The Art of Disney

Bonjour et bienvenue à tous sur The Art of Disney Animation, le blog entièrement dédié aux recherches artistiques des films d'animation Disney ! Créer un long métrage d'animation c'est tout un art! Dessins d'études, peintures, sculptures, story boards, re

14 septembre 2014

Moana

 

 

MOANA

Le 30 novembre 2016 au cinéma.

 

MOANA-First-Look-Concept-Art

Posté par Cobain59 à 20:53 - Permalien [#]
Tags : , , , ,

08 septembre 2014

Big Hero 6

bighero6logo

 

Armand Serrano :

Armand Serrano

 

Ryan Lang :

10557726_734102379960899_7540268733920629565_o

Ryan Lang 02

Ryan Lang 03

Ryan Lang

 

Helen Chen :

Helen Chen 01

Helen Chen 02

Helen Chen 03

Helen Chen 04

Helen Chen 05

Helen Chen 06

 

Lorelay Bové :

10547925_10152364008166036_8522370944630262260_o

big-hero-6-visdev-character-Lineup-2-1

big-hero-6-visdev-character-lineup-11b

 

Tadahiro Uesugi :

bh6_bridge_image

 

Paul Felix :

10515182_10152157216522541_3797184234836553847_o

 

Autres recherches graphiques :

big-hero-6-concept-art

BvBjMJIIcAESUco

 

Jin Kim :

big-hero-6-visdev-animation-hiro-modelsheet_2

 

 Shiyoon Kim :

big-hero-6-visdev-HiroColor01-1

big-hero-6-visdev-hiro-portf_hiro009-1

big-hero-6-visdev-softbaymax04-1

Posté par Cobain59 à 21:18 - Permalien [#]
Tags : , , , ,

23 juin 2014

Découverte du mini-land Ratatouille

ratatouilledecors-sign

  

Attraction-Ratatouille 02

En 2007, les Pixar Animation Studios enchantèrent nos mirettes et nos papilles avec Ratatouille, leur huitième long métrage d'animation. Avec plus de sept millions d'entrées dans les salles françaises (record de l'année 2007) et 623 millions de dollars de recettes dans le monde, la seconde réalisation du génialissime Brad Bird n'a pas déméritée son Oscar du Meilleur film d'animation remporté l'année suivante. Une question se pose alors : pourquoi s'arrêter là ? Conscient du captial sympathie de son petit rat, les studios Disney et Pixar décidèrent de confier à Disney Imagineering le soin de concevoir une attraction autour des aventures du petit chef et de sa bande. Et quel meilleur endroit que Disneyland Paris pour rendre hommage à Rémy et à la ville lumière !

01  Recherche graphique  Le land en travaux (octobre 2013) - Photo de DLRP Welcome

J'ai donc eu le bonheur de découvrir en avant-première l'attraction Ratatouille : L'Aventure Totalement Toquée de Rémy mais également toute la zone du parc Walt Disney Studios lui étant dédié. Après une présentation à l'hôtel New-York durant laquelle les deux imagineers Beth Clapperton et Bjorn Heerwagen sont revenus sur les origines du projet qui s'est étalé sur plus de six années (quatre ans de préparation et deux ans de travaux), c'est non sans une certaine excitation que j'arrive aux portes de ce nouveau mini-land consacrée à l'univers du film Ratatouille.
D'emblée nous plongeons tête la première dans un Paris fantasmé, on ne peut plus fidèle à la vision du film qui est bien évidemment très éloigné de la réalité. Inspirée par la place Dauphine et le Boulevard Haussmann, la Place de Rémy est le centre névralgique de ce nouveau mini-land. Au milieu de celle-ci se dresse une superbe fontaine inspirée de celle de la place des Vosges. Les lions ont ici laissé place aux rats dont certains tiennent une bouteille de champagne entre leurs petites pattes dont jaillissent de grandes gerbes d'eau. Et des rats il y en a vraiment partout ! Que ce soit sur les plaques d'égouts, dans certains lampadaires ou sur les bancs, on est littéralement envahi. Le souci du détail a toujours été la force des parcs Disney, Ratatouille ne déroge pas à la règle.
D'autres détails fourmillent un peu partout sur cette magnifique place et dans les deux rues alentours (la rue des Marchands et la rue Auguste Gusteau), dont de nombreux clins d'œil au film. On retrouve notamment la bicyclette de Linguini, la moto de la charmante Colette ainsi que le scooter du redoutable chef Skinner. Le reste de la déco reprend le mobilier urbain typique de Paris (barrières, bancs, lampadaires), copieusement entouré d'arbres et de pots de fleurs à presque toutes les fenêtre. Le tout rend cette nouvelle zone vraiment crédible et "réaliste", bien loin de la thématisation low-cost et datée de certaines parties du parc (backlot).

Nous arrivons par la rue Auguste Gusteau habillée de bancs et de lampadaires parisiens  La Place de Rémy est le centre névralgique de ce nouveau mini land  Le Bistrot Chez Rémy est attenant à l'attraction.

Passons au vif du sujet : l'attraction ! 60ème attraction de Disneyland Paris, Ratatouille : L'Aventure Totalement Toquée de Rémy est un dark ride (parcours scénique) 100% inédit réalisé avec des technologies de pointe. Je ne vais pas trop en dire pour ne pas vous spoiler, voici tout de même quelques éléments à retenir. Dès l'entrée dans la file d'attente intérieure, nous nous retrouvons de nuit sur les toits parisiens, accueilli par l'enseigne du restaurant de Gusteau qui s'anime de façon régulière, avant d'être rétréci à la taille d'un rat. Après avoir chopé des lunettes 3-D, nous montons à bord de véhicules pour le moins originaux. Prenant la forme de rats, ces derniers ne sont pas montés sur rails comme dans les autres attractions du même type dans le parc, mais se déplacent librement sur un sol lisse et ce de façon aléatoire (le ballet des véhicules est d'ailleurs déjà un spectacle à lui tout seul). Les "ratmobiles" se déplacent dans l'attraction par groupe de trois, chacune prenant un chemin légèrement différent. Ainsi, vous pourrez refaire l'attraction plusieurs fois sans avoir l'impression de revivre exactement la même expérience.
Le parcours du ride est quant à lui un savant mélange d'immenses décors en tous genres et de projections 3-D du plus bel effet. Allié à des mouvements du véhicule sur vérins et diverses odeurs diffusées tout au long du parcours, l'immersion dans la peau d'un des potes rat de Rémy est totale ! Oui car vous ne jouez ici pas le rôle du "petit chef" mais d'un de ses congénères venus se régaler dans les cuisines du restaurant de Gusteau. Fourmillant de détails et offrant un expérience inédite à Disneyland Paris, Ratatouille : L'Aventure Totalement Toquée de Rémy est une belle réussite qui plaira à toute la famille. Certains regretteront peut-être le manque de sensations fortes (les déplacements sur vérins sont plutôt légers), mais étant donné le large public visé, c'est l'immersion qui a pris le dessus.

  La couleur des bâtiments n'est pas sans rappeler celle de la Tower of Terror.  Les rats sont absolument partout.

En plus de l'attraction Ratatouille : L'Aventure Totalement Toquée de Rémy, cette nouvelle zone du parc Walt Disney Studios est également l'occasion d'offrir au second parc du resort un nouveau restaurant, le Bistrot Chez Rémy. Avec 370 couverts, il devient le restaurant service à table le plus grand du resort (hors restaurants d'hôtels). Dans la plus pure tradition du bistrot français, on retrouve au menu de ce nouvel établissement des classiques du genre : entrecôte grillée ou cabillaud rôti accompagnés de frites ou de pommes de terre écrasées, pour les végétariens une cocote de légumes au tofu et haricots lingots et bien évidemment l'incontournable ratatouille maison. Le tout accompagné de vins rouges et blancs (dont une cuvée spéciale Bistrot Chez Rémy de Cheval Quancard et de Saint Émilion Fleur de Roc, les connaisseurs apprécieront) avec des tarifs allant de 23,99€ à 38,99€ la bouteille. Le menu entrée, plat, dessert est quant lui à 39,99€ (16,99€ pour le menu enfant), ce qui un peu au dessus des tarifs en vigueur dans la capitale pour le même genre de repas mais n'oublions pas que nous sommes à Disneyland Paris, le décor se paie également.
Tout comme dans l'attraction, nous sommes ici réduit à la taille d'un rat. Le restaurant est inspiré de la scènes finale du film où la ribambelle de rats viennent se régaler dans le restaurant que Rémy vient d'ouvrir. Tous le mobilier reproduit ainsi à la perfection des éléments de décors géants. Les chaises sont confectionnées avec des dessus de bouteilles de champagne, les tabourets sont des bouchons de liège et certaines tables son munis d'un parasol qui reprend la forme des ombrelles que l'on met dans les cocktails. On retrouve également d'immenses assiettes qui font office de séparation entres certaines tables ainsi qu'une version géante du livre de recette Tout le monde peut cuisiner d'Auguste Gusteau que l'on voit dans le film. Tout comme dans l'attraction il y a donc ici beaucoup de choses à voir !
Je ne m'avancerai pas trop sur la qualité des plats étant donné que nous n'avons pas eu droit au menu classique mais à un plat et un dessert qui ne seront pas sur la carte (hormis la ratatouille qui est un délice). En tout cas le service lui est de grande qualité. Et puis comment ne pas tomber sous le charme de ce restaurant au décor si atypique et à l'ambiance si charmante !

