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The Art of Disney
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12 février 2009

Le Monde de Narnia - Chapitre 1

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poster_MondeDeNarnia_usa_05_02Nouvelle franchise Disney, Le Monde de Narnia fut porté pour la première fois à l'écran en 2005 avec un premier chaptire, Le Lion, la Sorcière Blanche et l'Armoire Magique. L'oeuvre littéraire originale (Les Chroniques de Narnia) est une série classique de sept livres qui, traduits en 29 langues, se sont vendus à plus de 85 millions d'exemplaires dans le monde. Cette saga, la deuxième série de livres la plus vendue au monde après Harry Potter, a débuté avec la publication de L'Armoire Magique en 1950. Six romans ont suivi au rythme d'un par an au cours des six années suivantes, dont le "prequel", Le Neveu du Magicien, et les suites, Le Cheval et son Cavalier, Le Prince Caspian, L'Odyssée du Passeur d'Aurore, Le Fauteuil d'Argent, et La Dernière Bataille.

Cette saga est l'oeuvre de l'écrivain irlandais C. S. Lewis. Né à Belfast le 29 novembre 1898, Lewis était un écrivain et universitaire connu pour ses travaux sur la littérature médiévale, ses ouvrages de critique littéraire et d'apologétique du christianisme, et bien sur pour la série des Chroniques de Narnia. Il était un ami très proche de J. R. R. Tolkien, l'auteur du Seigneur des anneaux, aux côtés duquel il enseigna à la faculté de littérature anglaise de l'université d'Oxford ; il faisaient tous deux partie du cercle littéraire des Inklings. En partie grâce à l'influence de Tolkien, Lewis se convertit au christianisme, devenant, selon ses propres termes, « un très ordinaire laïc de l'Église d'Angleterre» ; cette conversion eut de profondes conséquences sur son œuvre. Les chroniques radiophoniques sur le christianisme qu'il donna au cours de la Seconde Guerre mondiale lui assurèrent une grande popularité, confirmée par le succès de ses ouvrages d'apologétique. C. S. Lewis est mort le 22 novembre 1963 à Oxford.

Le Monde de Narnia - Chapitre 1 : Le Lion, la Sorcière Blanche et l'Armoire Magique est la première réalisation en prise de vue réelle d'Andrew Adamson, le réalisateur des deux premiers volets de la saga Shrek. Andrew est un grand fan de la saga depuis son enfance et fut enchanté de pouvoir participer à ce projet. Le film a été tourné dans les deux îles néo-zélandaises, celle du Nord et celle du Sud, sur une période de cinq mois. Après presque quatre mois de travail en studio à Auckland, l'équipe s'installe dans les superbes lieux choisis à Queenstown, Oamaru et dans la région de Christchurch dans l'île sud, avant de s'établir à Londres et en République Tchèque pour les prises de vues additionnelles. Le tournage s'achève en janvier 2005 avant qu'Andrew Adamson n'entame le processus de postproduction d'un an conduisant à la sortie mondiale du film en décembre 2005.

Il est évident que sans la trilogie du Seigneur des Anneaux, la sage du Monde de Narnia n'aurait jamais intéressé les studios Disney. Certain contradictoires comparèrent d'ailleurs Narnia à un Seigneur des Anneaux pour enfants. Le premier chapitre rencontra tout de même un franc succés à travers le monde et rapporta près de 720 millions de dollars de recette. Il n'en fut pas de même avec le second volet sorti en 2008 qui ne rapporta "que"  400 millions de dollars. De ce fait, Disney décida de se séparer de la franchise, alors reprise par la Fox. Le troisième volet de la saga, Le Passeur d'Aurore, est prévu pour une sortie en 2010.

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Peintures numériques d'Henrik Tamm :

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Peintures numériques de Rowan Cassidy :

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30 janvier 2009

WALL•E

 

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493dca2fdc5a6_02WAAAAAALLL-E! A l'occasion de la sortie aujourd'hui de WALL•E en DVD édition simple et collector et Blu-ray deux disques, retrouvez une nouvelle galerie de recherches graphiques du film évènement de l'année 2008! Le dernier né des studios Pixar est actuellement en course pour l'Oscar® du meilleur film d'animation aux côtés de quatorze autres productions tels que Volt, Star Malgré Lui (le premier film d'animation Disney nominé depuis Frère des Ours), Kung Fu Panda ou bien encore Madagascar 2.
Retrouvez d'autres recherches graphiques de  WALL•E dans l'excellent livre The Art of  WALL•E aux éditions Chronicle Books!

