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The Art of Disney
30 mars 2011

Brave

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Premier projet inédit des studios Pixar depuis Là-Haut sorti en 2009, Brave se dévoile un peu plus cette semaine avec la diffusion de quatre premières recherches graphiques! Nous pouvons y découvrir le visage de l'héroïne, la princesse Mérida (première princesse Pixar) qui nous entraînera dans un voyage extraordinaire au cœur des terres sauvages et mystérieuses des Highlands, en Écosse. Le 13e long métrage d’animation des studios Pixar est réalisé par Mark Andrews et Brenda Chapman (réalisatrice du Prince d'Egypte), et produit par Katherine Sarafian.

Le réalisateur Mark Andrews confie : « Brave est une grande aventure pleine d’action, d’humour et de sentiment. Pour ce conte d’une grande force, on ne pouvait pas rêver meilleur décor que les paysages sombres et sauvages des Highlands d’Ecosse. Imaginez : la magie, le mystère et le danger, au cœur d’une terre aussi mythique que fascinante. Ce film ne ressemblera à rien de ce que l’on a pu voir auparavant chez Pixar ! »

Kelly Macdonald prête sa voix à Merida, experte en tir à l’arc, fille du roi Fergus (voix de Billy Connolly) et de la reine Elinor (Voix d’Emma Thompson). Bien décidée à suivre son propre chemin dans la vie, Merida défie une tradition millénaire sacrée aux yeux de trois seigneurs hauts en couleur : l’impressionnant Lord MacGuffin (voix de Kevin McKidd), Lord Macintosh, désagréable au plus haut point (voix de Craig Ferguson) et l’irascible Lord Dingwall (voix de Robbie Coltrane). Sans l’avoir voulu, Merida va déchaîner le chaos dans le royaume, et lorsqu’elle se tourne vers une vieille femme excentrique réputée pour sa sagesse pour trouver de l’aide (voix de Julie Walters), elle va voir se réaliser un vœu bien malheureux… Le danger va forcer Merida à découvrir le vrai sens du mot bravoure afin de déjouer la terrible malédiction qui se profile...

Brave sortira sur les écrans français le 1er août 2012 en Disney Digital 3D et en IMAX® 3D dans les salles équipées.

 

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Recherche graphique dévoilée lors de la présenation du projet en 2008 :

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19 août 2007

Rox et Rouky

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Avec Rox et Rouky, la nouvelle génération d'artistes du studio allait enfin pouvoir faire ses preuves! En effet, Rox et Rouky est le dernier long métrage d'animation sur lequel ont travaillé les derniers des Nine Old Mens (les "neuf vieux monsieurs" étaient les neufs grand artistes du studio qui eurent beaucoup d'influence sur les films d'animation après que Walt Disney ne s'en soit éloigné pour s'occuper de Disneyland, mais je vous reparlerai d'eux plus en détail très bientôt). Ces derniers résistants de la première heure étaient Wolfgang Reitherman, Frank Thomas et Ollie Johnston. Contraints et forcés de partir à la retraite en pleine milieu de la production de Rox et Rouky, la jeune génération dut alors prendre le relais. Parmi ces jeunes artistes prometteurs on pouvait trouver Glen Keane, John Musker et Ron Clements (réalisateurs de Basil, Détective Privé, La Petite Sirène, Aladdin et Hercule), John Lasseter ou bien encore Tim Burton. Parmis l'ancienne génération un homme a également énormément influencé la production de Rox et Rouky : Mel Shaw. Ce grand artiste est un habitué des studios, il fut engagé en 1937 et participa à la production de nombreux films (Fantasia, Bambi, Le Crapaud et le Maître d'Ecole, Les Aventures de Bernard et Bianca, Rox et Rouky, Basil, Détective Privé, La Belle et la Bête, Le Roi Lion, etc...). Il devint d'ailleurs Disney Legend en 2004, prix décerné par la société pour récompenser ses plus grands artistes. Voici donc quelques un de ces magnifiques pastels pour la production de Rox et Rouky :

 

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18 mai 2008

Dumbo

 

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1941_d10_02Quatrième long métrage des Walt Disney Animation Studios, Dumbo est sorti le 23 octobre 1941 aux États-Unis et seulement en 1947 en France à cause de la guerre. Le film fit l'ouverture de la seconde édition du festival de Cannes puis sorti dans les salles de cinéma le 25 octobre 1947. Dumbo se détache fortement des autres longs métrages d'animation de l'époque, misant sur la simplicité et l'émotion. Malgré la qualité indéniable de ses films, Walt Disney se rendit compte qu'il devait restreindre ses ambitions. Fantasia sorti une année plus tôt fut un échec, le public n'en attendait peut-être pas autant d'un producteur de cartoons !

La réalisation de Dumbo débuta donc en 1939, peu après le début de la Seconde Guerre Mondiale en Europe. Plus préoccupé par la production de Bambi qui était en chantier depuis la sortie de Blanche Neige et les Sept Nains, Walt Disney ne s'investit guère dans la production de Dumbo, croyant plus au succès de Bambi. De plus, les studios étaient en pleine production de cartoons de propagande et une partie de l'équipe s'apprêtait à partir en Amérique du Sud pour le compte du gouvernement américain afin de renforcer les liens avec ces pays (voyage qui donnera naissance à deux films, Saludos Amigos en 1943 et Les Trois Caballeros en 1945). Un voyage qui arriva à point nommé le studios traversant une grave crise en raison de la grève de la plupart des employés.
Dumbo est tiré du livre du même nom écrit par de Helen Aberson et Harold Pearl, son adaptation fut confié à Joe Grant et Dick Huemer. Le but était alors de rester dans la simplicité, le film ne dépassant guère 65 minutes. Et c'est d'ailleurs ça qui fera sa force, son récit simple et émouvant fut adopté immédiatement par le public et la critique !

Le budget du film étant trois fois moins important que pour un long métrage d'animation habituel, les décors sont également d'une simplicité tout à fait charmante. L'animation quant à elle reste de grande qualité, Dumbo étant un personnage muet il fallait que toutes ses émotions passent par sa gestuelle et ses expressions, ce qui, on peut le dire est plutôt réussi ! Son style graphique se rapproche alors plus des cartoons du studio que de ses précédents films. On doit l'animation du personnage de Dumbo à Bill Tytla qui anima également le démon dans la séquence de Fantasia "Une Nuit sur le Mont Chauve". Timothée la souris fut confié à Woolie Reitherman, encore alors jeune animateur plein d'ambitions (il finira réalisateur des films d'animation Disney des années 60 et 70). Enfin les corbeaux furent magnifiquement animé par Ward Kimball, le spécialiste des personnages loufoques.

Malgré sa sortie en salle deux semaines avant l'attaque de Pearl Harbor, Dumbo fut un succès et permis de remplir de nouveaux les caisses du studio. On a donc bien  affaire à un chef-d'oeuvre, sous ses allures très simples, l'histoire de Dumbo fait avant tout passer de l'émotion et c'est bien tout ce qui compte pour passer un agréable moment ! Retrouvez ci-dessous de magnifiques dessins de storyboards, quelques concept arts et les dessins préparatoires de la fameuse scène des éléphants roses !

 


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Recherches personnage Dumbo :

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24 avril 2008

L'Apprentie Sorcière

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1971_a10Prévu comme une roue de secours à Mary Poppins (au cas où l'auteur du livre n'autoriserai pas sa sortie), L'Apprentie Sorcière possède de nombreuses similitudes avec ce dernier : même réalisateur (Robert Stevenson), même producteur (Bill Walsh), même chef décorateur (Peter Hellenshaw), tout deux possèdent des scènes mélangeant acteurs réels et monde animé, la présence de l'acteur David Tomlinson, enfin le personnage principal fait de la magie et est suivie par des enfants, etc. La liste est encore longue!
Techniquement le film peut se targuer d'avoir surpassé Mary Poppins, l'intégration des acteurs dans l'univers animé est quasi parfaite! Les nombreux effets spéciaux sont également de très bonnes factures pour l'époque, la plupart étant réalisé en animation.
Par contre, le film en lui-même est loin du chef-d'oeuvre qu'était son aîné! Long, beaucoup de scènes inutiles et on a du mal à s'accrocher à l'histoire. Malgré cela les acteurs sont excellents, les chansons sont magnifiques et l'animation est de bonne facture. L'Apprentie Sorcière vaut donc tout de même le détour malgré son côté "fausse suite" de Mary Poppins et quelques longueurs. Ci-dessous de jolies dessins d'études de la partie animée ainsi que quelques décors.

 


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8 juillet 2008

Tarzan

 

Tarzan

 

1999_t10_0237ème long métrage des Walt Disney Animation Studios, Tarzan fait parti des rares longs métrages de la compagnie à avoir été réalisé en partie chez nous, en France, aux studios de Montreuil (Walt Disney Feature Animation France). Créé par Gaëtan et Paul Brizzi dans les années 80, le studio débuta en réalisant l'animation d'Astérix et la Surprise de César. Racheté par Disney en septembre 1989 il fut renommé Walt Disney Television. Après avoir travaillé sur des séries comme La Bande à Picsou, Super Baloo, Myster Mask ou bien encore Dingo et Max, le studio fut intégré en 1994 à Walt Disney Feature Animation. C'est ainsi qu'ils travaillèrent sur la réalisation de Runaway Brain (le dernier court métrage de Mickey Mouse), Le Bossu de Notre Dame, Hercule, One by One, Kuzco l'Empereur Mégalo, Lorenzo, Destino, Frère des Ours et bien sur Tarzan. WDFAF ferma ses portes en 2003 en même temps que celui de Floride.

L'animation du film fut donc réalisée sur deux continents différents, la grosse majorité aux studios de Burbank en Californie et l'autre à Paris, principalement concentré sur le personnage de Tarzan. Son animation fut confié à Glen Keane. C'est l'animateur en personne qui décida que Tarzan devait être animé à Paris. Glen Keane parti donc plusieurs mois en France. C'est ainsi qu'il découvrit les magnifiques statues de l'Opéra, du Pont Neuf et du Musée d'Orsay, ce qui l'inspira fortement pour l'anatomie et le style du personnage. Voilà ce que le maître dit de son expérience parisienne : "Une fois aux studios de Montreuil, j'ai trouvé un groupe incroyable d'artistes qui avait été formés dans le dessin classique et dont l'expérience en anatomie était nécessaire à l'animation de Tarzan. On apporte chacun notre point fort. Le personnage fut plus riche car ils se donnèrent tous au maximum. Une confiance s'était instaurée entre nous, même si j'étais américain et eux français, ça n'avait pas d'importance, on était tous Tarzan". L'autre inspiration du personnage viendrait du fils de Glen, alors amateur de skate et de snowboard. En voyant son fils sur sa planche, l'animateur eut l'idée de l'animation la plus célèbre du film : Tarzan en train de "surfer" sur les branches d'un arbre. Tarzan aura donc l'attitude et le look d'un surfeur, quoi de mieux pour moderniser le personnage! La technique de l'animation permit également de faire se déplacer le personnage comme jamais il ne le fut dans les films live. Ici Tarzan peut faire d'énormes sauts, prendre des lianes avec ses pieds, se mouvoir de manière ultra dynamique, etc.

