The Art of Disney

Bonjour et bienvenue à tous sur The Art of Disney Animation, le blog entièrement dédié aux recherches artistiques des films d'animation Disney ! Créer un long métrage d'animation c'est tout un art! Dessins d'études, peintures, sculptures, story boards, re

22 mars 2013

Critique Alice au Pays des Merveilles

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17 ans après L'Étrange Noël de Monsieur Jack, Tim Burton fait son grand retour chez Disney avec sa version live d'Alice au Pays des Merveilles. Mais ne vous attendez pas à voir une simple conversion du film d'animation des Walt Disney Animation Studios de 1951, il s'agit bien d'une toute nouvelle histoire. Tim Burton nous livre en réalité une suite aux deux romans originaux, qui voit Alice retourner au Pays des Merveilles une dizaines d'années après son dernier voyage, le tout dans le plus pure style du réalisateur. Malheureusement le résultat n'est pas à la hauteur de mes espérances... 

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Mia Wasikowska est quoiqu'on en dise une excellente Alice, rêveuse, douce et un peu marginale. Elle a fait du bon boulot, malheureusement gâché par des dialogues insipides. La fin du film par exemple (attention spoilers) est d'un ridicule sans nom. Elle sort du terrier et dit ses quatre vérités à tout le monde, ce n'était vraiment pas utile. Elle aurait très bien put juste dire non au lord et s'en aller. Et tout le film est comme ça, plein de longueurs et de dialogues sans grand intérêt. Seule Helena Bonham Carter et Paul Whitehouse (le lièvre de Mars) sortent du lot. Johnny Depp ne m'a pas du tout convaincu en Chapelier soit disant fou alors qu'il ne l'est pas vraiment. Certes il est excentrique mais je n'ai pas retrouvé le grain de folie nécessaire au personnage. Le Chat du Sheshire est quant lui très réussi même s'il ressemble un peu trop au chat bus de Mon Voisin Totoro !

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C'est visuellement que le film tire son épingle du jeu. On retrouve la patte du réalisateur avec un pays des merveilles d'une extrême richesse. Les images de synthèses sont de grande qualité, les fonds verts se faisant très discrets, hormis sur quelques plans (lorsque Alice chevauche le jaberwookie). Les décors sont variés et surprenants. Alors que la version de Disney de 1951 se contentait de faire du pays des merveilles une sorte de grand jardin, on retrouve ici toute sorte de paysages plus ou moins féeriques. Mon préféré reste la forêt qu'Alice parcours lors de son arrivée, très colorée, fantaisiste et exotique. Le château de la Reine Rouge est également somptueux. Le seul reproche que je pourrais faire c'est que le tout semble parfois un peu trop synthétique, manquant cruellement de consistance. Il aurait été judicieux de construire une partie des décors en dur, et le reste en numérique. En dehors de cela c'est très réussi.

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La 3-D est exploitée de manière correcte, mais sans plus. Il est vrai qu'après avoir découvert le fabuleux travail de James Cameron sur Avatar, les autres films en 3-D semblent bien moins réussis! Seules certains plans du film vous rappel que vous regardez un film en relief. Mais dans l'ensemble je trouve que cette technique n'a pas été assez exploitée. La végétation du pays des merveilles semble ainsi bien moins réelle que la jungle de Pandora où l'on sentait une véritable profondeur. Enfin, je pense que cette technique n'en est encore qu'à ses débuts et que l'on doit encore laisser du temps aux studios pour la maîtriser complètement. 
Les musiques de Danny Elfmann ne sont par contre pas des plus mémorables. Seul le thème d'Alice m'a vraiment envoûté, mais il est tellement répété dans le film que cela en devient lassant. Tout comme le scénario je trouve qu'il manque à la musique un petit grain de folie.

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Bref Alice au Pays des Merveilles m'a déçu, je m'attendais à un film culte mais je me suis retrouvé devant un simple divertissement (plutôt bon je l'avoue) qui ne marquera ni les esprits, ni la carrière de son réalisateur.

 

Alice au Pays des Merveilles est sorti au cinema le 24 mars 2010, en 3-D dans les salles équipées. 

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02 novembre 2012

Critique Frankenweenie

Frankenweenie

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Troisième long métrage en stop motion de Tim BurtonFrankenweenie est un remake du court métrage éponyme de 1984. À l'époque, le tout jeune réalisateur, qui dirigeait alors de vrais acteurs pour la seconde fois seulement de sa vie, s'était vu offert un budget d'un million de dollars pour réaliser un court métrage de 30 minutes. Il dira plus tard que si on lui avait donné plus de temps (et d'argent) il en aurait fait un long métrage. 28 ans plus tard, les studios Disney donnent enfin à Tim Burton l'opportunité de démontrer une nouvelle fois tout son talent sur une version long métrage de Frankenweenie, mais cette foi-ci en image par image!

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Et quelle excellente idée d'être passer au stop motion! Nul doute qu'il s'agissait de la meilleure technique à employer pour raconter cette histoire à la fois poétique, drôle et macabre. On retrouve sur Frankenweenie une grande partie de l'équipe artistique qui avait travaillé sur Les Noces Funèbres. Autant dire qu'ils maîtrisent parfaitement la technique de l'image par image, sublimée ici par un choix très judicieux de filmer en noir et blanc. Le rendu graphique est tout bonnement parfait, à aucun moment on se dit que le film aurait été mieux avec de la couleur. Les éclairages souvent très contrastés mettent encore plus en valeur les différents personnages, leur volume et leurs textures. On se sens transporté dans cette petite ville de banlieue américaine. Et bien évidemment l'hommage aux vieux films d'horreur des années 30 est ainsi encore plus flagrant.

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Car c'est bien l'un des atouts majeur du film, rendre hommage aux classiques des films d'horreur tels que Frankenstein, Dracula, La Momie ou bien encore Godzilla. Ainsi, chaque camarades de classe de Victor, le héros principal, sont des clins d'oeil aux personnages célèbres du genre. Et que dire de Sparky, le chien revenu des morts, fabuleux hommage à la créature du Dr Frankenstein. En plus de ces nombreuses références, l'histoire est également très bien ficelée, sans aucun temps mort ni longueurs. On aurait put croire que faire le remake d'un court métrage de 30 minutes en le rallongeant d'une heure aurait put être un problème mais il n'en est rien. Les nouveaux personnages apportent réellement un plus à l'intrigue et sont, qui plus est, très drôles! Mention spéciale à la "weird girl" et son chat Mr Moustache, sans aucun doute les personnages les plus étranges et comiques du film!

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On retrouve dans Frankenweenie les "codes" chers à Tim Burton. Ainsi, comme dans Edward aux Mains d'Argent, l'histoire se déroule dans un quartier résidentiel de banlieue, perturbé par d'étranges évènements. Le thème de la mort, présent dans bon nombre de ses oeuvres (Beetlejuice, Sleepy Hollow, Les Noces Funèbres) est ici au centre de l'histoire. Le film n'en est pas sombre pour autant, il faut dire que Sparky, le chien de Victor, est extrêmement mignon et attachant. Les animateurs ont d'ailleurs fait un travail admirable, le personnage a tout du comportement d'un vrai chien. Victor son maître, est bien moins charismatique, mais on ne lui en demandait pas tant. C'est sans aucun doute la fabuleuse galerie de personnages secondaires qui apportent au film tout son charme.
Seul petit bémol, la musique de Danny Elfman n'est pour une fois pas vraiment mémorable... Dommage quand on connaît le parcours de l'artiste et ses compositions magistrales. Il est d'ailleurs amusant de reconnaître quelques notes de ses anciennes compositions dans Frankenweenie.

