Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

The Art of Disney

22 avril 2013

Lilo & Stitch

 

Lilo-&-Stich-logo

 

Lilo & Stitch affiche américaine

42ème long métrage des Walt Disney Animation Studios, Lilo & Stitch est la première réalisation du duo Chris Sanders / Dean DeBlois. Le film, atypique sur bien des points, signe le retour des studios Disney aux films d'animation dit "mineurs", au budget bien en deça des autres productions maison. De par son scénario, ses personnages et les techniques utilisées lors de sa production, Lilo & Stitch est sans conteste le film des Walt Disney Animation Studios le plus original (et pour beaucoup le plus réussi) des années 2000. Retour sur les origines de l'extra-terrestre le plus célèbre de la galaxie Disney !

Lilo & Stitch - Dean Deblois et Chris Sanders  Lilo & Stitch - Chris Sanders  Lilo & Stitch - Clark Spencer (producteur)

C'est le talentueux Chris Sanders qui est à l'origine du projet. Né le 12 mars 1962 dans une famille artistique du Colorado, Chris a grandi en dessinant et en écrivant ses propres petites histoires. Bien que n'ayant cessé de dessiner durant ses études secondaires au lycée Arvada (il était dessinateur pour le journal de l'école), Chis n'imaginait pas à cette époque pouvoir vivre de son coup de crayon. Arrivé à sa dernière année de lycée, il ne savait toujours pas ce qu'il voudrait faire après... Jusqu'au jour où sa grand-mère tombe sur un article parlant de la California Institute of Arts (CalArts) et lui conseille de s'y inscrire. Chris fut accepté et intégré au programme d'animation, dont il ressort diplômé en 1984. Il débute sa carrière professionnelle en 1985 chez Marvel Productions en tant que model designer sur les séries TV Les Luxioles et Les Bébés Muppets. En 1987 il est embauché aux Walt Disney Animation Studios au département scénario, mais aussi en tant que développeur visuel. ll participa ainsi à de nombreuses productions : Bernard et Bianca au Pays des Kangourous, La Belle et la Bête, Aladdin, Le Roi Lion, Mickey Perd la Tête et Mulan (où il fait la connaissance de son compère Dean DeBlois). C'est également à lui que l'on doit le concept original de la séquence de Fantasia 2000Les Pins de Rome. Lors de son embauche, Chris Sanders avait réussi à intégrer à son contrat l'opportunité de développer une idée pour un long métrage. Cette opportunité se concrétisa avec Lilo & Stitch, sorti en 2002. Par la suite, Chris développa un nouveau projet de long métrage, American Dog. Malheureusement, suite à quelques déconvenues avec John Lasster, devenu le nouveau responsable créatif des studios, Chris fut contraint de quitter les Walt Disney Animation Studios en 2007... Son projet de film fut alors repris et totalement remanié par Byron Howard et Chris Williams pour devenir Volt, Star Malgré Lui, sorti en 2008.
Chris Sanders continu alors sa carrière chez le concurrent Dreamworks Animation, qui eu la bonne idée de l'intégrer à son staff en tant que réalisateur. Suivi par Dean Deblois, les deux artistes réalisent ensemble leur second film, Dragons, sorti en 2010. Le film fut un des plus beaux succès du studio. Il reprend ensuite le développement d'un projet de longue date qui deviendra Les Croods sorti en 2013.
Indépendamment de son travail de réalisateur, Chris Sanders a également sorti plusieurs livres d'illustrations et dessine depuis 2008 une bande dessinée destinée au web nommée Kiskaloo. Le personnage principal est un chaton avec un cache oeil de pirate au caractère bien trempé, ressemblant étrangement à un personnage qu'il avait développé pour American Dog !

Lilo & Stitch - Deand DeBlois  Lilo & Stitch - Dean DeBlois et Chris Sanders lors de l'avant-première de Los Angeles  Dean DeBlois en 2010

Dean DeBlois a coréalisé Lilo & Stitch aux côtés de Chris Sanders. Bien plus calme et organisé que Chris, il était le binome parfait pour mettre à plat toutes les idées que Chris balançait à tour de bras, tout en y ajoutant les siennes. Dean DeBlois est né le 7 juin 1970 au Canada. Passionné depuis toujours par le dessin, Dean tente d'abord sa chance en tant que dessinateur de comics, avant de vite abandonner en raison de son trop grand éloignement avec les grosses maisons d'édition américaine.  Il commence sa carrière dans l'animation en 1988 au Hinton Animation Studios/Lacewood Productions à Ottawa, en tant qu'assistant animateur et artiste layout, tout en prenant des cours d'animation au Sheridan College d'Oakville. Il participera ainsi à la production de séries TV comme The Racoons, Teddy Bear's Picnic ou bien encore au film d'animation The Nutcracker Prince. Sorti diplômé du Sheridan College en 1990, Dean se fait embauché aux Sullivan Bluth Studios situés à Dublin en tant qu'artiste layout, character designer et assistant storyboard. Il travaille ainsi sur les films de Don Bluth Un Troll à Central Park et Poucelina. En 1994, Dean DeBlois fait son entrée aux Walt Disney Animation Studios comme responsable du layout sur Mulan. La production ayant pris du retard, il fut envoyé à Los Angeles (au lieu du studio de Floride initialement prévu) pour travailler au département scénario. Il était censé aider les scénaristes en leur dessinant des décors. Un peu pris au dépourvu, ses colllègues ne savaient pas trop quoi faire de lui. Dean commença alors à travailler avec les autres scénaristes sur l'histoire de Mulan. Il fut si bon qu'il ne retourna jamais au département layout ! On lui doit notamment la séquence mémorable du départ de Mulan du foyer familial. C'est à cette période que Dean fait la connaissance de Chris.
Après avoir coréalisé Lilo & Stitch, Dean DeBlois quitte les Walt Disney Animation Studios pour se concentrer sur des projets plus personnels. Il vend ainsi plusieurs projets de longs métrages à Disney et Universal (projets toujours dans les cartons des deux studios). Il réalise en 2006 Heima, un documentaire sur la tournée islandaise du groupe Sigur Rós. Dean revient finalement à l'animation en 2008, lorsqu'il rejoint son compère Chris Sanders chez Dreamworks Animation pour coréaliser Dragons. Entre temps il réalise deux autres documentaires sur Jónsi (un des membres du groupe Sigur Rós) intitulé Go Quiet et Jónsi: Live at The Wiltern. Dean travaille actuellement sur Dragons 2, qu'il réalise seul cette fois, prévu pour le 26 juin 2014.

Recherche préliminaire de Stitch par Chris Sanders (1985)  Lilo & Stitch - repérages sur l'île de Kauai (avril 1999)  Lilo & Stitch - repérages sur l'île de Kauai (avril 1999)

Lilo & Stitch prend ses racines en 1984, lorsque Chris Sanders imagine l'histoire d'un extra-terrestre prénommé Stitch, ignorant ses origines et qui vivait au milieu de la forêt, tentant comme il le pouvait de cohabiter avec les autres animaux. A l'origine, Chris souhaitait en faire un livre illustré, mais ne trouva jamais d'éditeur pour le publier... Durant l'Automne 1997, Micheal Eisner, alors président de la Walt Disney Company, invita un groupe d'artistes et d'exécutifs des studios à une retraite de quelques jours dans le Vermont, afin de parler d'animation. Durant cette retraite germa une idée : à quoi ressemblerait le Dumbo de leur génération ? Un film moins ambitieux qui serait l'expression d'un artiste, plus simple du point de vue de la production, mais aussi complexe et sincère que n'importe quel grand film. Le tout permettant plus de prises de risques que sur une production classique. De cette retraite est ainsi ressorti l'idée qu'il était peut-être temps pour les studios de chercher leurs histoires ailleurs, de s'intéresser à des récits plus modestes. Thomas Schumacher, alors vice-président exécutif des Walt Disney Animation Studios, pensa à Chris Sanders pour ce nouveau projet. C'est ainsi que Chris ressorti de ses archives l'histoire de Stitch, pour en faire un long métrage, Lilo & Stitch ! Il en parla très vite à Dean DeBlois, avec qui il était proche et commencèrent à développer le projet ensemble le soir autour d'une bière après leur travail aux studios. Chris présenta son projet à Thomas Schumacher... Dans un restaurant à Karaoké ! En effet, Thomas savait pertinament que Chris avait du mal à se lancer, il décida alors de le réunir lui et quelques exécutifs des studios au restaurant de l'hotel Swan and Dolphin de Disney World. Le karaoké ne commençait pas avant 21h, Thomas dit alors à Chris qu'il devait absolument présenter son projet durant le diner s'il ne voulait pas chanter ! Sans cela, Chris ne se serait peut-être jamais lancé...
A ce moment là on était encore très loin du film que l'on connait aujourd'hui. L'histoire se passait dans une forêt où Stitch était reclus, rejeté par les autres animaux. Il avait appris à imiter le bruit de la pluie, du vent, du ruisseau. C'est ainsi qu'il communiquait. Il n'y avait ni Lilo, ni Hawaï, c'était juste l'histoire de Stitch. Lors de la présentation du projet, Thomas Schumacher fit une remarque sur le fait que les animaux menaient déjà une vie dont nous étions exclus, qu'il serait peut-être mieux de placer l'histoire parmi les humains. C'est ainsi que Chris et Dean introduirent l'idée de la rencontre de Stitch avec une petite fille. Pour le lieu de l'action, ils voulaient la situer dans un lieu fini, une petite ville. Un endroit où un extra-terrestre pouvait vivre sans que l'armée ou tout une foule ne débarque. Ils pensèrent alors à une petite ville américaine dans le Kentucky ou le Kansas, avant de se poser sur une île d'Hawaï, Kauai, un lieu parfaitement fini avec ce charme très provincial qu'ils recherchaient, tout en ayant une authenticité et une saveur visuelle indéniable.

Lilo & Stitch - Test décor aquarelle 01  Lilo & Stitch - Test décor aquarelle 02  Lilo & Stitch - Test décor aquarelle 03

Tous les décors de Lilo & Stitch on été réalisé à l'aquarelle. Surpassée depuis longtemps par la gouache, la technique avait été abandonnée par les studios depuis Dumbo sorti en 1941. Étant donné son budget restreint (le plus petit depuis Le Roi Lion), la production de Lilo & Stitch pemit aux artistes de prendre plus de risques qu'habituellement, cependant l'aquarelle n'en faisait pas parti au départ. En effet, remettre au goût du jour une technique laissée de côté depuis des décennies, cela pouvait coûter très cher ! Mais ce choix ne s'est pas fait non plus par hasard. L'aquarelle avait cette luminosité et cette transparence qui manquaient à la gouache. La technique était parfaite pour retranscrire l'atmosphère chaleureuse d'Hawaï. Le rendu était également proche des livres de contes, qui avaient eux-mêmes inspirés Walt Disney lors de la production de ses premiers longs métrages. C'est d'ailleurs avec cette technique que Chris avait colorié ses illustrations pour sa présentation du projet. Et c'est en voyant ces illustrations que Ric Sluiter, le directeur artistique du projet, proposa de réaliser les décors du film à l'aquarelle. Son équipe de coloristes a ainsi du reprendre des cours pendant plusieurs semaines afin de connaître les moindres secrets de l'aquarelle, technique qui en effrayait plus d'un. En raison de la transparence des couleurs, les artistes devaient simplifier leur palette de couleurs et réduire leur nombre de nuances du foncé au clair. Le directeur artistique demanda également des conseils à l'artiste Maurice Noble, qui avait travaillé à l'époque sur les décors à l'aquerelle des premiers longs métrages d'animation des studios, avant de partir travailler sur les décors des cartoons de la Warner Bros. Ses conseils furent très précieux durant la production. Malheureusement l'artiste ne vit jamais le résultat final, il mourut quelques mois avant la sortie du film...
Bien qu'ayant de grandes qualités, l'aquarelle a également de nombreux défauts. Contrairement à une peinture réalisée à la gouache que l'on peut corriger sans problème, on ne peut modifier une peinture faite à l'aquarelle. Le processus est également chamboulé en raison de la transparence des couleurs. Ainsi, l'artiste est obligé de commencer par peindre les zones d'ombres de son décor avant de s'attaquer aux zones plus claires. Pas facile de s'adapter à toutes ces contraintes ! Néanmoins le résultat est là, les décors de Lilo & Stitch sont parmi les plus réussis de ces dernières décennies, et ce grâce au travail acharné d'artistes talentueux.

