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The Art of Disney
disney
11 mars 2009

Pinocchio

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Si Blanche Neige et les Sept Nains peut être considéré comme le joyaux de l'animation mondiale à sa sortie en 1937, Pinocchio en est indubitablement la parfaite évolution. Walt Disney l'avait bien souligné à l'époque de la sortie (et de l'énorme succès) de son premier film, il était hors de question pour lui de réaliser un Blanche Neige et les Sept Nains 2, malgré les nombreux appels du public pour retrouver leurs héros préférés dans de nouvelles aventures. C'est ainsi que vers la la fin de la production de Blanche Neige et les Sept Nains, le studio mis en chantier plusieurs films en parallèle, tous très éloignés de l'univers de la princesse star. Parmi ces projets on retrouvait Dumbo, Bambi, la séquence de L'Apprenti Sorcier qui finira par donner Fantasia, Peter Pan ou bien encore Alice au Pays des Merveilles. C'est au milieu de ce pot pourri créatif que Pinocchio fit son apparition. 

Walt Disney était très impliqué dans la construction du récit  Bill Tytla était responsable de l'animation de Gepetto  Eric Larson était en charge de l'animation de Figaro

Pinocchio était déjà un projet de longue date lors du début de sa production en 1938. En effet, c'est en 1935, lors d'un voyage en Europe afin de réunir une collection d'ouvrages illustrés qui serviraient d'inspiration aux artistes des studios que Walt Disney découvrit le célèbre conte de Carlo Collodi et en négocia immédiatement les droits d'adaptation. Né à Florence en 1826, Carlos Lorenzini (de son vrai nom) a débuté sa carrière par des articles politiques avant de devenir critique littéraire. Parallèlement  à ses activités journalistiques, il publie des ouvrages à destination du jeune public. C'est en juillet 1881 que débute sous forme de feuilleton la publication de La Storia di un burattino (Histoire d'une marionnette) dans la revue Giornale per i Bambini. Achevée en 1883, l'œuvre comptait au final pas moins de 36 chapitres qui ressortirent sous la forme d'un livre unique sous le titre Le Avventure di Pinocchio. Le succès fut au rendez-vous et l'ouvrage se vendu à plus d'un million d'exemplaires.
Walt Disney commanda une nouvelle version du conte au Printemps 1937 à la scénariste Bianca Majolie afin de raccourcir le récit du livre, bien trop long pour être retranscrit en long-métrage d'animation. La version de Disney s'éloigne de l'œuvre originale sur plusieurs points, supprimant quelques personnages, en valorisant d'autres, lissant de nombreux éléments pour faire rentrer tout cet univers dans le moule des productions Disney. Mais qu'importe car cette version du petit pantin de bois est encore considéré aujourd'hui comme la plus belle jamais réalisée. Et c'est qui fera la force des nombreuses futurs productions des studios, ne jamais se contenter de retranscrire avec précision les œuvres à l'écran. 

Un artiste travaille sur le layout d'un décor  Albert Hurter en plein travail  Etude d'un plan sur un layout géant

La production de Pinocchio débuta officiellement en mars 1938. Mais les difficultés ne tardèrent pas à montrer le bout de leur nez, et après six mois de travail acharné, la première version de l'histoire achevée ne satisfaisait pas Walt Disney. Il décida alors de tout reprendre à zéro. Les dépenses étaient déjà en train de s'accumuler alors que le film n'en était encore qu'à l'étape du storyboard et aux premiers tests d'animation! Dans la seconde version du scénario, le gros changement fut de donner plus d'importance au personnage de Jimminy Cricket qui, dans la première version plus fidèle au roman ne tenait qu'un rôle mineure. Il sera désormais la conscience et le fidèle ami du petit pantin de bois et aura une grande importance dans le déroulement de l'histoire.
Le design de Pinocchio fut confié à Fred Moore, Frank Thomas et Mitl Kahl. Tout d'abord réaliste, le pantin pris peu à peu sa forme définitive grâce aux talents combinés de ces trois artistes. Frank Thomas s'occupait principalement du visage du personnage, Fred Moore (également responsable de l'animation de Crapule) l'humanisa un peu plus et lui offrit des gants blancs, quant à Mitl Kahl il se démenait pour animer convenablement le corps de la marionnette, s'inspirant des mouvements de vrais petits garçons.
Une grosse innovation fit son apparition durant la production de Pinocchio et simplifia grandement le travail des artistes. Walt Disney décida de créer tout les modèles des personnages et véhicules du film en volume. Ces sculptures qui étaient ensuite polies puis peintes permirent aux animateurs de mieux de se rendre compte de l'espace que prenait leur personnage dans les décors, et de pouvoir les visualiser en trois dimensions.

