26 septembre 2012
Cendrillon
Douzième long métrage des Walt Disney Animation Studios, Cinderella (Cendrillon) ouvre le bal à une nouvelle décennie qui s'avérera idyllique pour Disney. En 1945, la Seconde Guerre Mondiale touche à sa fin, les artistes des studios Disney peuvent reprendre une activité normale. Une majorité étaient resté aux studios durant ces années sombres pour faire leur devoir en travaillant sur des longs et courts métrages de propagande et d'informations, tandis que certain étaient appelés sur le front. La paix et les équipes étaient revenu, mais les caisses du studio étaient vides... Pire, il était endetté à près de 4 millions de dollars, une véritable fortune pour l'époque! Depuis plusieurs années, trois projets de long métrages progressaient lentement au studio : Peter Pan, Alice au Pays des Merveilles et enfin Cendrillon. Il était temps de se mettre sérieusement à leur réalisation, sous peine de devoir mettre la clé sous la porte. De nouveaux, les artistes des studios Disney travaillèrent avec une épée de Damoclès sur la tête, ce qui, on le verra, aura plutôt tendance à leur réussir...
Ce n'est pas la première fois que Walt Disney s'intéressait à Cendrillon. Le conte de Perrault avait déjà inspiré un des épisodes de la série des Laugh-O-Grams, sorti en 1922. En 1933, un Silly Symphony inspiré du même conte avait été envisagé, avant d'être abandonné. Il faudra alors attendre 1946, pour voir réapparaître le conte et qu'il soit envisagé d'en réaliser un long métrage d'animation.
La production du film fut confiée au vétéran Ben Sharpsteen. Né à Tacoma, Washington, le 4 novembre 1895, Ben Sharpsteen grandit à Alameda, en Californie. Il étudia l'agriculture à l'Université de Californie de Davis avant de rejoindre en 1917 l'U.S. Marines pour se battre sur les fronts de la Première Guerre mondiale. Artiste de talent, il fut embauché après la guerre par le Hearst International Film Service, et travailla sur des séries de cartoons (média alors tout juste naissant) tels que Happy Hooligan. Il fut ensuite animateur au Paramount Studio, les Jefferson Films et enfin le Max Fleischer Studio à New York. C'est en 1929 que Ben Sharpsteen découvre pour la première fois les studios Disney. Un ami le recommanda à Walt, qui l'invita à visiter ses studios. Il fut impressionné par la qualité des cartoons Mickey Mouse alors en cours de réalisation, bien meilleurs que ceux sur lesquels il avait travaillé. Ben Sharpsteen fut embauché par Disney pour la coquette somme (pour l'époque) de 125$ par semaine. A titre de comparaison, c'est 50$ de plus que le salaire de Walt et 35$ de plus que Ub Iwerks, qui était pourtant alors l'animateur star du studio. Cela se justifait par la grande expérience qu'il avait acquise depuis plus de dix ans, ce qui en faisait déjà à cette époque un vétéran de l'animation. Durant les six prochaines années, Ben Sharpsteen fut animateur sur 97 cartoons Mickey Mouse, avant de passer réalisateur sur le cartoon Two Gun Mickey. Il en réalisera 21 en tout, sans compter la réalisation de séquences de Blanche Neige et le Sept Nains. En 1940, il passe producteur sur Fantasia. Il sera au même poste pour Cendrillon, et Alice au Pays des Merveilles. Dans les années 50, Ben Sharpsteen se tourne vers la production de documentaires animalier (True-Life Adventure). En 1954 il produit plusieurs épisodes de la série "Disneyland" pour la télévision, avant de prendre sa retraite en 1962. Ben Sharpsteen est décédé le 20 décembre 1980 à Calistoga, en Californie, où il avait crée le Sharpsteen Museum, dédié aux pionniers de la région.
L'équipe de scénaristes chargée d'adapter Cendrillon se composait de Ken Anderson, Homer Brightman, Winston Hibler, Ed Penner, Harry Reeves, Joe Rinaldi et enfin le talentueux Bill Peet qui allait devenir le maître du storyboard au studio pendant près de quinze ans. Comme pour Blanche Neige et le Sept Nains, les scénaristes gardèrent ici ce qu'ils leur plaisaient du conte, et y ajoutèrent de nombreux éléments, comme des personnages supplémentaires (les souris, le duc, le roi et le sournois Lucifer n'existent pas dans le conte original). Le but étant de dynamiser l'histoire en suivant d'un côté les déboires des souris et de l'autre côté ceux des humains.
