20 août 2014
Toy Story 3
Onzième long métrage des Pixar Animation Studios, Toy Story 3 est la première réalisation de Lee Unkrich. Onze ans après leurs dernières aventures, Woody et sa bande de jouets sont de retour au cinéma pour un troisième volet très attendu. D'autant plus attendu que les studios Pixar étaient alors au sommet de leur Art. Ils avaient ainsi sorti trois chef-d'oeuvres d'affilé : Ratatouille en 2007, WALL•E en 2008 et Là-Haut en 2009. Reprendre une saga qui a fait la renommée des studios était également un pari plus que risqué. Mais avec le talentueux Lee Unkrich aux commandes, rien n'est impossible !
Toy Story 3 a beau être le premier film réalisé par Lee Unkrich, l'artiste n'est pas pour autant un débutant, ni un total inconnu. Né le 8 août 1967 à Cleveland, dans l'Ohio, Lee Unkrich a grandi à Chagrin Falls, une petite ville dans la banlieue de Cleveland. Lee a passé la majeure partie de son enfance sur la scène de la Cleveland Playhouse comme jeune comédien. En 1990, il est diplômé de l'école de cinéma de l'Université de Californie du Sud et travaille ensuite durant plusieurs années pour la télévision comme réalisateur et monteur, notamment sur les séries Le Rebelle et Les Dessous de Palm Beach pour laquelle il réalisera également un épisode. Lee Unkrich rejoint finalement les rangs des studios Pixar en 1994 comme monteur sur Toy Story puis sur 1001 Pattes (a bug's life). Il passe ensuite à la réalisation en devenant co-réalisateur sur Toy Story 2, projet sur lequel il participa également au scénario. Il tiendra le même poste sur Monstres & Cie et Le Monde de Nemo, film sur lequel il sera aussi superviseur du montage. Après avoir participé au montage de Cars - Quatre Roues, Lee Unkrich passe enfin réalisateur sur Toy Story 3. Ayant déjà grandement participé aux deux premiers volets de la saga et ayant montré ses talents de réalisateurs sur divers productions, Lee Unkrich était l'homme idéal pour diriger la conclusion des aventures d'Andy et de sa bande de jouets. Après Toy Story 3, Lee Unkrich s'attaque à la réalisation de Dia des Los Muertos (titre provisoire) centré sur la fête des morts méxicaine.
Toy Story 3 est produit par Darla K. Anderson. Née à Glendale, en Californie, Darla K. Anderson a étudié le design environnemental à la San Diego State University. Peu après, elle a entamé sa carrière en travaillant sur des productions cinéma et télévision basées à San Diego. Elle a ensuite travaillé chez Angel Studios à Carlsbad, en Californie, comme productrice exécutive de leur département publicité. C’est là qu’elle a découvert le monde des images de synthèse. Elle s’est alors installée dans la baie de San Francisco avec l’intention d’entrer chez Pixar, elle y rentrera finalement en 1993 comme productrice exécutive du groupe publicité. Elle passe par la suite productrice sur 1001 Pattes (a bug's life), Monstres & Cie, et Cars - Quatre Roues, film pour lequel elle a été couronnée Productrice de l’Année dans la catégorie longs métrages d’animation par la Producers Guild of America. Après avoir produit Toy Story 3, Darla K. Anderson s'occupe en ce moment de la production de Dia des Los Muertos , le nouveau film de Lee Unkrich. Elle a été élue au Producers Council Board de la Producers Guild of America en juillet 2008. Elle est la première productrice du secteur de l’animation à être élue au Conseil.