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Dessins digitaux de Ralph Eggleston :

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Dessins digitaux de John Lee :

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Dessins de Noah Klocek :

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Shade paint de Laura Phillips :

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Ernesto Nemesio :

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Shaun Taun :

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Victor Navone :

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12 janvier 2009

Les Trois Caballeros

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Affiche_am_ricaine__1944__02The Three Caballeros (Les Trois Caballeros), septième long métrage des Walt Disney Animation Studios est sorti le 3 février 1945. Sa production débuta en 1941, après le retour d'un groupe d'artistes des studios d'un grand voyage en Amérique du Sud. Ce voyage avait pour but de promouvoir les valeurs américaines et parer ainsi la montée de l'influence de l'Allemagne nazie dans les différents pays du sud du continent.
Les temps sont durs aux studios Disney, après la fermeture du marché européen en 1939, une grève générale éclate en 1941, la plupart des employés réclamant les primes qui leur avaient été promises durant la production de
Blanche Neige et les Sept Nains. Au lieu de satisfaire ses employés, Disney avait alors décidé de mettre en chantier de nouveaux studios à Burbank, jugeant ceux d'Hyperion Avenue désormais trop petits. La proposition du gouvernement américain d'envoyer Walt Disney et son équipe d'artistes en Amérique du Sud arriva donc à point nommé et lui permis ainsi de s'éloigner du conflit. Parmi les artistes qui l'accompagnèrent on trouvait Lee et Mary Blair, Frank Thomas ou bien encore Norm Ferguson. De ce voyage naîtra Saludos Amigos, sorti le 6 février 1943, quelques cartoons et Les Trois Caballeros, pour lequel une partie de l'équipe repartie en voyage pour Mexico afin de développer la partie mexicaine du film.

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En revenant aux studios il était prévu que les artistes réalisent uniquement des courts métrages pour mettre à profit leur voyage, mais Walt Disney se rendit vite compte qu'il y avait largement de quoi réaliser un long métrage, voire deux. Il fut ainsi incorporé entre chaque scène animée des images de l'équipe tournée sur place en 16mm par Walt lui-même, afin d'arriver plus facilement (et surtout plus économiquement) au format long métrage.
Les Trois Caballeros a comme particularité d'être le premier Grand Classique Disney mélangeant dans une même scène des séquences live et de l'animation. Ce n'est pas la première fois que les studios Disney utilisaient cette technique qui fut exploitée dès les premières années de vie des studios avec la série des Alice Comedies (1923 -1927). On la retrouvera par la suite dans bon nombre de productions des studios au fil des décennies : Mélodie du Sud, Danny le Petit Mouton Noir, Mary Poppins, L'Apprentie Sorcière, Peter et Elliott le Dragon, Qui Veut la Peau de Roger Rabbit et Il Etait un Fois.

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Comme Saludos Amigos, Les Trois Caballeros remporta un vif succés aux Etats-Unis comme en Amérique du Sud et rempli sa tâche à merveille (se rapprocher des pays du sud du continent). Et comme le fit remarquer Walt quelques années plus tard, "le gouvernement n'a pas lâché un centime là-dessus, nous avons financé notre voyage et nos deux films!" Cela fait partie de ses plus grandes fiertés.

  

 

Recherches graphiques de Mary Blair :

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Recherches de Pancho (personnage abandonné) par Fred Moore :

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28 décembre 2008

Fantasia : Une Nuit sur le Mont Chauve

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UNE NUIT SUR LE MONT CHAUVE
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La musique d'Une Nuit sur le Mont Chauve fut composé par Modeste Moussorgsky en 1860. Au cours des années qui suivirent, le compositeur réécrivit la partition mais elle ne fut jamais jouée de son vivant. Le poème symphonique de Moussorgsky fut inspiré par la mythologie slave centrée sur le mont Triglaf (le Mont chauve) situé près de Kiev au sud de la Russie. Sur ce mont, des esprits démoniaques se rassemblent au cours de la nuit de Walpurgis (l'équivalent d'Halloween) afin de célébrer les forces du mal.
Le design du segment pour Fantasia fut confié au danois Kay Nielsen. Kay Nielsen était l'un de ces artistes qui pouvait créer un monde dans lequel tout enfant pouvait entrer facilement. Et c'est lui qui a donné l'atmosphère du lieu d'Une Nuit sur le Mont Chauve. Ce segment conserve l'intégrité du travail de Nielsen : sa ligne sensuelle, ses couleurs luxuriantes, la touche d'art nouveau d'Aubrey Beardsley, les gravure sur bois japonaises et chinoises. Tout cela fait partie de son style, et ça se voit dans les personnages, et dans le style des arrière-plans.
L'acteur star du cinéma d'épouvante de l'époque, Bela Lugosi fut filmé jouant le rôle du démon afin que les animateurs aient des images de référence. Mais Tytla (un des animateurs principal du segment) n'en était pas  satisfait. Après le départ de l'acteur, il réalisa sa prorpre interprétation avec le réalisateur Wilfred Jackson au physique squelettique dans le rôle de Chernabog. Le travail de Tytla pour ce film et d'autres productions Disney lui valut l'admiration de ses collègues. Il est souvent présenté comme étant le premier à avoir réussi à animer de manière convaincante et émouvante les personnages humains. L'animation de Chernabog par Tytla est plus puissante et dramatique que tout ce qui a pu être fait en animation jusqu'à présent.

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Animation de Chernabog par Bill Tytla :

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Dessins de Kay Nielsen :

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Autres recherches graphiques :

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26 décembre 2008

Tron

 

 

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Depuis leur création, les studios Disney ont toujours été pionniers dans de nombreux domaines, que ce soit avec le premier cartoon sonore, l'apparition de la couleur, le premier long métrage d'animation ou bien encore le son stéréophonique. Ce n'est donc pas un hasard si le premier film comportant des images de synthèses est une production Disney ! TRON n'est pour autant pas à proprement parlé un projet Disney, les studios ayant juste servi de producteur et de distributeur. C'est Steven Lisberger, le réalisateur du film, qui en a eu l'idée. Cela faisait déjà un moment que les studios Disney avaient pour projet de développer la technologie 3D pour le cinéma, TRON fut donc une excellente occasion de s'y essayer.