En cette fin de décennie 1940, Walt Disney commençait déjà à se désintéresser à l'animation pour se tourner vers la production de longs métrages en prise de vue réelle. C'est ainsi qu'il confia les rennes du département animation à neuf de ses meilleurs animateurs, qui formeront le mythique groupe des Nine Old Men. Durant la réalisation de Cendrillon, le groupe est déjà bien implanté, et chacun s'en tenait à sa spécialité. Wolfgang Reitherman, spécialiste des scènes d'action, s'occupa des scènes des souris les plus mouvementées (comme la scène où Jaq et Gus montent les escaliers pour aller donner la clé à Cendrillon), tandis que Ward Kimball anima les scènes comiques, ainsi que le personnage de Lucifer, sur lequel il pris énormément de plaisir. Marc Davis et Eric Larson étaient en charge d'animer Cendrillon. Les deux confrères avaient une vision bien différente de l'héroïne. Marc Davis lui donnait plus de raffinement tandis qu'Eric Larson optait pour un personnage plus simple. Milt Kahl, qui est le plus à l'aise dans l'animation de personnages réalistes, travailla sur le prince, mais aussi sur le duc, le roi et surtout la marraine de Cendrillon. Frank Thomas, habitué à animer des personnages mignons tels que Pinocchio ou Bambi fut surpris de se voir confié l'animation de la marâtre, défi qu'il releva de main de maître! Enfin, Ollie Johnston anima Anastasie et Javotte, deux personnages qui selon lui, étaient les plus grotesques sur lesquels il avait eu à travailler jusque là.
La direction artistique du film fut confiée à Mary Blair. Après guerre, Albert Hurter, Gustaf Tenggren et Tyrus Wong n'étaient plus là. Walt dénicha alors une jeune artiste qui l'avait séduit par son style moderne et son univers coloré. Il lui confia très vite la direction artistique de projets, ce qui l'amena à le suivre lors de son voyage en Amérique du Sud en 1941. C'est ainsi que Mary Blair s'occupa de la direction artistique de Saludos Amigos et Les Trois Cabelleros, avant de travailler sur différents courts métrages de films package comme La Boîte à Musique, Mélodie Cocktail et Le Crapaud et le Maître d'Ecole, ainsi que sur Mélodie du Sud et Danny le Petit Mouton Noir. Cendrillon était alors son premier projet de film dit "ambitieux". Pour ce film, elle créa des centaines d'études préliminaires à la gouache qui indiquaient précisément aux décorateurs les harmonies colorées des différentes séquences. On peut donc dire que Mary Blair a inventé les colors script. Ses peintures étaient très stylisées et théâtrales. Son influence sera encore plus évidente sur Alice au Pays des Merveilles et Peter Pan. Mary Blair quitta les studios Disney au milieu des années 50 pour s'occuper de sa carrière d'artiste florissante. Elle y revint quelques années plus tard pour participer à la création de l'attraction culte "its a small world".
Après le départ de Frank Churchill, Walt Disney confia la direction musicale des ses films à Oliver Wallace et Paul Smith. L'écriture des chansons fut quant à elles confiée à une nouvelle équipe composée de Jerry Livingston, Mack David et Al Hoffman. Plusieurs séquences musicales restent inoubliables, comme celle où les oiseaux avec les souris fabriquent la robe de Cendrillon et surtout la fameuse chanson de la marraine, Bibidi Bobidi Bou.
Cendrillon sortit sur les écrans américains le 15 février 1950 et fut un triomphe. Le film, bien que très classique dans sa forme, était un vrai risque financier pour les studios. Il séduisa le public grâce à son histoire enchanteresse, ses personnages drôles et attachants et ses mélodies accrocheuses. Ce succès ouvrit la voie à une nouvelle vague de productions animées de grande qualité, qui feront des années 50, un nouvel âge d'or pour les studios Disney!
Recherches graphiques de Mary Blair :
02 juillet 2011
Mélodie Cocktail
Dixième long métrage des Walt Disney Animation Studios, Melody Time (Mélodie Cocktail) est l'avant dernier film dit "package" des années 40. Il fait parti des quelques films des studios à avoir été complètement oublié de nos jours. Les temps sont durs aux studios Disney au début des années 40, après la fermeture du marché européen en 1939, dut à la guerre, une grève générale éclate en 1941, la plupart des employés réclamant les primes qui leur avaient été promises durant la production de Blanche Neige et les Sept Nains. Au lieu de satisfaire ses employés, Disney avait alors décidé de mettre en chantier de nouveaux studios à Burbank, jugeant ceux d'Hyperion Avenue trop petits. C'est dans ce contexte économique et sociale difficile que Walt Disney met en chantier plusieurs films à petit budget, espérant ainsi pouvoir palier aux manques de recettes de ses dernières productions. En effet, Pinocchio tout comme Fantasia, aussi fabuleux soient-ils avaient coûté des millions de dollars et n'en n'avaient que trop peu rapporté. En parallèle à cela, les studios Disney ont été réquisitionné par l'armée dès 1941 pour réaliser des films de propagande dont le long métrage Victoire dans les Airs, ou bien encore le mémorable Der Fuehrer's Face, mettant en scène Donald Duck devenu esclave du troisième Reich.