La production de Toy Story 3 fut certainement l'une des plus chaotiques qu'ait connu les studios Pixar, reflétant parfaitement la relation houleuse qu'entretenaient les studios Disney et Pixar au début des années 2000. Après le triomphe de Toy Story 2, une suite est naturellement très vite envisagée. Ainsi, en 2001 débutent les négociations entre les deux studios pour la mise en chantier de Toy Story 3, négociations qui tournent vite à l'affrontement. Liés par un contrat de cinq films (hors suites) dont les recettes sont partagé à 50/50 entre les deux studios, Pixar commence à se sentir lésés et pas assez rémunéré au vu des recettes extraordinaires qu'ont engrengé leurs films. En effet, Pixar s'occupe des parties les plus importantes des projets (réalisation et production), alors que Disney ne s'occupent que de la partie logistique et commerciale (promotion et distribution). Ils souhaitent désormais avoir plus d'indépendance en ne laissant à Disney que la distribution de leurs films. Néanmoins, les studios Pixar sont dans une impasse car ils ne possèdent pas les droits de leurs personnages. S'ils venaient à rompre leur contrat avec Disney, ces derniers auraient le champs libre pour réaliser des suites à leurs films, sans avoir à leur demander leur accord. Finalement en 2004, Pixar annonce officiellement son divorce avec les studios Disney, et se mettent à la recherche d'un nouveau distributeur. De son côté, les studios Disney ripostent en annonçant le 16 juin 2005 la création d'un nouveau studio d'animation, Disney Circle 7 Animation, qui s'occupera exclusivement de réaliser des suites aux productions Pixar. Sont ainsi mis en chantier Monstres & Cie 2, Le Monde de Nemo 2 et... Toy Story 3. Le pitch de ce troisième volet était alors le suivant : suite à un vice de fabrication, Buzz est envoyé dans une usine à Taïwan pour y être réparé. Woody et ses amis partent alors à sa rescousse.
Affligé par les récentes décisions du patron de Disney Michael Eisner (les suites low-cost sorties directement en vidéo, la gestion désastreuse des parcs à thème, la fermeture du département 2D, etc.), Roy E. Disney, neveu de Walt Disney et dernier membre de la famille à encore travailler pour l'entreprise, tape du point sur la table, quitte son poste au conseil d'administration et pousse Michael Eisner à démissionner de ses fonctions de PDG. Il sera remplacé par Bob Iger alors numéro deux de la Walt Disney Company. Ce dernier prend très vite la décision de rouvrir les négocations avec les studios Pixar, et rachète finalement le studio en 2006. Dans la foulée il convaint John Lasseter et Ed Catmull de rejoindre la direction des Walt Disney Animation Studios, dans le but de lui redonner ses lettres de noblesses. Quant au studios Disney Circle 7 Animation, il est finalement fermé après seulement quelques mois d'existence... Le projet Toy Story 3 revient alors logiquement aux studios Pixar. On efface tout et on recommence !
Au début de l'année 2006, John Lasseter invite Lee Unkrich dans son bureau pour lui parler du projet Toy Story 3 et l'informer qu'il souhaiterait lui confier la réalisation. Lee accepta sans hésiter, malgré le défi que représentait la création d'une suite aux deux films les plus populaires du studio ! Le travail commence en mars 2006, lorsque John Lasseter, Lee Unkrich, Pete Docter, Bob Peterson, Jeff Pidgeon, Darla K. Anderson et Susan Levine se retrouvent dans une petite cabane à Tomales Bay, là où l'idée du premier Toy Story germa, pour une séance de brainstorming afin de trouver la ligne directrice du film. Ils revirent ensemble les deux premiers volets de la saga afin de se remettre dans le bain. Le but avec Toy Story 3 était bien entendu de réaliser un bon film, mais Lee Unkrich avait du mal à trouver dans l'histoire d'Hollywood un troisième volet à la hauteur de l'original ou de sa suite, hormis Le Retour du Roi, troisième partie de la trilogie du Seigneur des Anneaux. C’est en pensant à ce film qu'il eu la révélation : il fallait que les trois Toy Story forment une seule et même grande histoire. Cette idée fut le fil conducteur pour la création de ce troisième opus. L'idée de base qui germa de cette retraite était d'imaginer ce que deviendraient les jouets d'Andy une fois ce dernier parti pour l'université. Ils discutèrent également d'un ours en peluche corrompu et de l'abandon de Woody et sa bande dans une crèche. Ces premières bribes d'histoires adoptées, le scénariste Michael Arndt, récompensé par l'Oscar du meilleur scénario pour Little Miss Sunshine, fut engagé pour écrire le script du film. En tant que grand fan de Pixar et d'animation en général, Micheal fut immédiatement emballé par le projet. Pour autant, écrire un scénario pour un film d'animation est très différent que d'écrire pour un film live. Mais cela se révéla finalement plus facile que prévu car, si pour un film live, une fois le casting choisi et les scènes filmées on ne peut plus revenir dessus, en animation le processus de création de l'histoire peut s'étaler sur plusieurs années, accompagnant une bonne partie de la production et permettant de revenir presque librement sur chaques détails de l'histoire. Micheal apporta une touche réaliste au film et une finesse dans la psychologie des personnages, notamment en définissant le personnage de Lotso et en imaginant sa tragique histoire.
