29 avril 2013
Extra-Terrien
Lifted (Extra-Terrien) est le douzième court métrage des studios Pixar. C'est la première réalisation de Gary Rydstrom, célèbre sound designer d'Hollywood maintes fois oscarisé. On lui doit notamment les ambiances sonores de films tels qu'Indiana Jones et le Temple Maudit, Terminator 2, Jurassic Park, Titanic, Il Faut Sauver le Soldat Ryan ou bien encore la seconde trilogie Star Wars. Sound designer attitré des longs et courts métrages Pixar depuis Luxo Jr., c'est tout naturellement là bas que Gary se décide à passer à la réalisation en mettant en scène les déboires de Stu, un extra-terrestre apprenti pilote de soucoupe volante.
En 2004, Gary Rydstrom se dit qu'il était temps de donner un nouveau souffle à sa carrière. En effet, après plus de vingt annnées passées à créer l'univers sonore des plus grands films, il était nécessaire selon lui de trouver un nouveau challenge. Le son était un élément qui arrivait en toute fin du processus de production d'un film, Gary souhaitait désormais être impliqué dès le départ. Quoi de mieux pour cela que de passer réalisateur ? C'est tout naturellement qu'il se tourna vers les studios Pixar, son studio de prédilection, pour leur présenter son idée de court métrage, Extra-Terrien.
Même si Rydstrom n'avait aucune expérience en tant que réalisateur, cela ne l'intimidait pas plus que ça. Il présenta son projet à John Lasseter avec des simples esquisses très sommaires. Par la suite, au lieu de parler de son projet au travers de dessins, comme l'aurait fait n'importe quel autre réalisateur ayant une expérience en animation, il discuta surtout du panel d'émotions de son personnages principal. Il désirait en effet que Stu passe par toutes les émotions possibles et imaginables en moins de cinq minutes.
Jeff Pidgeon s'occupa de réaliser une première version du storyboard. On y voyait alors deux petites consoles de commandes dans le vaisseau spatial, une pour Stu et l'autre pour Mr. B. son examinateur. En voyant cette première première ébauche, John Lasseter conseilla à Gary de ne mettre qu'une seule énorme console, le même genre de machine que Gary utilisait tous les jours pour ses mixages sonores. L'effet était ainsi bien plus impressionnant ! Gary réalisa alors qu'il était en train de dépeindre ce qu'il vivait au quotidien : dompter une console rempli de centaines de boutons et se voir juger sur son travail.
L'artiste Dan Lee a accompagné Gary Rydstrom dès le début du processus de création, afin de concrétiser sur le papier sa vision des personnages. Gary voulait que le premier extra-terrestre se sente comme un adolescent, tandis que l'extra-terreste instructeur ressemblerait à un moniteur d'auto école très imposant et tenant un clipboard. Après que Lee ait réalisé les premières ébauches des personnages, Gary Rydstrom organisa des sessions de dessins avec d'autres artistes des studios, tels que Teddy Newton, Ricky Nierva ou bien encore Bud Luckey, afin d'aller encore plus loin dans la recherche des personnages. Le design de Mr. B. (l'extra-terrestre instructeur) a en grande partie été réalisé par Jeff Pidgeon, qui le voyait comme une grosse masse triangulaire faite de gellatine, avec une petite calotte sur la tête. Les designs de tous les personnages ont ensuite pris leur forme définitive entre les mains du sclupteur Greg Dykstra, qui a crée les maquettes en trois dimensions des personnages, et par Jason Deamer qui a réalisé les dessins définitifs à partir desquels ont été construits les modèles numériques.
Tout comme Gary Rydstrom passant de sound designer au siège de réalisateur, l'artiste Mark Cordell Holmes fut promu production designer (responsable de l'aspect visuel du film) sur Extra-Terrien. Et c'est bien là aussi le but de courts métrages chez Pixar : donner une opportunité aux vétérans des studios de gravir les échellons de la production. Mark Cordell Holmes est arrivé che Pixar en 1995 et a travaillé à de nombreux postes créatifs, mais s'est toujours senti limité dans son travail qui était alors guidé par un superviseur. Ici Mark se sentait pour la première fois libre, il n'y avait pas de limites à son imagination, hormis celles de l'histoire. Il prit ainsi un grand plaisir à travailler sur Extra-Terrien, où il eu lapossibilité de repousser ses limites au delà de son petit confort habituel. Il avait enfin le sentiment d'avoir grandement collaboré au produit fini.
Visuellement parlant, Extra-Terrien s'inspire des classiques de la science fiction (la saga Star Wars, Rencontre du Troisième Type). À un détail près : Gary Rydstrom ne voulait pas que le vaisseau de Stu et Mr. b ait l'air cool, mais plutôt qu'il ressemble à un engin utilitaire qui ne craindra pas les manoeuvres douteuses de l'apprenti pilote. Pour l'intérieur du vaisseau, Gary Rydstrom et Mark Cordell Holmes voulaient qu'il soit fade et sans âme. Ils s'inspirèrent pour cela de cabinets dentaires et des bureaux du Department of Motor Vehicles (organisme public aux États-Unis où sont remis les permis de conduire).
La forme du vaisseau est directement inspirée des cookies Mallomar, tandis que l'aspect des deux extra-terrestres s'inspire de la gellatine Jell-O (très célèbre outre atlantique). Le choix de cette matière ne s'est pas nons plus fait par hasard, Gary Rydstrom recherchait un aspect qui lui permettrait une grande liberté dans l'expressivité du personnage principal, tout en ayant une apparence originale.