Lilo & Stitch - Andreas Deja  Lilo & Stitch - Alex Kupershmidt  Lilo & Stitch - Byron Howard

La supervision de l'animation de Stitch fut confiée à Alex Kupershmidt. Arrivé aux Walt Disney Animation Studios à la fin des années 80, Alex participa à l'animation du cartoon Roller Coaster RabbitBernard et Bianca au Pays des Kangourous, anima Gaston sur La Belle et la Bête, travailla sur le cartoon Off His Rockers, anima Aladdin sur le film éponyme, les hyènes sur Le Roi Lion, ansi que Khan et le Général Li sur Mulan. L'artiste passa superviseur de l'animation sur Lilo & Stitch. Par la suite il supervisa l'animation de Koda sur Frère des Ours, avant de repasser animateur sur Chicken Little, Bienvenue chez les Robinson, le cartoon de Dingo Comment Brancher son Home Cinéma, Volt, Star Malgré Lui avant de repasser superviseur sur La Princesse et la Grenouille, s'occupant des masques, des poupées vaudou et du jazz band. Pour le personnage de Stitch, Alex fut tout d'abord anxieu à l'idée d'animer un personnage qui n'avait pas de pupilles, car c'est d'habitude par ce biais que l'on communique les émotions du personnage au spectateur. Cela devint finalement un avantage car en ne pouvant deviner les émotions de Stitch cela le rendait encore plus imprévisible.
La supervision de l'animation de Lilo fut confiée à Andreas Deja. Véritable pilier du département animation, Andreas avait fait depuis longtemps ses preuves en animant avec une grande dextérité des personnages comme le Roi Triton dans La Petite Sirène, Jafar dans Aladdin, Scar dans Le Roi Lion, ou bien encore Hercule dans le film du même nom. C'est en voyant un dessin de Lilo par Chris Sanders (celui où elle tient un gros poisson dans ses bras au bord de l'eau) dans le hall des studios qu'il se dit qu'il fallait qu'il travaille sur ce film ! Le personnage de Lilo s'avéra un véritable défi pour l'animateur pourtant chevronné. En effet, le design du personnage, crée par Chris Sanders était extrêmement difficile à rendre en animation. Par exemple, Chris dessinait les yeux du personnage d'un simple trait de crayon épais et très écartés. De ce fait, on ne pouvait apercevoir qu'un seul oeil sur la plupart des dessins... Il a fallut qu'Andreas recrée un nouveau modèle de personnage, plus épuré, pour que son animation soit possible. Qui plus est Lilo ne se comporte pas comme une enfant ordinaire, elle n'est pas aussi enjouée et dynamique. Son animation était toute en retenue, beaucoup plus subtile et difficile à réaliser.
La supervision de l'animation de Cobra Bubbles fut confiée à Byron Howard. Arrivé aux Walt Disney Animation Studios au début des années 90, Byron débuta comme intervalliste sur Pocahontas. Débarqué en Floride, Byron fut animateur de Yao et des Ancêtres sur Mulan, superviseur de l'animation de John Henry sur le cartoon du même nom, avant de s'attaquer à la création et la supervision de l'animation de Cobra Bubbles sur Lilo & Stitch. On le retrouve par la suite à la supervision de l'animation de Kenai sur Frère des Ours. Byron fait un tour par le département scénario pour Chicken Little, avant de se voir confier avec Chris Williams la reprise du projet American Dog, qui deviendra Volt, Star Malgré Lui. Il coréalise ensuite Raiponce aux côtés de Nathan Greno, ainsi que le cartoon Le Mariage de Raiponce. Byron Howard travaillerait en ce moment sur un long métrage d'animation inspiré du conte Jack et le Haricot Magique...

0100-0002  Daviegh Chase (voix de Lilo) et Ving Rhame (voix de Cobra Bubbles)  0200-0008
Avant-première mondiale au El Capitan Theatre de Los Angeles le 16 juin 2002

Du côté du casting vocal, c'est Chris Sanders en personne qui double le personnage de Stitch. Au départ Chris taquinait souvent ses collègues avec une petite voix espiègle. Dean DeBlois lui fit remarquer que cette voix serait parfaite pour Stitch. À ce moment là de la production, Stitch n'était pas encore doté de la parole, les réalisateurs préférant le voir évoluer en personnage de pantonyme. Ce n'est que bien plus tard qu'ils se rendirent compte que Stitch devait parler car il avait des choses importantes à dire dans le troisième acte du film. Le recrutement de Chris Sanders comme voix officielle de Stitch permit aux deux réalisateurs d'éviter de se retrouver dans la situation gênante de devoir demander à un doubleur ou un acteur professionnel de venir faire des grognement et des bruits suspects derrière un micro ! C'est la jeune Daveigh Chase qui prête sa voix au personnage de Lilo dans la version originale du film. Après avoir écouter des centaines de petites filles, Chris et Dean ont finalement craqué sur Daveigh. Ils cherchaient une petite fille qui avait naturellement un côté un peu bizarre, très douce mais aussi avec un côté sombre. Daveigh Chase réunissait toutes ses caractéristiques.  Le reste du casting original se compose de Tia Carrere (Wayne's World, True Lies) dans le rôle de Nani, David Odgen Stiers, un habitué des doublages Disney (Big Ben dans La Belle et la Bête, le Gouverneur Ratcliffe dans Pocahontas, Frollo dans Le Bossu de Notre-Dame) dans le rôle de Jumba, Kevin McDonald dans le rôle de Pleakley et enfin Ving Rhames (Pulp Fiction, Les Ailes de l'Enfer, Mission Impossible 1, 2 et 3) dans le rôle de Cobra Bubbles.
La bande originale de Lilo & Stitch est, comme le reste de la production, on ne peut plus atypique. Au départ elle ne devait pas jouer un grand rôle. Le film n'était pas une comédie musicale, et le budget restreint ne permettait pas trop d'excentricités à ce niveau là. Finalement l'équipe s'est rendu compte en cours de production qu'elle tenait un plus grand rôle que prévu, le budget du film a ainsi du être réparti différemment pour donner plus de moyens à la musique. Pour le choix du compositeur, Chris et Dean ont toujours pensé à Alan Silvestri. Le premier montage du film avait d'ailleurs été réalisé avec des extraits de ses bandes originales précédentes. Ils y retrouvaient un mélange de malice et de sincérité qu'ils trouvaient parfait pour leur film. Pour les séquences hawaïenne, Alan Silvestri est allé voir un maître de Hula ainsi que Mark Omalu, un musicien hawaïen, afin de donner plus d'authencitié et de réalisme aux musiques hawaïennes présentes dans le film.
Autre atout majeur de la bande originale du film : la présence d'Elvis Presley. Chris aimait beaucoup le chanteur il  a donc intégré à l'histoire le fait que Lilo était fan du King. Dean a par la suite écrit quelques séquences avec la musique d'Elvis, toutes extrêment réussies, à tel point que ses chansons était devenues le thème musical du film. Les morceaux devaient également être intégrés au CD de la bande originale du film, ce que n'avait jamais autorisé RCA, propriétaire des droits du King. L'utilisation des droits étaient également très strictes : on en pouvait citer le nom d'Elvis, l'imiter ou bien changer des paroles... Lilo & Stitch comportait tout ces interdits ! Par chance, RCA et le Elvis Estate adorèrent le film qu'ils purent visionner avant sa sortie et autorisèrent ainsi ces quelques dérives, jusqu'à le réarrangement de certains morceaux pour qu'ils s'intègrent mieux au film.

Lilo & Stitch 2 - Hawaï Nous Avons un Problème (2005)  Leroy & Stitch (2006)  Série TV japonaise Stitch !

Lilo & Stitch est sorti le 21 juin 2002 dans les salles américaines. Avec 146 millions de dollars de recettes, il restera le film des Walt Disney Animation Studios le plus rentable des années 2000 (jusqu'à la sortie Raiponce en 2010). Avec un budget estimé à 80 millions de dollars, Lilo & Stitch s'avéra plus que rentable, malgré son image de film "mineur". Les produits dérivés autour du film s'arrachèrent un peu partout dans le monde, notamment les peluches à l'effigie de Stitch. Conscient du fort capital sympathie du personnage, les studios Disney mettent très vite en chantier une série TV dérivée du film (67 épisodes répartis sur quatre saisons de 2003 à 2006), ainsi que trois suites. La première, Stitch ! - Le Film sortie directement en vidéo le 26 août 2003, introduit la série TV alors que Leroy & Stitch, sorti le 27 juin 2006, la conclut. Les deux films sont produit par Disney Television Animation. Entre temps sort le 30 août 2005 Lilo & Stitch 2 : Hawaï, Nous Avons un Problème !, produit par les DisneyToon Studios. Pour finir, une seconde série TV nommée Stitch ! voit le jour au Japon, pays où Stitch est vénéré. Composée de 86 épisodes répartis sur trois saisons, la série sera diffusée sur Disney Channel Japan de 2008 à 2011. La série se conclura par un épisode spécial, Stitch and the Planet of Sand, diffusé le 16 juin 2012.

 

Recherches de Chris Sanders : 

Chris Sanders - Lilo & Stitch 01

Chris Sanders - Lilo & Stitch 02

Chris Sanders - Lilo & Stitch 03

003 02

Chris Sanders - Lilo & Stitch 04

Chris Sanders - Lilo & Stitch 05

Chris Sanders - Lilo & Stitch 06

Chris Sanders - Lilo & Stitch 07

 

Recherches d'Andreas Deja :

LBB-1

LBB-2

LBB-6

LBB-7

LBB-8

LBB-9

LBB-9a

LBB-9b

LBB-9c

LBB-9d

LSB-1

LSB-2

LSB-3

LBB-3

LBB-4

LBB-5

LBB-9h

LBB-9l 02

 

Recherches de Paul Felix :

Paul Felix - Lilo & Stitch 01

Paul Felix - Lilo & Stitch 02

Paul Felix - Lilo & Stitch 03

Paul Felix - Lilo & Stitch 04

Paul Felix - Lilo & Stitch 05

Paul Felix - Lilo & Stitch 06

Paul Felix - Lilo & Stitch 07

Paul Felix - Lilo & Stitch 08

Paul Felix - Lilo & Stitch 09

Paul Felix - Lilo & Stitch 11

Paul Felix - Lilo & Stitch 12

Paul Felix - Lilo & Stitch 13

Paul Felix - Lilo & Stitch 14

Paul Felix - Lilo & Stitch 15

Paul Felix - Lilo & Stitch 16

Paul Felix - Lilo & Stitch 17

Paul Felix - Lilo & Stitch 18

Paul Felix - Lilo & Stitch 19

Paul Felix - Lilo & Stitch 20

 

Recherche de Marcelo Vignali :

Lilo & Stitch Marcelo Vignali 01

 

Décors et dessins de Geraldine Kovats :