Des acteurs ont été utilisé en référence live pour l'animation  Référence live pour Pinocchio  Référence live pour le Cocher

Le design et l'animation de Jiminy Cricket fut confié à Ward Kimball. Voilà ce que dit plus tard l'artiste sur cette expérience : "A l'origine je dessinais le criquet comme une sauterelle noire, avec des pattes et de longues antennes. A chaque fois que je montais voir Walt, il prenait un air désapprobateur. J'en ai dessiné douze ou quatorze version et j'ai graduellement supprimé tous les appendices de l'insecte." Au final Jiminy ne ressemblait plus vraiment à un criquet mais avait au moins le mérite d'être plus agréable à l'œil!
Le personnage de Geppetto fut confié à Arthur Babitt et Bill Tytla, qui animait également Stromboli. Figaro, un des personnages ajoutés par les scénaristes, fut quant à lui animé par Eric Larson. L'artiste adora s'occuper de ce chaton car il eu toute les libertées sur sa création et son animation, étant un personnage inédit. Après des centaines d'esquisses et d'études du personnage, Eric Larson en fit un des personnages les plus réussis du film. Pour finir, Gédéon fut animé par John Lounsbery (sa première animation de personnage important) et Norman Ferguson, Grand Coquin par Preston Blair et Monstro par Wolfgang Reitherman.
Graphiquement, Pinocchio doit beaucoup au travail de deux grands illustrateurs européens, Gustaf Tenggren et Albert Hurter. Tenggren est arrivé aux studios Disney durant la production de Blanche Neige et les Sept Nains, sur lequel il ne travailla que sur deux séquences. Après avoir participer au Silly Symphonie Little Hiawatha il se penche sur Pinnochio, où il aura une grande influence, en particulier sur les décors. Albert Hurter s'occupa quant à lui des innombrables objets présents dans l'atelier de Geppetto. Comme sur Blanche Neige et les Sept Nains il eu surtout un rôle important dans la stylisation de ces objets, et les créa de A à Z. Ces deux artistes permirent au film d'avoir ce style européen tant recherché par Walt Disney.
 

Des sculpures des personnages servaient de référence pour le modèle animé  Les animateurs se sont servis de maquettes pour plus de réalisme  Un celluloïd de Pinnochio mis en couleurs

Pinocchio sort le 7 février 1940 dans les salles américaines et fut acclamé par le public et la presse. Malgré cela le film n'arriva pas à réitérer l'exploit commerciale de son prédécesseur, en partie à cause du marché européen fermé par la guerre... Avec un budget de 2,6 millions de dollars, Pinocchio ne rapporta pas autant aux studios que prévu et contraint Walt Disney à restreindre le budget de ses futurs productions. Malgré cela, Pinocchio reste un chef-d'œuvre intemporel qui a réussit à gommer tout les défauts de Blanche Neige et les Sept Nains pour nous offrir un film techniquement parfait. Le film a par la suite séduit l'Europe (premier sortie française en 1946) et le monde entier, jusqu'à faire oublier à bon nombre le roman original de Collodi. Le film reçut en 1940 l'Oscar® de la meilleure chanson pour Quand on prie la Bonne Etoile (qui deviendra très vite l'hymne de Disney) écrite par Ned Washington et composée par Leigh Harline et un second pour la partition musicale signé Paul Smith.

 

Recherches de Gustaf Tenggren :

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Autres recherches graphiques :

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Model sheets :

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Décors de production :

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storyboards :

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8 mars 2009

Fantasia 2000 : Rhapsody in Blue

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RHAPSODY IN BLUE

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Troisième segment de Fantasia 2000, Rhapsody in Blue est le résultat d'un mariage artistique de deux génies, l'un de la musique et l'autre du dessin. Composée en 1924 par George Gershwin, Rhapsody in Blue est une œuvre atypique. Crée en moins de quinze jours en raison d'un oubli de l'auteur, le morceau fut immédiatement un triomphe. Pour la première fois le public avait l'occasion d'écouter du jazz dans une salle de concert, ce qui était à l'époque quelque chose d'exceptionnel. Le morceau comportait des parties lentes, d'autres rapides, des parties drôles, des reprises, etc. Des éléments parfaits pour être retranscrit en animation.
Le projet fit son apparition aux studios Disney en 1995, lorsque que Eric Goldberg (animateur du Génie dans Aladdin et réalisateur de
Pocahontas, une Légende Indienne), arrivé chez Disney quelques années auparavant, présenta le projet aux dirigeants du studio. Son idée était d'allier le style graphique de l'illustrateur Al Hirschfeld avec le morceau  de Gershwin, le tout dans la ville de New York des années 20. Le projet n'emballa guère les pontes du studios et fut mis de côté... Il fallut attendre 1998 pour que la production du court métrage prenne enfin son envol et ce pour une raison peu glorieuse. En effet à cette période la production de Kuzco, l'Empereur Mégalo (alors encore nommé Kingdom of the Sun) avait pris du retard, ce qui eut pour fâcheuse conséquence de mettre les animateurs du studio au chômage technique. Pour éviter cela, la direction remit en marche le projet Rhapsody in Blue afin d'occuper les animateurs durant leurs six mois de trou! C'est aussi à ce moment qu'il fut décidé d'intégrer le court métrage à Fantasia 2000 alors qu'il n'en était nullement question à l'origine.

