Volt, Star Malgré Lui
Le dernier Grand Classique Disney est arrivé! Retrouvez à partir d'aujourd'hui Volt, Star Malgré Lui, le nouveau né des studios d'animation Disney au cinéma! Découvrez à cette occasion une nouvelle galerie de recherches graphiques! Pour ceux qui désirent avoir plus d'info sur cette nouvelle production je vous invite à venir lire le dernier article qui lui était consacré sur The Art of Disney Animation au mois de septembre dernier. Retrouvez également à cette adresse un superbe mini site consacré au film concocté par nos confrères de Disney•Pixar. Et pour finir, vous pouvez lire ma critique du film sur mon autre blog.
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Recherches graphiques de Paul Felix :
Dessins de Byron Howard (coréalisateur) :
Peintures digitales de Dan Read :
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WALL•E
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WAAAAAALLL-E! A l'occasion de la sortie aujourd'hui de WALL•E en DVD édition simple et collector et Blu-ray deux disques, retrouvez une nouvelle galerie de recherches graphiques du film évènement de l'année 2008! Le dernier né des studios Pixar est actuellement en course pour l'Oscar® du meilleur film d'animation aux côtés de quatorze autres productions tels que Volt, Star Malgré Lui (le premier film d'animation Disney nominé depuis Frère des Ours), Kung Fu Panda ou bien encore Madagascar 2.
Retrouvez d'autres recherches graphiques de WALL•E dans l'excellent livre The Art of WALL•E aux éditions Chronicle Books!
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Dessins digitaux de Ralph Eggleston :
Dessins digitaux de John Lee :
Dessins de Noah Klocek :
Shade paint de Laura Phillips :
Ernesto Nemesio :
Shaun Taun :
Victor Navone :
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Tyrus Wong
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Né en Chine, à Canton, Tyrus Wong émigre en Amérique en 1919, accompagné de son père, et débarque à Los Angeles, en Californie. Il poursuit ses études sans grande conviction, mais se passionne pour le dessin. Il obtient une bourse à l'Otis Art Institute.
Après avoir obtenu son diplôme en 1935, il expose ses aquarelles et participe à un projet artistique organisé par l'administration Roosevelt pendant la grande dépression. Il réalise chaque mois deux peintures pour des expositions organisées dans les bibliothèques publiques et les bâtiments d'Etat.
Recherchant un emploi régulier, il rejoint les studios Disney en 1937, comme intervalliste sur des courts métrages. Apprenant l'existence du projet de film Bambi, Wong réalise chez lui, pendant le week-end, des dizaines de peintures mettant en scène le jeune faon dans des paysages de tous styles. Lorsqu'il lui montre son travail, Tom Codrick (directeur artistique sur Bambi) est impressionné et le soumet immédiatement à Walt Disney, qui apprécie le talent singulier de Wong.
"J'ai l'impression que l'on ne vous a pas dirigé vers le bon département", reconnaît Codrick, qui l'engage aussitôt comme directeur artistique. Le premier décor-test date de 1938 : une grande peinture verticale à l'aquarelle représente la forêt dans un graphisme à la fois proche de celui de Blanche Neige et les Sept Nains et de la peinture chinoise. Mais la technique de l'aquarelle, pourtant maîtrisée avec talent par Wong, ne convient pas à Bambi. Wong multiplie alors les études préliminaires en utilisant différentes techniques : pastel, gouache et peinture à l'huile. Finalement, c'est l'utilisation de la peinture à l'huile, comme support de fond, associée à la gouache acrylique qui est choisie pour donner davantage de profondeur de champ.
Tyrys Wong quitte les studios Disney en 1942, suite à la grève de 1941, quelques mois avant la sortie en salle de Bambi. Il rejoint les studios Warner Bros comme concepteur graphique pour des films en prise de vue réelle.
A 70 ans, il prend une retraite anticipée pour poursuivre sa passion pour la peinture. Il expose et vend ses aquarelles, et réalise d'innombrables cartes de voeux pour la célèbre société Hallmark. Tyrus Wong illustre aussi de nombreuses couvertures de magazine pour le Reader's Digest, peint des céramiques vendues par Neiman-Marcus et consacre ses loisirs à construire et décorer de magnifiques cerfs-volants.
Plus de cinquante ans après avoir quitté les studios Disney, il est approché pour participer à la conception de Mulan. Il décline cette proposition, expliquant que son travail sur les dessins animés est derrière lui et ne représente plus une part importante de sa vie d'artiste.