Visuellement, la production avait fort à faire. Bien que la plupart des personnages étaient déjà créés, il existait un énorme fossé technique entre la dernière apparition à l'écran de nos héros datant de 1999 et ce nouveau volet. Le défi était le suivant : comment utiliser au mieux le ordinateurs et les logiciels actuels sans dénaturer l'aspect des personnages et leur univers ? Il aurait été tout à fait possible de créer un film photoréaliste permettant de créer un fossé encore plus grand entre le monde des jouets et celui des humains. Cela aurait été la voix la plus facile... Mais Pixar déteste la facilité et préfère les défis ! Finalement, il fut décidé de réutiliser le même "monde" et le même design pour les humains mais en version améliorée. Le maître mot était "crédibilité, pas réalisme". Les jouets "classiques" sont ainsi identiques mais avec des textures beaucoup plus fines et une animation grandement améliorée. L'évolution est encore plus flagrante sur les humains qui sont bien différents tout en restant tout à fait reconnaissables et dans le style des deux premiers films. Le quartier d'Andy semble quant à lui beaucoup plus vivant qu'auparavant, la végétation y est plus luxuriante et la lumière extrêmement travaillée. Finalement la plus grosse différence est certainement à trouver du côté du nombre de personnages présents à l'écran. Grâce à l'évolution des logiciels d'animation, il est aujourd'hui beaucoup plus facile d'animer des dizaines de personnages dans un même plan qu'auparavant, ce qui permit par exemple aux designers de personnages de s'en donner à coeur joie en créant de nombreux nouveau jouets sans être limité par la technique. Un bel exemple de technologie au service de la créativié !
La direction artistique de Toy Story 3 fut confiée à Dice Tsutsumi qui pris ainsi le relais de Ralph Eggleston (Toy Story) et Bill Cone (Toy Story 2). Virtuose de la couleur et la lumière, Dice Tsutsumi donna au film une ambiance extêmement chaleureuse et rassurante. Son but était double : offrir au public quelque chose de nouveau d'un point de vu visuel tout en rappelant l'ambiance des deux premiers volets.
Toy Story 3 est sorti le 18 juin 2010 aux États-Unis. Salué par la critique et très attendu par les nombreux fans de la saga, le film engrangea 109 millions de dollars de recettes lors de son premier week-end d'exploitation, soit le meilleur démarrage pour un film Pixar ! Ce troisième volet rapporta finalement plus d'un milliard de dollars de recettes au box office mondial, le plaçant à la première place des films Pixar les plus rentables. Toy Story 3 rafla également de belles récompenses : l'Oscar 2011 du Meilleur film d'animation et de la Meilleure chanson pour We Belong Together ainsi que le Golden Globe et le BAFTA du Meilleur film d'animation. Fort de cet immense succès, les studios Pixar continuèrent par la suite à faire vivre leurs célèbres personnages. Tout d'abord aux travers d'une série de cartoons (Toy Story Toons), dont le premier, Vacances à Hawaï fut diffusé au cinéma en avant-programme de Cars 2, sorti le 24 juin 2011. Suivirent Mini Buzz diffusé en avant-programme du film live Les Muppets, Le Retour sorti le 23 novembre 2011 et Rex, le Roi de la Fête diffusé en avant-programme de la ressortie 3D de Le Monde de Nemo sorti le 14 septembre 2012. Par la suite deux moyens métrages furent spécialement produits pour la télévision : Toy Story of Terror diffusé le 16 octobre 2013 et Toy Story : That Time Forgot diffusé le 2 décembre 2014.
