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The Art of Disney
walt disney animation studios
8 novembre 2012

Critique Les Mondes de Ralph

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52ème long métrage des Walt Disney Animation Studios, Les Mondes de Ralph est la première réalisation de Rich Moore pour Disney. Ancien des Simpson et de Futurama, Rich Moore est arrivé en 2008 aux studios Disney pour reprendre le projet d'un film sur l'univers du jeu vidéo (alors encore nommé Joe Jump) vieux de plusieurs années. Il y amena sa créativité et son humour pour en faire Les Mondes de Ralph, qui sortira quatre ans plus tard. Après l'immense succès de Raiponce en 2010 et le passage inaperçu de Winnie l'Ourson en 2011, où en sont les Walt Disney Animation Studios en 2012 ? Découvrons le tout de suite !

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Après des années d'errance, les Walt Disney Animation Studios se reconstruisent petit à petit depuis 2006, sous l'impulsion de John Lasseter, devenu directeur créatif des studios et, par la même occasion, producteur exécutif de toutes les nouvelles productions. Raiponce, de par sa qualité et son succès, avait permis à Disney de retrouver son assurance d'entan. Et cela se confirme avec Les Mondes de Ralph ! Désormais totalement décomplexés, les artistes des studios Disney nous livrent un nouveau long métrage d'une fraîcheur et d'une originalité rarement vue chez le studio aux grandes oreilles ! Fraîcheur grâce à une histoire maîtrisée de bout en bout et une galerie de personnages délirants, mignons et attachants. Originalité de par son univers (les bornes d'arcade), mais aussi son style graphique extrêmement varié, grâce aux multiples mondes vidéoludique présents dans le film.
Je dois bien avouer que j'étais un peu sceptique en découvrant le premier visuel du film, dévoilé lors de la présentation officielle du projet. On y voyait une sorte d'ersatz de Mario (Félix Fixe) et une gamine qui avait l'air d'être un mix entre une héroïne de manga pour enfant et Charlotte aux Fraises (Vanellope Von Schweetz). Mais ces craintes furent vite effacées lors de la découverte de la première bande-annonce! Par ailleurs je suis du genre à en attendre énormément d'un nouveau film Disney, et je suis souvent "déçu" lors du premier visionnage (toute proportion gardée). Et bien ce ne fut pas le cas pour Les Mondes de Ralph ! Dès les premières minutes de film le constat est là : Les Mondes de Ralph tient toutes ses promesses! Une partie de la communication du film tournait autour des nombreux clins d'oeil aux jeux vidéo de notre enfance (Mario, Sonic, Street Fighter, Pac-Man, etc.), mais autant dire qu'il s'agit plus d'un "hameçon à geek" qu'autre chose. Oui car la véritable force du film se trouve plutôt du côté des  nombreux personnages et univers crées spécialement pour le film.

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Outre l'univers du jeu Fix-it Felix Jr. d'où provient notre héros Ralph-La-Casse et Félix Fixe, le film regorge d'autres mondes, un pour chaque jeux de la salle d'arcade. Mais pour ne pas trop spoiler je ne vais vous parler que des trois plus importants, déjà présents dans les différentes bandes-annonce. Tout d'abord le monde de Fix-it Felix Jr., jeu vieux de plus de 30 ans composé d'un simple immeuble dont les habitants sont sauvés des destructions de Ralph-La-Casse par Félix Fixe. Bourré de bonne idées faites de pixels et d'animations saccadées, les moments passés dans ce monde permettent de faire connaissance avec Ralph-La-Casse, le méchant qui ne veut plus être méchant. Rejeté par les habitants de son jeu, Ralph-La-Casse déboule un peu plus tard dans le jeu Hero's Duty, sorte de mix entre Halo et Gears of War (pour les connaisseurs). On y fait la connaissance du sergent Calhoun, grande blonde mais aussi grosse dure à cuir. Encore de très bonnes idées dans ce monde, comme la vue FPS (vue à la première personne) du joueur, assez surprenante et inventive. Mais c'est principalement dans le monde de Sugar Rush que l'action du film se passe. Et quel monde! Sorte de Mario Kart à la sauce sucrée, on y retrouve Vanellope Von Schweetz qui deviendra l'accolyte de Ralph-La-Casse durant une bonne partie du film. Mignonne à souhait, la petite Vanellope est sans aucun doute mon coup de coeur du film! Il y a encore beaucoup d'autres personnages tout aussi réussis dans le film, mais je vous laisse le plaisir de les découvrir par vous-même.
Du fait de ses mondes et personnages variés, on ne s'ennuie jamais dans Les Mondes de Ralph! Chaque scène est prétexte à références, humour et rebondissement surprenants! Encore une des forces du film, nous surprendre et nous émerveiller non stop durant 1h30.

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Techniquement, autant dire que ça envoie! On parlait encore il y a quelques années du retard technique des Walt Disney Animation Studios en comparaison à leurs collègues des Pixar Animation Studios. Et bien c'est désormais de l'histoire ancienne! Les Mondes de Ralph ne souffre d'aucune tare graphique et nous en met plein la vue. Le plus réussi et impressionnant étant le rendu du monde de Sugar Rush, fait de milliers de bonbons, gâteaux et sucreries en tout genre. La moindre texture a été minutieusement recrée, les couleurs sont chatoyantes et les divers effets parfaitement réalisés. 
L'animation des différents personnages est également extrêmement réussie. Ralph-La-Casse, malgré ses proportions gargantuesques, bouge d'une manière extrêmement naturelle et utilise ses gros bras à bon escient. Le contraste entre le gigantisme de Ralph et la petite taille de Vanellope est d'ailleurs une belle réussite, reflétant par la même occasion leurs différences de caractère. Au final, les deux personnages se complètent parfaitement et forme un duo qui s'avèrera à la fois drôle et émouvant. Le roi du royaume de Sugar Rush est également excellent et n'est pas sans rappeler le personnage du chapelier toqué d'Alice au Pays des Merveilles, avec sa grosse tête, son col remonté et son comportement loufoque.

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Drôle, émouvant, beau, moderne et bourré de bonne idées, Les Mondes de Ralph est une réussite sur toute la ligne ! Les artistes des Walt Disney Animation Studios démontrent avec ce nouveau film qu'ils sont bel et bien revenu dans la course, et qu'ils comptent bien reprendre leur place de meilleur studio d'animation du monde! Et quand on voit le petit coup de mou des studios Pixar ces derniers temps, on se dit qu'il l'ont peut-être déjà reprise. Le film est dores et déjà un énorme succès aux US (le meilleur démarrage d'un film des Walt Disney Animation Studios de tout les temps), nul doute qu'il en sera de même chez nous. C'est en tout cas tout ce qu'on lui souhaite !

