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The Art of Disney
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23 octobre 2008

Qui veut la Peau de Roger Rabbit?

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Who Framed Roger Rabbit (Qui Veut la Peau de Roger Rabbit), sorti en 1988 remit au goût du jour la technique consistant à mélanger prises de vue réelles et animation. Ce procédé pourtant très attractif avait été mis de côté depuis l'échec de Peter et Elliott le Dragon sorti en 1977... Avant la production de ce film, Disney avait déjà une grande expérience dans cette technique, en effet cela faisait plus de cinquante ans qu'ils l'utilisaient en la faisant évoluer au fil des productions. Elle fut tout d'abord exploitée durant les années 20 dans les Alice Comedies, une série de cartoons où une véritable petite fille se mêlait à un monde animée. On la retrouve ensuite en 1943 dans Les Trois Caballeros où cette fois-ci ce sont des personnages animés qui se retrouvent dans le monde réel. Puis en 1946 dans Mélodie du Sud, en 1947 dans Coquin de Printemps et en 1949 dans Danny le Petit Mouton Noir. Quinze plus tard on la retrouve dans Mary Poppins, sous la direction de Ub Iwerks, le créateur de Mickey Mouse qui s'est reconverti dans les effets spéciaux! La technique fait une dernière apparition dans L'Apprentie Sorcière en 1971.

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Steven SpielbergSpielberg et Robert ZemeckisZemeckis - Une équipe d'animateur regarde un storyboardstoryboard animé - Maquette pour la scène finale

L'histoire de Qui Veut la Peau de Roger Rabbit est inspiré du roman de Gary K. Wolf, Who Censored Roger Rabbit édité en 1981. C'est au milieu des années 80 que Disney, Robert Zemeckis et Steven Spielberg s'associent pour en réaliser l'adaptation cinéma. Comme pour la trilogie Indiana Jones avec son acolyte George Lucas, Spielberg tient ici le rôle de producteur et Robert Zemeckis celui de réalisateur. Zemeckis n'était à cette époque qu'aux tout début de sa carrière cinématographique, c'est après le succès fulgurant du premier épisode Retour vers le Futur en 1985 qu'il fut choisi pour réaliser Qui Veut la Peau de Roger Rabbit.
Le tournage commença à Los Angeles au mois de décembre 1986 avec les scènes en extérieure. Les scènes en intérieure furent quant à elles tournée plusieurs mois après en Angleterre.
Les séquences animées ne furent pas réalisés aux studios Disney comme on aurait put le penser mais aux Cannon Elstree film studios situés en Angleterre. La raison de cet "exode" des parties animées est simple, le responsable de l'animation sur le film, Richard Williams refusait catégoriquement de travailler à Los Angeles! D'origine canadienne, Richard Williams est surtout connu pour son livre, The Animator's Survival Kit considéré comme une référence dans le domaine. Il est également le réalisateur du film inachevé et pourtant prometteur The Thief and the Cobbler produit à l'époque par Miramax (une filiale de Disney) et dont Disney s'inspirera d'ailleurs fortement pour Aladdin...

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L'acteur Bob Hoskins devait faire preuve de beaucoup d'imagination dans son rôle d'Eddie Valiant - L'artiste Walt Stanchfield dirigeant un cours d'études pour les différents personnages animés du film (ici Jessica Rabbit)

Plus de trois-cent artistes travaillèrent sur le séquences animés du film, parmis eux on retrouve de grands artistes Disney en devenir comme Andreas Deja (animateur de Jafar, Scar, Lilo, etc.), Hans Bacher (développeur visuel sur Aladdin et Le Roi Lion et directeur artisitique sur Mulan) ou bien encore Harald Siepermann (character designer sur Mulan, Tarzan et Frère des Ours).
Qui Veut la Peau de Roger Rabbit était un projet ambitieux au budget conséquent (70 millions de $) dut en grande partie à l'intégration d'animations dans des scènes live, procédé long et couteux à réaliser. La technique a d'ailleurs été grandement amélioré pour ce film. Tout d'abord de nombreux robots ont été crées afin de remplacer chaque personnage animé qui réalisait une action à l'écran (prendre un verre, casser des assiettes, tenir un plateau etc.). Ces robots étaient ensuite cachés par l'animation qui les recouvrait. D'autre part l'intégration des personnages animés a été peaufiné grâce à l'étroite collaboration des animateurs avec ILM, la société d'effets spéciaux de Georges Lucas qui s'est occupé de tout les effets visuels (ombres, reflets, scintillements de la robe de Jessica Rabbit). C'est la première fois que l'ordinateur était utilisé pour ce procédé d'intégration, et le résultat est encore aujourd'hui tout à fait bluffant!
Vous vous demandez peut-être pourquoi le film n'est pas sorti sous le label Walt Disney Pictures mais sous Touchstone Pictures (une filiale de Disney)? Tout simplement parce que les studios voisins ayant prêté leurs stars animées (Bugs Bunny, Daffy Duck, Betty Boop, etc.) ne voulaient pas les retrouver sous un label aussi reconnaissable que Walt Disney Pictures, Touchstone faisant plus "passe partout" auprès du grand public.