Geraldine Kovats - Lilo & Stitch 01

Geraldine Kovats - Lilo & Stitch 02

Geraldine Kovats - Lilo & Stitch 04

Geraldine Kovats - Lilo & Stitch 05

Geraldine Kovats - Lilo & Stitch 06

Geraldine Kovats - Lilo & Stitch 07

Geraldine Kovats - Lilo & Stitch 08

Geraldine Kovats - Lilo & Stitch 09

Geraldine Kovats - Lilo & Stitch 10

Geraldine Kovats - Lilo & Stitch 11

Geraldine Kovats - Lilo & Stitch 12

Geraldine Kovats - Lilo & Stitch 13

Geraldine Kovats - Lilo & Stitch 14

Geraldine Kovats - Lilo & Stitch 03

Gerladine Kovats - Lilo & Stitch 15

Gerladine Kovats - Lilo & Stitch 16

 

Storyboards de Dean Deblois :

Dean Deblois - Lilo & Stitch 01

Dean Deblois - Lilo & Stitch 02

Dean Deblois - Lilo & Stitch 03

Dean Deblois - Lilo & Stitch 04

Publicité
17 avril 2013

Monstres Academy

mulogo

  

Monstres Academy - Dice Tstustumi 01

Monstres Acadmey - Shelly Wan 01

Monstres Academy - Robert Kondo 01

Monstres Academy - Robert Kondo 02

Monstres Academy - John Nevaez 01

Monstres Academy - Nelson Bohol 01

Monstres Academy - Ricky Nierva 01

Monstres Academy - Ricky Nierva 02

Monstres Academy - Chris Sasaki 01

15 avril 2013

Interview animateur Stéphane Mangin

Stéphane-Mangin

 

Contrairement aux studios d'animation concurrents, les artistes français se font assez rares aux Walt Disney Animation Studios, on peut les compter sur les doigts d'une main... Parmi la nouvelle génération d'animateurs 3D fraîchement débarqués ces dernières années, il y a Stéphane Mangin, jeune animateur français repéré grâce à sa déjà belle expérience dans différents studios d'animation français et londonien. Nous avons eu le plaisir de l'interviewer il y a quelques jours pour en savoir plus sur sa carrière et son travail aux Walt Disney Animation Studios ! 

DSC_0706-Edit 

INTERVIEW :

Bonjour Stéphane, merci d'avoir accepté cette interview pour Art of Disney.
Stéphane Mangin : Bonjour Antoine, de rien, c'est avec plaisir !

Pas trop dure la vie à Los Angeles (c'est ironique) ?
SM : Et bien si justement ! La vie ici, pour un citadin chevronné, c'est pas l'Amérique. Niveau météo, c'est vrai qu'on a pas a se plaindre, il fait beau tout le temps, mais vraiment tout le temps. La derniere fois qu'il a plu doit dater d'il y a deux mois, et ça a duré vingt minutes !
Par contre ayant vécu à Paris et à Londres pendant une bonne partie de ma vie, je me suis habitué à une faune citadine dense et intéressante, ainsi qu'à utiliser les transports en commun. Ici, il faut s'imaginer habiter dans une banlieue de banlieue (de banlieue). Il n'y a pas à proprement parlé de centre-ville et tout se fait en voiture car les distances sont multipliées par dix par rapport aux villes européennes. Donc il y a peu de gens sur les trottoirs, et il est rare de faire plus de 500m de marche dans une rue intéressante... 

Peux-tu nous parler de ton enfance, ce qui t'a amené à l'animation ?
SM : J'ai la chance d'avoir vécu pour la plus grande partie de ma vie à Annecy. Mes parents y vivent encore d'ailleurs. Et c'est bien entendu du festival d'animation qu'est parti mon envie d'être animateur. Tout a commencé grâce à une projection publique du film d'Hayao Miyazaki, Le Château dans le Ciel, quand j'avais 10-12 ans. C'était la première fois que le film était projeté en dehors du Japon, donc en version originale, et sous titré en anglais. Je n'y comprenais clairement rien du tout, mais j'étais quand même transporté dans un autre univers par le film ! Ce serait un de mes plus grand rêve que de bosser pour Ghibli... Si au moins il faisait des films 3D !!!

Le Château dans le Ciel  Mickey Il Était Deux Fois Noël

Peux-tu nous parler de ton parcours professionnel ?
SM : Tout d'abord, je suis allé à l'école Georges Méliès à Orly, après une tentative ratée pour devenir designer à l'école Bellecour de Lyon. A Méliès, j'ai rencontré mon tout premier directeur d'animation, Michel Rimbault. Il a été interessé pour me prendre en tant qu'animateur junior chez feu le studio Sparx, sur le long métrage sorti directement en vidéo Mickey, Il Etait Deux Fois Noël pour Disney. J'ai eu une chance folle de commencer ma carriere de la sorte ! Ensuite, j'ai bossé pour quelques projets de-ci de-là, et j'ai rejoint assez vite le studio Mac Guff, où j'ai eu la chance de bosser pendant pas mal d'années pour les productions de Pierre Coffin comme Pat et Stanley, les pubs Loto suisse ou Caisse d'Epargne, ainsi que d'animer sous la direction de Patrick Delage, ou de Lionel Gallat sur Moi, Moche et Méchant en tant que lead animateur. Après ce film, j'ai eu la chance de pouvoir traverser la manche pour travailler sur le film John Carter chez Double Negative. Ça a été clairement un énorme changement de style pour moi, de passer du cartoon à de l'animation ultra réaliste, mais c'est le meilleur moyen d'évoluer ! D'ailleurs, j'ai du bien réussir mon coup car je suis passé lead apres avoir travaillé sur la pré-production du film ! Et après ça, j'ai finalement réalisé un vieux rêve de gosse et je suis arrivé aux Walt Disney Animation Studios il y a 18 mois maintenant !

Comment s'est passé ton recrutement pour les Walt Disney Animation Studios ?
SM : Comment dire... En sueur ? Je leur ai envoyé ma bande démo et mon CV à la fin de la production de John Carter, et ils m'ont très vite rappelé pour me proposer un entretien sur Skype. Quel stress ça a été de devoir parler à une douzaine de leads et directeurs d'animtion en même temps, avec une connection internet qui marche à moitié, et essayer de différencier la personne qui me parlait des autres dans la bouillie de pixels que formait mon écran... J'en suis sorti trempé de sueur, et déprimé car j'étais certain d'avoir raté mon coup. Et ben non !

Quel est ton animateur préféré (Disney ou autre) ? Et pourquoi ?
SM : Je pourrai dire Glen Keane, Eric Goldberg ou Chuck Jones comme tout le monde mais pour être franc, en ce moment je suis émerveillé par chaque plan d'un des leads ici a Disney. Il s'appelle Tony Smeed. Et il est ce genre d'animateur qui te fais savoir que tu es a Disney, et que ça ne rigole plus ici. Vous vous rappelez le plan dans Raiponce avec Flint attaché à un fateuil et subissant un interrogatoire de Raiponce, tournant autour de lui, arme d'une poele? Et ben voila, c'est lui, entre autres... Un monstre, et d'une gentillesse choquante en plus. 

Pat & Stan  Caisse d'Épargne

Qu'as-tu animé sur Les Mondes de Ralph ? Quels personnages, quelles scènes ?
SM : Sur Ralph, j'ai a peu près animé tout les personnages... Ce qui était plutôt génial, mais en même temps assez stressant car je devais sauter d'un style d'animation à un autre à chaque plans.
La petite anecdote veut que j'ai été le premier animateur à me faire la main sur King Candy. Je me suis mis à faire une animation super cartoon et les leads du film ont adoré ! Ils ont voulu le montrer directement à John Lasseter (il supervise tout les projets ici) et voila ! Le personnage a pris pas mal de mon style grâce a lui ! Le plan se passe pendant la séquence de l'interrogatoire quand Ralph est prisonnier dans un cupcake, le moment où King Candy s'excite tout seul.

Quel est ton meilleur souvenir sur cette production ?
SM : Mon meilleur souvenir sur la production de Les Mondes de Ralph a été assez rapide à se montrer ! Dès le premier jour, on vous emmène faire le tour des locaux, et c'est grand, très grand. Mais pendant ma visite, un autre animateur m'a convié à ma toute première "dailies" (session durant laquelle on montre ses animations au réalisateur, accompagné des superviseurs de l'animation). Je le suis jusqu'à la salle de cinéma, m'installe à peu près au milieu de la salle, et quelques minutes après j'entends une grosse voix dans mon dos qui se marrait avec quelques autres... Je me retourne et là je me retrouve assis un siège devant John Lasseter, avec à sa gauche le réalisateur de Les Mondes de Ralph Rich Moore et à sa droite la légende de l'animation Eric Goldberg. Je venais juste de me transformer en flaque d'eau dans mon siege... Mon dieu c'est dans ces moments que je me rends compte de la chance infinie que j'ai d'avoir été pris chez Disney !
Un autre super souvenir a été après la production. Je suis allé voir le film au El Capitan Theatre, la fameuse salle de cinéma Disney sur Hollywood Boulevard. J'ai été émerveillé de voir tous les gamins et une bonne partie des adultes aussi (il y a un culte de Disney à LA, avec un club de fan énorme) commencer à chanter sur une des chansons du film, avec Ralph et Vanellope dansant sur la scène, éclairage et fumée partout, alors que le film venait tout juste de sortir ! Le show à l'américaine quoi...

Les temps de production sont très courts aux WDAS, le rythme a t'il été difficile à tenir ? Quelles sont les différences par rapport aux studios français ?
SM : Le rythme est vraiment difficile à tenir ici, mais ils prennent vraiment soin des gens. Massage, bureaux ou box de travail personnalisables, et une vie de studio plutôt importante avec café gratuit, concerts privés, projections de films, et des personnalités de l'animation venant faire des interventions comme Katsuhiro Otomo ou autres... 
Et la mentalité de travail est vraiment différente de la France: ici, tout est "awesome", tout le monde va de l'avant et ne se plaint pas du labeur. Ce sont de gros travailleurs aux US. C'est assez perturbant en tant que bon Francais de voir autant de positivisme ! Mais on s'y fait plus vite qu'on le croit... Et surtout, grosse différence ici par rapport a la France, les heures supplémentaires sont payées !

John Carter  King Candy

As-tu un ou des mentors aux studios ?
SM : Non, mais chacun est l'inspiration de l'autre ici. On a pour habitude de regarder chaque plan et apprécier le travail... Et il y a tellement de génies ici que chaque jour tu reçois une bonne baffe et tu te promets que tu feras mieux sur ton prochain plan ! 

Travailles-tu sur des projets personnels en dehors des studios ? Peux-tu nous en dire deux mots ?
SM : Pas le temps, les productions s'enchainent de plus en plus vite ici, et je ne compte plus mes heures passées au boulot ! Et il fait si beau dehors, à quoi ça sert de s'enfermer chez soi après le travail. 

Sur quoi travailles-tu en ce moment aux studios ?
SM : Je travaille sur le prochain film de Chris Buck, La Reine des Neiges. Je ne pense pas avoir le droit d'en dire plus par contre désolé !

Pourrais-tu nous décrire en détail une journée de travail type d'un animateur aux studios ?
SM : La journée type commence par le bar à céréales gratuites à 9h du matin. On ingurgite son petit déjeuner en lisant ses mails et ensuite au boulot. Normalement, vous avez deux fois dans la journée des sessions avec les superviseurs où vous pouvez montrer votre boulot, et par la suite dans l'après midi, une session avec le ou les réalisateurs pour leur montrer notre blocking (moment de l'animation où les poses sont mises en place, sans les animations intermediaires) ou pour approuver nos plans. Rien de bien spécial, à part si vous voulez prendre un massage, des cours de fitness ou jouer au billard ou même participer à des cours de sculpture etc. Disney traite vraiment bien ses employés généralement.