Un nouveau procédé graphique fut utilisé pour les décors du film : le deep canvas. Les réalisateurs voulaient créer des décors qui soient aussi cools que leur personnage principal. Étant donné le dynamisme de son animation, les décors se devaient d'être en 3D pour accompagner le mieux possible la gestuelle de Tarzan. Mais en même temps il fallait qu'ils se rapprochent le plus possible des décors 2D afin de ne pas trop contraster avec l'animation. C'est alors que le procédé deep canvas entre en scène. Ce logiciel permet de se déplacer dans les décors, de suivre le personnage dans ses déplacements. Il s'agit en fait de décors 3D qui sont littéralement peint à la main sur ordinateur à l'aide d'une palette graphique. Le rendu est alors ultra crédible, on a vraiment l'impression de se déplacer dans des peintures!

Les chansons du film furent confiés au célèbre chanteur Phil Collins, c'est la première fois dans l'histoire des studios qu'une star de la musique s'occupe de l'intégralité des chansons d'un long métrage. En plus de les composer, Phil Collins les a également interprétées. Et pas seulement en anglais, l'artiste s'est occupé de faire la version anglaise, française, espagnole, italienne et allemande alors qu'il n'avait jamais chanté en langue étrangère! La participation de Phil Collins n'est pas anodine, Tarzan est un film se passant en Afrique, lieu où la rythmique en musique est très importante, Phil étant l'ancien (excellent) batteur du groupe Genesis il était le parfait candidat pour ce travail.

La version Disney de Tarzan redonna un coup de fraîcheur à la licence vieillissante de l'homme singe et le fit rentrer de plein pied dans le XXIème siècle. Son dynamisme, sa modernité et sa fraîcheur en font un des meilleurs longs métrages d'animation de la firme des ces dix dernières années.

 

Recherches de John Watkiss :

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Recherches de Paul Felix :

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Recherches d'Harlad Siepermann :

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Dessins et layouts de Cent Alantar :

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Recherches de Glen Keane :

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L'artiste en action :

 

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25 avril 2008

Marc Davis

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Animateur, artiste, imaginieur, Marc Davis a utilisé son génie à aider Walt Disney à réaliser ses rêves, des dessins animés au premier parc à thème mondial: Disneyland. Sur ses années à Disney, Marc a dit " j'ai rarement été juste confiné à l'animation. Je travaillais sur des idées, et j'aimais concevoir des personnages, qu'ils soient utilisés pour l'animation ou pour n'importe quel autre média."

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Recherches pour le personnage de Cruella d'Enfer dans Les 101 Dalmatiens

Marc est pourtant connu pour son travail sur les femmes animées comme la terrible Cruella d'Enfer dans Les 101 Dalmatiens, ou Maléfice dans La Belle au Bois Dormant ou encore Clochette dans Peter Pan. Quand on demandait à Marc quelle était l'héroïne qui lui plaisait le plus, il répliquait "chaque personnage féminin que j'ai crée a son propre style unique, je les aime toutes, mais chacune à sa façon".
Marc est né le 30 mars 1913 à Bakersfield en Californie, où son père été engagé sur les terrains pétrolifères. Cela a conduit Marc à suivre ses parents et à suivre aussi des cours dans plus d'une vingtaine d'écoles pendant sa jeunesse. Après le lycée, il s'inscrivit au Kansas City Art Institute, puis ensuite au California School of Fine Arts à San Francisco et enfin au Otis Art Institute à Los Angeles. Pendant ses études, Marc passait des heures au zoo à dessiner des animaux, ce qui devint une de ses spécialités. L'histoire dessinée pour Bambi, est toujours considérée comme une étude des personnage la plus fine jamais réalisée aux Walt Disney Studios.

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Marc Davis et Mary Craig travaillant sur La Belle au Bois Dormant

Marc a rejoint la société Disney en 1935 comme apprenti animateur sur Blanche Neige et les Sept Nains puis fut déplacé sur les dessins préparatoires et le design des personnages de Bambi puis de Victory Through Air Power. Il anima aussi des personnages dans Mélodie du Sud, Cendrillon, Alice au Pays des Merveilles ou bien des courts métrages comme African Diary, Duck Pimples ou Toot, Whistle, Plunk, and Boom.

Il fut transféré plus tard au département du développement de l'organisation et du design Disney connu aujourd'hui comme la Walt Disney Imagineering. Il fut l'un des premiers imaginieurs et il contribua grandement aux histoires et aux personnages des concepts qui formèrent les attractions "Enchanted Tiki Room", "It's a small world", "Pirates of the Caribbean", "The haunted Mansion" ou "Jungle cruise".

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Dessins d'études pour l'attraction Pirates des Caraïbes (plus de dessins sur Disney and More)

 

Après 43 ans de travail aux studios, Marc prit sa retraite en 1978, mais continua à donner son point de vue d'expert sur les développements d'EPCOT et de Tokyo Disneyland. Sa femme Alice a dessiné les costumes pour les audios animatroniques de Pirates des Caraïbes ou It's a small world, et a longtemps été avec son mari, une supporter du California Institute of the Arts qui avait été fondé par Walt Disney. Marc Davis est décédé le 12 janvier 2000 à Glendale en Californie.

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Filmographie (en tant qu'animateur) :

- Snow White and the Seven Dwarfs (1937) (assistant animator)
- Bambi (1942) (animator)
- African Diary (1945) (animator)
- Song of the South (1946) (directing animator)
- Fun & Fancy Free (1947) (character animator)
- The Wind in the Willows (1949) (character animator)
- The Adventures of Ichabod and Mr. Toad (1949) (character animator)
- Cinderella (1950) (directing animator)
- Alice in Wonderland (1951) (directing animator)
- The Little House (1952) (animator)
- Peter Pan (1953) (directing animator)
- Adventures in Music: Melody (1953) (animator)
- Adventures in Music: Toot Whistle Plunk and Boom (1953) (animator)
- "Disneyland" (animator) (2 episodes, 1955-1957)
    - All About Magic (1957) TV episode (animator)
    - The Story of the Silly Symphony (1955) TV episode (animator)
- Sleeping Beauty (1959) (directing animator)
- One Hundred and One Dalmatians (1961) (directing animator)
- The Madcap Adventures of Mr. Toad (1975) (animator)

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Disney Family Album : partie 01 - partie 02 - partie 03

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8 mars 2009

Fantasia 2000 : Rhapsody in Blue

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Troisième segment de Fantasia 2000, Rhapsody in Blue est le résultat d'un mariage artistique de deux génies, l'un de la musique et l'autre du dessin. Composée en 1924 par George Gershwin, Rhapsody in Blue est une œuvre atypique. Crée en moins de quinze jours en raison d'un oubli de l'auteur, le morceau fut immédiatement un triomphe. Pour la première fois le public avait l'occasion d'écouter du jazz dans une salle de concert, ce qui était à l'époque quelque chose d'exceptionnel. Le morceau comportait des parties lentes, d'autres rapides, des parties drôles, des reprises, etc. Des éléments parfaits pour être retranscrit en animation.
Le projet fit son apparition aux studios Disney en 1995, lorsque que Eric Goldberg (animateur du Génie dans Aladdin et réalisateur de
Pocahontas, une Légende Indienne), arrivé chez Disney quelques années auparavant, présenta le projet aux dirigeants du studio. Son idée était d'allier le style graphique de l'illustrateur Al Hirschfeld avec le morceau  de Gershwin, le tout dans la ville de New York des années 20. Le projet n'emballa guère les pontes du studios et fut mis de côté... Il fallut attendre 1998 pour que la production du court métrage prenne enfin son envol et ce pour une raison peu glorieuse. En effet à cette période la production de Kuzco, l'Empereur Mégalo (alors encore nommé Kingdom of the Sun) avait pris du retard, ce qui eut pour fâcheuse conséquence de mettre les animateurs du studio au chômage technique. Pour éviter cela, la direction remit en marche le projet Rhapsody in Blue afin d'occuper les animateurs durant leurs six mois de trou! C'est aussi à ce moment qu'il fut décidé d'intégrer le court métrage à Fantasia 2000 alors qu'il n'en était nullement question à l'origine.

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Eric Goldberg (réalisateur)                   George Gershwin (compositeur)                  Donald Ernst (producteur)

En plus d'en être la principale inspiration, l'illustrateur américain Al Hirschfeld était aussi le consultant artistique sur la séquence. Le style graphique de Rhapsody in Blue est ainsi la parfaite retranscription animée du style d'Hirschfeld. L'équipe du film a eu la permission de l'artiste d'utiliser tout son travail déjà existant afin de s'en inspirer. Eric Goldberg, qui tenait le rôle de réalisateur sur Rhapsody in Blue a toujours été un grand admirateur d'Al Hirschfeld. Il trouvait que le style de l'artiste se prêtait vraiment bien à l'animation. La plupart des personnages crées par Al Hirschfiled qui inspirèrent la galerie de personnages du film ont été utilisé tels qu'il les avait dessiné à l'origine, tant son trait était fin et fluide. Il pouvait ainsi exprimer tout un panel d'émotions avec une simple ligne. La ligne a d'ailleurs une grande importance dans le travail d'Hirschfeld, et donc dans Rhapsody in Blue. Voici ce que disait l'artiste à ce propos : "La ligne domine. Elle exprime l'intention émotionnelle de l'artiste. Quand on trace une ligne, elle communique. Quand on déplace cette ligne, ça prend une autre dimension. Elle ne communique plus."
En animation la ligne sert surtout à délimiter les différentes zones de couleurs, sur Rhapsody in Blue elle avait en plus un rôle important dans la retranscription du caractère des personnages.

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Susan McKinsey Goldberg (art director)      Al Hirschfeld (consultant artistique)     Les décors ont été colorisés à l'ordinateur

La palette de couleurs de Rhapsody in Blue est logiquement basée sur la couleur bleue. Ce bleue fut ensuite détourné pour avoir des violets, des mauves, des verts, qui contiennent toujours beaucoup de bleu. L'équipe voulait conserver une palette très limitée, mais qui exprime un éventail de luminosités. De temps en temps, ils utilisaient une couleur chaude, pour faire remarquer un détail, comme la sacoche de Duke (l'ouvrier fan de jazz), ou la balle rouge de Rachel (la petite fille). Ca attire l'oeil car tout le reste est bleu. Cela permet au spectateur de remarquer certaines choses qui vont s'avérer intéressante dans l'histoire.
Avec Rhapsody in Blue, les artistes des studios Disney expérimentèrent une nouvelle technique aujourd'hui devenue courante. La totalité des décors de la séquence ont été peint numériquement. Ainsi les artistes n'était pas obligé de peindre les décors briques par brique, cela simplifia beaucoup la production. Le rendu finale est très plat, mais c'était l'effet voulu. Hirschfeld lui-même peignait des fonds unis en arrière-plan de ses dessins.
Rhapsody in Blue est une des séquences les plus réussies de Fantasia 2000, et la première introduction de musique dite "populaire" dans un Fantasia. Al Hirschfeld fut enchanté du résultat final, et George Gershwin aurait certainement été du même avis!

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Dessins d'Al Hirschfeld :

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Color keys :

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Conception des personnages :

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14 juin 2009

Luxo Jr.