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Dessin de recherche pour l'affiche du film - Maquette d'un des plateaux - décors de la scène finale

Qui Veut la Peau de Roger Rabbit sorti le 22 juin 1988 aux Etats-Unis (le 18 octobre 1988 en France) et fut un énorme succés, le film engrangea 154 millions de dollars de recette rien qu'aux Etats-Unis et près de 195 millions de dollars dans le reste du monde. L'animation renouait enfin avec les succès d'entan après des dizaines d'années d'errance! L'acceuil du publique fut tels que le film connu de nombreuses déclinaisons commerciales tels qu'une série de BD, le film sous forme de roman, des jouets McDonalds (qui deviendront légions avec les futurs productions Disney), etc. Le film remporta trois Oscars® l'année suivante pour les Meilleurs effets spéciaux, les Meilleurs effets sonores et le Meilleur montage. Il fut également nominé pour le César® du Meilleur film étranger mais ne remporta pas le prix.
Disney décida de surfer sur le succès du film en lançant très vite la production d'un court métrage mettant en scène Roger Rabbit et Baby Hermann, Roller Coaster Rabbit qui sera diffusé en avant-programme de Dick Tracy sorti le 15 juin 1990. De nouveau le cartoon ne sortira pas sous le label Disney mais Touchstone et Amblin (la société de production de Steven Spielberg), bien que ce soit Disney qui le distribua (Buena Vista Pictures).
Une suite du nom de Roger Rabbit II: Toon Platoon a été pendant un moment planifié avant d'être abandonnée. Elle devait se dérouler en 1940 (sept ans avant le premier opus) et raconter comment Roger Rabbit avait sauvé Jessica Rabbit des griffes du patron de la radio pour laquelle elle travaillait et qui était en fait un espion nazi. Mais Spielberg qui reçut le script en 1992 alors qu'il travaillait sur La Liste de Schindler refusa que l'on fasse un film mettant en scène un nazi sous forme de cartoon. D'autres suites furent envisagé, tout d'abord en 1994 (Who Discovered Roger, qui se concentrait sur les origines de Roger Rabbit) puis en 1999 (projet de films en 3D) mais rien ne put se concrétiser. Aujourd'hui une suite est toujours envisagé mais personne ne sait encore si elle se fera ou pas...


 

Dessins d'Harald Siepermann :

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Recherches personnages :

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Chuck Jones dessine Donald Duck (séquence des canards au piano) :

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Recherches graphiques :

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16 octobre 2008

Blanche Neige et les Sept Nains

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Affiche américaine 1937

Il était une fois un producteur de cartoons qui désirait créer quelque chose d'inédit dans le monde de l'animation, quelque chose de grand... C'est en 1934 que Walt Disney commença à parler de son projet de long métrage d'animation à ses artistes, il choisit  pour cela d'adapter le merveilleux conte des frères Grimm, Blanche Neige et les Sept Nains. Cela faisait longtemps que Walt Disney voulait adapter ce conte à l'écran. En 1916, il découvrit au cinéma une version muette du conte avec Margerite Clark dans le rôle de Blanche Neige. C'était le premier film qu'il vit au cinéma et celui-ci le marqua à jamais.

Contrairement à ce que beaucoup pensent, Blanche Neige et les Sept Nains n'est pas le premier long métrage d'animation jamais réalisé pour le cinéma. En 1917 le cinéaste argentin Quirino Cristiani réalisa El Apostol (L'Apôtre), un long métrage d'animation entièrement réalisé en papiers découpés. Il réitéra l'expérience un an plus tard avec Sin Dejar rastros réalisé avec la même technique. Plus tard, en 1926, la réalisatrice allemande Lotte Reiniger signa Les Aventures du Prince Achmed, un long métrage d'animation en ombres chinoises. Blanche Neige et les Sept Nains est donc le quatrième long métrage d'animation à voir le jour mais le premier réalisé en animation traditionnelle (décors peints et celluloïds).

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De g. à d. : un artiste en pleine création d'un décor - une jeune femme repasse un dessin à l'encre sur un celluloïd
- certaine scènes du film ont été tourné avec de vrais acteurs afin que les animateurs s'inspirent de leurs mouvements.

Blanche Neige et les Sept Nains n'aurait pas put voir le jour sans les nombreux courts métrages des studios et en particulier ceux de Mickey Mouse. De 1922 à 1934 les studios Disney n'ont cessé de grandir et leurs réalisations de gagner en popularité. Le succès triomphal de la petite souris permit à Walt Disney de gagner en crédibilité dans le milieu du cinéma hollywoodien mais également de remplir les caisses des studios. Quand la rumeur courut que le producteur de cartoons désirait réaliser un long métrage d'animation beaucoup le prirent pour un fou. Certain disaient que les gens ne supporteraient de rester 1h30 devant un cartoon, d'autres prétendaient que le public aurait mal aux yeux à cause des couleurs vives (à l'époque la couleur était uniquement réservé aux cartoons dont la durée ne dépassait guère les dix minutes). Malgré l'avis mitigé de certains, Walt et son équipe se mirent au travail afin de créer le film le plus ambitieux jamais crée au sein des studios Disney.
La première équipe à plancher sur le film se mis en place début août 1934. Constituée de quelques scénaristes et dessinateurs, l'équipe se trouvait dans une pièce juste à côté du bureau de Walt Disney, afin que celui-ci puisse venir les voir quand bon lui semblait. Il les avait convoqué un soir pour leur faire part de son projet, et leur raconta tout le film avec un grand enthousiasme. Très peu de personnes étaient au courant du projet aux studios, Walt avait certainement peur des fuites, un autre studio pouvait très bien préparer un long métrage d'animation en secret afin de le doubler.