Quels conseils donnerais-tu aux étudiants et aux jeunes diplômés en animation pour bien débuter leur carrière ?
SM : Je dirais qu'il ne faut jamais se démotiver. Il y a beaucoup de gens sur le marché, donc il faut réussir à se détacher des autres et toujours essayer d'apporter quelques chose de neuf, quelque soit l'animation que vous faites ! Et si vous avez le temps entre deux productions ou deux exercices, exercez vous sur une bonne scène d'acting. C'est ce que les studios regardent le plus généralement...
Pour exemple, mes amis à Pixar m'ont parlé d'une animatrice qui travaillait en VFX chez MPC à Londres. Elle a envoyé sa bande démo à Pixar avec en très grande partie des animations de quadrupèdes ou des créatures de toutes sortes. Mais au milieu de tout ça, elle s'était exercée sur un petit acting personnel. Une scène entre une jeune fille et une vieille personne... Très simple, peu d'animation, mais l'intention était juste et précise. Et voila, maintenant elle vit à San Francisco !
Dernière chose, et j'en ai fait les frais au début de ma carrière... Et un peu au milieu... Ouais bon et depuis pas trop longtemps aussi ! C'est d'essayer de toujours rester humble, de travailler en équipe, et d'être toujours flexible quant à votre animation. C'est difficile de refaire un plan quand le réalisateur ou le client vous le demande, c'est vrai, mais c'est aussi une grosse part de notre métier que de mettre en scène la vision des autres. Et si vous pouvez le faire au mieux, sans rechigner à la tâche, c'est la meilleure formule pour réussir votre carriere !

Merci Stéphane pour le temps que tu nous a consacré et bon courage pour la suite de ta carrière !
SM : Merci pour cette interview ! Bonne continuation !

5 avril 2013

Les Mondes de Ralph

80803080_o

 

80803282_p

52ème long métrage des Walt Disney Animation Studios, Wreck-it Ralph (Les Mondes de Ralph) est réalisé par Rich Moore. Avec Raiponce sorti en 2010, les studios Disney tenaient enfin leur premier vrai succès 3-D, après plusieurs années d'errance entre échecs (Chicken Little, Bienvenue chez les Robinson) et succès d'estime (Volt, Star Malgré Lui). Pour autant, les Walt Disney Animation Studios doivent encore confirmer leur retour sur le podium des meilleurs studios d'animation au monde. C'est dans ce contexte que débarque Les Mondes de Ralph, premier film Disney se déroulant dans le monde du jeu vidéo.

85272331_o  12 02  10 02
Rich Moore (réalisateur), Clark Spencer (producteur) - Mike Gabriel (directeur artistique) - Lorelay Bove (concept artist)

Diplômé du programme d’animation de personnages du California Institute of the Arts (CalArts), Rich Moore a débuté comme dessinateur et scénariste pour la série animée Mighty Mouse – The New Adventures. Il a ensuite été l’un des trois réalisateurs des débuts des Simpson, réalisant de nombreux épisodes de la série durant les cinq premières saisons, dont celui intitulé Tu ne Déroberas Point, couronné par un Emmy Award. Il a par la suite travaillé sur la deuxième série animée de Gracie Films, Profession : Critique, comme réalisateur superviseur. Rich Moore a ensuite retrouvé deux autres anciens étudiants de CalArts, Gregg Vanzo et Claudia Katz, chez Rough Draft Studios, Inc., où il a supervisé le développement créatif et la production de la série de Matt Groening Futurama. En tant que superviseur et réalisateur de Futurama, Rich Moore a reçu le Reuben Award 1999 de la meilleure animation télévisée décerné par la National Cartoonists Society, la Hugo Gold Plaque 2001 dans la catégorie animation remise par la World Science Fiction Society, et l’Emmy Award 2002 du meilleur programme d’animation pour l’épisode Tout se Termine Bien à Roswell. Rich Moore a été par ailleurs réalisateur ou réalisateur superviseur du court métrage d’animation Warner Bros sorti en salles Duck Dodgers – Attack of the Drones, du pilote diffusé en prime time sur CBS Vinyl Café, et de Drawn Together pour Comedy Central, Spy vs. Spy pour Mad TV et Sit Down, Shut Up pour Fox.
La production de Les Mondes de Ralph fut mise entre les mains de Clark Spencer. Diplômé d'Havard, Clark Spencer arrive chez Disney en 1990, au poste de 
chargé du développement senior au département finances et planificationIl a par la suite été promu manager de la planification du studio en août 1991, puis directeur de la planification et des finances en septembre 1992. En 1993, il rejoint les Walt Disney Animation Studios en tant que directeur de la planification et a été rapidement promu vice-président de la planification et des finances. En 1998, il déménage en Floride pour diriger le studio d'Orlando. À peine six mois plus tard, Clark Spencer passe producteur sur Lilo & Stitch. De retour en Californie en 2002, il devient producteur exécutif sur Bienvenue chez les Robinson, puis producteur sur Volt, Star Malgré Lui et Winnie l'Ourson.
La génèse de Les Mondes de Ralph remonte au début des années 2000, lorsque l'animateur Sam Levine commence à travailler sur un projet nommé Joe Jump. L'histoire était la suivante : un héros de jeu vidéo 8 bits se voit contraint de sauter de jeux en jeux d'une salle d'arcade après avoir vu son jeu débranché. Devenu directeur créatif des Walt Disney Animation Studios en 2006, John Lasseter décida de suspendre le projet, préférant se concentrer sur d'autres films. En 2008, Rich Moore débarque au studio avec un projet de film sous le bras : un beau matin un homme se réveille en n'ayant plus du tout envie de faire le même boulot qu'il fait depuis trente ans, pensant qu'il vaut bien mieux. Ni une ni deux, John Lasseter ressort Joe Jump des placards, persuadé que l'idée de Rich Moore serait parfaite fusionnée au monde du jeu vidéo. Les Mondes de Ralph était né !

11 02  010-2 02  011-2 02
Pour aider à la création du monde de Sugar Rush, l'artiste Brittney Lee a créé certain décors avec de vraies friandises.

À l'ère du tout numérique, les animateurs ne sont plus autant mise en avant qu'à l'époque des films d'animation 2-D. En effet, autrefois un animateur s'occupait généralement d'un ou deux personnages, il finalisait son design et son caractère. Aujourd'hui, l'animateur 3-D est en charge d'animer un plan tout entier, s'occupant de l'animation de tous les personnages présents à l'écran. Même s'il est encore la plupart du temps animateur d'un personnage en particulier, sur lequel il est formé, il n'a plus la mêm influence sur son aspect et son caractère qu'auparavant. De ce fait, les nouvelles "stars" du studio sont désormais les concept artist et autres directeurs artistiques, qui sont en charge du design des décors et des personnages. Pour Les Mondes de Ralph, des artistes comme Lorelay Bove et Brittney Lee ont eu une grande influence sur l'aspect visuel du film, en collaboration avec les directeurs artistiques Ian Gooding et Mike Gabriel. On peut également citer le travail de Bill Schwab, Dan Cooper, Ricardo F. Delgado ou bien encore Victoria Ying. Brittney Lee et Lorelay Bove se sont penché en particulier sur le monde du jeu Sugar Rush. Brittney Lee a ainsi réalisé de magnifiques maquettes de Sugar Rush entièrement confectionnées à partir de friandises ! Lorelay Bove s'est quant à elle concentrée sur le design des personnages et de l'architecture. Elle fut pour cela grandement infulencée par le style de l'architecte espagnole Antoni Gaudi, mondialement connu pour avoir crée des édifices organiques et colorés, dont la fameuse Sagrada Familia de Barcelone.
Pour la création du jeu Hero's Duty, il avait tout d'abord été convenu de placer l'action sur une planète rocheuse désertique. Jugé trop cliché, le monde du jeu devint finalement une planète artificielle, construite avec des angles, des tranchants ; un lieu agressif et chaotique.  La forme de référence pour l’esthétique de ce monde est le triangle. On le retrouve dans le design de l’environnement comme chez les personnages. L’intégration complète de la forme triangulaire contribue à la perception de ce monde comme un lieu dangereux, acéré. Pour donner un côté réaliste et crédible aux scènes se passant dans le jeu, une équipe des studios est parti à la base de l’Air Force d’Edwards, au Nord de Los Angeles. Ils ont ainsi pu intégrer divers aspects d’une véritable opération militaire dans l’esthétique et l’ambiance de Hero’s Duty. Le film de Steven Spielberg Il Faut Sauver le Soldat Ryan a également été d'une aide précieuse pour la gestion des caméras.
Pour la création du jeu Fix-It Felix Jr, les artistes ont envisagé le design global comme ils l’auraient fait pour n’importe quel film : en commençant par des recherches approfondies. L’équipe s’est ainsi rendue au siège social de plusieurs sociétés de jeux vidéo, interrogeant en long, en large et en travers des concepteurs de jeux des années 80 sur leur manière de faire. Et ils ont joué, joué encore, à des tas de jeux, notamment des classiques dans l’esprit de Fix-It Felix Jr. Le maître mot pour le style visuel du jeu était simplicité. Étant un jeu datant de 1982, le pixel en fut l'inspiration principale. Ainsi, les bâtiments y sont très carrés, les personnages se déplacent de manière très saccadée, tout les effets sont aussi pixellisés, comme dans un jeu 8 bits.

Ralph Crew_Outside 02  Capture d’écran 2012-10-18 à 10  Capture d’écran 2012-10-18 à 10
Les animateurs du film - L'animation des personnages est réalisée sur une version de travail dénuée de tout artifice

Comme souvent, la création des personnages de Les Mondes de Ralph a pris du temps et est passée par de nombreuses évolutions. Les toutes premières esquisses de Ralph-la-Casse le représentaient en troll. Il devint par la suite un ogre, puis un homme des cavernes. Jugé trop antipathique (et surement trop proche du célèbre Donkey Kong dont il est inpsiré), il fut décidé de le transformer en humain. Le costume de Ralph a également beaucoup évolué. Alors que Félix et les habitants de Niceland représentent la société, la civilisation, Ralph tranche avec eux. Au début, il ne portait qu’une chemise rouge et un short, avant d'être habillé d'une chemise à carreaux. Le but était d'en faire une sorte d’homme des montagnes. L’équipe a ensuite décidé de donner une touche de couleur en plus, c’est ainsi que Ralph a été vêtu d’un tricot de corps bleu-vert que l’on aperçoit par l’encolure. Ralph est doté de bras et de mains immenses afin de représenter sa force, ce qui se révéla être un gros défi pour l'équipe d'animateurs en charge du personnage. En effet, chaque fois que Ralph bougeait, ses mains heurtaient quelque chose ou quelqu’un !
Contrairement à Ralph, le design de Felix Fixe fut assez vite trouvé. Rich Moore avait une idée claire du caractère du personnage : il devait être drôle et adoré de tous, un mix entre Steve Carell dans 40 Ans, Toujours Puceau et Mario. Les dessins de l'artiste Leo Matsuda ont été d'une grande aide pour définir le design du personnage. Il le voyait comme quelqu'un d'assez simple, naïf et pure, comme un garçon de ferme. Cette simplicité se reflète dans ses accessoires basiques : une casquette, une ceinture à outils et des chaussures de chantier. Au départ Felix devait suivre Ralph durant toute l'aventure, mais c'était sans compter sur sa romance avec le Sergent Calhoun. Le personnage fut alors quelque peu vieillit pour donner plus de crédibilité à son histoire avec le sergent.
Le style visuel de Vanellope von Schweetz a quant à lui été assez difficile à mettre au point. Mike Gabriel et son équipe ont réalisé des milliers de dessins avant de trouver ce qu'ils cherchaient. Finalement ce sont deux petites filles qui les ont aidés à trouver le design final. Une fillette de l'église de Mike Gabriel avait de mignonnes petites oreilles. Il a également vu des photos de la fille d’un collègue, qui portait ses cheveux coiffés en arrière avec des mèches retombant devant. C’était parfait. Pour sa tenue, ils choisirent une petite jupe marron faite de papiers de bonbons. Quand Rich Moore l’a vue, il leur a dit de lui mettre un sweat-shirt à capuche, pour qu’elle ait un petit côté « street kid ». Ça a été la touche finale.
Avant d'être la guerrière sexy que l'on connaît, le Sergent Calhoun était en réalité un homme ! C'est le scénariste Phil Johnston qui proposa à Rich Moore d'en faire une femme et de lui créer une romance avec Felix Fixe. Pour son design, les artistes ont gardé en tête qu'il s'agissait d'une femme déambulant au milieu d'un jeu très violent, elle devait donc paraître forte, intimidante, mais également attirante. L'artiste Kevin Nelson a eu une grande influence sur l'aspect général du personnage. Il créa également le hover-board sur lequel elle se déplace durant le film. Lorsque l'actrice Jane Lynch fut choisi pour doubler le personnage, Glen Keane réalisa de nouvelles esquisses s'inspirant de l'actrice, donnant au Sergent Calhoun sa chevelure blonde et son air dominateur.

