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The Art of Disney

5 juillet 2009

My Peoples

 

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mypeoplesposter_02My Peoples fait parti des derniers projets 2-D des Walt Disney Animation Studios avant la fermeture du département en 2004. Le film est à l'origine parti d'une idée de Barry Cook, coréalisateur de Mulan. Ce dernier voulait réaliser un film se passant sur le territoire américain, il imaginea ainsi une histoire d'amour se déroulant dans les Appalaches à la fin des annés 40. Old Man McGee, un vieux fermier, fait tout pour garder sa fille Rose loin d'Elgin Harper, à cause d'une ancienne querelle de famille. Les "Peoples", des figurines qu'Elgin crée à partir de matériaux de récupération, prennent alors vie pour tenter d'unir les deux jeunes amoureux.

"My Peoples était l'occasion de raconter une histoire qui se passe dans nôtre pays : il s'agissait d'une simple histoire d'amour avec le folklore américain comme toile de fond", explique Kendra Haaland, la productrice. "Barry Cook est du Tennessee, il a placé son histoire dans le Kentucky (région de la Virginie-Occidentale), ce qui donna de la crédibilité à son histoire car il connaît bien ce genre d'endroit".

My Peoples devait-être un savant mélange d'animation 2-D et 3-D, l'une ou l'autre technique aurait été utilisé selon le réalisme et l'anatomie de chaque personnage. Les humains auraient ainsi été animé en 2-D alors que les Peoples en images de synthèse. Andreas Deja nous en dit plus sur l'utilisation de la 3-D : "Nous voulions donner un aspect lisse aux personnages, l'utilisation de la 3-D permet de ne pas avoir de contour autour des personnages et les rend ainsi plus doux."

Les Peoples d'Elgin sont au nombre de sept : Abe Lincoln, Mme Spinster, Cherokee, Blues Man, Good O ', Crazy Ray et, présents dans certaines versions, Preacher Man. La clé de l'histoire est Angel, qu'Elgin crée  pour avouer son amour à Rose. Angel n'est pas disposé à accepter son rôle de Cupidon, et tente de s'enfuir. Les autres Peoples partiront à sa recherche et la ramenèront pour assurer une fin heureuse.

Comme dans Bambi, la nature est ici un personnage à part entière presque aussi important que les autres. Une équipe d'artiste des studios Disney parti en voyage au Kentucky, en Virginie-Occidentale, et en Californie du Nord, afin de prendre des photos, des notes et des croquis pour le film.

Kendra Haaland pense que My Peoples a été victime des changements au sein de Walt Disney Feature Animation. Un nouvel exécutif a proposé de remodeler l'histoire du film qui fut renommé A Few Good Ghosts. Les éléments surnaturels ne faisaient que compliquer l'histoire, et le film fut finalement abandonné. Quelques artistes espèrent encore aujourd'hui que My Peoples sera relancé un jour. En attendant, je vous invite à découvrir ci-dessous une galerie de recherches du film qui montrent bien que My Peoples était un projet très différent de ce que faisait les studios d'animation Disney habituellement.

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Concept arts :

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Recherches personnages :

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30 juin 2009

Le Bossu de Notre-Dame

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poster_BossuDeNotreDame_usa_01_02The Hunchback of Notre-Dame (Le Bossu de Notre-Dame) est le 34ème long métrage des Walt Disney Animation Studios. Le film est une libre adaptation du roman de Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, paru en 1831. Ce nouveau long métrage n'est pas la première adaptation à l'écran du célèbre livre de l'écrivain français, en effet pas moins de cinq versions différentes ont déjà été réalisé : Notre Dame de Paris d'Albert Capellani (1911), Notre Dame de Paris de Wallace Worsley (1923), Notre Dame de Paris de Jean Epstein (1931), Quasimodo de William Dieterle (1939) et Notre-Dame de Paris de Jean Delannoy (1956). Il était désormais temps pour Disney de faire découvrir cette fabuleuse histoire aux nouvelles générations, mais le défi était de taille. C'est la première fois que Notre Dame de Paris est adapté en animation, il faudra effectuer de nombreux changements par rapport au livre.  De plus Le Roi Lion, sorti deux ans plus tôt a placé la barre très haute au niveau qualitatif et surtout économiques, Le Bossu de Notre-Dame doit donc absolument être un grand succés. Un nouveau défi à relever l'équipe d'artistes des studios Disney!

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     Gary Trousdale et Kirk Wise - Toute l'équipe du film de Burbank - (il fallait oser) la poupée Quasimodo

Le projet naquit en 1993, lorsque David Staiton, cadre chargé du développement chez Disney eut l'idée d'adapter le roman de Victor Hugo en long métrage d'animation. Il en avait lu une version en bande dessinée lorsqu'il était enfant, et se souvint de l'émotion qui se dégageait de l'œuvre. L'histoire palpitante pleine de rebondissements et les personnages charismatiques étaient parfaits pour un nouveau Grand Classique Disney. Walt Disney lui-même avait déjà été intéressé par Notre-Dame de Paris dans les années 30, le livre faisait d'ailleurs parti des nombreux autres ouvrages qu'il emporta après son tour d'Europe en 1935. Il fallut attendre près de soixante ans pour que le film soit enfin mis en chantier.
La réalisation du film fut confié à Kirk Wise et Gary Trousdale, les coréalisateurs de La Belle et la Bête. Fort du succès retentissant de leur premier film, les deux compères étaient à la recherche d'un nouveau projet de réalisation à la hauteur de leurs ambitions. Alors qu'il étaient en train de développer deux nouveaux projets, David Staiton vint leur proposer de réaliser Le Bossu de Notre Dame, proposition qu'ils acceptèrent sur le champs! L'aventure débuta par un voyage en France, sur les traces de Quasimodo. Un groupe d'une dizaine d'artistes parcourut les quatres coins de la capitale française, et en particulier autour et à l'intérieur de la cathédrale Notre-Dame.

