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The Art of Disney

19 novembre 2009

Les Gremlins

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10665_02Les Gremlins fait parti des projets de films de guerre inachevés les plus ambitieux des Walt Disney Animation Studios. J'en vois déjà penser aux deux célèbres films de Joe Dante sortis dans les années 80 et au début des années 90... Il s'agit bien des même personnages, mais la version de Disney en était en fait très éloignée. Au début des années 40, les Gremlins faisaient beaucoup parler d'eux chez les militaires (Seconde Guerre mondiale oblige). Les pilotes de la R.A.F les accusaient par exemple d'être les auteurs d'inexplicables incidents mécaniques pendant la Bataille d'Angleterre. Mais les premières apparitions de ces étranges petits monstres remontraient aux années 20.
En 1942, Roald Dahl (futur auteur de Charlie et la Chocolaterie et James et la Pêche Géante), alors capitaine de la Royal Air Force en incapacité de voler suite à un grave accident,  écrivit une histoire autour de ces personnages devenus très populaires chez ses camarades. Poussé par un de ses supérieurs qui était producteur dans le civil, Dahl se décide à présenter son histoire aux studios Disney au mois de juillet 1942, avant même de l'avoir publié. A cette époque, les Gremlins avaient déjà eu droit à de nombreux articles dans les journaux, dont des histoires illustrées, leur popularité allait grandissante. Walt Disney fut séduit par le récit de Dahl et décida sur le champs de mettre en chantier un projet de long métrage. Et il avait bien raison car d'autre studios hollywoodiens s'y intéressaient au même moment. Au début de l'année 1943, Roy Disney pria les autres producteurs de cartoons de ne pas lancer sur le marché de court métrage concurrents, puisque son studio avait déjà dépensé près de 50000 dollars dans un long métrage. Ces derniers acceptèrent, hormis Leon Schlesinger (papa du studio responsable des cartoons de la Warner) car deux de ses films étaient déjà trop avancés pour être abandonné. Les deux cartoons sortirent donc mais avec le mot Gremlin des titres remplacé par Falling Hare et Russian Rhapsody.

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Les artistes des studios Disney eurent au départ beaucoup de mal à trouver une apparence physique adéquate aux Gremlins. En effet, étant des personnages totalement imaginaires, ils partaient de zéro. Tout d'abord abordés comme de petits diablotins, les créatures, lors de l'abandon de la production, avaient plus l'apparence de lutins au gros nez, ce qui les rendait plus sympathiques aux yeux du public. Car le gros problème des personnages étaient certainement leur caractère très antipathique. Dans son récit Roald Dahl essaya de justifier le caractère diabolique des Gremlins. Selon lui, ils étaient en guerre contre la R.A.F. car ces derniers avaient transformé leur habitat en piste d'atterrissage, d'où leur envie de détruire tout appareil volant de la flotte. Mais cette excuse n'était pas suffisante, les scénaristes avaient toujours autant de mal à rendre ces personnage sympathiques. De plus le projet était très ancré dans le conflit mondial et Walt Disney ne cachait pas ses craintes de voir son film complètement désuet une fois la guerre terminée. C'est une des raisons principales qui l'ont poussé à arrêter le projet. Il promit tout de même à Roald Dahl de réaliser un court métrage avec les personnages, cartoon qui ne verra finalement pas le jour. En effet, l'intérêt du public pour les petits personnages fut bref, et Walt Disney ne vit plus l'intérêt de les exploiter.
Néanmoins, contrairement à de nombreux autres projets abandonnés, Les Gremlins de Disney eurent tout de même leur heure de gloire. Ils apparurent ainsi sur au moins vingt-huit insignes militaires et civils, et en 1943, une version abrégée de l'histoire fut éditée, illustré par Bill Justice. Ce livre, véritable survivant de la production avortée, fut réédité en 2006.

 

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18 novembre 2009

Concours La Princesse et la Grenouille

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Zuzu Disney, site francophone de référence sur les productions Disney, lance ses festivités pour l’année de ses dix ans et fête avec vous le retour de Disney à l’animation 2D !  A cette occasion, The Art of Disney Animation vous propose de participer au grand concours Zuzu Disney pour assister à une projection privée, en version française, du nouveau Grand Classique Disney, La Princesse et la Grenouille qui aura lieu le vendredi 18 décembre 2009, à 18h30 dans le VIIIème arrondissement de Paris.

 

Rencontrez à cette occasion tous les membres de ZuzuDisney mais également les webmestres ou représentants des sites :

           Disney • Pixar,276_PF_Pub_Tiana_Naveen_v4_0_CMYK_02
           The Art of Disney Animation,
           Quand les Films de Walt Disney s'Affichent,
           Timon la Mangouste.

et des forums :

          Disney Central Plaza,
         
Disneyland Forum Club,
          Disney Gazette.
 

Pour gagner votre place, rien de plus simple : répondez aux quatre questions suivantes  !