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Frankenweenie est un film d'animation qui tient toutes ses promesses. Drôle, intelligent et parfaitement mis en scène, il ravira à la fois les fans de Tim Burton, qui y retrouveront tout ce qu'il fait de mieux, et les fans de films d'horreur, tant les hommages sont légions. Les enfants ne seront pas en reste, même si je ne le conseil pas non plus au très jeune public (on parle quand-même de la mort et de cadavres...). Il ne s'agit donc pas d'une simple actualisation du court métrage de 1984, mais d'une oeuvre à part entière. Alors certes, ce n'est pas d'une grande originalité, mais tout est si bien maîtrisé de bout en bout que l'on ne peut qu'être admiratif et ravi de voir que Tim Burton est encore capable de nous pondre des oeuvres poétiques et inoubliables.

 

Frankenweenie est sorti au cinéma le 31 octobre 2012 en 3D dans les salles équipées. 

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31 octobre 2012

Frankenweenie

Frankenweenie

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Troisième long métrage en stop motion de Tim Burton, Frankenweenie est un remake du court métrage éponyme de 1984. À l'époque, le tout jeune réalisateur, qui dirigeait alors de vrais acteurs pour la seconde fois seulement de sa vie, s'était vu offert un budget d'un million de dollars pour réaliser un court métrage de 30 minutes. Il dira plus tard que si on lui avait donné plus de temps (et d'argent) il en aurait fait un long métrage. 28 ans plus tard, les studios Disney donnent enfin à Tim Burton l'opportunité de démontrer une nouvelle fois tout son talent sur une version long métrage de Frankenweenie, mais cette foi-ci en image par image!

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L'idée de Frankenweenie germa dans l'esprit de Tim Burton au début des années 80. Grand fan des films d'horreur des années 30, Tim Burton a voulu avec ce film leur rendre un vibrant hommage. Frankenweenie se veut ainsi une "parodie" éloignée du Frankenstein de James Whale, avec Boris Karloff. On retrouve également bon nombre des titres de films d'horreur célèbres dans les noms de familles des différents protagoniste du film (Victor Frankenstein, Elsa Van Helsing, Edgar “E” Gore et M. Burgemeister). L'origine du projet vient aussi de la relation qu'a eu Tim Burton avec son propre chien étant petit, très forte et affective. La vie des petits canidés étant bien plus courte que la nôtre, nous devons tous un jour ou l'autre faire face à leur disparition.  De ce thème, combiné à sa passion pour les films d'horreur des années 30, naquit Frankenweenie. Prévu pour accompagner Pinocchio, lors de sa nouvelle sortie en salle, Frankenweenie fut mis au placard par Disney lorsqu'il écopa de la classification PG (interdit au moins de 12 ans non accompagnés). Le film connu tout de même une brève carrière en Angleterre, en avant-programme du film Touchstone Baby : le Secret de la Légende Oubliée, et sera finalement disponible en vidéo dès 1992.
Le projet de réaliser une version long métrage de Frankeweenie remonterait à novembre 2005, lorsque Josann McGibbon et Sara Parriott écrivirent une première version du script. Ce n'est qu'en 2006, lorsque Tim Burton signa un contrat avec Disney pour la réalisation de deux films en Disney Digital 3D (Alice au Pays des Merveilles et Frankenweenie) que le projet fut officiellement lancé. Il faudra encore attendre 2009, et la réécriture du scénario par John August, pour que la production de Frankenweenie soit réellement sur les rails. Contrairement au court métrage, la version longue de Frankenweenie fut réalisé en stop motion. Grand amateur de cette technique d'animation, Tim Burton s'y était déjà essayé avec succès sur L'Étrange Noël de Monsieur Jack et plus récemment sur Les Noces Funèbres. Il recruta d'ailleurs une bonne partie de l'équipe de ce dernier film pour réaliser FrankenweenieTim Burton voulait déjà utiliser le stop motion pour son court métrage de 1984, mais sa demande fut rejetée par les dirigeant des studios Disney, jugeant la technique peu accessible par le grand public.

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Le tournage de Frankenweenie débuta au mois de juillet 2010 aux Three Mills Studios basés à Londres. 33 animateurs ont travaillé sur le film et la plupart ont oeuvré seuls durant les deux années qu’il a fallu pour créer le film. La semaine typique d’un animateur commençait lorsqu’on lui confiait un plan – un seul animateur étant responsable de tous les personnages impliqués dans ce plan. Après avoir examiné le travail à faire, l’animateur faisait un survol global, une répétition générale avec le directeur d’animation. Ce processus contribuait à définir les mouvements de caméra, l’éclairage et l’emplacement des accessoires. Le lendemain, l’animateur prenait le temps d’effectuer une répétition, complète, plus poussée, où il pouvait se pencher sur les spécificités du jeu d’acteur et le rythme du plan. Tim Burton et le directeur d’animation Trey Thomas étaient très précis dans ce qu’ils désiraient et dans les moyens de faire passer l’émotion et l’humour. L’animateur se consacrait également au réglage de la tension de la marionnette. Cette étape impliquait de régler les vis des membres et des articulations afin de déterminer ce qui fonctionnait le mieux. Certains animateurs cherchent une précision absolue ; ils règlent alors la tension au maximum, alors que d’autres préfèrent une approche plus douce et donc une tension plus lâche.
Un animateur passe forcément plusieurs heures à travailler avec une marionnette pour obtenir tous les mouvements nécessaires, qu’il s’agisse pour elle de s’asseoir, de se tenir debout ou de boire une tasse de thé ou de n’importe quelle autre action. Le jour du tournage, l’animateur sait exactement quoi faire et peut alors commencer à filmer à 24 images par seconde. En tant que directeur d’animation, Trey Thomas s’est activement impliqué dans le processus. Chaque jour, il se rendait sur chacun des plateaux et aidait les animateurs en cas de difficulté. Il explique : “Chaque plan est comme une pièce d’un grand puzzle, il s’agit d’obtenir pour chaque image les expressions et les gestes qui entrent dans un jeu réaliste et crédible. Tim Burton cherchait un style crédible et il voulait que l’on respecte les lois de la physique. Tout devait avoir l’air vrai. Il désirait un film réaliste, authentique, sincère et c’est ce qu’ont cherché à obtenir tous les animateurs.”