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De gauche à droite : Les animateurs prennent des cours de physique - deux artistes en plein travail d'animation
- certain décors furent réalisé en maquette afin de mieux les retranscrire sur le papier

Les moyens mis en place pour la réalisation de Blanche Neige et les Sept Nains furent considérables. Le budget conséquent (1 500 000$) fit véritablement exploser les comptes de l'entreprise! Les effectifs furent également revus à la hausse, le personnel passa ainsi de 200 à plus de 800 employés! Mais ces chiffres qui font tourner la tête ne sont pas anodins, Walt Disney a vraiment tout fait pour que son film soit le plus beau jamais crée. Les courts métrages furent une nouvelle fois très utiles afin de tester les différentes techniques et effets spéciaux qui seront utilisés dans le long métrage. Le court métrage le plus marquant de cette période fut le Silly Symphonie The Old Mill sorti en 1936. On y retrouve l'utilisation de la toute nouvelle caméra multiplane spécialement crée pour la réalisation de Blanche Neige et les Sept Nains. Cette caméra a comme particularité d'être composée de plusieurs étages comportant chacun un plateau de verre où l'on pose une partie du décor afin de créer un effet de profondeur. Les premiers plan étaient ainsi disposés très proches de l'objectif et les arrières-plans plus éloignés.
Pour créer Blanche Neige et les Sept Nains, Walt se devait également d'améliorer la formation de ses artistes. Un certain nombre d'entre eux prirent ainsi des cours du soir directement aux studios afin d'étudier en profondeur les mouvements du corps humain et des objets. Et les résultats furent spectaculaires! En seulement quelques mois la qualité d'animation des courts métrages évolua à pas de géant et la préparation de Blanche Neige et les Sept Nains pouvait enfin prendre son envol. Pour se rendre compte de cette évolution il suffit de regarder la différence de réalisme entre le personnage féminin de La Déesse du Printemps sorti en 1934 et le personnage de Blanche Neige. On ne peut pas croire que seulement trois années les séparent! L'animation de la première a l'air toute molle, sans articulation en ne tenant pas compte de la gravité ou du mouvement du drapé. Les progrès entre ces deux personnages sont tout simplement extraordinaires.

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De gauche à droite : La Déesse du Printemps (1934) - la voix originale de la Reine/Sorcière : Lucile La Verne
- un cel terminé sur un décor, les cels sont toujours peints à l'envers afin de ne pas dépasser sur les traits à l'encre

Le style graphique de Blanche Neige et les Sept Nains se rapproche beaucoup des illustrations européennes de la fin du XIXème, début du XXème siècle. Pour arriver à ce rendu si particulier les studios Disney firent appel au dessinateur suisse Albert Hurter. Ce dernier fut engagé en 1932 et travailla sur tout les aspects visuels du film, que ce soit les personnages ou les décors. L'illustrateur Gustaf Tenggren influença également beaucoup le style graphique du film. Qui de mieux que deux grands artistes d'origine européenne pour adapter un conte des frères Grimm!
Les premières scènes animées furent terminé début 1936. Grâce au procédé de rotoscopie crée spécialement pour le film, il était possible de reprendre les mouvements d'un acteur afin de les transposer en animation. Ce procédé permit de gagner en réalisme et ne pouvait rendre les personnages du long métrage que plus crédible. La plupart du temps les dessins obtenus avec ce procédé ne servaient que de référence, il était rare que les animateurs les utilise tels quel pour un personnage.
Grâce à ce film de jeunes artistes fraîchement arrivés aux studios purent également faire leur preuves. Ce fut le cas par exemple de Joe Grant qui travailla sur le design de la reine et de la sorcière. Son travail exceptionnel sur ce personnage ainsi que sur Pinocchio lui permirent d'évoluer et de s'occuper par la suite du scénario de Dumbo. Wolgang Reitherman quant à lui eu l'opportunité d'animer un personnage complexe en s'occupant du miroir magique.

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De gauche à droite : un artiste peaufine un dessin du storyboard - Walt Disney présentant les sept nains
- Walt Disney et sa femme lors de l'avant-première au Carthay Circle Theater de Los Angeles le 21 décembre 1937

Après trois années remplies de craintes et de doutes (tout l'argent des studios était parti dans ce projet), la production de Blanche Neige et les Sept Nains était terminée. Le film fut présenté en avant-première le 21 décembre 1937 au Carthay Circle Theater de Los Angeles. Toute les grandes pontes d'Hollywood se déplacèrent pour découvrir l'œuvre majeure d'un homme que l'on considérait déjà comme hors du commun. Les spectateurs (amis comme détracteurs) furent tous éblouies par le film, beaucoup ressortirent de la salle complètement estomaqués. Les critiques furent également unanimes, Walt Disney avait signé avec Blanche Neige et les Sept Nains son plus grand chef-d'œuvre! Ce dernier prouva ainsi qu'il était possible de réaliser un long métrage en animation qui soit aussi épique, drôle et émouvant qu'un film live.
Le film fut récompensé par l'Oscar de la meilleure musique et Walt Disney reçut un Oscar d'honneur accompagné de sept petits Oscars (symbolisant les sept nains) pour son travail sur Blanche Neige et les Sept Nains qui permit à l'animation d'atteindre des sommets.
Six mois après la sortie du film, les dettes des studios étaient épongés avec un bénéfice net de plus de deux millions de dollars! Avec cet argent Walt Disney construit ses nouveaux studios d'animation sur Buena Vista Street à Burbank...

 

Recherches graphiques des personnages :

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Le Prince vu par Ken Anderson :

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La Sorcière et la Reine vu par Joe Grant :

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Décor de la chaumière (études préliminaires, layout et décor final) :

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Autres études préliminaires :

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Dessins de Gustaf Tenggren :

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Storyboards :

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Recherches personnages :

Blanche Neige :

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Les nains :

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La Reine :

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La Sorcière :

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Le Prince :

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Les oiseaux :

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Décors :

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9 octobre 2008

Exposition Il Eait une Fois Walt Disney

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arton359ns6_02Le 16 septembre 2006 s'ouvrait à Paris la plus grande exposition jamais consacrée à l'art des studios Disney en Europe : Il Etait une Fois Walt Disney, aux Sources de l'Art des Studios Disney. C'était la première fois que Walt Disney faisait son entrée dans un musée aussi prestigieux, au grand dame de certains intellectuels qui ne voyaient en lui qu'un simple producteur de cinéma et non un artiste à part entière. Mais Bruno Girveau, le conservateur de l'exposition percevait les choses d'un autre oeil. Pour lui Walt Disney (et toutes les productions de son studio) était un visionnaire qui a sut allier Art et divertissement avec brio et développer l'animation jusqu'à un niveau encore jamais atteint auparavant. Après moult négociations avec les musées nationaux de France, Bruno Girveau réussit à monter cette exposition au Grand Palais avec la collaboration de Dominique Païni et de l'historien d'animation Pierre Lambert.

