06 avril 2011
La Ballade de Nessie
The Ballad of Nessie (La Ballade de Nessie) est un court métrage d'animation 2-D des Walt Disney Animation Studios diffusé en avant-programme de Winie l'Ourson sorti en 2011 au cinéma. Dans ce conte plein de fantaisie, nous faisons la connaissance de Nessie, le fameux monstre du Loch Ness sous un nouveau jour. En compagnie de son meilleur ami, le canard en plastique MacQuack, Nessie vit paisiblement dans sa lande. Son existence est bientôt remise en cause par MacFroogle, un promoteur cupide qui rêve de transformer son havre de paix sauvage en paradis du minigolf…
La Ballade de Nessie a eu droit à une équipe de choc pour sa conception. Réalisé par Stevie Wermers-Skelton et Kevin Deters (récompensés aux Emmy Awards pour Lutins d'Elite : Mission Noël), l'animation du dragon a été confié aux meilleurs animateurs du studio : Andreas Deja, Mark Henn, Randy Haycock, Dale Baer et Ruben A. Aquino. De même pour la musique, composée par le talenteux Michael Giacchino (Les Indestructibles, Ratatouille, Là-Haut). La Ballade de Nessie est également un vibrant hommage aux cartoons Disney des années 40 et 50, avec un style graphique rappelant le magnifique travail de Mary Blair. Une petite pépite à découvrir absolument!
04 avril 2011
Raiponce
Recherches de Scott Watanabe :
Recherches de Victoria Ying :
Recherches de Claire Keane :
Mère Gothel :
Bastion (première version de Flynn) :
Le Roi :
Autres recherches graphiques :
01 avril 2011
Critique Winnie l'Ourson
Voilà déjà six ans que notre cher petit ourson et toute sa bande n'avaient pas montrer leurs petites frimousses sur grand écran. Dernier film en date, Winnie l'Ourson et l'Efélant, sorti en 2005, réalisé par le défunt studio Walt Disney Television Animation Japan (comme la plupart des longs métrages de la franchise). En ce qui concerne les Walt Disney Animation Studios, cela faisait plus de 28 ans qu'un Winnie l'Ourson n'était pas sorti de leurs cartons. Petit rappel des faits pour les moins avertis d'entres-vous : en 1966 sort au cinéma le premier moyen métrage de Winnie l'Ourson sous le titre Winnie l'Ourson et l'Arbre à Miel. Il s'agira d'un des derniers projets mis en chantier du vivant de Walt Disney. Le succès est immédiat, il fut alors décidé de réaliser d'autres moyens métrages des aventures du petit ourson. Sort ainsi en 1968 Winnie l'Ourson dans le Vent, puis Winnie l'Ourson et le Tigre Fou en 1974. Les trois moyens métrages sont réuni en un long métrage sorti en 1977 sous le titre Les Aventures de Winnie l'Ourson. Enfin, en 1982 sort Winnie l'Ourson et une Sacrée Journée pour Bourriquet, dernier moyen métrage réalisé par les Walt Disney Animation Studios. Dans les années 90, avec le succès grandissant des suites sorties directement en vidéo, sort Winnie l'Ourson 2 : Le Grand Voyage, premier long métrage réalisé par Walt Disney Television Animation. Ce même studio s'occupera de quatre autres films de la franchise : Les Aventures de Tigrou (2000), Les Aventures de Porcinet (2003), Les Aventures de Petit Gourou (2004) et enfin Winnie l'Ourson et l'Efélant (2005).
Ce qui nous amène à ce nouvel épisode de la franchise, sobrement et habilement nommé Winnie l'Ourson. Car il s'agit bel et bien d'un retour aux sources pour le petit ourson! Les Walt Disney Animation Studios ayant (enfin) repris la main sur leur bébé, nous étions en droit de retrouver Winnie et ses amis sous leurs plus beaux jours. Retour aux sources également pour l'histoire qui, comme pour les premiers moyens métrages, s'inspire directement de trois histoires des livres originaux de Alan Alexander Milne sorti en 1926 et 1928 : In Wich Eeyore Loses His Tale, In Wich Rabbit Has a Busy Day et In Wich Christopher Robin Leads an Expotition to the North Pole. Il est d'ailleurs amusant de voir dans le film de nombreuses interactions entre le narrateur, le texte des pages et les personnages, tout comme c'était le cas dans les moyens métrages des années 60-70.
