôle de Pleakley et enfin Ving Rhames (Pulp Fiction, Les Ailes de l'Enfer, Mission Impossible 1, 2 et 3) dans le rôle de Cobra Bubbles.
La bande originale de Lilo & Stitch est, comme le reste de la production, on ne peut plus atypique. Au départ elle ne devait pas jouer un grand rôle. Le film n'était pas une comédie musicale, et le budget restreint ne permettait pas trop d'excentricités à ce niveau là. Finalement l'équipe s'est rendu compte en cours de production qu'elle tenait un plus grand rôle que prévu, le budget du film a ainsi du être réparti différemment pour donner plus de moyens à la musique. Pour le choix du compositeur, Chris et Dean ont toujours pensé à Alan Silvestri. Le premier montage du film avait d'ailleurs été réalisé avec des extraits de ses bandes originales précédentes. Ils y retrouvaient un mélange de malice et de sincérité qu'ils trouvaient parfait pour leur film. Pour les séquences hawaïenne, Alan Silvestri est allé voir un maître de Hula ainsi que Mark Omalu, un musicien hawaïen, afin de donner plus d'authencitié et de réalisme aux musiques hawaïennes présentes dans le film.
Autre atout majeur de la bande originale du film : la présence d'Elvis Presley. Chris aimait beaucoup le chanteur il  a donc intégré à l'histoire le fait que Lilo était fan du King. Dean a par la suite écrit quelques séquences avec la musique d'Elvis, toutes extrêment réussies, à tel point que ses chansons était devenues le thème musical du film. Les morceaux devaient également être intégrés au CD de la bande originale du film, ce que n'avait jamais autorisé RCA, propriétaire des droits du King. L'utilisation des droits étaient également très strictes : on en pouvait citer le nom d'Elvis, l'imiter ou bien changer des paroles... Lilo & Stitch comportait tout ces interdits ! Par chance, RCA et le Elvis Estate adorèrent le film qu'ils purent visionner avant sa sortie et autorisèrent ainsi ces quelques dérives, jusqu'à le réarrangement de certains morceaux pour qu'ils s'intègrent mieux au film.

Lilo & Stitch 2 - Hawaï Nous Avons un Problème (2005)  Leroy & Stitch (2006)  Série TV japonaise Stitch !

Lilo & Stitch est sorti le 21 juin 2002 dans les salles américaines. Avec 146 millions de dollars de recettes, il restera le film des Walt Disney Animation Studios le plus rentable des années 2000 (jusqu'à la sortie Raiponce en 2010). Avec un budget estimé à 80 millions de dollars, Lilo & Stitch s'avéra plus que rentable, malgré son image de film "mineur". Les produits dérivés autour du film s'arrachèrent un peu partout dans le monde, notamment les peluches à l'effigie de Stitch. Conscient du fort capital sympathie du personnage, les studios Disney mettent très vite en chantier une série TV dérivée du film (67 épisodes répartis sur quatre saisons de 2003 à 2006), ainsi que trois suites. La première, Stitch ! - Le Film sortie directement en vidéo le 26 août 2003, introduit la série TV alors que Leroy & Stitch, sorti le 27 juin 2006, la conclut. Les deux films sont produit par Disney Television Animation. Entre temps sort le 30 août 2005 Lilo & Stitch 2 : Hawaï, Nous Avons un Problème !, produit par les DisneyToon Studios. Pour finir, une seconde série TV nommée Stitch ! voit le jour au Japon, pays où Stitch est vénéré. Composée de 86 épisodes répartis sur trois saisons, la série sera diffusée sur Disney Channel Japan de 2008 à 2011. La série se conclura par un épisode spécial, Stitch and the Planet of Sand, diffusé le 16 juin 2012.

 

Recherches de Chris Sanders : 

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Recherches d'Andreas Deja :

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Recherches de Paul Felix :

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Recherche de Marcelo Vignali :

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Décors et dessins de Geraldine Kovats :

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Gerladine Kovats - Lilo & Stitch 16

 

Storyboards de Dean Deblois :

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Dean Deblois - Lilo & Stitch 03

Dean Deblois - Lilo & Stitch 04