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Le but premier de l'exposition était de montrer les influences européennes et artistiques de Disney à travers une grande partie de ses productions (de Steamboat Willie en 1928 à (Le) Livre de la Jungle en 1967). Aux côtés de centaines de peintures, croquis, statues des différents films des studios Disney se trouvaient de nombreux ouvrages et dessins d'illustrateurs et de peintres ayant servit de modèles au maître de l'animation et à son équipe. Parmis eux on retrouve Heinrich Kley, Eugène Grasset, Grandville, Philippe Rousseau, Richard Doyle, William Blake ou bien encore Beatrix Potter. Tous de grands artistes du XIXème siècle. C'est lors d'un voyage en Europe en 1935 que Walt découvrit un grand nombre d'entre eux, il revint de son périple avec une bibliothèque entière pour lui et ses artistes. Son but était de s'imprégner de tout ces dessinateurs et peintres pour leur projet de premier long métrage d'animation, Blanche Neige et les Sept Nains alors en préparation. Inspiré d'un conte des frères Grimm, le film se devait d'être également respectueux du style graphique de l'Art européen. 

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Walt Disney sera énormément influencé par l'Europe durant toute sa carrière, l'exposition s'attarde ainsi longuement sur cet aspect. Nombre de ses productions seront des adaptations de contes et récits européens très célèbres comme Pinocchio, Cendrillon, Alice au Pays des Merveilles ou La Belle au Bois Dormant. Bien évidement chaque histoire fut soigneusement remaniée et presque tout les aspects violent ou négatifs supprimées. Certainement une des raisons du mépris de certains pour les films Disney qu'ils jugent alors trop gentils et niais... Dans les années 50, Walt Disney crée Disneyland et de nouveau l'influence européenne est frappante, il en sera de même dans tout les resorts de la firme. On retrouve d'ailleurs posée au milieu d'une des pièces de l'exposition un maquette du château de La Belle au Bois Dormant de Disneyland Resort Paris.

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La dernière partie de l'exposition s'attardait non plus sur les influences des films mais sur les artistes ayant été influencés par Disney. Les productions des studios Disney font depuis longtemps partie intégrante de l'inconscient collectif. Dès le début des années 30 Mickey Mouse était exploité sur de nombreux supports jusqu'à l'écoeurement pour certain (cinéma, BD, produits dérivés). En très peu de temps il devint le symbole de tout une Amérique. En 1948, l'artiste Eduardo Paolozzi est le premier à faire référence à Disney en associant dans une de ses oeuvres le visage de Minnie et de l'actrice Lucie Ball, archétype de la femme américaine des années 40. Dans les années 60 le mouvement Pop Art exploite à nouveau la marque, Disney représentant le summum du monde la consommation qui était le fond de commerce du mouvement. En 1981, Andy Wharol crée ainsi plusieurs sérigraphies mettant en scène la souris aux grandes oreilles (l'une d'elle est d'ailleurs présente sur la bannière de ce blog). Les références à Disney furent également très nombreuses dans les années qui suivirent et présentes dans la majorité des mouvements artistiques contemporains. 

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L'exposition s'étala sur quatre mois du 16 septembre 2006 au 15 janvier 2007 et fut un immense succès! Après Paris toute les oeuvres partirent pour Montréal pour encore trois mois et demi supplémentaires, du 8 mars au 24 juin 2007. Plusieurs ouvrages sortirent à l'occasion de cette exposition exceptionnelle, le catalogue de l'exposition bien sur mais aussi un documentaire en DVD développant certain point abordés dans l'exposition ainsi qu'un livre à destination des plus jeunes (qui n'étaient d'ailleurs pas la cible visée de cette expo). Enfin, Pierre Lambert profita de cet évènement pour sortir son nouveau livre Walt Disney L'Age d'Or retraçant en partie l'histoire de la production des films d'animation Disney de 1928 à 1967 accompagné de magnifiques dessins de productions.
L'exposition Il Etait une Fois Walt Disney, aux Sources de l'Art des Studios Disney fut plus qu'une simple exposition, c'était une véritable reconnaissance du milieu de l'Art au maître du divertissement moderne et à son studio d'animation, la preuve indéniable que ses films sont désormais considérés par tous comme de véritables oeuvres d'Art. Pour terminer je vous invite à découvrir ci-dessous un reportage qu'avait réalisé à l'époque de l'exposition le site DLRP.fr (aujourd'hui fermé) avec en prime une interview de l'instigateur de cet évènement, Bruno Girveau :

 


Il était une fois Walt Disney
envoyé par DLRP-fr

 

5 octobre 2008

Mulan

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1421801020_02Mulan est le 36ème long métrage des Walt Disney Animation Studios. Il a comme particularité d'être le tout premier film à être entièrement réalisé dans les studios Walt Disney Feature Animation Florida d'Orlando. Ce fut le premier studio d'animation dit "satellite" de Disney, il ouvrit ses portes en même temps que le parc Disney's Hollywood Studios en 1989 (alors encore nommé Disney-MGM Studios).  À l'origine, les studios Walt Disney Feature Animation Florida avaient été ouverts afin de relancer la production de courts et moyens métrages, mais avec le succès de La Petite Sirène en 1989, ils furent utilisés pour des séquences des films alors en production comme La Belle et la Bête et Le Roi Lion. Ces studios, les plus grands de Disney en dehors de la Californie, occupaient un important bâtiment dont l'entrée coté parc servait d'attraction. Walt Disney Feature Animation Florida ferma ses portes en 2002, à la fin de la production de Lilo & Stitch...