Voici le synopsis officiel du film : un nouveau jour se lève dans la Forêt des rêves bleus. Comme à l'habitude, Winnie l'ourson se réveille avec une faim de loup et s'aperçoit qu'il n'a plus de miel. Il part en chercher, mais cela va s'avérer plus compliqué que prévu. Il commence par être interrompu en cours de route par un concours pour trouver une nouvelle queue à Bourriquet. Poursuivant son chemin, Winnie trouve ensuite un mot de Jean-Christophe où il est écrit : "Je suis sorti. Des choses à faire. Je reviens bientôt". Mais Maître Hibou interprète mal le message et raconte à tous que le jeune garçon a été enlevé par une créature mystérieuse. Winnie et ses amis se lancent alors dans une folle équipée pour le sortir des griffes d'un ravisseur imaginaire. Pour le petit ours qui ne rêvait que d'un peu de miel, cette journée va se révéler pleine de surprises.
L'histoire est donc un mix entre trois récits originaux de Alan Alexander Milne. N'ayant pas lu ses ouvrages, je ne m'attarderai pas sur la finesse de l'adaptation à l'écran. Le plus important étant le résultat final, tout simplement charmant. Nous retrouvons nos héros dans des histoires simples mais efficaces, comme à leurs habitudes. Winnie est évidemment à la recherche de miel, bourriquet a perdu sa queue, et Jean Christophe a mystérieusement disparu... Ces trois histoires auraient put être traitées séparemment, mais il fut décidé de les mélanger, donnant un côté plus dynamique au récit. C'est donc le premier véritable long métrage Winnie l'Ourson des Walt Disney Animation Studios (encore une justification du titre)!
Le film débute sur la traditionnelle scène d'ouverture, avec une séquence live où l'on retrouve la chambre de Jean Christophe superbement reconstituée. Autre passage obligé, l'ouverture du livre où nous retrouvons nos héros sur la carte de la Forêt des Rêves Bleus. Tout est là pour nous rappeler les moyens métrages des années 60 et 70. Dans la même logique, Lumpy le petit éfélant apparut dans Winnie l'Ourson et l'Efélant, n'est pas présent dans cette nouvelle aventure, étant un personnage absent des livres originaux. Tous les autres personnages sont au rendez-vous, et auront tous leur moment de gloire à un moment du récit. Fait le plus marquant du film, l'humour, que j'ai trouvé bien plus présent que dans les longs métrages précédents. Une scène en particulier est une perle de drôlerie, il s'agit du moment de l'histoire où nos héros sont bloqués dans un trou et où Porcinet tente de les faire sortir, sur les conseils de Coco Lapin. Personnage de peu de cervelle, Porcinet va enchaîner bourde sur bourde, un grand moment d'humour!
Techniquement, Winnie l'Ourson est irréprochable. Malgré le passage au tout numérique (personnages comme décors), les artistes des Walt Disney Animation Studios ont réussi à donner un rendu très old school au film. Nous retrouvons ainsi cette patte graphique si particulièe propre à l'univers de Winnie l'Ourson, faite de décors aux traits marqués et aux couleurs douces avec un superbe rendu "livre illustré". Il en est de même pour les personnages, qui malgré des couleurs peut-être un peu trop synthétiques, ont des traits travaillés, sur lesquels on peut apercevoir de ci de là quelques traits de constuction. Un rendu au final très proche des animations des premiers moyens métrages, qui utilisaient la technique de la xérographie (photocopie des dessins sur celluloïd, sans passer par la case encrage).
Du côté de l'animation c'est également un sans faute. Et pour cause, les meilleurs animateurs 2D des studios de ces vingt dernières années ont presque tous travaillé sur le film! Nous retrouvons ainsi Mark Henn (animateur d'Ariel, Jasmine, Mulan et plus récemment Tiana) qui s'est occupé de Winnie et de Jean Christophe, Andreas Deja (animateur de Jafar, Scar, Lilo et Mama Odie) qui anima Tigrou, Eric Goldberg (animateur du Génie, Phil dans Hercule, Louis dans La Princesse et la Grenouille) qui anima Coco Lapin, Randy Haycock (animateur de Simba, Clayton dans Tarzan, Princesse Kida dans Atlantide, l'Empire Perdu) qui anima Bourriquet, ou bien encore Bruce W. Smith (animateur de Kerchak dans Tarzan, Pacha dans Kuzco, l'Empereur Mégalo, Dr Facilier dans La Princesse et la Grenouille) qui anima Maman Gourou, Petit Gourou et Porcinet. Autant dire que du lourd! Il en ressort une animation parfaite, très fidèles aux modèles orignaux des années 60. Décors somptueux et animation de grande qualité font de ce Winnie l'Ourson le plus réussi techniquement parlant de toute la saga!