Question n° 1 :
L'héroïne de La Princesse et la Grenouille
se nomme... 272_PF_Pub_Naveen_Human_v4_0_CMYK_02

                      a) Tana
                      b) Tania
                      c) Tiana

Question n° 2 :
L'action de La Princesse et la Grenouille
se déroule à…

                      a) La Nouvelle Orléans
                      b) Orléans
                      c) Paris

Question n° 3 :
Zuzu Disney fête ses 10 ans en 2010 le...

                      a) 1er janvier
                      b) 24 avril
                      c) 18 décembre

Question subsidiaire :
Quel a été le nombre de pages lues sur Zuzu Disney le dimanche 15 novembre 2009 ?

 

Envoyez, avant le jeudi 10 décembre minuit, vos quatre réponses par mail à l’adresse suivante grenouille@zuzudisney.com en indiquant impérativement :

          votre pseudo sur un des forums :285_PF_Pub_Mama_and_Juju_v1_1__5_CMYK_02
                  
Disney Central Plaza,
                  
Disney Magic Interactive,
                  
Disneyland Forum Club,
                   Disney Gazette ;
          votre nom ;
          votre prénom ;
          votre âge ;
          votre adresse postale ;
          votre numéro de téléphone.

Règlement :
20 places sont mises en jeu. Une seule participation est admise par foyer, même nom, même adresse. Toute réponse incomplète sera déclarée nulle. Le jeu est réservé à la France métropolitaine et au Bénélux.  En cas d’ex aequo, l’ordre des gagnants se décide en fonction de l’heure d’arrivée des réponses, à la minute près. La réponse à la question subsidiaire est validée en fonction de la donnée se rapprochant le plus de la bonne réponse, en plus ou en moins.  Les gagnants seront révélés le lundi 14 décembre sur Zuzu Disney et les forums partenaires. Chaque gagnant recevra parallèlement un mél de confirmation de gain qui comportera les modalités pratiques du rendez-vous pour assister à la projection. Le gain est nominatif et n'est pas cessible.

13 novembre 2009

Drôles d'Oiseaux sur une Ligne à Haute Tension

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DRÔLES D'OISEAUX SUR UNE LIGNE À HAUTE TENSION (2000)

 

Edgar Allan Poe, en décrivant sa théorie de ce qui fait un bon poème, a identifié quelques traits essentiels: la concision, la beauté, la logique. Quand l'artiste des studios Pixar Ralph Eggleston a voulu aborder la poésie dans le court métrage d'animation, il a proposé trois éléments essentiels: la concision, la clarté et la sincérité. Drôles d'Oiseaux sur une Ligne à Haute Tension, réalisé par Eggleston, se révèle un cas d'école de ces trois éléments. Considéré comme l'un des meilleurs courts métrages des studios Pixar, Drôles d'Oiseaux sur une Ligne à Haute Tension en est également un des plus courts. Sa grande qualité est de réussir à faire rire en seulement pas plus de trois minutes. Il n'est ainsi pas surprenant d'entendre Ralph Eggleston citer DumboGrand Classique au rythme rapide et au fort potentiel comique comme son long métrage d'animation préféré. 

La naissance de Drôles d'Oiseaux sur une Ligne à Haute Tension remonte au début des années 80, lorsque que Ralph Eggleston réalisa une série de dessins avec un flamant rose et une bande de petits oiseaux pour le cours  de Bob Winquist à CalArts. C'est Ken Bruce, un de ses camarades de classe qui suggéra à Eggleston de faire un film avec ses esquisses. «J'ai effectivement abordé une projet de court métrage à CalArts,» se souvient Eggleston, «mais je n'ai pas pu le finir parce que je paniquais à l'idée d'avoir à dessiner autant de petits oiseaux.» De plus il n'avait pas trouvé de fin satisfaisante à son histoire, il décida alors de mettre ce travail de côté.
Bien qu'il soit surtout connu pour son travail de directeur artistique sur des films tels que Le Monde de Nemo ou WALL•E, Ralph Eggleston débuta sa carrière chez Pixar en 1993 comme animateur. Il dira plus tard qu'il
«est tombé dans l'art de la réalisation par accident», et qu'il se voit moins comme un artiste qu'un cinéaste qui «essaie de toujours penser aux personnages, à l''histoire et à comment assembler le tout".

Après Le Joueur d'Échecs, les studios Pixar décidèrent de continuer à produire de nouveaux courts métrages. C'est ainsi qu'une sorte d'appel d'offre fut lancé aux studios pour trouver un nouveau sujet à exploiter. C'était l'occasion rêvée pour Ralph Eggleston de sortir de ses cartons son projet de court métrage inachevé à CalArts. Il opéra néanmoins quelques changements, le flamant rose fut par exemple remplacé par un oiseau quelconque, mais plus déluré. Au cours de la présentation de son projet aux pontes du studio, Eggleston utilisa un klaxon de voiture ancienne pour le bruitage de l'oiseau loufoque, ce qui fit beaucoup rire John Lasseter. Ces effets sonores colorés seront plus tard réenregistrés à l'identique pour le film. Pour créer les sons des petits oiseaux, Eggleston utilisa des jouets sifflants de la collection de l'artiste de storyboard Jeff Pidgeon.

