The Art of Disney

Bonjour et bienvenue à tous sur The Art of Disney Animation, le blog entièrement dédié aux recherches artistiques des films d'animation Disney ! Créer un long métrage d'animation c'est tout un art! Dessins d'études, peintures, sculptures, story boards, re

01 décembre 2012

Rebelle

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13ème long métrage des Pixar Animation Studios, Brave (Rebelle) est réalisé par Brenda Chapman et Mark Andrews. Le film eut la lourde tâche de redorer le blason des studios, après le très controversé Cars 2, sorti un an plus tôt. Rebelle a plusieurs particularités, comme celle d'être le premier Pixar à avoir un personnage féminin comme héroïne. C'est également la première fois où l'action se déroule dans un environnement réaliste, avec un contexte historique en toile de fond. Enfin, il s'agit du tout premier long métrage Pixar à avoir été entièrement produit après le rachat de Pixar par Disney en 2006.

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Brenda Chapman et Mark Andrews, les deux réalisateurs de Rebelle.

Le projet naît dans l'esprit de Brenda Chapman en 2004. Alors maman d'une petite fille de 4 ans au caractère bien trempé, la réalisatrice a commencé à imaginer ce que donnerait un conte de fées avec une mère active, qui a un poste important, et une fille vraiment obstinée dont on ne veut pas étouffer la force de caractère - même si l’on y est parfois contraint quand même. Passionnée par l'Écosse, c'est donc tout naturellement que Brenda Chapman transposa cette histoire dans les highlands, terre de mystère et de magie.
Née et élevée dans l’Illinois, Brenda Chapman fit ses études au California Institute of the Arts (CalArts). Elle entama sa carrière dans le storyboard et la réalisation aux Walt Disney Animaion Studios, où elle travailla comme storyboarder sur plusieurs films d’animation parmi lesquels La Petite Sirène, Bernard et Bianca au Pays des Kangourous, La Belle et la Bête, Le Bossu de Notre-Dame et Fantasia 2000. C'est sur Le Roi Lion, projet où elle fut surperviseuse du storyboard, que son influence se fit le plus sentir. Après près de huit années chez Disney, elle contribua à lancer DreamWorks Animation, aux côtés de Jeffrey Katzenberg, ancien numéro deux de Disney. Elle y réalisa Le Prince d'Egypte sorti en 1998. C’était la première fois qu’une femme réalisait un long métrage d’animation pour un gros studio hollywoodien. Elle fut par la suite consultante à la réalisation, à l’histoire et au storyboard de plusieurs projets en développement chez DreamWorks Animation, Universal Studios et Sony Pictures Animation. Brenda Chapman rejoignit les équipes des Pixar Animation Studios en septembre 2003 comme storyboarder senior sur Cars - Quatre Roues avant de passer réalisatrice sur The Bear and the Bow (premier titre de Rebelle). Le projet lui fut finalement retiré, en raison de gros soucis de scénario, et fut alors confié à Mark Andrews.

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L'équipe artistique du film fit deux séjours en Écosse afin d'étudier en détails ses somptueux paysages.

Mark Andrews est entré chez Pixar Animation Studios en décembre 2000 et a travaillé sur quatre des longs métrages du studio. Il a été superviseur du storyboard sur Les Indestructibles et Ratatouille et storyboarder sur Cars - Quatre Roues. Il a également contribué à l’histoire de Toy Story 3. En plus de son travail sur les longs métrages Pixar, Mark Andrews a coécrit et coréalisé le court métrage L’homme-orchestre. Mark Andrews a par ailleurs travaillé sur le films Disney en prises de vues réelles John Carter, comme réalisateur de la deuxième équipe et coscénariste aux côtés d’Andrew Stanton, réalisateur du film et son collègue chez Pixar.
Avant d’entrer chez Pixar, Mark Andrews a vécu à Los Angeles et a été storyboarder sur plusieurs films d’animation. Pour son travail sur Le Géant de Fer de Brad Bird, il a reçu un Annie Award de l’ASIFA-Hollywood du meilleur storyboard pour un long métrage d’animation. Il a aussi été artiste storyboard sur plusieurs séries animées pour la télévision, dont The Real Adventures of Jonny Quest et Star Wars : Clone Wars. Il a obtenu un Emmy pour son travail sur cette dernière. Il a aussi travaillé sur la série primée Samurai Jack. Mark Andrews a également été storyboarder sur le blockbuster en prises de vues réelles de Sony, Spider-Man, réalisé par Sam Raimi. Mark Andrews a décroché sa licence de cinéma du California Institute of the Arts (CalArts) en 1993. Il vit dans la baie de San Francisco avec sa femme et leurs enfants.
Mark Andrews partage la passion de Brenda Chapman pour l’Écosse. Le réalisateur, qui se dit lui-même historien amateur fasciné par tout ce qui touche à l’Écosse, y a passé sa lune de miel. Il y est retourné avec Brenda Chapman en 2006, comme simple consultant non officiel, lors du voyage d'étude précédent la production de Rebelle.