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Eric Goldberg (réalisateur)                   George Gershwin (compositeur)                  Donald Ernst (producteur)

En plus d'en être la principale inspiration, l'illustrateur américain Al Hirschfeld était aussi le consultant artistique sur la séquence. Le style graphique de Rhapsody in Blue est ainsi la parfaite retranscription animée du style d'Hirschfeld. L'équipe du film a eu la permission de l'artiste d'utiliser tout son travail déjà existant afin de s'en inspirer. Eric Goldberg, qui tenait le rôle de réalisateur sur Rhapsody in Blue a toujours été un grand admirateur d'Al Hirschfeld. Il trouvait que le style de l'artiste se prêtait vraiment bien à l'animation. La plupart des personnages crées par Al Hirschfiled qui inspirèrent la galerie de personnages du film ont été utilisé tels qu'il les avait dessiné à l'origine, tant son trait était fin et fluide. Il pouvait ainsi exprimer tout un panel d'émotions avec une simple ligne. La ligne a d'ailleurs une grande importance dans le travail d'Hirschfeld, et donc dans Rhapsody in Blue. Voici ce que disait l'artiste à ce propos : "La ligne domine. Elle exprime l'intention émotionnelle de l'artiste. Quand on trace une ligne, elle communique. Quand on déplace cette ligne, ça prend une autre dimension. Elle ne communique plus."
En animation la ligne sert surtout à délimiter les différentes zones de couleurs, sur Rhapsody in Blue elle avait en plus un rôle important dans la retranscription du caractère des personnages.

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Susan McKinsey Goldberg (art director)      Al Hirschfeld (consultant artistique)     Les décors ont été colorisés à l'ordinateur

La palette de couleurs de Rhapsody in Blue est logiquement basée sur la couleur bleue. Ce bleue fut ensuite détourné pour avoir des violets, des mauves, des verts, qui contiennent toujours beaucoup de bleu. L'équipe voulait conserver une palette très limitée, mais qui exprime un éventail de luminosités. De temps en temps, ils utilisaient une couleur chaude, pour faire remarquer un détail, comme la sacoche de Duke (l'ouvrier fan de jazz), ou la balle rouge de Rachel (la petite fille). Ca attire l'oeil car tout le reste est bleu. Cela permet au spectateur de remarquer certaines choses qui vont s'avérer intéressante dans l'histoire.
Avec Rhapsody in Blue, les artistes des studios Disney expérimentèrent une nouvelle technique aujourd'hui devenue courante. La totalité des décors de la séquence ont été peint numériquement. Ainsi les artistes n'était pas obligé de peindre les décors briques par brique, cela simplifia beaucoup la production. Le rendu finale est très plat, mais c'était l'effet voulu. Hirschfeld lui-même peignait des fonds unis en arrière-plan de ses dessins.
Rhapsody in Blue est une des séquences les plus réussies de Fantasia 2000, et la première introduction de musique dite "populaire" dans un Fantasia. Al Hirschfeld fut enchanté du résultat final, et George Gershwin aurait certainement été du même avis!

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Dessins d'Al Hirschfeld :

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Color keys :

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Conception des personnages :

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28 février 2009

Peter Pan

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peteroct08_copie_0214ème long métrage des Walt Disney Animation Studios, Peter Pan avait une place de choix dans le cœur de Walt Disney. Peter Pan était à l'origine une pièce de théâtre écrite par James Matthew Barrie, romancier et dramaturge écossais. Peter Pan or the boy who would not grow up, fut joué pour la première fois en 1904 au Duke of York's Theatre de Londres. Ce fut le plus grand succès de l'auteur sur scène. Pour la première fois une pièce de théâtre réussissait à ravir enfants comme adultes. Walt Disney découvrit l'œuvre en 1913, à l'âge de 12 ans, quand une troupe de théâtre vint à Marceline pour une représentation de la pièce. Le jeune garçon en ressorti bouleversé et n'oublia jamais Peter et sa bande. Peu après il rejoua Peter Pan dans son école, aux côtés de son frère Roy qui s'occupait de le faire voler à l'aide d'une corde. Il y tenait bien sur le rôle de Peter. En 1924, Walt découvrit avec joie la première adaptation cinématographique de Peter Pan, avec Bettie Bronson dans le rôle principal (Peter était toujours interprété par une femme avant la version de Walt Disney).

