08 décembre 2013
Expo Les Princesses de Disney
La galerie Arludik (ancêtre d'Art Ludique - Le Musée) située sur l'Île Saint-Louis dans le 4ème arrondissement de Paris, met à l'honneur du 3 décembre 2013 au 11 janvier 2014 nos chères princesses Disney dans une nouvelle exposition hommage aux talents d'hier et d'aujourd'hui des Walt Disney Animation Studios. Nous retrouvons ainsi de superbes dessins d'animation de Pochontas, une Légende Indienne réalisés par le grand Glen Keane , mais aussi de somptueux dessins d'animation de Maléfique certainement dessinés par Marc Davis. Je dis bien "certainement" car malheureusement aucun des auteurs n'est mentionné.
Toutes les oeuvres présentées sont en vente (comptez entre 420€ pour des dessins crayonnés et jusque 6000€ pour les plus beaux celluloïds). L'expo se nommant Les Princesses de Disney, on y retrouve évidemment des oeuvres de Blanche Neige et les Sept Nains, Cendrillon, La Belle au Bois Dormant, La Petite Sirène ainsi que Pochontas, une Légende Indienne. Mais pas de Raiponce... Cependant, on peut également y admirer des dessins et des celluloïds de Mickey Mouse (Mickey au Moyen-Âge - 1933), Bambi et La Belle et le Clochard. Dans l'ensemble ne vous attendez pas à être soufflé par la beauté des oeuvres exposées, il s'agit avant tout d'une vente pour les collectionneurs. Les celluloïds de Blanche Neige et les Sept Nains sont par exemple assez médiocres, ont mal vieillis mais coûtent tout de même plusieurs milliers d'euros ! Le pire restant tout de même les celluloïds de La Belle au Bois Dormant présentés sur des décors semblant être des captures DVD du film... J'ai largement préféré les dessins d'animation, bien plus jolis et dynamiques. Pour ceux qui n'auraient pas la chance de visiter cette petite exposition (qui vaut tout de même le coup d'oeil), vous trouverez ci-dessous quelques photos pour vous faire votre propre avis.
12 janvier 2013
La Planète au Trésor
43ème long métrage des Walt Disney Animation Studios, Treasure Planet (La Planète au Trésor) est un des derniers "grands" projets 2D des studios avant la fermeture du département en 2004. Le film est une adaptation fantastique du roman de Robert Louis Stevenson, L'Île au Trésor. Les studios Disney s'étaient déjà inspiré de cette œuvre populaire pour la réalisation de leur tout premier long métrage entièrement filmé, logiquement nommé L'Île au Trésor, sorti en 1950. Mais cette fois-ci, le jeune Jim Hawkins ne s'aventure plus sur les mers de notre bonne vieille Terre mais aux quatre coins de l'univers!
Robert Louis Stevenson est né le 13 novembre 1850 à Edimbourg. De constitution fragile, le jeune Louis passe une grande partie de son enfance alité, avec pour seul distraction son imagination. Devenu adulte, il suit d'abord le parcours de son père en intégrant une école d'ingénieur. Mais il ne tarde pas à changer de voie. Il s'oriente vers le droit, qu'il abandonne aussi pour se consacrer à l'écriture. Atteint de tuberculose, Stevenson parcoura le monde toute sa vie, à la recherche d'un climat plus clément. C'est dans ses nombreux voyages qu'il puise son inspiration littéraire. En 1879, Robert Louis Stevenson est considéré comme une étoile montante au sein du milieu littéraire, mais ne vit pas encore de sa plume. C'est grâce à son roman L'Île au Trésor qu'il deviendra l'un des plus célèbres auteurs de sa génération. Le roman parut d'abord dans le magazine Young Folks du 1er octobre 1881 au 28 janvier 1882 sous forme d'épisodes signés « Captain George North ». La parution en volume intervint en 1883, après que Stevenson eut apporté de nombreuses modifications à son texte. En 1885, il remporte également un succès retentissant avec son roman Docteur Jekyll et Mister Hyde (1885), où se mêle aventure, psychologie et manichéisme. Parmi ses nombreux écrits, il publie également des poèmes (Sous-Bois, 1887) et des nouvelles (Les Nouvelles Mille et une Nuits, 1882). En 1890, toujours pour fuir les symptômes de la maladie, il s'installe aux îles Samoa, où il y passe ses dernières années. Robert Louis Stevenson disparaît le 3 décembre 1894 d'une crise d'apoplexie.
La Planète au Trésor est réalisé par John Musker et Ron Clements. Célèbre duo de réalisateurs, on leur doit quelques uns des plus beaux films du studio aux grandes oreilles des années 80-90.
Né le 8 novembre 1953 à Chicago, John Musker sait dès son plus jeune âge qu'il voudra être animateur. Au lycée il dessine pour le journal de son école, de même à l'université où il obtiendra une license d'anglais. John Musker déménage ensuite en Californie pour suivre des cours à CalArts, célèbre école d'Art où Disney forme ses futurs recrues. C'est durant un stage au sein des studios Disney que John Musker débute finalement sa carrière d'animateur, ses responsables ayant été très impressionnés par le talent du jeune homme. John passe ainsi directement de l'école aux studios, sans même avoir eu le temps d'obtenir son diplôme! Il débute en tant qu'animateur sur le court métrage The Small One et Peter et Elilott le Dragon. Il passe ensuite superviseur de l'animation sur Rox et Rouky, production durant laquelle il fait la connaissance de Ron Clements.