 

Les Mondes de Ralph sortira au cinéma le 5 décembre en 3D dans les salles équipées. 

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14 juin 2012

Les Mondes de Ralph

Les Mondes de Ralph

 

 

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2 juillet 2011

Mélodie Cocktail

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mpmelodytime2_02Dixième long métrage des Walt Disney Animation Studios, Melody Time (Mélodie Cocktail) est l'avant dernier film dit "package" des années 40. Il fait parti des quelques films des studios à avoir été complètement oublié de nos jours. Les temps sont durs aux studios Disney au début des années 40, après la fermeture du marché européen en 1939, dut à la guerre, une grève générale éclate en 1941, la plupart des employés réclamant les primes qui leur avaient été promises durant la production de Blanche Neige et les Sept Nains. Au lieu de satisfaire ses employés, Disney avait alors décidé de mettre en chantier de nouveaux studios à Burbank, jugeant ceux d'Hyperion Avenue trop petits. C'est dans ce contexte économique et sociale difficile que Walt Disney met en chantier plusieurs films à petit budget, espérant ainsi pouvoir palier aux manques de recettes de ses dernières productions. En effet, Pinocchio tout comme Fantasia, aussi fabuleux soient-ils avaient coûté des millions de dollars et n'en n'avaient que trop peu rapporté. En parallèle à cela, les studios Disney ont été réquisitionné par l'armée dès 1941 pour réaliser des films de propagande dont le long métrage Victoire dans les Airs, ou bien encore le mémorable Der Fuehrer's Face, mettant en scène Donald Duck devenu esclave du troisième Reich.
Mélodie Cocktail
fait parti de la dernière vague de productions à petit budget. Le film est composé de sept courts métrages d'animation : C'est un Souvenir de Décembre, Bumble Boogie, Johnny Pépin de Pomme, Petit Toot, A la Gloire d'un Arbre, C'est la Faute de la Samba et Pecos Bill.Tout comme La Boîte à Musique ou Fantasia, Mélodie Cocktail met en scènes des numéros musicaux.
Mélodie Cocktail est sorti au cinéma le 27 mai 1948 et n'a jamais eu l'honneur d'une ressortie par la suite. Cependant les différents courts métrages sont ressortis indépendamment sur grand écran entre 1954 et 1955. Cette même années cinq des sept cartoons de Mélodie Cocktail sont jumelés à quatre cartoons de
La Boîte à Musique pour former Music Land, sorti au cinéma uniquement aux États-Unis, le 5 octobre 1955.

 

Un Souvenir de Décembre :

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Bumble Boogie :

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Johnny Pépin de Pomme :

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Petit Toot :

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24 avril 2011

Alice au Pays des Merveilles

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1951_alice_1_02_02Alice in Wonderland (Alice au Pays des Merveilles) est le 13ème long métrage des Walt Disney Animation Studios. Il s'agit sans aucun doute du film le plus déjanté et le plus déroutant de toute la filmographie du studio. Adapté du célèbre livre de Lewis Carroll, que Walt Disney adorait, Alice au Pays des Merveilles fut particulièrement difficile à adapter en film d'animation, tant le récit du livre était décousu et ses personnages complètement loufoques. En effet, comment réussir à faire rêver petits et grands avec une histoire sans queue ni tête? Le succès de Cendrillon aidant, les artistes du studio prirent le risque de surprendre...

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De gauche à droite : Lewis Carroll - Alice Liddell qui inspira le personnage d'Alice - Illustration de John Tenniel

Alice au Pays des Merveilles est inspiré de deux romans de Lewis Carroll, Les Aventures d'Alice au Pays des Merveilles et De l'Autre Côté du Mirroir. Lewis Carroll, de son vrai nom Charles Lutwidge Dogson est né la 27 janvier 1832 à Daresbury dans la région anglaise du Cheshire. Après une enfance idylique dans un milieu aisé, le jeune Dogson étudie à  Christ Church Collège d'Oxford, qu'il ne quittera plus en y devenant professeur de Mathématique. C'est là bas qu'il rencontrera la famille Liddell dont le père était le doyen de l'école. Dogson tombe alors littéralement sous le charme des trois filles du doyen, et en particulier de la jeune Alice. Le 4 juillet 1862, profitant d'un voyage dans un bateau à rames sur la Tamise (entre Oxford et Godstow), la petite Alice Liddell alors âgée de dix ans demande à Charles Dodgson de la distraire en lui racontant une histoire. Pendant que le révérend Robinson Duckworth se charge de ramer, Charles Dodgson s'exécute en racontant à l'enfant et ses deux sœurs également embarquées, Edith (huit ans) et Lorina (treize ans), l'histoire fantastique d'une petite fille justement appelée Alice après qu'elle fut tombée dans le terrier d'un lapin. Quand il eut fini, Alice Liddell lui demande s'il est possible qu'il couche l'histoire sur le papier, insistant encore et encore, ce qu'il fait finalement. Les Aventures d'Alice au Pays des Merveilles est ainsi édité pour la première fois trois ans plus tard, le 4 juillet 1865. Dogson avait accompagné son manuscrit de 37 illustrations personnelles, mais ne se trouvant pas extrêmement bon dans ce domaine, il demanda finalement à John Tenniel d'illustrer son récit. Le dessinateur était alors réputé pour sa participation à la revue satirique Punch. Le succès du livre ne se fit pas attendre, Dogson se décida alors à en écrire une suite. C'est ainsi qu'en 1871 sorti De l'Autre Côté du Miroir. Le destin du jeune professeur de mathématiques en fut changé à jamais, il devint ainsi un des plus grands romanciers pour enfant de toute l'histoire de la littérature.