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Il n'est donc pas surprenant de découvrir que Peter Pan aurait dut-être le second long-métrage d'animation des studios. Pourtant, le film ne sorti qu'en 1953, soit quatorze ans après que Walt Disney ait acheté les droits de la pièce en 1939. Deux raisons principales à ce retard : le souci de peaufiner au mieux le scénario, étant donné l'énorme affection que Walt porte à l'oeuvre originale, et bien évidemment la Seconde Guerre mondiale.
Dès 1939, Walt Disney confie l'esthétique générale du film à David Hall, illustrateur anglais qui avait déjà travaillé sur la première version d'Alice au Pays des Merveilles en 1938. Ses superbes esquisses à l'aquarelle s'avérèrent bien plus sombre que l'atmosphère de la pièce originale. En 1941 le storyboard du film est  presque fini quand les Etats-Unis entrent en guerre et que les studios sont réquisitionné par l'armée américaine. Il faudra attendre 1947 pour que la production du film commence enfin. La version de David Hall est alors mis de côté et la direction artistique est confié à Mary Blair, qui s'était déjà faite remarqué durant la production de Saludos Amigos et Les Trois Caballeros. Le scénario est également remanié et mis entre les mains de Bill Peet et son équipe de scénaristes. Contrairement à la première version du scénario, on vit apparaître dans ce second essai de nombreux changements par rapport à l'œuvre de Barrie. La plus grosse différence était que Nana, la chienne, n'accompagnait pas les enfants au Pays Imaginaire.

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Walt disney confia l'animation de Peter Pan à Milt Kahl. La principale difficulté était de reproduire l'apesanteur, d'animer un personnage qui flottait dans les airs plus qu'il ne volait. C'est un jeu très subtile faisant appel à la fois aux principes de l'apesanteur et à l'imaginaire. Seul de très bons animateurs étaient capable de réaliser un tel défi. Milt Kahl, considéré comme le meilleur dessinateur des Nine Old Men était parfait pour ce rôle.
Le Capitaine Crochet fut confié à Frank Thomas, aidé de Wolfgang Reitherman pour les scènes d'action avec le crocodile. Le scénariste Ed Penner le voyait comme un dandy raffiné et prétentieux, alors que le réalisateur le voyait plus comme un dur sans foi ni loi qui n'hésitait pas à tuer des membres de son équipage.
Frank Thomas fit un mix des deux versions tout en y ajoutant une touche comique qui rendait le personnage encore plus ridicule et attachant. Monsieur Mouche, le fidèle compagnon de Crochet fut évidemment confié à Ollie Johnston, l'équipier favoris de Franck Thomas.
Marc Davis s'occupa d'animer la Fée Clochette. Habitué à animer des personnages féminins, l'artiste était le mieux placé pour donner vie à la petite fée. Le personnage évolua beaucoup au fil des années, suivant les canons de la beauté de l'époque. Etant muette, Clochette était très intéressante à animer, tout ses émotions passant uniquement par ses mouvements. Le personnage devint très vite le préféré du public. Fier et indépendante, elle représentait la femme moderne, à mille lieux d'une Blanche Neige ou d'une Cendrillon, soumise et fée du logis. Sa tenue minimaliste la rendait également terriblement attrayante pour un personnage de dessin animé, ressemblant au pin-up que l'on trouvait dans les magazines. Beaucoup la comparèrent à Marilyn Monroe.

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Peter Pan sorti dans les salles américaines le 3 février 1953 et fut un énorme succès dès son premier jour d'exploitation. Malgré des critiques mitigées (certaines reprochaient au film de Disney de trop s'éloigner de la version originale), le public  se déplaça en masse pour découvrir le film. Contrairement à Alice au Pays des Merveilles, l'équipe en charge de Peter Pan avait réussi à rendre hommage à l'œuvre originale tout en donnant leur propre version de l'histoire. Le film coûta quatre millions de dollars et en rapporta un peu plus, ce qui permit à Walt Disney de financer en partie Disneyland, mais ça c'est une autre histoire...