Né le 25 avril 1953 à Sioux City dans l'Iowa, Ron Clements commence a s'intéresser à l'animation lorsqu'il découvre Pinocchio au cinéma à l'âge de 10 ans. Adolescent il réalise ses premières séquences d'animation grâce à une caméra super 8, ce qui lui permis de gagner un peu d'argent en réalisant quelques publicités animées pour des commerçants locaux. Le jeune Ron déménage ensuite en Californie pour concrétiser son rêve : travailler pour Disney. Malheureusement le studio ne recrute pas à ce moment là. Ron se rabat alors sur un poste d'animateur chez Hanna Barbara, tout en suivant les cours du soir à CalArts. Après avoir obtenu son diplôme, Ron Clements rentre finalement aux studios Disney en tant qu'apprenti animateur, sous la houlette de Frank Thomas, qui lui apprendra les bases du métier. Il débute ainsi sa carrière en tant qu'animateur sur Les Aventures de Bernard et Bianca et Peter et Elliott le Dragon.
Après sa rencontre avec John Musker durant la production de Rox et Rouky, les deux compères deviennent scénaristes sur Taram et le Chaudron Magique avant de passer réalisateurs sur Basil, Détective Privé. C'est avec leur seconde réalisation (La Petite Sirène) que John et Ron entrent dans le cercle très fermé des réalisateurs stars de la maison. Nous les retrouvons ensuite à la réalisation d'Aladdin, autre immense succès des studios. Leur réalisation suivante, Hercule, n'aura pas le même privilège... Après La Planète au Trésor, et la fermeture annoncée du département 2D, John Musker et Ron Clements partent en retraite anticipée, ne se retrouvant plus dans ce studios en pleine restructuration. Avec l'arrivée de John Lasseter à la tête des Walt Disney Animation Studios, les deux réalisateurs font leur grand retour et dirigent le tout nouveau projet 2D des studios, La Princesse et la Grenouille. Ils travaillent en ce moment à un nouveau projet de film d'animation.
La création graphique du personnage de John Silver : un savant mélange de dessin, sculpure et animation 3D.
Le projet d'adpater l'œuvre de Robert Louis Stevenson en version fantastique remonterait à 1985. A cette époque, John Musker et Ron Clements présentèrent plusieurs projets de film d'animation à Jeffrey Katzenberg (dont un film sur une certaine sirène), alors directeur de la branche animation des studios. Ce dernier ne fut tout simplement pas intéressé. Qui plus est, les deux réalisateurs souhaitaient en faire un grand film d'aventure, avec de grands mouvements de caméra, chose pratiquement impossible à cette époque. Le projet ressortit finalement des placards après la production d'Hercule, à la fin des années 90. Entre temps la technologie avait progressé à pas de géant, pour le plus grand bonheur de nos deux réalisateurs!
Selon Roy Conli, Ron Clements a voulu créer avec La Planète au Trésor un univers bien plus chaleureux que dans plupart des films de science fiction. L'animation permettant plus d'écart que dans un film live, les couleurs de l'espace sont ici chatoyantes, le "vide spatiale" n'existe pas. De même pour les combinaisons spatiales qui auraient cassé tout le romantisme du film, Ron Clements l'a détourné en créant le concept d'Etherium, un monde où tous l'univers possèderait une atmosphère. Cela rendait les choses bien plus simples!
C'est le scénariste Rob Edward qui eut la lourde tâche de transformer le roman de Stevenson en épopée spatiale, aux côtés de John Musker et Ron Clements. L'homme a fait ses armes à la télévision, sur des séries tels que La Fête à la Maison ou Le Prince de Bel Air. La Planète au Trésor est son premier scénario pour le cinéma. On le retrouvera quelques années plus tard, aux côtés de John Musker et Ron Clements, à l'écriture du scénario de La Princesse et la Grenouille. Selon Edward, adapter le roman de Stevenson ne fut pas une mince affaire, étant donné le style très classique du récit. Il fut alors décidé dès le départ que de nombreux éléments de S.F. tels que les vaisseaux spatiaux ou plus généralement la "froideur" de l'espace seraient éclipsés. Le but étant de fusionner l'époque à laquelle se passe le roman avec un monde fantastique et futuriste. La règle des 70/30 fut mise en place : 70% d'ancien et 30% de fantastique. Cette règle sera également utilisé pour tous les éléments visuels du film. Ainsi, un bâtiment ressemblerait à première vue à une maison du XIXème siècle, mais il comporterait également des éléments plus modernes, comme une cheminée métallique.
Les peintures de N.C. Wyeth pour la version illustrée du roman L'Île au Trésor ont beaucoup inspiré les artistes Disney.
La direction artistique du film a été confié à Andy Gaskill. Andy démarre sa carrière aux studios Disney en 1974 en tant qu'animateur sur le court métrage Winnie l'Ourson et le Tigre Fou (intégré au long métrage Les Aventures de Winnie l'Ourson sorti en 1977), ainsi que sur Les Aventures de Bernard et Bianca. On le retrouve ensuite sur le film live Les Yeux de la Forêt, en tant que designer d'un alien, puis sur le storyboard de Tron. Il quitte Disney durant la période de crise et travaille sur divers projets personnels. Il y revient au début des années 90 en tant que directeur artistique sur Le Roi Lion, poste qu'il tiendra également sur Hercule et La Planète au Trésor.