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Le plus difficile dans TRON fut de combiner scène réelles et animation par ordinateur, chose qui n'avait jamais été tenté auparavant. Les acteurs étaient alors filmés sur fond noir, avec des vêtements noirs afin de pouvoir plus facilement les intégrer aux images de synthèses. Mais technologie oblige, tout ne pouvait pas encore être réalisé en numérique. Certain décors étaient donc de simples peintures. Il fallait alors combiner trois technique différentes : le réel, la 3D et la peinture, un gros défi pour l'équipe des effets spéciaux!
Etant donné le temps qu'il fallait pour générer des images par ordinateur, trois studios différents ont travaillé sur les effets spéciaux de TRON : Magi (la course de moto, les reconnaisseurs et les tanks), Triple I (le vaisseau de Sark, le voilier solaire et le MCP) et Abel (séquences de transition). Il fallut donc faire bien attention que le style des différents studios se marie bien, ce qui fut plus facile que prévu. En effet tous avaient en commun l'utilisation de la 3D et un nombre restreint de textures, les possibilités n'étant pas encore infinies, le style des différents éléments 3D restait assez proche.

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Autre défi du film, la grosse majorité des techniciens travaillant sur ordinateur n'avaient jamais participé à la production d'un film, ils avaient une approche de l'image bien différente. Voici ce que dit  Bill Kroyer (superviseur des effets spéciaux numériques) à ce sujet : Il a fallut beaucoup discuter avec les boîtes informatiques. Nous, nous savions seulement ce que nous voulions obtenir. En parlant avec eux nous avons compris que nous pouvions développer des programmes qui répondraient à nos besoins créatifs afin d'obtenir un film réussi. Par exemple, nous voulions des espaces immenses. L'arène des motos devait faire des kilomètres de long. Mais un ordinateur ne crée que des images nettes. Donc, un objet se trouvant à un kilomètre est aussi net qu'un autre se trouvant à un mètre. Et ça, ça fait faux. Il nous fallait recréer la sensation visuelle de distance. Au cinéma il suffit de faire le flou et de ternir les couleurs. On a trouvé une technique simple, qui est devenu courante : le "depth cloying". C'est un algorithme qui fait varier la lumière de chaque point en fonction de son éloignement par rapport à la caméra. Les points éloignés deviennent ainsi plus flous. On obtient ça naturellement au cinéma, pour une image de synthèse il faut l'ajouter. Cette interaction constante entre nos exigences visuelles et leurs possibilités technologiques a crée TRON.

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TRON est sorti dans les salles américaines le 9 juillet 1982 et fut un demi-échec. Il rapporta 33 millions de dollars alors qu'il en avait coûté 17 millions. Malgré ses prouesses technologiques, l'histoire du TRON n'a pas réussi à attirer les foules. Aujourd'hui TRON est surtout considéré comme un film historique, le tout premier à avoir exploité l'imagerie numérique au cinéma. C'est également grâce à ce film que John Lasseter a décidé de continuer sa carrière artistique dans l'animation assistée par ordinateur. Sans TRON nous n'aurions surement jamais eu Toy Story! Les progrès dans cette technologie ont été considérables en 25 ans mais personne n'a oublié que sans ce film pionnier, les effets spéciaux ne seraient peut-être pas ce qu'ils sont aujourd'hui.

Retrouvez ci-dessous une première galerie de recherches centrée sur les environnements numériques :

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18 décembre 2008

Mélodie du Sud

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1946_s10_02Sorti le 12 novembre 1946 aux États-Unis, Song of the South (Mélodie du Sud) est le second film des studios à sortir après-guerre (le premier étant La Boîte à Musique) et le premier film mettant en scène de véritables acteurs (Le Dragon Récalcitrant et Victoires des les Airs étant plus considérés comme des documentaires). Durant près de quatre années, les studios Disney avaient été réquisitionné par l'armée américaine afin de créer des films d'animation de propagande ainsi que divers cartoons et longs métrages parlant de l'amitié entre les Etats-Unis et l'Amérique latine (Saludos Amigos, Les Trois Caballeros), le patriotisme était donc de mise! Ces différents films permirent aux studios de continuer ses activités durant la guerre mais n'engendrèrent que très peu de bénéfices, le marché européen étant totalement fermé et les américains ayant d'autre priorités que de se rendre au cinéma. La solution fut donc de réaliser des films à coût réduit (Pinocchio, Fantasia ou encore Bambi avaient coûté une véritable fortune). La première idée fut de réaliser des films dit "packages", composés de divers courts ou moyens métrages. La seconde moitié des années 40 fut ainsi envahit par ces productions : La Boîte à Musique (1946), Coquin de Printemps (1947), Mélodie Cocktail (1948) et enfin Le Crapaud et le Maître d'Ecole (1949). Mais une autre solution fut également de mélanger des séquences live avec des séquences animées, le prix d'une minute de film étant bien moins coûteuse qu'une minute d'animation. Deux longs métrages furent ainsi mis en chantier : Danny le Petit Mouton Noir et Mélodie du Sud.