Tyrus Wong reçu en 2001 le titre de Disney Legend. A 97 ans, il continue aujourd'hui de fabriquer des cerfs-volants, qu'il adore faire voler le long des plages californiennes.
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Etudes préliminaires pour Bambi :
Oliver & Compagnie
Inspiré du célèbre roman Oliver Twist de Charles Dickens, Oliver & Compagnie est le 27ème long métrage des Walt Disney Animation Studios. Tout d'abord intitulé Oliver and the Dodger (Oliver et le Roublard), le film aurait dut-être une suite directe du film Les Aventures de Bernard et Bianca . Nous aurions alors retrouvé Penny (dont Jenny l'héroïne finale d'Oliver & Compagnie est très proche) accompagnée de son chat Rufus dans sa nouvelle famille adoptive à New York. Mais le projet fut finalement retardé et modifié en raison d'un scénario jugé peu convaincant par les producteurs. Les nombreux chamboulements au sein des studios au début des années 80 sont également en partie responsables de ce report. La nouvelle génération d'artiste est en passe de prendre la relève, les derniers vétérans étant partis en retraite durant la production de Rox et Rouky. Après une période de doutes et de questionnements, le studio renoue enfin avec le succès grâce Basil Détective Privé sorti en 1986. Oliver & Compagnie, sorti deux ans plus tard confirmera la tendance.
Trois superviseurs de l'animation : Glen Keane (Sikes), Hendel Butoy et Ruben Aquino (Francis).
Qui dit nouvelle génération dit également nouvelles techniques de travail. L'ordinateur, déjà utilisé pour l'animation d'une séquence de Basil Détective Privé tient ici un rôle bien plus important. Alors que dans ce dernier il n'avait été utilisé que pour animer les écrous d'une horloge, l'ordinateur sert cette fois-ci à l'animation de nombreux véhicules (voitures, camions, scooters). Et pour cause, les éléments mécaniques ont toujours été difficiles à animer à la main en raison de leurs formes trop géométriques. Par chance en animation assistée par ordinateur c'est tout le contraire, c'est ce qu'il y a de plus "simple" à réaliser!
Oliver & Compagnie a également servi de banc d'essai grandeur nature à Disney afin de voir si le genre de la comédie musicale serait intéressant à réexploiter. Absent des productions des studios depuis Rox et Rouky mais sous exploité depuis la mort de Walt Disney, le genre fait un retour remarqué dans ce nouveau film, un an avant la déferlante de La Petite Sirène. Des morceaux comme Why Should I Worry? (Mais Pourquoi m'en Faire?) nominé au Golden Globe de la meilleure chanson originale ou Perfect Isn't Easy (Le Perfection c'est Moi) ont ainsi eu leur petit succès et ont permis de rassurer les dirigeants sur l'intérêt du public pour ce genre trop longtemps mis à l'écart.
Mike Cedeno (artiste numérique), le réalisateur George Scribner et Cheech Marin la voix américaine de Tito
Bien qu'il soit sorti en même temps que le grand film de Don Bluth, Le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles, Oliver & Compagnie fit un carton à sa sortie au cinéma le 19 novembre 1988 et engrangea plus de 53 millions de dollars de recette (le film de Don Bluth fit 48 millions de dollars de recette). Les studios d'animation Disney renouaient enfin avec le succés pour leur plus grand soulagement mais également le nôtre!
Recherches de personnages par Glen Keane :
Recherches de Fagin (artiste inconnu) :
Recherches graphiques :
Pencil test de Glen Keane :
Fantasia : Ave Maria
AVE MARIA
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Ave Maria fut composé par Franz Schubert de manière spontanée, comme inspiré par un besoin irrésistible. Dans le même état d'esprit, les artistes de Disney avaient à l'origine prévu que la procession des pèlerins encapuchonnés devait entrer dans une église mais, Walt choisit une mise en scène plus primitive. Joe Grant, le responsable du scénario puisa sons inspiration dans son propre jardin : "Mes arbres avaient un style gothique ce qui m'a donné l'idée de l'allure de la cathédrale." Disney ajouta: "Avec de la belle musique, nous produisons de belles choses. C'est un travail expérimental et j'ai bien l'intention de faire des expériences."