Etrangement, c'est sur la partie sonore du court métrage que Gary Rydstrom a eu le plus de difficultés ! En effet, en tant que réalisateur et non plus sound designer, il n'avait plus personne vers qui se tourner pour demander son avis sur tel ou tel effet. Finalement, Gary se tournait vers John Lasseter quand il avait besoin de conseils. La seule chose que ce dernier lui disait toujours c'était "Plus de caisson de basse".
Extra-Terrien est sorti le 29 juin 2007 au cinéma en avant-programme de Ratatouille. Après avoir réalisé Extra-Terrien, Gary Rydstrom se voit proposer la réalisation de son premier long métrage d'animation, Newt. Prévu pour une sortie dans les salles en 2011, le projet fut finalement abandonné début 2010... Depuis, Gary Rydstrom est retourné à sa console et continu de travailler sur les films les plus prestigieux d'Hollywood.
Recherches de Jeff Pidgeon :
Recherche de Dan Lee :
Recherche de Bud Luckey :
Recherches de Jason Deamer :
Recherches de Mark Cordell Holmes :
23 mars 2013
Silly Symphonies
Les Silly Symphonies (ou parfois appelés Symphonies Folâtres en français) sont une série de cartoons produits par les studios Disney de 1929 à 1939. Durant cette décennie, ces cartoons seront le terrain d'entraînement favori de Walt Disney et de son équipe pour tester toute une série d'innovations : la couleur, le design réaliste et l'animation d'humains, la caméra multiplane, etc. Contrairement aux autres séries des studios, les Silly Symphonies ne comportent pas de héros principaux et accordent une place très importante à la musique.
De gauche à droite : Le compositeur Carl W. Stalling - La Danse Macabre (1929) - Printemps (1929)
La création des Silly Symphonies revient à Carl W. Stalling, le premier compositeur ayant collaboré avec Walt Disney. Les deux hommes se connaissaient déjà depuis quelques années, ils avaient notamment travaillé ensemble sur un cartoon de la série Laugh-o-Grams (qui à l'époque étaient muets certes, mais on composait souvent une partition qui était ensuite jouée en direct lors de la diffusion du cartoon dans les salles de cinéma). En 1928, Stalling fut embauché par Disney pour composer les musiques des deux premiers cartoons de Mickey Mouse, Plane Crazy et The Gallopin' Gaucho. Quelques mois plus tard, alors que le parlant a fait son apparition dans le monde de l'animation avec Steamboat Willie, Walt Disney le convoque à nouveau. Stalling viendra avec un concept inédit dans ses cartons : combiner danse comique et musique classique dans un cartoon macabre. Walt est séduit par l'idée et va même plus loin en imaginant une nouvelle série de cartoons qui mettrait en scènes des personnages inédits qui se renouvelleraient continuellement.
La première de La Danse Macabre, le tout premier cartoon de la série des Silly Syphonies, se déroule en juin 1929 au Carthay Circle Theater de Los Angeles, en avant-programme du film de Murnau Les Quatres Diables. L'essai s'avérera concluant, il faut dire que les deux programmes étaient faits pour aller ensemble ! La société Columbia Pictures décide alors de produire la série. Cependant, les exploitants de salle étaient eux bien plus réticents, préférant de loin diffuser des cartoons de Mickey Mouse. Ainsi, pour ne pas désappointer les exploitants (et le public), il fut très vite décidé de placer en introduction de chaque cartoon un "Mickey Mouse presents a Walt Disney Silly Symphony", phrase que l'on retrouvera au début de chaque cartoon de la série durant de nombreuses années.
De g. à d. : Des Arbres et des Fleurs (1932) - L'Atelier du Père Noël (1932) - Les Enfants des Bois (1932)
Les Silly Symphonies eurent très vite bonne réputation, on leur reconnaissait de grandes qualités techniques et artistiques. En synchronisant parfaitement les mouvements des personnages avec la musique, Walt Disney avait crée une nouvelle étape dans la manière de réaliser un cartoon "moderne". Et ce n'était que la première d'une longue liste ! En perpétuelle recherche de nouveauté, Walt Disney découvre en 1932 une nouvelle version du procédé technicolor, améliorée par Herbert Kalmus. Depuis 1915, le technicolor proposait un système de couleurs via deux teintes : le rouge et le vert. Onéreux et au résultat pas franchement convaincant, cette première version eu tout de même son petit succès à Hollywood, sans pour autant convaincre Walt Disney. La version que met au point Herbert Kalmus est bien plus intéressante. Composée cette fois-ci de trois couleurs (le rouge, le vert et le bleu), elle permet enfin de restituer à l'écran toute la palette de couleurs que nous connaissons. Après une projection test, Walt Disney est emballé par le procédé et négocie avec la société Technicolor une exclusivité de trois ans pour l'exploitation du procédé dans un cartoon.
Des Arbres et des Fleurs sera le tout premier cartoon a en bénéficier. En manque de reconnaissance publique face à un Mickey Mouse toujours plus populaire, la couleur était un parfaite outils pour redorer le blason des Silly Symphonies. Le résultat s'avérera magnifique, la couleurs apportant un réel plus au cartoon. Pour l'anecdote, Des Arbres et des Fleurs avait tout d'abord été réalisé presque entièrement en noir et blanc avant d'être totalement recréé en couleurs. Il fallut ainsi repeindre tout les décors et tout les celluloïds ! Des Arbres et des Fleurs remporta un Oscar en 1932 en récompense de ses innovations techniques. C'était la premier fois qu'un cartoon remportait cette illustre prix. Le premier d'une longue liste pour les Walt Disney Animation Studios !