L'enseigne du Bistrot Chez Rémy est en tout point identique à celle du film.  Autour des tables trônent des bouteilles de vin géantes.  Le plafond du restaurant est recouvert de milliers de feuilles géantes.

En résumé, cette nouvelle zone du parc Walt Disney Studios consacrée à Ratatouille est une belle réussite. Que ce soit pour sa thématisation extrêmement poussée, l'expérience inédite et ultra immersive de son attraction ou bien encore la qualité de son restaurant, ce tout nouveau mini-land  apporte un vrai gain de qualité et de standing à ce parc qui en avait bien besoin ! En plus d'une nouvelle attraction E-ticket totalement inédite au concept original, le bistrot Chez Rémy apporte enfin un restaurant service à table qui manquait cruellement au studio. Pour info il y aura également une boutique de souvenirs (Chez Marianne) qui ouvrira ses portes en fin d'année dans laquelle on retrouvera de nombreux produits dérivés autour du film et de la ville de Paris ainsi que divers friandises. De quoi venir compléter une expérience déjà parfaite ! L'attraction Ratatouille : L'Aventure Totalement Toquée de Rémy ainsi que le reste de la zone ouvrira officiellement ses portes le 10 juillet prochain !

 

Voici quelques photos supplémentaires pour terminer l'article :

20140622_123549

20140622_123501

20140622_123625

20140622_123655

20140622_155555

20140622_155636

20140622_155655

20140622_123751

20140622_123800

20140622_124015

20140622_124130

20140622_125506

20140622_130622

20140622_130910

20140622_131447

20140622_132226

20140622_132422

20140622_133423

20140622_134315

20140622_134323

20140622_135950

20140622_140016

20140622_145841

20140622_145857

20140622_153247

20140622_153255

20140622_153259

20140622_153458

20140622_153521

20140622_153544

20140622_153601

20140622_153610

20140622_153809

20140622_153858

20140622_153918

20140622_154016

20140622_154223

20140622_154246

20140622_154251

20140622_154259

09 mai 2014

Maléfique

96014943 copie

 

titlecard_magicalworld

maleficent536ad1d269a37

MALEFICENT_PRODUCTION_NOTES_Hi-Res_4-30-14_Page_25_Image_0001

MALEFICENT_PRODUCTION_NOTES_Hi-Res_4-30-14_Page_27_Image_0001

10313995_10152133041113148_7479015438624039711_n

MALEFICENT_PRODUCTION_NOTES_Hi-Res_4-30-14_Page_27_Image_0002

MALEFICENT_PRODUCTION_NOTES_Hi-Res_4-30-14_Page_27_Image_0003

maleficent536ad1d522c88

maleficent536ad1dcac1f6

maleficent536ad1dccc1a5

maleficent536ad1e0a8fa8

maleficent536ad1e6b87a3

maleficent536ad1e43b29a

maleficent536ad1e047dd0

maleficent536ad1e233456

titlecard_behindtheblack

titlecard_boldisbeautiful

titlecard_darknessdreams

titlecard_thatfamiliargleam

Posté par Cobain59 à 11:44 - Permalien [#]
Tags : , ,

22 décembre 2013

Les Aventures de Winnie l'Ouson

86508701

24721043_p

22ème long métrage des Walt Disney Animation Studios, The Many Adventures of Winnie the Pooh (Les Aventures de Winnie l'Ourson) regroupe trois moyens métrages des aventures de Winnie et sa bande sortis précédemment au cinéma en avant-programme de films live. Nous retrouvons ainsi Winnie l'Ourson et l'Arbre à Miel proposé avant Quatre Bassets pour un Danois sorti le 4 février 1966, Winnie l'Ourson dans le Vent proposé avant la ressortie de Le Cheval aux Sabots d'Or le 20 décembre 1968 et enfin Winnie l'Ourson et le Tigre Fou diffusé devant la ressortie de L'Île sur le Toit du Monde le 20 décembre 1974.

Alan Alexander Milne, l'auteur des livres de Winnie l'Ourson   Les Aventures de Winnie l'Ourson - Christopher Robin Milne accompagné de sa peluche favorite

Winnie l'Ourson a été créé par l'écrivain Alan Alexander Milne. Né le 18 janvier 1882 à Londres, A. A. Milne était le troisième et dernier fils de John Milne, directeur d'une petite école privée qu'il dirigeait avec sa femme Sarah. Après ses études, A. A. Milne participe au magazine satirique Punch en écrivant quelques essais humoristiques. Il sera finalement embauché en 1906 comme assistant d'édition. En 1913 il se marie avec Dorothy de Selincourt qui n'est autre que la marraine d'Owen Seaman, l'éditeur de Punch. Durant la Première Guerre mondiale, A. A. Milne servira à partir de 1915 comme officier dans la Royal Warwickshire Regiment. Il sera démobilisé en 1919 pour raison de santé. Milne décide alors de ne pas retourner chez Punch mais de se mettre à écrire des pièces de théâtre. Il aura son premier succès dès 1920 avec la pièce Mr. Pim Passes By. Le 21 août de la même année naîtra Christopher Robin Milne, l'unique enfant qu'il aura avec Dorothy. Milne continue alors d'écrire des pièces, mais également des poèmes et des nouvelles. C'est en 1924 que l'auteur parle pour la première fois du petit ourson dans le poème Teddy Bear, publié dans le recueil de poèmes When we Were Very Young. Il faudra attendre 1926 pour qu'A. A. Milne lui consacre finalement tout un ouvrage sobrement intitulé Winnie-the-Pooh. L'auteur y raconte les aventures d'un jeune garçon et des ses peluches au milieu d'une forêt imaginaire. Ses récits sont dès lors accompagnés de superbes illustrations signées Ernest H. Shepard (qui a comme lui fait ses armes chez Punch) qui feront en partie le succès des aventures du petit ourson. Ce dernier réapparaît dès 1927 dans le recueil de poèmes Now We Are Six, puis dans The House at Pooh Corner en 1928, second et dernier livre qui lui sera entièrement consacré. Par la suite, A. A. Milne abandonne les livres pour enfants et consacre le plus clair de son temps à s'occuper de sa famille, le succès de Winnie l'ayant mis lui et ses proches à l'abri financièrement. Il écrira encore tout de même quelques récits plus adultes avant de disparaître le 31 janvier 1956 à l'âge de 74 ans.
Pour la création de Winnie et sa bande, A. A. Milne tira son inspiration directement de son fils Christopher Robin Milne et de ses peluches favorites qui deviendront les héros de ses récits imaginaires. La peluche préférée du jeune garçon était un ourson du nom de Winnie, acheté chez Harrods pour son premier anniversaire. L'ourson fut prénommé Winnie en référence à l'ourse Winnipeg du zoo de Londres, où avaient l'habitude de se rendre le jeune garçon et son père.