En dehors de la règle des 70/30, les artistes Disney se sont beaucoup inspiré du travail de l'artiste N.C. Wyeth pour l'aspect visuel du film, notamment de ses superbes peintures pour la version illustrée de L'Île au Trésor du début du XXème siècle. Son style est décrit par les artistes du studio comme "romanesque classique". Ses oeuvres ont la particularité d'avoir les touches de pinceaux apparentes et des teintes de couleurs très chaleureuses. C'est cette chaleur et cette vie ressortant de ses peintures qui a particulièrement retenu l'attention des artistes Disney. On la retrouve dans la manière dont est diffusé la lumière tout au long du film, et la palette chaude de couleurs utilisée.
Paradoxalement à ce désir de chaleur et de vie dans l'aspect visuel du film, la grande majorité des décors ont été crée par ordinateur. Pour se faire, les techniciens sont parti du procédé Deep Canvas, crée et merveilleusement exploité pour les scènes d'action en pleine jungle de Tarzan. Ici l'outil, utilisé en collaboration avec le Virtual Set, a permis aux réalisateurs de choisir leurs différents plans grâce à des décors entièrement réalisés en image de synthèse. Ils pouvaient ainsi mouvoir leur caméra dans les décors, comme le ferait un réalisateur de film live. Cette technique fut du pain béni pour la réalisation de scènes complexes, avec de grands mouvements de caméra, ce qui était impossible à réaliser en 2D. Cependant les décors perdent peut-être par la même occasion un peu de leur charme...
En plus d'avoir une majorité des décors réalisés en 3D, La Planète au Trésor est aussi le premier film d'animation mêlant animation 2D et 3D sur un même personnage. C'est sans surprise au grand animateur Glen Keane que fut confié ce nouveau défi. Le personnage de John Silver est ainsi composé d'un bras bionique modélisé et animé par ordinateur, alors que le reste de son corps est animé à la main. Pour tester la viabilité de cette fusion, un test fut réalisé avec une animation du Capitaine Crochet dont le bras fut remplacé par un bras cyborg. Les sculptures de l'artiste Kent Melton ont également beaucoup aidé Glen Keane dans son travail.
La musique de La Planète au Trésor a été confié à Jame Newton Howard. Le compositeur en est à sa troisième collaboration avec les Walt Disney Animation Studios. Il a ainsi auparavant composé les musiques de Dinosaure et d'Atlantitde, l'Empire Perdu. On le retrouve quelques années plus tard en tant que compositeur pour le film Touchstone Pictures, Gnomeo et Juliette. Il composera également les musiques du futur film live Maleficient.
La Planète au Trésor est sorti le 27 novembre 2002 aux États-Unis. Malgré des critiques plutôt positives, le film n'eut pas le succès escompté... Avec un budget estimé à 140M$, le film n'en rapporta que 38M$ sur le sol américain et 70M$ dans le monde, même pas de quoi rembourser le budget initial! Il n'en fallait pas plus pour finir de convaincre les dirigeants des studios Disney du manque d'intérêt du public pour l'animation 2D... Une nouvelle ère était en train de se préparer, de grand chamboulements (et licenciements) allaient changer l'image du studio comme jamais. Mais ceci est une autre histoire...
Recherches graphiques :
Recherches personnages :
Recherches d'Harald Siepermann :
Storyboard de Glen Keane :
12 novembre 2010
Critique Raiponce
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(critique rédigée en novembre 2010) Après plus de dix ans d'attente (le projet est naît en 2000), Raiponce, la dernière production des Walt Disney Animation Studios sortira en salle le 17 novembre prochain en exclusivité mondiale au Grand Rex à Paris, puis le 1er décembre dans toute la France. Après seulement deux ans de production (alors que cela prend en général quatre ans), Raiponce est prête à se dévoiler au public ! Le cinquantième film d'animation des Walt Disney Animation Studios est-il à la hauteur des nos espérances ? Sonnera-til le grand retour de Disney dans le monde de l'animation ? C'est que nous allons voir tout de suite !
Décidément Byron Howard commence à être un habitué des productions éclair ! Après avoir réalisé Volt, Star Malgré Lui sorti l'année dernière en un temps record, le jeune réalisateur revient déjà sur le devant de la scène avec Raiponce. Cette fois-ci accompagné du non moins talentueux Nathan Greno, les deux artistes sont, avec Raiponce au sommet de leur Art ! Autre spécialité de Byron, la reprise de projet. Et on peut dire qu'il n'a pas froid aux yeux car il faut du courage pour remplacer de grand artistes tels que Chris Sanders (premier réalisateur de Volt, Star Malgré Lui) ou bien Glen Keane (premier réalisateur de Raiponce)! Les remplacer c'est bien, mais encore faut-il le faire de la bonne manière... Et c'est bien le cas de Byron Howard (et de Nathan Greno) qui, du haut de leur trentaine d'années apportent un vent de fraîcheur que les studios Disney attendaient depuis (trop) longtemps ! En effet, en regardant Raiponce on retrouve cette créativité, cet entrain qui manquaient aux productions Disney depuis Tarzan. Bien évidemment cette réussite on la doit aussi à Glen Keane, qui a malheureusement dut se retirer de la réalisation pour raisons de santé, mais est tout de même resté directeur de l'animation, et en particulier du personnage de Raiponce qu'il a suivi de très près durant tout le projet. L'artiste a ainsi sut transmettre aux animateurs 3-D tout son talent et sa passion pour faire de Raiponce le plus beau film d'animation 3-D des studios Disney à ce jour !