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De g. à d. : W.D. étudiant les storyboards - Mary Blair et Ken Anderson - Winston Hibler, Ted Sears, W.D. et Ed Penner

Le roman de Lewis Carroll tenait une place particulière dans le coeur de Walt Disney. Il découvre les aventures d'Alice dans son enfance, en lisant le roman, comme bon nombre d'enfants du début du XXème siècle. Dès 1923, il s'en était inspiré pour sa série Alice Comedies, dont le premier cartoon s'appelait justement Alice in Wonderland. L'idée de réaliser un long métrage d'animation s'inspirant des livres de Lewis Carroll date du début des années 30, avant même de s'intéresser à Blanche Neige et les Sept Nains. En 1931, Walt disney acheta les droits des illustrations de John Tenniel, qui étaient toujours protégés par les droits d'auteur. Il put ainsi commencer à étudier la manière d'adapter le livre en animation. Mais en 1933, Paramount Pictures annonça qu'ils s'apprêtaient à créer une adaptation d'Alice en film, avec une brochette de stars. Walt Disney préféra alors mettre de côté son projet. Néanmoins, l'idée était toujours présente, et en 1936 sorti le court métrage De l'Autre Côté du Mirroir avec Mickey Mouse en vedette. Ce dernier s'endort en lisant Alice au Pays des Merveilles et passe à travers le miroir de son salon pour découvrir un monde où les objets s'animent. Ce cartoon était évidemment un bel hommage à l'oeuvre de Lewis Carroll.
Walt Disney hésita pendant plusieurs années sur le type de film adapté à l'histoire d'Alice. Il fut un temps prévu de le réaliser en combinant prises de vue réelles et animation, comme ce fut le cas pour Mélodie du Sud. Ils avaient d'ailleurs trouvé une actrice qui aurait été parfaite dans le rôle d'Alice en la personne de Luana Patten. Ce n'est qu'après différents tests qu'ils se sont rendu compte que le meilleur moyen de rendre hommage au récit de Carroll était de réaliser le film en animation.

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De g. à d. : Ward Kimball et W.D. - John Hench, Claude Coats et Walt Disney - Walt Disney et l'équipe des décors  

Le titre du film est déposé en 1938, et deux personnes sont alors choisies pour travailler sur les esquisses du projet : le scénariste Al Perkins et l'illustrateur David Hall. Ce dernier créa des centaines de dessins, reproduisant tout les aspects de l'histoire, tandis que son partenaire s'afférait à donner une continuité au récit qui n'était fait que d'une suite d'épisodes indépendants. Les dessins de David Hall furent filmés et accompagnés de voix d'acteurs, dont Cliff Edwards (la voix originale de Jiminy Cricket), avant d'être présentés à Walt Disney. Malheureusement le maître n'était pas emballé. Le style graphique de David Hall était trop complexe pour être utilisé en animation. De plus, l'histoire était trop sombre pour concorder avec la vision de Walt. Le projet fut alors à nouveau mis de côté...
Malgré deux tentatives avortés, Wat Disney garda encore en tête le livre de Carroll. Il admirait trop le travail de l'auteur pour laisser tomber aussi facilement! Le projet fut finalement remis sur les rails vers 1947. Le défi principal pour les artistes des studios Disney restait de réussir à adapter l'absurde verbal des romans au médium de l'animation. Pour le style graphique du film, Walt Disney confia la tâche à ses meilleurs artistes dont la talentueuse Mary Blair. Son style épuré et coloré n'a jamais été aussi présent dans un long métrage d'animation que dans Alice au Pays des Merveilles. Elle réalisa ainsi des centaines d'études préliminaires à mille lieux du style de
David Hall, dont l'équipe de décorateurs s'inspira fidèlement.
Du côté de l'animation, le style des personnages est en grande partie le fruit du travail de Ward Kimball. Son humour décalé et son talent inimitable pour animer les personnages comique lui valut de diriger quelques séquences du film, en plus d'être l'animateur principal de Tweedle Dee, Tweedle Dum, le Charpentier, Mr Morse et du Chapelier Fou. Alice fut quant à elle principalement confié à Milt Kahl, mais aussi à Les Clark et Marc Davis. John Lousnbery s'occupa du Chat du Cheshire, tandis qu'Eric Larson anima la Chenille. Enfin, Frank Thomas s'occupa de la Reine de Coeur et Ollie Johnston du Roi de Coeur.

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De gauche à droite : Walt Disney observant un layout - Ted Sears et Kathryn Beaumont, la voix orignale d'Alice  

Comme pour Cendrillon, Alice au Pays des Merveilles fut entièrement tourné en prise de vue réelle afin d'aider les animateurs. La jeune comédienne, Kathryn Beaumont, qui prêta sa voix à Alice se souvient du tournage épique : "Le tournage fut mémorable! Il n'y avait aucun décor sur le plateau sauf quelques structures et des dispositifs nécessaires à certaines scènes. J'en veux pour exemple cette bouteille géante en plastique montée sur une plate-forme roulante prévue pour la séquence ou Alice rencontre le Dodo. Alors que je marchais en vacillant d'avant en arrière pour tenter de m'échapper, les animateurs pouvaient saisir mes mouvements de manière plus réaliste."
A l'occasion de la sortie du film, une émission spéciale fut réalisée pour la télévision et diffusée à Noël 1950. Ce fut le premier programme Disney diffusé sur le petit écran, qui sera par la suite suivi de nombreux autres, grâce notamment à l'émission culte du Mickey Mouse Club.
En avril 1951, Walt Disney écrivait à son producteur anglais Perce Pearce une lettre plutôt enthousiaste sur le résultat final : "Tout semble s'arranger ici. Le film Alice est sur le point d'être bouclé et je pense que nous avons tiré le meilleur, compte tenu de la complexité du sujet. Je crois qu'il s'agira d'une performance très amusante. De nature quelque peu emphatique, le film garde pourtant une bonne dose de fantaisie et devrait satisfaire tout le monde, à l'exception, bien entendu, des éternels mécontents."

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Malgré l'enthousiasme de Walt Disney, une excellente animation et de nombreuses chansons réussies, le film fut un échec à sa sortie sur les écrans américains le 28 juillet 1951. Les studios Disney ont pris des risques en adaptant cette histoire très complexe, on ne peut pas gagner à tout les coups... Néanmoins, Alice au Pays des Merveilles gagna en popularité au fil des années, notamment grâce à sa ressortie au cinéma en 1974, en pleine période psychédélique (voir l'affiche ci-dessus), et ses différentes ressorties vidéo. Le film est aujourd'hui considéré comme un des plus réussis du vivant de Walt Disney et reste à jamais gravé dans les mémoires de millions d'enfants.