Mélodie Cocktail fait parti de la dernière vague de productions à petit budget. Le film est composé de sept courts métrages d'animation : C'est un Souvenir de Décembre, Bumble Boogie, Johnny Pépin de Pomme, Petit Toot, A la Gloire d'un Arbre, C'est la Faute de la Samba et Pecos Bill.Tout comme La Boîte à Musique ou Fantasia, Mélodie Cocktail met en scènes des numéros musicaux.
Mélodie Cocktail est sorti au cinéma le 27 mai 1948 et n'a jamais eu l'honneur d'une ressortie par la suite. Cependant les différents courts métrages sont ressortis indépendamment sur grand écran entre 1954 et 1955. Cette même années cinq des sept cartoons de Mélodie Cocktail sont jumelés à quatre cartoons de La Boîte à Musique pour former Music Land, sorti au cinéma uniquement aux États-Unis, le 5 octobre 1955.
Un Souvenir de Décembre :
Bumble Boogie :
Johnny Pépin de Pomme :
Petit Toot :
24 avril 2011
Alice au Pays des Merveilles
Alice in Wonderland (Alice au Pays des Merveilles) est le 13ème long métrage des Walt Disney Animation Studios. Il s'agit sans aucun doute du film le plus déjanté et le plus déroutant de toute la filmographie du studio. Adapté du célèbre livre de Lewis Carroll, que Walt Disney adorait, Alice au Pays des Merveilles fut particulièrement difficile à adapter en film d'animation, tant le récit du livre était décousu et ses personnages complètement loufoques. En effet, comment réussir à faire rêver petits et grands avec une histoire sans queue ni tête? Le succès de Cendrillon aidant, les artistes du studio prirent le risque de surprendre...
De gauche à droite : Lewis Carroll - Alice Liddell qui inspira le personnage d'Alice - Illustration de John Tenniel
Alice au Pays des Merveilles est inspiré de deux romans de Lewis Carroll, Les Aventures d'Alice au Pays des Merveilles et De l'Autre Côté du Mirroir. Lewis Carroll, de son vrai nom Charles Lutwidge Dogson est né la 27 janvier 1832 à Daresbury dans la région anglaise du Cheshire. Après une enfance idylique dans un milieu aisé, le jeune Dogson étudie à Christ Church Collège d'Oxford, qu'il ne quittera plus en y devenant professeur de Mathématique. C'est là bas qu'il rencontrera la famille Liddell dont le père était le doyen de l'école. Dogson tombe alors littéralement sous le charme des trois filles du doyen, et en particulier de la jeune Alice. Le 4 juillet 1862, profitant d'un voyage dans un bateau à rames sur la Tamise (entre Oxford et Godstow), la petite Alice Liddell alors âgée de dix ans demande à Charles Dodgson de la distraire en lui racontant une histoire. Pendant que le révérend Robinson Duckworth se charge de ramer, Charles Dodgson s'exécute en racontant à l'enfant et ses deux sœurs également embarquées, Edith (huit ans) et Lorina (treize ans), l'histoire fantastique d'une petite fille justement appelée Alice après qu'elle fut tombée dans le terrier d'un lapin. Quand il eut fini, Alice Liddell lui demande s'il est possible qu'il couche l'histoire sur le papier, insistant encore et encore, ce qu'il fait finalement. Les Aventures d'Alice au Pays des Merveilles est ainsi édité pour la première fois trois ans plus tard, le 4 juillet 1865. Dogson avait accompagné son manuscrit de 37 illustrations personnelles, mais ne se trouvant pas extrêmement bon dans ce domaine, il demanda finalement à John Tenniel d'illustrer son récit. Le dessinateur était alors réputé pour sa participation à la revue satirique Punch. Le succès du livre ne se fit pas attendre, Dogson se décida alors à en écrire une suite. C'est ainsi qu'en 1871 sorti De l'Autre Côté du Miroir. Le destin du jeune professeur de mathématiques en fut changé à jamais, il devint ainsi un des plus grands romanciers pour enfant de toute l'histoire de la littérature.
De g. à d. : W.D. étudiant les storyboards - Mary Blair et Ken Anderson - Winston Hibler, Ted Sears, W.D. et Ed Penner
Le roman de Lewis Carroll tenait une place particulière dans le coeur de Walt Disney. Il découvre les aventures d'Alice dans son enfance, en lisant le roman, comme bon nombre d'enfants du début du XXème siècle. Dès 1923, il s'en était inspiré pour sa série Alice Comedies, dont le premier cartoon s'appelait justement Alice in Wonderland. L'idée de réaliser un long métrage d'animation s'inspirant des livres de Lewis Carroll date du début des années 30, avant même de s'intéresser à Blanche Neige et les Sept Nains. En 1931, Walt disney acheta les droits des illustrations de John Tenniel, qui étaient toujours protégés par les droits d'auteur. Il put ainsi commencer à étudier la manière d'adapter le livre en animation. Mais en 1933, Paramount Pictures annonça qu'ils s'apprêtaient à créer une adaptation d'Alice en film, avec une brochette de stars. Walt Disney préféra alors mettre de côté son projet. Néanmoins, l'idée était toujours présente, et en 1936 sorti le court métrage De l'Autre Côté du Mirroir avec Mickey Mouse en vedette. Ce dernier s'endort en lisant Alice au Pays des Merveilles et passe à travers le miroir de son salon pour découvrir un monde où les objets s'animent. Ce cartoon était évidemment un bel hommage à l'oeuvre de Lewis Carroll.