Recherches graphiques (version Disney Circle 7 Animation) :
Color scripts de Dice Tsutsumi :
Recherches graphiques de Robert Kondo :
Recherches personnages de Nate Wragg :
Recherches personnages de Daniel Arriaga :
Autres recherches personnages :
27 juillet 2010
Visite exclusive de Toy Story Playland
o
Comme annoncé sur la page facebook, nous allons aujourd'hui faire une petite entorse à la ligne éditoriale du site pour nous intéresser de plus près à Toy Story Playland, le tout nouveau land des Walt Disney Studios qui ouvrira le 17 août prochain. Alors pourquoi vous parler de ce land dans ces pages normalement consacrées aux productions live et animées des studios Disney? Et bien tout simplement car j'ai eu le privilège de visiter en avant-première cette nouvelle zone encore en chantier en compagnie de Dominic Hammond, coordinateur du projet et d'autres blogeurs/webmasteurs de sites Disney Je sais également que bon nombres des lecteurs qui viennent ici sont aussi des passionnés des parcs Disney et que cet article devrait forcément les intéresser. Pour commencer je tiens à clarifier quelques points : nous avons visité le land mais n'avons pas put faire les attractions encore en test en ce moment, je ne donnerai donc mon avis que sur l'aspect visuel du land. De nombreuses photos ont été prise mais un embargo nous empêche de les diffuser avant l'ouverture officielle du land, le dossier sera donc certainement mis à jour vers le 17 août avec une tripotées de clichés. Pour finir, n'étant qu'un simple amateur des parcs Disney et non un fan pointilleux, je n'utiliserai pas de thermes techniques chers aux plus passionnés d'entre vous.
Cette visite de Toy Story Playland commence ce 26 juillet en milieu d'après-midi par une présentation du land dans une salle du Castle Club au Disneyland Hotel par les deux ambassadeurs 2009/2010 de Disneyland Paris, Julien Lothier et Prisca Vigana. Très détendues, les deux cast members (nom donnés aux employés de Disney) nous ont brièvement présenté l'historique du land et ses attractions. Brièvement car juste après nous attendait un des responsables du projet Toy Story Playland qui nous fit pénétrer dans les coulisses des Walt Disney Studios par un petit chemin sur la gauche de l'attraction Studio Tram Tour. Une grande première pour moi qui n'avait jamais vu à quoi ressemblait l'envers du décor des parcs Disney. Nous passons devant quelques éléments de décors pour Toy Story Playland qui n'ont pas encore été monté avant de pénétrer dans une petite pièce en préfabriqué où nous découvrons en live la superbe maquette du land. Notre guide nous fait alors le descriptif complet de la nouvelle zone nous expliquant dans les moindres détails chaque élément. Après une photo souvenir du groupe devant la maquette vient le moment le plus attendu de l'après-midi, la visite du chantier!
Je fais parti du premier groupe de dix personnes à pénétrer sur le chantier, il s'agissait donc vraiment d'une visite très intimiste. Equipé de casque, de bottes en caoutchouc et de casque sans fils pour écouter les commentaires de notre guide équipé d'un micro, nous partons vers l'entrée du land, la fameuse statue de Buzz l'Eclair. Mais avant cela nous passons à côté de la seconde entrée du land, une grande arche de huit mètres de haut décorée d'un côté par une moitié de baril de singes (les fameux ouistitis rouge des films) et de l'autre par une superbe reproduction d'un pont parisien avec la tête d'un certain Gusteau sculptée au milieu... Ironiquement nommé Edouard Balladur par notre guide! L'humour, mais aussi la langue de bois étaient donc de mise. Les alentours extérieurs du land étaient quant à eux parés de bancs et de lampadaires dans le même style, avec de nombreuses références à Ratatouille, preuve évidente de la future construction de la zone du même nom juste à côté de Toy Story Playland!