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Le chef décorateur Steve Pilcher et une partie de l'équipe créative en pleine réunion de travail.

Pour créer l’histoire de Rebelle, les cinéastes ont utilisé des éléments écossais historiques et traditionnels afin de bâtir leurs propres légendes. L’ours diabolique baptisé Mor’du, le rassemblement et l’unité des clans, le rôle mystique des feux follets et la mystérieuse sorcière capable de provoquer le changement, tous ces éléments prennent racine dans la réalité et dans la mythologie.
Brian Larsen raconte : « Lorsque nous avons visité l’Écosse pour nos recherches, nous avons rencontré des conteurs et des historiens extraordinaires qui ont eu une grande influence sur nous. La culture orale est très importante en Écosse : où que nous allions, les gens du coin nous racontaient leur vie quotidienne et celle des gens qu’ils connaissaient. L’histoire de Mor’du a été inspirée des contes que nous avons entendus là-bas. » Les cinéastes ont insufflé à l’histoire le folklore et la magie dont ils se sont imprégnés sur place. Le chef décorateur Steve Pilcher déclare : « Un soupçon de magie renforce le ton mystique du film. Le film donne une impression de magie sans faire appel à la magie proprement dite : nous avons ajouté du lichen sur les pierres levées ou des gouttes de rosée sur l’herbe - cela capte la lumière et scintille. Nous avons créé un univers fantastique à partir d’éléments naturels, cela correspond parfaitement à cette histoire et à son cadre. » 
Andrews ajoute : « Les feux follets sont présents dans de nombreux contes du folklore écossais. On raconte qu’ils vous conduisent vers un trésor ou vers la mort - pour changer votre destin - mais c’est en fait un phénomène gazeux naturel : en s’échappant des marécages et des marais, le gaz s’enflamme spontanément à l’air libre sous forme de petites flammes bleues. Les gens suivaient ces lueurs en pensant qu’il s’agissait de fées, et en gros se noyaient ou s’embourbaient dans les marécages. Nous avons donc fait des feux follets de véritables petits esprits. » 

Dès que Steve Pilcher a eu ces instructions, le dessin des feux follets a pris forme. Il explique : « Nous aimions l’effet du bleu saphir dans cet environnement naturel, car il n’y a rien de tel dans le reste du film. Cette couleur est la partie la plus chaude d’une flamme, et pourtant elle a l’air d’être froide. Cette contradiction est intrigante et a donc quelque chose de magique. On a envie de la toucher, de la suivre, mais en même temps on a un peu peur. » Mark Andrews continue : « Les feux follets sont, d’une certaine manière, comme le fantôme de Marley dans « Un chant de Noël », le conte de Dickens, car Marley n’est pas un esprit maléfique - même s’il fait peur, il tente de faire changer Ebenezer de comportement. C’est ce que font les feux follets. Il y a une dualité en eux, car ils sont soit bons soit mauvais - ils causent de plus en plus de difficultés à Merida, mais en fin de compte, ils la conduisent exactement où elle a besoin d’aller. »

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La directrice artistique shaders Tia Kratter et l'équipe simulation en plein test de rendu tissu.