Walt Disney hésita pendant plusieurs années sur le type de film adapté à l'histoire d'Alice. Il fut un temps prévu de le réaliser en combinant prises de vue réelles et animation, comme ce fut le cas pour Mélodie du Sud. Ils avaient d'ailleurs trouvé une actrice qui aurait été parfaite dans le rôle d'Alice en la personne de Luana Patten. Ce n'est qu'après différents tests qu'ils se sont rendu compte que le meilleur moyen de rendre hommage au récit de Carroll était de réaliser le film en animation.
De g. à d. : Ward Kimball et W.D. - John Hench, Claude Coats et Walt Disney - Walt Disney et l'équipe des décors
Le titre du film est déposé en 1938, et deux personnes sont alors choisies pour travailler sur les esquisses du projet : le scénariste Al Perkins et l'illustrateur David Hall. Ce dernier créa des centaines de dessins, reproduisant tout les aspects de l'histoire, tandis que son partenaire s'afférait à donner une continuité au récit qui n'était fait que d'une suite d'épisodes indépendants. Les dessins de David Hall furent filmés et accompagnés de voix d'acteurs, dont Cliff Edwards (la voix originale de Jiminy Cricket), avant d'être présentés à Walt Disney. Malheureusement le maître n'était pas emballé. Le style graphique de David Hall était trop complexe pour être utilisé en animation. De plus, l'histoire était trop sombre pour concorder avec la vision de Walt. Le projet fut alors à nouveau mis de côté...
Malgré deux tentatives avortés, Wat Disney garda encore en tête le livre de Carroll. Il admirait trop le travail de l'auteur pour laisser tomber aussi facilement! Le projet fut finalement remis sur les rails vers 1947. Le défi principal pour les artistes des studios Disney restait de réussir à adapter l'absurde verbal des romans au médium de l'animation. Pour le style graphique du film, Walt Disney confia la tâche à ses meilleurs artistes dont la talentueuse Mary Blair. Son style épuré et coloré n'a jamais été aussi présent dans un long métrage d'animation que dans Alice au Pays des Merveilles. Elle réalisa ainsi des centaines d'études préliminaires à mille lieux du style de David Hall, dont l'équipe de décorateurs s'inspira fidèlement.
Du côté de l'animation, le style des personnages est en grande partie le fruit du travail de Ward Kimball. Son humour décalé et son talent inimitable pour animer les personnages comique lui valut de diriger quelques séquences du film, en plus d'être l'animateur principal de Tweedle Dee, Tweedle Dum, le Charpentier, Mr Morse et du Chapelier Fou. Alice fut quant à elle principalement confié à Milt Kahl, mais aussi à Les Clark et Marc Davis. John Lousnbery s'occupa du Chat du Cheshire, tandis qu'Eric Larson anima la Chenille. Enfin, Frank Thomas s'occupa de la Reine de Coeur et Ollie Johnston du Roi de Coeur.
De gauche à droite : Walt Disney observant un layout - Ted Sears et Kathryn Beaumont, la voix orignale d'Alice
Comme pour Cendrillon, Alice au Pays des Merveilles fut entièrement tourné en prise de vue réelle afin d'aider les animateurs. La jeune comédienne, Kathryn Beaumont, qui prêta sa voix à Alice se souvient du tournage épique : "Le tournage fut mémorable! Il n'y avait aucun décor sur le plateau sauf quelques structures et des dispositifs nécessaires à certaines scènes. J'en veux pour exemple cette bouteille géante en plastique montée sur une plate-forme roulante prévue pour la séquence ou Alice rencontre le Dodo. Alors que je marchais en vacillant d'avant en arrière pour tenter de m'échapper, les animateurs pouvaient saisir mes mouvements de manière plus réaliste."
A l'occasion de la sortie du film, une émission spéciale fut réalisée pour la télévision et diffusée à Noël 1950. Ce fut le premier programme Disney diffusé sur le petit écran, qui sera par la suite suivi de nombreux autres, grâce notamment à l'émission culte du Mickey Mouse Club.
En avril 1951, Walt Disney écrivait à son producteur anglais Perce Pearce une lettre plutôt enthousiaste sur le résultat final : "Tout semble s'arranger ici. Le film Alice est sur le point d'être bouclé et je pense que nous avons tiré le meilleur, compte tenu de la complexité du sujet. Je crois qu'il s'agira d'une performance très amusante. De nature quelque peu emphatique, le film garde pourtant une bonne dose de fantaisie et devrait satisfaire tout le monde, à l'exception, bien entendu, des éternels mécontents."