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Plus de 200 marionnettes ont été créées pour le film, dont 18 Victor et 15 Sparky. Il fallait disposer de plusieurs exemplaires de chaque personnage puisque chaque animateur travaillait indépendamment sur des scènes différentes. Ils devaient également pouvoir recourir à des doubles si une marionnette avait besoin de réparations.
La première marionnette à avoir été conçue pour le film a été Sparky, et c’est elle qui a dicté les dimensions de chacun des éléments de la totalité du film. Tim Burton avait une vision très précise du personnage, il souhaitait qu’il agisse et bouge comme un vrai chien. L’armature de la marionnette étant très complexe, il était littéralement impossible de faire Sparky d’une taille inférieure à 10 centimètres si l’on voulait qu’il ait le comportement et la personnalité nécessaires. Une fois la taille de Sparky fixée, les maquettistes ont pu en déduire l’échelle du reste des personnages et des décors. Les marionnettes disposaient de différents degrés d’articulation. Victor était le personnage humain le plus complexe et le mécanisme de sa tête contenait non seulement des commandes pour les lèvres et les sourcils mais aussi un système complexe de clés Allen qui permettait à l’animateur de faire bouger ses joues et sa mâchoire de façon très progressive. Cela lui a donné des capacités d’acteur remarquablement subtiles et variées. D’autres marionnettes, comme Elsa Van Helsing et son oncle, M. Burgemeister, apparaissent moins souvent à l’écran et n’avaient pas besoin de toute la gamme d’émotions de Victor. Les animateurs ont pu obtenir ce dont ils avaient besoin uniquement par la manipulation des lèvres et des sourcils. Sparky était lui aussi une marionnette d’une formidable complexité. Son corps comporte plus de 300 articulations et en raison de la finesse de ses pattes, il fallait souvent le soutenir avec un dispositif spécial afin que les animateurs puissent le faire bouger comme un chien de façon plus réaliste. La productrice Allison Abbate explique : “Sparky ne reste jamais immobile et il aurait été impossible de le stabiliser sur ses petites pattes toutes fines. À présent que l’on est capable de supprimer de l’image les câbles et autres dispositifs au moment de la postproduction, les animateurs bénéficient d’une liberté complète pour le faire gambader et bondir partout comme un vrai petit chien.

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Le processus complexe de fabrication des marionnettes comporte plusieurs étapes, chacune étant elle-même complète. Tim Burton commence par dessiner une esquisse du personnage. Le croquis est remis aux fabricants des marionnettes chez Mackinnon and Saunders en Angleterre, qui réalisent alors des sculptures en trois dimensions des dessins, appelées maquettes. Des discussions ont lieu au sujet de ces maquettes entre Tim Burton et les fabricants afin de donner au personnage la forme et l’apparence exactes que souhaite le réalisateur. Une fois que les dimensions et tous les autres critères sont définis, les artistes réalisent une sculpture définitive, distincte de la première maquette. Celle-ci présente une attitude neutre, bras le long du corps, tête droite, visage de face et pieds légèrement écartés. L’étape suivante consiste à fabriquer un moule de la maquette. À partir de ce moule, le fabricant de marionnettes peut réaliser des moulages qui servent à fabriquer une armature. À ce stade, il est important que le fabricant étudie le scénario et détermine ce que la marionnette devra être capable de faire. Le personnage va-t-il s’asseoir, manger, sauter ? Muni de ces informations, le fabricant peut réaliser le type de squelette qui convient précisément aux actions que devra accomplir la marionnette.
La fabrication des armatures doit être très précise car de nombreux éléments mobiles de très petite taille doivent s’insérer à des endroits précis dans le corps de la marionnette. Une fois que l’armature a été fabriquée, le fabricant de marionnettes commence à mouler les personnages. L’armature est placée dans le moule, dans lequel on coule ensuite de la silicone ou du latex. Souvent, la tête est fabriquée à part. Parallèlement, Tim Burton était occupé à travailler avec les artistes pour concevoir les costumes et choisir les tissus. Les costumiers commencent par réaliser des modèles des costumes afin de les faire approuver par Burton, comme par exemple les imperméables de M. et Mme Frankenstein. Ils doivent ensuite coudre à la main tous les costumes avec points de couture très petits pour respecter l’échelle. Ensuite vient le travail des perruquiers. Ceux-ci ont utilisé de vrais cheveux humains pour leurs marionnettes. Ils ont d’abord fait des essais avec des cheveux synthétiques, mais ceux-ci étaient trop brillants et avaient tendance à friser quand on les tirait un peu trop. Chacun de ces cheveux a été piqué individuellement dans la tête, puis ils ont été montés sur du fil de fer, afin de simuler le mouvement de la chevelure lorsque le personnage marche.

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Pour créer les décors représentant New Holland et la banlieue des années 70, les cinéastes ont fait appel au chef décorateur oscarisé Rick Heinrichs, qui avait déjà collaboré avec Tim Burton sur plusieurs films, dont le court métrage original Frankenweenie. Plusieurs éléments relatifs à l’aspect visuel ont été repris tels qu’ils existaient dans le court original : l’utilisation du noir et blanc, le style expressionniste, l’hommage aux vieux films d’horreur. Burton et Heinrichs ont travaillé ensemble pour créer une nouvelle version de ce qui comptait aux yeux de Burton dans sa création originale et déterminer ce qui nécessitait une approche résolument nouvelle en matière de conception.
Rick Heinrichs a commencé par faire des recherches pour définir une approche du concept visuel du film et de l’atmosphère générale. Contrairement à la plupart des films en prises de vues réelles, l’animation en volume exige de créer tout un monde à partir de zéro. En utilisant la période temporelle à laquelle se déroule l’histoire comme point de départ, Rick Heinrichs s’est documenté sur le style de l’époque, en gardant en permanence à l’esprit que l’intrigue et l’intensité dramatique devaient également être racontées au public de manière visuelle.
La création des décors a commencé en novembre 2009, au sein d’un département décors réduit à Los Angeles – au début, il ne comptait que quelques illustrateurs et un assistant pour les recherches. Rick Heinrichs et son équipe y ont travaillé trois mois avant que l’équipe de décoration ne s’installe à Three Mills Studios à Londres. Là, le directeur artistique Tim Browning a collaboré avec Heinrichs, continuant à développer les décors à l’aide de maquettes en volume, de dessins et d’échantillons. Tim Browning a coordonné le travail des départements artistique, maquettes, décoration et construction – les décors ont été construits sur de grandes tables et entièrement équipés et décorés. Ils sont fabriqués à une échelle bien inférieure à celle des décors d’un film en prises de vues réelles mais le travail qu’exige leur construction présente de très nombreux défis. Tous les éléments de décor doivent être à l’échelle des personnages – c’est Sparky, le plus petit des personnages principaux requérant une armature et des mécanismes complexes, qui a donné l’échelle de tout le reste. Très rares étaient les accessoires que l’on pouvait trouver déjà existants à la bonne échelle et il a donc fallu en fabriquer la majorité et tout peindre à la main. En tout, environ 200 décors ont été construits pour Frankenweenie.