Le design de la séquence fut une nouvelle fois le fruit du travail de l'illustrateur Kay Nielsen. Pour l'éclatant final de Ave Maria, les départements des décors et de prise de vue créèrent une version horizontale de la caméra multiplane afin de photographier, avec le plus de relief possible, le plus long plan séquence de l'histoire de l'animation. La séquence faisait plus de douze mètres de long, il a fallut cinq jours pour tourner ce plan. Une fois terminée l'équipe responsable de la photographie se rendit compte qu'ils s'étaient trompé d'objectif sur la caméra, ce qui fait que l'on voyait les décors mais aussi toute l'équipe courir autour! Il a donc fallut tout recommencer depuis le début mais trois jours plus tard un tremblement de terre gâcha une nouvelle fois le plan alors que l'avant-première du film devait avoir lieu six jours plus tard! Le plan fut heureusement fini à temps, seulement quelques heures avant la projection.
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WALL•E
Que se passerait-il si nous étions forcé d'évacuer la Terre et que quelqu'un oubliait d'éteindre le dernier robot ? Voilà de quoi tout est parti. Nous sommes en 1995, Andrew Stanton (co-réalisateur de 1001 Pattes et du (Le) Monde de Nemo) et Pete Docter (réalisateur de Monstres & Cie, Là-Haut et Inside Out) planchent sur la création d'un petit robot du nom de WALL•E (pour Waste Allocation Load Lifter Earth-Class, littéralement "compacteur terrien de déchets"). Les deux hommes sont convaincus du potentiel de leur personnage mais savent pertinemment que le financement pour un long métrage sera difficile à obtenir...
Ne voulant pas prendre trop de risques, Pixar rejète alors tout d'abord l'idée de faire un film avec WALL•E et décide de confier à Andrew Stanton la direction du (Le) Monde de Nemo. L'histoire d'un poisson clown qui part à la recherche de son fils semblait sur le moment plus raisonnable à développer ! Il faudra attendre 2001, alors qu'il travaille sur Le Monde de Nemo, pour qu'Andrew Stanton reprenne l'écriture de WALL•E, avec la bénédiction de Pete Docter (et de Pixar).
Andrew Stanton est né le 3 décembre 1965 à Rockport dans le Massachusetts. Il est arrivée chez Pixar en 1990 après une formation à CalArts en tant qu'animateur. Ce sont ses courts métrages d'animation, Somewhere in the Arctic, lauréat du Nissan/ Focus Award, et A Story qui lui ont permis d'être sélectionné comme directeur de l'animation et réalisateur de films publicitaires au sein de Pixar. Il fut le neuvième employé à rejoindre le studio. Scénariste sur chacun des longs métrages du studio, il a été cité à l'Oscar pour Toy Story en 1996, réalisé par John Lasseter et a co-réalisé 1001 Pattes en 1998, toujours avec John Lasseter. Producteur exécutif de Monstres & Cie en 2001, Andrew Stanton est, en 2003, auteur, co-scénariste et réalisateur du (Le) Monde de Nemo, le plus grand succès de l'histoire de l'animation aux États-Unis (dépassé par Shrek 2 l'année suivante). Mais son véritable projet, celui qui le démangeait depuis des années était bien celui de raconter l'histoire de WALL•E, le petit robot laissé seul sur Terre.
La production de WALL•E débute en 2004, peu de temps après le bouclage du (Le) Monde de Nemo. Au départ seul l'idée du robot perdu sur Terre avait été envisagé, ce n'est que plus tard qu'apparut le personnage de Eve et l'histoire d'amour qui en découdra. Le personnage de WALL•E ne subit pour sa part que peu d'évolution (graphique comme psychologique) durant les quatre années de production. Mélange entre E.T et R2-D2, sa personnalité était déjà forgée depuis plusieurs années. Au contraire, Eve (pour Extra-terrestrial Vegetation Evaluator), le robot femelle du film subit de nombreux changements. Le personnage fut révisé pas moins de neuf fois, preuve de l'acharnement des artistes à créer un personnage qui soit (et qui devait) être parfait. Son design fut confié à un célèbre employé d'Apple, Jonathan Ive à qui l'on doit le design de l'I-pod. On retrouve d'ailleurs quelques clins d'œil à la firme de Steve Jobs dans le film, sorte d'hommage à l'homme qui fut l'un des co-créateurs de Pixar !