De g. à d. : Les Trois Petits Cochons (1933) - Une Petite Poule Avisée (1934) - La Déesse du Printemps (1934)
Le temps passant, l'apparition de la couleur ne suffit plus à séduire le public. Walt Disney l'a bien compris et travaille d'arrache pied avec son équipe pour améliorer la qualité des scénarios, des nouveaux personnages et des techniques d'animation. Le meilleur exemple de cette évolution est le cartoon Les Trois Petits Cochons, sorti en 1933. Doté de trois personnages charismatiques mais foncièrement identiques, ils se distinguent pourtant les uns des autres par leurs caractères très différents. L'aimation est également de bien meilleure qualité. Fred Moore et Dick Lundy font des merveilles avec les trois petits cochons, tandis que de Norman Ferguson donne au loup un côté à la fois extrêmement comique mais aussi menacant. Le cartoon se distingue également par sa bande son, dont l'inoubliable chanson Qui a Peur du Grand Méchant Loup ? composée par Frank Churchill. Ce morceau fut le véritable premier succès musical du studio. Les Trois Petits Cochons reçu l'Oscar du Meilleur Court-Métrage en 1933, le second après Des Arbres est des Fleurs gagné l'année précédente. Fort de ce succès, le cartoon eu droit à trois suites (une premier pour le studio) : Le Grand Méchant Loup (1934), Les Trois Petits Loups (1936) et Le Cochon Pratique (1939).
À partir de 1934, et le début de la production de Blanche Neige et les Sept Nains, les Silly Symphonies deviennent un grand laboratoire, permettant de tester les différentes techniques qui seront exploités dans le film. Les animateurs ont désormais la possibilité (voir l'obligation) d'assister à des courts d'anatomie, on fait venir des animaux au studio afin d'étudier leurs mouvements et améliorer l'animation des personnages, etc. L'animation d'humains est encore, en 1934, un défi à relever. Il est pourtant indispensable pour faire du personnage de Blanche Neige une héroïne inoubliable. Les animateurs s'entaînent ainsi sur le cartoon La Déesse du Printemps. On est encore loin de la qualité d'animation de Blanche Neige mais les artistes sont sur la bonne voie.
De g. à d. : Elmer l'Eléphant (1936) - Hiawatha, le Petit Indien (1937) - Le Vieux Moulin (1937)
En dehors de l'animation, les effets spéciaux ont également droit à une batterie de test dans les Silly Symphonies. Les ombres sont ainsi testées avec plusieurs techniques différentes selon le cartoon, avant de trouver la plus adéquate. La pluie, les effets de fumée ou bien encore de reflets sont également étudié sous tous les angles. En 1937, le cartoon Le Vieux Moulin réunit toutes ces innovations. Mais c'est surtout le premier cartoon à utiliser la toute dernière invention des studios : la caméra muliplane. Cette nouvelle génération de caméra, inventé par Bill Garity, permet de donner une impression de profondeur encore jamais vu en animation, grâce à l'utilisation ingénieuse de décors peints sur des plaques de verre placées plus ou moins loin de la caméra. Alliée aux décors, effets spéciaux et animations très réalistes, cela donne une oeuvre inoubliable, récompensée par l'Oscar du Meilleur Court Métrage en 1937.
Après la sortie de Blanche Neige et les Sept Nains,, la réalisation de nouveaux Silly Symphonies commence à s'éssouffler. Les raisons sont multiples. Tout d'abord, grâce à son nouveau contrat avec la RKO, Walt Disney n'a plus l'obligation de sortir un nombre défini de cartoon de cette série. Même si le nombre de cartoons à produire reste identique, il est désormais libre de choisir quelle série mettre plus en avant. Ensuite, les animateurs sont désormais très occupés avec la réalisation de plusieurs long métrages d'animation. Enfin, depuis sa création, la série des Silly Symphonies a vu naître d'autres séries centrées sur des personnages emblématiques (Donald Duck, Pluto, Dingo) au nombre de cartoons croissant. Ainsi, après dix années d'existence, la série des Silly Symphonies tire sa révérence en 1939, après la sortie du cartoon Le Vilain Petit Canard. Une fin en beauté, le cartoon ayant reçu l'Oscar du Meilleur Court-Métrage la même année !
De g. à d. : Symphonie de Court de Ferme (1938) - Le Cochon Pratique (1939) - Le Vilain Petit Canard (1939)
S'étalant sur une décennie riche en évolution, les Silly Symphonies ont su au fil du temps devenir la vitrine des innovations techniques des Walt Disney Animation Studios. Bien que ne possédant pas de personnages principaux récurrents, la série a réussi à marquer son époque grâce à des musiques entraînantes, des scénarios toujours plus fouillées, une technique toujours en avance sur son temps et des personnages inoubliables. Récompensée de huit Oscars du Meilleur Court Métrage, la série des Silly Symphonies pose la première pierre de la reconnaissance des Walt Disney Animation Studios comme meilleur studio d'animation de leur temps !