157421927rh00001_the_walt_d 02  155168963_ae_3569_69ae93af5ac17921f1c36dee448f2fed 02  155168999_ae_4776_a8651b0f2d7c6967cfb14a7c714126f0 02
Les voix : John C. Reilly (Ralph) - Jane Lynch (Sergent Calhoun) - Jack McBrayer (Felix) et Sarah Silverman (Vanellope)

D'un point de vu technologique, Les Mondes de Ralph innove sur de nombeux points. La plus belle avancée est certainement l'amélioration de la gestion de la lumière sur les surfaces. L’ingénieur principal de chez Disney, Brent Burley, est revenu aux bases scientifiques de l’interaction de la lumière avec les matériaux réels pour mettre au point un algorithme entièrement nouveau, qui décrit avec précision une grande variété d’objets que l’on peut observer tous les jours dans le monde réel. Intitulée BRDF, cette nouvelle technologie très ambitieuse a ouvert toutes sortes de possibilités. Avec l'ancien système de shaders, il fallait tricher pour obtenir un aspect visuel crédible. Avec cette nouvelle approche, on obtient un aspect visuel bien plus réaliste dans la manière dont la lumière balaye une surface et dont elle se réfléchit. Cette technologie a notamment permis de rendre plus réaliste les centaines de textures de friandises présentes dans le monde de Sugar Rush (bonbons, chocolat, beignets, etc.)
Pour contribuer à différencier les mondes, la bande originale de Les Mondes de Ralph est très variée. Elle mêle entre autres des artistes aussi inattendus que la sensation pop Rihanna ou l’emblématique Kool & the Gang. Le compositeur classique Henry Jackman (à qui l'on doit déjà la bande originale de Winnie l'Ourson) a signé la musique originale, et l’on peut aussi entendre la musique originale de l’artiste couronné aux Grammy Awards Skrillex, ainsi que le phénomène de la pop japonaise AKB48, Owl City (Fireflies, Good Time) et Buckner & Garcia (Pac Man Fever, classé au top 10 en 1982).
Le casting vocal de la version originale est très bien fourni. L'acteur John C. Reilly prête sa voix à Ralph-la-Casse. 
L’actrice couronnée aux Emmy Awards Sarah Silverman (The Sarah Silverman Program, Take this Waltz) prête sa voix à Vanellope von Schweetz ; Jack McBrayer (nommé à l’Emmy pour  30 Rock, Moi, Députéthe To-do List) à Félix Fixe et Jane Lynch (un Emmy et un Golden Globe pour Glee) au Sergent Calhoun. En règle générale chaque acteur enregistre son texte seul, avant que les voix ne soient réuni dans le film. Pour obtenir plus de spontanéité dans l’interprétation des comédiens, Rich Moore a souhaité que l'enregistrement des voix se fasse en duo. Ils peuvent ainsi se regarder droit dans les yeux, agir et réagir pendant l'enregistrement. De ces moment sont nés de véritables pépites.

Rich Moore Annie Awards 2013  Clark Spencer Annie Awards 2013  Alan Tudyk Annie Awards 2013
Les Mondes de Ralph est reparti grand vainqueur de la 40ème cérémonie des Annie Wards avec cinq récompenses.

Les Mondes de Ralph est sorti le 2 novembre 2012 aux États-Unis et le 5 décembre 2012 en France. Le film fut un beau succès outre Atlantique avec 188M$ de recettes, bien au dessus de la concurrence directe (Les Cinq Légendes de Dreamworks). En France ce fut étrangement l'inverse, Les Mondes de Ralph attira 1,6 millions de spectateurs, alors que Les Cinq Légendes attira 2,8 millions de spectateurs. L'univers des jeux vidéo n'a apparement pas séduit le public français... Qu'importe, Les Mondes de Ralph rafla tout de même quelques belles récompenses. Nominé pour l'Oscar du meilleur film d'animation (remporté par Rebelle), le film gagna notamment cinq Annie Awards, cérémonie récompensant les meilleures productions animées de l'année : meilleur film d'animation, meilleur réalisateur pour Rich Moore, meilleur musique, meilleure doublage pour Alan Tudyk (sa Surcrerie) et enfin meilleur scénario pour Phil Johnston et Jennifer Lee.

 

Recherches de Lorelay Bove :

size500_Vanellope and Ralph

countrydays_visdev_presentation-077

countrydays_visdev_presentation-085

 

Recherches d'Helen Chen :

Moment3_v6

hc_nicelandmoment_v3

HC_moment3_v3

HC_HollowVictory_v2

26

RALPH07

wreck-it-ralph-art1

RALPH12

 

Recherches de Dan Cooper :

RalphBad_vFINAL_FLAT

scout_rootBeerTapperInt_vFINAL_ADnotes_FLAT

RALF_WrecksCart_vJ_SHOW

 

Recherches graphiques de Bill Schwab :

n1

n2 01 02

n2 02 02

n3 02

n4

n5 01 02

tumblr_m83ee7btWB1rojer5o2_1280 02

n6 02

n7 01 02

n7 02 02

n8

portfolio4d 01

portfolio4d 02

portfolio4d 03

portfolio4dd 01 02

portfolio4dd 02 02

portfolio4ddd 01 02

portfolio4ddd 02 02

portfolio4ddddd 01 02

portfolio4ddddd 02 02

portfolio4ddddd 03 02

portfolio4g 01 02

portfolio4g 02 02

portfolio4f 01

portfolio4f 02 02

 

Recherches de Daniel Arriaga :

guess_which_disney_movie_this_is_for_by_danielarriaga-d5qe1bq 02

niceland_concept_from_wreck_it_ralph_by_danielarriaga-d5vmk39

niceland_concept_from_wreck_it_ralph_pt2_by_danielarriaga-d5vqi01

fix_it_felix_concept_art_by_danielarriaga-d5s98dl 02

wreck_it_ralph_early_concept_2_by_danielarriaga-d5rp1gg 02

wreck_it_ralph_early_concept_3_by_danielarriaga-d5v1q6k 02

wreck_it_ralph_early_concept_by_danielarriaga-d5qum3a 02

 

Recherches de Jin Kim :

ralph-04

ralph-09

ralph-12

ralph-13

ralph-15

ralph-16

ralph-17

ralph-18

ralp-1

ralp-2



ralp-3

wir_image_9

vanellope-2

 

Recherches de Glen Keane :

img038 01 02

img038 02 02 01img038 02 02 02

 img038 03 02

wir_image_12

img039

 

Recherches d'Andy Harkness :

g2

world004

ah_herosdutytower

 

Recherche de Mike Gabriel :

g3

 

Recherches de Ryan Lang :

gcc_interior_revised

hub_momentz-revised

img034

Wreckit_RyanLang2_02 02

SRweb_001

SRweb_003

SRweb_004

SRweb_007

Wreckit_RyanLang2_04

Wreckit_RyanLang2_05

SRweb_005

SRweb_010

wir_image_17

Wreckit_RyanLang2_03 02

Wreckit_RyanLang2_03

Wreckit_RyanLang2_08

g1

HD_0010

HD_004

wir_image_24

HD_005

HD_007 01HD_007 02

HD_006 01HD_006 02

img037 01img037 02

HD_001 01HD_001 02

HD_002

HD_009

HD_008

1 avril 2013

Là-Haut

Logo

 

Recherches graphiques de Daniel Arriaga :

up_concept_art_by_danielarriaga-d5qm8o3

up_concept_art_pt2_by_danielarriaga-d5rryo1

up_concept_art_pt_3_by_danielarriaga-d5vuxy0

up_concept_art_by_danielarriaga-d5r2gzz

bedroom_by_danielarriaga-d5w6t4h

up_concept_art_pt_4_by_danielarriaga-d5wyrpv 02

 

Recherches graphiques de Don Shank :

kpgqy90dsamvqmpv

up_concept_art_color_script-3_09_don_shank

01-UP-House-Concept-Don-Shank

01-UP-House-Don-Shank

02-Up-Storm-Don-Shank

03-UP-Tepui-Don-Shank

04-UP-Kukenan-Don-Shank

05-UP-Angel-Falls-Don-Shank 

UP_Don_Shank_004-copy 

UP_Don_Shank_006-copy

UP_Don_Shank_008-copy

UP_Don_Shank_009-copy

UP_Don_Shank_010-copy 

UP_Don_Shank_011-copy

UP_Don_Shank_012-copy

UP_Don_Shank_013-copy 02 

UP_Don_Shank_014-copy 

UP_Don_Shank_015-copy 

UP_Don_Shank_016-copy 

UP_Don_Shank_024-copy

UP_Don_Shank_026-copy

UP_Don_Shank_027-copy 

UP_Don_Shank_028-copy 

UP_Don_Shank_029-copy

 

Recherches graphiques de Sandeep Menon :

upimage1

upimage2

upimage3

upimage4

 

Sculptures de Greg Dykstra :

F153_UP 02

13

F193_UP 02

F149_UP 02 01F149_UP 02 02

Publicité
28 mars 2013

Interview Phil Johnston

Les-Mondes-de-Ralph

 

À l'occasion de la sortie de Les Mondes de Ralph en vidéo le 5 avril 2013, Disney France nous propose une interview du scénariste Phil Johnston :

philjohnston 03

Quelle a été la première étape de l’écriture du scénario des Mondes de Ralph ? 

Pour ce film, le réalisateur Rich Moore et moi-même avons travaillé seuls pendant plusieurs mois afin de développer l’histoire que nous voulions raconter. Avant tout, il a fallu que nous choisissions les personnages du film. Nous avions une idée générale de l’intrigue, mais toute histoire commence d’abord par ses personnages. Qui sont-ils ? Quel sera leur rôle dans le film ? Que désirent-ils ? Quels obstacles doivent-ils surmonter ?
 

Quelle était l’idée de départ pour le film ?

Initialement, Félix était le personnage principal, puis nous avons réalisé que Ralph était plus intéressant. C’est à ce moment-là que nous avons commencé à réfléchir à la manière de le mettre dans des situations difficiles, mais drôles et intéressantes. Il fallait que nous lui inventions des obstacles à surmonter et des combats à mener. 
 

Que ressent-on lorsqu’on voit son travail prendre vie à l’écran ? 

C’est formidable ! Je suis époustouflé à chaque fois que je regarde le film. Son univers est varié et complexe, il est fait de tellement de détails auxquels je n’avais pas pensé que je découvre quelque chose de nouveau à chaque fois que je le vois. C’est fabuleux !
 