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Illustration d'Ernest H Shepard   Les Aventures de Winnie l'Ourson - Illustration d'Ernest H

Walt Disney s'intéresse très tôt à l'oeuvre maîtresse de A. A. Milne. Après le triomphe de Blanche Neige et les Sept Nains en 1937, Walt et ses équipes sont à la recherche de nouvelles histoires à adapter en longs  métrages d'animation. Ainsi dès 1938, Walt Disney débute une correspondance écrite avec Curtis Brown, l'agent d'A. A. Milne, dans l'optique d'obtenir les droits de Winnie l'Ourson. Ce choix n'est bien évidemment pas anodin, Winnie a déjà à cette époque une énorme popularité. Il sera d'ailleurs une des premières licences à succès du marché naissant des produits dérivés dont les droits firent la fortune de Stephen Slesinger (le petit ourson rapporta 50 millions de dollars lors de sa première année d'exploitation sur le sol américain en 1930). Bien qu'intéressé, Walt Disney mit plus de trente ans avant d'acquérir les droits de Winnie l'Ourson, constamment occupé par d'autres projets. Les droits du petit ourson pour le cinéma et la télévision sont tout d'abord acquis en 1958 par la National Broadcasting Corporation (NBC) qui souhaitait réaliser une série TV dérivée des livres de Milne. Après un pilote peu convaincant, les droits revinrent finalement aux héritiers de A. A. Milne en 1960. Walt Disney, qui avait bien évidemment gardé un oeil sur la situation, entra alors en négociation afin de récupérer les droits. Ce sera chose faite dès juin 1961. Bien conscient du potentiel commercial du petit ourson, il  récupère par la même occasion les droits acquis par Slesinger sur les produits dérivés.
Il faudra attendre 1964 pour que Walt Disney commence à parler à ses équipes de son projet d'adapter les livres de Winnie l'Ourson en long métrage d'animation. Il décidera finalement d'étaler sa production dans le temps et de réaliser trois moyens métrages au lieu d'un seul long métrage. En effet, le public américain des années 60 n'étant pas très familier avec l'univers du petit ourson (en tout cas pas forcément le public visé par le cinéma), Walt Disney pensa qu'il vallait mieux l'habituer en douceur au personnage et commencer par un moyen métrage de 25 minutes qui accompagnera la sortie d'un de ses films live. Le but final restait tout de même de réunir les trois moyens métrages pour en faire un long métrage. Il s'agissait aussi pour Walt Disney de tester les personnages et voir si le public allait les adopter ou non. De plus, en réalisant un moyen métrage, la prise de risque financière était forcément moins importante.

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Winnie et Walt Disney (1965)   Les Aventures de Winnie l'Ourson - Robert B Sherman (compositeur) et Wolfgang Reitherman (réalisateur)

Le premier moyen métrage a être mis en production sera Winnie the Pooh and the Honey Tree (Winnie l'Ourson et l'Arbre à Miel) basé sur les deux premiers chapitres du livre Winnie-the-Pooh : We Are Introduced et Pooh Goes Visiting, ainsi que sur quelques séquences piochées dans le reste du livre. Walt Disney confia la réalisation de ce premier opus à Wolfgang Reitherman qui signe ici sa seconde réalisation après Merlin l'Enchanteur. Animateur de talent, Woolie fut quelque peu surpris de se voir confier la réalisation de Winnie l'Ourson et l'Arbre à Miel. En tant que grand spécialiste des scènes d'action, il vit l'arrivée de ce nouveau projet comme une punition ! En effet, pourquoi Walt Disney lui confiait l'adaptation d'une étrange histoire anglaise où il ne se passait absolument rien ? Probablement car Woolie était le mieux placé pour "américaniser" le récit, et qu'en tant que néophite de l'oeuvre de Milne il se moquerait bien des fans de l'écrivain qui pourraient crier au sacrilège.
L'équipe en charge du scénario était composée de vétérans tels que Ken Anderson, Larry Clemmons et Xavier Antencio, mais aussi de Walt Disney en personne qui suivi de près l'évolution du récit. L'équipe en charge des layouts et des décors étaient également composée d'artistes expérimentés comme Basil Davidovich et Al Dempster. La partie musicale fut quant à elle confiée à Richard et Robert Sherman qui signent ici leur première composition pour un film d'animation Disney (ils ont auparavant fait leurs preuves sur plusieurs films live des studios). Du côté des animateurs, la plupart des Nine Old Men étaient alors occupés sur d'autres projets : Marc Davis travaillait pour les parcs à thèmes, alors que Frank Thomas, Ollie Johnston et Milt Kahl travaillaient sur Le Livre de la Jungle qui venait d'entrer en production. Ainsi, seul Eric Larson et John Lounsbery ont été assigné au projet. Pour autant, d'autres animateurs vétéran moins connus mais tout aussi talentueux ont également participé au film, comme Hal King, John Sibley ou bien encore Eric Cleworth.
Wolfgang Reitherman et ses équipes furent confronté durant la réalisation de ce premier opus à trois problèmes majeurs : jusqu'où devait-il modifier le design des personnages créés par Ernest H. Shepard pour les adapter aux contraintes de l'animation tout en restant fidèle au style de l'artiste ? Comment traduire l'humour verbale de A. A. Milne en humour visuel ? Et enfin comment un producteur américain se débrouille pour adapter un récit on ne peut plus britannique ?

img068   Les Aventures de Winnie l'Ourson - Sterling Holloway (voix originale de Winnie) et Winnie à Disneyland (1968)

Concernant la sauvegarde du style de Shepard, celui-ci passa principalement par les décors, très fidèles aux illsutrations du livre original (la couleur en plus). Du côté de l'animation, les animateurs ont comme prévu du modifier l'apparence des personnages pour les adapter au format, le style de Shepard étant incompatible en l'état. Pour autant, ils restent assez proches de leurs modèles originaux, toute personne ayant lu les livres n'aura ainsi aucun mal à reconnaître ses personnages favoris. Winnie fut sans aucun doute le personnage le plus difficile à animer. Étant un ours en peluche, les animateurs n'avaient aucune références réelles sur lesquelles se baser (contrairement à Coco Lapin ou Maître Hibou qui sont inspirés d'animaux existants). De plus le personnage est totalement dénué d'articluations ou mêmes de doigts, rendant son animation encore plus délicate à réaliser. Pour donner plus de personnalité au personnage (et pour le rendre psychologiquement plus facile à animer), il fut décidé de lui ajouter un petit T-shirt rouge. Comme pour le short rouge de Mickey Mouse dans ses premiers cartoons, le T-shirt de Winnie permettait également au personnage de ressortir plus lorsqu'il se trouvait sur des décors unis.
Winnie l'Ourson et l'arbre à Miel est sorti le 4 février 1966 en avant-programme du film Quatre Bassets pour un Danois. Le public américain tomba très vite amoureux du petit ourson, mais cela fut bien différent en Angleterre où l'accueil fut plus mitigé. Certain aimaient beaucoup la version Disney de Winnie tandis que d'autres la rejetaient en bloc. Ce fut le cas par exemple de Felix Barker, critique de cinéma, qui  accusa Walt Disney d'avoir tout simplement tué Winnie l'Ourson. Pire encore, Ernest H. Shepard, l'illustrateur des éditions originales compara le film à une parodie. Ces mauvaises critiques un peu attendues n'empêchèrent pas les Walt Disney Animation Studios de mettre très vite en chantier un second moyen métrage. Malheureusement celui-ci se fera sans Walt Disney qui disparu au mois de décembre 1966... À ce moment, le studio était en train de terminer Le Livre de la Jungle et se préparait à débuter la production de Les Aristochats. Avant de débuter l'animation de ce dernier, il fut décidé d'intercaler la réalisation de la suite de Winnie l'Ourson et l'Arbre à Miel.

De gauche à droite - John Lounsbery, Ollie Johnston, Milt Kahl, Larry Clemmons, Wolfgang Reitherman, Hal King et Frank Thomas   33598216 02

Winnie the Pooh and the Blustery Day (Winnie l'Ourson dans le Vent) s'inspire principalement du chapitre IX du livre Winnie-the-Pooh (In Wich Piglet Is Entirely Surrounded by Water) et des chapitres II et VIII de The House at Pooh Corner (Tigger Has Breakfast et Piglet Does a Very Grand Thing). Contrairement au premier opus, celui-ci eut droit à une production triple A, tous les animateurs du studio étant disponibles pour travailler sur le projet. Nous retrouvons ainsi Frank Thomas, Ollie Johnston, Milt Kahl et John Lounsbery à l'animation. En dehors de Milt Kahl qui anima la quasi totalité des plans de Tigrou (qui fait ici sa première apparition), chaque animateur travailla sur plusieurs personnages. Wolfgang reprit sa casquette de réalisateur après avoir finalisé Le Livre de la Jungle, son deuxième long métrage. Soulagé par le chaleureux accueil du public (américain), Woolie continua sur sa lancé en tentant de retranscrire au mieux l'univers de A. A. Milne sans se sentir obliger d'américaniser le récit de façon excessive. Sorti le 20 décembre 1968, Winnie l'Ourson dans le Vent eut encore plus de succès que son prédécesseur et fut même très bien accueilli en Angleterre ! Considéré comme encore meilleur que le premier opus, Winnie l'Ourson dans le Vent eut les honneurs de l'academie des Oscars en recevant l'Oscar 1969 du meilleur court métrage d'animation. C'est donc en toute logique qu'un troisième moyen métrage fut mis en production.
La production de Winnie the Pooh and Tigger Too (Winnie l'Ourson et le Tigre Fou) fut intercalée entre Robin des Bois et Les Aventures de Bernard et Bianca. À cette époque les animateurs vétérans étaient tous proches de la retraite et étaient rejoint par une nouvelle génération d'animateurs fraîchement sortis de CalArts (l'école d'Art créé par Walt Disney). Nous retrouvons ainsi de nouvelles têtes tels que Don Bluth ou Andy Gaskill (futur directeur artistique sur Le Roi Lion). La combinaison des vétérans et des nouveaux talents ont permis à Winnie l'Ourson et le Tigre Fou d'avoir droit à une production de grande qualité. John Lounsbery remplace ici Wolfgang Reitherman à la réalisation. Le moyen métrage est inspiré des chapitres IV et VII du livre The House at Pooh Corner (Tiggers Don't Climb Trees et Tigger is Unbounced) et d'une séquence clé du chapitre III de Winnie-the-Pooh (Pooh and Piglet Go Hunting). Winnie l'Ourson et le Tigre Fou est sorti le 20 décembre 1974 et fut comme ses prédécesseurs couronné de succès. Et c'est en 1977 que le long métrage que Walt Disney avait imaginé treize ans plus tôt sorti enfin sur les écrans sous le titre Les Avenutres de Winnie l'Ourson, avec en bonus une conclusion inédite.