La Danse Macabre (1929) :
The Clock Store (1931) :
Des Arbres et des Fleurs (1932) :
Les Enfants des Bois (1932) :
Les Trois Petits Cochons (1933) :
L'Arbre de Noël (1933) :
La Cigale et la Fourmi (1934) :
Une Petite Poule Avisée (1934) :
La Déesse du Printemps (1934) :
Bébés d'Eau (1935) :
Carnaval des Gâteauxl (1935) :
Jazz Band contre Symphony Land (1935) :
Trois Petits Orphelins (1935) :
Broken Toys (1935) :
Elmer l'Eléphant (1936) :
Les Trois Petits Loups (1936) :
Trois Espiègles Petites Souris (1936) :
Cousin de Campagne (1936) :
Cabaret de Nuit (1937) :
Hiawatha, le Petit Indien (1937) :
Le Vieux Moulin (1937) :
Le Papillon et la Flamme (1938) :
Au Pays des Étoiles (1938) :
Symphonie de Court de Ferme (1938) :
Mother Goose Goes Hollywood (1938) :
Le Vilain Petit Canard (1939) :
21 novembre 2012
Lutins d'Élite : Mission Noël
Prep and Landing (Lutins d'Élite : Mission Noël) est un court métrage des Walt Disney Animation Studios, réalisé tout spécialement pour la télévision. En 2006, lorsque John Lasseter arrive à la tête des Walt Disney Animation Studios, il prend alors la décision de rouvrir le département court métrage et met en route plusieurs projets. Cette réouverture n'est bien sur pas anodine. Elle permet aux artistes du studio de s'occuper entre deux grosses productions mais aussi de "tester" de nouveaux réalisateurs, en vu de leur confier plus tard la réalisation d'un long métrage. Par la suite ils seront aussi un bon moyen de faire revivre les héros de longs métrages à moindre coût (Le Mariage de Raiponce). En fait, John Lasseter reprend simplement un concept ayant déjà fait ses preuves aux studios Pixar. Ainsi plusieurs projets sont mis en chantier : un nouveau cartoon remettant Dingo sur le devant de la scène (How to Hook Up Your Home Theater), Glaguo's Guest (un court métrage diffusé de manière confidentielle dans quelques salles et festivals) et enfin Lutins d'Élite : Mission Noël. Les deux derniers sont deux idées originales de Chris Williams, jeune story artist de talent. John Lasseter, très emballé par les idées du jeune homme, lui confie alors la réalisation de Glaguo's Guest. Pour Lutin d'Élite : Mission Noël, Chris Williams se devra de laisser sa place à Kevin Deters et Stevie Wermers-Skelton, étant déjà à la tâche au même poste sur Volt, Star Malgré Lui.
Dave Foley (voix originale de Wayne) et Sarah Chalke (voix originale de Maggy)
Prévu pour n'être qu'un "simple" court métrage de moins de dix minutes, Lutins d'Élite : Mission Noël aura finalement droit à un tout autre destin. Lorsqu'il était enfant, John Lasseter était un grand amateur des programmes spéciaux de Noël à la télévision. Il décide alors de faire de Lutins d'Élite : Mission Noël un programme spécial pour la chaîne ABC (appartenant à Disney) pour les fêtes de fin d'année. En 2007 déjà, la chaîne avait programmé un court métrage spécial Noël, mais réalisé par la concurrence directe (Dreamworks) qui avait très bien marché. John Lasseter n'eu donc pas beaucoup de mal à convaincre les dirigeant de la chaîne de diffuser un nouveau programme spécial Noël.
Lutins d'Élite : Mission Noël a été diffusé pour la première fois à la TV sur la chaîne ABC le 8 décembre 2009, et fit de très bonnes audiences. D'excellente qualité, le court métrage fut par la suite récompensé de quatre Emmy Awards (les Oscars de la TV américaine), dont celui du meilleur programme animé. De ce fait, les Walt Disney Animation Studios se virent logiquement invités à réaliser une suite! Mais ceci est une autre histoire...
Recherches de Jeff Turley :
Recherches de Bill Schwab :
Recherches de Brigitte Barrager :
07 août 2012
La Luna
Vingtième court métrage des studios Pixar, La Luna est réalisé par Enrico Casarosa. Enrico a rejoint l’équipe des Pixar Animation Studios en juin 2002. Il commença d’abord à travailler en tant que story artist sur Cars, Ratatouille et Là-haut, avant de passer réalisateur sur La Luna. Actuellement, Casarosa travaille en tant que ‘chef histoire’ sur un prochain film Pixar. En tant que story artist, Casarosa crée des séquences visuelles à partir du script. Les story artists imaginent également de nouvelles idées et gags, et donnent leurs impressions sur l’intrigue, les personnages et l’histoire du film dans sa globalité. Avec l’aide des story artists, le réalisateur du film trouve l’histoire qu’il veut raconter et la meilleure façon de la raconter.
Casarosa puise ses influences dans le travail de Hayao Miyazaki et a grandi en regarder les séries TV de Miyazaki en Italie. Né et élevé à Genoa, Casarosa a déménagé à New York lorsqu’il avait une vingtaine d’années pour étudier l’animation à la School of Visual Arts et l’illustration à la Fashion Institute of Technology. Avant d’arrivée à Pixar, Casarosa travaillait en tant que storyboarder aux Blue Sky Studios sur L’Age de Glace et Robots. Il travailla également en tant que designer et storyboarder pour plusieurs séries TV de Disney Channel, notamment 101 Dalmatiens et PB&J.
Dice Tsutsumi, artiste Pixar et meilleur ami d'Enrico Casarosa fut un des premiers à travailler sur le projet. C'est lui qui donna le style graphique si particulier du film.
La Luna est proposé en avant-programme de Rebelle au cinéma, et sera disponible en vidéo dans le volume 2 des courts métrages Pixar.