 

Recherches de Mary Blair :

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Recherches de David Hall :

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6 avril 2011

La Ballade de Nessie

 

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The Ballad of Nessie (La Ballade de Nessie) est un court métrage d'animation 2-D des Walt Disney Animation Studios diffusé en avant-programme de Winie l'Ourson sorti en 2011 au cinéma. Dans ce conte plein de fantaisie, nous faisons la connaissance de Nessie, le fameux monstre du Loch Ness sous un nouveau jour. En compagnie de son meilleur ami, le canard en plastique MacQuack, Nessie vit paisiblement dans sa lande. Son existence est bientôt remise en cause par MacFroogle, un promoteur cupide qui rêve de transformer son havre de paix sauvage en paradis du minigolf…

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La Ballade de Nessie a eu droit à une équipe de choc pour sa conception. Réalisé par Stevie Wermers-Skelton et Kevin Deters (récompensés aux Emmy Awards pour Lutins d'Elite : Mission Noël), l'animation du dragon a été confié aux meilleurs animateurs du studio : Andreas Deja, Mark Henn, Randy Haycock, Dale Baer et Ruben A. Aquino. De même pour la musique, composée par le talenteux Michael Giacchino (Les Indestructibles, Ratatouille, Là-Haut). La Ballade de Nessie est également un vibrant hommage aux cartoons Disney des années 40 et 50, avec un style graphique rappelant le magnifique travail de Mary Blair. Une petite pépite à découvrir absolument!

 

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4 avril 2011

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Recherches de Scott Watanabe :

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Recherches de Victoria Ying :

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Recherches de Claire Keane :

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Mère Gothel :

 

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Bastion (première version de Flynn) :

 

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Le Roi :

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Autres recherches graphiques :

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28 février 2011

Bambi

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Affiche_am_ricaine__1942__02Cinquième long métrage des Walt Disney Animation Studios, Bambi fut l'un des plus grands défis qu'ait eu à relever les artistes du studio depuis Blanche Neige et les Sept Nains. Que ce soit pour l'écriture de son scénario bien plus complexe qu'il n'y paraît, son animation très réaliste qui demanda beaucoup de recherches ou ses décors, chaque étape de production fut longue et difficile. Il fallut ainsi près de cinq ans au studio pour enfin dévoiler au monde son bébé, qui deviendra le dernier chef-d'œuvre du premier âge d'or des studios, mais aussi un des films les plus émouvants jamais réalisé du vivant de Walt...

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Walt Disney étudiant les croquis du film                Perce Pearce et Larry Morey                             Felix Salten               

Comme le montre si bien l'affiche originale du film, Bambi est à l'origine un roman écrit par Felix Salten. De son vrai nom Siegmund Salzmann, Salten est né le 6 septembre 1869 à Budapest. Dès l'âge de 16 ans, il quitte le lycée pour aller travailler dans une compagnie d'assurance. Ses premiers écrits (des poèmes) furent publiés à l'âge de 20 ans dans la revue littéraire An der schönen blauen Donau (le Beau Danube bleu). On le catalogue très vite au mouvement de la Jeune Vienne, mais contrairement à ses confrères, Salten n'était pas issu de la bourgeoisie viennoise et vivait donc uniquement de ses écrits. Ses premiers romans datant de cette époque décrivent la grande ville, son terrain d'expérience. En automne 1894 Salten était devenu rédacteur à la Wiener Allgemeinen Zeitung, où il était critique théâtral. Cette fonction lui permettait d'encourager ses amis grâce à ses articles. Sa carrière de journaliste fit sa réputation et lui permit d'assouvir à côté sa passion pour l'écriture de romans. C'est lors d'un voyage dans les Alpes, charmé par la nature environnante, que Felix Salten imagina l'histoire d'un chevreuil baptisé « Bambi », d'après le mot italien bambino, qui signifie à la fois « bébé » et « enfant ». Bambi, Eine Lebensgeschichte aus dem Walde (Bambi, l'histoire d'une vie dans les bois) fit la célébrité de Felix Salten à sa sortie en 1923. Cette œuvre a été traduite en anglais dès 1928 et attira très vite les producteurs hollywoodiens.  Après le succès de Bambi, ses éditeurs ne voulurent plus de lui que des romans animaliers. Toujours en 1923, Salten publie deux autres romans animaliers qui seront eux aussi adaptés par Disney mais en film live, d'abord Die Jugend des Eichhörnchens Perri (La jeunesse de l'écureuil Perri) sous le titre de The Story of Perri (Les Aventures de Perri) en 1957 et enfin Der Hund von Florenz (Le chien de Forence) sous le titre The Shaggy Dog (Quel vie de Chien!) en 1959. En 1940, Felix Salten écrit et publie une suite de son premier roman animalier Bambis Kinder, Eine Familie im Walde (Les enfants de Bambi, une famille dans la forêt). Felix Saltten s'éteint le 8 octobre 1945 à Zurich.

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La production de Bambi fut parsemée de cours d'anatomie animalière

Réaliser une long métrage basé sur le roman de Salten remonte aux début des années 30. En 1933, le producteur Sidney A. Franklin achète les droits du roman à Salten pour 1000 dollars. Ne parvenant pas à concrétiser son projet de film en prise de vue réel, Franklin se rapproche alors de Walt Disney, qui avait annoncé en 1934, son projet de  réaliser le premier long métrage d'animation. C'est ainsi qu'en 1935, Franklin écrit à plusieurs reprises à Disney afin de lui parler de son projet. Ce dernier se montre très enthousiaste à l'idée d'adapter Bambi en film d'animation, mais étant  en pleine production de Blanche Neige et les Sept Nains, ce ne sera pas sa priorité. Néanmoins, Walt Disney accepte le projet, qui deviendra ainsi le second long métrage d'animation en production aux studios Disney. Néanmoins, accaparé par Blanche Neige et les Sept Nains (le film qui le ferait couler ou triompher), il faudra attendre décembre 1936 pour que Bambi soit enfin sur les rails. Le projet ne naît réellement qu'avec l'année 1937. Sa date de sortie était alors prévue pour Noël 1938, il faudra en réalité attendre quatre années de plus pour enfin voir débarquer le jeune faon sur les écrans de cinéma.
Début 1937, Walt Disney confie le scénario du film à Perce Pearce et Larry Morey qui auront la lourde charge d'adapter avec leur équipe de scénaristes le roman de Salten pour le cinéma. Ces derniers s'installent alors en face du studio Hyperion (le siège des studios Disney  à l'époque), dans un bâtiment racheté par Disney qui sera surnommé "l'annexe". Leur tâche première était de détacher du roman les "animaux star" afin d'en créer des personages dans  ce qui deviendra le style Disney. Le roman de Salten était réaliste, sérieux et souvent sombre. Les scénaristes devaient ainsi jongler avec tout ces éléments pour en sortir un premier synopsis. La tâche fut bien plus longue et difficile que prévu, si bien que la sortie de Bambi devra être retardé pour laisser place à Pinocchio...