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LUXO JR. (1986)

 

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Luxo Jr. est officiellement le premier court métrage d'animation des studios Pixar, son prédécesseur, Les Aventures d'André et Wally B. , ayant été réalisé avant le rachat de l'équipe de Lucasfilm par Steve Jobs. Considéré comme le Steamboat Willie de Pixar, Luxo Jr. a marqué son époque par bien des aspects, jusqu'à devenir l'emblème officiel des studios.

La production de Luxo Jr. débuta alors que Pixar faisait encore parti de la Lucasfilm Computer Divison, il fut présenté pour la première fois au SIGGRAPH de 1986, le rendez-vous des professionnels et des fanas d'informatique. L'histoire du court métrage est d'une simplicité enfantine, un papa lampe joue à la balle avec son fils lampe, mais celui-ci s'avère plus espiègle que prévu. Le rendu visuel est également très simple. Alors qu'à l'époque les informaticiens adoraient montrer les capacités de l'ordinateur en faisant des démos avec des effets en tout genre (rotation de caméras, logo chromé, réflexion et réfraction de surfaces, etc.), nous avons ici une simple caméra fixe, deux personnages, une balle et une texture de bois pour le sol, rien de plus! Mais ce design austère était aussi une nécessité plus qu'un choix artistique. A cette époque (en 1986), l'équipe créative de Pixar comptait seulement quatre personnes : John Lasseter, Bill Reeves, Eben Ostby et Sam Leffler, et deux fois moins d'ordinateurs. L'équipe devait même travailler la nuit pour pouvoir emprunter les ordinateurs des autres employés! Dans ces circonstances, l'équipe n'avait pas assez de puissance de calcul pour effectuer des rotations de caméras ou autres effets lourd en mémoire. Mais ces limitations jouèrent en faveur du récit et des personnages, qui étaient alors mis en valeur.

Le projet, malgré sa simplicité mit tout de même du temps à sortir de terre. Tout commença quand John Lasseter demanda à ce qu'on lui apprenne à modéliser un personnage sur ordinateur. La tâche fut très laborieuse car, à cette époque, il était nécessaire pour cela de taper des lignes de codes dans un logiciel de traitement de texte. John choisit le modéliser une lampe Luxo, tout simplement parce que cette dernière se trouvait sur son bureau. Plus tard il créa des tests d'animation utilisant la lampe et les présenta lors d'une conférence à un festival d'animation en Belgique. C'est là-bas qu'il rencontra l'animateur belge Raoul Servais, qui avait réalisé Harpya, un des courts métrages d'animation favoris de John. Raoul lui demanda quel était l'histoire autour de cette lampe de bureau, John rétorqua qu'il n'y en avait pas, qu'il s'agissait d'un simple test d'animation. Mais Servais lui répondit que toute animation se doit d'avoir une histoire, un début, un milieu et une fin. Cette entrevue convaincu John que sa lampe pourrait devenir l'héroïne d'un nouveau court métrage.

L'inspiration pour le court vint du jeune fils de Tom Porter, directeur technique chez Pixar. Lasseter fut amusé par les proportions comiques de l'enfant par rapport à un adulte (une grosse tête et des petits membres), ce qui lui donna l'idée de modéliser un bébé lampe. Contrairement à la norme pour un film d'animation, Lasseter n'avait pas clairement d'histoire en débutant l'animation du court. Tout ce qu'il savait que son histoire comporterait un papa lampe, un bébé lampe et une balle. C'est certainement aussi ce mode de fonctionnement qui donna à Luxo Jr. toute cette fraîcheur et cette vitalité.

Techniquement le film est faussement simpliste. En effet, deux techniques extrêmement complexes ont été crée pour Luxo Jr. La première concerne la lumière. Dans le film, les deux lampes sont leur propre sources de lumière. Etant en perpétuelle mouvement, cela donne un nombre conséquent de sources de lumières, d'ombres et de contre jour. Pour parvenir à créer une lumière réaliste, Bill Reeves, David Salesin et Rob Cook créèrent un algorithme d'auto-ombrage, qui calcul et met au net toute les ombres. Ce nouvel outil permit d'avoir un rendu des ombres ultra réalistes, chaque objet projetant une ombre sur l'objet d'à côté, et ainsi de suite. Le résultat à l'écran semble très naturel et donne encore plus de crédibilité aux personnages. Pour Lasseter il s'agissait d'une "parfaite union entre la technologie et l'objet".
La deuxième technique novatrice fut crée par Eben Ostby, elle simplifia énormément le travail d'animation. Il s'agissait du premier logiciel permettant d'animer directement a l'écran, sans passer par un traitement de texte. Grâce à lui,
John Lasseter put animer ses personnages beaucoup plus rapidement. Pixar continura d'affiner son logiciel d'animation avec ses futurs courts métrages.

Luxo Jr. marqe la première collaboration du studio avec le sound designer Gary Rydstrom, qui allait vite devenir un des piliers créatifs du studio. Rydstrom travaillait auparavant au sein de Sprocket Systems, l'équipe Lucasfilm responsable des effets sonores. Pour Pixar, il décida que les effets sonores ne devraient pas être trop "cartoon". Il voulait que les sons soient drôles et exagérés, mais ancrés dans un semblant de réalité. «Je pensais que mon travail consistait à donner (aux lampes) la même chose que ce que faisait John avec l'animation, de leur donner vie et consistance", se rappel Rydstrom. Pour créer le célèbre son des lampes, Rydstrom combina les sons d'une vraie lampe de bureau et d'un son de plaque de métal se frottant contre une autre plaque de métal.

Luxo Jr. fut présenté pour la première fois au SIGGRAPH de 1986 avec deux autres tests d'animation de Pixar. Le film créa la surprise et l'admiration des six milles informations et techniciens présents sur le salon. Il reçut un tonnerre d'applaudissements pendant de longues minutes. Il gagna des dizaines de prix dans des festivals de cinéma ainsi qu'une nomination aux Oscars dans la catégorie du meilleur court métrage d'animation. C'était la première fois que l'académie des Oscars reconnaissait l'intérêt de cette nouvelle technologie pour le monde du cinéma.

Luxo Jr. dépassa ainsi toutes les attentes de Pixar. Le film devint même un parfait outil de recrutement pour le studio. De nombreux artistes ont rejoint les rangs de Pixar après avoir découvert le court : Pete Docter, Jan Pikava ou bien encore Bob Pauley, tous ont avoué que Luxo Jr. leur avait ouvert les yeux sur les possibilités de l'animation par ordinateur. La petite lampe de bureau devint finalement le nouveau logo du studio, parfaite représentation de son état d'esprit humaniste, novateur et créatif.

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20 juin 2009

Fantasia 2000 : L'Oiseau de Feu

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L'OISEAU DE FEU - VERSION 1919

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Dernier segment de Fantasia 2000, L'Oiseau de Feu d'Igor Stravinsky est le fruit d'une collaboration entre les studios d'animation de Burbank et de Montreuil. Créé par Gaëtan et Paul Brizzi dans les années 80, le studio d'animation de Montreuil débuta en réalisant l'animation d'Astérix et la Surprise de César. Racheté par Disney en septembre 1989 il fut renommé Walt Disney Television. Après avoir travaillé sur des séries comme La Bande à Picsou, Super Baloo, Myster Mask ou bien encore Dingo et Max, le studio fut intégré en 1994 à Walt Disney Feature Animation et devint alors Walt Disney Feature Animation France. C'est ainsi qu'ils travaillèrent sur la réalisation de Runaway Brain (le dernier court métrage de Mickey Mouse), Le Bossu de Notre Dame, Hercule, Tarzan, Fantasia 2000, One by One, Kuzco l'Empereur Mégalo, Lorenzo, Destino et Frère des Ours. WDFAF ferma ses portes en 2003 en même temps que le studio de Floride.

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L'Oiseau de Feu est réalisé par les frères fondateurs du studio, Gaëtan et Paul Brizzi. Né en 1951 à Paris, les jumeaux étudièrent à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris avant de créer leur propre studio. Il gagnèrent de nombreux prix tout au long de leur carrière, notamment le Grand Prix de Rome du Ministère de la Culture en 1976 ainsi que la distinction de Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres en 1980. Ils travaillent aujourd'hui pour Dreamworks.
Sur L'Oiseau de Feu, Paul et Gaëtan s'occupèrent du scénario et réalisèrent entièrement le storyboard du film. Leur prouesses en dessin facilita grandement le travail de l'équipe artistique, ils définirent vraiment l'allure générale du film. Voici ce que disait Gaëtan sur cette expérience : "
Ce qui nous intéressait, c'était de montrer la nature. Ici, la nature n'est pas un arrière-plan. C'est le personnage principal. Et comme on a représenté la nature par trois personnages, la difficulté consistait à montrer que ces personnages n'étaient pas posés sur le fond, mais qu'ils bougeaient avec le fond."

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La séquence a certainement été la plus difficile du film pour l'équipe des effets spéciaux. Pour le personnage de l'oiseau par exemple, il a fallut créer de nombreuses couches d'animation pour lui donner un aspect réaliste : animation de l'oiseau, de la lave, de la croûte qui le recouvre, effets de flammes, de fumée et enfin animation des particules de poussières. Le tout fut entièrement animé à la main, un véritable défi pour l'équipe des effets spéciaux! L'elfe fut également très complexe à animer. La moitié de son animation est composé d'effets spéciaux. Il fallait que le personnage se fonde dans la nature car il était la nature, qu'il soit sur de l'herbe, de la roche, de l'eau ou des cendres. Le personnage était en plus en constante évolution. Alors qu'habituellement un personnage a une feuille de modèle avec différents angles de positions pour aider l'animateur, l'elfe n'en avait pas besoin car il était différent sur presque chaque plan. Il changeait de taille, de couleurs et de texture selon l'endroit où il se trouvait. Au final, le personnage est composé d'animation, d'effets spéciaux à la main et enfin d'effets spéciaux numériques pour les particules.

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L'élan était quant à lui vu comme un animal royal et majestueux, étant le roi de la forêt. Pour ses bois, l'équipe eu le même problème que Walt et son équipe sur Bambi. En effet, comment faire évoluer le dessin compliqué des bois d'un cerf dans l'espace? Mais ils disposaient d'un outil que leurs prédécesseurs ne connaissaient pas : l'ordinateur. Les bois ont ainsi été crées en images de synthèse et intégrés à l'animation traditionnelle de l'élan.
L'Oiseau de Feu est une parfaite collaboration entre artistes américains et français, mais aussi animateur de personnages, d'effets spéciaux et images de synthèse. Une symbiose qui permit de faire naître un nouveau chef-d'oeuvre de l'animation.

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Storyboards de Paul et Gaëtan Brizzi

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23 octobre 2008

Qui veut la Peau de Roger Rabbit?