Recherches de Dice Tsutsumi :
Dessin d'Enrico Casarosa :
Recherches de Katy Wu :
Recherches de Robert Kondo :
07 juillet 2010
Mickey Mouse
A l'occasion de la sortie aujourd'hui en DVD zone 2 des coffrets Walt Disney - Les Trésors : Mickey Mouse - Les Années Noir et Blanc : Volume 1 et 2, je vous invite à découvrir une nouvelles galerie de dessins d'animation et de storyboards centrée sur les cartoons de Mickey Mouse, de 1928 à 1935.
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Plane Crazy (1928) :
Steamboat Willie (1928) :
Fishin' Around (1931) :
The Beach Party (1931) :
Mickey's Good Deed (1932) :
Building a Building (1933)
Playful Pluto (1934)
Orphan's Benefit (1934) :
09 décembre 2009
Dingo
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Dingo est apparu pour la première fois à l'écran le 25 mai 1932 dans le court métrage de Mickey Mouse, Mickey's Revue. Il est encore loin de son apparence définitive, (il porte des lunettes et ressemble à un vieillard) ne s'appelle pas Goofy mais Dippy Dawg (surnom donné par les artistes du studio) et joue un rôle mineur. En effet, Dingo est ici au centre d'un gag récurrent : tout au long du cartoon, il fait bruyamment craquer des coquilles de cacahuètes avant de les avaler et rie de manière grossière, dérangeant au passage ses voisins de l'auditoire. Pinto Colvig, qui deviendra la voix officielle du personnage pendant plus de trente ans répond déjà présent dès cette première apparition. Né le 11 septembre 1892 à Jacksonville dans l'Orégon, Pinto Colvig débute sa carrière d'artiste en 1928 comme intervalliste pour les studios de Charles Mintz. Il animera ainsi quelques cartoons d'Oswald the Lucky Rabbit, quelques mois seulement après que Mintz ait volé le personnage à Walt Disney! Doté d'une aisance scénique et d'une voix hors paire, Pinto Colvig est engagé par Disney au début des années 30 en tant qu'acteur vocal pour ses cartoons. Outre son célèbre doublage de Dingo, il fut également la voix de Pluto, Grincheux et Dormeur dans Blanche Neige et les Sept Nains, ainsi que de nombreux animaux ou insectes. Il quitta les studios en 1937 pour continuer sa carrière en tant qu'indépendant, puis reviendra en 1944 jusqu'en 1965 pour continuer à doubler son plus célèbre personnage. Pendant son absence, Dingo sera doublé par Stuart Buchanan et George Johnson entre 1939 et 1943. Pinto Colvig décéda en 1967, il reçut le titre de Disney Legend en 1993.
Après Mickey's Revue, Dingo (toujours surnommé Dippy Dawg) fera quelques autres apparitions remarqué dans différents cartoons de Mickey Mouse. Il apparait ainsi pour la seconde fois dans The Whoopee Party, sorti le 17 septembre 1932, perdant par la même occasion ses lunettes et quelques années, le rapprochant de son apparence classique. Il n'a par contre toujours pas de pantalon... Son rôle est ici un peu plus important, il aide ainsi à la préparation des hors-d'oeuvres pour les invités, aux côtés de Mickey et Horace. Dippy Dawg fera encore cinq apparitions entre 1932 et 1933 avant de prendre le nom définitif de Goofy dans le cartoon Orphan's Benefit sorti le 11 août 1934. Il devient par la même occasion un membre récurrent de la bande à Mickey, au même titre que Clara et Donald Duck.
Entre 1934 et 1938, Dingo formera avec Donald et Mickey un trio de choc à l'écran. Mickey's Service Station, sorti le 16 mars 1935 sera le premier cartoon d'une longue série mettant en scènes les trois personnages. Parmi ces derniers on retiendra notamment deux cartoons devenus cultes, Clock Cleaners sorti le 15 octobre 1937 et Lonesome Gohsts sorti le 24 décembre de la même année. En 1939, le succès grandissant de Dingo amène les studios Disney à lui confier sa propre série de cartoons. Goofy and Wilbur, sorti le 17 mars 1939, met ainsi en scène le chien maladroit aux côtés de Wilbur, un Grillon qui l'aidera à pêcher.