L'esprit économe d'Eggleston (sa maîtrise des limites enseigné par Bob Winquist) est évidente tout au long du film, en particulier dans sa décision d'utiliser un modèle unique pour l'ensemble des petits oiseaux. Cette uniformité accentue le contraste flagrant entre le groupe d'oiseaux et le grand oiseau loufoque. À un moment donné de la production, Eggleston commença à craindre que la conception des petits oiseaux soit peut être trop simple. Il  étudia donc l'anatomie et la structure osseuse de petits oiseaux réels. Quand il présenta une version révisée des ses personnages à
John Lasseter, «John vint littéralement m'embrasser et me dit: "Arrêtes toi là! Retourne maintenant au storyboard!"» dit Eggleston. Le réalisateur s'est rendu compte que le modèle antérieur était plus proche de son intention initiale de rendu "cartoon" mais ne regretta pas ce changement.

Ralph Eggleston passa deux ans sur la réalisation de Drôles d'Oiseaux sur une Ligne à Haute Tension. Deux années éprouvantes et pleine de défis en tout genre. La fin du court métrage en particulier lui donna beaucoup de fils à retordre. «J'ai dû redessiner la fin du storyboard une vingtaine, voire une trentaine de fois simplement parce qu'elle n'était pas drôle», se souvient Eggleston. D'autres artistes, notamment Jeff Pidgeon et Joe Ranft, firent des suggestions pour la fin du court métrage. Joe Ranft imagina une fin au cours de laquelle une bande de belettes enragés bondissaint hors des buissons et mangeaient tous les oiseaux. Dans une autre fin non utilisée, les oiseaux étaient électrocutés par le fil sur lequel ils étaient posé et se transformaient en poulet frit.

For the Birds fut diffusé au cinéma en avant-programme du film Monstres & Cie sorti en 2001. Il gagna l'Oscar du Meilleur court métrage d'animation la même année. Pour Eggleston, une telle reconnaissance était très gratifiante mais hors sujet. Tout ce qu'il voulait c'était divertir le public avec son film:
«Il ne s'agit pas d'essayer de résoudre les problèmes du monde mais juste de tenter de faire rire quelqu'un.» conclut l'artiste. 

 

 

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Storyboards de Ralph Eggleston :

 

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8 novembre 2009

Taram et le Chaudron Magique

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Affiche_am_ricaine_0225ème long métrage des Walt Disney Animation Studios The Black Cauldron (Taram et le Chaudron Magique) est considéré comme le "vilain petit canard" des studios. Qui plus est, sa production fut aussi longue que chaotique...
Inspiré des Chroniques de Prydain de Lloyd Chudley Alexander, le projet d'adaptation en long métrage remonte à 1971, lorsque Disney acheta les droits sur les livres (cinq tomes en tout) parus entre 1964 et 1970. Durant toute la décennie 70, les studios Disney tentèrent d'adapter cette longue histoire compliquée aux nombreux personnages, mais sans succès. Il faudra attendre 1980, et la nomination de Joe Hale comme producteur du film pour que tout se mette enfin en route. Son idée principale était de donner plus de place au Seigneur des Ténèbres qui ne faisait que de brèves apparitions dans le roman.

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Joe Hale, Art Stevens et Ted Berman - Andreas Deja - Phil Nibbelink                  

Le début des années 80 n'est pas une période bénie pour les studios Disney, bien au contraire. Après le décès de Walt en 1966, les nouveaux dirigeants décidèrent tout d'abord de suivre les traces du maître (grave erreur) et tentèrent de rester fidèle à son état d'esprit en ressortant des placards bon nombres de projets qu'il avait mis de côté de son vivant. Pourtant ce n'était pas le genre de Walt Disney qui allait toujours de l'avant! S'en suivirent quelques échecs plus ou moins retentissants durant la décennie suivante. Au début des années 80, les mentalités changent, les derniers Nine Old Men partent à la retraite, remplacés par une nouvelle génération d'artistes prêts à tout pour montrer de quoi ils sont capables. Nous découvrons ainsi de grands artistes en devenir : Glen Keane, Andreas Deja, Tim Burton, John Musker, Ron Clements, ou bien encore John Lasseter. Après Rox et Rouky, qui fit le lien entre l'ancienne et la nouvelle génération, Taram et le Chaudron Magique est la première production animée des studios sans aucun Nine Old Men dans son équipe de production. Avec ce film, la direction comme les artistes voulaient du changement, une sorte de révolution créative. Cette révolution eut lieu, mais pas forcément dans le sens souhaité...