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Avant-première française                             Spectacle musical au Disney's Hollywood Studios (1996-2002)

Le film fut produit dans trois studios d'animation différents : Burbank, Orlando et enfin Paris. Après le succès de Runaway Brain (le dernier court métrage de Mickey Mouse), Walt Disney Feature Animation France avait l'opportunité de travailler sur son premier Grand Classique! La localisation aidant, l'équipe de Montreuil a eu un rôle important sur la production du film, apportant son savoir faire mais aussi sa culture.
Techniquement Le Bossu de Notre Dame dépasse de loin ses prédécesseurs. Grâce au développement de l'informatique, de nombreux effets visuels sont désormais possibles, comme animer une foule en images de synthèse par exemple. L'effet avait déjà été utilisé dans Le Roi Lion avec la charge des gnous, mais il est ici encore plus développé. Les animateurs peuvent désormais modifier les vêtements des personnages, leur faire changer d'expressions etc. L'ordinateur se charge ensuite de "redistribuer" les personnages pour former une foule homogène. De nombreux plans en 3D jalonnent également le film, en particulier lors des escapades de Quasimodo sur la façade de la cathédrale. Les progrès depuis la salle de bal dans
La Belle et la Bête ont été fulgurant, et l'équipe en charge du projet en a bien profité.
Le Bossu de Notre-Dame sorti dans les salles américaines le 21 juin 1996 et fut un succès à demi-teinte pour les studios Disney. Les recettes furent décevantes : seulement 100 millions de dollars, bien loin des 173 millions du (Le) Roi Lion ou même des 141 millions de Pocahontas, une Légende Indienne. Le film fut nommé pour l'Oscar
® de la meilleure musique (composée par Alan Menken et Stephen Schwartz) mais ne remporta pas le prix. Néanmoins, le film reçu un bon accueil de la part du public, et en particulier en France où il fini sa carrière avec près de sept millions de spectateurs au compteur.

 

Recherches graphiques :

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Dessins de Vance Gerry :

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25 juin 2009

Là-Haut : color script de Lou Romano

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Il y a quelques jours, Lou Romano, directeur artistique chez Pixar, a publié sur son blog une galerie de scripts chromatiques (sorte de storyboard pour les couleurs) qu'il a réalisé pour Là-Haut entre 2005 et 2008. Retrouvez ci-dessous l'intégralité de cette superbe galerie. Attention, ces images comportent de nombreux spoilers. Pour rappel, vous pouvez retrouver une grande partie des recherches graphiques du film dans le livre The Art of Up aux éditions Chronicle Books!

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20 juin 2009

Fantasia 2000 : L'Oiseau de Feu

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L'OISEAU DE FEU - VERSION 1919

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Dernier segment de Fantasia 2000, L'Oiseau de Feu d'Igor Stravinsky est le fruit d'une collaboration entre les studios d'animation de Burbank et de Montreuil. Créé par Gaëtan et Paul Brizzi dans les années 80, le studio d'animation de Montreuil débuta en réalisant l'animation d'Astérix et la Surprise de César. Racheté par Disney en septembre 1989 il fut renommé Walt Disney Television. Après avoir travaillé sur des séries comme La Bande à Picsou, Super Baloo, Myster Mask ou bien encore Dingo et Max, le studio fut intégré en 1994 à Walt Disney Feature Animation et devint alors Walt Disney Feature Animation France. C'est ainsi qu'ils travaillèrent sur la réalisation de Runaway Brain (le dernier court métrage de Mickey Mouse), Le Bossu de Notre Dame, Hercule, Tarzan, Fantasia 2000, One by One, Kuzco l'Empereur Mégalo, Lorenzo, Destino et Frère des Ours. WDFAF ferma ses portes en 2003 en même temps que le studio de Floride.

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L'Oiseau de Feu est réalisé par les frères fondateurs du studio, Gaëtan et Paul Brizzi. Né en 1951 à Paris, les jumeaux étudièrent à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris avant de créer leur propre studio. Il gagnèrent de nombreux prix tout au long de leur carrière, notamment le Grand Prix de Rome du Ministère de la Culture en 1976 ainsi que la distinction de Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres en 1980. Ils travaillent aujourd'hui pour Dreamworks.
Sur L'Oiseau de Feu, Paul et Gaëtan s'occupèrent du scénario et réalisèrent entièrement le storyboard du film. Leur prouesses en dessin facilita grandement le travail de l'équipe artistique, ils définirent vraiment l'allure générale du film. Voici ce que disait Gaëtan sur cette expérience : "
Ce qui nous intéressait, c'était de montrer la nature. Ici, la nature n'est pas un arrière-plan. C'est le personnage principal. Et comme on a représenté la nature par trois personnages, la difficulté consistait à montrer que ces personnages n'étaient pas posés sur le fond, mais qu'ils bougeaient avec le fond."

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La séquence a certainement été la plus difficile du film pour l'équipe des effets spéciaux. Pour le personnage de l'oiseau par exemple, il a fallut créer de nombreuses couches d'animation pour lui donner un aspect réaliste : animation de l'oiseau, de la lave, de la croûte qui le recouvre, effets de flammes, de fumée et enfin animation des particules de poussières. Le tout fut entièrement animé à la main, un véritable défi pour l'équipe des effets spéciaux! L'elfe fut également très complexe à animer. La moitié de son animation est composé d'effets spéciaux. Il fallait que le personnage se fonde dans la nature car il était la nature, qu'il soit sur de l'herbe, de la roche, de l'eau ou des cendres. Le personnage était en plus en constante évolution. Alors qu'habituellement un personnage a une feuille de modèle avec différents angles de positions pour aider l'animateur, l'elfe n'en avait pas besoin car il était différent sur presque chaque plan. Il changeait de taille, de couleurs et de texture selon l'endroit où il se trouvait. Au final, le personnage est composé d'animation, d'effets spéciaux à la main et enfin d'effets spéciaux numériques pour les particules.

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L'élan était quant à lui vu comme un animal royal et majestueux, étant le roi de la forêt. Pour ses bois, l'équipe eu le même problème que Walt et son équipe sur Bambi. En effet, comment faire évoluer le dessin compliqué des bois d'un cerf dans l'espace? Mais ils disposaient d'un outil que leurs prédécesseurs ne connaissaient pas : l'ordinateur. Les bois ont ainsi été crées en images de synthèse et intégrés à l'animation traditionnelle de l'élan.
L'Oiseau de Feu est une parfaite collaboration entre artistes américains et français, mais aussi animateur de personnages, d'effets spéciaux et images de synthèse. Une symbiose qui permit de faire naître un nouveau chef-d'oeuvre de l'animation.

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Storyboards de Paul et Gaëtan Brizzi

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Recherches graphiques

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14 juin 2009

Luxo Jr.

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LUXO JR. (1986)

 

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Luxo Jr. est officiellement le premier court métrage d'animation des studios Pixar, son prédécesseur, Les Aventures d'André et Wally B. , ayant été réalisé avant le rachat de l'équipe de Lucasfilm par Steve Jobs. Considéré comme le Steamboat Willie de Pixar, Luxo Jr. a marqué son époque par bien des aspects, jusqu'à devenir l'emblème officiel des studios.