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Who Framed Roger Rabbit (Qui Veut la Peau de Roger Rabbit), sorti en 1988 remit au goût du jour la technique consistant à mélanger prises de vue réelles et animation. Ce procédé pourtant très attractif avait été mis de côté depuis l'échec de Peter et Elliott le Dragon sorti en 1977... Avant la production de ce film, Disney avait déjà une grande expérience dans cette technique, en effet cela faisait plus de cinquante ans qu'ils l'utilisaient en la faisant évoluer au fil des productions. Elle fut tout d'abord exploitée durant les années 20 dans les Alice Comedies, une série de cartoons où une véritable petite fille se mêlait à un monde animée. On la retrouve ensuite en 1943 dans Les Trois Caballeros où cette fois-ci ce sont des personnages animés qui se retrouvent dans le monde réel. Puis en 1946 dans Mélodie du Sud, en 1947 dans Coquin de Printemps et en 1949 dans Danny le Petit Mouton Noir. Quinze plus tard on la retrouve dans Mary Poppins, sous la direction de Ub Iwerks, le créateur de Mickey Mouse qui s'est reconverti dans les effets spéciaux! La technique fait une dernière apparition dans L'Apprentie Sorcière en 1971.

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Steven SpielbergSpielberg et Robert ZemeckisZemeckis - Une équipe d'animateur regarde un storyboardstoryboard animé - Maquette pour la scène finale

L'histoire de Qui Veut la Peau de Roger Rabbit est inspiré du roman de Gary K. Wolf, Who Censored Roger Rabbit édité en 1981. C'est au milieu des années 80 que Disney, Robert Zemeckis et Steven Spielberg s'associent pour en réaliser l'adaptation cinéma. Comme pour la trilogie Indiana Jones avec son acolyte George Lucas, Spielberg tient ici le rôle de producteur et Robert Zemeckis celui de réalisateur. Zemeckis n'était à cette époque qu'aux tout début de sa carrière cinématographique, c'est après le succès fulgurant du premier épisode Retour vers le Futur en 1985 qu'il fut choisi pour réaliser Qui Veut la Peau de Roger Rabbit.
Le tournage commença à Los Angeles au mois de décembre 1986 avec les scènes en extérieure. Les scènes en intérieure furent quant à elles tournée plusieurs mois après en Angleterre.
Les séquences animées ne furent pas réalisés aux studios Disney comme on aurait put le penser mais aux Cannon Elstree film studios situés en Angleterre. La raison de cet "exode" des parties animées est simple, le responsable de l'animation sur le film, Richard Williams refusait catégoriquement de travailler à Los Angeles! D'origine canadienne, Richard Williams est surtout connu pour son livre, The Animator's Survival Kit considéré comme une référence dans le domaine. Il est également le réalisateur du film inachevé et pourtant prometteur The Thief and the Cobbler produit à l'époque par Miramax (une filiale de Disney) et dont Disney s'inspirera d'ailleurs fortement pour Aladdin...

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L'acteur Bob Hoskins devait faire preuve de beaucoup d'imagination dans son rôle d'Eddie Valiant - L'artiste Walt Stanchfield dirigeant un cours d'études pour les différents personnages animés du film (ici Jessica Rabbit)

Plus de trois-cent artistes travaillèrent sur le séquences animés du film, parmis eux on retrouve de grands artistes Disney en devenir comme Andreas Deja (animateur de Jafar, Scar, Lilo, etc.), Hans Bacher (développeur visuel sur Aladdin et Le Roi Lion et directeur artisitique sur Mulan) ou bien encore Harald Siepermann (character designer sur Mulan, Tarzan et Frère des Ours).
Qui Veut la Peau de Roger Rabbit était un projet ambitieux au budget conséquent (70 millions de $) dut en grande partie à l'intégration d'animations dans des scènes live, procédé long et couteux à réaliser. La technique a d'ailleurs été grandement amélioré pour ce film. Tout d'abord de nombreux robots ont été crées afin de remplacer chaque personnage animé qui réalisait une action à l'écran (prendre un verre, casser des assiettes, tenir un plateau etc.). Ces robots étaient ensuite cachés par l'animation qui les recouvrait. D'autre part l'intégration des personnages animés a été peaufiné grâce à l'étroite collaboration des animateurs avec ILM, la société d'effets spéciaux de Georges Lucas qui s'est occupé de tout les effets visuels (ombres, reflets, scintillements de la robe de Jessica Rabbit). C'est la première fois que l'ordinateur était utilisé pour ce procédé d'intégration, et le résultat est encore aujourd'hui tout à fait bluffant!
Vous vous demandez peut-être pourquoi le film n'est pas sorti sous le label Walt Disney Pictures mais sous Touchstone Pictures (une filiale de Disney)? Tout simplement parce que les studios voisins ayant prêté leurs stars animées (Bugs Bunny, Daffy Duck, Betty Boop, etc.) ne voulaient pas les retrouver sous un label aussi reconnaissable que Walt Disney Pictures, Touchstone faisant plus "passe partout" auprès du grand public.

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Dessin de recherche pour l'affiche du film - Maquette d'un des plateaux - décors de la scène finale

Qui Veut la Peau de Roger Rabbit sorti le 22 juin 1988 aux Etats-Unis (le 18 octobre 1988 en France) et fut un énorme succés, le film engrangea 154 millions de dollars de recette rien qu'aux Etats-Unis et près de 195 millions de dollars dans le reste du monde. L'animation renouait enfin avec les succès d'entan après des dizaines d'années d'errance! L'acceuil du publique fut tels que le film connu de nombreuses déclinaisons commerciales tels qu'une série de BD, le film sous forme de roman, des jouets McDonalds (qui deviendront légions avec les futurs productions Disney), etc. Le film remporta trois Oscars® l'année suivante pour les Meilleurs effets spéciaux, les Meilleurs effets sonores et le Meilleur montage. Il fut également nominé pour le César® du Meilleur film étranger mais ne remporta pas le prix.
Disney décida de surfer sur le succès du film en lançant très vite la production d'un court métrage mettant en scène Roger Rabbit et Baby Hermann, Roller Coaster Rabbit qui sera diffusé en avant-programme de Dick Tracy sorti le 15 juin 1990. De nouveau le cartoon ne sortira pas sous le label Disney mais Touchstone et Amblin (la société de production de Steven Spielberg), bien que ce soit Disney qui le distribua (Buena Vista Pictures).
Une suite du nom de Roger Rabbit II: Toon Platoon a été pendant un moment planifié avant d'être abandonnée. Elle devait se dérouler en 1940 (sept ans avant le premier opus) et raconter comment Roger Rabbit avait sauvé Jessica Rabbit des griffes du patron de la radio pour laquelle elle travaillait et qui était en fait un espion nazi. Mais Spielberg qui reçut le script en 1992 alors qu'il travaillait sur La Liste de Schindler refusa que l'on fasse un film mettant en scène un nazi sous forme de cartoon. D'autres suites furent envisagé, tout d'abord en 1994 (Who Discovered Roger, qui se concentrait sur les origines de Roger Rabbit) puis en 1999 (projet de films en 3D) mais rien ne put se concrétiser. Aujourd'hui une suite est toujours envisagé mais personne ne sait encore si elle se fera ou pas...


 

Dessins d'Harald Siepermann :

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Chuck Jones dessine Donald Duck (séquence des canards au piano) :

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18 juillet 2009

Red's Dream

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RED'S DREAM (1987)

 

img132_02_02C'est un moment que John Lasseter n'est pas prêts d'oublier. Nous sommes en 1987, le jeune homme organise un cours sur l'animation de personnages par ordinateur pour une conférence du SIGGRAPH à Anaheim, en Californie, et a invité pour l'occasion ses anciens mentors des studios Disney, Frank Thomas et Ollie Johnston, à participer. Plus tôt dans l'après-midi, Thomas et Johnston parlèrents aux personnes présentes dans la salle de leurs expériences au cours de l'«âge d'or» de l'animation. Les deux vétérans soulignèrent que l'animation par ordinateur arriverait à atteindre le niveau de maturité de l'animation traditionnelle en réussisant à susciter de l'émotion et de l'empathie pour ses personnages.

Dans le cadre de son exposé, Lasseter projeta le second court métrage Pixar récemment terminé, Red's Dream. Après avoir conclu sa présentation, Thomas et Johnston se levèrent et se précipitèrent sur lui, avides de serrer la main du jeune homme. "Vous l'avez! Vous avez réussi à mettre de l'empathie dans vos personnages!" ont-ils exclamé. "Ils étaient si excités", se rappela plus tard Lasseter.

Comme c'était déjà le cas dans Luxo Jr. , Lasseter a réussi à exprimer de l'émotion à travers un objet inanimé (ici un monocycle). Toutefois, la star technologique que de ce nouveau film n'est pas l'objet inanimé, mais le clown qui monte sur le monocycle. Ce fut la première tentative du studio d'animation faciale d'un personnage organique.
Lasseter insiste sur le fait que l'une des clés de la crédibilité dans tout film d'animation est l'utilisation de formes organiques. Le clown, qui a été surnommé "Lumpy" par l'équipe, a été une avancée significative dans cette direction. Créer ce clown a été un véritable défi pour la jeune équipe de Pixar. Le plus difficile fut de trouver un moyen pour modéliser le visage du personnage. Quelqu'un suggéra tout d'abord de sculpter la tête du clown dans de l'argile. «Ainsi, Eben pourrait enregistrer les données point par point», se souvient Lasseter.

L'outil qui permit cette nouvelle façon de faire s'appel un digitaliseur 3-D produit par Polhemus Navigation Science. L'équipe de Pixar avait déjà employé le digitaliseur sur le chevalier en "vitrail" pour le film Le Secret de la Pyramide (1985), qui est l'un des premiers exemples de personnages entièrement réalisé par ordinateur pour un long métrage. Maintenant Lasseter peut sculpter une tête de clown, dessiner les grilles au-dessus de lui, et lentement, faites glisser le stylet du digitaliseur comme un crayon sur la surface de l'objet pour enregistrer chaque point.

En plus d'être très inspiré, Lasseter arrive à réunir tous les talents qui l'entoure sur un seul et unique projet. Au SIGGRAPH 1986, Pixar avait présenté trois animations: Luxo Jr. et deux tests d'animation (Beach Chair, par Eben Ostby, et Flags and Waves, de Bill Reeves et Alain Fournier). Lasseter et son équipe se rendirent compte qu'ils pourraient accomplir davantage en combinant leurs talents dans un seul projet. Comme de nombreux pionniers de l'animation avant eux, ils utilisèrent ce qu'il avait à portée de main. Bill Reeves a étudié les systèmes de particules et de pluie. Pour rendre son projet plus amusant, il a construit une ville et a tenté de définir et créer une atmosphère de nuit, avec de la pluie et de lampadaires se reflètant dans les flaques d'eau. Dans le même temps, Ostby, qui était un passionné de vélo, travailla sur un modèle complexe de bicyclette. 

Lasseter combina ces éléments avec son propre désir de créer un personnage organique, ce qui donna Red's Dream. Dans la séquence du rêve, le clown est écarté par le talentueux monocycle. C'est lui qui termine la performance et reçoit l'adulation de la foule. Quand le rêve est terminé, le monocycle se trouve dans le coin de la boutique, tout seul. Lasseter a résisté aux suggestions de donner une fin heureuse au film. Au contraire, le film se termine sur cette note triste. Lasseter dit plus tard que les fins triste font un carton en Europe. Et en effet, en 1988, Red's Dream remporta le plus grand prix européen descerné à l'animation, le Prix Ars Electronica.