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                        James Coleman - Le département encre, couleur et caméra - Art Stevens et (artiste inconnu)     

Pourtant, Taram et le Chaudron Magique eu un traitement de roi aux studios. Il bénéficia de nombreuses nouvelles technologies de l'époque comme le procédé Animation Photo Transfer. Inventé par Dave Spencer en 1985, ce procédé était une sorte d'évolution de la xérographie, utilisée aux studios Disney depuis Les 101 Dalmatiens. Il permettait d'avoir des contours moins "crayonné" pour les personnages, ainsi que des couleurs plus précises. Cette invention valut à Dave Spencer un prix technique par l'académie des Oscars en 1986. Malheureusement, avec l'arrivée de l'informatique, ce système fut vite remplacé par le Computer Animation Production System qui permettait d'informatiser le processus d'encrage et de colorisation. Cette technologie fit d'ailleurs ses premiers pas sur Taram et le Chaudron Magique. En effet certains objets du décor ont été multiplié numériquement pour ainsi être utilisé plusieurs fois.

Taram et le Chaudron Magique est également le premier film depuis La Belle au Bois Dormant à utiliser le Super Technirama 70 (format 2,20:1), preuve du traitement particulier dont le film bénéficiait. Mais il ne fallait pas pour autant en oublier le scénario...

PDVD_000_02  Le co-réalisateur Ted Berman le producteur Joe Hale et le co-réalisateur Rick Rich  PDVD_002_02

Après moult remaniements, Taram et le Chaudron Magique sorti finalement le 24 juillet 1985 aux États-Unis et le 27 novembre  de la même année en France. Le film reçut la certification PG (parental guidance) en raison des scènes violentes qu'il contenait, une première pour un long métrage d'animation Disney! Le film fut un échec avec seulement 21 millions de dollars de recettes, alors que sa production avait coûté 25 millions de dollars. On pourrait se dire que c'est tout à fait mérité, le film est un des plus sombres de Disney, l'histoire est bancale et les personnages peu sympathiques. Trop noir pour un public familial, trop enfantin pour les ados, Taram fut victime des nombreux tâtonnements de sa production. Les studios Disney oublièrent d'ailleurs très vite leur dernier bébé, jusqu'à le renier complètement. Les productions suivantes leur permirent en effet de montrer  qu'ils n'avaient rien perdu de leur superbe, pour le plus grand bonheur du public!

 

 

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Dessins de Tim Burton :

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31 octobre 2009

L'Étrange Noël de Monsieur Jack

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The_Nightmare_Before_Christmas_poster_02The Nightmare Before Christmas (L'Étrange Noël de Monsieur Jack) est un film d'animation en image par image sorti originellement sous le label Touchstone en 1993. Réalisé par Henry Selick, le film est inspiré d'un poème de Tim Burton qui est également le scénariste, le directeur artistique et le producteur du long métrage. Disney est depuis toujours réputé pour ses films d'animation en 2-D, mais L'Étrange Noël de Monsieur Jack n'est pas pour autant leur première expérience dans le stop motion. En 1959 déjà, sortait la première production Disney en stop motion, Noah's Arch, un court métrage expérimental réalisé par Bill Justice qui, comme son nom l'indique, nous contait l'histoire de l'arche de Noé à la sauce 50's. Vingt-trois ans plus tard, Tim Burton, alors animateur aux Walt Disney Animation Studios, réalisait Vincent, un court métrage qui nous faisait entrer dans l'imagination d'un jeune garçon fan des films d'épouvante de Vincent Price.

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     Tim Burton et ses créatures               Tim Burton et Henry Selick                        Tim Burton et Danny Elfman

La création de L'Étrange Noël de Monsieur Jack remonte au début des années 80, lorsque Tim Burton travaillait encore pour Disney. A cette époque il écrit une parodie du poème de Clement Clark Moore, The Night Before Christmas, parodié en The Nightmare Before Christmas. Sorte de résumé du futur long métrage, on y découvrait trois personnages du film, Jack, Zéro et le Père Noël. Le poème était accompagné de quelques croquis de l'artiste, dont le graphisme sera repris à la lettre quelques années plus tard. Cantonné au poste d'animateur et de designer de personnage, Tim Burton ne cachait pas à cette époque aux pontes de Disney son envie de se mettre à la réalisation, son poème serait ainsi parfait pour un nouveau long métrage. Mais, ne voulant pas prendre de risques, le studio répondit par la négative. Néanmoins, l'artiste se consola en  ayant l'autorisation de  réaliser un court métrage d'animation en image par image, Vincent. Après l'échec cuisant de Taram et le Chaudron Magique au box office, Tim Burton décida de quitter les studios Disney, alors trop préoccupé par la rentabilité en oubliant la créativité. Mais il garda tout de même de côté son idée de film d'animation, restant persuadé du fort potentiel de son histoire. En quelques années il devient alors un incontournable d'Hollywood en enchaînant les chefs-d'œuvre (Beetlejuice, Batman, Edward aux Mains d'Argent, Batman, le Défi), ce qui lui permit de proposer aux différents studios hollywoodiens son idée de film d'animation. Mais malgré sa réputation, tous les studios lui claquèrent la porte au nez... Et c'est avec une grande surprise que Disney accepta finalement de financer son projet!