Côté casting vocal, certain seront surement déçus de ne pas retrouver l'excellent Roger Carel, qui faisait les voix de Winnie et Coco Lapin (mais aussi Porcinet dans les premiers films), celui-ci étant malade lors de l'enregistrement des voix... C'est Jean Claude Donda qui le remplace pour la voix de Winnie. Doubleur talentueux, Jean Claude Donda n'en est pas à sa première incursion dans l'univers de Disney. Par le passé, il a été la voix de Prof dans Blanche Neige et les Sept Nains (version 2001), Lampie dans Peter et Elliott le Dragon (version 2003), Maître Hibou dans Bambi 2, et la voix off des actualités cinématographiques dans Là-Haut. Sa version de Winnie est assez éloignée de celle de Roger Carel, mais c'est pour mieux se rapprocher de la voix originale de Sterling Holloway (aujourd'hui remplacé par Jim Cumming), les puristes apprécieront. Pour ce qui est de Coco Lapin (interprété par Michel Mella) par contre le résultat est bien moins plaisant à l'oreille, mais comme il n'a pas beaucoup de répliques dans le film ce n'était pas vraiment gênant. Michel Mella n'en est pas non plus à son premier doublage pour Disney, il était déjà la voix de Rocaille dans Le Bossu de Notre-Dame et celle du milles-pattes dans James et la Pêche Géante. Pour Tigrou, nous retrouvons avec bonhneur la voix inimitable de Patrick Préjean, fidèle à la peluche tigrée depuis de nombreuses années. En dehors de Winnie l'Ourson, il est également la voix française du cochon Bayonne de la saga Toy Story. Jean Christophe s'est trouvé une nouvelle voix avec le jeune Tom Trouffier, qui s'est fait connaître en prêtant sa voix au personnage de Russell dans Là-Haut.
Ce nouveau Winnie l'Ourson tient donc toutes ses promesses! En retournant aux sources de la saga, les équipes des Walt Disney Animation Studios nous offrent un long métrage rempli de douceur et de charme, à l'animation et aux décors sublimes, sans oublier un humour bien pronnoncé, qui en fait le Winnie l'Ourson le plus drôle jamais réalisé! Alors n'hésitez pas à aller découvrir cette petite pépite 2D au cinéma, le film idéal pour recharger votre jauge de bonne humeur!
30 mars 2011
Brave
Premier projet inédit des studios Pixar depuis Là-Haut sorti en 2009, Brave se dévoile un peu plus cette semaine avec la diffusion de quatre premières recherches graphiques! Nous pouvons y découvrir le visage de l'héroïne, la princesse Mérida (première princesse Pixar) qui nous entraînera dans un voyage extraordinaire au cœur des terres sauvages et mystérieuses des Highlands, en Écosse. Le 13e long métrage d’animation des studios Pixar est réalisé par Mark Andrews et Brenda Chapman (réalisatrice du Prince d'Egypte), et produit par Katherine Sarafian.
Le réalisateur Mark Andrews confie : « Brave est une grande aventure pleine d’action, d’humour et de sentiment. Pour ce conte d’une grande force, on ne pouvait pas rêver meilleur décor que les paysages sombres et sauvages des Highlands d’Ecosse. Imaginez : la magie, le mystère et le danger, au cœur d’une terre aussi mythique que fascinante. Ce film ne ressemblera à rien de ce que l’on a pu voir auparavant chez Pixar ! »
Kelly Macdonald prête sa voix à Merida, experte en tir à l’arc, fille du roi Fergus (voix de Billy Connolly) et de la reine Elinor (Voix d’Emma Thompson). Bien décidée à suivre son propre chemin dans la vie, Merida défie une tradition millénaire sacrée aux yeux de trois seigneurs hauts en couleur : l’impressionnant Lord MacGuffin (voix de Kevin McKidd), Lord Macintosh, désagréable au plus haut point (voix de Craig Ferguson) et l’irascible Lord Dingwall (voix de Robbie Coltrane). Sans l’avoir voulu, Merida va déchaîner le chaos dans le royaume, et lorsqu’elle se tourne vers une vieille femme excentrique réputée pour sa sagesse pour trouver de l’aide (voix de Julie Walters), elle va voir se réaliser un vœu bien malheureux… Le danger va forcer Merida à découvrir le vrai sens du mot bravoure afin de déjouer la terrible malédiction qui se profile...