Mais qui se cache derrière la création de Dingo? Il semblerait que l'on doit sa première forme visuelle à Frank Webb. Mais c'est surtout Art Babbit qui s'occupa de l'évolution du personnage dans les années 30, lui donnant sa forme classique connue de tous. Né le 8 octobre 1907 à Omaha dans le Nebraska, Arthur Harold Babitsky, plus connu sous le nom d'Art Babbit, débuta sa carrière d'animateur aux studios Terrytoons à New York en 1929. Il y fit la rencontre de Bill Tytla qui deviendra vite un des ses plus fidèles amis. En 1931, Babitt s'envole pour la Californie pour aller travailler aux Walt Disney Animation Studios où il sera rejoint par Tytla trois ans plus tard. Son embauche aux studios sera des plus originales. En effet, l'artiste propose à Walt Disney de travailler pour lui pendant trois mois gratuitement avant de, soit de le licencier, soit de l'engager et lui payer ce qu'il mérite! Les trois mois passés, il fut engagé et débuta sa carrière chez Disney sur le cartoon Babes in the Woods, puis sur Les Trois Petits Cochons avant de s'attaquer au personnage de Dingo auquel il donna son caractère et son apparence finale. Il travailla par la suite sur plusieurs longs métrages tels que Blanche Neige et les Sept Nains (animation de la Reine/Sorcière), Pinocchio (Gepetto), Fantasia (les champignons) et enfin Dumbo (la cigogne). Art Babbit fut licencié le 26 mai 1941 pour ses activités syndicales, seulement quelques jours avant la grande grève des studios qui n'avait alors aucun syndicat. Après avoir servi dans les Marines durant la Seconde Guerre mondiale, Babbit revient au studio Disney vers 1947 et participe à quelques productions (Bootle Beetle, Coquin de Printemps, Foul Hunting et Alice au Pays des Merveilles) avant de définitivement quitter les studios en 1948. En 1949, il est approché par ses anciens collègues de Disney, licenciés après la grève de 1941 et qui ont fondé le studio United Productions of America (UPA). En 1952, alors animateur au studio Tempo Productions, Babbit est mis à l'écart en raison de ses engagements syndicaux et politiques dans cette période soumise au Maccarthisme de même que le studio UPA. Il reprend sa carrière d'animateur en 1958 mais de façon assez disparate. Il participe ainsi à un film de John Hubley (ancien de UPA) et à un film des studios Warner Bros, The Incredible Mr. Limpet en 1964, aux côtés de Bill Tytla, son ami de toujours. A la fin de sa vie il participe à nouveau à un long métrage, The Princess and the Cobbler mais meurt quelques mois avant sa sortie, le 4 mars 1992 d'une insuffisance rénale.
Revenons en à notre ami Dingo. Malgré le départ de sa voix et de son créateur principal, le personnage continue son petit bonhomme de chemin à l'écran. Selon Léonard Maltin, il semblerait tout de même que le départ de Pinto Colvig ait poussé les artistes du studio à créer la série des "How to...". C'est d'ailleurs sous cette forme que les cartoons de Dingo auront le plus de succès. Comme le personnage n'a plus de voix, l'idée était de le faire évoluer à l'écran de façon muette dans des situations d'apprentissage, secondé par une voix off indiquant la marche à suivre. La série débuta avec How to Ride a Horse, implanté au sein du long métrage Le Dragon Récalcitrant sorti le 20 juin 1941. Par la suite Dingo aura l'occasion de participer à d'autres longs métrages comme Saludos Amigos en 1943 et Coquin de Printemps en 1947.
Le début des années 50 voit débarquer un Dingo nouvelle génération. Fini la série des "How to..." (Pinto Colvig est de retour au studio), place à l'homme moderne! Dingo devient ainsi la caricature de l'homme des années 50, travaillant pour nourrir sa femme et ses enfants et habitant dans un pavillon de banlieue. Cette nouvelle apparence d'américain moyen arrive à point nommé pour relancer la carrière du personnage. Au début des années 60, Dingo se fait de plus en plus rare à l'écran avant de complétement disparaître après le non moins excellent Goofy's Freway Trouble.
Il faudra attendre 1983 pour le voir revenir sur le devant de la scène dans le moyen métrage Le Noël de Mickey, dans lequel il joue le fantôme de Jacob Marley, l'ex-associé de Scrooge, incarné à l'écran par Balthazar Picsou. Après une apparition dans Qui Veut la Peau de Roger Rabbit en 1988, Dingo revient au moyen métrage avec Le Prince et le Pauvre aux côtés des Mickey, Donald, Pluto et tous les autres personnages emblématiques des cartoons Disney en 1990. En 1995, c'est la consécration avec la sortie d'un long métrage qui lui est entièrement consacré, Dingo et Max. Ce film arrive à la suite d'une série animée dont il était le héros, La Bande à Dingo, diffusée entre 1992 et 1993. Enfin plus récemment, Dingo participera au film sorti directement en vidéo Mickey, Donald, Dingo - Les Trois Mousquetaires, sorti en 2003. Il reviendra ensuite au format court métrage et à la série des "How to..." dans How to Hook up Your Home Theater sorti en 2007 et diffusé en France au cinéma avant le film live Disney Baby-Sittor.
Après plus de soixante ans de carrière au cinéma, à la télévision et en vidéo, Dingo restera à jamais gravé dans le coeur du public. Ses gaffes mémorables et sa voix délirante en on fait un des personnages Disney les plus populaires. Mais son histoire n'est pas fini pour autant! Alors qu'il est encore en ce moment présent à la télévision dans la série animée La Maison de Mickey, gageons que nous le retrouveront un de ces jours à nouveau au cinéma dans de nouvelles aventures... L'avenir nous le dira!
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Model sheets :
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Mickey's Amateur (1937)
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Clock Cleaners (1937)
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Goofy's Glider (1940)
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Baggage Buster (1941)
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How to Ride a Horse (1941)
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The Art of Skiing (1941)
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The Art of Self Defense (1941)
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How to Play Baseball (1942)
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The Olympic Champ (1942)
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How to Swim (1942)
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Hockey Homicide (1945)
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How to Hook up Your Home Theater (2007)
02 juin 2009
Donald Duck (mise à jour)
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A l'occasion de la sortie du nouveau coffret Walt Disney Les Trésors Donald : de A à Z - Volume 3, retrouvez une nouvelle galerie de dessins de storyboards et de décors tirés des cartoons du célèbre canard. Les nouvelles recherches s'étalent entre 1947 et 1950, période abordée dans ce nouveau coffret deux DVD. On peut dores et déjà s'attendre à la sortie du quatrième et dernier volume des aventures de Donald dans les prochains mois, vivement!