Malgré l'enthousiasme de Walt Disney, une excellente animation et de nombreuses chansons réussies, le film fut un échec à sa sortie sur les écrans américains le 28 juillet 1951. Les studios Disney ont pris des risques en adaptant cette histoire très complexe, on ne peut pas gagner à tout les coups... Néanmoins, Alice au Pays des Merveilles gagna en popularité au fil des années, notamment grâce à sa ressortie au cinéma en 1974, en pleine période psychédélique (voir l'affiche ci-dessus), et ses différentes ressorties vidéo. Le film est aujourd'hui considéré comme un des plus réussis du vivant de Walt Disney et reste à jamais gravé dans les mémoires de millions d'enfants.
Recherches de Mary Blair :
Recherches de David Hall :
24 décembre 2010
Danny le Petit Mouton Noir
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So Dear to my Heart (Danny, le Petit Mouton Noir) est un long métrage sorti en 1949 mêlant prises de vue réelles et séquences d'animation. Après Mélodie du Sud, sorti trois ans plus tôt, Walt Disney continue sur sa lancée des films live, se séparant petit à petit du monde de l'animation, avant de complétement le laisser de côté en 1950 avec L'Ile au Trésor, premier film du studio sans aucune séquence d'animation.
C'est en 1946 que le projet voit le jour, lorsque Walt Disney décide d'adapter le livre de Sterling North, Midnight and Jeremiah, publié en 1943. Le récit de North lui a beaucoup plut, lui rappelant son enfance à Marceline, dans la ferme familiale. C'est d'ailleurs ce détail qui fera de Danny, le Petit Mouton Noir l'un des films favoris de Walt Disney. Baigné de nostalgie, l'histoire se passe au début du XXème siècle dans une petite ville américaine et met en vedette un jeune garçon prénommé Jeremiah qui rêve d'élever un cheval de course. Mais sa famille est pauvre et il sait bien que ce rêve est irréalisable. Pour autant, il ne baisse pas les bras et porte alors son dévolu sur un jeune mouton noir, alors rejeté par sa mère, qu'il désire présenter aux concours animalier locaux. Grâce aux conseils avisés de personnages animés tiré de ses livres de collage, Jeremiah apprendra de nombreuses vertus tel que la patience, le dépassement de soi et le dévouement, ce qui lui permettra de réaliser ses rêves.
Walt Disney confie la réalisation des séquences live à Harold D. Schuster. Walt avait vu son dernier film, Mon amie Flicka chez lui, avec sa femme et ses deux filles, toute la famille ayant beaucoup apprécié le film. Ce serait une des raisons qui ont poussé Disney à choisir Schuster. Le tournage de Danny, le Petit Mouton Noir débute en avril 1946 dans le Parc national de Sequoia, avant de se déplacer aux studios Disney à Burbank. A cette époque, les studios Disney n'avaient qu'un seul plateau de tournage, le stage 1 construit en 1940 en même temps que le studio, qui faisait à peine 1000 m2. Il faudra attendre 1949 pour voir apparaître le stage 2, construit pour le développement de programmes TV. Ainsi, de nombreuses scènes en intérieur furent reconstitué directement sur les lieux de tournage en extérieur. La boutique de l'épicier Pete Grundy a été reconstituée sur site grâce à une vieille boutique similaire de Porterville depuis longtemps fermée qui a été rachetée par le studio et déplacée. La ferme et la maison de Grand-mère Kincaid sont des créations des décorateurs, mais la station de train était préexistante ainsi que les rails. La locomotive et ses wagons ont été loués au studio Paramount. L'implication de Walt Disney dans le film est d'après les souvenirs de Schuster marquée par ses venues sur le tournage en extérieur le week-end qui donnaient lieu à des repas et des discussions détendus. Toutefois, la méthode de travail de Walt a dû changer pour le cinéma en prises de vue réelles, sa participation devait se faire plus durant la pré et la post-production pour ne pas empiéter sur le travail du réalisateur.
Le rôle principal de Danny le Petit Mouton Noir, le jeune Jeremiah, est interprété par Bobby Driscoll, déjà connu pour son rôle dans Mélodie du Sud. Tout comme la petite Luana Patten qui tourne pour la seconde fois avec le jeune acteur. Les deux enfants deviendront vite les premières stars Disney. Bobby Driscoll jouera ainsi dans divers productions des studios tels que Mélodie Cocktail, L'Ile au Trésor et prêtera également sa voix à Peter dans Peter Pan. Quant à Luana Patten on la retrouvera dans Coquin de Printemps, Mélodie Cocktail et Johnny Tremain, un film Disney de 1957. Mais le destin des enfants stars s'avère parfois tragique... Après des années de galère, de rôles médiocres et de toxicomanie, Bobby Driscoll décèdera en mars 1968 à l'âge de 31 ans. Luana Patten décède elle à l'âge de 57 ans d'insuffisance respiratoire en mai 1996.
