01 avril 2013
Là-Haut
Recherches graphiques de Daniel Arriaga :
Recherches graphiques de Don Shank :
Recherches graphiques de Sandeep Menon :
06 août 2009
Là-Haut
Chose promise, chose due, voici la seconde partie des recherches graphiques de Là-Haut centrée cette fois-ci sur les personnages de Russell et Charles Muntz, enjoy!
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29 juillet 2009
Là-Haut
Up (Là-Haut) est le 10ème long métrage des Pixar Animation Studios, et le premier à sortir en Disney Digital 3-D. C'est la seconde réalisation de Pete Docter après Monstres & Cie sorti en 2001, assisté ici par Bob Peterson. Comme à son habitude, Pixar innove avec Là-Haut en choisissant comme personnage principal, un vieil homme de 78 ans, Carl Fredricksen, ancien vendeur de ballon dans un zoo, et Russel un jeune scout de 8 ans d'origine asiatique un brin enrobé. Un duo atypique qui permet au film de se démarquer une nouvelle fois de la concurrence omnibulée par les folies animalières en tout genre.
Pete Docter et une partie de son équipe en voyage d'étude au Venezuela Bob Peterson (corélaisateur et scénariste)
Les origines du projet remontent à 2004, lorsque Pete Docter et Bob Peterson décidèrent de travailler ensemble sur un nouveau projet de long métrage. Pete est arrivé chez Pixar en 1990, après avoir étudié l'animation à CalArts. Il commença par animer et réaliser des films publicitaires pour les jus de fruits Tropicana, les emballages recyclables Tetra-Pak et Lifesavers. Il développa par la suite l'histoire de Toy Story, avec John Lasseter et Andrew Stanton (le réalisateur de Le Monde de Nemo et WALL•E) puis celle de 1001 Pattes (a bug's life) en tant que storyboardeur et enfin Toy Story 2. Il fit ses débuts en tant que réalisateur avec Monstres & Cie qui fut nommé à l'Oscar® du meilleur film d'animation. En tant qu'un des créateurs clé de Pixar, il a également contribué au développement de l'histoire originale de WALL•E, pour lequel il fut nommé à l'Oscar® du meilleur scénario original.
Bob Peterson est un autre pilier des studios. C'est en préparant sa maîtrise en ingénierie à la Purdue University, qu'il travailla pour la première fois dans un laboratoire d'infographie. Après avoir obtenu son diplôme il part s'installer en californie où il travaille chez Wavefront Technologies, créateur du logiciel Maya. Il travaille ensuite pour une société de production située à Hollywood, Rezn8 Productions, avant d'entrer chez Pixar en 1994. Au sein du studio il réalise plusieurs spots publicitaires au sein du département court métrage, puis est artiste layout et animateur sur Toy Story. Il est ensuite storyboardeur sur 1001 Pattes (a bug's life), superviseur du storyboard sur Monstres & Cie et enfin scénariste sur Le Monde de Nemo. Bob prête également sa voix à plusieurs personnages de fims Pixar : le vieux joueur d'echecs dans Geri's Game, Germaine dans Monstres & Cie , Monsieur Raie dans Le Monde de Nemo et enfin Doug dans Là-Haut.
Posters promotionnels d'Eric Tan
Les deux compères s'entendaient à merveille et il paraissait évident qu'ils pourraient faire quelque chose de vraiment extraordinaire ensemble. Ils réflèchirent alors à de nouveaux concepts quand ils se sont aperçu qu'ils partagaient parfois une drôle d'envie à la fin d'une journée un peu chargée : celle de rêver qu'ils pourraient tout à coup être transportés sur une magnifique île déserte perdue au milieu de l'océan. Le duo commença à s'amuser avec cette idée et rapidement, une image, emblématique, frappante, s'imposa comme l'incontournable point de départ de toute l'aventure : une maison emportée dans les airs par des milliers de ballons. Cette image, aussi forte soit-elle, ne pouvait constituer que l'un des éléments de l'intrigue, mais c'est à partir d'elle que les créateurs du projet ont bâti l'histoire et décidé de centrer l'action sur le personnage d'un vieil homme, d'un jeune aventurier de 8 ans, et de toute une bande de personnages originaux.