Comment êtes-vous arrivé sur ce projet ? 

J’ai commencé à travailler sur Les Mondes de Ralph il y a environ quatre ans, lorsque j’ai rencontré Rich Moore, le réalisateur du film. Nous nous sommes tout de suite bien entendus, nous partageons la même sensibilité. Il ne nous a pas fallu longtemps pour nous mettre à rigoler bêtement ensemble, comme deux gamins qui auraient lâché une caisse à l’église ! J’ai adoré l’idée sur laquelle repose cette histoire et dès que nous avons commencé à créer les personnages, j’ai su que ce film allait être très spécial.
 

Pourquoi avoir choisi d’écrire sur l’univers des jeux vidéo et des salles d’arcade ? 

L’idée initiale de Les Mondes de Ralph a jailli de cette question : et si un personnage de jeu vidéo quittait son univers pour aller explorer d’autres mondes ? Tout est parti de là. Nous avons ensuite imaginé l’histoire d’un personnage de jeu vidéo démodé qui se sent dépassé ; il traverse une crise existentielle et s’interroge sur son rôle dans le monde. Les jeux vidéo ont énormément évolué au cours des 30 dernières années, cette comparaison tombait donc à point nommé. L’univers des jeux vidéo constituait le décor idéal pour ce personnage qui se sent dépassé par le monde moderne. 
 

L’histoire a-t-elle beaucoup changé au cours de la production ?

Elle a évolué, elle s’est développée et s’est condensée. Cependant, l’histoire de base d’un méchant qui apprend à s’aimer est restée inchangée, cela nous a permis de tenter plein de choses différentes, passionnantes et délirantes. Certaines scènes ont subi un changement radical, des personnages y ont été ajoutés ou retirés (mais ont parfois été réintroduits). Ce film a subi tant de révisions au cours de ses quatre années de production qu’il est difficile de se souvenir de tout.
 

Comment avez-vous intégré les personnages des jeux d’arcade classiques dans l’histoire ?

Au début, nous ne savions pas quels personnages emblématiques des jeux d’arcade nous allions pouvoir intégrer à l’histoire. Nous avons donc créé nos propres personnages, ceux que nous allions suivre dans leurs aventures. Nous savions que nous pourrions écrire leur histoire car c’était nous qui les avions imaginés, mais nous avions également plein d’idées pour les autres personnages. Nous nous disions que ce serait vraiment cool si Pacman, Q*bert, Frogger ou Zangief apparaissaient dans le film. 

Avez-vous pu intégrer tous les personnages que vous vouliez ? 

Ça n’aurait pas été la fin du monde si certains personnages emblématiques avaient manqué, parce que nous avons des personnages principaux que nous aimons et dont les aventures nous passionnent. Cela dit, nous voulions absolument que Q*bert, Tapper, Clyde le fantôme et Zangief apparaissent dans le film. 
 

Les jeux d’arcade ont-ils une signification particulière pour vous ? 

Enfant, j’allais au cinéma au Valley Fair Mall. Ma mère me donnait un dollar et cela me permettait de jouer pendant une heure en attendant le début du film. Je m’en souviens comme si c’était hier. J’étais excité comme une puce à l’idée d’aller à la salle d’arcade, il y en avait partout aux États-Unis. C’est triste de penser qu’aujourd’hui il n’y en a presque plus.
 

Quels jeux d’arcade aviez-vous le plus envie de porter à l’écran dans Les Mondes de Ralph ?

Je n’ai jamais été très doué à Q*bert mais j’en garde de très bons souvenirs. Q*bert est drôle, étrange et ridicule, c’est pourquoi le fait qu’il apparaisse dans le film est fantastique. Enfant, je jouais tout le temps à Street Fighter, je suis donc ravi que nous ayons pu intégrer Zangief à l’histoire. J’aime tout dans ce personnage, de son large torse velu à son minuscule slip de catcheur. Je suis un fan inconditionnel de Zangief !
 

Les personnages des Mondes de Ralph sont doublés par des acteurs comiques de talent dans la version originale, notamment John C. Reilly (Ralph), Jack McBrayer (Félix), Sarah Silverman (Vanellope von Schweetz) et Jane Lynch (le sergent Calhoun). Dans quelle mesure ces acteurs ont-ils influencé leurs personnages ? 

Un bon acteur apporte à son personnage une profondeur, une force vitale qu’on n’imaginait pas, mais nous avons eu beaucoup de chance car Jack McBrayer, Sarah Silverman et Jane Lynch ont été présents dès la première lecture. John C. Reilly a également pris part au projet très tôt, ça a été une véritable chance. Il n’y a rien de tel que de travailler avec des acteurs comiques de leur trempe. Cela apporte énormément au film car ils peuvent nous donner leur avis.
 

Quand les bons mots invraisemblables et hilarants du sergent Calhoun ont-ils trouvé leur place dans le film ? 

Le sergent Calhoun a toujours eu ces expressions étranges et bourrues issus de son univers et de son jeu. À l’origine, l’une d’elles se démarquait vraiment des autres, elle a beaucoup plu à Ed Catmull, le codirecteur du studio. Il nous a demandé d’où ça venait et comment nous en avions eu l’idée, puis il nous a demandé d’en inventer d’autres. Après ça, j’ai revu la totalité du scénario et inventé cinq ou six « Calhounismes » différents pour chacune de ses interventions.
 

Quelle est votre expression préférée ? 

C’est sans doute sa première réplique, il est question de « faire pipi dans son pantalon de grand garçon ». La manière dont Jane le dit est désopilante. Je trouve hilarant le fait que Calhoun, cette militaire endurcie, cette dure à cuire, dise « faire pipi » !
 

Quel a été le tournant de votre carrière ?

Le premier film que j’ai écrit s’intitulait Bienvenue à Cedar Rapids. Réalisé par Miguel Arteta, il est sorti alors que je commençais à travailler sur le scénario de Les Mondes de Ralph. Avant ça, j’avais écrit quelques scénarios que Rich Moore doit connaître, notamment pour un téléfilm réalisé en 2009 et un film qui n’a pas encore été produit. La route a donc été longue et sinueuse !
 

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes scénaristes qui tentent leur chance à Hollywood ? 

Le meilleur conseil que je puisse leur donner, c’est de ne jamais arrêter d’écrire. Le second, c’est de se forger une carapace, car devenir scénariste peut être difficile, et la première version n’est jamais la bonne. On est constamment en train de réécrire certains passages, et il faut être prêt à tirer un trait sur ses scènes favorites pour le bien de l’histoire. 

 

23 mars 2013

Silly Symphonies

Silly-Symphonies

 

Les Silly Symphonies (ou parfois appelés Symphonies Folâtres en français) sont une série de cartoons produits par les studios Disney de 1929 à 1939. Durant cette décennie, ces cartoons seront le terrain d'entraînement favori de Walt Disney et de son équipe pour tester toute une série d'innovations : la couleur, le design réaliste et l'animation d'humains, la caméra multiplane, etc. Contrairement aux autres séries des studios, les Silly Symphonies ne comportent pas de héros principaux et accordent une place très importante à la musique.

Carl+Stalling  skeleton dance-1 02  springtime1 02
De gauche à droite : Le compositeur Carl W. Stalling - La Danse Macabre (1929) - Printemps (1929)

La création des Silly Symphonies revient à Carl W. Stalling, le premier compositeur ayant collaboré avec Walt Disney. Les deux hommes se connaissaient déjà depuis quelques années, ils avaient notamment travaillé ensemble sur un cartoon de la série Laugh-o-Grams (qui à l'époque étaient muets certes, mais on composait souvent une partition qui était ensuite jouée en direct lors de la diffusion du cartoon dans les salles de cinéma). En 1928, Stalling fut embauché par Disney pour composer les musiques des deux premiers cartoons de Mickey Mouse, Plane Crazy et The Gallopin' Gaucho. Quelques mois plus tard, alors que le parlant a fait son apparition dans le monde de l'animation avec Steamboat Willie, Walt Disney le convoque à nouveau. Stalling viendra avec un concept inédit dans ses cartons : combiner danse comique et musique classique dans un cartoon macabre. Walt est séduit par l'idée et va même plus loin en imaginant une nouvelle série de cartoons qui mettrait en scènes des personnages inédits qui se renouvelleraient continuellement.
La première de La Danse Macabre, le tout premier cartoon de la série des Silly Syphonies, se déroule en juin 1929 au Carthay Circle Theater de Los Angeles, en avant-programme du film de Murnau Les Quatres Diables. L'essai s'avérera concluant, il faut dire que les deux programmes étaient faits pour aller ensemble ! La société Columbia Pictures décide alors de produire la série. Cependant, les exploitants de salle étaient eux bien plus réticents, préférant de loin diffuser des cartoons de Mickey Mouse. Ainsi, pour ne pas désappointer les exploitants (et le public), il fut très vite décidé de placer en introduction de chaque cartoon un "Mickey Mouse presents a Walt Disney Silly Symphony", phrase que l'on retrouvera au début de chaque cartoon de la série durant de nombreuses années.

flowers and trees 02  tumblr_lvpyyuTizT1r3jmn6o1_1280 02  tumblr_mcgtjeNdYs1r3jmn6o1_1280 02
De g. à d. : Des Arbres et des Fleurs (1932) - L'Atelier du Père Noël (1932) - Les Enfants des Bois (1932)

Les Silly Symphonies eurent très vite bonne réputation, on leur reconnaissait de grandes qualités techniques et artistiques. En synchronisant parfaitement les mouvements des personnages avec la musique, Walt Disney avait crée une nouvelle étape dans la manière de réaliser un cartoon "moderne". Et ce n'était que la première d'une longue liste ! En perpétuelle recherche de nouveauté, Walt Disney découvre en 1932 une nouvelle version du procédé technicolor, améliorée par Herbert Kalmus. Depuis 1915, le technicolor proposait un système de couleurs via deux teintes : le rouge et le vert. Onéreux et au résultat pas franchement convaincant, cette première version eu tout de même son petit succès à Hollywood, sans pour autant convaincre Walt Disney. La version que met au point Herbert Kalmus est bien plus intéressante. Composée cette fois-ci de trois couleurs (le rouge, le vert et le bleu), elle permet enfin de restituer à l'écran toute la palette de couleurs que nous connaissons. Après une projection test, Walt Disney est emballé par le procédé et négocie avec la société Technicolor une exclusivité de trois ans pour l'exploitation du procédé dans un cartoon.
Des Arbres et des Fleurs sera le tout premier cartoon a en bénéficier. En manque de reconnaissance publique face à un Mickey Mouse toujours plus populaire, la couleur était un parfaite outils pour redorer le blason des Silly Symphonies. Le résultat s'avérera magnifique, la couleurs apportant un réel plus au cartoon. Pour l'anecdote, Des Arbres et des Fleurs avait tout d'abord été réalisé presque entièrement en noir et blanc avant d'être totalement recréé en couleurs. Il fallut ainsi repeindre tout les décors et tout les celluloïds ! Des Arbres et des Fleurs remporta un Oscar en 1932 en récompense de ses innovations techniques. C'était la premier fois qu'un cartoon remportait cette illustre prix. Le premier d'une longue liste pour les Walt Disney Animation Studios !

tumblr_mihpakJxZP1qhcrb0o1_1280 02  wise-little-hen 02  La Déesse du Printemps (1934)
De g. à d. : Les Trois Petits Cochons (1933) - Une Petite Poule Avisée (1934) - La Déesse du Printemps (1934)