En 26 ans et douze longs métrages consécutifs, les Pixar Animation Studios ont mis la barre très haut dans le domaine de l’animation par ordinateur, s’imposant comme les maîtres dans l’art de raconter des histoires et de les porter à l’écran.
Mark Andrews déclare : « Dans Rebelle, nous avons repoussé nos limites en termes de cinématographie, d’éclairage et de photographie. Nous avons trouvé de nouveaux moyens de créer de la texture et avons atteint un niveau inégalé avec les personnages humains. Le film est d’une subtilité sans précédent dans son interprétation. » Sous l’égide des superviseurs d’animation Alan Barillaro et Steven Hunter, avec le solide soutien des directeurs d’animation Kureha Yokoo et David DeVan, et grâce à une équipe de plus de 80 animateurs, les interprétations font un bond en avant en termes de nuance, de crédibilité et d’enthousiasme.
Afin de se préparer pour cette mission, l’équipe d’animation s’est exercée au combat à l’épée, a pris des leçons de tir à l’arc, a porté des kilts, est montée à cheval, a visité un zoo, a assisté à des conférences données par un expert des accents écossais, a étudié des films classiques et contemporains se déroulant en Écosse, et a visionné des documentaires animaliers sur les ours et les chevaux. Le réalisateur Mark Andrews lui-même a donné des leçons de maniement de l’épée deux fois par semaine. L’examen quotidien du travail réalisé sur l’animation s’achevait souvent par une invitation à empoigner une épée et à effectuer tout le déroulé d’un plan mouvement par mouvement.
Alan Barillaro rapporte : « C’est la production la plus difficile que j’aie connue en tant qu’animateur. Chaque personnage est très complexe, et nous voulions atteindre une certaine crédibilité nécessaire à l’histoire. Même si les graphismes sont caricaturés, on a envie d’y croire, de ressentir le danger. Ce film atteint un niveau d’interaction entre les personnages et la nature qui n’a jamais été tenté auparavant. Avec un environnement aussi luxuriant, nous savions qu’il fallait que les personnages interagissent avec tout ce qui les entourait. C’est un univers tactile, et nous nous sommes totalement lâchés. » À chaque étape du processus, l’équipe d’animation a travaillé en étroite collaboration avec les créateurs et dessinateurs des personnages, les modeleurs et les riggers chargés du squelette d’animation, ainsi qu’avec les artistes simulation. Chacun a apporté sa contribution pour s’assurer de mettre au point l’éventail de mouvements et d’émotions nécessaires aux personnages afin de donner vie à l’histoire dynamique du film.

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Tia Kratter a réalisé de nombreux costumes du film en vrai afin de mieux les simuler par la suite.

L’un des plus grands défis de Rebelle a été de créer une garde-robe qui reflète les tenues de l’Écosse d’autrefois et leurs textures. Mais la galerie de personnages du film avait des besoins qui n’avaient jamais été traités par l’animation par ordinateur. Katherine Sarafian commente : « Dans Monstres & Cie, Boo porte un tee-shirt et des leggings. Et la mère d’Andy est vêtue d’un pantalon moulant dans Toy Story 2. C’est tout ce dont on était capable à l’époque. Dans Rebelle, le roi Fergus superpose huit couches de vêtements : cotte de mailles, armure, un kilt qui compte plusieurs couches de tissu enroulées, une ceinture, un fourreau pour son épée et même une cape en fourrure d’ours. Merida doit pouvoir monter à cheval avec sa robe tout en tirant à l’arc. Tout cela doit être programmé dans l’ordinateur afin que chaque épaisseur bouge comme il se doit et interagisse avec les autres vêtements. Notre équipe s’en est pourtant sortie grâce à une nouvelle technologie, un nouveau logiciel et des artistes incroyables. » La création de costumes dans l’animation est étonnamment similaire à la création de costumes pour les prises de vues réelles, sauf que le patron, la coupe, la confection et la couture sont tous réalisés par ordinateur. Pour chaque style, on commence par faire une série de croquis dictés par l’histoire - la personnalité du personnage, son statut social, son rôle dans la scène, ainsi que d’autres détails, sont pris en compte dans l’élaboration d’une tenue. Fergus est un guerrier qui a des comptes à régler avec l’ours qui lui a coûté sa jambe : la cotte de mailles, l’armure et la cape de fourrure conviennent donc non seulement à son personnage, mais permettent également de souligner sa personnalité. Katherine Sarafian explique : « Dans Rebelle, les vêtements sont très importants pour vraiment définir les personnages et transmettre l’atmosphère de l’Écosse. Nous voulions qu’ils reflètent la texture accidentée de la terre et les multiples épaisseurs qu’on superposait couramment à l’époque. » 
Autre défi de taille, retranscrire de mannière très réaliste la chevelure bouclée de Merida. Le superviseur technique Bill Wise l’admet : « Les cheveux, c’est difficile. Mais les cheveux bouclés, c’est encore plus compliqué. Cela pose un problème de simulation complexe. Quand j’ai travaillé sur Les Indestructibles, les longs cheveux raides de Violet étaient le plus gros problème capillaire du film. À l’époque, personne n’avait jamais rien fait de tel dans le domaine de l’animation par ordinateur, mais nous y sommes arrivés. Lorsque j’ai commencé à travailler sur Rebelle, on pensait qu’un programme de simulation ne pouvait pas traiter des cheveux bouclés et conserver leur volume. Les réalisateurs voulaient que les boucles bougent et interagissent entre elles d’une manière semi-réaliste, tout en conservant le volume global. Les cheveux ne doivent pas avoir l’air de ressorts. Il faut qu’ils s’étirent et gardent du corps. Nous avons dû écrire un simulateur cheveux entièrement nouveau. »