Alors que l'histoire progressait, Pete Docter et Bob Peterson furent rejoint par le producteur Jonas Rivera. Les trois hommes avaient en commun l'approche visuelle et stylistique du film, mais le plus important encore, ils étaient d'accord sur l'émotion et l'esprit qu'il devait dégager. Jonas Rivera explique : Nous voulions retrouver le charme de films comme Dumbo, que ce soit en termes de design, de niveau de langue, de structure d'image. Ces films se définissent par une certaine puretée, une simplicité qui rend le propos limpide et lumineux. Nous avons tous travaillé sur Là-Haut avec le mot "simplexité" à l'esprit. La seule idée d'une maison accrochée à des ballons impliquait les notions de voyage et d'aventure au plus haut niveau, mais la définition des personnages y associait des notions d'affection, d'émotion et un formidable potentiel de situations comiques.
Pete Docter étudie une sculpture de Kevin - Pete et Jordan Nagai, la voix de Russel - Michael Giacchino et Pete Docter
Malgré l'imagination débordante des créateurs du film, il est un des éléments clés du film qui a directement été inspiré par notre monde. Pour les mythiques chutes du Paradis d'Amérique du Sud, Pete Docter s'est inspiré des magnifiques Angel Falls et du plateau d'altitude de Tepuis situé au Venezuela. Bien que les les Angels Falls soient déjà les plus hautes du monde avec plus de 978 mètres, les cinéastes n'ont pas hésité à élever encore celles du film à l'altitude vertigineuse de presque 3000 mètres. Pour retranscrire au mieux ce paysage fantastique, une partie de l'équipe parti plusieurs jours au fin fond du Venezuela pour étudier de près les chutes et son environnement qui deviendront plus tard le décor principal du film. Le but était de faire le plus de croquis et de photos possible afin de capturer l'atmosphère de ce lieu unique. Il leur fallut trois jours pour arriver dans cet endroit loin de tout.
Les musiques de Là-Haut ont été composé par Michael Giacchino. Ce dernier est un habitué des productions Pixar puisqu'on lui doit déjà la bande originale de Les Indestructibles, Ratatouille et des courts métrages One Man Band et Lifted. Il est également le compositeur du dernier cartoon en date de Dingo, How to Hook Up Your Home Theater datant de 2007. Jouant sur la nostalgie et l'émotion, la musique de Là-Haut est bien différente de celle des anciennes productions, suivant ainsi l'évolution artistique et créative du studio.
Là-Haut fut projeté le 13 mai 2009 en avant-première mondiale lors du 62ème festival de cannes (dont vous pouvez lire mon compte-rendu ici). C'était la première fois depuis Dumbo en 1946, qu'un film d'animation ouvrait le festival, preuve en est de l'évolution des mentalités vis à vis du monde de l'animation. Le film reçut un accueil très chaleureux et fut acclamé par les critiques du monde entier. Là-haut sorti dans les salles amércaines le 29 mai 2009 et fut sans surprise un véritable triomphe. Avec plus de 286 millions de dollars de recettes au box office, Là-haut se place sur la deuxième marche du podium des films Pixar les plus rentables, entre Le Monde de Nemo (339M$) et Les Indestructibles (261M$).
Recherches de Daniel Arriaga :
Recherches de Don Shank :
Recherches de Sandeep Menon :
Concept art (auteur inconnu) :
Color scripts de Lou Romano :
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Recherches personnages :
25 juin 2009
Là-Haut : color script de Lou Romano
Il y a quelques jours, Lou Romano, directeur artistique chez Pixar, a publié sur son blog une galerie de scripts chromatiques (sorte de storyboard pour les couleurs) qu'il a réalisé pour Là-Haut entre 2005 et 2008. Retrouvez ci-dessous l'intégralité de cette superbe galerie. Attention, ces images comportent de nombreux spoilers. Pour rappel, vous pouvez retrouver une grande partie des recherches graphiques du film dans le livre The Art of Up aux éditions Chronicle Books!
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18 mai 2009
Avant-première de Là-Haut à Cannes
(Critique rédigée en mai 2009) Me voilà revenu du Festival de Cannes les yeux remplis d'étoiles ! J'ai put en effet assister à la projection de Up (Là-Haut), le Pixar cru 2009, projeté mercredi soir en ouverture du festival. J'ai également eu la chance de rencontrer Pete Docter, le réalisateur du film, complètement par hasard en le croisant sur la Croisette! Ce dernier m'a fait un superbe autographe sur mon dossier de presse en dessinant la tête de Carl Fredericksen, merci Pete ! Voici donc un article spécial sur mes impressions ainsi qu'une galerie d'images prises par votre serviteur à Cannes.