En plus de sa fin étonnante, Red's Dream se distingue par sa séquence du rêve, qui est la seule œuvre créée par le groupe d'animateur qui soit entièrement réalisé avec le produit phare de l'entreprise, le Pixar Image Computer. Ed Catmull voulait que Red's Dream soit une vitrine des puissantes capacités techniques de ce type de matériel. A cette époque la société ne savait pas si elle serait finalement connu pour son matériel informatique ou pour la fantaisie de ses créations animées. L'Art et l'imagination prirent finalement le dessus sur la technologie...

 

Storyboards de John Lasseter :

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20 septembre 2008

Volt, Star Malgré Lui

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i387624bolt01nh8_02Après vous avoir parlé de La Princesse et la Grenouille il y a quelques semaines, j'aimerai désormais vous présenter le prochain Grand Classique Disney, Bolt (Volt, Star Malgré Lui). La réalisation de ce film a été plus que laborieuse, dut en grande partie au changement de réalisateur et aux nombreux remaniements voulus par John Lasseter. A l'origine le projet avait été mis en chantier par Chris Sanders le papa de Lilo & Stitch, le film s'appelait alors American Dog. L'histoire était celle d'Henry, un célèbre chien star de télévision, qui s'est accidentellement perdu dans le désert du Nevada. Sa vie rangée et scénarisée de chien star touche alors à sa fin et son périple à travers les USA ne fait que commencer... Il rencontrera lors de son voyage un chat borgne très irritable et un lapin géant super actif, qui eux aussi cherchent une nouvelle maison.
Les raisons du départ de Chris Sanders sont assez flous, il semblerait qu'il ne se serait pas entendu avec la nouvelle direction et qu'il préféra s'en aller (on le retrouvera très bientôt avec le film de Dreamworks Monsters vs Aliens en 2009). Il fut ainsi remplacé par Chris Williams, dont c'est la première réalisation de long métrage. Chris est arrivé chez Disney au milieu des années 90 pour travailler sur le scénario de Mulan aux studios de Floride. Il participa ensuite au scénario de Kuzco l'Empereur Mégalo, Chicken Little et enfin Bienvenue chez les Robinson. Juste avant d'être nommé réalisateur de Volt, Star Malgré Lui, Chris Williams  travaillait sur la réalisation de Glago's Guest, un court métrage que l'on retrouvera au cinéma en avant programme du film.

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Voici le nouveau scénario mis en place par Chris et son équipe : Pour le chien Volt, star d'une série télévisée à succès, chaque journée est riche d'aventure, de danger et de mystère - du moins devant les caméras. Ce n'est plus le cas lorsqu'il se retrouve par erreur loin des studios de Hollywood, à New York... Il va alors entamer la plus grande et la plus périlleuse de ses aventures - dans le monde réel, cette fois. Et il est convaincu que ses super-pouvoirs et ses actes héroïques sont réels...
Heureusement, Volt va se trouver deux curieux compagnons de voyage : un chat abandonné et blasé nommé Mittens, et un hamster fan de télé dans sa balle de plastique appelé Rhino. Volt va découvrir qu'il n'est pas nécessaire d'avoir des pouvoirs extraordinaires pour être un vrai héros...
En attendant la sortie de ce nouveau Grand Classique le 4 février 2009, je vous invite à découvrir une première galerie de dessins préparatoires. Une seconde galerie devrait voir le jour d'ici quelques semaines avec la sortie au mois d'octobre du livre The Art of Bolt aux éditions Chronicle Books, l'excellent éditeur des "The Art of" des films d'animation Pixar!

 

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Pour terminer voici un nouvel extrait du film :

8 novembre 2009

Taram et le Chaudron Magique

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Affiche_am_ricaine_0225ème long métrage des Walt Disney Animation Studios The Black Cauldron (Taram et le Chaudron Magique) est considéré comme le "vilain petit canard" des studios. Qui plus est, sa production fut aussi longue que chaotique...
Inspiré des Chroniques de Prydain de Lloyd Chudley Alexander, le projet d'adaptation en long métrage remonte à 1971, lorsque Disney acheta les droits sur les livres (cinq tomes en tout) parus entre 1964 et 1970. Durant toute la décennie 70, les studios Disney tentèrent d'adapter cette longue histoire compliquée aux nombreux personnages, mais sans succès. Il faudra attendre 1980, et la nomination de Joe Hale comme producteur du film pour que tout se mette enfin en route. Son idée principale était de donner plus de place au Seigneur des Ténèbres qui ne faisait que de brèves apparitions dans le roman.

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Joe Hale, Art Stevens et Ted Berman - Andreas Deja - Phil Nibbelink                  

Le début des années 80 n'est pas une période bénie pour les studios Disney, bien au contraire. Après le décès de Walt en 1966, les nouveaux dirigeants décidèrent tout d'abord de suivre les traces du maître (grave erreur) et tentèrent de rester fidèle à son état d'esprit en ressortant des placards bon nombres de projets qu'il avait mis de côté de son vivant. Pourtant ce n'était pas le genre de Walt Disney qui allait toujours de l'avant! S'en suivirent quelques échecs plus ou moins retentissants durant la décennie suivante. Au début des années 80, les mentalités changent, les derniers Nine Old Men partent à la retraite, remplacés par une nouvelle génération d'artistes prêts à tout pour montrer de quoi ils sont capables. Nous découvrons ainsi de grands artistes en devenir : Glen Keane, Andreas Deja, Tim Burton, John Musker, Ron Clements, ou bien encore John Lasseter. Après Rox et Rouky, qui fit le lien entre l'ancienne et la nouvelle génération, Taram et le Chaudron Magique est la première production animée des studios sans aucun Nine Old Men dans son équipe de production. Avec ce film, la direction comme les artistes voulaient du changement, une sorte de révolution créative. Cette révolution eut lieu, mais pas forcément dans le sens souhaité...

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                        James Coleman - Le département encre, couleur et caméra - Art Stevens et (artiste inconnu)     

Pourtant, Taram et le Chaudron Magique eu un traitement de roi aux studios. Il bénéficia de nombreuses nouvelles technologies de l'époque comme le procédé Animation Photo Transfer. Inventé par Dave Spencer en 1985, ce procédé était une sorte d'évolution de la xérographie, utilisée aux studios Disney depuis Les 101 Dalmatiens. Il permettait d'avoir des contours moins "crayonné" pour les personnages, ainsi que des couleurs plus précises. Cette invention valut à Dave Spencer un prix technique par l'académie des Oscars en 1986. Malheureusement, avec l'arrivée de l'informatique, ce système fut vite remplacé par le Computer Animation Production System qui permettait d'informatiser le processus d'encrage et de colorisation. Cette technologie fit d'ailleurs ses premiers pas sur Taram et le Chaudron Magique. En effet certains objets du décor ont été multiplié numériquement pour ainsi être utilisé plusieurs fois.

Taram et le Chaudron Magique est également le premier film depuis La Belle au Bois Dormant à utiliser le Super Technirama 70 (format 2,20:1), preuve du traitement particulier dont le film bénéficiait. Mais il ne fallait pas pour autant en oublier le scénario...

PDVD_000_02  Le co-réalisateur Ted Berman le producteur Joe Hale et le co-réalisateur Rick Rich  PDVD_002_02

Après moult remaniements, Taram et le Chaudron Magique sorti finalement le 24 juillet 1985 aux États-Unis et le 27 novembre  de la même année en France. Le film reçut la certification PG (parental guidance) en raison des scènes violentes qu'il contenait, une première pour un long métrage d'animation Disney! Le film fut un échec avec seulement 21 millions de dollars de recettes, alors que sa production avait coûté 25 millions de dollars. On pourrait se dire que c'est tout à fait mérité, le film est un des plus sombres de Disney, l'histoire est bancale et les personnages peu sympathiques. Trop noir pour un public familial, trop enfantin pour les ados, Taram fut victime des nombreux tâtonnements de sa production. Les studios Disney oublièrent d'ailleurs très vite leur dernier bébé, jusqu'à le renier complètement. Les productions suivantes leur permirent en effet de montrer  qu'ils n'avaient rien perdu de leur superbe, pour le plus grand bonheur du public!

 

 

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Dessins de Tim Burton :

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19 novembre 2009

Les Gremlins

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10665_02Les Gremlins fait parti des projets de films de guerre inachevés les plus ambitieux des Walt Disney Animation Studios. J'en vois déjà penser aux deux célèbres films de Joe Dante sortis dans les années 80 et au début des années 90... Il s'agit bien des même personnages, mais la version de Disney en était en fait très éloignée. Au début des années 40, les Gremlins faisaient beaucoup parler d'eux chez les militaires (Seconde Guerre mondiale oblige). Les pilotes de la R.A.F les accusaient par exemple d'être les auteurs d'inexplicables incidents mécaniques pendant la Bataille d'Angleterre. Mais les premières apparitions de ces étranges petits monstres remontraient aux années 20.
En 1942, Roald Dahl (futur auteur de Charlie et la Chocolaterie et James et la Pêche Géante), alors capitaine de la Royal Air Force en incapacité de voler suite à un grave accident,  écrivit une histoire autour de ces personnages devenus très populaires chez ses camarades. Poussé par un de ses supérieurs qui était producteur dans le civil, Dahl se décide à présenter son histoire aux studios Disney au mois de juillet 1942, avant même de l'avoir publié. A cette époque, les Gremlins avaient déjà eu droit à de nombreux articles dans les journaux, dont des histoires illustrées, leur popularité allait grandissante. Walt Disney fut séduit par le récit de Dahl et décida sur le champs de mettre en chantier un projet de long métrage. Et il avait bien raison car d'autre studios hollywoodiens s'y intéressaient au même moment. Au début de l'année 1943, Roy Disney pria les autres producteurs de cartoons de ne pas lancer sur le marché de court métrage concurrents, puisque son studio avait déjà dépensé près de 50000 dollars dans un long métrage. Ces derniers acceptèrent, hormis Leon Schlesinger (papa du studio responsable des cartoons de la Warner) car deux de ses films étaient déjà trop avancés pour être abandonné. Les deux cartoons sortirent donc mais avec le mot Gremlin des titres remplacé par Falling Hare et Russian Rhapsody.

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Les artistes des studios Disney eurent au départ beaucoup de mal à trouver une apparence physique adéquate aux Gremlins. En effet, étant des personnages totalement imaginaires, ils partaient de zéro. Tout d'abord abordés comme de petits diablotins, les créatures, lors de l'abandon de la production, avaient plus l'apparence de lutins au gros nez, ce qui les rendait plus sympathiques aux yeux du public. Car le gros problème des personnages étaient certainement leur caractère très antipathique. Dans son récit Roald Dahl essaya de justifier le caractère diabolique des Gremlins. Selon lui, ils étaient en guerre contre la R.A.F. car ces derniers avaient transformé leur habitat en piste d'atterrissage, d'où leur envie de détruire tout appareil volant de la flotte. Mais cette excuse n'était pas suffisante, les scénaristes avaient toujours autant de mal à rendre ces personnage sympathiques. De plus le projet était très ancré dans le conflit mondial et Walt Disney ne cachait pas ses craintes de voir son film complètement désuet une fois la guerre terminée. C'est une des raisons principales qui l'ont poussé à arrêter le projet. Il promit tout de même à Roald Dahl de réaliser un court métrage avec les personnages, cartoon qui ne verra finalement pas le jour. En effet, l'intérêt du public pour les petits personnages fut bref, et Walt Disney ne vit plus l'intérêt de les exploiter.
Néanmoins, contrairement à de nombreux autres projets abandonnés, Les Gremlins de Disney eurent tout de même leur heure de gloire. Ils apparurent ainsi sur au moins vingt-huit insignes militaires et civils, et en 1943, une version abrégée de l'histoire fut éditée, illustré par Bill Justice. Ce livre, véritable survivant de la production avortée, fut réédité en 2006.