Raiponce nous transporte dans l'univers des contes de fée, genre mis de côté par Disney durant de longues années. En effet le dernier "fairy tale" des studios remonte à 1992 (La Belle et la Bête). Ce genre littéraire a toujours été de bonne augure pour les studios qui ont forgé leur réputation sur de célèbres contes tels que Blanche Neige et les Sept Nains, Cendrillon ou La Belle au Bois Dormant. Ce retour à la tradition du conte de fée ne fait pas pour autant de Raiponce un film traditionnel, bien au contraire! Les scénaristes ont réussi à rendre le dernier né des studios complètement unique, en remodelant à leur manière le conte des frères Grimm. Ainsi, Raiponce n'est ici nullement enfermée dans sa tour durant tout le récit, c'est une femme moderne qui prend son avenir en main en s'échappant de sa prison dorée. Elle sera aidé par Flynn Rider, le voleur au grand cœur, qui remplace par la même occasion le classique prince charmant du conte de fée. Et c'est ainsi durant tout le film, Disney nous surprend à chaque scène, à chaque plan! A aucun moment on se retrouve devant une scène mièvre, aux personnages dégoulinant de bons sentiments. Non, Raiponce n'est pas une jeune fille modèle; rêveuse, elle sait qu'elle décevra Mère Gothel en s'échappant de sa tour, mais le fait tout de même. Il y a d'ailleurs une scène hilarante illustrant parfaitement les pensées de la jeune fille lors de son départ, un grand moment d'animation! La méchante du film est de la même manière très moderne, obsédée par sa beauté, elle désire garder Raiponce juste pour elle afin de sauvegarder sa jeunesse éternellement. Du côté des acolytes animaliers nous sommes également bien gâtés! Pascal, le fidèle caméléon de Raiponce est hilarant, tout comme Maximus, le cheval policier qui n'est pas sans rappeler Buck, le cheval de La Ferme se Rebelle, le côté stupide en moins. Ces deux personnages sont d'ailleurs dénués de parole, remplacée par un jeu de pantomime tout simplement génial !
Techniquement le film est irréprochable. Jamais nous n'avions vu des humains aussi bien animés ! Grâce au talent de Glen Keane, on retrouve un style d'animation très proche de l'animation 2-D, pour notre plus grand bonheur! Et oui, même les standards de Pixar ont été dépassés à ce niveau là ! On y retrouve d'ailleurs de jolies références aux anciens films de l'artiste, comme la sympathique glissade de Flynn dans la scène du barrage, qui n'est pas sans rappeler les déambulations de Tarzan dans le film du même nom. Raiponce est quant à elle une sorte d'Ariel en 3-D, tout en étant complètement originale. Nul doute qu'elle fera craquer plus d'un spectateur masculin! Le grand défi de l'équipe technique était de rendre sa chevelure à la fois réaliste et féerique, autant dire que c'est une grande réussite! Jamais des cheveux numériques n'avaient été aussi bien réalisés! L'animation de Maximus est quant à elle tout aussi réussie, proche des cartoons de l'âge d'or des années 40-50. La 3-D se fait ainsi presque oublier, ce qui est assez rare pour le souligner. D'un point de vu graphique, Raiponce est tout simplement sublime! Tout comme pour l'animation, on y retrouve le style des anciens classiques maison, remis au goût du jour grâce aux technologies modernes. Les décors sont de leur côté largement inspirés de Fantasyland, le land féerique des parcs Disney. Le village du royaume en est la parfaite retranscription animée. Ce n'est donc pas très original mais tellement bien réalisé que c'est un émerveillement pour nos petites mirettes. Le château, pièce centrale typique des contes de fée est quant à lui plutôt original, inspiré de l'art architectural danois, fait de lignes courbes et de toits bombés, du bel ouvrage! On regrettera seulement de ne pas avoir pu admirer le rendu 2-D/3-D sur lequel avait travaillé Glen Keane durant de longues années. Le budget du film n'étant pas mirobolant, cette technique est passée à la trappe...
En parlant de tradition, que serait un Classique Disney sans les chansons et musiques d'Alan Menken ! Le compositeur est ainsi de retour chez Disney après plusieurs années d'absence (sa dernière participation à une bande originale Disney remonte à 2007 avec Il Était une Fois). Compositeur des musiques de La Petite Sirène, La Belle et la Bête ou bien encore Pocahontas, Alan Menken, revient avec un style musical moins classique qu'auparavant, plus proche de la pop moderne que de la comédie musicale de Broadway. Ainsi, bon nombre des chansons du film sont accompagnés de guitares sèche et de percussions typiques de la musique moderne. Néanmoins on y retrouve aussi la patte du compositeur, revenu en grande forme et qui signe une bande originale digne de ses meilleures compositions! On retrouve ainsi cinq chansons originales dont certaine deviendront certainement des classiques, tels que N'écoute que Moi, la chanson de Mère Gothel ou bien encore la superbe ballade Je Veux y Croire, chantée lors d'une scène tout simplement merveilleuse. Nul doute que vous ressortirez de la salle avec l'une de ces chansons en tête! Du côté des musiques, on reste dans le classique, ces dernières ne m'ont pas particulièrement marqué. Cependant elles accompagnent bien l'action sans jamais se faire trop présentes.