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Straight Shooters (1947)
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Dodo Donald (1947)
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Le Dilemme de Donald (1947)
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Déboire sans boire (1947)
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Pépé le Grillon (1947)
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Donald et les Grands Espaces (1947)
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Donald chez les Ecureuils (1947)
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Donald Inventeur (1948)
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Papa Canard (1948)
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Voix de Rêve (1948)
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Le Procès de Donald (1948)
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Donald Décorateur (1948)
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A la Soupe (1948)
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Le Petit Déjeuner est Servi (1948)
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Donald et les Fourmis (1948)
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Pile ou Farces (1949)
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Sea Salts (1949)
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Donald Forestier (1949)
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Le Miel de Donald (1949)
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Donald fait son Beurre (1949)
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Jardin Paradisiaque (1949)
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Slide, Donald, Slide (1949)
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Donald et son Arbre de Noël (1949)
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Attention au Lion (1950)
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Donald Amoureux (1950)
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La Roulotte de Donald (1950)
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Donald Pêcheur (1950)
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Donald à la Plage (1950)
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Out on a Limb (1950)
02 juillet 2008
Pluto
Pluto est un des personnages Disney les plus populaires. Tout comme son maître Mickey Mouse et ses amis Donald Duck et Dingo, il eut droit à sa propre série de cartoons qui en compta 48 entre 1937 et 1951. Mais pluto fit également de nombreuses apparitions dans d'autres cartoons des studios ce qui ferait monter à 103 le nombres de courts métrages où il apparait.
Pluto fit sa toute première apparition en 1930 dans le court métrage The Chain Gang mais il n'a pas encore de nom et se présente sous les traits de, non pas un mais deux chiens qui traquent Mickey alors évadé de prison. Il faudra attendre The Mosse Hunt en 1931 pour que Pluto ait son nom défitnif et une apparence plus caractéristique. Il devient également le compagnon de Mickey, et ceux pour de nombreuses années (hormis quelques infidélités avec Donald Duck et d'autres personnages Disney...). La popularité du chien ne se fait pas attendre, il devient très vite un des personnages phares des cartoons, volant par la même occasion la place de Horace et Clarabelle qui disparaîtront petit à petit des cartoons Disney... Après de nombreuses apparitions dans divers cartoons de la firme, Pluto obtient sa prorpe série en 1937 avec Les Quintuplés de Pluto. La série prend son rythme de croisière à partir de 1940 avec en moyenne quatre courts par an.
Le principal animateur ayant travaillé sur Pluto était Norm Ferguson. Ce dernier débute chez Disney en 1929 en simple dessinateur pour finir en 1953 en qualité de directeur de l'animation. Une de ses meilleurs séquences est sans nul doute celle où Pluto se débat avec une feuille de papier "tue-mouche" dans Playful Pluto en 1934 (l'animation sera d'ailleurs reprise en couleur en 1939 dans Beach Picnic ).
A la différence des ses acolytes, Pluto est un véritable animal, c'est le seul à ne pas avoir été "humanisé". Le plus étrange est de voir que Dingo, tout comme Pluto, est un chien mais l'un est évolué et l'autre non! Etant un personnage muet, il fallait que l'animation de Pluto soit des plus expressives, un peu comme à l'époque des films muets où la gestuelle faisait tout.
Pluto a eu plusieurs voix durant sa carrière. Pinto Colvig fut le premier à aboyer et grogner pour le personnage entre 1930 et 1936. Puis ce fut le tour de Lee Millar, Clarence Nash (connu pour avoir doublé Donald Duck durant 50 ans), James MacDonald et enfi Bill Farmer qui double Pluto (mais également Dingo) depuis Le Prince et le Pauvre (1990).
La dernière apparition de Pluto dans "l'ère clasique" (tout comme celle de Mickey) date de 1953 dans Mickey à la Plage. Plus récemment, Pluto est également apparu dans les séries télévisées Quack Pack, Mickey Mouse Works, Disney's Tous en Boîte et La Maison de Mickey. Côté cinéma, s'il est étrangement absent du (Le) Noël de Mickey (1983), on le retrouve dans Qui Veut la Peau de Roger Rabbit (1988), Le Prince et le Pauvre (1990) et dans le dernier cartoon de Mickey, Mickey Perd la Tête (1995). Enfin il est également présent dans certain films directement sortis en vidéo comme Mickey, Il Etait une Fois Noël (1999), Mickey, Donald, Dingo - Les Trois Mousquetaires (2004) et Mickey, Il Etait Deux Fois Noël (2004).
Playful Pluto (1934)
Le Perroquet de Mickey (Mickey's Parrot) (1938)
Pluto a des Envies (Bone Trouble) (1940)
Tend la Patte (Lend a Paw) (1941)
Pluto pendant la grève des studios (1941)
Patrouille Canine (Canine Patrol) (1945)
Les Locataires de Mickey (Squatter's Rights) (1946)
25 juin 2008
Donald Duck
La création de Donald Duck doit beaucoup à l'évolution de la carrière de Clarence Nash, alors « vendeur de lait » (présentateur de publicité) pour l'Adohr Milk Company. Il avait réalisé les bruitages de chevaux tirant le wagon de lait dans une publicité. En 1933, il décide de déposer ce film publicitaire aux Studios de Disney comme CV. Il auditionne ensuite pour des sons d'animaux. Lors d'une prise de son pour un chevreau dans Marie a un petit agneau, Walt Disney aurait trouvé la voix pour son « canard parlant ».