Welcome to Pooh Corner (1983)   L'attraction The Many Adventures of Winnie the Pooh à Walt Disney World

Mais l'aventure ne faisait que commencer ! En 1983 sort un quatrième moyen métrage, Winnie the Pooh and a Day for Eeyore (Winnie l'Ourson et une Sacrée Journée pour Bourriquet), toujours réalisé par les Walt Disney Animation Studios. La bande à Winnie est alors plus populaire que jamais, devenant une des licences les plus rentables des studios (on ne compte plus les produits dérivés à l'effigie des personnages de la Forêt des Rêves Bleus). La même année Winnie l'Ourson débute sa carrière à la télévision avec la série Welcome to Pooh Corner (le programme sera renommé Les Aventures de Winnie l'Ourson en France et diffusé sur France 3 avec Jean Rochefort à la présentation). Composé de séquences live mettant en scène les characters présents dans les parcs, la série enchanta toute une génération d'enfants. En 1988 c'est cette fois-ci sous le format animé que Winnie l'Ourson continu d'émerveiller nos chères têtes blonde avec la série Les Nouvelles Aventures de Winnie l'Ourson, réalisée par Disney Television Animation. En 1997 sort directement en vidéo la suite du film original, Winnie l'Ourson 2 : Le Grand Voyage réalisée par les DisneyToon Studios. S'en suivront plusieurs films dont certain eurent les honneurs d'une sortie au cinéma : Winnie l'Ourson : Joyeux Noël (1999), Les Aventures de Tigrou (2000), Winnie l'Ourson : Bonne Année ! (2002), Les Aventures de Porcinet (2003), Les Aventures de Petit Gourou (2004), Winnie l'Ourson et L'Efélant (2005) et Lumpy Fête Halloween (2005). En 2009, Winnie et sa bande font leur grand retour aux Walt Disney Animation Studios avec la mise en chantier d'un nouveau long métrage d'animation 2D sobrement intitulé Winnie l'Ourson, qui sotira au cinéma en 2011. En parallèle, Winnie continu sa carrière télévisuelle avec une nouvelle série qui débarque en 2001, Le Livre de Winnie l'Ourson, mélangeant marionnettes et décors en images de synthèse. Enfin en 2007, Winnie et sa bande apparaissent pour la première fois en animation 3D dans la série Mes Amis Tigrou et Winnie dans laquelle Jean-Christophe laisse sa place à une petite fille prénommée Darby.
Les parcs d'attraction ne sont pas en reste et font évidemment honneur aux célèbres personnages. Outre leur présence dans de nombreuses parades, la bande à Winnie a également droit à sa propre attraction ! The Many Adventures of Winnie the Pooh, un dark ride à destination des touts petits ouvre ainsi ses portes en 1999 au coeur du Fantasyland du parc Magic Kingdom à Walt Disney World. L'attraction arrive ensuite en 2000 à Tokyo Disneyland dans une version révisée, puis au Disneyland Park de Californie en 2003 et enfin à Hong Kong Disneyland en 2005.

Le Livre de Winnie l'Ourson (2001)   Mes Amis Tigrou et Winnie (2007)

Dès sa première apparition à l'écran en 1966, Winnie l'Ourson a sut conquérir le coeur des enfants (et des parents) du monde entier, jusqu'à devenir le deuxième personnage le plus populaire de la galaxie Disney derrière Mickey Mouse. Près de cinquante ans plus tard, le petit ourson n'a pas pris une ride et continuera sans aucun doute à faire rêver encore de nombreuses générations d'enfants !

 

Recherches graphiques :

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Recherche graphique 01

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Recherche graphique 02

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Recherche graphique 03

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Recherche graphique 04

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Recherche graphique 05

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Recherche graphique 06

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Recherche graphique 07

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Recherche graphique 08Les Aventures de Winnie l'Ourson - Recherche graphique 08 02

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Recherche graphique 09

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Recherche graphique 10

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Recherche graphique 11

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Recherche graphique 12

pdva_118

pdva_119

pdva_120_02

pdva_121

pdva_122

pdva_123

pdva_125

 

Décors :

pdva_126

pdva_127

pdva_128

pdva_129

pdva_130

 

Storyboards :

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 01

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 02

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 03

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 04

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 05

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 06

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 07

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 09

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 10

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 11

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 12

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 13

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 14

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 15

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 16

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 17

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 18

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 19

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 20

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 21

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 22

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 23

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 24

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 25

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 26

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 27

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 28

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 29

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 30

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 31

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 32

Les Aventures de Winnie l'Ourson - Storyboards 33


08 décembre 2013

Expo Les Princesses de Disney

Expo-Les-Princesses-de-Disney

 

disney

La galerie Arludik (ancêtre d'Art Ludique - Le Musée) située sur l'Île Saint-Louis dans le 4ème arrondissement de Paris, met à l'honneur du 3 décembre 2013 au 11 janvier 2014 nos chères princesses Disney dans une nouvelle exposition hommage aux talents d'hier et d'aujourd'hui des Walt Disney Animation Studios. Nous retrouvons ainsi de superbes dessins d'animation de Pochontas, une Légende Indienne réalisés par le grand Glen Keane , mais aussi de somptueux dessins d'animation de Maléfique certainement dessinés par Marc Davis. Je dis bien "certainement" car malheureusement aucun des auteurs n'est mentionné. 

Toutes les oeuvres présentées sont en vente (comptez entre 420€ pour des dessins crayonnés et jusque 6000€ pour les plus beaux celluloïds). L'expo se nommant Les Princesses de Disney, on y retrouve évidemment des oeuvres de Blanche Neige et les Sept Nains, Cendrillon, La Belle au Bois Dormant, La Petite Sirène ainsi que Pochontas, une Légende Indienne. Mais pas de Raiponce... Cependant, on peut également y admirer des dessins et des celluloïds de Mickey Mouse (Mickey au Moyen-Âge - 1933), Bambi et La Belle et le Clochard. Dans l'ensemble ne vous attendez pas à être soufflé par la beauté des oeuvres exposées, il s'agit avant tout d'une vente pour les collectionneurs. Les celluloïds de Blanche Neige et les Sept Nains sont par exemple assez médiocres, ont mal vieillis mais coûtent tout de même plusieurs milliers d'euros ! Le pire restant tout de même les celluloïds de La Belle au Bois Dormant présentés sur des décors semblant être des captures DVD du film... J'ai largement préféré les dessins d'animation, bien plus jolis et dynamiques. Pour ceux qui n'auraient pas la chance de visiter cette petite exposition (qui vaut tout de même le coup d'oeil), vous trouverez ci-dessous quelques photos pour vous faire votre propre avis.

 

20131207_163501

20131207_163459

20131207_163817

20131207_163514

20131207_163525

20131207_163557

20131207_163607

20131207_163637

20131207_163517

20131207_162327

20131207_163434

20131207_163536

20131207_163732

20131207_163545

20131207_163447

20131207_163953

20131207_163707

20131207_163842

20131207_163923

Posté par Cobain59 à 11:12 - Permalien [#]
Tags : , , ,

20 novembre 2013

Monstres Academy

mulogo

 

Monstres Acedemy - Affiche américaine

14ème long métrage des Pixar Animation Studios, Monsters University (Monstres Academy) est la première réalisation de Dan Scanlon. Après le misérable Cars 2 et le médiocre Rebelle, Monstres Academy était attendu au tournant par tous les fans d'animation. Le défi était double : ne pas décevoir les fans de Monstres & Cie, anxieux à l'idée de voir leurs personnages préférés sous exploités mais aussi ne pas gâcher la superbe fin du premier film. Il fut donc décidé de réaliser non pas une suite, mais un préquel au film original, une première pour les studios Pixar. Bob et Sulli seraient donc de retour, mais à l'université des monstres !