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Mélodie du Sud est inspiré des récits de l'Oncle Remus de Joel Chandlet Harris, parus entre 1880 et 1905 et très prisés par Walt depuis l'enfance. Voici ce que le maître disait à propos des raisons de la réalisation de ce premier film live : Je devais absolument me diversifier. Je n'ignorais pas que la diversification de mon travail en représenterait la sauvegarde. J'avais déjà tenté cette expérience avant, car je ne voulais pas me restreindre avec Mickey Mouse. Voilà pourquoi j'avais élaboré les Silly Symphonies, qui résolurent le problème. Et ces Silly Symphonies aboutirent aux longs métrages. Sans les recherches effectuées sur les Silly Symphonies, je n'aurais jamais put aborder Blanche Neige et les Sept Nains. En outre, nombre d'investigations menées dans les Silly Symphonies contenaient déjà en substance les grande lignes de Fantasia. J'y ai traité avec soin des éléments que je ne pouvais réutiliser autrement. A présent je souhaite dépasser ce stade. Je veux aller au delà du dessin animé, dans la mesure où cette discipline s'est sclérosée dans ses propres limites. J'ai tout essayé : en faire indifféremment du sept-huit minutes ou du quatre-vingt minutes; les assembler, en aligner cinq ou six à la suite pour constituer un long métrage. A présent je dois aller plus loin dans la diversité et ceci signifie ni plus ni moins l'action réelle.
Mélodie du Sud comportait 70% d'actions réelles et 30% d'animation dont quelques scènes mélangeant les deux procédés. Ce n'est pas la première fois que les studios Disney utilisaient cette technique qui fut exploitée dès les premières années de vie des studios avec la série des Alice Comedies (1923 -1927). On la retrouve ensuite dans Les Trois Caballeros où elle est utilisée pour la première fois en technicolor.

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Cette entrée dans les productions live va également permettre à de jeunes acteurs de se faire un nom dans le milieu du cinéma hollywoodien. Outre James Baskett qui incarne un Oncle Rémus des plus sympathiques, les deux rôles principaux sont attribués à Bobby Driscoll et Luana Patten, respectivement 8 et 7 ans à l'époque du tournage des séquences lives. Les deux enfants deviendront vite les premières stars Disney. Bobby Driscoll jouera ainsi dans divers productions des studios tels que Mélodie Cocktail, Danny le Petit Mouton Noir, L'Ile au Trésor et prêtera également sa voix à Peter dans Peter Pan. Quant à Luana Patten on la retrouvera dans Coquin de Printemps, Mélodie Cocktail et Johnny Tremain, un film Disney de 1957. Mais le destin des enfants stars s'avère parfois tragique... Après des années de galère, de rôles médiocres et de toxicomanie, Bobby Driscoll décèdera en mars 1968 à l'âge de 31 ans. Luana Patten décède elle à l'âge de 57 ans d'insuffisance respiratoire en mai 1996.
La première de Mélodie du Sud eut lieu à Atlanta, où on vénérait Joel Chandler Harris. Le film reçut un acceuil presque aussi chaleureux qu'Autant en Emporte le Vent. Zip-A-Deeh-Dooh-Dah, la chanson phare du film reçu l'Oscar® de la meilleure chanson en 1947, et James Baskett obtint un prix spécial pour son rôle d'Oncle Remus. Mais les recettes de Mélodie du Sud ne furent guère mirobolantes (226 000 $), inaptes à compenser le prix de revient élevés du film (2 125 000 $). Les critiques reprochaient au film de faire l'apologie de l'esclavage, en donnant une vision trop positive de cette période. Le public suivit les critiques et bouda le film à sa sortie.

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Première mondiale du film à Atlanta

Mélodie du Sud eut tout de même droit à quelques ressorties au cinéma outre-atlantique (en 1956, 1973, 1980 et 1986) mais ne fut jamais proposé en vidéo aux Etats-Unis. En France le film est sorti en VHS en 1991 et 1996 mais n'a jamais été édité en DVD. Le film fait pourtant parti de la collection numérotée mais la maison mère interdit toute publication en raison de la trame de fond du film (l'esclavage). Mélodie du Sud a ainsi sombré dans l'oubli au fil des années et reste aujourd'hui méconnu du grand public....

Pour terminer je vous invite à découvrir ci-dessous une galerie de recherches graphiques réalisées par la grande Mary Blair.

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11 décembre 2008

Fred Moore

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Robert Fred Moore est né le 7 septembre 1911 en Californie. Il fait des études supérieures à la Polytechnic High School de Los Angeles. Ses premiers dessins sont publiés dans le Los Angeles Junior Times, un magazine destiné à la jeunesse. Sa formation artistique se limite à des cours du soir au Chouinard Art Institute.
Il n'a que 19 ans lorsqu'il rencontre Walt Disney. Celui-ci, impressionné par son talent de dessinateur, l'engage d'abord comme assistant animateur. Il débute en 1930 sur des Silly Symphonies et sur des courts métrages de Mickey Mouse quelques mois après le départ d'Ub Iwerks. Il apparaît pour la première fois comme animateur au générique de Santa's Workshop, réalisé par Wilfred Jackson (1932). Il devient rapidement le spécialiste de Mickey Mouse, mais doit surtout sa réputation de virtuose de l'animation à sa création des personnages des (Les) Trois Petits Cochons de Burt Gillett (1933).