Le 24 juin 1946, Disney signe un contrat de distribution avec RKO pour quatre films, dont Danny, le Petit Mouton Noir. Le contrat stipule que ces films doivent comporter de l'animation. En effet, RKO ne semble pas encore convaincu du pouvoir d'attraction d'un Disney sans animation. Walt Disney rajoute ainsi à contre-cœur quinze minutes d'animation au film, qui seront terminé en août 1948. Le film sort sur les écrans américains le 19 janvier 1949. Les critiques sont plutôt séduites par le film, en particulier par ses séquences live (les scènes animées sont jugé inutiles) qu'elles trouvent remarquables. Le public par contre ne suit pas, le film sera un échec commercial... Danny, le Petit Mouton Noir aura tout de même droit à une nomination aux Oscars dans la catégorie Meilleure Chanson pour Lavender Blue. Malgré son impopularité, le film ressortira au cinéma en 1964.
Recherches graphiques de Mary Blair :
16 mai 2010
Mélodie du Sud
Il y a longtemps que je n'avais pas posté de nouvelles recherches de la talentueuse Mary Blair, mon artiste disney préférée. Voici donc une nouvelle galerie de recherches graphiques aux couleurs chatoyantes que l'artiste a réalisé durant la production de Mélodie du Sud.
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14 août 2009
Le Crapaud et le Maître d'Ecole
11ème long métrage des Walt Disney Animation Studios, The Adventures of Ichabod and Mister Toad (Le Crapaud et le Maître d'Ecole) est le dernier des films dit "package", de la décennie. Ces films "package" sont apparus en 1943, en pleine Seconde Guerre mondiale, afin de permettre aux studios Disney de rester présent dans les salles de cinéma, tout en faisant des économies au niveau de la production. En effet ces films constitués de plusieurs cartoons inédits étaient au moins deux fois moins cher à réaliser qu'un long métrage normal. L'animation était moins étudiée, les décors plus simples, et les scénarios moins élaborés étant donné la durée des cartoons. Nous retrouvons parmi ces films "package" Saludos Amigos, Les Trois Caballeros, La Boîte à Musique, Coquin de Printemps, Mélodie Cocktail, et enfin Le Crapaud et le Maître d'Ecole.
Ce dernier est constitué de deux moyens métrages : La Mare aux Grenouilles (The Wind in the Willows) et La Légende de la Vallée Endormie (The Legend of Sleepy Hollow). Le premier est inspiré d'un classique de la littérature anglaise, Le Vent dans les Saules, de l'auteur écossais Kenneth Grahame. Il raconte l'histoire de Crapaud Baron Têtard dont la passion débordante pour les automobiles inquiète grandement ses amis Taupe, Rat et Angus McBlaireau, surtout quand Crapaud échange son manoir ancestral à des fouines contre un bolide volé... Monsieur Crapaud se met rapidement à flâner sans but sur les routes, jusqu'au jour où sa drôle d'escapade le mène derrière les barreaux. Ses amis s'acharnent à prouver son innocence en allant chercher des preuves dans son ancien manoir occupé par des bandits. Publié pour la première fois en 1908, le roman est directement inspiré d'histoires que l'auteur racontait à son fils avant de s'endormir. L'ouvrage ne rencontra guère de succès à sa sortie, il devint un classique qu'après de nombreuses années. C'est la seconde adaptation d'une histoire de Kenneth Grahame par les studios Disney qui avaient déjà adapté Le Dragon Récalcitrant sorti en 1941.
La Légende de la Vallée Endormie est quant à lui tiré du recueil de nouvelles de Washington Irving, The Sketch Book of Geoffrey Crayon, publié en 1819. Nous suivons les aventures d'Ichabod Crane qui, un jour d'automne, est nommé nouveau professeur du village de Sleppy Hollow. Arrivé sur les lieux, il rencontre une jeune fille riche, Katrina Van Tassel, dont il tombe immédiatement amoureux. Il réussit à écarter Katrina de Brom Bones, la brute de la bourgade qui aime lui aussi la séductrice. Furieux, Brom décide pour se venger de raconter aux villageois l'effrayante légende du Cavalier sans tête à la soirée d'Halloween. Mais après la fête, Ichabod doit retourner seul chez lui en pleine nuit, en passant par la forêt… Bien plus américain que son voisin batracien, cette nouvelle a également eu droit à une adaptation en film live par Tim Burton (qui fut animateur puis réalisateur pour Disney) en 1999.
Le Crapaud et la Maître d'Ecole est sorti le 5 octobre 1949 sur les écrans américains et fut bien accueilli par la presse et le public, sorte d'avant-goût du renouveau des films d'animation Disney, à l'aube d'un nouvel âge d'or. Le film n'est par la suite plus jamais ressorti sous sa forme originelle au cinéma. Néanmoins on retrouve les deux moyens métrages sur le petit écran en 1955, diffusés dans la célèbre émission Disneyland. La Légende de la Vallée Endormie ressort ensuite seul au cinéma en 1958, suivi de La Mare aux Grenouilles en 1975. Il faudra attendre 2003, et la sortie du film en DVD, pour enfin redécouvrir ce Grand Classique dans sa version d'origine, avec ses scènes de transition d'époque.