La production de Luxo Jr. débuta alors que Pixar faisait encore parti de la Lucasfilm Computer Divison, il fut présenté pour la première fois au SIGGRAPH de 1986, le rendez-vous des professionnels et des fanas d'informatique. L'histoire du court métrage est d'une simplicité enfantine, un papa lampe joue à la balle avec son fils lampe, mais celui-ci s'avère plus espiègle que prévu. Le rendu visuel est également très simple. Alors qu'à l'époque les informaticiens adoraient montrer les capacités de l'ordinateur en faisant des démos avec des effets en tout genre (rotation de caméras, logo chromé, réflexion et réfraction de surfaces, etc.), nous avons ici une simple caméra fixe, deux personnages, une balle et une texture de bois pour le sol, rien de plus! Mais ce design austère était aussi une nécessité plus qu'un choix artistique. A cette époque (en 1986), l'équipe créative de Pixar comptait seulement quatre personnes : John Lasseter, Bill Reeves, Eben Ostby et Sam Leffler, et deux fois moins d'ordinateurs. L'équipe devait même travailler la nuit pour pouvoir emprunter les ordinateurs des autres employés! Dans ces circonstances, l'équipe n'avait pas assez de puissance de calcul pour effectuer des rotations de caméras ou autres effets lourd en mémoire. Mais ces limitations jouèrent en faveur du récit et des personnages, qui étaient alors mis en valeur.

Le projet, malgré sa simplicité mit tout de même du temps à sortir de terre. Tout commença quand John Lasseter demanda à ce qu'on lui apprenne à modéliser un personnage sur ordinateur. La tâche fut très laborieuse car, à cette époque, il était nécessaire pour cela de taper des lignes de codes dans un logiciel de traitement de texte. John choisit le modéliser une lampe Luxo, tout simplement parce que cette dernière se trouvait sur son bureau. Plus tard il créa des tests d'animation utilisant la lampe et les présenta lors d'une conférence à un festival d'animation en Belgique. C'est là-bas qu'il rencontra l'animateur belge Raoul Servais, qui avait réalisé Harpya, un des courts métrages d'animation favoris de John. Raoul lui demanda quel était l'histoire autour de cette lampe de bureau, John rétorqua qu'il n'y en avait pas, qu'il s'agissait d'un simple test d'animation. Mais Servais lui répondit que toute animation se doit d'avoir une histoire, un début, un milieu et une fin. Cette entrevue convaincu John que sa lampe pourrait devenir l'héroïne d'un nouveau court métrage.

L'inspiration pour le court vint du jeune fils de Tom Porter, directeur technique chez Pixar. Lasseter fut amusé par les proportions comiques de l'enfant par rapport à un adulte (une grosse tête et des petits membres), ce qui lui donna l'idée de modéliser un bébé lampe. Contrairement à la norme pour un film d'animation, Lasseter n'avait pas clairement d'histoire en débutant l'animation du court. Tout ce qu'il savait que son histoire comporterait un papa lampe, un bébé lampe et une balle. C'est certainement aussi ce mode de fonctionnement qui donna à Luxo Jr. toute cette fraîcheur et cette vitalité.

Techniquement le film est faussement simpliste. En effet, deux techniques extrêmement complexes ont été crée pour Luxo Jr. La première concerne la lumière. Dans le film, les deux lampes sont leur propre sources de lumière. Etant en perpétuelle mouvement, cela donne un nombre conséquent de sources de lumières, d'ombres et de contre jour. Pour parvenir à créer une lumière réaliste, Bill Reeves, David Salesin et Rob Cook créèrent un algorithme d'auto-ombrage, qui calcul et met au net toute les ombres. Ce nouvel outil permit d'avoir un rendu des ombres ultra réalistes, chaque objet projetant une ombre sur l'objet d'à côté, et ainsi de suite. Le résultat à l'écran semble très naturel et donne encore plus de crédibilité aux personnages. Pour Lasseter il s'agissait d'une "parfaite union entre la technologie et l'objet".
La deuxième technique novatrice fut crée par Eben Ostby, elle simplifia énormément le travail d'animation. Il s'agissait du premier logiciel permettant d'animer directement a l'écran, sans passer par un traitement de texte. Grâce à lui,
John Lasseter put animer ses personnages beaucoup plus rapidement. Pixar continura d'affiner son logiciel d'animation avec ses futurs courts métrages.

Luxo Jr. marqe la première collaboration du studio avec le sound designer Gary Rydstrom, qui allait vite devenir un des piliers créatifs du studio. Rydstrom travaillait auparavant au sein de Sprocket Systems, l'équipe Lucasfilm responsable des effets sonores. Pour Pixar, il décida que les effets sonores ne devraient pas être trop "cartoon". Il voulait que les sons soient drôles et exagérés, mais ancrés dans un semblant de réalité. «Je pensais que mon travail consistait à donner (aux lampes) la même chose que ce que faisait John avec l'animation, de leur donner vie et consistance", se rappel Rydstrom. Pour créer le célèbre son des lampes, Rydstrom combina les sons d'une vraie lampe de bureau et d'un son de plaque de métal se frottant contre une autre plaque de métal.

Luxo Jr. fut présenté pour la première fois au SIGGRAPH de 1986 avec deux autres tests d'animation de Pixar. Le film créa la surprise et l'admiration des six milles informations et techniciens présents sur le salon. Il reçut un tonnerre d'applaudissements pendant de longues minutes. Il gagna des dizaines de prix dans des festivals de cinéma ainsi qu'une nomination aux Oscars dans la catégorie du meilleur court métrage d'animation. C'était la première fois que l'académie des Oscars reconnaissait l'intérêt de cette nouvelle technologie pour le monde du cinéma.

Luxo Jr. dépassa ainsi toutes les attentes de Pixar. Le film devint même un parfait outil de recrutement pour le studio. De nombreux artistes ont rejoint les rangs de Pixar après avoir découvert le court : Pete Docter, Jan Pikava ou bien encore Bob Pauley, tous ont avoué que Luxo Jr. leur avait ouvert les yeux sur les possibilités de l'animation par ordinateur. La petite lampe de bureau devint finalement le nouveau logo du studio, parfaite représentation de son état d'esprit humaniste, novateur et créatif.