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Mark Andrews et Patrick Doyle accompagné par quelques joueurs de cornemuse - Birdy avec le groupe Mumford & Sons.

La musique de Rebelle a été composé par Patrick Doyle. Natif d’Écosse, il a insufflé sa passion et son enthousiasme pour son pays natal au projet, et cela se reflète dans la musique audacieuse et évocatrice du film. Le compositeur a utilisé divers instruments écossais typiques comme la cornemuse, le violon, la harpe celtique, la flûte et le bodhrán. Afin d’apporter une touche contemporaine et novatrice, il a intégré des sons électroniques originaux et retravaillé les sonorités d’instruments comme le dulcimer ou le cymbalum.
Deux chansons originales, interprétées par la très réputée chanteuse écossaise de langue gaélique Julie Fowlis, viennent s’ajouter aux moments musicaux forts du film : Touch the Sky, dont la musique est signée par Alex Mandel de chez Pixar, et les paroles par le réalisateur Mark Andrews et Alex Mandel, qui accompagne la chevauchée libératrice et enivrante de Merida à travers la forêt lorsqu’elle réussit à échapper aux contraintes de la vie au château; et Into the Open Air, dont Alex Mandel a écrit la musique et les paroles, qu’on entend plus tard dans le film à l’occasion d’un moment privilégié entre Elinor et Merida. Les deux chansons ont été écrites en interne chez Pixar mais n’étaient supposées être que temporaires à l’origine. La productrice Katherine Sarafian rapporte : « Nous aimons collaborer avec des artistes de la maison. Ils travaillent aux côtés de l’équipe chargée du storyboard, ils connaissent le but de l’histoire et peuvent collaborer avec le réalisateur tout au long du processus afin de donner un sens à une chanson de façon unique. Nous avons été ravis que les chansons d’Alex Mandel correspondent finalement exactement à ce dont nous avions besoin pour le film. »
Learn Me Right est une chanson originale interprétée par Birdy et le groupe de folk rock britannique Mumford & Sons, qui a également écrit, arrangé et produit le morceau. Mark Andrews déclare : « J’ai beaucoup apprécié l’énergie que Mumford & Sons a apporté au film. Ils voulaient conserver l’esprit de notre héroïne, ils ont donc fait appel à la jeune chanteuse Birdy. Cela a donné une chanson dynamique et poétique qui résume bien la morale de l’histoire : « Nous serons ce que nous serons et tout ira bien ». C’est dit d’une manière énergique et vraiment très belle. »

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Avant-première mondiale au Dolby Theatre de Los Angeles, le 18 juin 2012.

Rebelle sortit dans les salles de cinéma américaines le 22 juin 2012. Malgré un succès commerciale indéniable (le film rapporta 236M$ rien qu'aux US), la presse lui reprocha un trop grand classicisme dans son scénario et un manque de prise de risque. Après un Cars 2 vite oublié, Rebelle permet aux studios Pixar de remonter doucement la pente, mais ne leur font pas retrouver leur génie d'entan... Malgré cela, Rebelle remporta l'Oscar et le Golden Globe 2013 du Meilleur Film d'Animation.