Brave sortira sur les écrans français le 1er août 2012 en Disney Digital 3D et en IMAX® 3D dans les salles équipées.
Recherche graphique dévoilée lors de la présenation du projet en 2008 :
27 mars 2011
Tick Tock Tale
Tick Tock Tale est un court métrage d'animation 3D réalisé par les Walt Disney Animation Studios. Il met en scène une petite horloge qui a du mal à se faire une place parmis toutes les grandes horloges du magasin... Un jour, un voleur dérobe une grosse partie des horloges du commerce, la petite horloge va alors en profiter pour montrer toute sa valeur, malgré sa petite taille.
Présenté lors quelques festivals d'animation (dont à Annecy en 2010), Tick Tock Tale est aujourd'hui terminé mais n'a pas encore de date de sortie... Vous pouvez en découvrir un extrait ci-dessous. Vous remarquerez les similitudes entre ce nouveau court métrage et les premiers courts des studios Pixar (Luxo Jr., Red's Dream).
Recherches de Jeff Turley :
Recherches de Bill Perkins :
19 mars 2011
Newt
Le projet est annulé depuis plusieurs mois, mais de nouvelles recherches graphiques de Newt continuent à apparaître sur le net! C'est le cas de cette nouvelle galerie de dessins, mise en ligne par son auteur, Jason Deamer, déjà à l'origine des premiers dessins publiés il y a quelques mois. Enjoy!
17 mars 2011
Milo sur Mars
Mars Needs Moms (Milo sur Mars) est le second et dernier film du studio Image Movers Digital. Ouvert en 2007, faisant suite au studio Image Movers, Image Movers Digital fut crée par Robert Zemeckis (réalisateur de Qui Veut la Peau de Rober Rabbit, de la trilogie Retour vers le Futur) et faisait parti intégrante de la Walt Disney Company. Le premier film du studio, Le Drôle de Noël de Scrooge est sorti fin 2009 et reçut un accueil plutôt favorable. Alors pourquoi avoir pris la décision de fermer ce jeune studio? Vous avez la réponse devant les yeux! C'est en effet après avoir visionné les premières images de Mars Needs Moms, jugées désastreuses, que la WDC décida de fermer le studio de Zemeckis... Et qui s'en plaindrait! Il suffit de voir les recettes calamiteuses du film au box office américain (7 millions de dollars le premier week end), pour se rendre compte que le public n'est vraiment pas attiré par ce genre d'animation en motion capture. Mars Needs Moms est ainsi dores et déjà un des pires échecs du cinéma hollywoodien...
Et pourtant, le pitch de départ était plutôt intriguant. Inspiré du livre illustré de Berkeley Breathed, Mars Needs Moms raconte l'histoire d'un petit garçon qui ne s'entend pas du tout avec sa mère mais qui se voit dans l'obligation de la secourir après qu'elle se soit fait enlever par des extra-terrestres. Malheureusement, tout l'intérêt de cette histoire a été entâché par un design à mille lieux des illustrations originales et le choix de l'animation en motion capture, technique on ne peut plus rebutante pour tout passioné d'animation qui se respecte. Rajoutez à cela un humour lourd et des personnages peut attachants (et même carrément flippant!), vous aurez la recette parfaite d'un film complètement loupé! Néanmoins, comme vous pouvez le voir ci-dessous, les recherches graphiques du film ont tout de même leur intérêt, car au final bien éloignés du resultat définitif.
Mars Needs Moms sortira chez nous le 6 juillet prochain, et comme vous vous en doutez, je ne vous conseil pas vraiment d'aller le voir! La bande annonce du film est visible ici.