Monstres Academy - Storyboard de Monsters, Inc 2 - Lost in Scaradise 01  Monstres Academy - Storyboard de Monsters, Inc 2 - Lost in Scaradise 02

C'est en 2005 que l'idée de réaliser une suite à Monstres & Cie commence à émerger. A cette époque, les relations entre les Pixar Animation Studios et Disney est au plus bas. Steve Jobs, alors propriétaire de Pixar et Micheal Eisner, PDG de la Walt Disney Company sont en effet en désaccord depuis 2001 sur le contrat qui les lie depuis la sortie de Toy Story. Ce contrat stipulait que Pixar s'engageait à réaliser cinq films en collaboration avec les studios Disney qui s'occuperaient eux de leur financement partiel et de leur distribution, tout en acquérant les droits sur les personnages (notamment pour le merchandising et l'exploitation des licences dans les parcs). Mais les deux géants n'étaient pas d'accord sur les films en question, Pixar voulant y intégrer les suites (Toy Story 2) et Disney s'y refusant. En 2004, les deux studios tentent de s'entendre sur un nouveau contrat. Depuis 1995, les Pixar Animation Studios ont grandement évolué jusqu'à devenir un des studios d'animation les plus populaires au monde, dépassant par la même occasion les Walt Disney Animation Studios, alors en pleine crise existentielle. Pixar décide alors de redistribuer les cartes et propose à Disney un nouveau contrat leur permettant de financer leurs films à 100% tout en restant propriétaire des droits, laissant simplement à Disney le rôle de distributeur. Ces derniers refusent en bloc la proposition de Pixar qui décide alors à se mettre à la recherche d'un nouveau distributeur. De son côté, Disney décide de ne pas se laisser abattre et crée un tout nouveau studio d'animation baptisé Disney Circle 7 Animation qui sera en charge de réaliser des suites aux productions Pixar dont ils sont propriétaires. Son ainsi mis en chantier Toy Story 3, Le Monde de Nemo 2 et Monstres & Cie 2. Monsters, Inc. 2 : Lost in Scaradise voyait Bob et Sulli partir rendre visite à Bouh dans le monde des humains. Cette dernière ayant malheureusement déménagé, les deux monstres se mettaient alors à sa recherche, ne voulant pas repartir tant qu'ils ne l'auraient pas retrouvé.
Ce film au pitch de base plus que discutable ne verra fort heureusement jamais le jour, et ce grâce au départ de Michael Eisner. En 2005, Bob Iger, ex bras droit d'Eisner, est nommé nouveau PDG de la Walt Disney Company. Conscient du trésor financier que représentait les Pixar Animation Studios, une de ses premières décisions fut de se réconcilier avec Pixar et de négocier le rachat pur et simple du studio ! Le deal est passé en 2006 pour la coquette somme de 7,4 milliards de dollars. Par la même occasion, Bob Iger place John Lasseter à la direction artistique des Walt Disney Animation Studios et Ed Catmull au poste de directeur. Le studio Disney Circle 7 Animation est bien entendu fermé, et ses projets annulés. Pixar reprend alors directement les rennes sur Toy Story 3 et met au placard le projet de suite à Monstres & Cie, tout du moins temporairement...

Monstres Academy - Le réalisateur Dan Scanlon  Monstres Academy - La productrice Kori Rae

En 2008, les premières rumeurs autour d'une suite à Monstres & Cie commencent à apparaître sur la toile. Beaucoup pensent alors qu'il s'agira du prochain projet de Pete Docter après la sortie de Là-Haut, prévu pour 2009. Le film est finalement officialisé en 2010 mais avec Dan Scanlon aux commandes, Pete Docter étant parti réaliser Inside Out. Né le 21 juin 1976, Dan Scanlon a grandi dans la petite ville de Clawson dans l'état du Michigan. Il se passionne très tôt pour l'art de l'animation, notamment pour les cartoons Warner Bros, les films d'animation Disney et... Les premiers courts métrages Pixar ! Il étudie l'illustration au Colombus College of Art and Design dont il ressort diplômé en 1998. Dan débute alors sa carrière comme animateur et storyboarder chez Character Builders, un studio d’animation 2D situé à Columbus produisant des longs métrages et des films publicitaires. Il travaillera notamment sur le court métrage The Indescridable Nth avant de partir en Californie chez Dreamworks Animation SKG pour travailler sur le film Joseph, le Roi des Rêves sorti directement en vidéo en 2000. On le retrouve ensuite en tant que storyboarder aux DisneyToon Studios où il travaillera sur l'histoire de La Petite Sirène 2 : Retour à l'Océan et 101 Dalmatiens 2 : Sur la Trace des Héros. En septembre 2001, Dan Scanlon quitte les DisneyToon Studios pour venir grossir les rangs des Pixar Animation Studios. On le retrouve en tant que storyboarder sur Cars - Quatre Roues et Toy Story 3. Entre temps il sera également co-réalisateur du court métrage Martin et la Lumière Fantôme, aux côtés de John Lasseter. Ce dernier lui confiera par la suite les rennes de Monstres Academy. Parallèlement à son travail chez Pixar, Dan Scanlon a écrit et réalisé le film en prises de vues réelles Tracy, sorti en 2009.
Monstres Academy est produit par Kori Rae. Arrivée en 1993 au sein des Pixar Animation Studios, Koie Rae est une vétéran qui a aidé à façonner le studio pour en faire ce qu'il est aujourd'hui. Grâce à sa formation en éducation et en management, c'est en tant que productrice qu'elle rejoint le studio à la lampe de bureau. Sa première tâche consistera à produire plusieurs publicités animées, première source de revenu des studios Pixar avant la sortie de Toy Story. On la retrouve ensuite en tant qu'animation manager sur 1001 Pattes (a bug's life) et Toy Story 2 avant de passer productrice associée sur Monstres & Cie et Les Indestructibles. Après avoir été productrice de la pré-production de Là-Haut, Korie Rae fait ses armes en tant que productrice sur la séries de courts métrages Cars Toon avant de passer aux choses sérieuses en produisant Monstres Academy, son tout premier long métrage à ce poste. Petite anecdote intéressante, Kori Rae est mariée depuis 2008 à Karla D. Anderson, la productrice de Cars - Quatre RouesToy Story 3 mais aussi Monstres & Cie. La production du second volet de la saga reste ainsi une affaire de famille !

Monstres Academy - Photo de production 01  Monstres Academy - Photo de production 02

Monstres Academy nous raconte donc la rencontre entre Sulli et Bob durant leurs études à l'université des monstres. On ne sait pas vraiment qui a eu l'idée de créer un préquel à Monstres & Cie et non une suite. Peut-être Pete Docter en personne qui a travaillé sur les prémices du projet, mais rien n'est moins sur. Toujours est-il que cette rencontre entre les deux monstres pose un problème de cohérence avec le premier film. En effet dans Monstres & Cie, Bob explique qu'il connaît Sulli depuis la maternelle et non l'université. Ce détail a posé de gros problèmes lors de l'élaboration du scénario. Il fut ainsi tout d'abord décidé de faire rencontrer Bob et Sulli à la maternelle avant de les faire se retrouver plusieurs années plus tard à l'université. Mais cela ne fonctionnait pas et les scénaristes se retrouvèrent dans une impasse. Pete Docter et John Lasseter conseillèrent alors à Dan Scanlon de passer outre car ils ne voulaient pas que ce petit détail nuise à la qualité du film. Il fut ainsi décidé que la phrase prononcée par Bob dans le premier film était une petite blague pour dire qu'il connaissait Sulli depuis longtemps. Et voilà comment se débarrasser d'un détail gênant tout en gardant une cohérence entre les deux films !
D'un point de vu visuel, Monstres Academy reprend le concept de personnalisation extrême qui avait déjà fait ses preuves dans d'autres productions du studio, notamment dans Cars - Quatre Roues et Cars 2. Dans ces deux films le monde des humains avait été recréé mais à l'image des voitures, on parlait alors de "carisation". Dans Monstres Academy, les monstres ont logiquement été le point central pour la création de l'université. Ainsi, on peut par exemple retrouver de gros globes oculaires et des serpents s'enroulant autour des colonnes du département de la peur. Le dôme du même bâtiment est également parsemé de pointes et de dents tandis que la forme des vitraux renvoient à ceux de certains monstres. Pour le reste, l'université des monstres s'inspire des plus grandes universités et écoles américaines que les artistes du film ont pris soin de visiter durant la production.
Nous retrouvons dans Monstres Academy nos deux monstres favoris et certains autres personnages du premier film, mais surtout des centaines de nouveaux monstres plus originaux les uns que les autres. Parmi ces nouveaux personnages c'est certainement la doyenne Dean Hardscrabble qui fut la plus difficile à concevoir. Dans Scanlon souhaitait que le personnage "terrifie avec élégance". Il pensa pour cela au mille-pattes qui se trouvait être un insecte à la fois répugnant et gracieux avec ses dizaines de pattes crochues bougeant en rythme. Un mille-pattes géant fut ainsi apporté aux studios pour que les artistes puissent observer de près les mouvements de l'insecte. Cela fut très utile aux animateurs afin de réaliser une animation réaliste des innombrables pattes de la doyenne.