Le processus de création des humains se fit lui par évolution. Après plus de 700 ans passé dans l'espace il était évident que leur apparence devait être modifiée. Les dessinateurs ont commencé par en faire des êtres totalement abstraits en forme de boules (ils les surnommèrent avec affection les "gélatineux") de couleur verte, violette, etc., puis ils se sont petit à petit rapproché de l'apparence humaine, tout en gardant à l'esprit qu'ils devaient toujours ressembler à des gros bébés, incapables de faire quoi que ce soit tout seul. On peut même dire qu'ils sont aller jusqu'à une apparence fœtale avec leur oreilles et leur doigts de pieds sous-développés. Un employé de la NASA, James Hicks, experts en atrophie musculaire a permis à l'équipe de rendre plus crédible l'aspect des humains, il a ainsi aidé les équipes à comprendre comment un corps humain change dans l'espace.
Pour l'Axiom l'équipe de designers s'inspira de la refonte de Tomorrowland en 1967 à Disneyand Resort (et particulièrement du monorail) qu'il purent découvrir à une exposition pour les 50 ans de Disneyland à l'Oakland Museum. Ils reprirent le côté visionnaire mais optmimiste de la technologie du futur (une nouvelle et meilleure vie) qui était à l'époque chère à Walt Disney lui-même.
Pour ce film, les artistes de chez Pixar se sont influencés de nombreux autres longs métrages de SF et en particulier la saga Star Wars. Andrew Stanton l'a dit lui-même : Je veux que ce soit R2-D2 : Le Film ! C'est son amour pour ce personnage emblématique qui l'a poussé à faire WALL•E. Mais le rapport avec Star Wars ne s'arrête pas là. Ben Burtt, l'ingénieur du son de tout les films de la saga s'est également occupé de tout les bruitages de WALL•E ! C'est à lui que l'on doit la fameuse voix si mignonne du petit robot. Autre influence majeure : 2001 Odyssée de l'Espace. Le personnage d'Auto, le pilote automatique de l'Axiom rappel fortement l'inquiétant ordinateur de bord HAL 9000 de 2001. Une autre séquence du film rend hommage au film de Kubrick mais je vous laisse la découvrir par vous-même.
Les musiques de WALL•E ont quant à elles été confiées à Thomas Newman à qui l'on doit déjà la magnifique bande originale du (Le) Monde de Nemo. Son nom ne vous est peut-être pas tout à fait inconnu, c'est en effet le cousin de Randy Newman, autre compositeur de talent, à qui l'on doit les musiques de Toy Story, 1001 Pattes (a bug's life), Toy Story 2 et Monstres & Cie. Thomas Newman s'est également occupé de la bande originale d'American Beauty et des Sentiers de la Perdition.
WALL•E, avant d'être une histoire de robot est avant tout (et malgré les apparences) une histoire très humaine. Pixar a réussi a faire un film qui soit à la fois romantique, épique, beau et intelligent, ce qui se fait de plus en plus rare ces dernières années. Le film engrangea 223 millions de dollars de recette sur le sol américain, ce qui le placa en cinquième position des films Pixar ayant fait le plus de bénéfice derrière Le Monde de Nemo (339 M$), Les Indestructibles (261 M$), Monstres & Cie (255 M$) et Cars - Quatre Roues (244M$). Le film reçut en 2009 l'Oscar du meilleur film d'animation.
Recherches graphiques :
Dessins digitaux de Ralph Eggleston :
Dessins digitaux de John Lee :
Dessins de Noah Klocek :
Shade paint de Laura Phillips :
Ernesto Nemesio :
Shaun Taun :
Victor Navone :
Gustaf Tenggren
Illustrateur de profession, Gustaf Tenggren eut une grande influence artistique sur les premiers longs métrages des Walt Disney Animation Studios. Walt Disney avait comme objectif à cette époque de donner vie aux contes de fée en s'inspirant principalement des livres illustrés européens. Qui de mieux que Gustaf Tenggren, alors reconnu pour ses superbes illustrations des contes des frères Grimm, pour faire le pont entre l'Art de l'illustration et celui de l'animation !