Il est 22h50 ce mercredi 13 mai 2009. Je me rend un peu en vitesse au Palais des Festivals avec mes amis du forum Disney Central Plaza, Grandmath, Kinoo et Dash. En effet nous venons tout juste de récupérer nos places auprès d'un contact travaillant chez Disney et présent à Cannes pour aller voir Up à la dernière projection de la journée ! Nous sommes en sueur après avoir couru, mais heureux de réaliser un rêve : monter les marches du Palais des Festivals, qui plus est pour voir un film Disney/Pixar en ouverture et en 3D relief. Après quelques photos pour immortaliser ce moment inoubliable, nous entrons dans le Palais, non sans une certaine impatience. L'intérieur de la salle des Frères Lumière n'est pas aussi belle que je l'imaginais (les côtés de la salles sont faits d'échafaudages noirs) mais qu'importe, nous sommes là pour voir le film, le reste n'est pas important. Il est 23h, tout le monde met ses lunettes spéciales, les rideaux de la scène s'ouvrent sur le logo Walt Disney Pictures, puis un tout nouveau logo Pixar apparaît, spécialement retouché pour les films en 3D. La salle applaudit copieusement avant que le film ne débute. Moteur, action...
Après quelques rires, la salle se tait bien vite au vu des cinq premières minutes du film très émouvantes, certainement l'une des plus belles scènes d'introduction d'un Pixar. Tout est dit, Up sent déjà le chef-d'œuvre à plein nez! La suite s'avère plus légère avec de nombreux gags, mais l'émotion nous attend toujours au détour d'une scène. C'est sur ce point que Up fait très fort, il allie parfaitement tout les style abordés. On passe ainsi de manière très naturelle à une histoire d'amour, un drame, une comédie et enfin un film d'aventure. L'histoire de Carl Fredericksen nous touche en plein cœur, le film se détache alors fortement des anciennes production du studio en rendant ce récit très humain, voire réaliste. Le thème de la mort est par exemple abordé pour la première fois dans un Pixar, et bien sur avec une grande subtilité, sans jamais tomber dans la niaiserie. L'humour y est également très fin, loin des gags lourds de la concurrence. Techniquement on ne peut pas dire que Up soir révolutionnaire, Pixar ayant atteint un tel niveau de perfection dans son art. Au final la technique, aussi belle soit-elle n'est là que pour accompagner le récit. Il en est de même pour la 3D relief qui se fait discrète la plupart du temps, à part dans quelques scènes mémorables comme le décollage de la maison.
Les différents personnages de Up sont tous plus charismatiques les uns que les autres. Contrairement à ce que laissait penser la bande-annonce, Carl Fredericksen est bien plus complexe qu'il n'y paraît. A la fois nostalgique, grincheux et tendre, il se reconnaît en Russell, le jeune scout venu frapper à sa porte pour gagner son dernier badge. Leur relation évoluera tout au long du film et reste d'un naturel assez fascinant pour un film d'animation. Charles Muntz, le méchant est quant à lui assez classique mais très efficace. Mon coup de cœur reste Dug et Kevin, les deux acolytes de nos héros. Dug est un chien un peu simple mais très gentil toujours prêt à servir son maître du mieux qu'il peut. Le fait de lui avoir donner la parole par le biais de son collier était une excellente idée, cela le rend vraiment attendrissant. Kevin est un oiseau de quatre mètres de haut que Russell a rencontré au milieu de la jungle. Il s'avère très affectueux et drôle, il sera d'ailleurs d'une grande aide pour nos deux héros. Graphiquement ces deux personnages sont les plus réussis du film, le pelage de dug ou les plumes de Kevin sont tout bonnement sublimes, idem pour leur animation. Ma seule déception du film reste l'aspect de la meute de chiens, collègues de Dug qui sert Charles Muntz. Leur animation paraît bien moins naturelle et leur design peu recherché.
Du côté de la musique, Michael Giacchino fait encore des merveilles. Déjà auteur des musiques de The Incredibles et Ratatouille, il signe une nouvelle grande composition avec Up. Le thème principal du film est très joli, rappelant parfois celui de Ratatouille, avec ses violons très présents. Les autres morceaux sont tout aussi réussis, que ce soit pour les scènes d'action ou d'émotion.
C'est sans grande surprise que je vous annonce que Up est un nouveau chef-d'œuvre des studios Pixar. Je ne sais pas encore où le classer parmi les autres films du studio (il faudrait que je le revois encore pour me faire une idée fixe) mais en tout cas le film est une réussite totale et a d'ailleurs fait grande sensation à Cannes. Les premières critiques sont des plus élogieuses et promettent un avenir radieux en salle pour Carl et sa bande. Vivement le 29 juillet !