Nous arrivons à l'entrée principale du land, la statue de Buzz est impressionnante du haut de ses quatre mètres. Petits détail amusant, Buzz parlera lorsque les visiteurs passeront sous ses jambes avec des phrases en français et en anglais. Autre détail sympathique, la lumière rouge de son laser devrait également s'illuminer. Comme pour chaque détails du land, le Buzz géant n'est pas là sans raison. Selon notre guide, il est placé à l'entrée du land pour scruter le retour d'Andy. Pour finir, ce dernier nous informe que la statue a été sculpté à partir du modèle numérique de Buzz crée par les studios Pixar, d'où une grande fidélité avec le personnage des films d'animation. A côté de Buzz, une sorte de totem constitué de pièces de jouets et d'un yoyo à son sommet paré du logo du land. Ce totem devrait également s'illuminer la nuit. Nous faisons notre entrée dans le land, première grosse surprise, sa taille, bien plus grande que je ne pensais! Seconde belle surprise, sa végétation luxuriante, les Walt Disney Studios ont enfin droit à un peu de verdure, ça fait plaisir. En fait c'est simple, on a pas l'impression d'être aux studios tellement le contraste avec le reste du parc est fort! Les abords des chemins sont décorés de grandes plantes exotiques rappelant le gazon du jardin d'Andy, il y a également des haies de bambous séparant le land des attractions environnantes. On peut aussi observer des pas de dix mètres de long qu'Andy a laissé en déposant tout ses jouets dans le jardin. Ils ne sont pas évidents à voir car pas vraiment creusés dans le sol (pour des raisons de sécurité j'imagine) mais plutôt un peu plus foncé que le reste du chemin. Il semblerait que le but est plutôt de les voir du haut de Mission Parachute que de les apercevoir du sol. Autre surprise, le land n'est pas plat, il y a un dénivelé entre Le Zig Zag Tour et RC Racer - Vitesse Maximale! Il y a d'ailleurs un joli escalier à la sortie de Le Zig Zag Tour pour rejoindre le fond du land, ça apporte un peu d'originalité à cette partie du land. Dans le fond du land se trouve le seul et unique point de vente de la zone, un petit kiosque installé dans le couvercle du baril de singe. L'idée est sympa mais l'ensemble paraît vraiment petit et il sembelrait qu'il ne soit pas dédié à la vente de produits Pixar... C'était pourtant l'endroit idéal! Pour finir, non loin de là on trouve une splendide statut de Rex, haut d'environ trois mètres. Ce dernier pourra également parler en français et en anglais comme Buzz mais de façon automatique.
Nous arrivons devant la première attraction du land, Toy Story Mission Parachute, alors en pleine phase de test par plusieurs cast members. Ces tests consistent à placer des sacs de sables sur les différents sièges de l'attraction pour faire les derniers réglages de vitesse et voir si tout fonctionne parfaitement. Nous somme accueilli à l'entrée par un soldat vert au volant d'un grand avion de chasse sous lequel est écrit le nom de l'attraction. L'attraction en elle-même est assez impressionnante vue de dessous, haute de 27 mètres, la tour est constituée de six nacelles de six places chacune surmontée d'un parachute qui monteront et descendront jusqu'à 25 mètres de haut. La montée et la descente en parachute sera accompagné d'un bruit d'avion en plein vol et de la voix du sergent chef qui nous donnera les différentes instructions. L'ambiance des Army Men est donc plutôt réussi. Notre guide nous montre ensuite la file d'attente de l'attraction, dans le plus pur style des Army Men. Ainsi nous pouvons apercevoir quelques soldats en plastique vert mesurant environ 1,70m de haut éparpillés aux quatre coins de la file d'attente. Un de ces soldats est en train de soulever une jeep avec un crique, un autre est en position de combat à l'entrée de la file d'attente, etc. Il y également un mirador juste à côté de l'attraction du haut de laquelle un soldat observe les alentours avec ses jumelles. Une grosse partie de la fille d'attente est couverte, la partie la plus sympathique étant celle sous un abris en tôle ondulée ou de nombreux objets militaires sont entreposé. Il y a également une photo location où les visiteurs peuvent se prendre en photo en dessous d'un parachute en plein vol. L'attraction était quasi finie, il ne manquait plus que quelques peintures au sol comme par exemple les étoiles présente en dessous de chaque nacelles. La durée du tour sera de 90 secondes, pour une capacité de 36 personnes. La vitesse de montée et de descente m'a parut plus rapide que ce à quoi je m'attendais, mais ce n'est pas non plus très violent, l'attraction se voulant avant tout familiale. Même s'il s'agit de l'attraction qui m'attire le moins pour le moment, j'ai été dans l'ensemble agréablement surpris.