Monstres Academy - Le character designer Jason Deamer  Monstres Academy - Photo de production 06

Techniquement, Monstres Academy est le premier long métrage des Pixar Animation Studios exploitant une nouvelle version de leur célèbre logiciel Renderman qui utilise désormais la technique d'illumination globale. Contrairement à l'illumination locale utilisée dans les productions antérieures, l'illumination globale permet de réduire de manière conséquente les sources de lumières d'une scène et ainsi d'avoir un aperçu plus rapide du rendu final. Cette technique, en déterminant la lumière tombant sur une surface, tient compte non seulement de la lumière qui a pris un chemin partant directement d'une source lumineuse (illumination directe), mais également la lumière ayant subi la réflexion d'autres surfaces dans la scène à 3 dimensions (illumination indirecte). L'éclairage devient ainsi beaucoup plus réaliste. Si vous désirez avoir plus d'informations sur cette nouvelle technique, je vous invite à lire cet article publié sur le site officiel des studios.
La bande originale de Monstres Academy a été confiée à Randy Newman, qui s'était déjà occupé des musiques de Monstres & Cie. Il fut le compositeur phare des studios Pixar durant de longues années, jusque la sortie de Le Monde de Nemo en 2003 dont la musique fut confiée à Thomas Newman, le cousin de Randy, puis Les Indestructibles dont la bande originale fut composée par Micheal Giacchino. Randy Newman revient chez Pixar pour composer les musiques de Cars - Quatre Roues puis Toy Story 3. La bande originale de Monstres Academy est sa sixième collabration avec les studios à la lampe de bureau.

Monstres Academy - Photo de production 04  Monstres Academy - Photo de production 07

Monstres Academy est sorti le 21 juin 2013 au États-Unis et rapporta 268 millions de dollars au box office américain, faisant du film le cinquième plus gros succès des Pixar Animation Studios derrière Toy Story 3 (415M$), Le Monde de Nemo (339M$), Là-Haut (293M$) et Les Indestructibles (261M$). Au niveau mondial, Monstres Academy se hisse sur la troisième marche du podium avec 743 millions de dollars de recettes tout pays confondus. Pour autant les critiques restent assez partagées, soulignant pour la plupart un manque de prises de risques et de fantaise de la part des studios Pixar qui, en dehors d'avoir réalisé leur premier "film de campus" n'ont pas réussi à innover et à atteindre l'excellence du premier opus. Sur la pente descendante depuis la sortie de Cars 2, Pixar aurai-il perdu sa folie imaginative qui fit sa renommée par le passé ? Seule l'avenir nous le dira...

 

 

Recherches de Jason Deamer :

075b_cbm1gd_145211207x_r

034a_cbm1gd_145211207x 02

 

Recherches de Daniela Strijileva :

sulleymike_concept_danielastrijelva_marker_2010_2 02

095b_cbm1gd_145211207x_r 02

 

Recherches de Chris Sasaki :

Monstres Academy - Chris Sasaki 01
Monstres Academy - Chris Sasaki 02
Monstres Academy - Chris Sasaki 03
Monstres Academy - Chris Sasaki 04

 

Monstres Academy - Chris Sasaki 05

Monstres Academy - Chris Sasaki 06

Monstres Academy - Chris Sasaki 07

Monstres Academy - Chris Sasaki 08

Monstres Academy - Chris Sasaki 09
Monstres Academy - Chris Sasaki 10

Monstres Academy - Chris Sasaki 11

Monstres Academy - Chris Sasaki 12

Monstres Academy - Chris Sasaki 13

Monstres Academy - Chris Sasaki 14

 

Monstres Academy - Chris Sasaki 15

 

Monstres Academy - Chris Sasaki 16

Monstres Academy - Chris Sasaki 17

Monstres Academy - Chris Sasaki 18

Monstres Academy - Chris Sasaki 19

Monstres Academy - Chris Sasaki 20

Monstres Academy - Chris Sasaki 21

Monstres Academy - Chris Sasaki 22Monstres Academy - Chris Sasaki 23

Monstres Academy - Chris Sasaki 24

Monstres Academy - Chris Sasaki 25

 

Recherches de Paul Abadilla :

Monstres Academy - Paul Abadilla 01

Monstres Academy - Paul Abadilla 02

Monstres Academy - Paul Abadilla 03

Monstres Academy - Paul Abadilla 04

Monstres Academy - Paul Abadilla 05

Monstres Academy - Paul Abadilla 06

Monstres Academy - Paul Abadilla 07

 

Recherches de John Nevarez :

Monstres Academy - John Nevarez 01

Monstres Academy - John Nevarez 02

Monstres Academy - John Nevarez 03

Monstres Academy - John Nevarez 04

Monstres Academy - John Nevarez 05

Monstres Academy - John Nevarez 06

 

 

Recherche de Peter Chan :

038b_cbm1gd_145211207x 02

 

Recherches de Robert Kondo :

Monstres Academy - Robert Kondo 01

Monstres Academy - Robert Kondo 02

 

Recherche de Nelson Bohol :

Monstres Academy - Nelson Bohol 01

 

Recherches personnages de Ricky Nierva :

Monstres Academy - Ricky Nierva 01

010a_cbm1gd_145211207x-jpg_rgb 02

Monstres Academy - Ricky Nierva 02

080e_cbm1gd_145211207x 02

031b_cbm1gd_145211207x-jpg_rgb 02

 

Recherches de Shelly Wan :

Monstres Acadmey - Shelly Wan 01

072a_cbm1gd_145211207x

 

Color script de Dice Tsutsumi :

monsters-university-concept-art

monsters-university-concept-art1

Monstres Academy - Dice Tstustumi 01

01

05

03

11

p144DiceTsutsumiMonstersU

 

Autres recherches :

019f_CbM1Gd_145211207X

 

011a_cbm1gd_145211207x 02

art2

 

p55DanielaStrijleva_MonstersU

mu_atrium_entrance_a_paintover_1

muclassroom-pub16-3

14 novembre 2013

Exposition Pixar, 25 ans d'Animation

Expo-Pixar-musée-Art-Ludique

 

Débuté en 2005 au MoMA de New York, l'exposition Pixar, 25 ans d'Animation a depuis parcouru le monde (Angleterre, Japon, Écosse, Australie, Finlande, Corée, Mexique, Taiwan, Singapore, Chine, Italie, Allemagne et Pays Bas). Huit ans plus tard, nous pouvons enfin la découvrir en France du 16 novembre 2013 au 2 mars 2014 ! Évolutive, l'exposition s'est étoffée au fils des années, s'enrichissant de nouvelles recherches, storyboards et autre color scipts tirés des productions plus récentes. Plus de 500 œuvres sont ainsi présentées dans une dizaine de salles du tout nouveau musée Art Ludique, le premier musée au monde entièrement consacré à l'Art du divertissement !

Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Extérieur du musée (crédit photo - Pascal Poggi)  Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - La façade du musée s'est mise aux couleurs des studios Pixar  Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Rémy et Émile nous invitent vers l'entrée de l'exposition

Et quel plaisir (quelque peu chauvin) de voir ce genre de musée nouvelle génération s'ouvrir chez nous à Paris ! Qui plus est à deux pas de chez moi, mais ça vous vous en foutez... C'est donc au 34 quai d'Austerlitz dans le 13ème arrondissement de Paris que Jean-Jacques et Diane Launier ont décidé d'implanter leur tout nouvel espace entièrement dédié aux artistes du divertissement. Le couple n'en n'est pas à sa première initiative dans le domaine, c'est en effet à eux que l'on doit la création de la galerie Arludik sur l'Île Saint-Louis, une sorte de mise en bouche avant la création du musée. Je m'y étais d'ailleurs rendu à plusieurs reprises, notamment pour l'exposition consacrée à Glen Keane et celle sur Alice au Pays des Merveilles.
Installé aux Docks, qui abritent également la Cité de la Mode et du Design, le Musée Art Ludique est situé en bord de Seine dans un bâtiment à l'originalité et à la modernité surprenante qui divisa le public lors de la présentation du projet. Surnommé le « Beaubourg vert » par ses admirateurs (Nicolas Sarkozy, guère fan de ce genre d'architecture l'avait nommé le « truc vert » ) le bâtiment est composée d’acier et de verre sérigraphié, son enveloppe, appelée « plug-over » (de l’anglais « to plug », brancher) vient se greffer sur la structure en béton de l'ancien bâtiment qui abritait autrefois les magasins généraux de transit qui servaient à transférer les marchandises des péniches aux trains. A la nuit tombée, son éclairage fluorescent en fait un bâtiment très futuriste. Je ne sais pas pour vous mais pour ma part je le trouve tout simplement somptueux !

Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Les visiteurs sont accueillis par un mur de storyboards  Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - La salle consacrée à Monstres & Cie  Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Color script du Monde de Nemo

Venons en à l'exposition en elle-même : il y a de quoi voir ! Riche de ses 500 et quelques œuvres exposées, vous aurez le bonheur de découvrir les coulisses des productions Pixar de Les Aventures d'André et Wally B., le premier court métrage des studios à Le Parapluie Bleu, en passant par tous les longs métrages maison (hormis Monstres Academy). Son ainsi exposés au mur les plus beaux dessins de production, mais aussi de nombreuses sculptures de personnages et pas mal de vidéos. Ces vidéos (la plupart en version originale sous-titrés) s'attardent notamment sur la vie des artistes aux studios. Certaines sont déjà visibles en bonus sur les éditions Blu-ray des films, mais il y a également de l'inédit.  Bien évidemment toutes les oeuvres exposées sont signées de leurs auteurs, histoire de ne pas faire oublier au pubic que de nombreux artistes ont participé à l'élaboration de tout ces films. Nous retrouvons ainsi des noms bien connus comme Lou Roumano, Teddy Newton, Carter Goodrich, Joe Ranft ou bien encore John Lasseter himself pour les premiers courts métrages. Si vous êtes de fidèles lecteurs du site vous reconnaîtrez certainement la plupart des dessins exposés, ces derniers étant déjà présents en nombre sur le site. J'ai tout de même eu la bonne surprise de découvrir quelques œuvres inédites jamais publiés. Mais le but premier de cette exposition est bien découvrir la richesse artistique des studios Pixar de vos propres yeux, d'admirer de près les fondations d'un studio devenu culte au fils des décennies. Par contre, avancées technologiques oblige, pratiquement tous les dessins réalisés à partir de Ratatouille sont entièrement numérique et nous avons donc juste droit à des reproductions imprimés grand format. Pas très glamour mais bon, il faut savoir vivre avec son temps...

Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Color script des Indestructibles version XXL  Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Color script de Cars - Quatre Roues  Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Color script de Wall-E

Bien qu'extrêmement riche, l'exposition Pixar, 25 Ans d'animation n'a tout de même pas la même ambition que l'exposition Il Était une Fois Walt Disney, aux Sources de l'Art des Studios Disney qui eu lieu en 2006 au Grand Palais. Ici pas de comparaison avec les artistes et œuvres ayant influencé le studio. L'aménagement de l'exposition se veut également assez sobre et ma foi plutôt classique. Mais le cheminement est agréable, bien qu'il ne se fasse non pas de manière chronologique mais par thème : les personnages, l'histoire et l'univers.
En dehors de tous les dessins, sculptures et vidéos présentés, nous avons également droit à deux "attractions" qui méritent le coup d'oeil. Tout d'abord le fameux zootrope Toy Story fait de centaines de figurines fixés sur un socle tournant. Grâce à une lumière stroboscopique, les personnages prennent littéralement vie devant nos yeux pour un rendu assez impressionnant. Vous pouvez voir le zootrope dans des vidéos sur le net mais inutile de vous dire que le rendu en vrai est bien plus réussi. Autre animation de l'expo, la diffusion dans une salle à part d'une vidéo nommée Artscape. Longue d'une dizaine de minutes elle nous permet de parcourir les différentes productions du studio au travers des recherches graphiques animées par ordinateur accompagnées d'une ambiance sonore propre à chaque film. Extrêmement bien réalisé, cette ballade numérique à travers les films et le temps est un condensé de la richesse artistiques des studios Pixar, à ne surtout pas rater !

Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Nous avons droit à quelques recherches du Parapluie Bleu, le dernier court métrage Pixar  Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Le fameux zootrope est également de la partie  Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Votre serviteur en bonne compagnie

Comme vous vous en doutez je suis ressorti conquis de cette exposition d'une richesse incroyable, malgré le peu d'œuvres inédites présentées. Mais il faut dire qu'à par moi et une poignée de passionnés, le grand public ne connaît absolument pas le travail titanesque des artistes des studios Pixar, et c'est bien lui que cette exposition vise. Dommage cependant de ne pas avoir pris la peine de mettre plus de textes explicatifs, les moins éclairés d'entres eux risquent d'être légèrement perdu, ne sachant pas vraiment ce qu'ils regardent. Ils auraient pu par exemple expliquer plus en détails les différentes étapes de production.
Malgré cela l'exposition Pixar, 25 Ans d'Animation est un vrai régal pour tous les passionnés du studio à la lampe de bureau, tout comme pour les néophytes qui découvriront que réaliser un film d'animation est tout un art !


 

Voici quelques oeuvres que vous pourrez découvrir en chair et en os (enfin en papier) à l'exposition :

img110_02

F271_AWB

img143_02

8598297294_9ddf364686_o 02

8661122932_73bdca4c3a_o

F182_TS

F182_TSa

F182_TSb

F182_TSd

U_60_719623914071_MKG_PIXAR_Toy_Story2

F348_ABL

U_60_432622362477_MKG_PIXAR_Luckey_Tuck_And_Roll

U_60_894361206180_MKG_PIXAR_Katz_A_Bugs_Life2 02

F267_FTB

8597283695_46e3e4fc14_o

F325_MI 02

F327_MId

F327_MIe 02

U_60_894587595564_MKG_PIXAR_Jessup_Monsters_Inc2

U_60_793395052514_MKG_PIXAR_Bodoe_Monsters_Inc6 02

U_60_21615240573_MKG_Pixar_Nierva_Finding_Nemo

U_60_131766633214_MKG_PIXAR_Eggleston_Finding_Nemo2

U_60_143547648647_MKG_PIXAR_Baker_Finding_Nemo7

mkg_pixar_eggleston_finding_nemo4

1518876_713920575293560_32068989_o

U_60_4424506882_MKG_PIXAR_Lou_Romano_Incredible_Four

F45_HEROa

F45_HEROb

U_60_558479003691_MKG_PIXAR_Newton_Toy_Story2

bParisRooftopRats_tif

U_60_370245348745_MKG_PIXAR_Kondo_Ratatouille

8660019303_5a21864cd5_o 02

F102_WAL 02

F98_WAL

F153_UP 02

F193_UP 02

F149_UP 01F149_UP 02

176a_CbT3Gd_0811874346

U_60_890884198098_MKG_PIXAR_Shuster_Chang_Cars2

blue-umbrella-test-4 02

Posté par Cobain59 à 19:58 - Permalien [#]
Tags : , , , ,

06 novembre 2013

Fraidy Cat

 

91146187

 

Fraidy Cat est un projet de film d'animation 3-D des Walt Disney Animation Studios de la première moitié des années 2000. Il devait s'agir du prochain film du duo John Musker / Ron Clements après La Planète au Trésor - Un Nouvel Univers. Les deux compères commencèrent à travailler sur Fraidy Cat dès 2002, avec l'aide de plusieurs artistes du studio qui les aidèrent à trouver le style graphique du film. On notamment participé au projet Andreas Deja, Han Bacher et Harald Siepermann (dont vous pouvez voir les recherches ci-dessous).

Fraidy Cat - logo  Fraidy Cat - concept art 01

Fraidy Cat se passait dans les années 60 et devait ressembler à un film d'Alfred Hitchcock à la sauce animée et animale. On y suivait Oscar, un chat accusé d'un crime qu'il n'avait pas commis. Accompagné de Corina un cacatoès, ils se mettaient à enquêter pour tenter de faire innocenter Oscar. Malgré l'enthousiasme des artistes qui travaillaient sur le projet, Fraidy Cat fut finalement annulé en 2005. La raison ? Le style du film était trop éloigné des standards du studio. Cette annulation eu pour conséquence le départ en retraite anticipée de John Musker et Ron Clements qui ne se sentaient plus à leur places aux Walt Disney Animaition Studios. Ils revinrent finalement en 2007 après l'arrivée de John Lasseter à la tête du studio. Certaines rumeurs disent qu'ils auraient proposé Fraidy Cat à John Lasseter avant de finalement développer La Princesse et la Grenouille.

Fraidy Cat - concept art 02  Fraidy Cat - concept art 03

On ne sait toujours pas si Fraidy Cat sera produit un jour ou si le projet a finalement été mis de côté pour de bon. En attendant John Musker et Ron Clements s'attèlent à Moana, un nouveau projet de film d'animation 3-D qui se passera dans l'archipel d'Hawaï il y a 2000 ans... Affaire à suivre !