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Frankenweenie a été tourné en noir et blanc. Il s’agit du premier film animé jamais réalisé en noir et blanc. La palette s’étendait du noir au blanc avec des centaines de nuances de gris entre les deux. Rick Heinrichs était ravi d’utiliser une palette monochromatique pour raconter cette histoire. Il commente : “Chaque fois que l’on peut, en tant que décorateur, restreindre l’étendue des outils à notre disposition pour mieux tirer parti des quelques-uns que l’on peut utiliser, le résultat est meilleur, plus dense. Ici, nous avons concentré notre attention sur les formes, les lumières et les ombres, les silhouettes et les textures. Je suis profondément convaincu que lorsqu’on limite certaines choses, on obtient pour résultat d’attirer l’attention des spectateurs sur les éléments restants.” 
Les décorateurs ont testé différentes teintes de gris et de couleurs pour trouver celles qui convenaient : il fallait que les objets comportent suffisamment de contrastes pour ressortir à l’image. Dans certains cas, la couleur d’origine a été conservée car son rendu était plus riche une fois traitée en noir et blanc. Par exemple, les rideaux rouge foncé rendaient mieux en noir et blanc que les gris. Les marionnettes ont été peintes en noir et blanc, tout comme la plupart des décors. Seuls, quelques objets, comme l’herbe et les fleurs qui ne rendaient pas bien en noir et blanc, ont conservé leurs couleurs naturelles.
Tim Burton a été inflexible : Frankenweenie serait tourné en noir et blanc, et ce pour de très bonnes raisons. Le réalisateur explique : “Le noir et blanc fait partie intégrante de l’histoire, de son identité et de son émotion et cela a toujours été très important. Le noir et blanc a quelque chose d’émouvant, un peu comme si c’était un personnage. Voir ce type d’animation en noir et blanc ajoute une certaine profondeur, et la manière dont les personnages et les objets entrent et sortent de l’ombre est très intéressante, elle contribue à raconter l’histoire.

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Frankenweenie sortit sur les écrans américains le 5 octobre 2012. Il fut moyennement accueilli par la critique qui lui reprochèrent son manque d'originalité. Les chiffres au box office ne furent guère plus positifs, le film fut à peine rentabilisé avec les recettes US (il a coûté 40M$). Néanmoins, Frankenweenie est tout de même une belle réussite technique et artistique dont le succès ne reflète guère la qualité.

  

Recherches graphiques de Tim Burton :

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Recherches graphiques de Tori Davis :

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Recherches graphiques d'Helen Chen :

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Recherches graphiques de Victor Georgiev :

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CemeteryPanorama

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Autres recherches graphiques :

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Victor PJ Design

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storyboards de Christian de Vita :

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25 juillet 2010

Alice au Pays des Merveilles

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4094892817_277e4c3aee_b_02Alice in Wonderland (Alice au Pays des Merveilles), 262ème film live des studios Disney est une adaptation/réécriture des célèbres romans de Lewis Caroll, Les Aventures d'Alice au Pays des Merveilles et De l'Autre côté du Mirroir. Publié pour la première fois en 1865, Les Aventures d'Alice au Pays des Merveilles fit tout de suite sensation. Les deux mille premiers exemplaires du livre, illustré par John Tenniel se vendirent presque instantanément. Ironique, bizarre, absurde, Les Aventures d'Alice au Pays des Merveilles était loin d'être un simple livre pour enfant. Il offrait non seulement le premier voyage fictionnel dans un monde fantastique, mais aussi une histoire racontée du point de vue d'un enfant. L'Alice du livre était libre de remettre en question le monde, et en particulier les figures d'adultes grotesques, souvent inefficaces qu'elle rencontrait au pays des merveilles. La littérature pour enfant en sera à tout jamais métamorphosée.

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Illustrations originales de John Tenniel (1865)

Ce n'est pas la première fois que les studios Disney s'intéressent aux aventures d'Alice, loin de là! En effet il s'agit même d'un des premiers personnages de la firme. En 1923, alors que les cartoons Laugh-O-Gram n'ont presque rien rapporté à Walt Disney, ce dernier misa le peu d'argent qu'il lui restait dans la réalisation d'Alice's Wonderland, le tout premier cartoon d'une longue série mélangeant animation et prises de vue réelle. Dénommée Alice Comedies, cette série comportant 56 cartoons eut son petit succès dans les années 20. En 1936, c'est au tour de Mickey Mouse de se voir projeté de l'autre côté du mirroir dans Thru the Mirror, cartoon librement inspiré du second livre des aventures d'Alice. Mais l'adaptation la plus célèbre des studios reste sans conteste le long métrage d'animation de 1951. Tout d'abord prévu en prise de vue réelle avec des éléments d'animation (dans le style de Mélodie du Sud, sorti quelques années plus tôt), Walt Disney envisageait alors de choisir Ginger Rogers pour interpréter Alice. Finalement le film fut entièrement réalisé en animation. Alice au Pays des Merveilles fut d'ailleurs un flop à l'époque de sa sortie, alors qu'il est aujourd'hui considéré comme un des grands chef-d'œuvre de l'animation.

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C'est en 2006 que l'idée de réaliser un film live des aventures d'Alice fait son apparition à Hollywood. On la doit à Linda Woolverton qui s'affaire alors à écrire le scénario du projet. Ce n'était pas la première fois qu'une adaptation des romans de Lewis Caroll était en préparation, mais le scénario de Linda Wollverton se détachait grandement des précédents. Au lieu de simplement reprendre le récit des deux  livres, elle proposa une histoire originale, sorte de suite aux ouvrages de Lewi Caroll, mais dont les personnages, les thèmes et les situations  étaient très inspirés des œuvres originales, ainsi que du poème du Jabberwocky. Les studios Disney ont été les premiers contacté pour s'occuper du projet, chose qu'ils acceptèrent presque immédiatement après avoir lu le script! Le projet fut alors confié à Tim Burton qui réalisait ainsi son troisième long métrage pour le studios Disney (après L'Étrange Noël de Monsieur Jack et Ed Wood, tous les deux sortis sous le label Touchstone). Le réalisateur était  tout destiné à réaliser Alice au Pays des Merveilles. Il s'est toujours intéressé aux personnages de parias, à ceux qui ne sont pas à leur place dans leur monde, ou croient ne pas l'être. Les créatures de Lewis Caroll étaient donc du pain béni pour lui. De plus son style graphique très personnel s'alliaient à merveilles avec le pays des merveilles. Mais la réalisation d'Alice au Pays des Merveilles était également à mille lieux de ce que Tim Burton avait l'habitude de faire. En effet, c'était la première fois qu'il tournait autant de scènes sur fond vert (90% du film) réalisées ici aux studios Culver City de Los Angeles. Mais grâce à son esprit très imaginatif et son talent, le réalisateur réussit à merveille à s'adapter à cette technique très déroutante au premier abord.