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Frank Thomas                                            Ollie Johnston                                                   

Les premiers tests d'animation débutent vers la fin de l'année 1939. Disney confie la supervision de l'animation à Frank Thomas, Milt Kahl, Eric Larson et Ollie Johnston. Il s'agit pour la plupart de leur première expérience à ce poste qu'ils occuperont durant une grande partie de leur carrière aux studios Disney. Deux test d'animation sont  ainsi réalisé, un par Frank Thomas qui anime un plan où un papillon se pose sur la queue de Bambi et le second par Milt Kahl, qui réalise un plan où le jeune faon se risque à sauter par dessus un tronc d'arbre avec la maladresse du débutant. Ces tests sont présenté à Walt Disney qui s'exclamera, ému aux larmes : "Mes amis, c'est de l'or pur!"
Walt Disney, dans son soucis constant d'améliorer les capacités techniques de ses animateurs, engagea le peintre animalier  Rico Lebrun pour enseigner la morphologie animalière à ses artistes. Un mini zoo fut ainsi installé au coeur même du studio. La commission du développement du Maine envoya deux jeunes faons destinés à être dessinés et photographiés tout au long de leur croissance. Au rayon des anecdotes peu ragoûtantes , en plus d'animaux vivants, des cadavres furent utilisés pour les cours d'anatomie. Entre chaque cours, une "couche" de l'animal était ainsi retiré pour pouvoir l'étudier dans ses moindres détails. De jour en jour, l'odeur des cadavres en putréfaction faisait fuir, petit à petit une grande partie des élèves! Néanmoins, ces cours ont été extrêmement utiles, et le résultat final à l'écran bluffant de réalisme. Pour vous en convaincre d'avantage, je vous invite à étudier de près les animaux de la forêt dans Blanche Neige et les Sept Nains et ceux de Bambi, la différence saute vraiment aux yeux.

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Tom Codrick et Tyrus Wong, les directeurs artistiques de Bambi

Le sujet naturaliste du film fait du décor l'un des aspects les plus importants de Bambi. Une équipe de photographes fut ainsi envoyée dans les forêts du Maine afin d'étudier de près la faune et la flore. Il sont revenus avec des centaines de photos, et des premiers test furent réalisé.  Le premier date de 1938, il s'agissait d'une grande peinture verticale à l'aquarelle représentant la forêt dans un style à la fois proche de Blanche Neige et les Sept Nains et de la peinture chinoise. Malheureusement ces tests étaient un échec car les artistes travaillaient trop dans le détail, de plus la technique de l'aquarelle ne convenait pas vraiment au film. Bref, l'équipe patogeait et Walt Disney ne savait vraiment comment ils allaient s'en sortir... C'est alors qu'entre en scène Tyrus Wong. Ce jeune artiste d'origine chinoise avait été engagé aux studios quelques mois plus tôt, en tant qu'intervalliste. Mais ce poste ne lui convenait pas. En apprenant la mise en route de la production de Bambi, Tyrus Wong tenta sa chance et peignit ainsi durant ses week-ends des dizaines de peintures mettant en scène le jeune faon dans des paysages de tout styles. Il montra son travail à Tom Codrick, chargé de la direction artistique de Bambi. Ce dernier fut impressionné par la qualité de ses peintures et les soumis immédiatement à Walt Disney qui apprécia le talent singulier de Wong : "J'ai l'impression que l'on ne vous a pas dirigé vers le bon département", reconnaît Codrick qui l'engagea aussitôt comme directeur artistique. Tyrus Wong multiplia ainsi avec talent les études préliminaires en utilisant différentes techniques : pastel, gouache et peinture à l'huile. Finalement, c'est l'utilisation de la peinture à l'huile comme support de fond associé à la gouache acrylique qui fut choisie pour donner d'avantage de profondeur de champ. La grande force de l'artiste était de ne pas peindre la forêt dans le détail, mais plutôt de donner l'impression d'une forêt. Les décors de Bambi peuvent donc pour la plupart être considérés comme de l'impressionisme!

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Affiches des différentes ressorties américaines (1947, 1957, 1966, 1982, 1988)

Bambi est sorti dans les salles américaines le 13 août 1942 et fut un beau succès commercial, malgré l'entrée en guerre du pays. Néanmoins, les critiques de la presse ne furent pas tendres, ils reprochaient au film d'être trop sombre et réaliste, pas assez cartoon... Bambi marque également la fin d'une époque aux studios Disney, réquisitionnés par l'armée quelques mois avant la sortie du film pour réaliser des films de propagande. Les budgets furent revus à la baisse, tout comme les recettes et les ambitions de Walt Disney... Il faudra attendre 1950 avec Cendrillon pour que le studio retrouve enfin ses lettres de noblesse!

 

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Recherches de David Hall :

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9 février 2011

Winnie l'Ourson

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winnie11_02Comme le temps passe vite, Raiponce est à peine sorti au cinéma que déjà le prochain film des Walt Disney Animation Studios pointe le bout de son nez ! Jamais dans l'histoire des studios, deux films d'animation n'étaient sorti dans une période aussi courte. Les raisons sont multiples, tout d'abord les deux films ont été réalisé avec des techniques différentes (en 3-D et en 2-D),  et ont donc occupé deux équipes artistiques bien distinctes, ensuite, étant une franchise, les personnages de Winnie l'Ourson existaient déjà, ce qui fait gagner beaucoup de temps sur la production. Enfin, produire un Winnie l'Ourson n'a jamais pris trop de temps (ni coûté trop d'argent) s'agissant de films sans effets spéciaux impressionnants ni décors pharaoniques. C'est d'ailleurs certainement pour cela que nous avons put voir débouler durant les années 2000 une ribambelle de films basés sur la franchise : Les Aventures de Tigrou (2000), Les Aventures de Porcinet (2003), Les Aventures de Petit Gourou (2004) et enfin Winnie l'Ourson et l'Efélant (2005).