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Mulan est inspiré d'un poème chinois du même nom, c'est une héroïne très populaire dans ce pays où elle inspira de nombreux auteurs de par les siècles. Le poème antique, première œuvre à exalter la vie de Mulan et qui fut la source de tous les romans et de toutes les pièces de théâtre qui suivirent, fait partie des « chants populaires Yuefu » de la dynastie Wei (386-534). Vous pouvez lire le poème original de Mulan ici.
La version animée de Mulan est réalisée par Tony Bandcroft et Bary Cook. Tony est entré aux studios Disney en 1989, après deux ans de formation à CalArts, l'école d'Arts sponsorisée par la firme. Il fit ses premiers pas en tant qu'animateur sur des films tels que Bernard et Bianca au Pays des Kangourous, La Belle et la Bête, Aladdin ou bien encore Le Roi Lion où il créa et supervisa l'animation de Pumbaa. Barry Cook quant à lui a un parcours un peu plus chaotique. Né à Nashville, il commença à réaliser des film à l'âge de 10 ans avec la caméra super 8 de ses parents. Il gagna deux prix à un festival local récompensant les meilleurs films de jeunes réalisateurs avec The Vampire et Dr. Jekyll and Mr. Hyde. Il déménagea en Californie à l'âge de 18 ans pour continuer sa carrière artistique. Il étudia à l'université de Columbia où il passait son temps a aider des amis étudiants à réaliser leurs films. Après être passé chez Hanna Barbera, il est recruté par Disney pour travailler sur Tron en tant qu'animateur des effets spéciaux. Il travailla par la suite sur de nombreux films de la firme comme Oliver et Compagnie ou Captain EO pour le parc Disneyland. Mulan est sa première et dernière réalisation pour le studio.

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Comme souvent lors de la création d'un film d'animation, dix membres de l'équipe travaillant sur Mulan sont parti en voyage de recherche en Chine durant trois semaines au mois de juin 1994. Ce périple leurs permit de s'imprégner de la culture et de l'ambiance du pays afin de rendre leur récit plus crédible.
Le style graphique de Mulan a beau être épuré, sa conception n'en fut pas moins très longue et difficile. Il a fallut beaucoup expérimenter et réfléchir pour le découvrir, certains artistes travaillèrent plus de cinq ans sur le film afin de trouver le style graphique parfait. Au départ il avait été décidé d'utiliser la technique de l'aquarelle pour se rapprocher le plus possible des estampes chinoises. Malheureusement cela ne donnera rien d'intéressant et l'idée fut vite abandonnée. C'est grâce à l'aide du directeur artistique Hans Bacher que le style graphique du film a enfin décollé et que la magie opéra. Hans adopta son style inhérent, étudia l'art chinois et les a associés. Il a également une expérience de scénographe mais son approche reste très graphique, avec des formes très simples. Et c'est exactement ce qu'il fallait pour Mulan :  une vision puriste des formes et des couleurs
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Mulan est sorti aux États-Unis le 19 juin 1998, il engrangea plus de 120 millions de dollars de recette, ce qui est plutôt bon comparé au semi-échec d'Hercule l'année précédente qui n'avait engrangé que 99 millions de dollars de recette. Le film sorti le 25 novembre de la même année en France où son succès fut confirmé.  Mulan fut nominé pour l'Oscars® de la meilleure musique mais ne remporta pas la précieuse statuette. Retrouvez ci-dessous quelques recherches d'artistes ainsi qu'un début alternatif du film en storyboard.

 

Recherches d'Harald Sieperman :

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Recherches d'Alex Nino :

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Recheches (de haut en bas) : Paul Felix, Ric Sluiter et Sai Ping Lok 

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Recherches graphiques (artistes inconnus) :

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Work book d'Armand Serrano :

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Début alternatif :

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25 septembre 2008

Pirates des Caraïbes : Jusqu'au Bout du Monde

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pirates_of_the_caribbean_at_worlds_end_02Pirates des Caraïbes : Jusqu'au Bout du Monde est le troisième film tiré de la célèbre attraction du même nom à Disneyland. C'est la suite direct du second volet sorti en 2006 qui avait engrangé plus d'un milliard de dollars de recette à travers le monde. On retrouve y Gore Verbinski aux commandes du film en tant que réalisateur, place qu'il tenait déjà dans les deux premiers volets de la saga.
Afin de profiter des décors, des lieux de tournage et de la disponibilité des stars, plusieurs scènes de Pirates des Caraïbes : Jusqu'au Bout du Monde ont été réalisées pendant le tournage de Pirates des Caraïbes : Le Secret du Coffre Maudit, permettant ainsi à la production de faire de larges économies. Le tournage des premières scènes spécifiques à Pirates des Caraïbes : Jusqu'au Bout du Monde a débuté le 31 août 2005 avec l'arrivée de Chow Yun-Fat dans le rôle du capitaine Sao Feng. Les scènes ont été tournées sur le plateau 2 des studios Disney, dans les décors créés par Rick Heinrichs représentant la cabine du pirate asiatique à l'intérieur de son navire, "l'Impératrice". Deux jours plus tard se tournait une des plus belles scènes du filù, dans une gigantesque et originale recréation de Singapour au XVIIIe siècle. Après trois semaines de tournage sur le décor de Singapour, l'équipe a mis le cap aux Bahamas à la fin du mois de septembre 2005 pour continuer le tournage du second volet. Le tournage du troisième volet des aventures de Jack Sparrow a repris à la fin de celui du second opus.
Comme sur les deux premiers films, les scénaristes Ted Eliott et Terry Rossio étaient constamment présents sur le tournage de Pirates des Caraïbes : Jusqu'au Bout du Monde. Jerry Bruckheimer explique que la présence des deux hommes sur le plateau pour travailler avec le réalisateur et les acteurs a été déterminante. " Ecrire un scénario est un processus vivant qui ne s'arrête pas au tournage, et un vrai travail d'artisan. Dans les années 30 et 40, Hollywood a essayé d'engager des journalistes, des romanciers, mais la plupart ont échoué parce qu'un scénario est une forme d'écriture vraiment particulière. Ted Eliott et Terry Rossio ont un véritable amour pour les films, ils connaissent toutes les ficelles du métier. Ils savent ce qui fait un bon personnage, car c'est une chose qu'ils ont étudiée et qu'ils pratiquent depuis des années. Et surtout, ils insufflent une grande fraîcheur à tout ce qu'ils font. Avec Pirates des Caraïbes, ils ont réussi à remettre au goût du jour les conventions du film de pirates, jugées vieillottes. Avec Gore Verbinski, ils ont tout simplement réinventé le genre. "