Enfin, quelques mots sur la version française du film qui, une fois n'est pas coutume chez Disney, est de grande qualité. Maéva Méline est parfaite en Raiponce, montrant à la fois un côté fragile mais aussi excentrique vraiment intéressant. Romain Duris fait des merveilles en incarnant Flynn d'une voix grave assez inattendue ! L'acteur est par contre remplacé par Emmanuel Dahl pour les parties chantés, voix plus classique mais efficace dans son domaine. Pour finir, Isabelle Adjani incarne Mère Gothel d'une bien belle manière, jouant de sa voix tantôt rauque, tantôt guillerette. Un bien beau casting ma foi !
Raiponce est un film tenant toute ses promesses. À la fois classique et moderne, drôle et émouvant, beau et merveilleux, un classique instantané ! Dommage de voir que la campagne marketing du film a complètement mis de côté toute la partie émouvante du film pour ne se concentrer que sur l'action et le comique. Mais croyez moi, Raiponce c'est bien plus que cela ! Encore bravo à Byron Howard, Nathan Greno ou bien encore Glen Keane qui ont fait de ce conte poussiéreux un film intemporel qui fera date dans l'histoire des studios !
Raiponce est sorti le 1er décembre 2010 au cinéma en Disney Digital 3-D dans les salles équipées.
10 novembre 2010
Vernissage exposition Glen Keane
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Le 9 novembre 2010, j'ai eu la chance d'assister au vernissage de l'exposition du grand Glen Keane à la galerie Arludik à Paris. Et autant dire que je n'étais pas le seul! Que ce soit des étudiants en écoles d'art, des animateurs, illustrateurs ou d'anciens employés des studios Disney de Montreuil, il y avait beaucoup de monde! Ce qui est tout à fait compréhensible car ce n'est pas tout les jours que l'on peut approcher le grand maître de l'animation Disney! C'est d'ailleurs la première fois qu'une galerie d'Art consacre une exposition à l'artiste. Et nous avons la chance de l'avoir chez nous, à Paris! C'est aux alentours de 18h30 que débute la soirée, Glen Keane n'est pas encore arrivé (il est passé auparavant à la Fnac pour une masterclass), l'occasion de faire le tour de l'exposition. La grande majorité des dessins exposés sont des œuvres personnelles de l'artiste, accompagnées d'une dizaine de dessins de ses personnages Disney (Ariel, la Bête, Pocahontas, Tarzan et bien sur Raiponce). Malheureusement pour les acheteurs potentiels, seul ses œuvres personnelles étaient à vendre, les autres dessins ayant été prêtés par les Walt Disney Animation Studios. Sachez qu'il fallait au minimum débourser 600€ pour repartir avec... Le prix du talent!
Il y avait du monde pour accueillir l'arrivée du maître à la galerie!
Je profite également de cette attente pour faire la connaissance de Nora Kelly Quinn, qui n'est autre que l'ancienne assistante de Glen! Tout aussi sympathique que l'artiste, elle m'a permis d'en apprendre encore un peu plus sur lui. Glen Keane arrive aux alentours de 19h30, je suis l'un des premiers à l'aborder, le cœur battant à 100 à l'heure (merci au punch qui m'a permis de me détendre un peu ^^) et quel bonheur de pouvoir échanger quelques mots avec lui qui parle d'ailleurs très bien français (il a passé plusieurs années à Paris lors de la production de Tarzan). Après une petite photo avec l'artiste, ce dernier se dirige à l'intérieur de la salle d'exposition, créant par la même occasion un gros bouchon à l'entrée! Jamais je n'avais vu autant d'effervescence autour d'un artiste Disney! Mais la soirée est loin d'être terminée et elle sera pleine de surprises! En effet, Glen Keane n'est pas venu seul à l'exposition, d'autres artistes Disney ont également fait le déplacement! J'ai ainsi eu la chance de rencontrer Byron Howard et Nathan Greno (les deux réalisateurs de Raiponce), Jin Kim (le créateur du personnage de Mère Gothel) et enfin Roy Conli (producteur de Raiponce). Ils étaient tous extrêmement disponibles et je pense ravis de voir autant de personnes leur demandant un autographe ou un dessin. Je suis ainsi reparti avec un magnifique dessin de Mère Gothel par Jin Kim, un autographe de Glen Keane et une dédicace de Nathan Greno!
Voici quelques mots de Glen Keane sur ses sources d'inspirations pour les dessins de cette exposition : Les dessins d'animation Disney présentés dans cette exposition trouvent leurs racines dans mes cahiers de croquis et dessins d'observations. J'aime penser en termes de "dessin sculptural". Je rajoute souvent des ombres à mes dessins d'animation, juste pour créer un sentiment de profondeur. Ces dessins d'études sont une façon pour moi d'exprimer la joie. L'anatomie leur confère la crédibilité, sa maîtrise donne du poids et du crédit à ce qu'un artiste peut dessiner.