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En 1934, Walt Disney lui confie (avec Bill Tytla) la responsabilité de diriger l'animation des nains dans Blanche Neige et les Sept Nains. Il réalise les modèles d'attitudes servant de référence aux animateurs et signe qulelques-unes des plus belles scènes de Simplet.
En 1938, Walt Disney demande à Fred Moore de créer le modèle de Mickey Mouse en costume d'apprenti sorcier et d'en superviser l'animation. Le port de son costume l'apparente toutefois à Simplet, comme le fait qu'il doive constamment remonter ses manches, beaucoup trop longues. C'est une des premières apparitions du personnage avec ses yeux nantis de pupilles. Le modèle modernisé de Mickey crée par Fred Moore est encore utilisé aujourd'hui.
Pour Pinocchio, il crée le personnage de Crapule dans l'inoubliable séquence de l'île aux plaisirs, puis anime les centeaurettes de La Symphonie Pastorale dans Fantasia. A la fin des années 1930, il donne vie à Mickey Mouse dans ses meilleurs films, dont Brave Little Tailor de Bill Roberts (1938), The Pointer de Clyde Geronimi (1939), The Little Whirlwing et The Nifty Nineties, tous deux réalisés en 1941 par Riley Thompson.

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Dans la décennie suivante, il anime Timothée dans Dumbo aux côtés de Wolgang Reitherman, avant de sombrer dans l'alcoolisme. Disney se fâche avec lui et Moore quitte les studios à la fin de l'année 1945. Il travaille quelques temps pour les studios Walter Lantz comme animateur sur les courts métrages d'Andy Panda et Woody Woodpecker.
Il retourne aux studios Disney en 1948, et participe à l'animation du film Le Crapaud et le Maître d'École, mais son travail n'a plus la même qualité. Il est alors redevenu simple animateur; Disney lui confie quelques personnages secondaires de Cendrillon,
Alice au Pays des Merveilles et Peter Pan. Il anime une dernière fois Mickey Mouse dans Pluto's Christmas Tree de Jack Hannah (1952) et dans The Simple Things de Charles Nichols (1953).

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Fred Moore décède le 25 novembre 1952, victime d'une hémorragie cérébrale suite à un accident de la route à Burbank alors qu'il revenait d'un match de football avec sa femme... Il fut enterré au Forest Lawn Memorial Park proche des Walt Disney Studios. Moore venait de terminer l'animation des filles du joueur de baseball Casey, surnommées les « Caseyettes », dans le court métrage Casey Bats Again, suite d'une séquence de La Boîte à Musique, Casey at the Bat (à laquelle il n'a cependant pas participé). Le film est sorti presque deux ans après sa mort (1954). Fred Moore obtient le titre de Disney Legend en 1995.

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Filmographie :

- Santa's Workshop (1932) (animateur)
- Three Little Pigs (1933) (animateur)
- Mickey Plays Papa (1934) (animateur)
- The Golden Touch (1935) (animateur)
- Pluto's Judgement Day (1935) (animateur)
- Three Little Wolves (1936) (animateur)
- Blanche Neige et les Sept Nains (1937) (superviseur de l'animation)
- Brave Little Tailor (1938) (animateur)
- The Pointer (1939) (animator)
- Pinocchio (1940) (directeur de l'animation
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- Fantasia (1940) (superviseur de l'animation : séquences L'Apprentie Sorcier, La Symphonie Pastorale)
- The Nifty Nineties (1941) (animateur)
- The Reluctant Dragon (1941) (animateur)
- Dumbo (1941) (directeur de l'animation)
- Saludos Amigos (1942) (animateur)
- Les Trois Caballeros (1944) (animateur)
- La Boîte à Musique (1946) (animateur : séquence "All the Cats Join In")
- Coquin de Printemps (1947) (directeur de l'animation)
- The Mad Hatter (1947) (animateur)
- Wacky Bye Baby (1948) (animateur)
- Pixie Picnic (1948) (animateur)
- Le Crapaud et le Maître d'École (animateur)
- Cendrillon (1950) (animateur)
- The Brave Engineer (1950) (animateur)
- Plutopia (1951) (animateur)
- Alice au Pays des Merveilles (1951) (animateur)
- R'coon Dawg (1951) (animateur)
- Fathers Are People (1951) (animateur)
- Pluto's Party (1952) (animateur)
- Pluto's Christmas Tree (1952) (animateur)
- Peter Pan (1953) (animateur enfants perdus et sirènes)
- The Simple Things (1953) (animateur)
- Football Now and Then (1953) (animateur)
- Casey Bats Again (1954) (animateur)
- The Legend of Sleepy Hollow (1958) (animateur)
- Mickey Mouse Disco (1980) (1980)
- Fantasia 2000 (1999) (superviseur de l'animation : séquences "L'Apprentie Sorcier")