 

Recherches de Steve Pilcher : 

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Recherches de Noah Klocek :

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Recherches de Matt Nolte :

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29 juin 2012

Critique Rebelle

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Rebelle, le Pixar cru 2012 est arrivé ! Enfin aux États-Unis en tout cas, il faudra encore patienter jusqu'au 1er août prochain pour le voir débarquer sur les écrans français. Pour ma part j'ai eu la chance de le découvrir en avant-première ce 28 juin à Paris, en présence du (délirant) réalisateur Mark Andrews et de la productrice Katherine Sarafian, qui se sont prêté avec générosité et humour au jeu des questions réponses avec le public après la séance. Alors qu'en est-il de ce 13ème film d'animation du studio à la lampe de bureau? Nouveau chef-d'œuvre? La réponse tout de suite!

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Après le désastre artistique de Cars 2 en 2011, on commençait à se demander où était passé le célèbre état de grâce des studios Pixar. En effet, en onze longs métrages d'animation, ils n'avaient jamais faillit, et avaient toujours fait l'unanimité auprès du public comme des critiques, tout en remplissant les tiroirs caisses de Disney à coup de centaine de millions de dollars de recettes. Malheureusement, la success story Pixar fut entachée par Cars 2, suite aux relents marketing bien trop prononcés qui ne trompa personne. Juste avant de visionner cette piètre œuvre, on avait put découvrir au cinéma le teaser du prochain film des studios, j'ai nommé Rebelle. On y découvrait alors l'impétueuse Merida, première héroïne Pixar, parée de sa flamboyante chevelure rousse et de son arc sculpté, au milieu d'une sublime forêt embrumée. En voyant ces premières images je sentis monter en moi un certain enthousiasme et comptais désormais les mois avant de pouvoir enfin découvrir ce nouveau film d'animation fort prometteur. Ce jour est enfin arrivé mais malheureusement, le film n'est pas à la hauteur de mes attentes...

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Commençons par les points positifs du film. Tout d'abord techniquement, Rebelle est, sans surprise, tout simplement sublime! Les décors sont criant de réalisme, jamais un Pixar n'avait eu droit à des décors naturels aussi fournis et impressionnants de détails. Les textures sont d'une finesse incroyable, sans oublier les jeux de lumière qui sont assez différents de ce que nous avait habitué Pixar jusqu'ici. Certainement dû au fait d'avoir choisi de créer des décors réalistes et non stylisés. La forêt des highlands d'Écosse est ainsi a mille lieux de la jungle sud américaine cartoonesque de Là-Haut ou des bâtiments rétro de Les Indestructibles. Pour ma part j'ai toujours été un adepte des film au parti pris graphique prononcé, je suis donc légèrement déçu, mais d'un autre côté on en prend tellement plein les mirettes que ce petit détail est vite oublié! Les personnages sont quand à eux bien plus cartoon, peut-être même un peu trop... Le contraste entre les décors et les personnages s'avère parfois déroutant de par leur manque d'homogénéité.
L'animation n'est pas en reste, on est impressionné par le nombre de personnages présents en même temps à l'écran, et la qualité des animations de chacun! Mais le plus impressionnant reste l'animation de la chevelure de Merida, un véritable défi relevé de main de maître par les artistes et techniciens du studio! Elle est d'ailleurs un éléments très important de l'histoire, car c'est le symbole de la rébellion de la jeune princesse face à sa mère.
Autre point positif, la magnifique bande originale de Patrick Doyle. Le compositeur, bien que nouveau dans les rangs de Pixar, n'est pas un débutant. On lui doit par exemple les musiques d'Harry Potter et la Coupe de FeuLa Planète des Singe : Les Origines ou bien encore Thor. La musique de Rebelle est sans surprise composée avec des instruments anciens avec bien évidemment quelques touches de cornemuse. Le tout va à ravir à l'univers du film. On notera également la présence de plusieurs chansons de bonne qualité (mais pas chantées par les personnages,), Touch the Sky et Into the Open Air interprétée par Julie Fowlis (et par Maéva Méline en VF, la voix de Raiponce) et Learn Me Right interprétée par la désormais célèbre Birdy.