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     Deane Taylor, directeur artistique - Un des 19 plateaux de tournage du film - Premier dessin de Jack par Tim Burton

Étrangement ce ne sera pas Tim Burton qui réalisera le long métrage mais Henry Selick, un grand spécialiste du stop motion.  En effet Burton a jugé bon de déléguer cette tâche à un initié, pour ainsi mieux se concentrer sur le script du film. Henry Selick est surtout connu aujourd'hui pour son magnifique travail sur le film Coraline sorti en 2009. L'Étrange Noël de Monsieur Jack, était à l'époque son premier long métrage, l'homme s'étant auparavant fait les dents sur deux courts métrages, Seepage et Slow Bob in the Lower Dimensions (qui était en fait le pilote d'une série télé qui ne verra jamais le jour).
Le "tournage" du film s'étala sur deux ans
. L'animation image par image est un procédé capricieux et encore plus compliqué que l'animation 2-D traditionnelle, chaque plan demandait des jours de tournage. Pour simplifier la tâche titanesque qui les attendait, une caméra spéciale fut inventé et expérimenté sur le film. Il s'agissait en fait de la première caméra entièrement dirigée par ordinateur. Cette caméra ultra moderne dénommée motion control camera permettait en fait de réaliser de longs plans avec une caméra toujours en mouvement. L'effet était saisissant de réalisme, d'une grande fluidité et faisait presque penser que les plans étaient tourné en temps réel!
La direction artistique du film fut confié à Deane Taylor. Son rôle était principalement d'étendre l'univers graphique de Tim Burton, qui s'était déjà occupé du design des personnages principaux et de l'ambiance générale du film. Le style graphique du film  était coupé en trois parties : Halloween Town (très gothique et au fond très "burtonien"), Christmas Town (très coloré et tout en rondeur, proche du style de Disney) et enfin le monde réel (couleurs délavées, perspective isométrique, régularité).

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L'Étrange Noël de Monsieur Jack est sorti dans les salles américaines le 29 octobre 1993 et ne marcha pas aussi bien que l'on pourrait le penser aujourd'hui! Avec seulement 50 millions de dollars de recette, le film de Tim Burton, malgré des critiques très favorables, ne passionna pas le public... L'univers si particulier de l'auteur allié à l'animation image par image (alors pratiquement inexploitée au cinéma à l'époque) en serait la cause. Pourtant avec le temps et les nombreuses rediffusions TV et sorties vidéo, L'Étrange Noël de Monsieur Jack finit par devenir un véritable succès populaire, jusqu'à être réapproprié par une bonne partie du publique adolescent devenu plus friand d'univers gothiques exubérants qu'à l'époque de la sortie du film. Jack Skellington devint ainsi une icône, jusqu'à devenir l'emblême d'Halloween dans les parcs Disney du monde entier. Le film eu en outre les honneurs d'une seconde sortie au cinéma en octobre 2006 (sous le label Walt Disney Pictures) en 3-D relief.

  

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29 octobre 2009

Blanche Neige et les Sept Nains

 

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Le Blu-ray est une merveilleuse invention. Grâce à sa qualité vidéo de 1920x1080p nous pouvons enfin admirer nos films d'animation favoris dans des conditions optimales. Tout devient claire, aucun détail de l'image ne peut plus vous échapper, les contours des personnages sont nets, les couleurs chatoyantes et les décors sublimés. Cela faisait un moment que je cherchais une solution pour faire des captures d'écran de Blu-ray, j'enrageais de ne pouvoir vous faire partager les nombreuses  galeries de recherches graphiques en HD présentes sur les Blu-ray de Blanche Neige et le Sept Nains, Pinocchio ou La Belle et au Bois Dormant. Je n'ai malheureusement pas encore trouvé la solution pour les galeries (si vous en avez une je suis preneur!), mais par contre j'ai réussi à capturer des images du film en full HD! Cela m'a permis de reconstituer des décors à partir de plusieurs images d'une même scène. Permettez moi donc de vous présenter mes premiers essais en vous dévoilant quelques décors tirés de Blanche Neige et les Sept Nains. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez sur la page facebook du blog!

 

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27 octobre 2009

Bill Peet

 

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Bill Peet est né à Grandview dans l'Indiana, le 29 jenvier 1915. D'une famille pauvre, il grandit à Indianapolis. Il commence très tôt à écrire des histoires en les illustrant, sans imaginer un jour vivre de cette passion. Pendant sa scolarité, il remporte un concours offrant une bourse d'étude au John Heron Art Institute d'Indianapolis. Sa vie bascule le premier jour de classe lorsqu'il fait la connaissance de Margaret Brunst, qu'il épouse quatre ans plus tard. A sa sortie de l'école en 1936, Peet débute sa carrière professionnelle en dessinant des cartes de vœux pour une entreprise située dans l'Ohio.