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7 juin 2009

Oswald the Lucky Rabbit

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Personnage méconnu de la famille Disney, Oswald the Lucky Rabbit (Oswald le Lapin Chanceux) est apparu pour la première fois sur les écrans de cinéma le 5 septembre 1927, soit seulement quelques mois avant la naissance de Mickey Mouse. Cette nouvelle série de cartoon était une commande de Charles Mintz, distributeur des cartoons Disney, pour Universal, studio nouvellement associé à Disney. Selon eux le public était en train de se lasser des Alice Comedies, première série à succès des studios Disney. En effet, le mélange live et animation avait fait son temps, et ce qui marchait en 1923 ne fonctionnait plus vraiment en 1927. Il leur fallait une nouvelle série inédite. Il fut un temps prévu d'offrir à Julius, le personnage félin des Alice, sa propre série de cartoons, mais Universal souhaitait repartir de zéro en exploitant un tout nouveau personnage. C'est ainsi que Walt Disney et Ub Iwerks créèrent Oswald le Lapin Chanceux.

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Campagnes promotionnelles (1927-28)

Oswald peut-être considéré comme le grand frère de Mickey Mouse. Son design signé Ub Iwerks (le papa de Mickey), réalisé à base de cercles, est le prototype du futur personnage star, son caractère est également très proche de celui de la petite souris.
Un premier cartoon fut terminé en avril 1927 (Poor Papa) et présenté à Charles Mintz et Universal, qui le rejetèrent en bloc. Ils trouvaient le personnage trop gros, pas très drôle et les gags trop répétitifs. Patient, Walt Disney accepta de repartir de zéro et réalisa un second cartoon, Trolley Troubles, qui fut accepté par son producteur et son distributeur.
Contrairement aux Alice Comedies, les cartoons d'Oswald auront droit à une distribution gigantesque, avec une promotion nationale et une exploitation du personnage en produits dérivés, une première pour Disney! Le succès du lapin ne se fit pas attendre et dès le premier cartoon diffusé (Trolley Troubles), le public se déplaçait en masse pour découvrir les aventures de ce personnage atypique. Contrairement à la concurrence, Disney ne jouait pas seulement sur les comiques de situation, mais essayait de donner une vraie personnalité à son personnage, et c'est ce qui faisait toute la différence. Cette réussite permis à Walt Disney d'agrandir son équipe, il embaucha ainsi de nouveaux animateur afin de réalisa une saison complète d'Oswald le Lapin Chanceux. Une nouvelle recrue ressorti très vite du lot, il s'appelait Les Clark...
Mais les réjouissances furent de courte durée. En février 1928, alors qu'il est en pleine production des 26 épisodes d'Oswald commandé par Universal, Walt Disney est invité à une entrevue avec Charles Mintz à New-York. Alors qu'il pensait seulement avoir l'occasion de demander une augmentation de moyen pour chaque cartoon, Disney se voit annoncer par Mintz que ce dernier a débauché toute son équipe (hormis Ub Iwerks et Les Clark) et qu'il souhaite l'inviter à New-York pour continuer les Oswald aux studio Universal. Se sentant trahis et trompé, Walt Disney décline l'offre de Mintz et repart en Californie dépité. Mais n'étant pas du genre à baisser les bras, il réfléchi vite à un nouveau personnage pour remplacer Oswald, ce sera Mickey Mouse.

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Produits dérivés d'Oswald après le rachat du personnage en 2006

La série des Oswald continue donc sans Walt Disney, chez Universal. Mais la qualité n'est plus la même, et la série perd vite en popularité, malgré une promotion toujours aussi intensive. Le personnage change de main en 1929, confié à Walter Lantz, il n'arrivera jamais à atteindre le niveau de qualité des cartoons réalisés sous Walt Disney. Le personnage quittera finalement les écrans en 1938 après une carrière des plus chaotiques.
Mais en 2006, coup de théâtre! La chaîne de télé NBC, appartenant à Universal, souhaite racheter à Disney le présentateur sportif Al Michaels, travaillant alors sur ABC et ESPN, deux chaînes du groupe. Disney accepte, mais à condition qu'Universal revende ses droits sur le personnage d'Oswlad. Ainsi donc, après 80 ans d'absence, ce cher Oswald est enfin de retour dans les studios qui l'ont vu naître ! L'occasion pour la firme de faire découvrir au public ces cartoons qui ont fait l'histoire des studios Disney. Le coffret Walt Disney Treasures - Oswald the Lucky Rabbit sort ainsi en décembre 2007 aux États-Unis, et en mai 2009 en France.  Le lapin continue ensuite sa carrière en apparaissant dans le jeu vidéo Epic Mickey sorti en 2010, puis dans sa suite, Epic Mickey : Le Retour des Héros, sorti en 2012. Disney rend ainsi un bien bel hommage au lapin sans qui Mickey Mouse n'aurait jamais existé !

 

Oh Teacher! (1927)

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The Mechanical Cow (1927)

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Ocean Hop (1927)

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The Banker's Daughter (1927)

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Titre inconnu (1927)

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Harem Scarem (1928)

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Africa Before Dark (1928)

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Bright Lights (1928)

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Sky Scrappers (1928)

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The Fox Chase (1928)

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Tall Timber (1928)

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Sleigh Bells (1928)

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2 juin 2009

Donald Duck (mise à jour)

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416CKasrvjL__SS500__02A l'occasion de la sortie du nouveau coffret Walt Disney Les Trésors Donald : de A à Z - Volume 3, retrouvez une nouvelle galerie de dessins de storyboards et de décors tirés des cartoons du célèbre canard. Les nouvelles recherches s'étalent entre 1947 et 1950, période abordée dans ce nouveau coffret deux DVD. On peut dores et déjà s'attendre à la sortie du quatrième et dernier volume des aventures de Donald dans les prochains mois, vivement!