 

 

Recherches graphiques de David Hall :

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Recherches graphiques de Mary Blair :

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Décors de production :

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Recherches personnage Peter Pan :

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Recherches personnage Fée Clochette :

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23 février 2009

Fantasia 2000 : Les Pins de Rome

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LES PINS DE ROME

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Seconde séquence de Fantasia 2000, Les Pins de Rome est le résultat d'un savant mélange d'animation 2D et 3D. Composé en 1924 par Ottorino Respighi, Les Pins de Rome était  à l'origine inspiré par les paysages de la Rome Antique. Les artistes des studios Disney en ont fait un sublime ballet aérien de baleines en Antarctique. Réalisé en 1994-95, Les Pins de Rome est une des premières réalisations des studios alliant images de synthèse et animation traditionnelle. La technique fut d'abord expérimenté dans un court métrage sorti et 1992 peu connu du grand public, Off his Rockers, où l'on suivait les mésaventures d'un cheval de bois délaissé par un enfant préférant jouer à un jeu vidéo. Le thème de ce cartoon où un jouet prend vie n'est pas sans rappeler Tin Toy, court métrage des studios Pixar où des jouets étaient martyrisé par un bébé (court qui inspirea par la suite Toy Story). Ce fut certainement une des raisons de l'impopularité d'Off his Rockers, pas assez original pour réellement exister aux yeux des studios Disney.

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      Roy E. Disney (producteur exécutif)                                                                   Hendel Butoy (superviseur de l'animation)

Le style graphique de Les Pins de Rome n'a rien de très original. L'équipe a décidé de rester très réaliste dans les rendus, que ce soit pour le graphisme, les textures ou les décors. Voici les explications de Roy E. Disney (producteur exécutif) sur ce choix visuel : En animation tout peut arriver. Et si une baleine pouvait voler? Il m'a semblé que la seule chose à faire pour qu'on y croit, c'était de faire ça dans un style réaliste. Les faire ressembler à de vraies baleines, pour qu'on voie le volume énorme et le poids de ces animaux. Et qu'on puisse croire qu'elles sont capable de voler. Si c'est une baleine imaginaire c'est facile : on peut la dessiner en train de voler. Mais si elle est réaliste... Ca permet de conserver ce mélange de réalité et d'imaginaire de façon harmonieuse.
Le seul personnage un peu fantaisiste est le baleineau, le personnage principal de la séquence. Ses mouvements sont éxagérés, il est plus joueur, il a plus de personnalité que les autres baleines. Ce choix n'est pas anodin, il fallait que le personnage se démarque du groupe, qu'on le remarque dès le début. Les couleurs sont également un peu plus imaginaires, elle sont saturées et flamboyantes. Le résultat est un parfait mélange de réalisme et d'imaginaire.

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Craig Thayer (supervieur artistique des imageries numériques)

Mélanger 2D et 3D était un véritable défi pour l'époque, la technique en étant encore à ses balbutiements. Les studios durent créer des logiciels spéciaux pour mettre à bien le projet. Plusieurs problèmes difficiles n'avaient pas été résolus avant la réalisation de la séquence. Il y avait des rides sur le peau des baleines dont il fallait se débarasser pour que la peau soit lisse. il a donc fallut créer un logiciel sur mesure pour supprimer les rides. Il fallait aussi que l'eau bouge en fonction des mouvements des baleines. Un système de particules à vaguelettes fut alors crée pour que l'eau ondule au passage des baleines et se propage par la suite. Mais malgré tout leurs efforts, il y a un éléments qui ne fonctionnait pas en images de synthèse. L'équipe ne parvenait pas à rendre les yeux des baleines assez expressifs. Il fut donc décidé de faire les yeux en animation 2D et de les ajouter aux baleines en 3D. Le baleineau est ainsi le tout premier personnage Disney réalisé en animation 2D et 3D. La technique ne sera plus très souvent utilisé par la suite car trop compliqué à mettre en oeuvre. L'exemple le plus réussi de cet union reste le personnage de John Silver dans La Planète au Trésor, dont le bras cybernétique est entièrement réalisé en 3D. 

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Recherches graphiques :

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Conception des personnages :

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12 février 2009

Le Monde de Narnia - Chapitre 1

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poster_MondeDeNarnia_usa_05_02Nouvelle franchise Disney, Le Monde de Narnia fut porté pour la première fois à l'écran en 2005 avec un premier chaptire, Le Lion, la Sorcière Blanche et l'Armoire Magique. L'oeuvre littéraire originale (Les Chroniques de Narnia) est une série classique de sept livres qui, traduits en 29 langues, se sont vendus à plus de 85 millions d'exemplaires dans le monde. Cette saga, la deuxième série de livres la plus vendue au monde après Harry Potter, a débuté avec la publication de L'Armoire Magique en 1950. Six romans ont suivi au rythme d'un par an au cours des six années suivantes, dont le "prequel", Le Neveu du Magicien, et les suites, Le Cheval et son Cavalier, Le Prince Caspian, L'Odyssée du Passeur d'Aurore, Le Fauteuil d'Argent, et La Dernière Bataille.