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               Dumbo (1941)                                           Mélodie du Sud (1946)                                 Cendrillon (1950)

Un jour, il découvre une brochure publicitaire incitant les jeunes artistes à rejoindre les studios Disney. Il propose sa candidature et reçoit une réponse favorable. Il se rend immédiatement à Los Angeles et se présente au studio d'Hyperion Avenue le 9 septembre 1937. Après un mois d'essai sous la direction de George Drake, il est engagé comme intervalliste sur les courts métrages de Mickey Mouse et Donald Duck, puis participe à quelques scènes de Blanche Neige et les Sept Nains.
En parallèle à son travail d'intervalliste, qui, comme d'autres artistes des studios, ne le passionne pas, il propose quelques idées de personnages pour le projet de Pinocchio (des monstres pour la séquence abandonnée de Bogyland). Un matin, il trouve sur son bureau une enveloppe contenant 25 dollars et l'informant de sa nouvelle affectation au département scénario.

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       Peter Pan (1953)                    La Belle au Bois Dormant (1959)             Bill Peet vers 1964

Il fait son apprentissage pendant deux ans sur Pinocchio (il n'est pas crédité au générique), puis élabore le storyboard de La Symphonie Pastorale de Fantasia. C'est lors de la préparation de Dumbo que Walt Disney réalise que Bill Peet est un conteur hors norme. Il fait équipe avec Dick Huemer et Joe Grant, et se concentre plus particulièrement sur les séquences mettant en scène Dumbo bébé.
En 1941, Bill Peet participe à la grande grève des studios. Furieux, Walt Disney le rétrograde alors en tant que simple dessinateur de storyboard sous la direction de T. Hee pour le projet de Peter Pan. Mais Peet est l'un des premiers artistes à revenir aux studios avant la fin de la grève et Disney lui pardonne rapidement. Il devient alors le pilier du département storyboard et le scénariste préféré de Walt Disney, avec qui il partage le même don pour scénariser une histoire. Il dessine le storyboard de séquences entières pour Victory Through Air Power, Les Trois Caballeros, Mélodie du Sud, Cendrillon, Alice au Pays des Merveilles, Peter Pan, La Belle et le Clochard, La Belle au Bois Dormant et Le Livre de la Jungle.

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Merlin l'Enchanteur (1963)

Au début des années 1960, il dessine seul le storyboard complet de Les 101 Dalmatiens et Merlin l'Enchanteur, il en écrit l'adaptation, crée les principaux personnages et supervise l'enregistrement des voix des comédiens.
Bill Peet œuvra également aussi sur de nombreux courts métrages, comme Tigger Trouble de Jack Kinney (1945), Susie, the Little Blue Coupe de Clyde Geronimi (1952) ou bien encore Ben and Me d'Hamilton Luske (1953).
En 1959, il illustre son premier livre pour enfants Hubert's Hare-Raising Adventure. Il quitte les studios Disney en 1964, et se consacre pleinement à sa carrière d'auteur et illustrateur de livres pour enfants.
En 1989, il raconte sa vie et son expérience de dessinateur dans son autobiographie illustrée : Bill Peet, An Autobiography, publiée aux éditions Houghton Mifflin Company. En 1996, Bill Peet obtient le titre de Disney Legend pour ses trente années au services des Walt Disney Animation Studios. Il nous quittera quelques années plus tard, le 11 mai 2002.

 

Filmographie :

- Blanche Neige et les Sept Nains (1937) (intervalliste)
- Pinocchio (1940) (scénariste)
- Fantasia (1940) (storyboard)
- Dumbo (1941) (scénariste et storyboard)
- Les Trois Caballeros (1945) (scénariste)
- Tiger Trouble (1945) (scénariste)
- African Diary (1945) (scénariste)
- A Knight for a Day (1946) (scénariste)
- Mélodie du Sud (1946) (scénariste et storyboard)
- Mickey et le Haricot Magique (1947) (scénariste)
- Danny et le Petit Mouton Noir (1949) (scénariste)
- Cendrillon (1950) (scénariste et storyboard)
- Wonder Dog (1950) (scénariste)
- Alice au Pays des Merveilles (1951) (scénariste et storyboard)
- Lambert et le Lion Bêlant (1952) (scénariste)
- Susie, le Petit Coupé Bleu (1952) (histoire originale, adaptation et storyboard)
- La Petite Maison (1952) (adptation de l'histoire)
- Peter Pan (1953) (scénario et storyboard)
- Franklin et Moi (1953) (scénariste)
- La Belle et le Clochard (1955) (scénariste)
- The Truth About Mother Goose (1957) (scénariste)
- La Belle au Bois Dormant (1959) (scénariste)
- Goliath II (1960) (scénariste)
- Les 101 Dalmatiens (1961) (scénariste et storyboard)
- Merlin l'Enchanteur (1963) (scénariste et storyboard)
- Le Livre de la Jungle (1967) (scénariste et storyboard)