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Straight Shooters (1947)

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Dodo Donald (1947)

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Le Dilemme de Donald (1947)

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Déboire sans boire (1947)

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Pépé le Grillon (1947)

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Donald et les Grands Espaces (1947)

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Donald chez les Ecureuils (1947)

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Donald Inventeur (1948)

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Papa Canard (1948)

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Voix de Rêve (1948)

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Le Procès de Donald (1948)

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Donald Décorateur (1948)

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A la Soupe (1948)

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Le Petit Déjeuner est Servi (1948)

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Donald et les Fourmis (1948)

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Pile ou Farces (1949)

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Sea Salts (1949)

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Donald Forestier (1949)

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Le Miel de Donald (1949)

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Donald fait son Beurre (1949)

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Jardin Paradisiaque (1949)

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Slide, Donald, Slide (1949)

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Donald et son Arbre de Noël (1949)

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Attention au Lion (1950)

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Donald Amoureux (1950)

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La Roulotte de Donald (1950)

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Donald Pêcheur (1950)

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Donald à la Plage (1950)

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Out on a Limb (1950)

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29 mai 2009

Ub Iwerks

 

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Ub Iwerks est né le 24 mars 1901 à Kansas City, Missouri. Fils unique d'immigrés allemands et néerlandais, Ubbe Ert Iwwerks fut élevé dans la pauvreté. Sa mère, Laura May Wagner, avait 26 ans à sa naissance. Son père Eert Ubbe Iwwerks, inventeur amateur, avait 57 ans. Les inventions de systèmes phonographiques et d'enregistrement de son père marquèrent sans doute le jeune Ub. Eert introduisit son fils au monde fascinant du cinéma. Durant son adolescence, Ub était alors fasciné par l'idée d'animer une image  fixe. L'animation n'en était qu'à ses balbutiements mais Ub trouvait déjà ce nouveau média passionnant. Mais un évènement marquant survint au jeune Ub alors âgé de 14 ans. En rentrant un jour chez lui il réalisa que son père était parti. Il devint soudain le seul gagne-pain pour sa mère. Jamais plus il ne parla de son père ou le revit. Ub dut alors quitter l'école pour faire de petits boulots. Il se forgea sa propre éducation en lisant des livres après le travail. Pour échapper à l'ennui, le dessin et l'illustration s'avérèrent de parfaits exutoires. A 18 ans, Ub entra en première année à l'institut des beaux-arts de Kansas City. Il réalisa alors que gagner sa croûte ne lui suffisait pas, il voulait faire un travail qui lui plaisait. L'Art serait le moyen d'y arriver.

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La maison de son enfance à Kansas City          Ub au studio Pesman-Ruben           Walt Disney au studio Pesman-Ruben

Son premier travail en tant qu'artiste fut un poste d'illustrateur au studio d'art publicitaire Pesman-Ruben. Louis Pesman, le patron, réalisa rapidement que Ub possédait un talent unique en dessin, un talent inégalé. Un mois après l'arrivée de Ub, un autre jeune homme fut engagé. Son nom était Walter Elias Disney. Rapidement Ub et Walt devinrent amis. Ils avaient en commun leur passé de lutte pour la vie familiale et un manque de soutien autour d'eux lorsqu'il s'agissait de poursuivre une carrière dans l'Art. Leur passion sans retenue pour le dessin les rapprocha. Les deux jeunes gens de 18 ans décidèrent de monter leur propre firme. Ils créèrent ensemble les bureaux Iwwerks-Disney Commercial Artists. Ce fut un premier pas dans la réalité. Cette aventure ne dura qu'un mois mais permis aux deux jeunes hommes de se  forger une première expérience intéressante.
De nouveaux au chômage, il repérèrent rapidement une annonce dans le journal de Kansas City pour des artistes recherchés pour une compagnie de publicité locale. Ils sautèrent sur l'opportunité. A la Kansas City Slide Company, Ub et Walt furent amenés à jeter un œil
en coulisses sur la production de films d'animation. Cette technique fut une révélation pour Walt, et une redécouverte pour Ub. Intrigués par ce média en pleine évolution, Walt convainquit son chef de lui prêter une caméra pour que lui et Ub puissent créer un court métrage publicitaire comique pour le cinéma local, le Newman Theatre. Bientôt il fut engagé pour une série intitulée Newman Laugh-O-Grams, des dessins animés basés sur des contes et réinterprétés à l'âge du jazz. Au sein de leur nouvelle entreprise, Laugh-O-Grahms, Incorporated, Walt embaucha de nombreux amis artiste ainsi que Ub qui était le principal animateur.

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   la Kansas Slide Company                      Ub Iwerks et Walt Disney (1923)                 Les bureaux des Laugh-O-Grahms

Ses talents furent vite remarqué par Disney et il devint très vite l'employé le plus important de la compagnie. Le succès fut au rendez-vous mais de courte durée. En effet, Walt se rendit très vite compte que son client faisait faillite et qu'il n'avait aucunement l'intention de lui régler ses films. Après avoir sauvé l'entreprise grâce à leurs fonts personnels, une nouvelle série fut crée, ALice in Wonderland. La technique que Ub et Walt créèrent pour les Alice Comedies était fortement basé sur l'expérimentation et l'improvisation. Mais la capacité croissante de Ub à voir les choses en termes techniques fit que ce dessins animé fut leur meilleure réalisation jusqu'alors. Mais malgré la qualité de ces cartoons, l'argent vint encore à manquer au bout de quelques mois. Ub, cherchant un emploi fixe repartit travailler quelques temps pour son ancien employeur où il devint très vite responsable du département artistique. Pendant ce temps Walt était parti rejoindre son frère Roy en Californie où ils créèrent les Disney Brothers Studio en octobre 1923. Mais la qualité des cartoons avaient diminué depuis le départ de Ub et Walt lui demanda de revenir. Voici un extrait de la lettre qu'il lui envoya : "Cher ami Ub. Ta Place est ici. Ici, tu pourras travailler et t'amuser comme un fou. Je ne plaisante pas. Ne réfléchis pas plus longtemps. Souviens-toi du vieil Horace Greeley : "A l'Ouest, jeune homme, à l'Ouest!" Pour rien au monde je ne reviendrais à Kansas City, je t'assure! Vive Hollywood." Ub mit alors ses doutes de côté et rejoignit  Walt en Californie au mois de juillet 1924.
Dès son arrivée au DisneyBrothers Studio, Ub devint l'animateur principal et le membre de l'équipe le mieux payé. Il put y développer son style qui ne se basait ni sur des feuilles de modèles, ni sur des repères. La structure allait faire place à un élan fluide et personnel, guidé par l'émotion. Personne ne lui arrivait à la cheville au studio, que ce soit au niveau artistique ou technique. Il avait également une productivité impressionnante et pouvait  réaliser deux à trois fois plus de dessins par jour qu'un autre animateur.