 Le temps passant, l'apparition de la couleur ne suffit plus à séduire le public. Walt Disney l'a bien compris et travaille d'arrache pied avec son équipe pour améliorer la qualité des scénarios, des nouveaux personnages et des techniques d'animation. Le meilleur exemple de cette évolution est le cartoon Les Trois Petits Cochons, sorti en 1933. Doté de trois personnages charismatiques mais foncièrement identiques, ils se distinguent pourtant les uns des autres par leurs caractères très différents. L'aimation est également de bien meilleure qualité. Fred Moore et Dick Lundy font des merveilles avec les trois petits cochons, tandis que de Norman Ferguson donne au loup un côté à la fois extrêmement comique mais aussi menacant. Le cartoon se distingue également par sa bande son, dont l'inoubliable chanson Qui a Peur du Grand Méchant Loup ? composée par Frank Churchill. Ce morceau fut le véritable premier succès musical du studio. Les Trois Petits Cochons reçu l'Oscar du Meilleur Court-Métrage en 1933, le second après Des Arbres est des Fleurs gagné l'année précédente. Fort de ce succès, le cartoon eu droit à trois suites (une premier pour le studio) : Le Grand Méchant Loup (1934), Les Trois Petits Loups (1936) et Le Cochon Pratique (1939).
À partir de 1934, et le début de la production de Blanche Neige et les Sept Nains, les Silly Symphonies deviennent un grand laboratoire, permettant de tester les différentes techniques qui seront exploités dans le film. Les animateurs ont désormais la possibilité (voir l'obligation) d'assister à des courts d'anatomie, on fait venir des animaux au studio afin d'étudier leurs mouvements et améliorer l'animation des personnages, etc. L'animation d'humains est encore, en 1934, un défi à relever. Il est pourtant indispensable pour faire du personnage de Blanche Neige une héroïne inoubliable. Les animateurs s'entaînent ainsi sur le cartoon La Déesse du Printemps. On est encore loin de la qualité d'animation de Blanche Neige mais les artistes sont sur la bonne voie.

tumblr_m8wvzisvfM1r3jmn6o1_1280 02  Hiawatha 02  c63_0d011966d6 02
De g. à d. : Elmer l'Eléphant (1936) - Hiawatha, le Petit Indien (1937) - Le Vieux Moulin (1937)

En dehors de l'animation, les effets spéciaux ont également droit à une batterie de test dans les Silly Symphonies. Les ombres sont ainsi testées avec plusieurs techniques différentes selon le cartoon, avant de trouver la plus adéquate. La pluie, les effets de fumée ou bien encore de reflets sont également étudié sous tous les angles. En 1937, le cartoon Le Vieux Moulin réunit toutes ces innovations. Mais c'est surtout le premier cartoon à utiliser la toute dernière invention des studios : la caméra muliplane. Cette nouvelle génération de caméra, inventé par Bill Garity, permet de donner une impression de profondeur encore jamais vu en animation, grâce à l'utilisation ingénieuse de décors peints sur des plaques de verre placées plus ou moins loin de la caméra. Alliée aux décors, effets spéciaux et animations très réalistes, cela donne une oeuvre inoubliable, récompensée par l'Oscar du Meilleur Court Métrage en 1937.
Après la sortie de Blanche Neige et les Sept Nains,, la réalisation de nouveaux Silly Symphonies commence à s'éssouffler. Les raisons sont multiples. Tout d'abord, grâce à son nouveau contrat avec la RKO, Walt Disney n'a plus l'obligation de sortir un nombre défini de cartoon de cette série. Même si le nombre de cartoons à produire reste identique, il est désormais libre de choisir quelle série mettre plus en avant. Ensuite, les animateurs sont désormais très occupés avec la réalisation de plusieurs long métrages d'animation. Enfin, depuis sa création, la série des Silly Symphonies a vu naître d'autres séries centrées sur des personnages emblématiques (Donald Duck, Pluto, Dingo) au nombre de cartoons croissant. Ainsi, après dix années d'existence, la série des Silly Symphonies tire sa révérence en 1939, après la sortie du cartoon Le Vilain Petit Canard. Une fin en beauté, le cartoon ayant reçu l'Oscar du Meilleur Court-Métrage la même année !

farmyard-symphony-c2a9-walt-disney 02  Practical Pig 5 02  tumblr_m5qxo795kG1qhcrb0o1_1280 02
De g. à d. : Symphonie de Court de Ferme (1938) - Le Cochon Pratique (1939) - Le Vilain Petit Canard (1939)

S'étalant sur une décennie riche en évolution, les Silly Symphonies ont su au fil du temps devenir la vitrine des innovations techniques des Walt Disney Animation Studios. Bien que ne possédant pas de personnages principaux récurrents, la série a réussi à marquer son époque grâce à des musiques entraînantes, des scénarios toujours plus fouillées, une technique toujours en avance sur son temps et des personnages inoubliables. Récompensée de huit Oscars du Meilleur Court Métrage, la série des Silly Symphonies pose la première pierre de la reconnaissance des Walt Disney Animation Studios comme meilleur studio d'animation de leur temps ! 

 

La Danse Macabre (1929) : 

skeleton dance-1

the-skeleton-dance-1

 

The Clock Store (1931) : 

img132

img130 02

img131 02

 

Des Arbres et des Fleurs (1932) : 

img774

img773 

img772 01

img772 02

flowers-and-trees-disney-1932

 

Les Enfants des Bois (1932) : 

BabesInWoods_0027_2_5_920

HURTERSKETCHBOOK18 Hansel&Gretel 02

 

Les Trois Petits Cochons (1933) : 

Big%20Bad%20Wolf%20sm

 

L'Arbre de Noël (1933) :

blog_nite_b4_xmas_storyboard

 

La Cigale et la Fourmi (1934) : 

img055 02

 

Une Petite Poule Avisée (1934) : 

donald duck wise little hen 

wiselittlehen7

 

La Déesse du Printemps (1934) : 

albhurter_sktch2 

MS_GOS_1 

MS_GOS_2 

MS_GOS_3 

Pluto_hurter

 

Bébés d'Eau (1935) : 

WaterBabies_0385a_5_980

 

Carnaval des Gâteauxl (1935) : 

70472_164736_5

70472_164737_6

 

 Jazz Band contre Symphony Land (1935) : 

hurtermusld1 (1) 

HURTERSKETCHBOOK19 PlayersForAMusicalFantasy 02

 

Trois Petits Orphelins (1935) : 

kits21 

kits22

 

Broken Toys (1935) : 

Broken 

BrokenToys_0399a_5_620 

BrokenToys_0492a_5_600

 

Elmer l'Eléphant (1936) :

ElmerElephant 0485a 5_980

img129

 

Les Trois Petits Loups (1936) :

littlewolvesmodelsheet

 

Trois Espiègles Petites Souris (1936) :

3-blind-m

ThreeBlind_Scrapbook_aao_br_5_620

ThreeBlind_Scrapbook_abh_ar_5_920

ThreeBlindMouse_0136a_5_920

ThreeBlindMouse_0491a_5_960

 

Cousin de Campagne (1936) :

CountryCousin_0460a_5_980

CountryCousin_0462a_5_980

CountryCousin_0463a_5_980

CountryCousin_ab_0464a_5_980

CountryCousin_ac_0461a_5_980

CountryCousin_Abner_0466_1_5_980

CountryCousin_Abner_0467_1_5_980

 

Cabaret de Nuit (1937) :

WoodlandCafe1

WoodlandCafe2

WoodlandCafe3

 

Hiawatha, le Petit Indien (1937) :

982937993_7f3ae20f26_b

Model sheet Charlie Thorson 01

Model sheet Charlie Thorson 02

 

Le Vieux Moulin (1937) :

tenggoldmill (1)

982938057_bb52179c3e_b

982938239_709ba431f8_b

Diane2

OldMill+1546+DSC_3982b+5_980

img775 01

img775 02

img775 03

img776

img777 01

img777 02

img777 03

img777 04

img777 05

img778

 

Le Papillon et la Flamme (1938) :

a6368eb6-4dc5-47b7-9e32-4d92d080220d

 

Au Pays des Étoiles (1938) :

Emil Flohri - Winken, Blinken, and Nod 1938

img779

img780

img781

Wynken_0279b_5_620

 

Symphonie de Court de Ferme (1938) :

FarmyardSymphony1

FarmyardSymphony2

FarmyardSymphony3

FarmyardSymphony4 02 

UD1

 

Mother Goose Goes Hollywood (1938) :

MotherGooseGoes+0191a+5_980

MotherGooseGoes+0192a+5_980

MotherGooseGoes+0206a+5_980

MotherGooseGoes+0207a+5_980

MotherGooseGoes+0208a+5_980

MotherGooseGoes+0209+1+5_980

MotherGooseGoes+0210+1+5_980 

MotherGooseGoes+0215a+5_980

MotherGooseGoes+0271a+5_980

MotherGoose1 

MotherGoose2 

MotherGoose3

MotherGoose4

MotherGoose5 02

 

Le Vilain Petit Canard (1939) :

UD2

UD3

UD4

UD5

UD6 02

22 mars 2013

Critique Alice au Pays des Merveilles

logoe

55470691_p

17 ans après L'Étrange Noël de Monsieur Jack, Tim Burton fait son grand retour chez Disney avec sa version live d'Alice au Pays des Merveilles. Mais ne vous attendez pas à voir une simple conversion du film d'animation des Walt Disney Animation Studios de 1951, il s'agit bien d'une toute nouvelle histoire. Tim Burton nous livre en réalité une suite aux deux romans originaux, qui voit Alice retourner au Pays des Merveilles une dizaines d'années après son dernier voyage, le tout dans le plus pure style du réalisateur. Malheureusement le résultat n'est pas à la hauteur de mes espérances... 

15   01

Mia Wasikowska est quoiqu'on en dise une excellente Alice, rêveuse, douce et un peu marginale. Elle a fait du bon boulot, malheureusement gâché par des dialogues insipides. La fin du film par exemple (attention spoilers) est d'un ridicule sans nom. Elle sort du terrier et dit ses quatre vérités à tout le monde, ce n'était vraiment pas utile. Elle aurait très bien put juste dire non au lord et s'en aller. Et tout le film est comme ça, plein de longueurs et de dialogues sans grand intérêt. Seule Helena Bonham Carter et Paul Whitehouse (le lièvre de Mars) sortent du lot. Johnny Depp ne m'a pas du tout convaincu en Chapelier soit disant fou alors qu'il ne l'est pas vraiment. Certes il est excentrique mais je n'ai pas retrouvé le grain de folie nécessaire au personnage. Le Chat du Sheshire est quant lui très réussi même s'il ressemble un peu trop au chat bus de Mon Voisin Totoro !

05   alicehighresshot02-762880

C'est visuellement que le film tire son épingle du jeu. On retrouve la patte du réalisateur avec un pays des merveilles d'une extrême richesse. Les images de synthèses sont de grande qualité, les fonds verts se faisant très discrets, hormis sur quelques plans (lorsque Alice chevauche le jaberwookie). Les décors sont variés et surprenants. Alors que la version de Disney de 1951 se contentait de faire du pays des merveilles une sorte de grand jardin, on retrouve ici toute sorte de paysages plus ou moins féeriques. Mon préféré reste la forêt qu'Alice parcours lors de son arrivée, très colorée, fantaisiste et exotique. Le château de la Reine Rouge est également somptueux. Le seul reproche que je pourrais faire c'est que le tout semble parfois un peu trop synthétique, manquant cruellement de consistance. Il aurait été judicieux de construire une partie des décors en dur, et le reste en numérique. En dehors de cela c'est très réussi.