 

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28 mai 2008

Saludos Amigos

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r1ta0fui_02Sixième long métrage des Walt Disney Animation Studios, Saludos Amigos est sorti le 6 février 1943. Sa production débuta en 1941, après le retour d'un groupe d'artistes des studios d'un grand voyage en Amérique du Sud. Ce voyage avait pour but de promouvoir les valeurs américaines et parer ainsi la montée de l'influence de l'Allemagne nazie dans les différents pays du sud du continent.
Les temps sont durs aux studios Disney, après la fermeture du marché européen en 1939, une grève générale éclate en 1941, la plupart des employés réclamant les primes qui leur avaient été promises durant la production de Blanche Neige et les Sept Nains. Au lieu de satisfaire ses employés, Disney avait alors décidé de mettre en chantier de nouveaux studios à Burbank, jugeant ceux d'Hyperion Avenue trop petits. La proposition du gouvernement américain d'envoyer Walt Disney et son équipe d'artistes en Amérique du Sud arriva donc à point nommé et lui permis ainsi de s'éloigner du conflit. Parmi les membres qui l'accompagnèrent on trouvait Lee et Mary Blair, Frank Thomas ou bien encore Norm Ferguson. De ce voyage naîtra donc Saludos Amigos mais aussi Les Trois Caballeros sorti en 1945.

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Saludos Amigos est particulier en bien des points. Premièrement c'est le plus court Grand Classique jamais produit, 46 petites minutes! Ensuite c'est le seul Grand Classique où apparaît Walt Disney en personne, jouant dans les différentes scènes lives incorporées entre chaque courts métrages animés. Le temps étant à l'économie, relier plusieurs courts métrages entre eux était la meilleure solution afin de ne pas trop dépenser d'argent. On appellera très vite ce genre de long métrages des films packages. Saludos Amigos est composé de quatre courts métrages:
- Lake Titicaca : Donald joue le rôle d'un touriste lambda qui visite les abords du célèbre lac
- Pedro : nous suivons les aventures d'un petit avion traversant les Andes pour livrer le courrier
- El Gaucho Goofy : Dingo se met dans la peau d'un Cow Boy américain se retrouvant dans la pampa
- Aquarela Do Brasil : Donald rencontre Jose Carioca, un perroquet possédé par la samba qui lui fait goûter les plaisirs de son pays

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Saludos Amigos sera très bien accueillie à sa sortie en février 1943, même si certain lui reprochèrent d'être beaucoup moins abouti que les anciens Grands Classiques. Le film sera même un véritable triomphe en Amérique du Sud. Il fut nommé trois fois aux Oscars® pour la meilleure musique, le meilleur son et la meilleure chanson (catégories dans lesquelles les films d'animation du studio vont souvent se retrouver).

 

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30 juillet 2008

WALL•E

 

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Que se passerait-il si nous étions forcé d'évacuer la Terre et que quelqu'un oubliait d'éteindre le dernier robot ? Voilà de quoi tout est parti. Nous sommes en 1995, Andrew Stanton (co-réalisateur de 1001 Pattes et du (Le) Monde de Nemo) et Pete Docter (réalisateur de Monstres & CieLà-Haut et Inside Out) planchent sur la création d'un petit robot du nom de WALL•E (pour Waste Allocation Load Lifter Earth-Class, littéralement "compacteur terrien de déchets"). Les deux hommes sont convaincus du potentiel de leur personnage mais savent pertinemment que le financement pour un long métrage sera difficile à obtenir...

WALL•E - Andrew Stanton test un fauteuil monté sur chenilles pour se mettre dans la peau de son personnage principal  WALL•E - Jason Deamer (character designer)  WALL•E - Ralph Eggleston (art director)

Ne voulant pas prendre trop de risques, Pixar rejète alors tout d'abord l'idée de faire un film avec WALL•E et décide de confier à Andrew Stanton la direction du (Le) Monde de Nemo. L'histoire d'un poisson clown qui part à la recherche de son fils semblait sur le moment plus raisonnable à développer ! Il faudra attendre 2001, alors qu'il travaille sur Le Monde de Nemo, pour qu'Andrew Stanton reprenne l'écriture de WALL•E, avec la bénédiction de Pete Docter (et de Pixar).
Andrew Stanton est né le 3 décembre 1965 à Rockport dans le Massachusetts. Il est arrivée chez Pixar en 1990 après une formation à CalArts en tant qu'animateur. Ce sont ses courts métrages d'animation, Somewhere in the Arctic, lauréat du Nissan/ Focus Award, et A Story qui lui ont permis d'être sélectionné comme directeur de l'animation et réalisateur de films publicitaires au sein de Pixar. Il fut le neuvième employé à rejoindre le studio. Scénariste sur chacun des longs métrages du studio, il a été cité à l'Oscar pour Toy Story en 1996, réalisé par John Lasseter et a co-réalisé 1001 Pattes en 1998, toujours avec John Lasseter. Producteur exécutif de Monstres & Cie en 2001, Andrew Stanton est, en 2003, auteur, co-scénariste et réalisateur du
(Le) Monde de Nemo, le plus grand succès de l'histoire de l'animation aux États-Unis (dépassé par Shrek 2 l'année suivante). Mais son véritable projet, celui qui le démangeait depuis des années était bien celui de raconter l'histoire de WALL•E, le petit robot laissé seul sur Terre. 

WALL•E - Andrew Stanton (réalisateur)  WALL•E - Ralph Eggleston devant ses colorscripts  WALL•E - Jim Morris (producteur)

La production de WALL•E débute en 2004, peu de temps après le bouclage du (Le) Monde de Nemo. Au départ seul l'idée du robot perdu sur Terre avait été envisagé, ce n'est que plus tard qu'apparut le personnage de Eve et l'histoire d'amour qui en découdra. Le personnage de WALL•E ne subit pour sa part que peu d'évolution (graphique comme psychologique) durant les quatre années de production. Mélange entre E.T et R2-D2, sa personnalité était déjà forgée depuis plusieurs années. Au contraire, Eve (pour Extra-terrestrial Vegetation Evaluator), le robot femelle du film subit de nombreux changements. Le personnage fut révisé pas moins de neuf fois, preuve de l'acharnement des artistes à créer un personnage qui soit (et qui devait) être parfait. Son design fut confié à un  célèbre employé d'Apple, Jonathan Ive à qui l'on doit le design de l'I-pod. On retrouve d'ailleurs quelques clins d'œil à la firme de Steve Jobs dans le film, sorte d'hommage à l'homme qui fut l'un des co-créateurs de Pixar !
Le processus de création des humains se fit lui par évolution. Après plus de 700 ans passé dans l'espace il était évident que leur apparence devait être modifiée. Les dessinateurs ont commencé par en faire des êtres totalement abstraits en forme de boules (ils les surnommèrent avec affection les "gélatineux") de couleur verte, violette, etc., puis ils se sont petit à petit rapproché de l'apparence humaine, tout en gardant à l'esprit qu'ils devaient toujours ressembler à des gros bébés, incapables de faire quoi que ce soit tout seul. On peut même dire qu'ils sont aller jusqu'à une apparence fœtale
avec leur oreilles et leur doigts de pieds sous-développés. Un employé de la NASA, James Hicks, experts en atrophie musculaire a permis à l'équipe de rendre plus crédible l'aspect des humains, il a ainsi aidé les équipes à comprendre comment un corps humain change dans l'espace. 

WALL•E - Sigourney Weaver (voix originale de EVE) et Andrew Stanton  WALL•E - Kathy Najimy (voix originale de Mary)  WALL•E - Ben Burtt (ingénieur du son)

Pour l'Axiom l'équipe de designers s'inspira de la refonte de Tomorrowland en 1967 à Disneyand Resort (et particulièrement du monorail) qu'il purent découvrir à une exposition pour les 50 ans de Disneyland  à l'Oakland Museum. Ils reprirent le côté visionnaire mais optmimiste de la technologie du futur (une nouvelle et meilleure vie) qui était à l'époque chère à Walt Disney lui-même.
Pour ce film, les artistes de chez Pixar se sont influencés de nombreux autres longs métrages de SF et en particulier la saga Star Wars. Andrew Stanton l'a dit lui-même : Je veux que ce soit R2-D2 : Le Film ! C'est son amour pour ce personnage emblématique qui l'a poussé à faire WALL•E. Mais le rapport avec Star Wars ne s'arrête pas là. Ben Burtt, l'ingénieur du son de tout les films de la saga s'est également occupé de tout les bruitages de WALL•E ! C'est à lui que l'on doit la fameuse voix si mignonne du petit robot. Autre influence majeure : 2001 Odyssée de l'Espace. Le personnage d'Auto, le pilote automatique de l'Axiom rappel fortement l'inquiétant ordinateur de bord HAL 9000 de 2001. Une autre séquence du film rend hommage au film de Kubrick mais je vous laisse la découvrir par vous-même.
Les musiques de WALL•E ont quant à elles été confiées à Thomas Newman à qui l'on doit déjà la magnifique bande originale du (Le) Monde de Nemo. Son nom ne vous est peut-être pas tout à fait inconnu, c'est en effet le cousin de Randy Newman, autre compositeur de talent, à qui l'on doit les musiques de Toy Story, 1001 Pattes (a bug's life), Toy Story 2 et Monstres & Cie. Thomas Newman s'est également occupé de la bande originale d'American Beauty et des Sentiers de la Perdition.

WALL•E - WALL•E à l'avant-première mondiale du film (21_06_08) au Greek Theatre de Los Angeles  WALL•E - John Lasseter et Ed Catmull à l'avant-première mondiale du film (21_06_08) au Greek Theatre de Los Angeles  WALL•E - John Ratzenberger à l'avant-première mondiale du film (21_06_08) au Greek Theatre de Los Angeles

WALL•E, avant d'être une histoire de robot est avant tout (et malgré les apparences) une histoire très humaine. Pixar a réussi a faire un film qui soit à la fois romantique, épique, beau et intelligent, ce qui se fait de plus en plus rare ces dernières années. Le film engrangea 223 millions de dollars de recette sur le sol américain, ce qui le placa en cinquième position des films Pixar ayant fait le plus de bénéfice derrière Le Monde de Nemo (339 M$), Les Indestructibles (261 M$), Monstres & Cie (255 M$) et Cars - Quatre Roues (244M$). Le film reçut en 2009 l'Oscar du meilleur film d'animation.