Cette saga est l'oeuvre de l'écrivain irlandais C. S. Lewis. Né à Belfast le 29 novembre 1898, Lewis était un écrivain et universitaire connu pour ses travaux sur la littérature médiévale, ses ouvrages de critique littéraire et d'apologétique du christianisme, et bien sur pour la série des Chroniques de Narnia. Il était un ami très proche de J. R. R. Tolkien, l'auteur du Seigneur des anneaux, aux côtés duquel il enseigna à la faculté de littérature anglaise de l'université d'Oxford ; il faisaient tous deux partie du cercle littéraire des Inklings. En partie grâce à l'influence de Tolkien, Lewis se convertit au christianisme, devenant, selon ses propres termes, « un très ordinaire laïc de l'Église d'Angleterre» ; cette conversion eut de profondes conséquences sur son œuvre. Les chroniques radiophoniques sur le christianisme qu'il donna au cours de la Seconde Guerre mondiale lui assurèrent une grande popularité, confirmée par le succès de ses ouvrages d'apologétique. C. S. Lewis est mort le 22 novembre 1963 à Oxford.

Le Monde de Narnia - Chapitre 1 : Le Lion, la Sorcière Blanche et l'Armoire Magique est la première réalisation en prise de vue réelle d'Andrew Adamson, le réalisateur des deux premiers volets de la saga Shrek. Andrew est un grand fan de la saga depuis son enfance et fut enchanté de pouvoir participer à ce projet. Le film a été tourné dans les deux îles néo-zélandaises, celle du Nord et celle du Sud, sur une période de cinq mois. Après presque quatre mois de travail en studio à Auckland, l'équipe s'installe dans les superbes lieux choisis à Queenstown, Oamaru et dans la région de Christchurch dans l'île sud, avant de s'établir à Londres et en République Tchèque pour les prises de vues additionnelles. Le tournage s'achève en janvier 2005 avant qu'Andrew Adamson n'entame le processus de postproduction d'un an conduisant à la sortie mondiale du film en décembre 2005.

Il est évident que sans la trilogie du Seigneur des Anneaux, la sage du Monde de Narnia n'aurait jamais intéressé les studios Disney. Certain contradictoires comparèrent d'ailleurs Narnia à un Seigneur des Anneaux pour enfants. Le premier chapitre rencontra tout de même un franc succés à travers le monde et rapporta près de 720 millions de dollars de recette. Il n'en fut pas de même avec le second volet sorti en 2008 qui ne rapporta "que"  400 millions de dollars. De ce fait, Disney décida de se séparer de la franchise, alors reprise par la Fox. Le troisième volet de la saga, Le Passeur d'Aurore, est prévu pour une sortie en 2010.

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Peintures numériques d'Henrik Tamm :

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Peintures numériques de Rowan Cassidy :

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9 février 2009

Fantasia 2000 : La Cinquième Symphonie

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LA CINQUIEME SYMPHONIE

 

La Cinquième Symphonie de Ludwig van Beethoven fut choisi pour la première séquence de Fantasia 2000. Ce fut le morceau sur lequel les artistes des studios Disney ont eu le plus de difficultés à trouver une idée de scénario. Il y eu quatre ou cinq histoires différentes mais, pour une raison ou une autre aucune ne fonctionnait correctement. Jusqu'à ce que Pixote Hunt arrive avec une idée géniale pour cette partition. L'artiste nous parle de sa vision du morceau : Pour moi cette séquence de la Cinquième Symphonie est un conflit entre deux types de formes : les gentilles formes multicolores et les méchantes formes sombres. Pour mettre fin à ce conflit, on utilise les quatre notes célèbre de la Cinquième Symphonie. Ce n'est pas une musique que l'on écoute en restant passif. On est réveillé, quelque chose va se produire, on le sent et on l'attend.