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Venons en maintenant au sujet qui fâche, le scénario... L'histoire en soi n'est pas mauvaise, on suit le parcours de Merida avec plaisir et intérêt. La princesse a d'ailleurs un fort capital sympathie, tant elle dénote par rapport aux princesses classiques Disney. Les rapports entre Mérida et sa mère la reine Elinor, basés sur le conflit sont ma foie plutôt intéressants et inédits en animation. La reine, froide au premier abord, se révèle peu à peu au fil de l'histoire et dévoile un personnage plus complexe qu'il n'y paraît. Le roi Fergus est également intéressant dans son comportement vis à vis de sa fille. Autant il s'avère très proche d'elle de par leur intérêt commun pour le combat, autant il est incapable de réellement communiquer avec cette dernière, laissant à Elinor, le rôle de la donneuse de leçon. C'est d'ailleurs plus Elinor qui tient le royaume entre ses mains que Fergus, plus intéressé par la bagarre et les banquets. Les trois petits frères de Merida sont également fort attachants, toujours prêt à faire des farces, au grand dame de leur gouvernante! Ils sont le principal attrait comique du film.
Là ou le bas blesse c'est au niveau du déroulement de l'histoire. Nous suivons les personnages dans leur différentes péripéties sans trop de surprises. Le problème est que, bien qu'attaché aux personnages, on ne les sent jamais réellement en danger, ou en tout cas pas assez pour nous faire frissonner lorsqu'ils se retrouvent face à l'adversité. De plus les réalisateurs ont décidé de placer le film dans un environnement réaliste, on y retrouve bien quelques petites pointes de magie, mais il manque tout de même un peu de fantaisie selon moi. Ce réalisme aurait dut s'accompagner de moments dramatiques plus intenses, ce qui aurait ainsi justifié ce parti pris.
 

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Malgré un univers somptueux au fort potentiel et des personnages attachants, Rebelle souffre d'un manque de surprises, de fantaisie et d'un trop grand rapprochement avec Frère des Ours pour réellement se démarquer. Cela reste tout de même un bon film, mais il faudra encore attendre quelques temps avant de voir Pixar nous sortir un nouveau chef d'œuvre...

 

Rebelle sortira dans les salles françaises le 1er août en Disney Digital 3D dans les salles équipées.

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30 mars 2011

Brave

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Premier projet inédit des studios Pixar depuis Là-Haut sorti en 2009, Brave se dévoile un peu plus cette semaine avec la diffusion de quatre premières recherches graphiques! Nous pouvons y découvrir le visage de l'héroïne, la princesse Mérida (première princesse Pixar) qui nous entraînera dans un voyage extraordinaire au cœur des terres sauvages et mystérieuses des Highlands, en Écosse. Le 13e long métrage d’animation des studios Pixar est réalisé par Mark Andrews et Brenda Chapman (réalisatrice du Prince d'Egypte), et produit par Katherine Sarafian.

Le réalisateur Mark Andrews confie : « Brave est une grande aventure pleine d’action, d’humour et de sentiment. Pour ce conte d’une grande force, on ne pouvait pas rêver meilleur décor que les paysages sombres et sauvages des Highlands d’Ecosse. Imaginez : la magie, le mystère et le danger, au cœur d’une terre aussi mythique que fascinante. Ce film ne ressemblera à rien de ce que l’on a pu voir auparavant chez Pixar ! »

Kelly Macdonald prête sa voix à Merida, experte en tir à l’arc, fille du roi Fergus (voix de Billy Connolly) et de la reine Elinor (Voix d’Emma Thompson). Bien décidée à suivre son propre chemin dans la vie, Merida défie une tradition millénaire sacrée aux yeux de trois seigneurs hauts en couleur : l’impressionnant Lord MacGuffin (voix de Kevin McKidd), Lord Macintosh, désagréable au plus haut point (voix de Craig Ferguson) et l’irascible Lord Dingwall (voix de Robbie Coltrane). Sans l’avoir voulu, Merida va déchaîner le chaos dans le royaume, et lorsqu’elle se tourne vers une vieille femme excentrique réputée pour sa sagesse pour trouver de l’aide (voix de Julie Walters), elle va voir se réaliser un vœu bien malheureux… Le danger va forcer Merida à découvrir le vrai sens du mot bravoure afin de déjouer la terrible malédiction qui se profile...

Brave sortira sur les écrans français le 1er août 2012 en Disney Digital 3D et en IMAX® 3D dans les salles équipées.

 

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Recherche graphique dévoilée lors de la présenation du projet en 2008 :

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Posté par Cobain59 à 20:26 - Rebelle - Permalien [#]
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