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Image d'intro des Laugh-O-Grams                            Deux personnages des Alice Comedies animés par Ub Iwerks 

A la fin de l'année 1926, Charles Mintz pris en charge la distribution des cartoons Disney chez Universal et demanda à Walt et Ub de créer un nouveau personnage de cartoons. Oswald the Lucky Rabbit vit ainsi le jour. Un an plus tard, Walt perdit les droits de son personnage ainsi que toute son équipe d'artistes, débauchés par Universal, hormis Ub Iwerks. C'est avec ce dernier qu'il créa en une nuit le personnage de cartoon le plus populaire du monde : Mickey Mouse. Voici un extrait d'une interview de Ub Iwerks datant de 1956 parlant de cette naissance : "Walt revint découragé de Hollywood - après son entretien avec Charles Mintz à New-York -. Nous passâmes en revue les possibilités d'un nouveau personnage. Nous esquissâmes des chats, des chiens, mais il y avait déjà trop de chats. Je feuilletai des tonnes de magazines, comme Life ou Judge. En tombant sur des bandes dessinées, nous eûmes l'idée d'une souris. Elles étaient encore rares  à l'époque".

Cette fameuse souris devint très vite un immense succès et Ub ne regretta pas d'être resté auprès de son fidèle ami. Mais derrière la façade naissait de nouvelles tensions. Avec la demande du public et une équipe en constante expansion, Walt se mit à se mêler de la direction artistique de la compagnie d'une manière inattendue pour Ub. Ce dernier avait toujours l'habitude de montrer son travail terminé à Walt. Mais depuis peu, Walt mettait son nez dans ses affaires et réécrivait toute les feuilles d'exposition de Ub, changeant ainsi le timing des animations de Ub à sa convenance. Le timing est quelque chose de sacré pour un animateur et Ub n'apprécia guère ces modifications trop régulières. De plus la popularité de Walt allait grandissante avec celle de Mickey Mouse, tandis que lui restait dans l'ombre.

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Animation de Mickey Mouse pour Steamboat Willie dessinée par Ub Iwerks(1928)

En 1930, Pat Powers, le nouveau distributeur pour le son des studios Disney se rapprocha de Ub pour lui proposer de créer son propre studio d'animation. Selon lui, Ub était la clé du succès des studios Disney. L'offre était tentante mais l'idée de quitter Walt était difficile. Les tentions entre Walt et Ub devinrent insupportable et Ub finit par accepter l'offre de Pat Powers. Walt fut dévasté lorsque Ub quitta la compagnie car il était un animateur accompli. Il était vraiment le père de touts les animateurs des studios Disney. Mais en dépis de touts ces différents, Walt et Ub gardèrent un respect mutuel.
Ub ouvrit alors des bureaux à Hollywood où il créa une nouvelle série de cartoons pour MGM, Flip the Frog. Avec de nombreux artistes venus de New York, Ub commença à enseigner ses techniques d'animation. De nombreux grands animateurs en devenir passèrent par son studio, dont Chuck Jones, l'un des créateurs des Looney Toons. A 31 ans, avec sa femme Mildred, son premier fils Don et une nouvelle maison, Ub avait un grand succès. Mais la prospérité de son studio ne dura qu'un temps. En 1934, un nouveau code éthique réduisit la liberté des cinéastes afin de ne diffuser dans leur film que les valeurs supportées par le gouvernement. Le public suivit et ne voulait plus voir de cartoons loufoques ou quelques peu osés. C'est ainsi que tout les gags s'adressant aux adultes furent boudés, les cartoons étaient désormais fait pour les enfants. Les cartoons du studios de Ub Iwerks étaient également le reflet d'une société en crise (la grande dépression battait son plein) et les gens ne voulaient plus payer pour voir la réalité mais bien pour s'évader. Ses cartoons ne gagnèrent ainsi jamais l'affection du public, contrairement aux dessins animés Disney. Le contrat de la MGM prit fin en 1934 et la société de Ub se retrouvait alors seul pour distribuer ses films. Les profits chutèrent ainsi que le nombre d'entrées. Bientôt Ub fut forcé de voir la réalité en face, il ferma son studio en 1938. Par la même occasion cette fermeture mit fin à sa carrière d'animateur.

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        Flip the Frog                          Les studios de Ub Iwerks à Hollywood                      Ub Iwerks vers 1935

Ses intérêts se portèrent alors sur autre chose, Ub désirait se consacrer aux aspects techniques du cinéma. Durant les dernières années, il développa quelques outils fort utile pour ses cartoons, comme un prototype de caméra multiplane qu'il employa dans certain Comicolors, sa dernière série en date. Il fut aussi le créateur de la  première caméra 3D. En 1940, lorsqu'un ami apprit qu'Ub était disponible, il suggéra à Walt de demander à Ub de  revenir au studio. Ce qu'il fit sur le champs! Mais beaucoup de choses avaient changé en 10 ans, Ub n'était plus associé dans la société comme par le passé. Mais il sentit qu'une nouvelle opportunité idéale de collaboration avec Walt se présentait. A cette époque le studio étaient entièrement dévoué à l'effort de guerre, la première production auquel participa Ub fut Victory Through Air Power. Le coût de productions des films se voyait fortement réduit au début des années 40, la survie du studio dépandant de la création de nouvelles technologies permettant de minimiser les coût d'animation. Une fois de plus, Walt compta sur Ub, qui se vouait désormais à sa passion.
Pendant plus de 20 ans, Ub Iwerks travailla sur de nombreux projets des studios Disney et permit à la compagnie de faire des bons technologies incroyables. On lui doit notamment le développement de l'intégration de personnages animés dans un environnement réel (Les Trois Caballeros), l'arrivée du procédé Xerox en 1960 qui permettait de passer directement du dessins animé au crayon à la couleur (Les 101 Dalmatiens) ou bien encore du développement du processus de cache mobile, ancêtre de nos caches numériques  actuels (Mary Poppins) qui lui valut un Oscar en 1965. Il  participa  aussi à l'élaboration de presque toute les attractions de Disneyland. C'est aussi à lui que l'on doit la technique de split screen continu, technique utilisée pour faire apparaître un acteur deux fois dans le même plan.

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   De gauche à droite : Ub et Walt aux studios Disney (1942) - Ub et Walt (1965) - Ub Iwerks vers 1970        

Par la suite, Alfred Hitchcock le contacta pour travailler sur son film Les Oiseaux, où il travailla sur l'intégration des volatiles à l'écran, ce qui lui valut une nomination aux Oscars. Ub Iwerks fut fortement marqué par la mort de Walt Disney en 1966, mais continua tout de même à pousser la branche toujours plus loin. Durant toute sa vie, il sembla toujours vouloir rattraper l'idée du lendemain. Une crise cardiaque stoppa sa course en juillet 1971. Je laisse les mots de la fin à John Lasseter :

"Ub contribua à ce que cette forme d'Art que nous aimons tant, l'animation, grandisse du stade de curiosité qu'on trouve aux fêtes foraines à la forme d'Art que nous connaissons. Il posa vraiment les bases de la plupart du travail que nous faisons aujourd'hui. Et pour cela je lui dis un grand merci."