21 octobre 2009

La Reine des Neiges

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The Snow Queen (La Reine des Neiges) est un projet de longue date des studios Disney. Souvent abordé, jamais produits, ce film inspiré du conte du même nom écrit par Hans Christian Andersen semble aujourd'hui bien parti pour être enfin réalisé ! En effet le 20 octobre 2009 s'est déroulé une réunion aux Walt Disney Animation Studios en présence de plusieurs responsables et grands noms de la division animation, dont John Lasseter, John Musker et Ron Clements (préssentis pour réaliser le film). Il semblerait que tout le monde est en train de se mettre d'accord pour savoir qui fera quoi durant la production du long métrage. Il n'y a plus qu'à attendre l'annonce officielle de la part de Disney mais apparemment The Snow Queen serait belle et bien à nouveau sur les rails ! Maintenant on ne sait pas encore si le film sera réalisé en 2-D ou en 3-D, peut-être cela dépendra t'il du succès de La Princesse et la Grenouille...
Alors dans ces cas là, pourquoi me direz-vous, placer The Snow Queen dans la section des projets Disney avortés ? Et bien tout simplement parce que je ne vais pas vous parler pour le moment de la nouvelle version du film, mais de celle abandonnée en 2003. Cette version devait-être la première histoire de princesse depuis Aladdin sorti en 1992. Mais de nombreux problèmes sont venu mettre des bâtons dans les roues de la production... Tout d'abord Glen Keane, qui avait rejoint le projet après son travail d'animation sur La Planète aux Trésors, décida en 2002 de quitter l'équipe de production pour réaliser son propre film, Rapunzel (qui ne sortira finalement qu'en 2010, réalisé par Byron Howard et Nathan Greno, Glen ayant quitté la réalisation pour se concentrer uniquement sur l'animation du film). Quelques mois plus tard, les studios décidèrent d'abandonner le projet. La raison principale était qu'à cette époque, les Walt Disney Animation Studios souhaitaient arrêter la production de contes de fée pour se concentrer sur des histoires plus modernes. De plus, le département 2-D était de plus en plus menacé par la 3-D, et Disney ne voulait pas s'aventurer dans une longue production de film en 2-D. Bref, tout ces éléments réunis mirent le projet au placard !
En attendant des nouvelles du projet (annoncé officieusement pour 2013), je vous invite à découvrir ci-dessous quelques croquis du personnage de la reine par Harald Siepermann, ainsi qu'une planche de storyboards réalisés au début des années 2000. Il s'agit de dessins pour l'ancienne version du film, la reine de la nouvelle version devrait être totalement différente.

 

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14 octobre 2009

Le Joueur d'Echecs

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LE JOUEUR D'ÉCHECS (1997)

 

geris_game_02Durant la production de Toy Story, Pixar décida de maintenir sa division publicité ouverte (division chargée de produire des publicités en images de synthèse pour la télévision). Selon Ed Catmull il était préférable de garder cette division en activité jusqu'à la sortie de leur second film, permettant ainsi de régulières rentrées d'argent. C'est à cette époque que Jan Pinkava fut embauché par Pixar pour superviser cette division.
Pinkava était un grand admirateur des courts métrages du studio et c'est la raison principale qui l'avait poussé à postuler chez Pixar, son but était alors de réaliser un jour son propre court métrage. Presque aussitôt après son arrivée, il suggéra que la division publicité pourrait réaliser un court métrage au court des temps d'arrêt entre deux productions. Il lui faudra attendre jusque 1995, lorsque Ed Catmull et John Lasseter décidèrent de redynamiser la division court métrage du studio, pour voir son rêve se réaliser.
La reprise de production des courts métrages (arrêté en 1989 pour mettre en chantier
Toy Story) est plus un choix artistique qu'économique pour Pixar. En effet tout le monde au studio savait que la production de programmes courts n'était plus rentable. Avec la mise en chantier de leur deuxième long métrage (1001 Patte (a bug's life)) Pixar aurait très bien put s'en passer. Mais Ed Catmull insista sur l'importance de ces productions à petite échelle. Selon lui ces films permettaient au studio de rester connecté au reste du monde de l'animation. Pixar faisait désormais parti des grands de l'animation mondiale, et la production de courts permettait au studio de continuer à participer à de nombreux festivals d'animation (dont le célèbre festival d'Annecy), d'être reconnu par leurs paires autant que par le public. Au delà de cette noble cause, les court métrages permettraient aussi à Pixar de tester de nouvelles idées sans trop de risques, d'exercer de jeunes talents et de perfectionner les nouvelles technologies de l'animation.

Jan Pinkava fut alors choisi pour diriger le premier court métrage de seconde génération. Ed catmull  lui donna carte blanche pour le scénario, la seule contrainte était que le court devait mettre en scène un personnage humain. Pinkava fut déstabilisé par ce choix car en vérité il avait déjà étudié de nombreuses idées pour un court métrage, mais seulement une seule avec un être-humain!
En dépit de cette contrainte, Pinkava était certainement le mieux placé pour relever le défi de Catmull. Passionné d'animation depuis l'enfance, Pinkava avait gagné en 1979 le premier prix de la Young Film Maker's Competition, son travail fut ensuite diffusé dans l'émission pour enfants de la BBC, Screen Test. Mais Pinkava était également intéressé par les ordinateurs et la programmation. Il étudia ainsi l'informatique pour finalement obtenir un doctorat en robotique théorique. C'est grâce à ses connaissances artistiques et scientifique que Pinkava put par la suite réaliser avec brio Le Joueur d'Échecs.