En décembre 1933, Clarence Nash signe un contrat avec les studios Disney pour faire la voix d'un personnage alors à créer. Nash a donné sa voix en version originale au canard de 1934 à 1983, ce qui l'a fait surnommer Ducky Nash ; mais il a aussi participé à la définition de son caractère, le processus de production des films Disney intégrant les dialogues dès les premières phases de création.
La première apparition officielle de Donald a lieu dans le Silly Symphonie Une Petite Poule Avisée le 9 juin 1934, dans lequel il tient le rôle d'un canard paresseux qu'une mère poule va mettre sur le chemin du travail. Loin d'avoir le premier rôle, il était plutôt le comparse infortuné de la saga d'origine. Dès cette aventure, il est habillé en costume de marin : pour Disney, le canard rappelle l'eau, donc la marine. Graphiquement parlant, Donald Duck est né d'après Flora O'Brien sous les crayons d'Art Babbitt, Dick Huemer et Dick Lundy, les animateurs d'Une petite poule avisée mais c'est ce dernier qui le reprend et le développe dans Le Gala des Orphelins sorti 11 août 1934 où Donald perd ses couleurs pour revenir au noir et blanc, (la couleur étant alors exclusivement réservée aux Silly Symphonies). Dans ce court, l'animateur Dick Lundy donne à Donald des traits plus anguleux (par exemple le bec), un corps plus grossier, des pieds plus grands et surtout des bras anthropomorphes, non plus des ailes.
Donald apparaît ensuite dans plusieurs dessins animés, comme second rôle râleur aux côtés de Mickey Mouse ainsi que dans quelques courts métrages en compagnie de Mickey et Dingo qui débute en 1935 avec Mickey's Service Station. Ce trio sera présent dans la plupart des courts-métrages réalisés par Ben Sharpsteen entre 1935 et 1938.
Parallèlement, Donald débute sa carrière solo aux côtés de Pluto dans Donald et Pluto sorti en 1936. Mais son nom et la fameuse tête qui ornera tout les génériques n'apparaissent pas au début du cartoon, la production ayant préféré placer la tête et le nom de Mickey alors que ce dernier n'apparaît même pas dans le court métrage! L'avenir s'annonce alors radieux pour le petit canard, alors qu'à côté, Mickey perd de son aura et ne fera plus qu'une dizaine d'apparition avant de totalement disparaître du grand écran en 1953... Donald devient alors petit à petite la star numéro 1 des studios, allant même jusqu'à dépasser la popularité de Mickey dans certain pays comme l'Italie ou les pays scandinaves.
Contrairement au héros au grandes oreilles, Donald est loin d'être un saint, il râle à longueur de temps et s'énerve pour un rien, de plus sa voix, reconnaissable entre toutes le rend encore plus hilarant mais également très attachant. Fort de la popularité de leur petit canard, les studios Disney exploiteront le filon à fond. La série de Cartoon du personnage deviendra la plus importante avec pas moins de 128 court métrages réalisés entre 1934 et 1961! C'est avec The Litterburg que Donald quitte définitivement le format du court métrage en 1961 après 30 ans d'une très belle carrière. Depuis on a put le voir dans quelques productions maison (ciné, vidéo et TV) tels que Le Noël de Mickey (1983), la série TV La Bande à Picsou (1987), Qui veut la Peau de Roger Rabbit (1988), Le Prince et le Pauvre (1991), Couac en Vrac (1996), Il Était une Fois Noël (1999), Fantasia 2000 (2000), Disney's Tous en Boîte (2001), Mickey et les Trois Mousquetaires (2004) ainsi que Mickey, Il Etait Deux Fois Noël (2004) où l'on découvre pour la première fois un Donald en 3D. C'est sous cette nouvelle apparence qu'on le retrouve depuis 2006 dans la série TV La Maison de Mickey, destinée aux jeunes enfants.
Une Petite Poule Avisée (1934)
Mickey pompier (1935)
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Don Donald (1937)
Inventions Modernes (1937)
Les Neveux de Donald (1938)
Trappeurs Arctiques (1938)
Scouts Marins (1939)
L'Entreprenant Mr Duck (1940)
Donald fait du Camping (1940)
Donald Capitaine de Pompier (1940)
Donald Bûcheron (1941)
Donald Fermier (1941)
Donald Forgeron (1942)
Der Fuehrer's Face (1943)
Gauche... Droite (1943)
Saludos Amigos (1943)
Inventions Nouvelles (1944)
Les Trois Caballeros (1945)
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Donald dans le Grand Nord (1946)
Coquin de Printemps (1947)
Straight Shooters (1947)
Dodo Donald (1947)
Le Dilemme de Donald (1947)
Déboire sans boire (1947)
Pépé le Grillon (1947)
Donald et les Grands Espaces (1947)
Donald chez les Ecureuils (1947)
Donald Inventeur (1948)
Papa Canard (1948)
Voix de Rêve (1948)
Le Procès de Donald (1948)
Donald Décorateur (1948)
A la Soupe (1948)
Le Petit Déjeuner est Servi (1948)
Donald et les Fourmis (1948)
Pile ou Farces (1949)
Sea Salts (1949)
Donald Forestier (1949)
Le Miel de Donald (1949)
Donald fait son Beurre (1949)
Jardin Paradisiaque (1949)
Slide, Donald, Slide (1949)
Donald et son Arbre de Noël (1949)
Attention au Lion (1950)
Donald Amoureux (1950)
La Roulotte de Donald (1950)
Donald Pêcheur (1950)
Donald à la Plage (1950)
Donald Blagueur (1950)