30 juin 2009
Le Bossu de Notre-Dame
The Hunchback of Notre-Dame (Le Bossu de Notre-Dame) est le 34ème long métrage des Walt Disney Animation Studios. Le film est une libre adaptation du roman de Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, paru en 1831. Ce nouveau long métrage n'est pas la première adaptation à l'écran du célèbre livre de l'écrivain français, en effet pas moins de cinq versions différentes ont déjà été réalisé : Notre Dame de Paris d'Albert Capellani (1911), Notre Dame de Paris de Wallace Worsley (1923), Notre Dame de Paris de Jean Epstein (1931), Quasimodo de William Dieterle (1939) et Notre-Dame de Paris de Jean Delannoy (1956). Il était désormais temps pour Disney de faire découvrir cette fabuleuse histoire aux nouvelles générations, mais le défi était de taille. C'est la première fois que Notre Dame de Paris est adapté en animation, il faudra effectuer de nombreux changements par rapport au livre. De plus Le Roi Lion, sorti deux ans plus tôt a placé la barre très haute au niveau qualitatif et surtout économiques, Le Bossu de Notre-Dame doit donc absolument être un grand succés. Un nouveau défi à relever l'équipe d'artistes des studios Disney!
Gary Trousdale et Kirk Wise - Toute l'équipe du film de Burbank - (il fallait oser) la poupée Quasimodo
Le projet naquit en 1993, lorsque David Staiton, cadre chargé du développement chez Disney eut l'idée d'adapter le roman de Victor Hugo en long métrage d'animation. Il en avait lu une version en bande dessinée lorsqu'il était enfant, et se souvint de l'émotion qui se dégageait de l'œuvre. L'histoire palpitante pleine de rebondissements et les personnages charismatiques étaient parfaits pour un nouveau Grand Classique Disney. Walt Disney lui-même avait déjà été intéressé par Notre-Dame de Paris dans les années 30, le livre faisait d'ailleurs parti des nombreux autres ouvrages qu'il emporta après son tour d'Europe en 1935. Il fallut attendre près de soixante ans pour que le film soit enfin mis en chantier.
La réalisation du film fut confié à Kirk Wise et Gary Trousdale, les coréalisateurs de La Belle et la Bête. Fort du succès retentissant de leur premier film, les deux compères étaient à la recherche d'un nouveau projet de réalisation à la hauteur de leurs ambitions. Alors qu'il étaient en train de développer deux nouveaux projets, David Staiton vint leur proposer de réaliser Le Bossu de Notre Dame, proposition qu'ils acceptèrent sur le champs! L'aventure débuta par un voyage en France, sur les traces de Quasimodo. Un groupe d'une dizaine d'artistes parcourut les quatres coins de la capitale française, et en particulier autour et à l'intérieur de la cathédrale Notre-Dame.
Avant-première française Spectacle musical au Disney's Hollywood Studios (1996-2002)
Le film fut produit dans trois studios d'animation différents : Burbank, Orlando et enfin Paris. Après le succès de Runaway Brain (le dernier court métrage de Mickey Mouse), Walt Disney Feature Animation France avait l'opportunité de travailler sur son premier Grand Classique! La localisation aidant, l'équipe de Montreuil a eu un rôle important sur la production du film, apportant son savoir faire mais aussi sa culture.
Techniquement Le Bossu de Notre Dame dépasse de loin ses prédécesseurs. Grâce au développement de l'informatique, de nombreux effets visuels sont désormais possibles, comme animer une foule en images de synthèse par exemple. L'effet avait déjà été utilisé dans Le Roi Lion avec la charge des gnous, mais il est ici encore plus développé. Les animateurs peuvent désormais modifier les vêtements des personnages, leur faire changer d'expressions etc. L'ordinateur se charge ensuite de "redistribuer" les personnages pour former une foule homogène. De nombreux plans en 3D jalonnent également le film, en particulier lors des escapades de Quasimodo sur la façade de la cathédrale. Les progrès depuis la salle de bal dans La Belle et la Bête ont été fulgurant, et l'équipe en charge du projet en a bien profité.
Le Bossu de Notre-Dame sorti dans les salles américaines le 21 juin 1996 et fut un succès à demi-teinte pour les studios Disney. Les recettes furent décevantes : seulement 100 millions de dollars, bien loin des 173 millions du (Le) Roi Lion ou même des 141 millions de Pocahontas, une Légende Indienne. Le film fut nommé pour l'Oscar® de la meilleure musique (composée par Alan Menken et Stephen Schwartz) mais ne remporta pas le prix. Néanmoins, le film reçu un bon accueil de la part du public, et en particulier en France où il fini sa carrière avec près de sept millions de spectateurs au compteur.
Recherches graphiques :
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Dessins de Vance Gerry :
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Recherches personnages :
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Color keys :