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Le premier gros challenge de la production était de trouver une actrice digne d'interpréter Alice. C'est à Londres que débute la quête de l'Alice parfaite. Susie Figgis, chargée du casting du film passe en revue une foule de jeunes actrices britanniques, avant d'étendre ses recherches de l'autre côté de l'Atlantique et même au delà. Quoi qu'il en soit, Tim Burton tenait à choisir une inconnue pour le rôle. Le nombre de filles de tous âges qui se sont présenté était impressionnant, certaines bien trop âgées et d'autres beaucoup trop jeunes. La quasi totalité des stars féminines du moment s'y sont présenté, chacune voulant tenter sa chance, mais sans succès. C'est finalement Mia Wasikowska, une jeune australienne de 19 ans qui remporta le rôle. Née en 1989 à Camberra, Mia suit d'abord une formation de ballerine avant de se tourner vers la profession d'actrice à l'âge de quinze ans. Elle décroche rapidement un rôle récurrent dans le feuilleton télévisé australien All Saints. Elle remporte le prix de la meilleure jeune actrice de l'Institut du film australien pour son premier rôle au cinéma dans Suburban Mayhem (Le Feu sous la Peau). Elle est ensuite acclamée pour son interprétation de la gymnaste dérangée, Sophie, dans la série HBO In Treatment avant de décrocher le rôle tant convoité d'Alice en 2008.
Le reste  du casting principal est quant à lui purement Burtonien. Johnny Depp revient une nouvelle fois derrière la caméra du réalisateur après déjà six films réalisé ensemble. Linda Woolverton avait déjà à l'esprit Johnny Depp lorsqu'elle (re)créa le chapelier, bien avant que
Tim Burton ne choisît le projet et n'amenât l'acteur avec lui. Le personnage a alors été quelque peu retravaillé, de manière à coller spécifiquement à l'acteur. Johnny Depp s'impliqua comme à son habitude grandement dans ce rôle jusqu'à dessiner lui même son costume! Chose amusante, au même moment à l'autre bout du monde, Tim Burton réalisa lui aussi une esquisse du personnage qui se révéla extrêmement proche de celle de l'acteur, preuve du lien unique qu'il existe entre les deux artistes.
Helena Bonham Carter est quant a elle choisie pour interpréter la Reine Rouge. Helena rencontre pour la première fois
Tim Burton sur le tournage de La Planète de Singes. Devenue sa compagne, elle le suit alors sur tout ses tournages, glanant au passage un rôle plus ou moins important. Elle se dit pourtant étonné d'avoir été choisi pour interpréter la Reine Rouge!

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L'autre gros challenge du film était la création d'un pays des merveilles à la hauteur des attentes du public. Parmi les nombreuses adaptations d'Alice à l'écran, très peu ont réussi à représenter un pays des merveilles digne de ce nom. Mais qui mieux que Tim Burton pour relever le défi? Son sens unique du design, son style audacieux et ses effets visuels époustouflants font de lui l'un des plus remarquables pionniers du cinéma contemporain, capable de projeter des univers entiers. Tout le monde a sa propre idée du pays des merveilles, pour la plupart des gens, c'est un monde de dessins animés, un monde de couleurs éclatantes. Mais cette vision ne cadrait pas avec la nouvelle version de l'histoire. Tim Burton conçut ainsi avec son équipe d'artiste un pays des merveilles plus sombre et adulte, mais loin d'être terrifiant (Disney oblige). Il voulait qu'il soit à la fois classique et nouveau. Pour lancer le processus de conception, il est retourné aux sources avec le chef décorateur Rob Stromberg. Ils ont réuni les créations de tous les artistes qui avaient illustré Alice au Pays des Merveilles au fil des décennies pour en décorer les murs du bureau de Tim Burton, histoire de se mettre dans le bain. Les illustrations de la première édition du livre sont devenus l'un des modèles favoris, c'était le seul moyen dont disposait l'équipe artistique de se rapprocher au plus près de ce que Lewis Caroll avait approuvé ou pensait approprié à l'époque.
Chaque fois qu'il se lance dans un nouveau projet,
Tim Burton commence par peindre quelques aquarelles de certains personnages de l'histoire. Pour sa version d'Alice au Pays des Merveilles, il a choisi de se focaliser sur la Reine Rouge, le Valet de Coeur, les Tweedles et le Chapelier Fou. Un groupe d'illustrateurs pris ensuite le relais, chapeauté par Michael Kutsche, un illustrateur berlinois issu du monde de la publicité et du jeu vidéo. C'est après avoir découvert ses productions sur internet que Tim Burton a choisi de l'engager, lui offrant par la même occasion sa première expérience cinématographique.

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Avant-première mondiale du film à Londres le 25 février 2010

Alice au Pays des Merveilles est sorti le 5 mars 2010 aux Etats-Unis. Le film était très attendu, et malgré quelques problèmes de scénario, très réussi dans l'ensemble. Le public ne s'y trompa guère et fut extrêmement nombreux à se déplacer dans les salles obscures, et ce dans le monde entier. Le film rapporta ainsi plus d'un milliard de dollars au box office mondial, devenant le cinquième plus gros succès cinématographique de tous les temps, dépassant par la même occasion le score titanesque de The Dark Night!

 

Recherches de Michael Kutsche :

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Recherches de Tim Burton :

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Autres recherches graphiques :

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07 avril 2010

Alice au Pays des Merveilles s'expose chez Arludik

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P1030587_02Le 24 mars 2010 sortait au cinéma le film de Tim Burton, Alice aux Pays des Merveilles. Inspiré du célèbre conte de Charles Lutwidge Dodgson alias Lewis Carroll, le film connu un énorme succès. Ceci grâce à la présence d’acteurs doués comme Mia Wasikowska (Alice), Helena Bonham Carter (La Reine Rouge), Johnny Depp (Le Chapelier fou), Anne Hathaway (La Reine blanche) et Crispin Glover (Ilosovic Stayne, le Valet). Mais c’est aussi grâce aux fabuleux décors et personnages créés par des artistes talentueux. Une galerie parisienne vous propose de découvrir les dessins originaux des artistes sélectionnés par Tim Burton pour donner vie à son Pays des Merveilles.

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La Galerie Arludik située rue Saint Louis en l’Île, à Paris, se consacre aux artistes qui créent les chefs-d’œuvre de la bande dessinée, du cinéma d’animation, du jeu vidéo, des mangas, etc. Elle se déclare d’un nouveau courant artistique contemporain : l’art ludique ! Jusqu’au 17 avril, ce lieu vous propose de découvrir une soixantaine de dessins, de peintures numériques, d’aquarelles réalisées en grande partie par Kei Acedera, Bobby Chiu mais aussi par Michael Kutsche, Claire Wendling,  Barbara Canepa et Alessandro Barbucci. Ces œuvres ont été utilisées pour créer les personnages et les univers d’Alice aux Pays des Merveilles mais aussi simplement pour rendre hommage au conte de Lewis Carroll. La plus grande partie des œuvres proposées sont celles de Kei Acedera et Bobby Chiu, characters designers sur le film de Tim Burton. Ces deux artistes appartiennent à un collectif d’artistes indépendants Imaginism Studios spécialisé dans la publicité, la télévision et la pré-production cinématographique. Kei Acedera est illustratrice et directrice artistique au sein du studio. Spécialisée dans les livres pour enfants, elle propose un univers doux, charmant, magique et tendre avec des personnages mignons et attachants. Kei est née aux Philippines et est arrivée à Toronto, (Canada) à l’âge de 12 ans. Elle commence sa carrière d’artiste dès 16 ans où elle peint des fresques murales pour des particuliers et des casinos. C’est grâce à Chuck Gammage, célèbre animateur canadien, qu’elle découvre le cinéma d’animation. Elle étudie au Sheridan College for Animation (Oakville, Ontario) où elle rencontre Bobby Chiu. C’est lui qui lui proposera de rejoindre l’Imaginism Studios. Kei et Bobby se complètent parfaitement, travaillent ensemble sur plusieurs projets et gagnent de nombreuses récompenses. Bobby, illustrateur pour la télévision et le cinéma,  offre un monde où se mêlent humour, féérie et étrangeté. Ses personnages et univers sont moins « doux » que ceux de Kei et se rapprochent plus de l’originalité de Tim Burton. Tous deux possèdent une technique irréprochable et un talent immense.