28 février 2011
Bambi
Cinquième long métrage des Walt Disney Animation Studios, Bambi fut l'un des plus grands défis qu'ait eu à relever les artistes du studio depuis Blanche Neige et les Sept Nains. Que ce soit pour l'écriture de son scénario bien plus complexe qu'il n'y paraît, son animation très réaliste qui demanda beaucoup de recherches ou ses décors, chaque étape de production fut longue et difficile. Il fallut ainsi près de cinq ans au studio pour enfin dévoiler au monde son bébé, qui deviendra le dernier chef-d'œuvre du premier âge d'or des studios, mais aussi un des films les plus émouvants jamais réalisé du vivant de Walt...
Walt Disney étudiant les croquis du film Perce Pearce et Larry Morey Felix Salten
Comme le montre si bien l'affiche originale du film, Bambi est à l'origine un roman écrit par Felix Salten. De son vrai nom Siegmund Salzmann, Salten est né le 6 septembre 1869 à Budapest. Dès l'âge de 16 ans, il quitte le lycée pour aller travailler dans une compagnie d'assurance. Ses premiers écrits (des poèmes) furent publiés à l'âge de 20 ans dans la revue littéraire An der schönen blauen Donau (le Beau Danube bleu). On le catalogue très vite au mouvement de la Jeune Vienne, mais contrairement à ses confrères, Salten n'était pas issu de la bourgeoisie viennoise et vivait donc uniquement de ses écrits. Ses premiers romans datant de cette époque décrivent la grande ville, son terrain d'expérience. En automne 1894 Salten était devenu rédacteur à la Wiener Allgemeinen Zeitung, où il était critique théâtral. Cette fonction lui permettait d'encourager ses amis grâce à ses articles. Sa carrière de journaliste fit sa réputation et lui permit d'assouvir à côté sa passion pour l'écriture de romans. C'est lors d'un voyage dans les Alpes, charmé par la nature environnante, que Felix Salten imagina l'histoire d'un chevreuil baptisé « Bambi », d'après le mot italien bambino, qui signifie à la fois « bébé » et « enfant ». Bambi, Eine Lebensgeschichte aus dem Walde (Bambi, l'histoire d'une vie dans les bois) fit la célébrité de Felix Salten à sa sortie en 1923. Cette œuvre a été traduite en anglais dès 1928 et attira très vite les producteurs hollywoodiens. Après le succès de Bambi, ses éditeurs ne voulurent plus de lui que des romans animaliers. Toujours en 1923, Salten publie deux autres romans animaliers qui seront eux aussi adaptés par Disney mais en film live, d'abord Die Jugend des Eichhörnchens Perri (La jeunesse de l'écureuil Perri) sous le titre de The Story of Perri (Les Aventures de Perri) en 1957 et enfin Der Hund von Florenz (Le chien de Forence) sous le titre The Shaggy Dog (Quel vie de Chien!) en 1959. En 1940, Felix Salten écrit et publie une suite de son premier roman animalier Bambis Kinder, Eine Familie im Walde (Les enfants de Bambi, une famille dans la forêt). Felix Saltten s'éteint le 8 octobre 1945 à Zurich.
La production de Bambi fut parsemée de cours d'anatomie animalière
Réaliser une long métrage basé sur le roman de Salten remonte aux début des années 30. En 1933, le producteur Sidney A. Franklin achète les droits du roman à Salten pour 1000 dollars. Ne parvenant pas à concrétiser son projet de film en prise de vue réel, Franklin se rapproche alors de Walt Disney, qui avait annoncé en 1934, son projet de réaliser le premier long métrage d'animation. C'est ainsi qu'en 1935, Franklin écrit à plusieurs reprises à Disney afin de lui parler de son projet. Ce dernier se montre très enthousiaste à l'idée d'adapter Bambi en film d'animation, mais étant en pleine production de Blanche Neige et les Sept Nains, ce ne sera pas sa priorité. Néanmoins, Walt Disney accepte le projet, qui deviendra ainsi le second long métrage d'animation en production aux studios Disney. Néanmoins, accaparé par Blanche Neige et les Sept Nains (le film qui le ferait couler ou triompher), il faudra attendre décembre 1936 pour que Bambi soit enfin sur les rails. Le projet ne naît réellement qu'avec l'année 1937. Sa date de sortie était alors prévue pour Noël 1938, il faudra en réalité attendre quatre années de plus pour enfin voir débarquer le jeune faon sur les écrans de cinéma.