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Pinkava décida que le personnage humain serait à l'opposé du bébé crée pour Tin Toy. Il fit ainsi d'un vieillard le héros de son court métrage. Il esquissa plusieurs scénarios : dans l'un deux, le vieil homme jouait avec l'ascenseur de son immeuble, dans un autre il était impliqué dans une bataille avec un canard gourmand qui souhaitait lui voler son déjeuner. Une autre idée était plus expérimental : un vieil homme qui jouait aux échecs contre lui-même...
Pinkava s'inspira de son grand-père qui jouait toujours à ce jeu de cette manière. Ce qui intéressa particulièrement le réalisateur fut l'idée du dédoublement de personnalité, et les conséquences qui en découlent. Pour le côté absurde de la situation il s'inspira de l'humour des Monty Python et de l'espièglerie cinématographique de Norman McLaren.

Le design du vieillard fut inspiré par le travail du cinéaste d'animation tchèque Jiří Trnka. Né en République Tchèque en 1963, Jan Pinkava connaissait bien le travail de l'artiste qui marqua plusieurs générations de jeunes tchèques avec ses films de marionnettes et ses illustrations de livres pour enfants. En tant que sculpteur accompli, Pinkava étudia également le travail d'artistes comme Rodin, Degas, Vigeland, ou bien encore Daumier, qui inspirèrent grandement son travail sur le personnage.

En ce qui concerne la technique, deux grosses innovations furent crée pour Le Joueur d'Échecs. La première concernait l'élasticité de la peau du vieillard. Pinkava souhaitait un rendu le plus réaliste possible pour son personnage, tout en gardant des traits caricaturaux. Le défi fut confié à Tony DeRose qui était décrit par Ed Catmull comme "le plus grand expert au monde en surface mathématiques." L'homme inventa alors un nouveau rendu de surface appelé "subdivision surfaces." La technologie de DeRose fut utilisé par le directeur technique Paul Aichele pour construire le modèle digital de la tête du vieillard, incluant une centaines de contrôles faciaux, permettant aux animateurs de créer des expressions faciales bien plus subtiles qu'auparavant. La technique fut également utilisé pour les mains et les vêtements du personnage. Cette dernière fut si intéressante qu'elle fut intégrée à la production de 1001 Patte (a bug's life) alors que le film était à la moitié de sa production !

La seconde grosse innovation technique crée pour Le Joueur d'Échecs concerne l'animation des vêtements. Il était impossible de demander à un animateur d'animer plis après plis les différents vêtements du vieillard, ce n'était même pas faisable pour une production à grande échelle alors encore moins pour un court métrage. Il fallait donc créer un simulateur pour un rendu réaliste du mouvement des vêtements. Le directeur technique Michael Kass passa alors plus d'une année à créer un simulateur pour que la veste de Geri se déplace comme un tissu réaliste. La tâche était ardu et l'équipe de développement eu affaire à de nombreux problèmes avec l'animation des vêtements du vieillard, mais ils finirent par aboutir à une animation très naturelle.

Le Joueur d'Échecs est sorti en 1997 et reçu d'excellentes critiques. Comme Tin Toy à son époque, Le Joueur d'Échecs gagna l'Oscar® du meilleur court métrage d'animation. Ce qui fit encore plus plaisir à l'équipe du film était de voir que le public s'intéressait d'avantage au caractère du personnage principal qu'aux techniques novatrices crée pour le film, tout comme ce fut le cas pour Luxo Jr. à sa sortie en 1986.
Brad Bird fut très impressionné par le court métrage, en particulier en voyant comment Pixar avait réussi à rendre un personnage humain très crédible et vivant en images de synthèse, tout en gardant un côté caricatural très poussé. C'est ce film qui le convint de s'intéresser de plus près à l'animation 3-D, ce qui l'amena quelques années plus tard à venir réaliser chez Pixar Les Indestructibles, le premier long métrage d'animation 3-D avec des humains comme personnages principaux. Mais ceci est une autre histoire...

 

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7 octobre 2009

Blanche Neige et les Sept Nains

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Blu_ray__dition_fran_aise_02Après huit ans d'absence, Blanche Neige et les Sept Nains est enfin de retour en vidéo et pour la première fois en Blu-ray Disc! Comme ce fut le cas pour la sortie vidéo de La Belle au Bois Dormant l'année dernière, vous aurez le choix entre une édition DVD collector (19,99€), un coffret DVD Prestige (29,99€) qui contient l'édition DVD plus un livre et une édition combinant Blu-ray et DVD (29,99€). A l'occasion de cette sortie évènement, je vous invite à découvrir ci-dessous une nouvelle galerie de recherches graphiques centrée sur les différents personnages du film. Enjoy!

 

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Blanche Neige :

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Les nains :

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La Reine :

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La Sorcière :

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Le Prince :

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Les oiseaux :

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