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Michael Kutsche, est un illustrateur et character designer américain qui vit à Los Angeles. Michael créait des univers plus sombres, plus adultes, ce qui a sûrement plu à Tim Burton dans le choix de l’artiste. C’est Michael qui a réalisé les versions finales des personnages à partir des nombreux concept arts faits par les characters designers travaillant sur le film comme Kei et Bobby.
Claire Wendling, est une artiste française née en 1967. Elle réalise une série de bandes dessinées Les Lumières de l’Amalou, illustre des livres et des jeux vidéo. Les dessins de Claire sont très fournis, détaillés et fantastiques, un travail minutieux et talentueux !
Barbara Canepa, est une dessinatrice française. Elle offre une version très originale d’Alice, nébuleuse, entourée d’éléments marins et très manga. Ses dessins sont habituellement plus noirs, sombres et oniriques comme les aime Tim Burton. Barabara Canepa est surtout connue pour ses séries Sky Doll et Witch créées avec l’artiste Alessandro Barbucci, son mari.
La galerie Arludik propose donc les dessins merveilleux et magiques de tous ces artistes. Les deux petites salles claires et accueillantes mettent en valeur les œuvres qui rendent hommage au monde étrange et fantastique de Lewis Caroll, tout ceci dans une atmosphère calme et enveloppante de boudoir. Pour ceux qui ont la chance de vivre sur Paris ou ceux qui prévoiraient une escapade dans la capitale, ne ratez surtout pas cette petite exposition qui se tient jusqu’au 17 avril !

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Quelques liens intéressants pour en apprendre encore plus :

Interview de Kei Acedera et Bobby Chiu sur Alice aux Pays des Merveilles :
http://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-425298/interviews/?cmedia=18996030

http://www.excessif.com/cinema/actu-cinema/news-dossier/alice-au-pays-des-merveilles-interview-bobby-chiu-et-kei-acedera-5767141-760.html

Interview  et portfolio de Kei Acedera :
http://kei-acedera-interview.blogspot.com

Galerie de Bobby Chiu:
http://digital-bobert.cgsociety.org/gallery


Blog et portfolio de Michael Kutsche :
http://michaelkutsche.blogspot.com

http://michaelkutsche.cgsociety.org/gallery

Blog dédié à Claire Wendling :
http://www.claire-wendling.net

Blog de Barbara Canepa :
http://canepabarbara.blogspot.com

Blog d’Alessandro Barbucci :
http://alessandrobarbucci.blogspot.com

Blog de Benjamin Lacombe :
http://benjaminlacombe.hautetfort.com


Galerie Arludik, Paris
http://www.arludik.com

Imaginism Studios :
http://www.imaginismstudios.com

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Dessins de Bobby Chiu :

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Dessins de kei Acedera :

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Article rédigé par Camille

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24 mars 2010

Tim Burton

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Tim Burton est né le 25 août 1958 à Burbank en Californie. Premier fils de Bill et Jean Burton, le jeune Tim aura par la suite un petit frère, Daniel, qui naîtra trois ans plus tard. A l'âge de douze ans il part s'installer chez sa grand-mère qui vit également à Burbank. L'adolescence du jeune homme est banale et sans histoire, Tim est un garçon calme et introverti, il ne se fera que peu d'amis durant cette période. Malgré le grand nombre de studios installés à Burbank (Warner Bros, Columbia, NBC et bien sur Disney), la ville reste en grande partie résidentielle et populaire. Désintéressé par le monde qui l'entoure, le jeune Tim se réfugie dans les salles de cinéma de la ville où il passera une grande partie de ses jeunes années. Passionné de film d'horreur, Tim Burton était particulièrement fan de l'acteur Vincent Price (dont il rendra hommage avec son court métrage Vincent dans lequel l'acteur prête sa voix). En plus du cinéma, Tim Burton est un passionné de dessin. Ce don lui vaudra de gagner en troisième le premier prix d'un concours local sur le thème de la propreté de la voie publique. Ses esquisses ornèrent ainsi les camions poubelles de Burbank pendant deux mois! Pour gagner un peu d'argent Tim s'occupait également de peindre les vitrines du voisinage pour les fêtes de fin d'année.
A 18 ans (nous sommes en 1976), poussé par un professeur, Burton décroche une b
ourse d'études pour l'Institut des Arts de Californie (Cal Arts). A cette époque le jeune homme ne pensait pas encore faire carrière dans le cinéma, mais cette école était un bon moyen pour lui de développer son sens artistique. Il y réalisa deux films (un film de monstres mexicains et un film de surf). C'est alors qu'il se dit que l'animation serait certainement un bon moyen pour gagner sa vie.

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Joe Ranft et Tim Burton aux Walt Disney Animation Studios

Tim Burton passa trois ans à Cal Arts avant d'être engagé comme animateur par Disney en 1979. Sa première année au sein du studio fut très difficile car sa vision artistique était très éloigné de celle du studio, il se sentait déprimé. On le fit travailler pour Glen Keane qui animait alors les renards de Rox et Rouky. Burton s'entendait très bien avec lui, il était sympathique et l'a beaucoup aidé. Mais il l'a également fait souffrir en le faisant travailler sur les scènes des renards alors que Tim avait énormément de mal à dessiner dans le style Disney. Voici ce que dit l'artiste sur cette période au studio : "Ce qu'il y a de surprenant chez Disney, c'est qu'ils veulent que tu sois à la fois un artiste et un ouvrier zombie sans personnalité. Il faut être quelqu'un d'unique pour pouvoir faire coexister ces deux états dans un même cerveau."
Tim Burton passait pour quelqu'un d'étrange au studio et pour cause, il se comportait comme tel. Par exemple il s'installait fréquemment au fond d'une armoire dont il ne sortait pas, il s'asseyait sur son bureau, ou bien en dessous, un jour il s'arracha même une dent de sagesse et inonda de sang les couloirs (photo ci-dessus). Malgré toutes ces bizarreries Tim Burton abattait suffisamment de travail pour ne pas être viré.
Son style finit tout de même pas intéresser ses supérieurs qui lui confièrent, en même temps que son travail sur
Rox et Rouky, la réalisation de concept arts pour le futur Grand Classique Taram et le Chaudron Magique. Ce poste lui convenait à merveille, tout ce qu'il avait à faire était de s'assoir dans une pièce pendant plusieurs mois et dessiner tous les monstres qui lui passaient par la tête. Mais au bout de quelques mois, lorsque le projet commençait vraiment à décoller, on lui adjoint "ce type", Andreas Deja, animateur de talent au style traditionnel axé sur les personnages. On dit alors à Burton qu'on aimait bien ce qu'il faisait mais que le le style d'Andreas convenait mieux à ce qu'ils recherchaient. Le but de cette rencontre entre les deux artistes étaient certainement d'allier leurs talents (Tim Burton pour les idées et Andreas Deja pour le style). Mais ce fut un grand fiasco, les deux artistes passèrent les mois suivant chacun de leur côté de la pièce sans se parler, chacun faisant ses dessins dans son coin! Au final, aucun des dessins de Tim Burton ne furent utilisés pour le film...