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Filmographie :

- Cinderella (1923) (animateur)
- Alice's Wonderland (1922) (animateur)
- Alice's Day at Sea (1924) (animateur)
- Alice the Peacemaker (1924) (animateur)
- Alice Gets in Dutch (1924) (animateur)
- Alice Hunting in Africa (1924) (animateur)
- Alice and the Three Bears (1924) (animateur)
- Alice the Piper (1924) (animateur)
- Alice cans the Cannibals (1925) (animateur)
- Alice the Toreador (1925) (animateur)
- Alice Gest Stung (1925) (animateur)
- Alice solves the Puzzle (1925) (animateur)
- Alice's Egg Plant (1925) (animateur)
- Alice loses Out (1925) (animateur)
- Alice is Stage Struck (1925) (animateur)
- Alice wins the Derby (1925) (animateur)
- Alice picks the Champ (1925) (animateur)
- Alice's Tin Pony (1925) (animateur)
- Alice chops the Suey (1925) (animateur)
- Alice the Jail Bird (1925) (animateur)
- Alice plays Cupid (1925) (animateur)
- Alice Rattled by Rats (1925) (animateur)
- Alice in the Jungle (1925) (animateur)
- Alice on the Farm (1926) (animateur)
- Alice's Balloon Race (1926) (animateur)
- Alice's Little Parade (1926) (animateur)
- Alice Mysterious Mystery (1926 (animateur)
- Alice's Orphan (1926) (animateur)
- Alice charms the Fish (1926) (animateur)
- Alice's Monkey Business (1926) (animateur)
- Alice in the Wooly West (1926) (animateur)
- Alice the Fire Fighter (1926) (animateur)
- Alice cuts in the Ice (1926) (animateur)
- Alice helps the Romance (1926) (animateur)
- Alice's Spanish Guitar (1926) (animateur)
- Alice's Brown Derby (1926) (animateur)
- Alice the Lumberjack (1926) (animateur)
- Alice the Golf Bug (1927) (animateur)
- Alice foils the Pirates (1927) (animateur)
- Alice at the Carnival (1927) (animateur)
- Alice at the Rodeo (1927) (animateur)
- Alice the Collegiate (1927) (animateur)
- Alice in the Alps (1927) (animateur)
- Alice's Auto Race (1927) (animateur)
- Alice's Circus Daze (1927) (animateur)
- Alice's Three Bad Eggs (1927) (animateur)
- Alice's Knaughty Knight (1927) (animateur)
- Alice's Picnic (1927) (animateur)
- Alice's Channel Swim (1927) (animateur)
- Alice in the Klondike (1927) (animateur)
- Alice's Medicine Show (1927) (animateur)
- Alice the Whaler (1927) (animateur)
- Alice the Beach Nut (1927) (animateur)
- Alice in the Big League (1927) (animateur)
- All Wet (1927) (animateur)
- Africa Before Dark (1928) (animateur)
- Plane Crazy (1928) (animateur et réalisateur)
- Steamboat Willie (1928) (animateur)
- The Gallopin' Gaucho (1928) (animateur)
- The Barn Dance (1929) (animateur)
- Wild Waves (1929) (animateur)
- The Skeleton Dance (1929) (animateur)
- Le Dragon Récalcitrant (1941) (réalisateur de la séquence animée)
- Les Trois Caballeros (1944) (effets spéciaux séquences live)
- La Boîte à Musique (1946) (effets spéciaux)
- Mélodie du Sud (1946) (effets spéciaux)
- Coquin de Printemps (1947) (effets spéciaux)
- Mélodie Cocktail (1948) (effets spéciaux)
- Danny le Petit Mouton Noir (1949) (effets spéciaux)
- Le Crapaud et le Maître d'Ecole (1949) (effets spéciaux)
- Cendrillon (effets spéciaux)
- Beaver Valley (1950) (effets spéciaux)
- One Hour in Wonderland (TV) (1950) (effets spéciaux)
- Alice au Pays des Merveilles (1951) (effets spéciaux)
- Nature's Half Acre (1951) (effets spéciaux)
- The Olympic Elk (1952) (effets spéciaux)
- Water Birds (1952) (effets spéciaux)
- Bear Country (1953) (effets spéciaux)
- Peter Pan (1953) (processus)

22 mai 2009

Fantasia 2000 : Pomp and Circumstance

35690277 (1)POMP AND CIRCUMSTANCE

 

Septième séquence de Fantasia 2000, Pomp and Circumstance, composé par Sir Edward Edgar entre 1901 et 1907, remet Donald Duck sous les projecteurs après plusieurs années d'absence. En effet le petit canard n'était pas réapparu à l'écran depuis le moyen métrage Le Prince et le Pauvre, diffusé avant Les Aventures de Bernard et Bianca au Pays des Kangourous sorti en 1990.

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Plusieurs idées furent développées pour mettre Donald en scène, dont une avec un Donald-Icare sur La Chevauchée des Valkyries (un des morceaux prévu pour la suite avortée de Fantasia dans les années 40). Mais cela ne fonctionnait pas et tout fut repris à zéro. La Chevauchée des Valkyries fut remplacée par Pomp and Circumstance et Donald fut transposé au XVIème siècle où il était entouré de princes et de princesses. L'équipe alla ainsi très loin dans les recherches avant de trouver la bonne histoire. Depuis longtemps déjà il avait été évoqué de faire une histoire sur l'arche de Noé. Cette idée vint de Francis Glebas, le réalisateur de la séquence. Il s'est dit qu'il serait amusant si les animaux refusait de monter dans l'arche. Au départ ce devait être une colombe qui jouait le rôle de l'assistant de Noé. Cette dernière ressemblait beaucoup à notre cher canard, hormis qu'elle ne souhaitait pas retrouver sa bien aimée mais seulement se reposer dans son hamac. Ce n'est que plus tard qu'il fut décidé de la remplacer par Donald.