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Les cinéastes avaient conscience qu'après avoir passionnés le public avec les deux premiers opus, les spectateurs attendaient encore plus du troisième. Le producteur exécutif, Mike Stenton explique : "Nous voulions remercier les fans en leur offrant une histoire qui soit un combat épique entre la liberté et le conformisme. La question fondamentale du film est : Pourquoi aimons-nous tant les pirates ? Beaucoup d'entre nous voulaient devenir des pirates quand ils étaient jeunes. Nos aventures imaginaires s'accompagnaient de rêves de liberté. En grandissant, nous avons dû faire des compromis et accepter de vivre en conformité avec le monde. Mais une part de pirate est restée vivante en chacun de nous, c'est pour cela qu'autant de gens se précipitent au cinéma pour explorer cette part cachée et plus flamboyante d'eux-mêmes pendant deux bonnes heures. C'est ce que les gens adorent dans ces films. "
Ce qui plaît dans les films de pirates est donc le fait que ces films nous rapprochent de nos rêves d'enfants, aller au cinéma voir Pirates des Caraïbes est une manière de retourner en enfance le temps d'un film, retrouver ses envies de liberté, de batailles épiques, d'aventures,... C'est en quelque sorte une façon de redevenir enfant et de jouer aux pirates. Retrouvez ci-dessous une galerie de recherches graphiques des nouveaux personnages de ce troisième film des artistes Aaron McBride et Crash McCreery.

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sources : www.allocine.fr

 

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22 septembre 2008

Chicken Little

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chickenlittle_1_0246ème long métrage des Walt Disney Animation Studios, Chicken Little marque un nouveau tournant dans la grande histoire du studio d'animation. C'est en effet le tout premier long métrage entièrement réalisé en images de synthèse. Dinosaure sorti en 2000 et récemment intégré à la liste des Grands Classiques avait ouvert la voie en intégrant des personnages animés en 3D dans des décors live. Après le cinglant échec des derniers films d'animation 2D (Frère des Ours, La Ferme se Rebelle) et vu le succès grandissant des productions 3D de Pixar et des autres studios, décision fut prise d'abandonner pour de bon (?) la technique d'animation 2D au profit de l'animation en images de synthèse.
Chickent Little est réalisé par Mark Dindal et produit par Randy Fullmer. Mark et Randy travaillent ensemble depuis des années et ont collaboré sur de nombreux projets, de La Petite Sirène où Mark était responsable du département effets spéciaux et Randy animateur des effets spéciaux, à Kuzco, l'Empereur Mégalo où ils collaborèrent pour la première fois en tant que réalisateur et producteur. C'est durant cette production que l'idée de Chicken Little pris forme. Au Printemps de l'an 2000, quelques mois avant la sortie de Kuzco, l'Empereur Mégalo, Mark et Randy commencèrent à développer un projet dont le but était d'explorer et développer un conte pour enfant afin d'en faire un long métrage d'animation. Mais, comme très souvent dans le développement d'un film d'animation, le projet eut du mal à décoller et, arrivé à quelques mois du début de la production, aucune décision n'avait encore été prise sur l'histoire et les personnages du film. A un moment il fut question de raconter l'histoire du (Le) Petit Chaperon Rouge à la sauce contemporaine mais l'idée fut abandonnée. Après une période de doute, Mark se rappela d'un court métrage Disney des années 40 du nom de Chicken Little qui racontait comment un petit poulet devenait la risée du poulailler en racontant à tout le monde qu'un morceau de ciel lui était tombé sur la tête... Voilà une histoire qu'il pourrait développer!