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Vincent (1982)

Néanmoins le style si particulier de Tim Burton intéressait fortement les dirigeants du studio, en particulier Julie Hickson, exécutif, et Tom Wilhite, responsable du développement créatif. Tous deux se rendirent compte que les dessins de Burton recèlaient un talent unique qui méritait d'être soutenu. C'est ainsi que Wilhite offra à Burton, en 1982, 60 000 dollars pour produire Vincent, un court métrage d'animation en stop motion, d'après un poème écrit par Burton dans le style du Dr Seuss, un de ses auteurs de contes pour enfants favoris. Deux mois plus tard, Burton livra avec l'aide de Rick Heinrichs, spécialiste de l'animation en stop motion, un film de cinq minutes en noir et blanc. Vincent, le personnage principal est sans nul doute une caricature de son auteur, dont le talent est déjà bien présent, mais aussi un hommage à Vincent Price, l'acteur favoris de l'artiste. Bien que content du résultat, Disney ne savait pas quoi faire du film dont le style était bien trop éloigné des standards de la maison pour être exploité à grande échelle. Il sera finalement diffusé en salles durant deux petites semaines à Los Angeles, en première partie de Tex, un film pour ados avec Mat Dillon. Il fera ensuite le tour des festivals internationaux de Londres, Chicago, Seattle et Annecy. Le film remporta deux prix au festival de Chicago et le prix de la Critique au festival international du film d'animation d'Annecy.
Après la production de Vincent, Tim Burton réalisa une version asiatique d'Hansel et Gretel , le célèbre conte des frères Grimm, pour  la jeune chaîne Disney Channel. Ecrit par sa productrice exécutive Julie Hickson, ce télfilm au budget de 166 000 dollars n'avait pas la profondeur émotionnelle de Vincent, loin de là. Cependant il reste une parfaite illustration de l'imagination extravagante de l'artiste : un duel de kung fu oppose, lors du final, Hansel et Gretel à la vilaine sorcière, interprétée ici par un homme. Ce film marque également une étape pour Burton. C'est la première fois qu'il travaille avec des comédiens, même si le casting est composé uniquement d'acteurs non professionnels. Malgré la qualité douteuse du téléfilm (il n'a jamais été rediffusé), ce fut une expérience enrichissante pour son auteur.

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Tim Burton a désormais définitivement quitté son statut d'animateur pour celui de réalisateur. Après Hansel et Gretel, l'artiste a de nouveau l'occasion de s'essayer à la réalisation avec le court métrage Frankenweenie, directement inspiré d'un de ses récits. Le film est une stupéfiante relecture du mythique Frankenstein de James Whale (1931) et de sa suite, La Fiancée de Frankenstein (1935). Ecrit par Lenny Lipp, Frankenweenie est produit par Julie Hickson et financé par Disney à hauteur d'un million de dollars. Tim Burton a alors 25 ans. C'est la première fois que le réalisateur travaille avec des comédiens professionnels. Cette pression potentielle ne l'empêche pas d'obtenir d'excellents résultats de la part des acteurs. Prévu pour accompagner la ressortie en salle de Pinocchio, Frankenweenie sera finalement mis au placard par Disney lorsqu'il écope de la classification PG (pour Parental Guidance, soit interdit au moins de 12 ans non accompagnés) en raison de son ambiance trop sombre. Néanmoins, le film connaîtra une brève carrière en Angleterre, en avant-programme de Baby : le secret de la légende oubliée (1984) et sera disponible en VHS en 1992. Frankenweenie signera la dernière collaboration entre Disney et Burton, en effet le réalisateur décide de quitter les studios quelques mois après la fin de la production du film.

En 1985 la chance sourit au réalisateur qui est choisi par Warner Bros (studio qui le suivra durant une grande partie de sa carrière) pour réaliser Pee-Wee Big Adventure film centré sur le personnage de Pee-Wee Herman incarné par l'acteur Paul Reubens. Ce film signe la première collaboration entre Burton et Danny Elfman, compositeur de talent qui signera par la suite presque toutes ses bande originales. Le tournage du film est bouclé en un temps record (un mois seulement) et Burton est dores et déjà dans les petits papiers de la Warner pour réaliser une suite. Mais celui-ci refuse, ne voulant pas être catalogué. Il faudra attendre 1988 et Beetlejuice pour voir revenir le réalisateur dans les salles obscures. Premier film centré sur un personnage crée par ses soins, Beetlejuice sera un beau tremplin pour Burton pour réaliser Batman, en préparation à la Warner depuis déjà dix ans. Le film est un énorme succès mais fut aussi très fatiguant pour Burton qui souhaite revenir à des productions plus intimistes. Ce sera le cas avec son chef-d'oeuvre, Edward aux Mains d'Argent, dont le rôle titre a été confié à un jeune acteur prometteur, Johnny Depp. L'alchimie se fait tout de suite entre les deux hommes qui n'auront de cesse de travailler ensemble par la suite. Après le second opus de Batman, Batman le Défi, Burton signe à nouveau chez Disney pour réaliser son premier long métrage d'animation, L'Étrange Noël de Monsieur Jack. Le film est inspiré d'un poème du réalisateur écrit chez Disney au début des années 80. Ce poème appartenant à Disney, Burton n'a pas d'autre choix que de réaliser le film avec eux. Cependant la réalisation sera confié à Henry Selick, ancien de Cal Arts tout comme Burton et spécialisé dans l'animation en stop motion. Le film sera un succès en demi teinte mais gagnera en estime au fils des ressorties ciné et vidéo. Trois ans plus tard, Burton produit James et la Pêche Géante, second long métrage en stop motion d'Henry Selick pour le compte de Disney. Entre temps le réalisateur signe Ed Wood, seconde collaboration avec Johnny Depp. Au fil des années 90 et 2000, Tim Burton continuera sur sa lancée et signera succès sur succès (Mars Attacks!, Sleepy Hollow, La Planète des Singes, Big Fish, Charlie et la Chocolaterie, Les Noces Funèbres, Sweeney Todd). En 2008, Burton revient une nouvelle fois chez Disney pour réaliser Alice au Pays des Merveilles qui sortira deux ans plus tard. En 2012, Tim Burton réalise Dark Shadows et Frankenweenie, long métrage inspiré du court métrage éponyme de 1984.