Né le 3 novembre 1896 à Magda, une petite commune située dans l'ouest de la Suède, Gustaf était l'avant dernier d'une famille de sept enfants. Son père, Aron, était peintre décorateur et son grand-père, Johan, peintre et sculpteur sur bois, comme Geppetto. En 1898, les revenus à la campagne se faisant trop insuffisants, la famille Tenggren déménage plus au sud dans la ville de Göteborg. Ils habitent alors un minuscule appartement d'une pièce. Peu de temps après leur arrivée naît Gunar, le petit dernier de la famille. Afin de pouvoir nourrir toute sa famille, le père de Gustaf part tenter sa chance en Amérique. Gustaf passa ainsi une bonne partie de son enfance avec un père absent. Son parcours scolaire débute par deux années dans une école de Magra, où il passe également ses été. Il était très proche de son grand père à cette époque, ce qui eu une grosse influence sur le choix de son futur métier. Obligé de subvenir aux besoins de sa famille, le jeune Gustaf travaille comme coursier mais aussi comme apprenti dans une boutique de lithographie. A l'âge de 13 ans, il obtient une bourse d'étude et s'inscrit à l'école des Arts et Métiers de Göteborg. Gustaf acquiert ensuite une solide formation artistique à l'école d'Art Valand de Göteborg. Il obtient ses premières commandes alors qu'il est encore étudiant. On lui demanda notamment de réaliser des portraits, ou bien encore de peindre les décors du théâtre Stora Teatern. Dès 1918, il publie ses premières illustrations de contes de fées. Deux ans plus tard, il émigre aux États-Unis, à Cleveland, où vivent ses deux soeurs aînées. Il travaille pour un studio de photographie, puis réalise des illustrations pour le Cleveland Plain Dealer et des dessins de mode pour un grand magasin. Tenggren participe également à de nombreuses expositions. En 1927, son premier livre illustré publié en Amérique, Small Fry and The Winged Horse, écrit par Ruth Campbell, reste l'une de ses plus belles réalisations.
En 1935, Gustaf déménage à Los Angeles, Walt Disney venant de l'engager comme directeur artistique. Il crée ses premiers dessins et aquarelles pour deux Silly Symphonies, Hiawatha le Petit Indien (1937) et Le Vieux Moulin (1937). Il rejoint également l'équipe de production de Blanche-Neige et les Sept Nains sur laquelle il travaille trois ans. Son influence reste assez limité sur le film mais son style donna à la production un regain de vitalité. Il fut ainsi d'un grand secours sur l'aspect visuel des scènes dans la forêt, la maison des nains et le repère de la Sorcière. Walt Disney lui confie ensuite la réalisation des différentes affiches du film, ainsi que celle d'un album illustré dérivé du film. Ses illustrations, éloignées du graphisme final du film, sont plus proches des Trolls de John Bauer, et possèdent beaucoup de charme. C'est sur Pinocchio que Gustaf Tenggren montra toute l'étendue de son talent. Il peint plusieurs dizaines d'aquarelles et d'esquisses préparatoires afin de fixer l'ambiance générale du film. Son travail magnifique sert d'inspiration principale aux départements layout et décors.
En 1938, il collabore à la conception du court métrage Le Vilain Petit Canard, oscar du meilleur court métrage, puis pour Fantasia, participe à l'élaboration de la séquence Une nuit sur le mont Chauve. Avant de quitter les studios Disney en janvier 1939, il peint plusieurs études préliminaires pour la forêt de Bambi. Aussi incroyable que cela puisse paraître, Gustaf Tenggren n'apparaît dans aucun des génériques des films auquel il a contribué, un comble quand on voit l'influence qu'il a eu sur certaines productions !
Entre 1942 et 1962, la célèbre maison d'édition Golden Books publie vingt-huit livres pour enfant illustrés par Gustaf Tenggren. Mais ses illustrations, souvent influencées par le style Disney, ne possèdent pas le charme de son travail sur Pinocchio. En novembre 1956, Tenggren signe l'illustration de couverture du magazine Saturday Evening Post, qui représente Walt Disney assis sur un train, entouré des personnages de ses films. Durant les dernières années de sa vie, il se consacre à la peinture. Gustaf Tenggren disparaît le 9 avril 1970, d'un cancer du poumon à l'hopital de West Southport, dans l'état du Maine. Sa femme Molle décède douze ans plus tard, en 1982. Avant de mourir, Molle avait fait don des dessins et peintures de son mari à l'université de Minneapolis, dans le Minnesota, où il rejoint la collection Kerlan, une des plus grandes collections au monde de littérature pour enfants. Son Art est désormais protégé et éternel.
Hiawatha, le Petit Indien (1937) :
Le Vieux Moulin (1937) :
Blanche Neige et les Sept Nains (1937) :
Pinocchio (1939) :
Bambi (1942) :