 

Recherches d'Han Bacher :

Fraidy Cat - Hans Bacher 01

Fraidy Cat - Hans Bacher 02

Fraidy Cat - Hans Bacher 03

Fraidy Cat - Hans Bacher 04

Fraidy Cat - Hans Bacher 05

Fraidy Cat - Hans Bacher 06

Fraidy Cat - Hans Bacher 07

Fraidy Cat - Hans Bacher 08

Fraidy Cat - Hans Bacher 09

Fraidy Cat - Hans Bacher 10

Fraidy Cat - Hans Bacher 11

 

Recherches d'Andreas Deja :

 Fraidy Cat - Andreas Deja 01

Fraidy Cat - Andreas Deja 02

Fraidy Cat - Andreas Deja 03

Fraidy Cat - Andreas Deja 04

Fraidy Cat - Andreas Deja 05

Fraidy Cat - Andreas Deja 06

Fraidy Cat - Andreas Deja 07

Fraidy Cat - Andreas Deja 08

Fraidy Cat - Andreas Deja 09

Fraidy Cat - Andreas Deja 10

Fraidy Cat - Andreas Deja 11

Fraidy Cat - Andreas Deja 12

Fraidy Cat - Andreas Deja 13

 

Recherches d'Harald Siepermann :

Fraidy Cat - Harald Siepermann 01

Fraidy Cat - Harald Siepermann 02

Fraidy Cat - Harald Siepermann 03

Fraidy Cat - Harald Siepermann 04

Fraidy Cat - Harald Siepermann 05

 

Fraidy Cat - Harald Siepermann 06

Fraidy Cat - Harald Siepermann 07

 

 

02 novembre 2013

Critique Volt, Star Malgré Lui

Volt,-Star-Malgré-Lui

 

Voltn Star Malgré Lui - Affiche américaine

(Critique rédigée en février 2009) Ca y'est je l'ai vu, il était temps ! Il aura donc fallu que j'attende la sortie officielle pour découvrir le dernier Grand Classique Disney, ayant raté l'avant-première du mois de janvier. Dernier né des studios Disney, Volt, Star Malgré Lui est le troisième Grand Classique entièrement réalisé en images de synthèse. C'est également la première réalisation des studios sur laquelle John Lasseter (producteur exécutif) a eu un contrôle total, virant Chris Sander le premier réalisateur (remplacé par Chris Williams et Byron Howard) et modifiant en profondeur le scénario, d'où un changement de titre en cours de route, passant d'American Dog à Bolt. Après le flop monumental de Bienvenue chez Les Robinson en 2007, les studios Disney se devaient de renouer avec le succès, ou tout du moins avec la qualité, au risque de perdre définitevement un public déjà beaucoup moins enthousiaste depuis le début des années 2000...

Volt, Star Malgré Lui - Image du film 01  Volt, Star Malgré Lui - Image du film 02

Depuis le rachat des studios Pixar par Disney en 2006, le studio à la lampe de bureau n'a cessé de déteindre sur son grand frère. Normal me direz-vous, John Lasseter a désormais une place importante au sein de la compagnie, que ce soit en animation ou au sein de l'imagineering (branche s'occupant des différents parcs). Volt, Star Malgré Lui en est un parfait exemple. Techniquement tout d'abord, le bond technologique entre ce film et son prédecesseur est tout bonnement énorme ! Alors que les studios Disney étaient à la traîne dans ce domaine depuis 2005, avec Pixar sous le coude, ils se retrouvent dans le peloton de tête des meilleurs studios d'animation 3D ! Que ce soit les décors, les textures ou l'animation des personnages, tout est bien plus beau que dans Bienvenue chez Les Robinson. Les décors en particulier sont de toute beauté, grâce à une nouvelle technique donnant une impression de fonds peints à la main. Le résultat est tout bonnement sublime, surtout pour les décors végétaux. Les effets de fumée sont également bluffants de réalisme, tout comme les effets aquatiques. L'animation des différents personnages est quant à elle excellente, même si ce n'est pas encore du niveau d'un Pixar. Le design des personnages rappelle également celui de films Pixar tels que Les Indestructibles ou Ratatouille. Mais qui s'en plaindrait, c'est du très haut niveau, même si ça peut ne pas plaire à tout le monde.

Volt, Star Malgré Lui - Image du film 03  Volt, Star Malgré Lui - Image du film 04

Avec le changement de réalisateur et le remaniement du scénario, la trame principale de Volt, Star Malgré Lui avait fait peur à de nombreux fans, reprenant dans les grandes lignes l'histoire de 101 Dalmatiens 2 : Sur les Traces des Héros. Alors qu'en est-il après avoir vu le film? Eh bien pour ma part l'impression est resté, même si au final le film est bien plus éloigné de cette suite que l'on aurait put l'imaginer. Le gros problème vient en fait de ce thème (le personnage qui se prend pour un héros), vu et revu au cinéma. L'histoire est agréable à suivre dans son ensemble mais tout reste assez prévisible. L'autre thème du fim (le voyage initiatique) a encore été plus souvent exploité au cinéma que le précèdent, et déjà plusieurs fois par Disney qui plus est ! Mais c'est dans sa forme que le film séduit. La réalisation tout d'abord est d'une efficacité surprenante. Les deux jeunes réalisateurs ont effectué un merveilleux travail de mise en scène, en particulier lors des scènes d'action, un régal pour les mirettes ! Brad Bird (le réalisateur de Les Indestructibles et Ratatouille) a trouvé des adversaires à sa taille ! J'avais un peu peur qu'ils gâchent le projet de Chris Sanders (le papa de Lilo & Sttich parti depuis travailler sur Monstres vs Aliens chez Dreamworks Animation SKG), mais en fait pas du tout, ils ont réussi à donner leur propre version de l'histoire. Mon seul regret est de ne pas avoir put voir ce qu'aurait donné le film s'il avait été réalisé par Chris...

Volt, Star Malgré Lui - Image du film 05  Volt, Star Malgré Lui - Image du film 06

Les personnages principaux ont aussi leur part de responsabilité dans la réussite du film, et en premier lieu Volt, le héros. Cette boule de poil est vraiment trop mignonne ! Il est amusant de voir ce brave toutou être très sérieux pendant une grosse partie du film, je pense que c'est ce contraste entre son physique et son comportement qui le rend vraiment irrésistible. Par contre je n'ai pas aimé sa voix française (Richard Anconina) qui parlait vraiment trop du nez. Mitaine la chatte de goutière est également excellente. Prisonnière de Volt, elle apprendra beaucoup de choses sur elle-même. Interprétée en VF par Marie Vincent (la voix de Fran dans Une Nounou d'Enfer), le personnage est sublimé par ce doublage de grande qualité. Rhino le hamster est quant à lui intéressant mais peut-être un peu lourd à la longue, même si certain gags le mettant en scène sont hilarants. Penny, la maîtresse de Volt est une jeune ado pleine de vie mais n'a pas grand intérêt. C'est également le cas du vrai/faux méchant. Les autres personnages sont plutôt réussis mais rien de vraiment mémorable non plus. Les pigeons ne sont pas très drôles, les chats sont amusants et les différents protagonistes humains (l'agent, la mère de Penny, le réalisateur) sont plutôt fades.
La bande originale est elle, de grande qualité, John Powell le compositeur a fait du très bon boulot ! Les morceaux accompagnant les scènes d'action sont rythmés et efficaces, et ceux des scènes plus calmes moins présente mais tout aussi agréables. Seul ombre au tableau, l'horrible VF du morceau Barking at the Moon qui casse un peu l'ambiance du fim en plein milieu. Les paroles sont d'une nullité affligeante : "Un chien, un chat et un hamster, c'est le secret du bonheuuuuuuurrrr"... Rien à voir avec la version originale !

Volt, Star Malgré Lui - Image du film 07  Volt, Star Malgré Lui - Image du film 08

Fort d'une animation de qualité, de personnages charismatiques et d'un scénario efficace, Volt, Star Malgré Lui est sans aucun doute un des meilleurs Disney de ces dernières années. Mais cela ne fait pas de lui un chef-d'œuvre, loin de là. Le film pêche par un manque de rythme en milieu de récit et des thèmes déjà surexploités au cinéma. Malgré cela il reste un excellent divertissement qui n'a pas à rougir face à la concurrence. Le studios Disney peuvent être fiers de leur nouveau bébé qui leur permettent de revenir sur la bonne voie, vivement le prochain !

 

Volt, Star Malgré Lui est sorti le 4 février 2009 en Disney Digital 3-D dans les salles équipées : 

Posté par Cobain59 à 15:50 - Permalien [#]
Tags : , , , , , ,