Je prends toujours un cahier de croquis et tente de saisir l'essence d'une pose, la position de la tête ou la tenue du poignet. J'observe les mouvements et attitudes. Bien que le lien entre mon cahier de dessins et mes animations ne semble pas évident de prime abord, ces croquis sont pourtant la source initiale de tous les personnages que j'anime. On peut ainsi retrouver l'origine du comportement animal de Tarzan à travers les croquis des gorilles de montagne que j'ai réalisé dans l'impénétrable forêt de Bwindi, ou encore, lors de la transformation de la Bête, la morphologie de son pied en mutation est basée sur l'étude de la patte de mon basset. Je suis sans cesse émerveillé devant la beauté et la joie du monde qui m'entoure. Il y a tellement à découvrir.
Je suis extrêmement reconnaissant envers Jean-Jacques et Diane (NDLR : les propriétaires de la galerie) de me donner l'exceptionnelle opportunité d'exposer mes œuvres. Je suis redevable à jamais aux studios d'animation Disney d'être un merveilleux jardin où les artistes peuvent s'épanouir. ll y a eu tellement de professeurs fantastiques, à commencer par mon père,, Bill Keane (qui me donna mon premier livre sur l'anatomie en mouvement à l'âge de neuf ans), Frank Thomas et Ollie Johnston qui ont essayé de me transmettre leur "secret de l'animation".
La soirée s'est prolongée jusque 21h30, heure à laquelle la galerie fermait. Je suis reparti comblé après avoir put approcher tant de personnes talentueuses et sympathiques! Retrouvez ci-dessous une galerie de photos retraçant une partie de l'exposition :
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Interview de l'artiste par le site cloneweb :
15 septembre 2010
Raiponce
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Si vous suivez de près l'actualité du blog sur facebook, vous aurez remarqué le nombre conséquent de concept arts que Disney met à disposition sur le net de son prochain Grand Classique Raiponce. Et bien c'est loin d'être terminé! En effet retrouvez aujourd'hui une galerie complète de recherches graphiques centrée sur les personnages principaux du film, Raiponce, Flynn, Maximus sa fidèle monture et Pascal le caméléon. Je vous rappel que Raiponce sortira le 1er décembre 2010 en France, mais sera projeté en avant-première exclusive au Grand Rex à partir du 17 novembre!
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04 mai 2009
Bernard et Bianca au Pays des Kangourous
29ème long métrage des Walt Disney Animation Studios, The Rescuers Down Under (Bernard et Bianca au Pays des Kangourous) est une première dans l'histoire des studios. En effet, il s'agit de la toute première suite réalisée par les Walt Disney Animation Studios. Seul deux films d'animation Disney ont eu droit à cet honneur : Les Trois Caballeros (suite indirecte de Saludos Amigos) et Fantasia 2000, suite du Fantasia de 1940. Autre fait intéressant, c'est également le premier film à utiliser l'ordinateur comme jamais auparavant, faisant entrer pour de bon le monde de l'animation dans l'ère du numérique.
Grâce au nouveau procédé CAPS (Computer Animation Production System), chaque dessin d'animation du film fut encré et coloré sur ordinateur, mettant ainsi définitivement de côté le procédé long et coûteux de l'encrage et du gouachage des cellos à la main. Le CAPS avait déjà été utilisé pour trois plans de La Petite Sirène (le plan d'introduction du navire, la descente de l'escalier dans le château et l'arc-en-ciel à la fin du film). Le reste avait été peint à la main. Bernard et Bianca au Pays des Kangourous est donc le premier film à avoir été colorisé avec le procédé CAPS dans son intégralité. L'autre intérêt de cette technique était d'avoir une palette de couleurs encore plus large (plusieurs millions de teintes différentes), de créer des ombrages transparents ou bien encore d'effectuer des mélanges de couleurs sophistiqués.
Mais l'utilisation de l'ordinateur ne s'arrête pas là ! Ce nouveau film met également la caméra multiplan à la retraite, la remplaçant par un effet de profondeur de champs identique mais désormais effectué sur ordinateur. Pour se faire chaque partie d'un arrière plan est scanné puis superposé numériquement. Au final l'effet est encore plus saisissant et a nécessité bien moins de temps et d'argent. La 3-D fut également utilisée pour de nombreux plans du film, encore plus que dans Oliver & Compagnie. On la retrouve en introduction avec un magnifique plan nous transportant dans un champs de fleurs, dans le véhicule de McLeach ou bien encore dans la scène du survol de Sidney. Étrangement, toute ces innovations technologiques révolutionnaires passèrent complètement inaperçus à l'époque de la sortie du film, Disney ayant préféré baser sa campagne marketing sur d'autres éléments moins abstraits pour le public. Il faudra attendre la sortie de La Belle et la Bête l'année suivante pour que ces nouveautés soient enfin remarqués.
Bernard et Bianca au Pays des Kangourous sorti le 16 novembre 1990 sur les écrans américains. Malgré des critique positives, une qualité technique indéniable et une histoire riche en rebondissements, le film ne rencontra pas le succès escompté... Avec seulement 25 millions de dollars de recettes, il arrive en bas de tableau du box office des Disney des années 90. Malgré cela un troisième opus des aventures des deux petites souris fut mis en chantier au milieu des années 90, projet vite avorté après la mort d'Eva Gabor (la voix originale de Bianca) en 1995. Mais qui sait, avec le retour de la 2-D chez Disney, peut-être verront nous un jour prochain une nouvelle aventure de nos deux souris préférées !