18 décembre 2008
Mélodie du Sud
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Sorti le 12 novembre 1946 aux États-Unis, Song of the South (Mélodie du Sud) est le second film des studios à sortir après-guerre (le premier étant La Boîte à Musique) et le premier film mettant en scène de véritables acteurs (Le Dragon Récalcitrant et Victoires des les Airs étant plus considérés comme des documentaires). Durant près de quatre années, les studios Disney avaient été réquisitionné par l'armée américaine afin de créer des films d'animation de propagande ainsi que divers cartoons et longs métrages parlant de l'amitié entre les Etats-Unis et l'Amérique latine (Saludos Amigos, Les Trois Caballeros), le patriotisme était donc de mise! Ces différents films permirent aux studios de continuer ses activités durant la guerre mais n'engendrèrent que très peu de bénéfices, le marché européen étant totalement fermé et les américains ayant d'autre priorités que de se rendre au cinéma. La solution fut donc de réaliser des films à coût réduit (Pinocchio, Fantasia ou encore Bambi avaient coûté une véritable fortune). La première idée fut de réaliser des films dit "packages", composés de divers courts ou moyens métrages. La seconde moitié des années 40 fut ainsi envahit par ces productions : La Boîte à Musique (1946), Coquin de Printemps (1947), Mélodie Cocktail (1948) et enfin Le Crapaud et le Maître d'Ecole (1949). Mais une autre solution fut également de mélanger des séquences live avec des séquences animées, le prix d'une minute de film étant bien moins coûteuse qu'une minute d'animation. Deux longs métrages furent ainsi mis en chantier : Danny le Petit Mouton Noir et Mélodie du Sud.
Mélodie du Sud est inspiré des récits de l'Oncle Remus de Joel Chandlet Harris, parus entre 1880 et 1905 et très prisés par Walt depuis l'enfance. Voici ce que le maître disait à propos des raisons de la réalisation de ce premier film live : Je devais absolument me diversifier. Je n'ignorais pas que la diversification de mon travail en représenterait la sauvegarde. J'avais déjà tenté cette expérience avant, car je ne voulais pas me restreindre avec Mickey Mouse. Voilà pourquoi j'avais élaboré les Silly Symphonies, qui résolurent le problème. Et ces Silly Symphonies aboutirent aux longs métrages. Sans les recherches effectuées sur les Silly Symphonies, je n'aurais jamais put aborder Blanche Neige et les Sept Nains. En outre, nombre d'investigations menées dans les Silly Symphonies contenaient déjà en substance les grande lignes de Fantasia. J'y ai traité avec soin des éléments que je ne pouvais réutiliser autrement. A présent je souhaite dépasser ce stade. Je veux aller au delà du dessin animé, dans la mesure où cette discipline s'est sclérosée dans ses propres limites. J'ai tout essayé : en faire indifféremment du sept-huit minutes ou du quatre-vingt minutes; les assembler, en aligner cinq ou six à la suite pour constituer un long métrage. A présent je dois aller plus loin dans la diversité et ceci signifie ni plus ni moins l'action réelle.
Mélodie du Sud comportait 70% d'actions réelles et 30% d'animation dont quelques scènes mélangeant les deux procédés. Ce n'est pas la première fois que les studios Disney utilisaient cette technique qui fut exploitée dès les premières années de vie des studios avec la série des Alice Comedies (1923 -1927). On la retrouve ensuite dans Les Trois Caballeros où elle est utilisée pour la première fois en technicolor.
Cette entrée dans les productions live va également permettre à de jeunes acteurs de se faire un nom dans le milieu du cinéma hollywoodien. Outre James Baskett qui incarne un Oncle Rémus des plus sympathiques, les deux rôles principaux sont attribués à Bobby Driscoll et Luana Patten, respectivement 8 et 7 ans à l'époque du tournage des séquences lives. Les deux enfants deviendront vite les premières stars Disney. Bobby Driscoll jouera ainsi dans divers productions des studios tels que Mélodie Cocktail, Danny le Petit Mouton Noir, L'Ile au Trésor et prêtera également sa voix à Peter dans Peter Pan. Quant à Luana Patten on la retrouvera dans Coquin de Printemps, Mélodie Cocktail et Johnny Tremain, un film Disney de 1957. Mais le destin des enfants stars s'avère parfois tragique... Après des années de galère, de rôles médiocres et de toxicomanie, Bobby Driscoll décèdera en mars 1968 à l'âge de 31 ans. Luana Patten décède elle à l'âge de 57 ans d'insuffisance respiratoire en mai 1996.