Il est ainsi bon de mettre les choses au clair en ce qui concerne ce nouveau Winnie, sobrement baptisé Winnie l'Ourson. Il s'agit en fait du second long métrage Winnie l'Ourson réalisé par les Walt Disney Animation Studios, après Les Aventures de Winnie L'Ourson, sorti en 1977. Tous les autres films de la franchise ont été produit par les Disney Toon Studios (anciennement Walt Disney Television Animation), et en grande partie par le studio japonais, qui a depuis fermé ses portes. Il est vrai qu'il y avait matière à s'emmêler les pinceaux, d'autant plus que presque tous les longs métrages Winnie l'Ourson ont eu droit à une sortie au cinéma.

La sortie de Winnie l'Ourson est donc un évènement en soit, car il voit revenir le célèbre petit ourson et toute sa bande dans les bras de leurs créateurs! Un joli retour aux sources dont nous français, auront la chance de découvrir le résultat en avant-première mondiale à partir du 13 avril 2011 ! Le public américain devra quant à lui patienter encore jusqu'au 15 juillet 2011. Pour finir, je vous invite à découvrir ci-dessous une première galerie de dessins tiré de la production du film. Pas vraiment de recherches graphiques évidemment mais quelques jolis story sketches (mises en images d'idées pour le scénario), model sheets et décors. Le pays des rêves bleus vous attend!

 

Story sketches de Burny Mattinson, mis en couleurs par Paul Felix :

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30_BM_009    Winnie l'Ourson Burny Mattinson et Paul Felix
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Model sheets :

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Décors :

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9 janvier 2010

Aladdin

Aladdin

 

poster_Aladdin_usa_03_0231ème long métrage des Walt Disney Animation Studios, Aladdin est la troisième réalisation du duo John Musker/Ron Clements après Basil, Détective Privé et La Petite Sirène. Le film est inspiré d'un des célèbres contes des Mille et Une Nuits, un ensemble d'histoires orales rassemblées vers l'an 1000 ap. J.C. En 1704, Antoine Galland écrit une adaptation des Mille et Une Nuits en langue française, c'est le texte que l'on connaît aujourd'hui. Comme souvent, la version Disney d'Aladdin s'éloigne grandement de l'histoire originale. Dans le livre le tapis n'existe pas, il fut inventé par la production pour aider Aladdin lors de sa sortie de la grotte. Jafar est également bien moins machiavélique dans le conte original, ce n'est d'ailleurs pas lui qu'il veut voir épousé avec la princesse mais son fils. Aladdin a des parents, son père meurt et il reste avec sa mère. Au début de la production la mère d'Aladdin devait être présente mais elle fut supprimé par la suite. Elle y jouait le rôle de médiatrice entre Aladdin et le Palais. Enfin dans l'histoire originale le génie donne à Aladdin un nombre infini de souhait, Disney a préféré limiter ce nombre à trois.

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La création de la version Disney d'Aladdin débuta en 1990. Un an plus tôt, La Petite Sirène fut un énorme succès populaire et remit au goût du jour le cinéma d'animation, alors tombé dans l'oubli depuis plusieurs années. Après ce coup de génie, John Musker et Ron Clements réfléchirent à un nouveau projet, mais comment faire encore mieux que leur dernier film... Au départ la direction des studios leur proposa de réaliser La Belle et la Bête, mais aussi étrange que cela puisse paraître, ils refusèrent! En effet les deux compères sortaient tout juste de plusieurs années de travail acharné et ne se sentirent pas de taille à repasser tout de suite à la réalisation sans quelques semaines de repos. C'est le regretté Howard Ashman et Alan Menken qui leur proposèrent le projet Aladdin quelques mois plus tard. Les deux compositeurs avaient travaillé sur quelques chansons orientales inspirées du conte original deux ans plus tôt. A l'époque la direction refusa de développer leur projet, préférant se concentrer sur La Belle et la Bête. Howard écrivit tout de même une première version du script qui enchanta John Musker et Ron Clements. Les deux réalisateurs s'intéressèrent au projet, puis finalement acceptèrent de le réaliser alors qu'ils étaient pressenti pour s'occuper d'un petit film sans prétention qui racontait l'histoire d'un jeune lion dans la savane...
Au mois de mars 1991, une première version du storyboards monté est projeté pour les dirigeants des studios, dont Jeffrey Katzenberg, le directeurs des studios (qui partira créer Dreamworks Animation avec Steven Spielberg quelques années plus tard). Ce dernier détesta cette première version du film et demanda aux deux réalisateurs de tout recommencer! John et Ron furent tout d'abord surpris puis effrayé par cette décision. En effet, la production de
La Belle et la Bête était presque terminée et ils auraient bientôt toute l'équipe créative des studios à leur disposition pour Aladdin. Il fallait donc faire vite pour remettre sur pied un scénario plus solide.

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Le gros changement entre les deux versions était la disparition de la mère d'Aladdin. Leur relation était un élément clé du film mais ralentissait trop le récit. Une chanson dut par ailleurs être supprimée en raison de ce remaniement, Proud of your Boy (que vous pouvez retrouver sur le DVD du film). Aladdin fut également vieilli de quelques années pour le rendre plus mature et charismatique. Le gros défi sur ce personnage était de le garder sympathique sans idéaliser son comportement de voleur, ce qui demanda énormément de réflexion. Son animation fut confié au virtuose Glen Keane, déjà responsable de l'animation d'Ariel sur La Petite Sirène, Marahute dans Bernard et Bianca au Pays des Kangourous. et la Bête sur La Belle et la Bête. Il fit de ce personnage un véritable voleur au cœur d'or. Souvent ennuyeux, les héros masculins de film d'animation Disney n'avaient jamais été mémorables. Pour la première fois avec Aladdin, le personnage masculin allait être exceptionnel. Glen Keane imagina tout d'abord le personnage comme petit et frêle. En effet il ne voulait pas tomber dans les stéréotypes du héros grand et fort. Jeffrey Katzenberg aima l'idée mais demanda tout de même à Glen de retravailler son personnage. L'une des raisons était que le design de Jasmine était déjà finalisé et n'allait pas avec celui d'Aladdin, beaucoup trop jeune. Celui-ci s'inspira alors de Tom Cruise, un des acteurs d'Hollywood les plus en vogue de l'époque. Le résultat fut surprenant et apprécié de tous.
Jasmine fut confiée à Mark Henn, le spécialiste des personnages féminins du studio. Il travailla par exemple aux côtés de
Glen Keane sur le personnage d'Ariel puis sur le personnage de Belle pour La Belle et la Bête. Mark fit de Jasmine un personnage sexy et moderne, loin des stéréotypes des femmes orientales. Par la suite on le retrouvera sur l'animation de Mulan et plus récemment de Tiana pour La Princesse et la Grenouille.