Storyboards de Glen Keane :
Recherches graphiques de Glen Keane :
08 juillet 2008
Tarzan
37ème long métrage des Walt Disney Animation Studios, Tarzan fait parti des rares longs métrages de la compagnie à avoir été réalisé en partie chez nous, en France, aux studios de Montreuil (Walt Disney Feature Animation France). Créé par Gaëtan et Paul Brizzi dans les années 80, le studio débuta en réalisant l'animation d'Astérix et la Surprise de César. Racheté par Disney en septembre 1989 il fut renommé Walt Disney Television. Après avoir travaillé sur des séries comme La Bande à Picsou, Super Baloo, Myster Mask ou bien encore Dingo et Max, le studio fut intégré en 1994 à Walt Disney Feature Animation. C'est ainsi qu'ils travaillèrent sur la réalisation de Runaway Brain (le dernier court métrage de Mickey Mouse), Le Bossu de Notre Dame, Hercule, One by One, Kuzco l'Empereur Mégalo, Lorenzo, Destino, Frère des Ours et bien sur Tarzan. WDFAF ferma ses portes en 2003 en même temps que celui de Floride.
L'animation du film fut donc réalisée sur deux continents différents, la grosse majorité aux studios de Burbank en Californie et l'autre à Paris, principalement concentré sur le personnage de Tarzan. Son animation fut confié à Glen Keane. C'est l'animateur en personne qui décida que Tarzan devait être animé à Paris. Glen Keane parti donc plusieurs mois en France. C'est ainsi qu'il découvrit les magnifiques statues de l'Opéra, du Pont Neuf et du Musée d'Orsay, ce qui l'inspira fortement pour l'anatomie et le style du personnage. Voilà ce que le maître dit de son expérience parisienne : "Une fois aux studios de Montreuil, j'ai trouvé un groupe incroyable d'artistes qui avait été formés dans le dessin classique et dont l'expérience en anatomie était nécessaire à l'animation de Tarzan. On apporte chacun notre point fort. Le personnage fut plus riche car ils se donnèrent tous au maximum. Une confiance s'était instaurée entre nous, même si j'étais américain et eux français, ça n'avait pas d'importance, on était tous Tarzan". L'autre inspiration du personnage viendrait du fils de Glen, alors amateur de skate et de snowboard. En voyant son fils sur sa planche, l'animateur eut l'idée de l'animation la plus célèbre du film : Tarzan en train de "surfer" sur les branches d'un arbre. Tarzan aura donc l'attitude et le look d'un surfeur, quoi de mieux pour moderniser le personnage! La technique de l'animation permit également de faire se déplacer le personnage comme jamais il ne le fut dans les films live. Ici Tarzan peut faire d'énormes sauts, prendre des lianes avec ses pieds, se mouvoir de manière ultra dynamique, etc.
Un nouveau procédé graphique fut utilisé pour les décors du film : le deep canvas. Les réalisateurs voulaient créer des décors qui soient aussi cools que leur personnage principal. Étant donné le dynamisme de son animation, les décors se devaient d'être en 3D pour accompagner le mieux possible la gestuelle de Tarzan. Mais en même temps il fallait qu'ils se rapprochent le plus possible des décors 2D afin de ne pas trop contraster avec l'animation. C'est alors que le procédé deep canvas entre en scène. Ce logiciel permet de se déplacer dans les décors, de suivre le personnage dans ses déplacements. Il s'agit en fait de décors 3D qui sont littéralement peint à la main sur ordinateur à l'aide d'une palette graphique. Le rendu est alors ultra crédible, on a vraiment l'impression de se déplacer dans des peintures!
Les chansons du film furent confiés au célèbre chanteur Phil Collins, c'est la première fois dans l'histoire des studios qu'une star de la musique s'occupe de l'intégralité des chansons d'un long métrage. En plus de les composer, Phil Collins les a également interprétées. Et pas seulement en anglais, l'artiste s'est occupé de faire la version anglaise, française, espagnole, italienne et allemande alors qu'il n'avait jamais chanté en langue étrangère! La participation de Phil Collins n'est pas anodine, Tarzan est un film se passant en Afrique, lieu où la rythmique en musique est très importante, Phil étant l'ancien (excellent) batteur du groupe Genesis il était le parfait candidat pour ce travail.
La version Disney de Tarzan redonna un coup de fraîcheur à la licence vieillissante de l'homme singe et le fit rentrer de plein pied dans le XXIème siècle. Son dynamisme, sa modernité et sa fraîcheur en font un des meilleurs longs métrages d'animation de la firme des ces dix dernières années.
Recherches de John Watkiss :
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Recherches de Paul Felix :
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Recherches d'Harlad Siepermann :
Dessins et layouts de Cent Alantar :
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Recherches de Glen Keane :
L'artiste en action :
19 juin 2008
Glen Keane
Glen Keane est né en 1954, c'est le fils du célèbre dessinateur de The Family Circus, Bill Keane, (le personnage de Billy représente Glen, enfant) et de Thelma « Thel » Carne Keane. L'intérêt de Glen Keane pour l'art a commencé lorsqu'il était enfant alors qu'il observait le travail de son père. Alors qu'il s'essayait à ses premières esquisses, son père lui donna un exemplaire de Dynamic Anatomy de Burne Hogarth et lui apprit à analyser la forme des corps, et l'approche créative du portrait. Après le lycée, Glen postula à l'Institut des Arts de Californie, mais il garda tout de même l'option d'accepter une bourse sportive (football américain) d'une autre université. Par un coup chanceux du destin, sa candidature fut accidentellement envoyée au Programme d'Animation Expérimentale (appelée ensuite Film Graphics), où le renommé professeur d'animation, Jules Engel, fut son mentor.