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Avant de débuter la production, une question importante devait être posée : 2D ou 3D ? Depuis quelques années l'animation assistée par ordinateur a pris de plus en plus d'importance au sein du studio, certain allant même jusqu'à dire que la 2D était un média dépassé. Une partie du studio défendait l'animation 2D traditionnelle alors que l'autre partie se posait des questions sur la viabilité de cette technique. En effet, l'animation 2D s'avère longue et coûteuse et de plus en plus difficile à produire aux heures du tout numérique et de l'expansion de l'animation par ordinateur. Les Walt Disney Animation Studios durent alors prendre la dure décision de fermer ses studios de Floride et de Paris et de réduire à une centaine le nombre d'artistes 2D à Burbank...
Mais pour Joe Grant, un des grands artistes du studio depuis ses débuts (il a 95 ans!) ce conflit artistique est ridicule. Joe rappela à tout le monde la qualité première de Walt Disney qui lui permit d'aller aussi loin : l'innovation. Selon lui Walt aurait adoré la 3D, il aurait certainement été son plus grand supporter! Toujours selon Joe "Walt a toujours pris en compte la tradition d'une bonne histoire et de bon personnages, mais il n'était pas coincé par une technologie quelconque, c'est ça qui lui permettait d'avancer". Ci dessous : Chicken Little vu par Joe Grant.
img021__dessin_de_Joe_Grant_C'est ainsi qu'en avril 2001, le studio pris la décision de réaliser son premier long métrage d'animation entièrement réalisé en images de synthèse. Mais Chicken Little était déjà entré en production (2D), il faudra donc tout recommencer à zéro. Thomas Schumacher, alors directeur de la branche animation annonça la nouvelle à Mark Dindal et Randy Fullmer qui prirent cette décision avec enthousiasme mais également avec inquiétude car tout les deux n'avaient jamais travaillé avec cette technique! Ils se tournèrent alors vers le seul homme qui pouvait les aider : Steve Golderg, le gourou de l'animation 3D aux studios Disney. Steve était à la base chargé de superviser toute les éléments 3D de la version 2D du film, il était donc évident de faire appel à lui. Steve Goldberg travaille depuis des années à l'animation de décors et de personnages en 3D dans divers films Disney : la grotte et le tapis volant dans Aladdin, Grand-mère Feuillage dans Pocahontas ou bien encore la séquence du Petit Soldat de Plomb dans Fantasia 2000. Il fallait maintenant former une équipe prête à relever le défi d'un long métrage entièrement réalisé en 3D... Le studio avait déjà, à cette époque un nombre considérable d'artistes 3D ayant fait leur preuves sur des productions tels que Dinosaure, Fantasia 2000 ou sur divers scènes 3D de films d'animation traditionnels. En plus de cette équipe déjà conséquente, les studios embauchèrent de nombreux animateurs extérieures afin de gonfler les rangs. Pendant ce temps, Mark Dindal et Randy Fullmer apprirent tout ce qu'ils purent sur l'animation 3D afin de commencer la production de manière plus sereine...

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Pour définir le style graphique de Chicken Little, Mark et Randy firent appel au directeur artistique Ian Gooding et au codirecteur artistique Dan Cooper qui travaillèrent sur Aladdin, Le Roi Lion et La Planète au Trésor. Au départ ils adoptèrent un style très proche des illustrations que l'on trouve dans les livres pour enfants, très déformé et coloré. Mais le plus difficile fut d'adapter ce style à l'outil 3D, il ne fallait pas que ça fasse trop plat ou trop "cheap". Le style "livre pour enfants" s'est malheureusement avéré trop difficile à travailler en 3D et il fut décidé de l'abandonner. C'est alors que tout en gardant un style déformé ils essayèrent de rester le plus crédible possible au niveau des textures et des différents effets. Ian Gooding voulait que le public se dise "Ouah! Ça bouge et ce n'est pas réel, mais ça y ressemble tellement que je pourrai presque le toucher!"
Pour ce qui est des formes et des couleurs, Ian et Dan s'inspirèrent des peintures conceptuelles de Mary Blair des années 50. Son style est très présent dans tout les films de cette décennie et ils voulaient retrouver le même esprit dans Chicken Little. David Womersley et Mat George s'occupèrent des environnements en créant des bâtiments aux formes très asymétriques avec des couleurs acidulées à souhait. Mais bien sur, l'outil 3D leur mis à eux aussi des bâtons dans les roues et ils durent revoir le tout afin de créer ces éléments en images de synthèse. Car si une maison difforme est facile à dessiner en 2D, c'est tout à fait autre chose en 3D!
Le graphisme des personnages est quant à lui dans la veine des décors. De nouveau ce sont les années 40-50 qui inspirèrent les artistes Ils étudièrent de près de nombreux cartoons de cette époque. Une technique en particulier fut développé pour ce film : le squash and stretch. Cette technique existait déjà pour l'animation 2D mais c'est la première fois qu'un film en images de synthèse l'utilisait d'une manière aussi importante. Le squash and stretch consiste à étirer de manière surréaliste certaine partie du corps afin de donner plus de dynamisme à l'action. Ce qui a pour conséquence de rapprocher encore plus le film du style cartoon rétro.

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Chicken Little est sorti au cinéma le 4 novembre 2005, précédé d'une campagne de pub comme Disney n'en avait pas fait depuis longtemps, ils étaient vraiment fier de leur petit poulet ! Malheureusement tout le monde déchanta très vite, le film fut mal accueilli par la critique et le public suivi... On lui reproche une manque d'émotion, une histoire brouillon et des chansons indignes d'un Disney. C'est ainsi que les studios Disney se dirent que l'animation traditionnelle avait peut-être encore de beaux jours devant elle, et grâce à l'impulsion de John Lasseter, le département 2D rouvrit ses portes à notre plus grande joie !

 

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21 septembre 2008

Andreas Deja

 

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Andreas Deja fait parti des grands artistes actuels des studios d'animation Disney. Comme son collègue Glen Keane, il a sut au fil des années imposer son style et devenir un des animateurs les plus respectés de sa génération.
Andreas Deja est né en 1957 à Gdańsk en Pologne. Dès 1958 il part vivre avec sa famille a Dinslaken en Allemagne. Le jeune garçon est très vite attiré par l'univers de Walt Disney. Tout d'abord avec les comics vers l'âge de cinq ans puis c'est en allant voir Le Livre de la Jungle au cinéma à l'âge de dix ans que le jeune Andreas tomba amoureux des films d'animation de la firme. Quelques années plus tard il écrit aux studios Disney afin de leur proposer ses services en tant qu'animateur. N'ayant pas encore terminé ses études secondaires la réponse fut bien évidemment négative mais ce refus eu le mérite de le motiver encore plus. Il continue ainsi ses études à la  Folkwang-Schule, une école d'arts graphiques à Essen en Allemagne. A l'âge de 23 ans il propose à nouveau ses services aux studios Disney qui cette fois acceptent! C'est donc en 1980 que le déjà talentueux jeune homme fait son entrée dans le studio où il rêvait tant de travailler depuis toujours.