 

Recherches graphiques :

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Dessins digitaux de Ralph Eggleston :

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Dessins digitaux de John Lee :

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Dessins de Noah Klocek :

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Shade paint de Laura Phillips :

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Ernesto Nemesio :

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Shaun Taun :

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Victor Navone :

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4 février 2009

Volt, Star Malgré Lui

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Affiche_am_ricaine_02Le dernier Grand Classique Disney est arrivé! Retrouvez à partir d'aujourd'hui Volt, Star Malgré Lui, le nouveau né des studios d'animation Disney au cinéma! Découvrez à cette occasion une nouvelle galerie de recherches graphiques! Pour ceux qui désirent avoir plus d'info sur cette nouvelle production je vous invite à venir lire le dernier article qui lui était consacré sur The Art of Disney Animation au mois de septembre dernier. Retrouvez également à cette adresse un superbe mini site consacré au film concocté par nos confrères de Disney•Pixar. Et pour finir, vous pouvez lire ma critique du film sur mon autre blog.

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Recherches graphiques de Paul Felix :

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Dessins de Byron Howard (coréalisateur) :

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Peintures digitales de Dan Read :

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21 juin 2008

Le Monde de Narnia - Chapitre 2 : Le Prince Caspian

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chronicles_of_narnia_prince_caspian_ver2_xlg_02Après un premier opus sorti en 2005, Le Monde de Narnia nous revient le 25 juin 2008 pour un second film intitulé Le Monde de Narnia - Chapitre 2 : Le Prince Caspian. Mais avant d'être une saga cinématographique, Le Monde de Narnia est avant-tout un livre en sept tomes écrit par Clive Staple Lewis (C. S. Lewis) et publié entre 1950 et 1956.
C. S. Lewis est né à Belfast le 29 novembre 1898. C'était un écrivain et universitaire irlandais connu pour ses travaux sur la littérature médiévale, ses ouvrages de critique littéraire et d'apologétique du christianisme, et bien sur pour la série des Chroniques de Narnia. Il était un ami très proche de J. R. R. Tolkien, l'auteur du Seigneur des anneaux, aux côtés duquel il enseigna à la faculté de littérature anglaise de l'université d'Oxford ; il faisaient tous deux partie du cercle littéraire des Inklings. En partie grâce à l'influence de Tolkien, Lewis se convertit au christianisme, devenant, selon ses propres termes, « un très ordinaire laïc de l'Église d'Angleterre» ; cette conversion eut de profondes conséquences sur son œuvre. Les chroniques radiophoniques sur le christianisme qu'il donna au cours de la Seconde Guerre mondiale lui assurèrent une grande popularité, confirmée par le succès de ses ouvrages d'apologétique. C. S. Lewis est mort le 22 novembre 1963 à Oxford.
Presque inconnu en France avant la sortie du premier film, Le Monde de Narnia est pourtant un livre à succès depuis bien longtemps dans le reste du monde. Le recueil du livre s'est vendu à plus de 100 millions d'exemplaires dans le monde et traduit en 35 langues.
La réalisation de ce second film s'est faite, contrairement au premier opus en grande partie en décors naturels. Le premier volet des aventures de Narnia comptait 60 à 70% d'images réalisées en studio. Pour ce second volume, les proportions sont inversées, puisque il y a beaucoup plus de prises de vues réelles. Le tournage s'est donc étendu sur sept mois, de la Nouvelle-Zélande à la Slovénie, en passant par la Pologne et la République Tchèque.
Trouver l'interprète pour le Prince Caspian ne fut pas une mince affaire. Andrew Adamson, le réalisateur du film nous en dit plus : "Le casting a été très long. Nous avons cherché en Argentine, en Italie, en France, en Espagne et en Angleterre. C'était un rôle difficile à distribuer parce que je voulais une personne capable de s'intégrer facilement à notre petite famille d'acteurs". Et Ben Barnes (découvert dans Stardust) s'est imposé de lui même lors des entretiens."
De l'aveu de la production et du réalisateur Andrew Adamson, Le Monde de Narnia - Chapitre 2 : Le Prince Caspian a été voulu comme un film sensiblement plus sombre que le premier volet. Une dominance que l'on retrouvera dans le troisième volet des aventures de la famille Pevensie, Le Monde de Narnia - Chapitre 3 : L'Odyssée du Passeur d'Aurore, produit par la 20th Century Fox et sorti en 2010. Toutefois, ce n'est pas Andrew Adamson qui réalisera le film, se contentant d'être à la production, mais Michael Apted.
Retrouvez ci-dessous le design de certaines armes, et quelques illustrations, dans la ligne droite de celle du premier film, et pourtant, avec une petite touche plus sombre, conformément aux nombreuses déclarations des producteurs et autres artisans impliqués dans la conception de ce second volet.

 

 

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11 mars 2009

Pinocchio

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Si Blanche Neige et les Sept Nains peut être considéré comme le joyaux de l'animation mondiale à sa sortie en 1937, Pinocchio en est indubitablement la parfaite évolution. Walt Disney l'avait bien souligné à l'époque de la sortie (et de l'énorme succès) de son premier film, il était hors de question pour lui de réaliser un Blanche Neige et les Sept Nains 2, malgré les nombreux appels du public pour retrouver leurs héros préférés dans de nouvelles aventures. C'est ainsi que vers la la fin de la production de Blanche Neige et les Sept Nains, le studio mis en chantier plusieurs films en parallèle, tous très éloignés de l'univers de la princesse star. Parmi ces projets on retrouvait Dumbo, Bambi, la séquence de L'Apprenti Sorcier qui finira par donner Fantasia, Peter Pan ou bien encore Alice au Pays des Merveilles. C'est au milieu de ce pot pourri créatif que Pinocchio fit son apparition. 

Walt Disney était très impliqué dans la construction du récit  Bill Tytla était responsable de l'animation de Gepetto  Eric Larson était en charge de l'animation de Figaro

Pinocchio était déjà un projet de longue date lors du début de sa production en 1938. En effet, c'est en 1935, lors d'un voyage en Europe afin de réunir une collection d'ouvrages illustrés qui serviraient d'inspiration aux artistes des studios que Walt Disney découvrit le célèbre conte de Carlo Collodi et en négocia immédiatement les droits d'adaptation. Né à Florence en 1826, Carlos Lorenzini (de son vrai nom) a débuté sa carrière par des articles politiques avant de devenir critique littéraire. Parallèlement  à ses activités journalistiques, il publie des ouvrages à destination du jeune public. C'est en juillet 1881 que débute sous forme de feuilleton la publication de La Storia di un burattino (Histoire d'une marionnette) dans la revue Giornale per i Bambini. Achevée en 1883, l'œuvre comptait au final pas moins de 36 chapitres qui ressortirent sous la forme d'un livre unique sous le titre Le Avventure di Pinocchio. Le succès fut au rendez-vous et l'ouvrage se vendu à plus d'un million d'exemplaires.
Walt Disney commanda une nouvelle version du conte au Printemps 1937 à la scénariste Bianca Majolie afin de raccourcir le récit du livre, bien trop long pour être retranscrit en long-métrage d'animation. La version de Disney s'éloigne de l'œuvre originale sur plusieurs points, supprimant quelques personnages, en valorisant d'autres, lissant de nombreux éléments pour faire rentrer tout cet univers dans le moule des productions Disney. Mais qu'importe car cette version du petit pantin de bois est encore considéré aujourd'hui comme la plus belle jamais réalisée. Et c'est qui fera la force des nombreuses futurs productions des studios, ne jamais se contenter de retranscrire avec précision les œuvres à l'écran. 

Un artiste travaille sur le layout d'un décor  Albert Hurter en plein travail  Etude d'un plan sur un layout géant

La production de Pinocchio débuta officiellement en mars 1938. Mais les difficultés ne tardèrent pas à montrer le bout de leur nez, et après six mois de travail acharné, la première version de l'histoire achevée ne satisfaisait pas Walt Disney. Il décida alors de tout reprendre à zéro. Les dépenses étaient déjà en train de s'accumuler alors que le film n'en était encore qu'à l'étape du storyboard et aux premiers tests d'animation! Dans la seconde version du scénario, le gros changement fut de donner plus d'importance au personnage de Jimminy Cricket qui, dans la première version plus fidèle au roman ne tenait qu'un rôle mineure. Il sera désormais la conscience et le fidèle ami du petit pantin de bois et aura une grande importance dans le déroulement de l'histoire.
Le design de Pinocchio fut confié à Fred Moore, Frank Thomas et Mitl Kahl. Tout d'abord réaliste, le pantin pris peu à peu sa forme définitive grâce aux talents combinés de ces trois artistes. Frank Thomas s'occupait principalement du visage du personnage, Fred Moore (également responsable de l'animation de Crapule) l'humanisa un peu plus et lui offrit des gants blancs, quant à Mitl Kahl il se démenait pour animer convenablement le corps de la marionnette, s'inspirant des mouvements de vrais petits garçons.
Une grosse innovation fit son apparition durant la production de Pinocchio et simplifia grandement le travail des artistes. Walt Disney décida de créer tout les modèles des personnages et véhicules du film en volume. Ces sculptures qui étaient ensuite polies puis peintes permirent aux animateurs de mieux de se rendre compte de l'espace que prenait leur personnage dans les décors, et de pouvoir les visualiser en trois dimensions.

Des acteurs ont été utilisé en référence live pour l'animation  Référence live pour Pinocchio  Référence live pour le Cocher

Le design et l'animation de Jiminy Cricket fut confié à Ward Kimball. Voilà ce que dit plus tard l'artiste sur cette expérience : "A l'origine je dessinais le criquet comme une sauterelle noire, avec des pattes et de longues antennes. A chaque fois que je montais voir Walt, il prenait un air désapprobateur. J'en ai dessiné douze ou quatorze version et j'ai graduellement supprimé tous les appendices de l'insecte." Au final Jiminy ne ressemblait plus vraiment à un criquet mais avait au moins le mérite d'être plus agréable à l'œil!
Le personnage de Geppetto fut confié à Arthur Babitt et Bill Tytla, qui animait également Stromboli. Figaro, un des personnages ajoutés par les scénaristes, fut quant à lui animé par Eric Larson. L'artiste adora s'occuper de ce chaton car il eu toute les libertées sur sa création et son animation, étant un personnage inédit. Après des centaines d'esquisses et d'études du personnage, Eric Larson en fit un des personnages les plus réussis du film. Pour finir, Gédéon fut animé par John Lounsbery (sa première animation de personnage important) et Norman Ferguson, Grand Coquin par Preston Blair et Monstro par Wolfgang Reitherman.
Graphiquement, Pinocchio doit beaucoup au travail de deux grands illustrateurs européens, Gustaf Tenggren et Albert Hurter. Tenggren est arrivé aux studios Disney durant la production de Blanche Neige et les Sept Nains, sur lequel il ne travailla que sur deux séquences. Après avoir participer au Silly Symphonie Little Hiawatha il se penche sur Pinnochio, où il aura une grande influence, en particulier sur les décors. Albert Hurter s'occupa quant à lui des innombrables objets présents dans l'atelier de Geppetto. Comme sur Blanche Neige et les Sept Nains il eu surtout un rôle important dans la stylisation de ces objets, et les créa de A à Z. Ces deux artistes permirent au film d'avoir ce style européen tant recherché par Walt Disney.
 