29 novembre 2008

Fantasia : La Danse des Heures

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LA DANSE DES HEURES

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La Danse des Heures a été réalisé par Norman Ferguson (futur réalisateur des (Les) Trois Caballeros et animateur sur de nombreux films des studios) . Walt donna à John Hench la direction artistique de cette séquence. Ce dernier fut quelque peu déçu car il n'était pas un fervent amateur de danse classique et ne pensait donc pas être le mieux placé pour cette tâche. Mais Walt lui permis d'aller dans les coulisses du Ballet Russe afin d'étudier les mouvements des danseurs. Hench appris alors à respecter la performance physique de ces merveilleux artistes et se rendit compte que la danse était une forme d'art, comme l'animation, qui passe uniquement par le mouvement. Pour l'animation des éléphants  et des hippopotames les studios ont fait venir une femme bien enrobée prénommée Jattie Noel. Elle n'était pas danseuse, elle avait juste beaucoup de chair et aimait bouger. Quand elle bougeait, sa chair bougeait et les artistes en profitaient alors pour croquer ses mouvements. Le tout est évidemment très burlesque et fut par la suite merveilleusement retranscrit à l'écran.

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26 novembre 2008

La Belle au Bois Dormant

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DVDC'est l'évènement haute-définition de cette fin d'année : La Belle au Bois Dormant, l'un des plus beaux films des studios d'animation Disney est enfin disponible en Blu-ray aujourd'hui! A cette occasion le long métrage a eu droit à une nouvelle restauration des plus minutieuses sous l'oeil attentif de l'animateur Andreas Deja, également responsable des restaurations de Pinocchio et Blanche Neige et les Sept Nains (les deux prochaines éditions Chefs-d'Œuvre à sortir au format Blu-ray). Le film a en effet dût être à nouveau entièrement restauré pour sa sortie en Blu-ray (il l'avait déjà été dans les années 90), les studios ne possédant aucun master HD pour ce film. Au vue des premières critiques, la qualité de la restauration est parait-il sublime et le rendu en haute définition extraordinaire. Il semblerait que La Belle au Bois Dormant fasse partie des plus beaux films sortis jusqu'à ce jour en Blu-ray, ce serait dommage de rater ça!  Le film est bien évidemment en même temps disponible dans une toute nouvelle édition DVD collector mais également en somptueux coffret prestige comprenant en plus du DVD collector un livret racontant la genèse du film, le tout illustré par de nombreux artworks! En attendant de (re)découvrir ce chef-d'œuvre de l'animation je vous invite à parcourir ci-dessous une nouvelle galerie de recherches du film.

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Recherche graphiques de Flora, Pâquerette et Pimprenelle :

 

 

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Dessins de Kay Nielsen :

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Décors HD :

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18 novembre 2008

Mickey Mouse

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Nous sommes en février 1928. Walt Disney et sa femme Lillian font le voyage entre Los Angeles et New-York afin de discuter avec Charles B. Mintz (distributeur des cartoons Disney pour Universal) du renouvellement de leur contrat. A cette époque les studios Disney ne travaillaient que sur une seule et unique série de cartoons appelée Oswald the Lucky Rabbit. Le contrat les liant à Universal prenant fin au mois de juin de la même année, il était donc grand temps d'aller négocier son renouvellement. Malheureusement pour Walt Disney, Charles B. Mintz avait prévu tout autre-chose... Par l'intermédiaire de son beau-frère il avait débauché un à un tout les artistes des Walt Disney Studios dans le plus grand secret, hormis Ub Iwerks. De plus, alors que Disney s'attendait à recevoir une augmentation de 250 dollars par épisode, étant donné le succès grandissant de la série des Oswald, Mintz désirait au contraire diminuer d'un tiers le paiement des épisodes, passant de 2250 à 1800 dollars. Enfin, ce dernier lui proposait de venir s'intaller à New York avec son équipe et de travailler directement pour Universal. Sous le choc, se sentant trahis et par Mintz, et par ses employés, Walt Disney claqua la porte des studios Universal et repartit pour Los Angeles. C'est durant ce long voyage de trois jours en train que Walt, toujours prêt à rebondir, eu l'idée d'un nouveau personnage de cartoon. Selon ses dires il se serait inspiré d'une souris domestiquée qui gambadait autour de sa planche à dessin de Kansas City. Pour le nom de ce nouveau héros, Walt pensa tout d'abord à Mortimer Mouse, immédiatement rejeté par sa femme qui lui préférait Mickey Mouse.

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Oswald the Lucky Rabbit - Ub Iwerks a créé le design de Mickey - Walt Disney entouré des premières peluches Mickey

Nous sommes alors en mars 1928, les studios Disney doivent encore réaliser trois cartoons Oswald the Lucky Rabbit avant la fin du contrat les liant à Universal. Comme la majorité de ses artistes devaient partir au mois de juin rejoindre Charles B. Mintz, la création de Plane Crazy, le premier cartoon de Mickey Mouse se fit dans la plus grande discrétion. Walt travailla tard le soir avec Ub Iwerks, son fidèle ami et employé sur le court métrage, à l'abris de tout regard. L'histoire de Plane Crazy était inspiré du récent vol transatlantique de Charles Lindbergh effectué en 1927. Pour terminer le processus d'animation (trop visible pour être réalisé aux studios), Walt installa un atelier de fortune dans son garage sur Lyric Avenue et demanda à sa femme, sa sœur  Edna et sa belle-soeur Hazel de s'occuper de l'encrage et de la peinture des celluloïds. Le film achevé, il fut présenté en avant-première le 15 mai 1928 dans une salle de Sunset Blvd à Hollywood. L'accueil fut correct mais pas extraordinaire, juste assez pour encourager l'équipe à continuer la série. Par ailleurs Walt ne trouva aucun distributeurs. The Gallopin' Gaucho, le second cartoon de Mickey Mouse n'eut pas plus de succès auprès des distributeurs, malgré ses qualités indéniables... Il manquait quelque chose à ces cartoons pour se démarquer des créations des autres studios, quelque chose de novateur. A l'époque le cinéma vivait une révolution avec l'apparition du son dans The Jazz Singer sorti en 1927. Voilà ce qui pourrait faire les affaires de Walt Disney, créer le premier cartoon sonorisé!