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Andreas Deja fait ses classes avec le vétéran Eric Larson, un des “neuf sages” et commence à travailler  sur la création de personnages, la recherche de costumes et l’animation pour Taram et le Chaudron Magique aux côtés de Tim Burton. Il travaille ensuite sur Basil Détective Privé puis à la création et à l’animation de plusieurs des personnages de Oliver et Compagnie avant de passer un an à Londres comme responsable de l’animation sur Qui veut la peau de Roger Rabbit ? sous la direction de Richard Williams.
En tant que directeur de l’animation sur La Petite Sirène, Andreas Deja a supervisé l’animation du Roi Triton. Il a ensuite été superviseur de l’animation sur La Belle et la Bête en 1991 pour le personnage du vaniteux Gaston. Il a occupé ce même poste sur les films d'animation suivants, Aladdin et Le Roi lion, et créé les personnages et l’animation pour Jafar, le sournois grand vizir, et Scar.
Mickey Perd la Tête terminé (le dernier court métrage en date de Mickey), Andreas Deja rejoint l'équipe travaillant sur Hercule, puis Fantasia 2000, Lilo & Stitch, La Ferme se Rebelle et Bambi 2.

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En 2007 il participe à la partie animée du film Il Etait une Fois où il s'occupe du personnage de la Reine Narissa avant d'animer Dingo dans son tout dernier court métrage, Comment Brancher son Home Cinema. En 2008 Andreas Deja travaille sur l'animation de La Princesse et la Grenouille. Le retour de la 2D dans les Grands Classiques Disney permettra donc à ce grand artiste de revenir sur le devant de la scène, à notre plus grande joie! On le retrouve ensuite sur l'animation de Tigrou sur Winnie l'Ourson, ce sera son dernier projet pour Disney qu'il quittera en 2012 pour se consacrer à des projets plus personnels. Entre ces différentes productions il participe également activement à de nombreux making-of de Grands Classique tels que celui de La Belle et la Bête en 2002, Le Roi lion en 2003, Aladdin en 2004, La Petite Sirène en 2006, etc. Car en plus d'être un très grand animateur, Andreas Deja est également un des plus grands fans des films d'animation Disney! Si vous désirez en savoir un peu plus sur ce grand artiste, je vous invite à lire cette inteview en anglais datant de son séjour à Paris en 1995 (merci à Professor Ratigan du forum Disney Central Plaza pour le lien ;)

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Filmographie :

- Taram et le Chaudron Magique (1985) : animateur Taram et Eilowny
- Basil Détective Privé (1986) : animateur de la Reine des souris
- Qui veut la Peau de Roger Rabbit? (1988) : supervision animation Roger Rabbit
- Oliver et Compagnie (1988) : character designer
- La Petite Sirène (1989) : supervision animation Roi Triton
- Le Prince et le Pauvre (1990) : supervision animation Mickey
- La Belle et la Bête (1991) : supervision animation Gaston
- Aladdin (1992) : supervision animation Jafar
- Le Roi Lion (1994) : supervision animation Scar
- Mickey Perd la Tête (1995) : supervision animation Mickey
- Hercule (1997) : supervision animation Hercule adulte
- Fantasia 2000 (2000) : animateur segment Rhapsody in Blue + animateur Mickey
- Lilo & Stitch (2002) : superviseur animation Lilo
- My Peoples (2003) : character designer
- La Ferme se Rebelle (2004) : animateur Slim et Junior
- Mickey, Il Etait Deux Fois Noël (2004) : consultant animateur
- Bambi 2 : (2006) consultant animateur Bambi
- Comment brancher son Home Cinema (2007) : animateur Dingo
- Il Etait une Fois (2007) : animateur Reine Narissa
- La Princesse et la Grenouille (2009) : superviseur animation Mama Odie
- Winnie l'Ourson (2011) : suprviseur animation Tigrou

 

Voici quelques extraits de Grands Classiques où l'animation du maître fait des merveilles :

11 septembre 2008

Cars - Quatre Roues

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En attendant la suite des galeries de Fantasia (mon ordinateur est malheureusement encore loin d'être réparé), je vous invite à découvrir une nouvelle galerie de dessins de Cars - Quatre Roues centrée sur les différents personnages du film. Tout ces croquis sont tirés du livre The Art of Cars aux éditions Chronicle Books.

 

 

 

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31 août 2008

Fantasia : La Symphonie Pastorale

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LA SYMPHONIE PASTORALE

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La Symphonie Pastorale (ou Symphonie n°6) fut composée par Ludwig Van Beethoven entre 1805 et 1808. Alors que la très grande majorité des œuvres de Beethoven relèvent de la musique pure, cette symphonie est écrite en référence explicite à des phénomènes du monde réel, et évoque en l'occurrence le thème de l'expérience de la nature, d'où son nom de « pastorale ». La vision de Disney est donc plutôt libre, même si le thème de la nature reste au centre de ce récit mythologique.

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26 août 2008

Fantasia : Le Sacre du Printemps

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LE SACRE DU PRINTEMPS
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Le Sacre du Printemps fut composé par Igor Stravinsky en 1913. Ce segment de Fantasia fut un nouveau défi pour le département effets spéciaux des studios Disney. L'équipe fit appel aux meilleurs spécialistes des dinosaures afin que le rendu final de ces bêtes soit le plus proche possible de la réalité. Pendant que certain étudiaient l'anatomie des dinosaures, une autre partie de l'équipe s'intéressait quant à elle à la formation de bulles de boue afin de comprendre leur mécanisme de mouvement! Il pourrait alors ensuite transposer leurs observations afin de crée les nombreuses bulles de lave en fusion présentes dans le film. La scène la plus mémorable du (Le) Sacre du Printemps reste sans aucun doute le combat du T-Rex contre le stégosaure. Cette scène fut animée par Wolfgang Reitherman qui devint au fil des années le spécialistes des scènes d'action des studios.

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