La première de Mélodie du Sud eut lieu à Atlanta, où on vénérait Joel Chandler Harris. Le film reçut un acceuil presque aussi chaleureux qu'Autant en Emporte le Vent. Zip-A-Deeh-Dooh-Dah, la chanson phare du film reçu l'Oscar® de la meilleure chanson en 1947, et James Baskett obtint un prix spécial pour son rôle d'Oncle Remus. Mais les recettes de Mélodie du Sud ne furent guère mirobolantes (226 000 $), inaptes à compenser le prix de revient élevés du film (2 125 000 $). Les critiques reprochaient au film de faire l'apologie de l'esclavage, en donnant une vision trop positive de cette période. Le public suivit les critiques et bouda le film à sa sortie.
Première mondiale du film à Atlanta
Mélodie du Sud eut tout de même droit à quelques ressorties au cinéma outre-atlantique (en 1956, 1973, 1980 et 1986) mais ne fut jamais proposé en vidéo aux Etats-Unis. En France le film est sorti en VHS en 1991 et 1996 mais n'a jamais été édité en DVD. Le film fait pourtant parti de la collection numérotée mais la maison mère interdit toute publication en raison de la trame de fond du film (l'esclavage). Mélodie du Sud a ainsi sombré dans l'oubli au fil des années et reste aujourd'hui méconnu du grand public....
Pour terminer je vous invite à découvrir ci-dessous une galerie de recherches graphiques réalisées par la grande Mary Blair.
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13 août 2007
Mary Blair
Mary Brown Robinson est née à McAlester, dans l'Oklahoma, le 21 octobre 1911. Jeune artiste très douée, elle gagne en 1931 une bourse d'étude au Chouinard Art Institute de Los Angeles. Elle décroche son diplôme deux ans plus tard, mais, ne trouvant pas de travail, retourne vivre quelque temps chez ses parents à San Jose. Elle rêve d'une carrière de peintre, cependant la conjoncture économique liée à la grande dépression est difficile. Le 3 mars 1934 elle épouse Lee Blair, rencontré au Chouinard Art Institute. Artiste de grand talent, Lee Blair est nommé à 23 ans président de la California Watercolor Society. Les époux Blair exposent ensemble leurs aquarelles dans de nombreux salons de peintures. En 1938, lorsque Lee Blair est engagé aux studios Disney comme superviseur de la couleur pour Pinocchio, Mary prend sa place au département animation des studios Metro-Goldwyn-Mayer.
En avril 1940, sur les conseils de Lee, elle rejoint l'équipe de création des studios Disney. Elle fait ses débuts sur la séquence Babby Ballet de la seconde version abandonnée de Fantasia, puis crée de nombreuses aquarelles pour le premier projet de La Belle et le Clochard, écrit par Joe Grant. En juin 1941, Mary Blair accompagne Walt Disney et quelques membres de son équipe pour un voyage d'étude de trois mois en Amérique du Sud. Admiratif du travail effectué par Mary Blair durant ce voyage, Walt Disney la nomme superviseur artistique pour Saludos Amigos (1943), puis Les Trois Caballeros (1945). Pendant la décennie suivante, elle assume le poste de directrice artistique pour les principaux projets de dessin animé. Elle abandonne sa technique de prédilection, l'aquarelle, pour la gouache. C'est sur Alice au Pays des Merveilles (1951) que son influence est la plus marquante. Elle réalise des centaines d'études préliminaires, qui servent de base aux décorateurs. Après la conception de Peter Pan (1953), elle quitte les studios Disney pour se consacrer à la peinture. En 1963, Walt Disney lui demande de revenir pour assurer la création artistique de l'attraction it's a small world, destinée à la foire internationale de New York (1964-65). Cette célèbre attraction est finalement rapatriée à Disneyland en 1966. Mary Blair continue son travail de création pour le parc de Californie et réalise des fresques murales pour l'Inner Space Building et le Circle-Vision Building de Tomorrowland.
En 1970, pour sa dernière collaboration avec Disney, elle signe la décoration de l'hôtel Contemporary Resort de Walt Disney World en Floride. Dans les dernières années de sa vie, Mary rencontra de nombreux problèmes personnels et de famille, qui étaient aggravé par l'usage trop intense de la boisson... Tout ceci contribua à la détérioration de sa santé physique et mentale et de son art... Mary est morte en 1978, à Soquel en Californie, à l'âge de 67 ans (seulement...)...
Mary reste à ce jour une des artistes de Disney les plus appréciée (bien qu'à l'époque, beaucoup d'artistes n'aimaient pas son travail et étaient jaloux de ses relations privilégiées avec Walt Disney), bien qu'aucun de ses dessins ne fut utilisé comme tel dans un film d'animation Disney.
Babby Ballet (projet pour la suite avortée de Fantasia) (1941)
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La Belle et le Clochard (concept art de 1943)
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Don Quichotte (projet abandonné)
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Saludos Amigos (1943)
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Les Trois Caballeros (1945)
Mélodie du Sud (1946)
Mélodie Cocktail (1948)
Danny le Petit Mouton Noir (1949)
Le Crapaud et le Maître d'Ecole (1949)
Cendrillon (1950)
Alice au Pays des Merveilles (1951)
The Little House (1952)
Peter Pan (1953)
"it's a small world" (1963)