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Suite aux difficultés à mettre en route cette séquence, La Cinquième Symphonie fut le tout dernier morceau de Fantasia 2000 à être réalisé. Il ne restait plus beaucoup de temps pour finir le film, il était donc indispensable de trouver une technique simple et rapide pour terminer la séquence au plus vite. Pixote Hunt a toujours adoré le pastel, il décida donc d'utiliser cette technique pour sa séquence, il voulait que cela ressemble à un dessin au pastel animé. Avec le pastel on peut obtenir tout une gamme d'effets : un dessin lisse comme de la soie avec un degradé de couleurs comme en peinture, ou des textures crayeuses et grumeleuses. Les deux effets étaient parfaits pour La Cinquième Symphonie, tantôt violente, tantôt douce.
Les formes choisies étaient des sortes de papillons pour le bien et des chauves-souris pour le mal. L'équipe a alors étudié ces deux espèces en allant observer des papillons au zoo de San Diego et en étudiant des films de chauves-souris volant au ralenti. Le rendu final des formes ne devaient pas être trop reconnaissables, le tout devait rester assez abstrait.

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Pour tourner cette séquence, des problèmes épineux durent être résolu. Pour filmer des dessins avec une caméra il faut pauser une plaque sur chacun d'entre eux. Mais la technique du pastel ne le permettait pas : si on met un verre ou une plaque sur un dessin au pastel, le dessin reste collé au verre quand on le retire. Il fut donc décidé d'utiliser un logiciel informatique afin de scanner chaque dessin pour pouvoir les manipuler sur ordinateur en toute sécurité. Chaque couche des différents plans a ainsi été scanné séparement. C'est là que réside le grand intérêt de travailler sur ordinateur : aucun pastel n'en touche un autre, qu'il soit au-dessus ou en-dessous. Donc quoi qu'il arrive, malgré sa fragilité, le pastel restera parfait.
Pour les fonds, les artistes utilisèrent uniquement de la couleur, le noir était proscrit. Pour avoir un large éventail de couleurs, l'équipe est allé dans un magasin de bricolage pour acheter de la peinture domestique. Au départ plus de 130 couleurs différentes avaient été choisies, ils n'en retiendront que quinze.
Malgré sa durée minime (deux minutes trente), La Cinquième Symphonie en impose, et dix ans après la sortie du film, reste toujours aussi spectaculaire. Retrouvez ci-dessous les recherches aux pastels de cette séquence :

 

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8 février 2009

Fantasia 2000

4 février 2009

Volt, Star Malgré Lui

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Affiche_am_ricaine_02Le dernier Grand Classique Disney est arrivé! Retrouvez à partir d'aujourd'hui Volt, Star Malgré Lui, le nouveau né des studios d'animation Disney au cinéma! Découvrez à cette occasion une nouvelle galerie de recherches graphiques! Pour ceux qui désirent avoir plus d'info sur cette nouvelle production je vous invite à venir lire le dernier article qui lui était consacré sur The Art of Disney Animation au mois de septembre dernier. Retrouvez également à cette adresse un superbe mini site consacré au film concocté par nos confrères de Disney•Pixar. Et pour finir, vous pouvez lire ma critique du film sur mon autre blog.

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Recherches graphiques de Paul Felix :

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Dessins de Byron Howard (coréalisateur) :

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Peintures digitales de Dan Read :

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17 janvier 2009

Oliver & Compagnie

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220913Inspiré du célèbre roman Oliver Twist de Charles Dickens, Oliver & Compagnie est le 27ème long métrage des Walt Disney Animation Studios. Tout d'abord intitulé Oliver and the Dodger (Oliver et le Roublard), le film aurait dut-être une suite directe du film Les Aventures de Bernard et Bianca . Nous aurions alors retrouvé Penny (dont Jenny l'héroïne finale d'Oliver & Compagnie est très proche) accompagnée de son chat Rufus dans sa nouvelle famille adoptive à New York. Mais le projet fut finalement retardé et modifié en raison d'un scénario jugé peu convaincant par les producteurs. Les nombreux chamboulements au sein des studios au début des années 80 sont également en partie responsables de ce report. La nouvelle génération d'artiste est en passe de prendre la relève, les derniers vétérans étant partis en retraite durant la production de Rox et Rouky. Après une période de doutes et de questionnements, le studio renoue enfin avec le succès grâce Basil Détective Privé sorti en 1986. Oliver & Compagnie, sorti deux ans plus tard confirmera la tendance.

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Trois superviseurs de l'animation : Glen Keane (Sikes), Hendel Butoy et Ruben Aquino (Francis).