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C'est Peter Schickele qui s'occupa de l'arrangement du morceau. On lui doit notamment la musique de la série TV Sesame Street ou bien encore la B.O. d'une demi douzaine de films : The Crazy-Quilt (1966), Funnyman (1967), Silent Running (1972), Oh! Calcutta! (1972) et Abduction of Figaro (1984). Pour la séquence, il fut décidé de n'utiliser que les marches 1,2,3 et 4, le tout dans l'ordre chronologique pour donner un sentiment de progression, de mouvement, avec des moments forts et de la diversité.
Au niveau graphique, il fut décidé de rendre les animaux de l'arche semi réalistes. Il fallait en effet qu'il s'allient parfaitement avec le monde qui les entoure mais aussi avec le design de Donald Duck, bien plus loufoque. On retrouve d'ailleurs de nombreuses références au canard dans la séquence : les flaques sont en forme de canard, ainsi que l'arrière de l'arche, la maison de Donald est la caricature d'un œuf
posé sur un nid.  

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Pomp and Circumstance est au final un bien bel hommage au canard le plus célèbre du monde, sorte de réponse à L'Apprenti Sorcier dans lequel son confrère Mickey Mouse avait la vedette.

 

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Recherches de Francis Glebas :

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18 mai 2009

Avant-première de Là-Haut à Cannes

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Affiche_Cannes_02(Critique rédigée en mai 2009) Me voilà revenu du Festival de Cannes les yeux remplis d'étoiles ! J'ai put en effet assister à la projection de Up (Là-Haut), le Pixar cru 2009, projeté mercredi soir en ouverture du festival. J'ai également eu la chance de rencontrer Pete Docter, le réalisateur du film, complètement par hasard en le croisant sur la Croisette! Ce dernier m'a fait un superbe autographe sur mon dossier de presse en dessinant la tête de Carl Fredericksen, merci Pete ! Voici donc un article spécial sur mes impressions ainsi qu'une galerie d'images prises par votre serviteur à Cannes.

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Il est 22h50 ce mercredi 13 mai 2009. Je me rend un peu en vitesse au Palais des Festivals avec mes amis du forum Disney Central Plaza, Grandmath, Kinoo et Dash. En effet nous venons tout juste de récupérer nos places auprès d'un contact travaillant chez Disney et présent à Cannes pour aller voir Up à la dernière projection de la journée ! Nous sommes en sueur après avoir couru, mais heureux de réaliser un rêve : monter les marches du Palais des Festivals, qui plus est pour voir un film Disney/Pixar en ouverture et en 3D relief. Après quelques photos pour immortaliser ce moment inoubliable, nous entrons dans le Palais, non sans une certaine impatience. L'intérieur de la salle des Frères Lumière n'est pas aussi belle que je l'imaginais (les côtés de la salles sont faits d'échafaudages noirs) mais qu'importe, nous sommes là pour voir le film, le reste n'est pas important. Il est 23h, tout le monde met ses lunettes spéciales, les rideaux de la scène s'ouvrent sur le logo Walt Disney Pictures, puis un tout nouveau logo Pixar apparaît, spécialement retouché pour les films en 3D. La salle applaudit copieusement avant que le film ne débute. Moteur, action...

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Après quelques rires, la salle se tait bien vite au vu des cinq premières minutes du film très émouvantes, certainement l'une des plus belles scènes d'introduction d'un Pixar. Tout est dit, Up sent déjà le chef-d'œuvre à plein nez! La suite s'avère plus légère avec de nombreux gags, mais l'émotion nous attend toujours au détour d'une scène. C'est sur ce point que Up fait très fort, il allie parfaitement tout les style abordés. On passe ainsi de manière très naturelle à une histoire d'amour, un drame, une comédie et enfin un film d'aventure. L'histoire de Carl Fredericksen nous touche en plein cœur, le film se détache alors fortement des anciennes production du studio en rendant ce récit très humain, voire réaliste. Le thème de la mort est par exemple abordé pour la première fois dans un Pixar, et bien sur avec une grande subtilité, sans jamais tomber dans la niaiserie. L'humour y est également très fin, loin des gags lourds de la concurrence. Techniquement on ne peut pas dire que Up soir révolutionnaire, Pixar ayant atteint un tel niveau de perfection dans son art. Au final la technique, aussi belle soit-elle n'est là que pour accompagner le récit. Il en est de même pour la 3D relief qui se fait discrète la plupart du temps, à part dans quelques scènes mémorables comme le décollage de la maison.

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Les différents personnages de Up sont tous plus charismatiques les uns que les autres. Contrairement à ce que laissait penser la bande-annonce, Carl Fredericksen est bien plus complexe qu'il n'y paraît. A la fois nostalgique, grincheux et tendre, il se reconnaît en Russell, le jeune scout venu frapper à sa porte pour gagner son dernier badge. Leur relation évoluera tout au long du film et reste d'un naturel assez fascinant pour un film d'animation. Charles Muntz, le méchant est quant à lui assez classique mais très efficace. Mon coup de cœur reste Dug et Kevin, les deux acolytes de nos héros. Dug est un chien un peu simple mais très gentil toujours prêt à servir son maître du mieux qu'il peut. Le fait de lui avoir donner la parole par le biais de son collier était une excellente idée, cela le rend vraiment attendrissant. Kevin est un oiseau de quatre mètres de haut que Russell a rencontré au milieu de la jungle. Il s'avère très affectueux et drôle, il sera d'ailleurs d'une grande aide pour nos deux héros. Graphiquement ces deux personnages sont les plus réussis du film, le pelage de dug ou les plumes de Kevin sont tout bonnement sublimes, idem pour leur animation. Ma seule déception du film reste l'aspect de la meute de chiens, collègues de Dug qui sert Charles Muntz. Leur animation paraît bien moins naturelle et leur design peu recherché.

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Du côté de la musique, Michael Giacchino fait encore des merveilles. Déjà auteur des musiques de The Incredibles et Ratatouille, il signe une nouvelle grande composition avec Up. Le thème principal du film est très joli, rappelant parfois celui de Ratatouille, avec ses violons très présents. Les autres morceaux sont tout aussi réussis, que ce soit pour les scènes d'action ou d'émotion.
C'est sans grande surprise que je vous annonce que Up est un nouveau chef-d'œuvre des studios Pixar. Je ne sais pas encore où le classer parmi les autres films du studio (il faudrait que je le revois encore pour me faire une idée fixe) mais en tout cas le film est une réussite totale et a d'ailleurs fait grande sensation à Cannes. Les premières critiques sont des plus élogieuses et promettent un avenir radieux en salle pour Carl et sa bande. Vivement le 29 juillet !

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