Début 1937, Walt Disney confie le scénario du film à Perce Pearce et Larry Morey qui auront la lourde charge d'adapter avec leur équipe de scénaristes le roman de Salten pour le cinéma. Ces derniers s'installent alors en face du studio Hyperion (le siège des studios Disney à l'époque), dans un bâtiment racheté par Disney qui sera surnommé "l'annexe". Leur tâche première était de détacher du roman les "animaux star" afin d'en créer des personages dans ce qui deviendra le style Disney. Le roman de Salten était réaliste, sérieux et souvent sombre. Les scénaristes devaient ainsi jongler avec tout ces éléments pour en sortir un premier synopsis. La tâche fut bien plus longue et difficile que prévu, si bien que la sortie de Bambi devra être retardé pour laisser place à Pinocchio...
Les premiers tests d'animation débutent vers la fin de l'année 1939. Disney confie la supervision de l'animation à Frank Thomas, Milt Kahl, Eric Larson et Ollie Johnston. Il s'agit pour la plupart de leur première expérience à ce poste qu'ils occuperont durant une grande partie de leur carrière aux studios Disney. Deux test d'animation sont ainsi réalisé, un par Frank Thomas qui anime un plan où un papillon se pose sur la queue de Bambi et le second par Milt Kahl, qui réalise un plan où le jeune faon se risque à sauter par dessus un tronc d'arbre avec la maladresse du débutant. Ces tests sont présenté à Walt Disney qui s'exclamera, ému aux larmes : "Mes amis, c'est de l'or pur!"
Walt Disney, dans son soucis constant d'améliorer les capacités techniques de ses animateurs, engagea le peintre animalier Rico Lebrun pour enseigner la morphologie animalière à ses artistes. Un mini zoo fut ainsi installé au coeur même du studio. La commission du développement du Maine envoya deux jeunes faons destinés à être dessinés et photographiés tout au long de leur croissance. Au rayon des anecdotes peu ragoûtantes , en plus d'animaux vivants, des cadavres furent utilisés pour les cours d'anatomie. Entre chaque cours, une "couche" de l'animal était ainsi retiré pour pouvoir l'étudier dans ses moindres détails. De jour en jour, l'odeur des cadavres en putréfaction faisait fuir, petit à petit une grande partie des élèves! Néanmoins, ces cours ont été extrêmement utiles, et le résultat final à l'écran bluffant de réalisme. Pour vous en convaincre d'avantage, je vous invite à étudier de près les animaux de la forêt dans Blanche Neige et les Sept Nains et ceux de Bambi, la différence saute vraiment aux yeux.
Tom Codrick et Tyrus Wong, les directeurs artistiques de Bambi
Le sujet naturaliste du film fait du décor l'un des aspects les plus importants de Bambi. Une équipe de photographes fut ainsi envoyée dans les forêts du Maine afin d'étudier de près la faune et la flore. Il sont revenus avec des centaines de photos, et des premiers test furent réalisé. Le premier date de 1938, il s'agissait d'une grande peinture verticale à l'aquarelle représentant la forêt dans un style à la fois proche de Blanche Neige et les Sept Nains et de la peinture chinoise. Malheureusement ces tests étaient un échec car les artistes travaillaient trop dans le détail, de plus la technique de l'aquarelle ne convenait pas vraiment au film. Bref, l'équipe patogeait et Walt Disney ne savait vraiment comment ils allaient s'en sortir... C'est alors qu'entre en scène Tyrus Wong. Ce jeune artiste d'origine chinoise avait été engagé aux studios quelques mois plus tôt, en tant qu'intervalliste. Mais ce poste ne lui convenait pas. En apprenant la mise en route de la production de Bambi, Tyrus Wong tenta sa chance et peignit ainsi durant ses week-ends des dizaines de peintures mettant en scène le jeune faon dans des paysages de tout styles. Il montra son travail à Tom Codrick, chargé de la direction artistique de Bambi. Ce dernier fut impressionné par la qualité de ses peintures et les soumis immédiatement à Walt Disney qui apprécia le talent singulier de Wong : "J'ai l'impression que l'on ne vous a pas dirigé vers le bon département", reconnaît Codrick qui l'engagea aussitôt comme directeur artistique. Tyrus Wong multiplia ainsi avec talent les études préliminaires en utilisant différentes techniques : pastel, gouache et peinture à l'huile. Finalement, c'est l'utilisation de la peinture à l'huile comme support de fond associé à la gouache acrylique qui fut choisie pour donner d'avantage de profondeur de champ. La grande force de l'artiste était de ne pas peindre la forêt dans le détail, mais plutôt de donner l'impression d'une forêt. Les décors de Bambi peuvent donc pour la plupart être considérés comme de l'impressionisme!