Glen Keane quitta l'Institut des Arts de Californie en 1974 et rejoignit Disney la même année. Son premier travail fut l'animation de Penny, personnage de (Les) Aventures de Bernard et Bianca, aux côtés du célèbre Ollie Johnston qui animait Bernard. Ensuite il anima Elliott de Peter et Elliott le Dragon ainsi que Rox et l'ours de Rox et Rouky. En 1982, après avoir été inspiré par le film révolutionnaire, Tron, il travailla avec le réalisateur John Lasseter (Toy Story, 1001 Pattes (a bug's life), Toy Story 2, Cars - Quatre Roues) sur Max et les Maximonstres, un test de 30 secondes financé par Tom Willhite qui inclu des personnages d'animation traditionnels dans des décors générés par ordinateur. Mais le projet se révéla trop cher et le studio n'était pas disposé à investir plus dans un court métrage. Max et les Maximonstres était révolutionnaire pour l'époque et fut le prédécesseur de la fameuse scène de la salle de bal de La Belle et la Bête.
Glene Keane quitta officiellement Disney quelques temps, il travailla en tant qu'artiste indépendant sur Ratigan pour Basil Détective Privé. Durant l'accalmie des productions Disney, il travailla sur Alvin et les Chipmunks. Il revint à Disney pour travailler sur les personnages de Fagin, Sykes et Georgette, d'Oliver & Compagnie. Il fut ensuite promut directeur de l'animation des personnages, devenant ainsi comme l'un des « Neuf Nouveaux Messieurs » qu'il admirait. Son premier personnage animé à ce poste fut Marahute, l'aigle majestueux dans Bernard et Bianca au Pays des Kangourous. Par la suite, il fut responsable de l'animation de quelques personnages Disney des plus mémorables (Ariel, la Bête, Pocahontas, Tarzan), cette période est connue comme « le nouvel age d'or » de l'animation Disney. En 2002, Glen Keane fut le responsable de l'animation de Long John Silver dans La Planète au Trésor. Il créa également le design de Jim. Il anima le personnage dans la scène au début du film, lorqu'on le voit enfant.
Par la suite, Glen Keane retourne à ses essais de monde généré par ordinateur en travaillant de longues années en tant que responsable de l'animation sur Raiponce. Initialement réalisateur du film, il fut remplacé par Byron Howard et Nathan Greno en 2008, officiellement en raison de problèmes de santé. On le retrouve ensuite sur Les Mondes de Ralph, projet pour lequel il réalise quelques recherches pour le personnage du Sergent Calhoun. Pour finir, Glen Keane travailla sur le design des personnages et l'animation du court métrage Paperman. Ce sera sa dernière réalisation pour les Walt Disney Animation Studios qu'il quitte définitivement en mars 2012.
En plus de son travail en tant qu'animateur, Glen Keane est l'auteur et l'illustrateur d'une série de paraboles bibliques pour enfants qui mettent en scène Adam Raccoon, le Roi Aren et le Lion. Il reçut le titre de Disney Legend en 2013, le récompensant de ses trente années passées à animer d'une main de maître les plus beaux personnages des Walt Disney Animation Studios.
- Les Aventures de Bernard et Bianca (1976) (animateur Penny)
- Rox et Rouky (1981) (animateur Rox et Ours)
- Le Noël de Mickey (animateur Willie le Géant)
- Taram et le Chaudron Magique (1985) (design personnages)
- Basil, Détective Privé (1986) (animateur Ratigan)
- Oliver & Compagnie (1988) (animateur Sykes et Fagin)
- La Petite Sirène (1989) (animateur Ariel)
- Bernard et Bianca au Pays des Kangourous (1990) (animateur Marahute)
- La Belle et la Bête (1991) (animateur la Bête)
- Aladdin (1992) (animateur Aladdin)
- Pocahontas (1995) (développement visuel, scénario et animateur Pocahontas)
- Tarzan (animateur Tarzan)
- La Planète au Trésor (2002) (animateur John Silver)
- Raiponce (2010) (responsable de l'animation et design personnages)
- Les Mondes de Ralph (2012) (design personnages)
- Paperman (2012) (design personnages)
Rox et Rouky (1981) :
Basil, Détective Privé (1986) :
Oliver & Compagnie (1988) :
La Petite Sirène (1989) :
Bernard et Bianca au Pays des Kangourous (1990) :
La Planèt au Trésor (2002) :
Les Mondes de Ralph (2012) :
Glen Keane dessine :
Pencil test Oliver & Compagnie :
03 août 2007
Croquis Tarzan
Glen Keane est avec Andreas Deja le plus gand animateur 2D que Disney compte dans ses rangs. De l'ours dans Rox et Rouky à Jim Hawkens dans La Planète au Trésor en passant par d'innombrables autres personnages mythiques (Ariel, la Bête, Aladdin, Pocahontas, Tarzan, etc...) son talent unique ne peut que laisser béat d'admiration. Mais j'aurai l'occasion de vous reparler de son oeuvre plus tard (dans la catégorie des grands artistes Disney). En attendant la sortie de Rapunzel, son premier film d'animation en tant que réalisateur (sortie prévue pour 2010) voici une tripotée de croquis du maître qui fit encore des merveilles avec le personnage de Tarzan :
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L'artiste en action :
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