Qui dit nouvelle génération dit également nouvelles techniques de travail. L'ordinateur, déjà utilisé pour l'animation d'une séquence de Basil Détective Privé tient ici un rôle bien plus important. Alors que dans ce dernier il n'avait été utilisé que pour animer les écrous d'une horloge, l'ordinateur sert cette fois-ci à l'animation de nombreux véhicules (voitures, camions, scooters). Et pour cause, les éléments mécaniques ont toujours été difficiles à animer à la main en raison de leurs formes trop géométriques. Par chance en animation assistée par ordinateur c'est tout le contraire, c'est ce qu'il y a de plus "simple" à réaliser!
Oliver & Compagnie a également servi de banc d'essai grandeur nature à Disney afin de voir si le genre de la comédie musicale serait intéressant à réexploiter. Absent des productions des studios depuis
Rox et Rouky mais sous exploité depuis la mort de Walt Disney, le genre fait un retour remarqué dans ce nouveau film, un an avant la déferlante de La Petite Sirène. Des morceaux comme Why Should I Worry? (Mais Pourquoi m'en Faire?) nominé au Golden Globe de la meilleure chanson originale ou Perfect Isn't Easy  (Le Perfection c'est Moi) ont ainsi eu leur petit succès et ont permis de rassurer les dirigeants sur l'intérêt du public pour ce genre trop longtemps mis à l'écart.

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Mike Cedeno (artiste numérique), le réalisateur George Scribner et Cheech Marin la voix américaine de Tito

Bien qu'il soit sorti en même temps que le grand film de Don Bluth, Le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles, Oliver & Compagnie fit un carton à sa sortie au cinéma le 19 novembre 1988 et engrangea plus de 53 millions de dollars de recette (le film de Don Bluth fit 48 millions de dollars de recette). Les studios d'animation Disney renouaient enfin avec le succés pour leur plus grand soulagement mais également le nôtre!

 

Recherches de personnages par Glen Keane :

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Recherches de Fagin (artiste inconnu) :

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Recherches graphiques :

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Pencil test de Glen Keane :

12 janvier 2009

Les Trois Caballeros

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Affiche_am_ricaine__1944__02The Three Caballeros (Les Trois Caballeros), septième long métrage des Walt Disney Animation Studios est sorti le 3 février 1945. Sa production débuta en 1941, après le retour d'un groupe d'artistes des studios d'un grand voyage en Amérique du Sud. Ce voyage avait pour but de promouvoir les valeurs américaines et parer ainsi la montée de l'influence de l'Allemagne nazie dans les différents pays du sud du continent.
Les temps sont durs aux studios Disney, après la fermeture du marché européen en 1939, une grève générale éclate en 1941, la plupart des employés réclamant les primes qui leur avaient été promises durant la production de
Blanche Neige et les Sept Nains. Au lieu de satisfaire ses employés, Disney avait alors décidé de mettre en chantier de nouveaux studios à Burbank, jugeant ceux d'Hyperion Avenue désormais trop petits. La proposition du gouvernement américain d'envoyer Walt Disney et son équipe d'artistes en Amérique du Sud arriva donc à point nommé et lui permis ainsi de s'éloigner du conflit. Parmi les artistes qui l'accompagnèrent on trouvait Lee et Mary Blair, Frank Thomas ou bien encore Norm Ferguson. De ce voyage naîtra Saludos Amigos, sorti le 6 février 1943, quelques cartoons et Les Trois Caballeros, pour lequel une partie de l'équipe repartie en voyage pour Mexico afin de développer la partie mexicaine du film.

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En revenant aux studios il était prévu que les artistes réalisent uniquement des courts métrages pour mettre à profit leur voyage, mais Walt Disney se rendit vite compte qu'il y avait largement de quoi réaliser un long métrage, voire deux. Il fut ainsi incorporé entre chaque scène animée des images de l'équipe tournée sur place en 16mm par Walt lui-même, afin d'arriver plus facilement (et surtout plus économiquement) au format long métrage.
Les Trois Caballeros a comme particularité d'être le premier Grand Classique Disney mélangeant dans une même scène des séquences live et de l'animation. Ce n'est pas la première fois que les studios Disney utilisaient cette technique qui fut exploitée dès les premières années de vie des studios avec la série des Alice Comedies (1923 -1927). On la retrouvera par la suite dans bon nombre de productions des studios au fil des décennies : Mélodie du Sud, Danny le Petit Mouton Noir, Mary Poppins, L'Apprentie Sorcière, Peter et Elliott le Dragon, Qui Veut la Peau de Roger Rabbit et Il Etait un Fois.

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Comme Saludos Amigos, Les Trois Caballeros remporta un vif succés aux Etats-Unis comme en Amérique du Sud et rempli sa tâche à merveille (se rapprocher des pays du sud du continent). Et comme le fit remarquer Walt quelques années plus tard, "le gouvernement n'a pas lâché un centime là-dessus, nous avons financé notre voyage et nos deux films!" Cela fait partie de ses plus grandes fiertés.

  

 

Recherches graphiques de Mary Blair :

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Recherches de Pancho (personnage abandonné) par Fred Moore :

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