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Plane Crazy (1928) - The Gallopin' Gaucho (1928) - Steamboat Willie (1928)

Pour ce troisième court métrage, Walt et Ub s'inspirèrent d'une comédie à succès de Buster Keaton : Steamboat Bill Jr. La réalisation du cartoon s'avéra bien plus compliqué que les deux précédents, le son compliquant d'avantage le travail d'animation. De plus Walt n'y connaissait pratiquement rien en musique. Avec l'aide d'un de ses artistes, Wilfred Jackson dont la mère était professeur de musique, Walt improvisa un moyen de régler la musique sur le flot des images avec une caméra de prise de vues sonore d'une fréquence de 24 images par seconde. Ainsi, il était alors plus facile aux musiciens et bruiteurs de synchroniser son et images. Mais autre chose préoccupait également Walt Disney : est-ce que le public allait suivre?
Après de nombreux tests, Walt parti à New-York (haut-lieu du cinéma sonore à l'époque) la bobine de Steamboat Willie sous le bras afin de trouver un système d'enregistrement efficace et un distributeur. Tout d'abord refusé par la Fox, puis accepté par RCA mais au dessus des moyens des studios, Walt accepta l'offre de Pat Powers qui désirait enregistrer son film avec son procédé Cinephone. La première séance d'enregistrement eu lieu le 15 septembre 1928 et fut un échec. Le chef d'orchestre ne s'était en fait pas du tout servis du procédé de synchronisation de Walt, préférant s'aligner sur les images du cartoon. Mais le rythme était bien trop rapide pour que les musiciens puissent le suivre. La seconde séance d'enregistrement fut la bonne, Walt réussit à convaincre le chef d'orchestre de réduire l'effectif des musiciens et de garder seulement deux experts en effets sonores. Walt s'occupait lui-même des différentes voix du cartoon.

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Après de nombreux refus de tout les distributeurs de New-York, Steamboat Willie fut accepté par Reichenbach, l'attaché de presse du Colony, une salle de cinéma de Broadway. Même si ce n'était pas un distributeur c'était l'occasion de montrer le film au public et aux journalistes de la ville. La première de Steamboat Willie eu lieu le 18 novembre 1928, en avant-programme du film parlant Gang War. Walt était là évidemment et fut étonné d'entendre les gens qui sortaient de la salle ne parler que de son cartoon et non du film! De nombreuses critiques apparurent dans la presse, la revue Variety écrivit : C'est une perle de synchronisation du début jusqu'à la fin, un travail limpide, pétillant et parfaitement adapté à la conjoncture... Parmi une majorité de dessins animés que l'on peut qualifier d'assommants, celui-ci s'impose par sa qualité et on peut lui rendre hommage... Recommandé sans réserve à toutes les familles branchées... Le succès fut fulgurant et il ne fallut pas attendre longtemps avant de voir les financiers s'intéresser à Mickey Mouse. La souris devient très vite très célèbre à travers tout le pays, elle aura très vite le même succès en Europe. Les studios Disney faisaient désormais payer les Mickey Mouse 3000 dollars pièce. L'année 1929 fut très prospère pour les studios Disney, enfin tout du moins en apparence. La récession permis à Mickey de devenir encore plus populaire, les gens ayant besoin d'oublier leur sombre quotidien. Mais malgré cela les studios Disney ne voyaient pas beaucoup d'argent rentrer. En effet, le contrat les liant à Pat Powers était des plus flous et au final l'homme amassait trois fois plus d'argent que les studios! Conscient de se faire duper, Walt quitta Powers pour rejoindre la Columbia (dont il se séparera en 1932 pour rejoindre United Artist, puis RKO en 1937 avant de s'auto distribuer sous le nom Buena Vista à partir de 1953) mais le résultat fut le même, les studios étaient criblé de dettes. Il en sera de même pendant encore de nombreuses années, chaque production mettant en danger les studios.