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Tim Burton est aujourd'hui un des réalisateurs les plus "côté du marché", son style gothique et torturé ont fait de lui un artiste internationalement connu et reconnu que ce soit par la profession ou le public. Preuve en est sa nomination comme président du jury du 63ème festival de Cannes! Avec encore beaucoup de projets dans ses tiroirs, le petit garçon de Burbank n'a pas fini de nous émerveiller!

 


Taram et le Chaudron Magique :

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Vincent :

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Hansel et Gretel :

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Frankenweenie :

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L'Étrange Noël de Monsieur Jack :

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Alice au Pays des Merveilles :

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31 octobre 2009

L'Étrange Noël de Monsieur Jack

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The_Nightmare_Before_Christmas_poster_02The Nightmare Before Christmas (L'Étrange Noël de Monsieur Jack) est un film d'animation en image par image sorti originellement sous le label Touchstone en 1993. Réalisé par Henry Selick, le film est inspiré d'un poème de Tim Burton qui est également le scénariste, le directeur artistique et le producteur du long métrage. Disney est depuis toujours réputé pour ses films d'animation en 2-D, mais L'Étrange Noël de Monsieur Jack n'est pas pour autant leur première expérience dans le stop motion. En 1959 déjà, sortait la première production Disney en stop motion, Noah's Arch, un court métrage expérimental réalisé par Bill Justice qui, comme son nom l'indique, nous contait l'histoire de l'arche de Noé à la sauce 50's. Vingt-trois ans plus tard, Tim Burton, alors animateur aux Walt Disney Animation Studios, réalisait Vincent, un court métrage qui nous faisait entrer dans l'imagination d'un jeune garçon fan des films d'épouvante de Vincent Price.

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     Tim Burton et ses créatures               Tim Burton et Henry Selick                        Tim Burton et Danny Elfman

La création de L'Étrange Noël de Monsieur Jack remonte au début des années 80, lorsque Tim Burton travaillait encore pour Disney. A cette époque il écrit une parodie du poème de Clement Clark Moore, The Night Before Christmas, parodié en The Nightmare Before Christmas. Sorte de résumé du futur long métrage, on y découvrait trois personnages du film, Jack, Zéro et le Père Noël. Le poème était accompagné de quelques croquis de l'artiste, dont le graphisme sera repris à la lettre quelques années plus tard. Cantonné au poste d'animateur et de designer de personnage, Tim Burton ne cachait pas à cette époque aux pontes de Disney son envie de se mettre à la réalisation, son poème serait ainsi parfait pour un nouveau long métrage. Mais, ne voulant pas prendre de risques, le studio répondit par la négative. Néanmoins, l'artiste se consola en  ayant l'autorisation de  réaliser un court métrage d'animation en image par image, Vincent. Après l'échec cuisant de Taram et le Chaudron Magique au box office, Tim Burton décida de quitter les studios Disney, alors trop préoccupé par la rentabilité en oubliant la créativité. Mais il garda tout de même de côté son idée de film d'animation, restant persuadé du fort potentiel de son histoire. En quelques années il devient alors un incontournable d'Hollywood en enchaînant les chefs-d'œuvre (Beetlejuice, Batman, Edward aux Mains d'Argent, Batman, le Défi), ce qui lui permit de proposer aux différents studios hollywoodiens son idée de film d'animation. Mais malgré sa réputation, tous les studios lui claquèrent la porte au nez... Et c'est avec une grande surprise que Disney accepta finalement de financer son projet!

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     Deane Taylor, directeur artistique - Un des 19 plateaux de tournage du film - Premier dessin de Jack par Tim Burton

Étrangement ce ne sera pas Tim Burton qui réalisera le long métrage mais Henry Selick, un grand spécialiste du stop motion.  En effet Burton a jugé bon de déléguer cette tâche à un initié, pour ainsi mieux se concentrer sur le script du film. Henry Selick est surtout connu aujourd'hui pour son magnifique travail sur le film Coraline sorti en 2009. L'Étrange Noël de Monsieur Jack, était à l'époque son premier long métrage, l'homme s'étant auparavant fait les dents sur deux courts métrages, Seepage et Slow Bob in the Lower Dimensions (qui était en fait le pilote d'une série télé qui ne verra jamais le jour).
Le "tournage" du film s'étala sur deux ans
. L'animation image par image est un procédé capricieux et encore plus compliqué que l'animation 2-D traditionnelle, chaque plan demandait des jours de tournage. Pour simplifier la tâche titanesque qui les attendait, une caméra spéciale fut inventé et expérimenté sur le film. Il s'agissait en fait de la première caméra entièrement dirigée par ordinateur. Cette caméra ultra moderne dénommée motion control camera permettait en fait de réaliser de longs plans avec une caméra toujours en mouvement. L'effet était saisissant de réalisme, d'une grande fluidité et faisait presque penser que les plans étaient tourné en temps réel!
La direction artistique du film fut confié à Deane Taylor. Son rôle était principalement d'étendre l'univers graphique de Tim Burton, qui s'était déjà occupé du design des personnages principaux et de l'ambiance générale du film. Le style graphique du film  était coupé en trois parties : Halloween Town (très gothique et au fond très "burtonien"), Christmas Town (très coloré et tout en rondeur, proche du style de Disney) et enfin le monde réel (couleurs délavées, perspective isométrique, régularité).

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L'Étrange Noël de Monsieur Jack est sorti dans les salles américaines le 29 octobre 1993 et ne marcha pas aussi bien que l'on pourrait le penser aujourd'hui! Avec seulement 50 millions de dollars de recette, le film de Tim Burton, malgré des critiques très favorables, ne passionna pas le public... L'univers si particulier de l'auteur allié à l'animation image par image (alors pratiquement inexploitée au cinéma à l'époque) en serait la cause. Pourtant avec le temps et les nombreuses rediffusions TV et sorties vidéo, L'Étrange Noël de Monsieur Jack finit par devenir un véritable succès populaire, jusqu'à être réapproprié par une bonne partie du publique adolescent devenu plus friand d'univers gothiques exubérants qu'à l'époque de la sortie du film. Jack Skellington devint ainsi une icône, jusqu'à devenir l'emblême d'Halloween dans les parcs Disney du monde entier. Le film eu en outre les honneurs d'une seconde sortie au cinéma en octobre 2006 (sous le label Walt Disney Pictures) en 3-D relief.

  

Recherches personnages :

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Recherches graphiques :

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30 octobre 2007

Concept art L'Etrange Noël de Monsieur Jack

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nightmare_before_christmas_ver6_xlgWelcome back Jack! A l'occasion de la ressortie au cinéma de L'Etrange Noël de Monsieur Jack en 3D, je vous propose ces quelques très beaux concept arts du film. Pour découvrir ou redécouvrir ce chef-d'oeuvre de Tim Burton au cinéma il vous suffit de vous rendre dans les cinq salles (oui je sais c'est très peu!) équipées de la technologie 3D permettant de voir le film en relief : Duplexe Cinémas (Roubaix), Publicis Cinémas (Paris), Le Paris (Forbach), Ciné Pole Sud (Basse Goulaine), Les Templiers (Montelimar).

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