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Le génie fut confié à Eric Goldberg, qui fit par la même occasion ses premiers pas aux studios. Tout droit débarqué d'Angleterre où il avait crée son propre studio d'animation pour le marché publicitaire, Pizzaz Studios, Eric Goldberg fut un élément important dans la réalisation d'Aladdin. Son caractère décalé et son humour l'influencèrent fortement pour le personnage du génie, ce qui permit à la production de prendre un nouveau tournant, plus comique et débridée. D'un point de vue graphique, Eric s'inspira pour son personnage du célèbre caricaturiste Al Hirschfeld, amateur de lignes courbes épurées. En tant que grand fan d'Hirschfeld, Eric Goldberg s'inspira à nouveau du travail de l'artiste quelques années plus tard pour Rhapsody in Blue, une séquence de Fantasia 2000 qu'il réalisa.
Le machiavélique Jafar fut confié au talentueux Andreas Deja, déjà responsable de l'animation de Gaston sur La Belle et la Bête.
Graphiquement parlant, deux artistes inspirèrent fortement le style d'Aladdin : Hans Bacher et Francis Glebas. Le premier pour ses croquis colorés et fouillés donnant l'impression d'une oasis dans le désert, le second principalement pour la séquence de la chanson A Whole New World qu'il storyboarda et développa. Visuellement le film se veut également très cartoon, avec des bâtiments très déformés et tout en rondeurs, dans le but de rendre plus imaginaire le royaume d'Agrabah.

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Aladdin est sorti dans les salles américaines le 11 novembre 1992. Après l'énorme succès de La Belle et la Bête un an plus tôt (qui fut le seul film d'animation de l'histoire des studios a être nommé pour l'Oscar du meilleur film), les dirigeants n'en attendaient pas autant d'Aladdin, en effet comment faire mieux que les 145 millions de dollars de la Bête ? Et pourtant, à la surprise générale le film dépassa les recettes de ce dernier ! Avec un budget estimé à 28 millions de dollars, Aladdin en rapporta 217 millions sur le seul sol américain (504 millions en tout), soit près de dix fois plus ! Fort de ce succès, Michael Eisner décida de mettre immédiatement en chantier une suite destinée au marché de la vidéo. Le Retour de Jafar, sorti en 1994, fut ainsi la toute première suite d'un long métrage des Walt Disney Animation Studios à sortir directement en vidéo, la première d'une longue liste de suites de piètres qualité, mais ceci est une autre histoire...

 

Recherches graphiques d'Hans Bacher : 

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Autres recherches graphiques :

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Storyboards de Francis Glebas :

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21 décembre 2009

Projection privée de La Princesse et la Grenouille

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Le 21 décembre 2009 se déroula à Paris la projection privée de La Princesse et la Grenouille organisée par nos confrères du site Chronique Disney. Votre serviteur y était avec plusieurs autres webmasters français de sites Disney (Zuzu, Timon Timauvais, Titash, Dash, Professor Ratigan et Crystal pour Chronique Disney, la plupart des modérateurs du forum Disney Central Plaza, Paul pour disneypixar.fr, Professor Ratigan pour Quand les films de Walt Disney s'affichent, et les représentants des forums Disney Gazette et Disneyland Forum Club). Nous étions accompagné d'une trentaine d'invités dont les gagnants du concours organisé par Chronique Disney et relégué sur The Art of Disney. Voici mon compte-rendu de cette soirée exceptionnelle, ainsi que ma critique du film!

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   21 Avenue François 1er, Paris VIIIe - La salle dans les sous-sols d'Universal - Julien, attaché de presse chez Disney

Tout commence vendredi vers 14h30, nous partons de Lille avec un ami du forum Disney Central Plaza pour rejoindre Paris à deux heures de route. On est un peu en avance, le rdv est à 19h devant les bureaux d'Universal, dans le 8ème arrondissement, nous arriverons finalement sur les coups de 17h! Petit passage sur les Champs-Elysées où nous rejoignons un groupe d'amis au Virgin Megastore puis direction le siège d'Universal où nous attendaient les gagnants du concours organisé par Zuzu Disney. Après quelques présentations, Julien, attaché de presse chez Disney nous guide vers la salle de projection se situant dans le sous-sol du bâtiment. La pièce n'est pas très grande, disposant d'une cinquantaine de places assises, mais elle est équipé d'un projecteur numérique et les sièges son très confortables. Première surprise, sur chaque siège nous attendais un joli sac paré du logo du film Le Drôle de Noël de Scrooge. A l'intérieur quelques goodies et autres cadeaux gracieusement offerts par Disney France : le dossier de Presse de La Princesse et la Grenouille, un carnet aux couleurs du film, le calendrier officiel des sorties cinéma du studio en 2010, le DVD du film Les Copains fêtent Noël et enfin une clé USB MP3 Disney Interactive Studios contenant quelques images et bandes annonces des derniers jeux sortis. Après quelques mots de Julien nous remerciant du travail que l'on fait sur la toile française pour promouvoir les productions Disney et quelques mots de Timon Timauvais, les lumières s'éteignent, le logo Walt Disney Animation Studios apparaît, il est enfin temps de découvrir le tout nouveau long métrage Disney sonnant le retour de la 2-D...

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Les fans sont prêts pour la projection  - Le contenu du sac surprise - Valentin et Vincent du forum Disney Central Plaza