Nous passons à Slinky Dog Zig Zag Speed (Le Zig Zag Tour), l'attraction inspirée des chenilles de fête foraines aux couleurs du chien Zig Zag. Nous n'avons pas put parcourir la file d'attente, encore en plein travaux, mais nous avons put observer de loin ce qu'elle pouvait donner. Elle est constituée d'une partie non couverte construite à partir de pièces en plastique dans le style des jouets de ferme. Cette file extérieure est bien évidemment en zig zag, référence grossière au personnage qui a inspiré l'attraction... La seconde partie de la file d'attente est la plus réussie, il s'agit d'une reconstitution géante de la boîte originale du chien Zig Zag. Vous avez surement déjà vu l'extérieur de cette file fort bien décorée, mais attendez de voir l'intérieur parée de superbes fresques peintes à la main! L'attraction en elle-même est fort joli, il s'agit d'une reproduction géante de Zig Zag, tournant en rond. Pour info la chenille est 16 000 fois plus grande que le Zig Zag original et est constitué de 34 anneaux, soit deux fois plus que l'original. On retrouve au milieu une sorte de montagne d'os réalisée en mousse, histoire de ne pas blesser les petits malins qui s'amuseraient à mettre leurs mains dessus. La durée de l'attraction sera soit de 75 secondes, soit 90 secondes, selon le nombres plus ou moins élevés de visiteurs. Le principal intérêt de cette attraction résidera dans l'immersion qu'elle procure et non les sensations. Nous ne l'avons pas vu tourné mai il semblerait que cela soit assez doux.
Nous arrivons à la troisième et dernière attraction de Toy Story Playland : RC Racer (RC Racer - Vitesse Maximale). Il s'agit sans aucun doute de l'attraction la plus attendue par les fans car la plus intense. Commençons par la file d'attente extérieure très bien détaillée. Il s'agit d'un circuit de voiture géant formant de multiples virages. Il s'est avéré extrêmement long, les nombreux virages faussant quelque peu le temps d'attente qui est pour le moment estimé à 120 minutes, il faudra donc prendre votre mal en patience! Cette file d'attente est magnifiée par les nombreux grands arbres qui l'entoure, protégeant les visiteurs de la pluie et du soleil. Avant d'entrer dans la file d'attente intérieur nous passons devant une reproduction d'une station service de Dinoco, joli clin d'oeil à une scène du premier Toy Story. La façade de la station était pour le moment encore toute blanche, mais notre guide nous a assuré qu'elle serait par la suite d'écoré d'une superbe fresque. Nous entrons dans le bâtiment principal décorant comme un garage de voiture en plastique. Nous retrouvons ainsi sur les murs des kits de constructions avec des pièces de voiture détachables. Pas beaucoup d'autres décorations pour le moment, mais il y en aura peut-être plus par la suite. Nous arrivons ensuite devant le fameux véhicule télécommandé géant. Il est la parfaite reproduction de la voiture RC du film, à la différence qu'il faut y placer vingt personnes! Il y a ainsi cinq rangées de quatre sièges mis à la disposition des visiteurs. Ces sièges sont de couleurs noire et prune (même si pour moi tout paraissait noir) et ont l'air bien confortables. Le visiteur aura la tête calée par un appui tête en mousse et sera arnaché de toute part! Et c'est vrai que quand on voit de plus prêt ce qu'il l'attend on le comprends tout à fait. La voiture fera ainsi des allers retours sur le circuit en plastique orange (enfin en impression plastique, tout est bien en métal je vous rassure!) en forme de U qui se finit de chaque côté par une pente légèrement inversée, sensations garanties! Il manquait encore deux pièces de chaque côté du circuit qui camoufleront complètement le ride vue de l'extérieur. Car de l'intérieur le rail est bel et bien visible. Pour le côté un peu technique il s'agit d'un ride doté d'une poussée magnétique, il n'y a aucune chaîne tractant le véhicule.