08   alice_in_wonderland-2-734928

La 3-D est exploitée de manière correcte, mais sans plus. Il est vrai qu'après avoir découvert le fabuleux travail de James Cameron sur Avatar, les autres films en 3-D semblent bien moins réussis! Seules certains plans du film vous rappel que vous regardez un film en relief. Mais dans l'ensemble je trouve que cette technique n'a pas été assez exploitée. La végétation du pays des merveilles semble ainsi bien moins réelle que la jungle de Pandora où l'on sentait une véritable profondeur. Enfin, je pense que cette technique n'en est encore qu'à ses débuts et que l'on doit encore laisser du temps aux studios pour la maîtriser complètement. 
Les musiques de Danny Elfmann ne sont par contre pas des plus mémorables. Seul le thème d'Alice m'a vraiment envoûté, mais il est tellement répété dans le film que cela en devient lassant. Tout comme le scénario je trouve qu'il manque à la musique un petit grain de folie.

13   07

Bref Alice au Pays des Merveilles m'a déçu, je m'attendais à un film culte mais je me suis retrouvé devant un simple divertissement (plutôt bon je l'avoue) qui ne marquera ni les esprits, ni la carrière de son réalisateur.

 

Alice au Pays des Merveilles est sorti au cinema le 24 mars 2010, en 3-D dans les salles équipées. 

19 mars 2013

Zoom sur Pixar

Zoom-sur-Pixar

 

catalogue_FA2013_web 01 02

Du 14 au 17 mars 2013 se déroulait à Lille et Tourcoing la 9ème édition de la Fête de l'Anim'. Cultivant un positionnement original avec une programmation qui conjugue projections, salon et espaces professionnels, la Fête de l'Anim est devenu au fils des années un rendez-vous incontournable pour tous les passionnés et les professionnels de l'animation. Cette année, les studios Pixar étaient mis à l'honneur avec la projection de plusieurs de leurs films (Là-HautWALL•E, Monstres & Cie, Toy Story et Rebelle) mais surtout la présence de l'animateur Erick Oh qui livra une masterclass de qualité au Fresnoy.

483873_542360132463579_1002888219_n   580476_542360112463581_720788678_n

Erick Oh est un réalisateur et animateur indépendant d’origine coréenne, qui vit et travaille en Californie. Diplômé du département des Beaux-Arts de l'université de Séoul et du département Film de l'université de Los Angeles en 2010, Erick Oh a rapidement fait ses preuves dans le monde de l'animation : ses travaux personnels (les courts métrages The BagHuboWay HomeSymphony et Heart) ont reçu de nombreux prix, notamment au festival d'Annecy, de Zagreb, d'Hiroshima ou encore au célèbre festival Autrichien Ars Electronica. Par ailleurs, il est depuis 2008 animateur aux studios Pixar, où il a notamment travaillé sur Cars 2, Rebelle et Monstres Academy.
Au cours de son intervention, Erick Oh partagea son expérience en tant qu'animateur au sein de Pixar. Il fut question de mettre en lumière les caractéristiques des films du studio ainsi que les différents processus de création, du storyboard au final cut, le tout illustré par des images, clips et animatiques issues de la production de Là-Haut et Rebelle

71901_542360015796924_1839916568_n   291702_542360035796922_1693577666_n

Bien que n'étant pas un grand habitué de ce genre de prestation, Eric Oh s'en est très bien sorti, expliquant de façon très détaillé les différentes étapes de production des films. Il s'est bien évidemment surtout attardé sur la partie animation, étant à ce poste au sein de Pixar. Il est d'ailleurs amusant de voir qu'Erick Oh a été embauché sans même savoir animer en 3D. Animateur 2D de formation, il passa une année entière chez Pixar par le biais d'un programme étudiant, à apprendre le métier d'animateur 3D. En réalité, comme il l'a si bien dit, les métiers d'animateur 2D et 3D sont très similaires, seuls les outils changent. La qualité indispensable à ces deux métiers est de savoir incarner le personnage que l'on anime, avoir un bon jeu d'acteur est ainsi indispensable. Malgré cela, ce n'est pas toujours suffisant pour être embauché chez Pixar. Sur les 80 étudiants en formation en même temps que lui, seul  cinq ou six furent embauché. Tous talentueux, c'est surtout la chance qui a joué en leur faveur. En effet, tous les employés étant en CDI, les places sont rares !

393609_542360052463587_1740277607_n   531644_542359989130260_713231951_n

Après sa présentation, Erick Oh se livra très cordialement au jeux des questions/réponses avec le public. J'en profita pour lui poser une question qui me trottais dans la tête depuis un moment : est-ce que oui ou non les studios Pixar et les Walt Disney Animation Studios s'échangent leurs secrets de fabrication, leurs logiciels ? Il répondit que non, les studios Pixar, malgré leur rachat par la Walt Disney Company en 2006, ont gardé cet esprit indépendant qui les animent depuis leur création. Cependant vous aurez sans doute remarqué que la qualité technique des films 3D des Walt Disney Animation Studios a grandement progressé depuis ce rachat. Pour ma part je pense qu'il y a tout de même un échange entre les deux studios, soit par l'intermédiaire de consultants, soit par le débauchage d'artistes et techniciens Pixar partant pour les Walt Disney Animation Studios.
Le reste des questions fut plus ou moins intéressantes : comment fait-on pour entrer chez Pixar, touchez-vous des bonus lorsqu'un film a beaucoup de succès, avez-vous des conseils sur la manière d'animer un serpent géant (?), etc. Les réponses furent d'ailleurs un peu trop convenu, dommage...

63067_542360095796916_1992364095_n   67392_542360062463586_505767810_n

Pour conclure je voudrais simplement remercier les organisateurs du Festival de l'Anim' de nous offrir l'opportunité de pouvoir rencontrer des artistes tels qu'Erick Oh, chose assez rare en dehors de Paris et Annecy ! Seul regret, l'artiste français Maël François, chef éclairagiste chez Pixar, qui devait tenir une masterclass juste après celle d'Erick Oh, n'a pas pu venir suite à un décalage dans le planning de production de Monstres Academy... Ce n'est que partie remise !

13 mars 2013

Critique Le Monde Fantastique d'Oz

Oz_The_Great_and_Powerful_logo

 

Oz_The_Great_and_Powerful_All4MainCS_drop_02Après un retour réussi à l'horreur avec Jusqu'en Enfer sorti en 2009, le réalisateur américain Sam Raimi, devenu mondialement connu pour avoir réalisé la première trilogie Spider-Man (et dans un tout autre registre la trilogie Evil Dead), nous revient en 2013 avec cette préquelle au classique de 1939, Le Magicien d'Oz. Et de magicien il en sera justement question dans ce nouveau film qui revient sur les débuts d'Oscar Diggs (alias Oz), le magicien charlatan du premier film. Vu par le peuple d'Oz comme le grand magicien dont parlait la prophétie, Oscar Diggs va sans vraiment le vouloir se retrouver au milieu d'une aventure extraordinaire.

856576_10151320299473148_799077531_o_02   Oz_The_Great_and_Powerful_2013_disney_32205363_1064_795_02

La première chose qui saute aux yeux en découvrant Le Monde Fantastique d'Oz, c'est sa ressemblance avec Alice au Pays des Merveilles de Tim Burton dans son style visuel. Logique vous me direz, c'est le succès de ce dernier qui a déclenché sa mise en production. Par ailleurs on retrouve sur les deux films bon nombre des mêmes techniciens et artistes (dont le talentueux Michael Kutsche qui s'est occupé du design et des costumes des personages), ainsi que le même producteur, Joe Roth. Mais là ou le premier pêchait par une surdose de décors numériques, Le Monde Fantastique d'Oz a réussi à trouver le bon équilibre entre décors réels et décors générés par ordinateur. Le Monde d'Oz s'avère ainis bien plus consistant et réaliste (toute proportions gardées) que le Pays des Merveilles. Le stylge graphique est parfaitement maîtrisé, mélangeant habilement les célèbres décors du film original (la route de briques jaune, la cité d'émeraudes, etc.) et de nombreux lieux inédits s'imbriquant parfaitement dans l'univers connu de tous. Les personnages numériques comme le singe Finley ou la petit poupée de porcelaine sont également de belles réussites techniques et graphiques. Je dois bien avouer que ce film me rassure quant à l'utilisation des effets spéciaux numériques de nos jours, la preuve que même si on est capable de tout réaliser en 3D, le tout numérique n'est pas toujours la meilleur solution.

335916_10150931549503148_1579996867_o 02   621060_10150970547633148_1200839834_o 02

Au niveau du scénario, Le Monde Fantastique d'Oz reste dans le classique pur et dur. Peut-être pour ne pas trop dénoter avec le film original? Cependant, on ne s'ennuie pas une seule seconde, le rythme est soutenu, l'humour est bien présent, tout comme l'épouvante (dans une bien moindre mesure). La réalisation est très soignée mais peut-être un peu trop impersonnelle (blockbuster oblige), on ne reconnaît pas vraiment la patte de Sam Raimi, hormis sur quelques plans loufoques lorsque la montgolfière entre dans la tornade. Néanmoins, le réalisateur nous offre de splendide scènes d'aventures admirablement filmées, jouant habilement avec la 3D, la couleur et le format de prise de vue entre le monde réel et le monde d'Oz. Le personnage principal, incarné par l'excellent James Franco, n'est pas dénué d'intérêt. Tout d'abord très sur de lui et égoïste, on a plaisir à le voir évoluer tout au long du film, passant d'un magicien peu inspiré à un véritable héros. Les sidekicks ne sont pas en reste, avec au premier plan Finley, le singe trouillard (doublé par Zach Braff en VO) qui accompagnera le magicien durant une bonne partie de son aventure. Oscar Diggs sera également accompagné d'une petite poupée de porcelaine, dernière survivante de son village a qui il redonnera espoir et qui n'est pas aussi fragile qu'elle veut le faire croire.

737598_10151204886083148_865500479_o 02   616243_10150970548798148_1485008041_o 02

Le casting féminin est également fort bien fourni. Michelle Williams qui incarne Glinda est sans aucun doute ma préférée. Son jeu allie parfaitement la grâce et la bonté, sans partir dans le mièvrerie extrême. On est bien loin de Dawson! Mila Kunis est un peu moins convaincante dans le rôle de la sorcière Theodora, malgré les gros changements par lesquels le personnage passera. Les fans de la comédie musicale Wicked seront d'ailleurs surement un peu déçus de voir que les origines du personnage ont  été modifié pour le film. Enfin Rachel Weisz, qui incarne la sorcière Evanora, la soeur de Theodora ne m'a pas vraiment impressionné, j'en attendais plus d'une actrice de cet acabit... Dans l'ensemble on peut donc dire que le jeu des acteurs n'est pas des plus extraordinaires. Est-ce du à une direction d'acteurs trop laxiste ou bien (et je pencherai plus pour cette théorie) est-ce le syndrome du fond vert qui a encore frappé? Dans tous les cas, et malgré une bonne dose d'humour principalement apporté par les personnages numériques, il manque une certaine fantaisie au jeu des acteurs. Dommage car c'est principalement eux qui doivent nous faire croire à l'existence de ce monde imaginaire.

176908_10151129287378148_1501368413_o 02   738123_10151204886303148_2094726360_o 02

Le Monde Fantastique d'Oz est donc surtout une belle réussite graphique et un vibrant hommage au film original de 1939. Cependant, en raison de son trop grand classicisme dans son scénario et son manque de surprise, le film loupe la marche qui l'aurait mené vers une oeuvre inoubiable. Enfin, le casting a beau être de qualité, on aurait aimé voir les acteurs nous offrir un peu plus de fantaisie. Mais ne boudons pas notre plaisir, on passe tout de même un très bon moment devant cette nouvelle production Disney au charme à la fois désuet et extrêmement moderne. Retour à Oz réussi!

 

Le Monde Fantastique d'Oz est sorti le 13 mars 2013 au cinéma, en 3D dans les salles équipées ! 

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 > >>
Publicité