Affiches des différentes ressorties américaines (1947, 1957, 1966, 1982, 1988)
Bambi est sorti dans les salles américaines le 13 août 1942 et fut un beau succès commercial, malgré l'entrée en guerre du pays. Néanmoins, les critiques de la presse ne furent pas tendres, ils reprochaient au film d'être trop sombre et réaliste, pas assez cartoon... Bambi marque également la fin d'une époque aux studios Disney, réquisitionnés par l'armée quelques mois avant la sortie du film pour réaliser des films de propagande. Les budgets furent revus à la baisse, tout comme les recettes et les ambitions de Walt Disney... Il faudra attendre 1950 avec Cendrillon pour que le studio retrouve enfin ses lettres de noblesse!
Recherches de David Hall :
16 février 2011
Gnomeo et Juliette
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Retrouvez aujourd'hui au cinéma Gnomeo et Juliette, premier film d'animation du studio Rocket Pictures, distribué par Touchstone (filiale de Disney). Vous vous souvenez peut-être que je vous avais déjà parlé de ce film il y a de cela quelques mois, ce qui m'avait valut d'attirer les foudres de Disney US, jusqu'à devoir fermer le site pendant quelques semaines... Comme je ne suis pas rancunier (et aussi par souci d'hexaustivité), je vous invite aujourd'hui à découvrir de nouveaux concept arts du film. Les dessins précédemment publiés resteront dans mes tiroirs, ayant apparemment été publié sur le net de manière officieuse...
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09 février 2011
Winnie l'Ourson
Comme le temps passe vite, Raiponce est à peine sorti au cinéma que déjà le prochain film des Walt Disney Animation Studios pointe le bout de son nez ! Jamais dans l'histoire des studios, deux films d'animation n'étaient sorti dans une période aussi courte. Les raisons sont multiples, tout d'abord les deux films ont été réalisé avec des techniques différentes (en 3-D et en 2-D), et ont donc occupé deux équipes artistiques bien distinctes, ensuite, étant une franchise, les personnages de Winnie l'Ourson existaient déjà, ce qui fait gagner beaucoup de temps sur la production. Enfin, produire un Winnie l'Ourson n'a jamais pris trop de temps (ni coûté trop d'argent) s'agissant de films sans effets spéciaux impressionnants ni décors pharaoniques. C'est d'ailleurs certainement pour cela que nous avons put voir débouler durant les années 2000 une ribambelle de films basés sur la franchise : Les Aventures de Tigrou (2000), Les Aventures de Porcinet (2003), Les Aventures de Petit Gourou (2004) et enfin Winnie l'Ourson et l'Efélant (2005).
Il est ainsi bon de mettre les choses au clair en ce qui concerne ce nouveau Winnie, sobrement baptisé Winnie l'Ourson. Il s'agit en fait du second long métrage Winnie l'Ourson réalisé par les Walt Disney Animation Studios, après Les Aventures de Winnie L'Ourson, sorti en 1977. Tous les autres films de la franchise ont été produit par les Disney Toon Studios (anciennement Walt Disney Television Animation), et en grande partie par le studio japonais, qui a depuis fermé ses portes. Il est vrai qu'il y avait matière à s'emmêler les pinceaux, d'autant plus que presque tous les longs métrages Winnie l'Ourson ont eu droit à une sortie au cinéma.
La sortie de Winnie l'Ourson est donc un évènement en soit, car il voit revenir le célèbre petit ourson et toute sa bande dans les bras de leurs créateurs! Un joli retour aux sources dont nous français, auront la chance de découvrir le résultat en avant-première mondiale à partir du 13 avril 2011 ! Le public américain devra quant à lui patienter encore jusqu'au 15 juillet 2011. Pour finir, je vous invite à découvrir ci-dessous une première galerie de dessins tiré de la production du film. Pas vraiment de recherches graphiques évidemment mais quelques jolis story sketches (mises en images d'idées pour le scénario), model sheets et décors. Le pays des rêves bleus vous attend!
Story sketches de Burny Mattinson, mis en couleurs par Paul Felix :
Model sheets :
Décors :