Nous terminons notre visite du land par une photo de groupe devant la statue de Rex, certainement la première photo de visiteurs devant le personnage! Je ne suis pas un grand fan des parcs mais j'adore y retrouver l'ambiance de mes films favoris, et c'est exactement ce que j'ai retrouvé dans Toy Story Playland, un parfait hommage à la saga Toy Story jusque dans les moindres détails. De plus la végétation luxuriante et tous les objets géants nous font vraiment voyager dans une autre monde, ce qui est une grande première pour les Wat Disney Studios! Je suis donc ressorti conquis de cette visite n'ayant qu'une hâte, y retourner le plus vite possible!
06 avril 2009
Toy Story
L'aventure de Toy Story débute officiellement en mai 1991, lorsque Disney signe un contrat avec les studios Pixar pour la réalisation d'un long métrage d'animation en images de synthèse. A l'origine, Pixar avait proposé à Disney un programme télévisuel de trente minutes pour Noël inspiré du court métrage Tin Toy sorti en 1988. Mais Disney, impressionné par le parcours du petit studio californien depuis sa création en 1979 au sein d'ILM, leur donna en échange le feu vert pour un long métrage! John Lasseter, le leader créatif des studios Pixar n'en revenait pas, dix ans après son licenciement de chez Disney, voilà qu'ils avaient à nouveau grand besoin de lui. Et vice et versa, autant Pixar avait de l'imagination et de l'enthousiasme à revendre, autant Disney leur permettrai un financement et une campagne marketing de premier choix.
La réalisation d'un long métrage d'animation en images de synthèse était le but premier des studios Pixar depuis leur création. Au départ Pixar n'était qu'une petite entité d'ILM concentré sur l'animation et les effets spéciaux assistés par ordinateur. Après un premier court métrage, The Adventures of André & Wally B., en 1984, l'équipe se pencha sur les effets spéciaux d'une scène du film Le Secret de la Pyramide, qui sera alors le premier film avec effets spéciaux numériques. Après le rachat du studio par Steve Jobs en 1986 (Lucas Film ayant fait la grosse erreur de se séparer d'eux) et la sortie du court métrage Luxo Jr., Pixar commençait à être de plus en plus reconnu dans le monde de l'animation. En plus d'avancées technologiques impressionnantes, les artistes de Pixar (en particulier John Lasseter), avaient insufflé de la vie à leurs personnages, ce qui rendait cette 3D encore balbutiante beaucoup moins froide qu'auparavant. Après divers courts métrages (Red's Dream, Tin Toy, Knick Knack) et la réalisation de plusieurs publicités, les studios allaient enfin pouvoir réaliser leur rêve de long métrage grâce à Disney, qui financera leur projet. La tâche va s'avérer ardu, pratiquement personne chez Pixar n'avait déjà travaillé sur un long métrage, ils auraient énormément de choses à apprendre. De plus leur film allait être le tout premier film d'animation entièrement réalisé en images de synthèse, c'était un grand pas vers l'inconnu et un sacré défi. Mais ce n'est pas ça qui les auraient découragé, bien au contraire.
La ligne de conduite pour ce long métrage était la suivante : pas de conte de fée, pas de personnages qui chante, en gros Pixar ne voulait pas faire un film Disney traditionnel, mais trouver leur propre style. De ce côté Disney leur avait laissé carte blanche, et cette liberté angoissait quelque peu les artistes des studios Pixar. John Lasseter voulait un film dans la continuité de Tin Toy, une histoire de jouets. Au départ Toy Story (nom provisoire du film qui sera finalement le titre définitif) devait être l'histoire de Tinny (le personnage principal de Tin Toy) qui part en vacances avec son propriétaire. Celui-ci l'oubli sur une aire d'autoroute, il est alors trouvé par un chineur qui le jette dans son camion. Il y fait la rencontre d'une marionnette ventriloque et ils décident de s'entraider. A la fin les deux compères finissaient dans une sorte de paradis des jouets (une école maternelle) où ils ne seraient plus jamais perdus, ni délaissés. Puis le scénario fut modifié et on déplaça l'histoire dans une chambre d'enfant. Un jeune garçon reçoit un nouveau jouet à son anniversaire qui rejoint ses vieux jouets. Mais ça paraissait étrange qu'un vieux jouet démodé comme Tinny devienne le jouet préféré d'un petit garçon. Il fut alors décidé de créer des jouets de toutes pièces. Tinny fut remplacé par Lunar Larry (qui sera par la suite renommé Buzz Lightyear) et la marionnette ventriloque échangea son chapeau haut de forme contre un costume de cow-boy.