Les premières minutes du film sont magnifiques (vous pouvez les voir ici), ce n'est pas un introduction impressionnante comme on a put le voir dans Le Roi Lion ou Le Bossu de Notre Dame, mais plutôt intimiste, se passant quelques années en arrière, lorsque Tiana était encore enfant. Le fait de revoir ENFIN un Disney en 2-D au cinéma est en grande partie la cause de mon enthousiasme à ce moment là car au final cette scène n'est pas des plus intéressantes. Mais graphiquement c'est divin, les décors numériques rendent bien mieux que ce à quoi je m'attendais, les couleurs sont chatoyantes et rendent les première minutes du film magique. Je découvre par la même occasion la version française du film, étant donné que pratiquement tous les extraits disponibles sur le net étaient en anglais, de même pour la bande originale que j'écoute en boucle depuis plusieurs semaines. Le résultat est bon mais, comme d'habitude difficile de faire mieux que la version originale... Les chansons en particulier passent beaucoup moins bien en français. Le rythme très jazzy de ces dernière a été fait pour être chanté en anglais, on se retrouve donc avec des chansons sympa mais dont le tempo est cassé par certaines syllabes typiques de la langue de Molière, dommage...
Au niveau de l'animation on passe du brillant au médiocre. La plupart des personnages sont parfaitement animés comme Tiana, le Dr. Facilier, Mama Odie ou bien encore Charlotte, mais d'autres font un peu tâche. La jeune Tiana en fait partie, elle est d'une rigidité affligeante, à peine digne d'un direct to video! Il faut dire qu'après avoir vu les magnifiques animations d'Andreas Deja sur le personnage de Lilo dans Lilo & Stitch, on ne peut être que déçu. Mais fort heureusement on ne la voit qu'en tout début de film, donc rien de bien gênant. Contrairement  au père et à la mère de Tiana que l'on voit beaucoup plus et dont l'animation laisse à désirer! Il en est de même pour les nombreux personnages en arrière-plan. On a l'impression que les animateurs ont peur de caricaturer les traits et les mouvement des afro-américains présents dans le film!
C'est d'ailleurs ce qui ressortira le plus de La Princesse et la Grenouille, la peur de ne pas plaire qui à poussé l'équipe du film à ne pas trop innover.

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Passons à l'histoire, de ce côté là je ne suis vraiment pas déçu ! Avec John Lasseter aux commandes des studios, on sent clairement l'influence de Pixar. Le rythme est soutenu, les gags sont drôles sans être vulgaires ou faciles (on est pas chez Dreamworks), les personnages sont bien exploités et on s'attache vite à eux. Mon coup de cœur va sans nul doute à Charlotte, la meilleure amie de Tiana. C'est tout à fait le genre de personnage que l'on peut retrouver dans un Pixar (elle m'a beaucoup fait penser à Jessie dans Toy Story 2), mais en 2-D et ça fait une grande différence! Le seule souci dans la construction du récit pourrait-être dans les motivations du méchant Dr Facilier. Au final on ne sait pas vraiment pourquoi il s'en prend à Naveen, ce qu'il recherchait exactement? Et c'est bien dommage car à côté de ça c'est selon moi un des meilleurs Disney vilains de ces dernières années !
Les chansons et les musiques, composées par Randy Newman sont quant à elle agréables et entraînantes, mais on est loin des partitions d'Alan Menken, le maître des musiques Disney depuis La Petite Sirène. Pour l'anecdote, sachez que ce devait-être lui qui devait s'occuper de la musique du film, mais John Lasseter a décidé de lui retirer le projet lors de son arrivée au studio. Pour une fois je pense sincèrement qu'il a fait une grave erreur! Disney veut avec ce nouveau film 2-D retrouver l'aura qu'ils ont perdu depuis déjà de trop nombreuses années, qui de mieux alors qu'Alan Menken pour redorer le blason de la firme aux grandes oreilles? Il n'empêche que Randy Newman a tout de même fait du bon boulot, les chansons sont très accrocheuses et donnent au film un côté jazzy des plus agréables. Les morceaux instrumentaux sont par contre un peu moins mémorables et rappellent a certains moments les musiques de Toy Story ou Monstres & Cie, deux belles références mais trop éloignées de ce que le publique recherche dans un Grand Classique Disney.

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Au final La Princesse et la Grenouille est un excellent Disney 2-D, pour ma part je ne m'étais pas autant délecté devant un film du studio depuis Tarzan, c'est vous dire! Cependant le film n'est pas exempt de défauts. Certains personnages s'avèrent inutiles (à quoi servent les trois chasseurs de grenouilles rencontrés dans le bayou?), les chansons bien que de bonne factures sont loin de ce à quoi on pouvait s'attendre d'un Disney, enfin techniquement le film manque d'ambition, le budget limité n'a pas permis de réaliser de grandes scènes d'animation, et c'est vraiment dommage. Un exemple : la scène du carnaval qui s'avérait prometteuse sur les concept arts est en fait bien modeste, on n'y voit que deux chars et quelques personnages alors que l'on aurait put avoir une scène dans le genre du carnaval des fous dans Le Bossu de Notre Dame. C'est selon moi le gros point noir du film, on oublie de nous impressionner.
Mais ne boudons pas notre plaisir pour autant,
La Princesse et la Grenouille reste un très bon film d'animation comme on en attendait depuis des années, la magie est enfin de retour! C'est alors d'autant plus triste de voir que le film ne marche pas si bien que ça depuis sa sortie aux États-Unis le 11 décembre dernier... Après un premier week-end moyen (25 millions de dollars), le film a depuis dépassé la barre des 40 millions de dollars, mais on pouvait en attendre plus d'un film de cette trempe. Le public américain bouderait-il le retour à la 2-D? Ou bien est-ce à cause de la date de sortie (c'est la première fois depuis longtemps qu'un long métrage des Walt Disney Animation Studios sort en décembre sur le sol américain) ? Toujours est-il que ces résultats font réfléchir les dirigeants du studio, est-il encore possible de faire un carton avec un film en 2-D ? La Reine des Neiges sera-t-il finalement réalisé en 3-D ? Beaucoup de questions qui restent pour le moment sans réponse, en espérant en savoir plus dans les semaines à venir.

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Revenons en à la soirée de vendredi. Le film terminé, le temps de se remettre de ses émotions, direction le Quick des Champs-Elysées pour échanger nos impressions sur le film. Après près de deux heures de discussion, il est temps de se quitter... Quelle merveilleuse soirée entre fans, pleine d'émotion et de riches échanges entre passionnés! Je tenais à remercier les organisateurs de cette fabuleuse soirée, Zuzu, Timon Timauvais et Julien, merci à vous trois pour ces moments privilégiés! Et selon ce dernier, Disney souhaiterai organiser plus souvent ce genre de rendez-vous pour les fans (en particulier pour des avants-premières), il n'est donc pas exclu que de nouveaux concours soient organisé pour assister à d'autres évènements de ce genre, avis aux intéressés! Pour finir, retrouvez ci-dessous les interviews de l'animateur Andreas Deja, le layout artist Jean-Christophe Poulain, ainsi que le reportage effectué lors du tapis rouge de l'avant-première française du 17 janvier 2010, avec les interviews d'Anthony Kavanagh, Liane Foly et Hamel Bent. Enjoy !

 

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