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Mickey Mouse connut son âge d'or entre 1928 et 1940, la période en noir et blanc restant la plus mémorable. En 1931, le Club Mickey Mouse comptait déjà plus d'un million de membre à travers tout le pays seulement un an après sa création. Les produits dérivés à l'effigie du petit rongeur firent leur apparition : montres, peluches, jeux, dinettes, voitures, etc. Walt Disney avait trouvé grâce aux produits dérivés une source de revenus non négligeable. En même temps Mickey Mouse commença une carrière en BD en janvier 1930 (sous le crayon de Ub Iwerks) qui connut également un énorme succès. Bref tout lui réussissait!
Il ne fait aucun doute que la première source d'inspiration pour le personnage de Mickey était Walt en personne. En plus de leurs mimiques et leur caractère proches, Walt Disney s'occupait également de la voix de la souris. Et ce sera le cas pendant plus de 20 ans.
En seulement quelques années Mickey Mouse passa du statut de héros de cartoon à celui d'icône, il symbolisait à lui tout seul l'esprit de l'Amérique et devint très vite son représentant  à travers le monde. Grâce à lui les studios Disney purent se développer très rapidement et mettre en route d'autre séries comme les Silly Symphonies en 1929. Malheureusement c'est également à cause de cette immense popularité que son caractère évolua de manière moins intéressante. Alors qu'au départ il était un personnage espiègle et drôle, il devint au fils des années plus gentil et posé car il ne fallait pas choquer le public avec des gags trop cruels ou discriminatoires.

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Walt Disney entouré des Mousketeers du Mickey Mouse Club - Le Noël de Mickey (1983) - Runaway Brain (1995)

Avec son passage à la couleurs en 1935 dans The Band Concert, Mickey a déjà une belle carrière derrière lui avec pas moins de 75 cartoons à son actif. A partir de 1940 le personnage se fait de plus en plus rare, cantonné au rôle du gentil, il se fait voler la vedette par Donald Duck et Dingo, ses acolytes devenus les nouvelles stars des studios et ayant droits à leur propre série de cartoons. Pluto, son fidèle compagnon aura également droit à sa propre série en 1937. Avec L'Apprentie Sorcier, une des célèbres séquences de Fantasia, Mickey fait son entrée dans un long métrage et signe son plus grand rôle. On le retrouvera quelques années plus tard dans Coquin de Printemps aux côtés de Donald et Dingo. Après la Seconde Guerre Mondiale, Mickey Mouse a pratiquement disparu de la circulation, il ne fera plus que huit cartoons entre 1945 et 1953 où il apparaît pour la dernière fois dans The Simple Things. En 1955 Mickey donnera son nom à l'émission de Disney diffusée chaque semaine sur ABC : le Mickey Mouse Club. Il ne refera son apparition au cinéma qu'en 1983 dans Le Noël de Mickey. Il fait ensuite une apparition dans Qui Veut la Peau de Roger Rabbit avant d'avoir le double rôle principal dans le moyen métrage Le Prince et le Pauvre en 1990. En 1995 les studios de Montreuil signent Runaway Brain. Depuis la petite souris continue sa carrière en BD (jamais interrompue depuis 1930) et sur le petit écran dans la série animées Tous en Boîte et Mickey Mouse Clubhouse. Il est également à l'affiche de trois longs métrages sortis directement en vidéo : Mickey, Il Etait une Fois Noël (1999), Mickey, Donald, Dingo - Les Trois Mousquetaires (2004) et Mickey, Il Etait Deux Fois Noël (2004) où il apparaît pour la première fois en 3D. En 2013, la souris revient au cinéma avec le court métrage  Mickey à Cheval, présenté en avant-programme de La Reine des Neiges et reprenant le style graphique originel du personnage, mélangé à de l'animation 3-D. On le retrouve également dans la série animée Mickey Mouse où le personnage apparaît sous un nouvel aspect 2-D assez original. Bref, malgré ses 85 années au compteur, Mickey Mouse reste très présent, que ce soit au cinéma, à la télévision, la bande dessinée ou dans le cœur des gens où il sera à jamais associé à l'esprit de Walt Disney.

 

Plane Crazy (1928) :

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Steamboat Willie (1928):

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When the Cat’s Away (1929) :

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The Jazz Fool (1929) :

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The Chain Gang (1930) :

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The Picnic (1930) :

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Fishin’ Around (1931)

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The Beach Party (1931) :

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The Duck Hunt (1932)

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Barnyard Olympics (1932) :

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Mickey's Good Deed (1932) :

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Building a Building (1933)

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The Mad Doctor (1933) :

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The Mail Pilot (1933) :

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Puppy Love (1933) :

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The Pet Store (1933) :

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Playful Pluto (1934)

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Gulliver Mickey (1934) :

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Orphan's Benefit (1934) :

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Mickey’s Steam Roller (1934) :

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Two Gun Mickey (1934) :

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Mickey’s Man Friday (1935) :

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The Band Concert (1935) :

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Mickey's Service Station (1935) :

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Mickey's Garden (1935) :

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Mickey's Grand Opera (1936) :

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Mickey's Circus (1936) :

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The Worm Turns (1937) :

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Magician Mickey (1937) :

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Mickey's Trailer (1938) :

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Mickey's Parrot (1938) :

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Brave Little Tailor (1938) :

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Society Dog Show (1939) :

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The Pointer (1939) :

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L'Apprentie Sorcier (1940) :

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Tugboat Mickey (1940) :

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Little Whirlwind (1941) :

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Mickey et le Haricot Magique (1947) :

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Sources :
Walt Disney, un Américain Original de Bob Thomas (éditions Dremland) - Walt Disney - L'Age d'Or de Pierre Lambert (éditions DéMons et Merveilles) - Catalogue de l'exposition Il Etait une Fois Walt Disney - The Cowan Collection

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