Un première version du film sous forme de storyboards fut présenté aux dirigeants des studios Disney en décembre 1993. Même si les scénaristes de Pixar avaient de grandes libertés sur leur film, l'accord des dirigeants était indispensable pour lancer la production. Et ce fut un désastre. Rien ne fonctionnait, ce n'était ni drôle, ni émouvant et le récit manquait cruellement de rythme. Les personnages ne fonctionnaient pas. Woody était le personnage le plus énervant jamais vu à l'écran. En fait, à force de se plier à toutes les rectifications que voulait apporter Disney au film, Toy Story ne ressemblait plus à ce que John Lasseter avait imaginé. Disney voulut alors stopper la production et demanda à Pixar de faire des coupes dans le budget en licenciant une partie de leurs employés, ce qu'ils refusèrent de faire. A la place ils se remirent immédiatement au travail et réécrivirent le scénario. Tout le monde était extrêmement motivé, ils savaient que c'était leur dernière chance de prouver de quoi ils étaient capables et il ne fallait pas la laisser passer. En seulement trois semaines l'équipe du film avait réalisé un nouveau storyboard! Il fut présenté à Disney qui l'approuva, ce n'était pas parfait mais cela prouvait que le film avait un potentiel. La production de Toy Story pouvait enfin commencer.
Thom Hanks et Tim Allen furent choisit pour interpréter Woody et Buzz. Contrairement à beaucoup de films d'animation, les acteurs eurent ici une grande influence sur la conception des personnages. Tim Allen par exemple insuffla beaucoup de douceur à Buzz, qui était à la base un simple héros venu de l'espace, fier et arrogant. Il en fit une sorte de policier intergalactique égocentrique, rempli d'humour et de naïveté. Tom Hanks accepta quant à lui très vite le rôle de Woody, et ce grâce à un test d'animation du personnage avec sa voix tiré d'un de ses précédents films. Il trouva cela génial et accepta sur le champs de participer au projet. Sa voix chalereuse permit de rendre Woody un peu plus enthousiaste et sympathique.
Les musiques de Toy Story furent confié à Randy Newman. Tout d'abord musicien, Randy devint compositeur en 1965 avec la réalisation de la bande originale du film Peyton Place. Il se fit surtout connaitre dans ce domaine à partir de 1981 avec la musique de Ragtime puis Maverick en 1994. Toy Story était son premier projet de musique de film d'animation, ce qui était parfait pour l'équipe qui désirait une musique tout aussi différente que le scénario. En plus de la musique, Randy Newman écrivit plusieurs chansons pour le film dont You've Got A Friend In Me, qui devint très vite populaire lors de la sortie du film. Son style et ses sonorités mélangeant jazz et country étaient parfaites pour le film, le résultat final était tout a fait celui recherché.
Toy Story sorti le 22 novembre 1995 aux Etats-Unis et fut un véritable triomphe dès les premiers jours d'exploitations. Malgré un budget très serré, le film engrangea plus de 350 millions de dollars de recettes dans le monde et ouvrit la voie à une toute nouvelle génération de films d'animation. Sorte de Blanche Neige et les Sept Nains des temps modernes, Toy Story reste, des années après sa sortie toujours aussi bon, malgré une 3D dépassée depuis longtemps. Le secret du film est bien entendu un scénario en béton et des personnages charismatiques et attachants, la technologie 3D n'étant au final qu'un "banal" outil. Voilà pourquoi Toy Story restera un film inoubliable, qui fait désormais parti de l'histoire.
Recherches décors :
Recherches personnages :
Woody
Buzz Lightyear