Des sculpures des personnages servaient de référence pour le modèle animé  Les animateurs se sont servis de maquettes pour plus de réalisme  Un celluloïd de Pinnochio mis en couleurs

Pinocchio sort le 7 février 1940 dans les salles américaines et fut acclamé par le public et la presse. Malgré cela le film n'arriva pas à réitérer l'exploit commerciale de son prédécesseur, en partie à cause du marché européen fermé par la guerre... Avec un budget de 2,6 millions de dollars, Pinocchio ne rapporta pas autant aux studios que prévu et contraint Walt Disney à restreindre le budget de ses futurs productions. Malgré cela, Pinocchio reste un chef-d'œuvre intemporel qui a réussit à gommer tout les défauts de Blanche Neige et les Sept Nains pour nous offrir un film techniquement parfait. Le film a par la suite séduit l'Europe (premier sortie française en 1946) et le monde entier, jusqu'à faire oublier à bon nombre le roman original de Collodi. Le film reçut en 1940 l'Oscar® de la meilleure chanson pour Quand on prie la Bonne Etoile (qui deviendra très vite l'hymne de Disney) écrite par Ned Washington et composée par Leigh Harline et un second pour la partition musicale signé Paul Smith.

 

Recherches de Gustaf Tenggren :

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Autres recherches graphiques :

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Model sheets :

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storyboards :

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9 mai 2009

Mulan

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hbacher_d26611i7_02Hans Bacher fait parti de mes artistes Disney favoris de ces dernières années. Son travail sur La Belle et la Bête, Aladdin, Le Roi Lion et surtout son sauvetage artistique de Mulan est tout bonnement fabuleux! Retrouvez ci-dessous quelques une de ses recherches graphiques pour Mulan, accompagnées d'autre superbes esquisses pour le film de son collègue et ami Alex Nino. Merci à Hans Bacher de m'avoir autorisé à publier ces magnifiques dessins!

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14 août 2009

Le Crapaud et le Maître d'Ecole

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1949_crapaud_1_0211ème long métrage des Walt Disney Animation Studios, The Adventures of Ichabod and Mister Toad (Le Crapaud et le Maître d'Ecole) est le dernier des films dit "package", de la décennie. Ces films "package" sont apparus en 1943, en pleine Seconde Guerre mondiale, afin de permettre aux studios Disney de rester présent dans les salles de cinéma, tout en faisant des économies au niveau de la production. En effet ces films constitués de plusieurs cartoons inédits étaient au moins deux fois moins cher à réaliser qu'un long métrage normal. L'animation était moins étudiée, les décors plus simples, et les scénarios moins élaborés étant donné la durée des cartoons. Nous retrouvons parmi ces films "package" Saludos Amigos, Les Trois Caballeros, La Boîte à Musique, Coquin de Printemps, Mélodie Cocktail, et enfin Le Crapaud et le Maître d'Ecole.

Ce dernier est constitué de deux moyens métrages : La Mare aux Grenouilles (The Wind in the Willows) et La Légende de la Vallée Endormie (The Legend of Sleepy Hollow). Le premier est inspiré d'un classique de la littérature anglaise, Le Vent dans les Saules, de l'auteur écossais Kenneth Grahame. Il  raconte l'histoire de Crapaud Baron Têtard dont la passion débordante pour les automobiles inquiète grandement ses amis Taupe, Rat et Angus McBlaireau, surtout quand Crapaud échange son manoir ancestral à des fouines contre un bolide volé... Monsieur Crapaud se met rapidement à flâner sans but sur les routes, jusqu'au jour où sa drôle d'escapade le mène derrière les barreaux. Ses amis s'acharnent à prouver son innocence en allant chercher des preuves dans son ancien manoir occupé par des bandits. Publié pour la première fois en 1908, le roman est directement inspiré d'histoires que l'auteur racontait à son fils avant de s'endormir. L'ouvrage ne rencontra guère de succès à sa sortie, il devint un classique qu'après de nombreuses années. C'est la seconde adaptation d'une histoire de Kenneth Grahame par les studios Disney qui avaient déjà adapté Le Dragon Récalcitrant sorti en 1941.

La Légende de la Vallée Endormie est quant à lui tiré du recueil de nouvelles de Washington Irving, The Sketch Book of Geoffrey Crayon, publié en 1819. Nous suivons les aventures d'Ichabod Crane qui, un jour d'automne, est nommé nouveau professeur du village de Sleppy Hollow. Arrivé sur les lieux, il rencontre une jeune fille riche, Katrina Van Tassel, dont il tombe immédiatement amoureux. Il réussit à écarter Katrina de Brom Bones, la brute de la bourgade qui aime lui aussi la séductrice. Furieux, Brom décide pour se venger de raconter aux villageois l'effrayante légende du Cavalier sans tête à la soirée d'Halloween. Mais après la fête, Ichabod doit retourner seul chez lui en pleine nuit, en passant par la forêt… Bien plus américain que son voisin batracien, cette nouvelle a également eu droit à une adaptation en film live par Tim Burton (qui fut animateur puis réalisateur pour Disney) en 1999.

Le Crapaud et la Maître d'Ecole est sorti le 5 octobre 1949 sur les écrans américains et fut bien accueilli par la presse et le public, sorte d'avant-goût du renouveau des films d'animation Disney, à l'aube d'un nouvel âge d'or. Le film n'est par la suite plus jamais ressorti sous sa forme originelle au cinéma. Néanmoins on retrouve les deux moyens métrages sur le petit écran en 1955, diffusés dans la célèbre émission Disneyland. La Légende de la Vallée Endormie ressort ensuite seul au cinéma en 1958, suivi de La Mare aux Grenouilles en 1975. Il faudra attendre 2003, et la sortie du film en DVD, pour enfin redécouvrir ce Grand Classique dans sa version d'origine, avec ses scènes de transition d'époque.

 

 

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16 août 2009

La Petite Sirène

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Voilà près de 20 ans que la vague La Petite Sirène a déferlé sur les écrans du monde entier, balayant au passage tous les préjugés du public sur Disney. La recette était simple : revenir à ce qui fit le succès des films d'animation de la firme à l'époque de Walt Disney : un conte de fée, une comédie musicale et une équipe d'artiste libre de ses mouvements. Ajoutez à cela une touche de modernité et d'humour, et vous obtenez un cocktail créatif détonnant! Je ne remercirai jamais assez Michael Eisner, Roy Disney et Jeffrey Katzenberg d'avoir permis cette renaissance. Grâce à ces trois hommes (et aux nombreux artistes talentueux du studio), la firme au grandes oreilles retrouvaient enfin son cachet d'entan! Retrouvez ci-dessous quelques recherches graphiques des personnages d'Ariel et de Ursula.

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13 septembre 2009

Knick Knack

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KNICK KNACK (1989)

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Après Tin Toy, qui fut le premier court métrage réalisé par ordinateur à remporter l'Oscar® du meilleur court métrage d'animation, l'équipe d'animateur de Pixar décida de réaliser un court dans le style des cartoons de Chuck Jones, rythmé et rempli de gags en tout genre. A cette époque le département animation de l'entreprise ne comptait pas plus de dix personnes, et chacun mis la main à la patte pour cette nouvelle réalisation. Pour la première fois, John Lasseter ne s'occupa pas entièrement de l'animation du court, chacun anima le personnage qu'il avait crée.

Techniquement Knick Knack se voulait plus modeste que ses prédécesseurs, aucune grosse nouveauté ne fut  utilisé pour le réaliser. Lasseter décida même de mettre de côté l'outil de capture point par point qui avait été utilisé pour modéliser le clown dans Red's Dream et le bébé dans Tin Toy, technique jugée trop onéreuse et au final pas vraiment au point. Au lieu de cela, il conçu tous les personnages du film dans un style plus sobre et facile à réaliser sur ordinateur grâce à des formes simples et géométriques.

Inspiré par la vaste collection de snow globes de sa femme Nancy, Lasseter imagina l'histoire d'un bonhomme de neige pris au piège dans une boule à neige qui aspire à rejoindre les bibelots des pays chauds  se trouvant de l'autre côté de l'étagère. Le cactus, la pyramide, et le flamant rose semblent vraiment plus heureux que lui là-bas. Le bonhomme de neige solitaire jette en particulier son dévolu sur une charmante jeune femme en maillot de bain, un bibelot souvenir de Miami.

Le but de Knick Knack était de consolider les acquis de l'équipe tout en apportant plus de fantaisie à l'animation. Il leur permit de se servir plus longuement des outils qu'ils avaient mis tant de temps à concevoir, tout en créant quelque chose de très divertissant et de drôle.

Le véritable challenge sur ce film fut l'utilisation de la 3-D stéréoscopique. L'équipe voulait en effet que le film soit présenté en  3-D relief au  SIGGRAPH de 1989. Cette version ne fut présenté au public qu'en 2006 en version amélioré, en avant-programme de la ressortie en 3-D de L'Etrange Noël de Monsieur Jack. Knick Knack fut également diffusé en 2003 avant Le Monde Nemo au cinéma, mais dans une version censurée. Ainsi, la poitrine généreuse de la figurine en maillot de bain et de la sirène furent tout bonnement retiré du film et remplacé par un torse plat. Cette censure fut vivement critiqué par les fans qui pensaient que Disney était responsable de cette censure ridicule. John Lasseter répliqua qu'il avait pris cette décision tout seul. En tant que père il pensait à tous les enfants qui allaient voir ce court métrage avant Le Monde Nemo , et ne trouva pas raisonnable de montrer une telle image de la gente féminine.

Knick Knack fut une étape importante pour le département animation de Pixar. Durant la création du film, l'équipe s'agrandit et pour la première fois, John s'occupait principalement de superviser une équipe au lieu d'animer les différents personnages, une étape cruciale pour le projet encore lointain de réalisation d'un long métrage d'animation. 

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Storyboards de John Lasseter :

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24 mars 2010

Tim Burton

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Tim Burton est né le 25 août 1958 à Burbank en Californie. Premier fils de Bill et Jean Burton, le jeune Tim aura par la suite un petit frère, Daniel, qui naîtra trois ans plus tard. A l'âge de douze ans il part s'installer chez sa grand-mère qui vit également à Burbank. L'adolescence du jeune homme est banale et sans histoire, Tim est un garçon calme et introverti, il ne se fera que peu d'amis durant cette période. Malgré le grand nombre de studios installés à Burbank (Warner Bros, Columbia, NBC et bien sur Disney), la ville reste en grande partie résidentielle et populaire. Désintéressé par le monde qui l'entoure, le jeune Tim se réfugie dans les salles de cinéma de la ville où il passera une grande partie de ses jeunes années. Passionné de film d'horreur, Tim Burton était particulièrement fan de l'acteur Vincent Price (dont il rendra hommage avec son court métrage Vincent dans lequel l'acteur prête sa voix). En plus du cinéma, Tim Burton est un passionné de dessin. Ce don lui vaudra de gagner en troisième le premier prix d'un concours local sur le thème de la propreté de la voie publique. Ses esquisses ornèrent ainsi les camions poubelles de Burbank pendant deux mois! Pour gagner un peu d'argent Tim s'occupait également de peindre les vitrines du voisinage pour les fêtes de fin d'année.
A 18 ans (nous sommes en 1976), poussé par un professeur, Burton décroche une b
ourse d'études pour l'Institut des Arts de Californie (Cal Arts). A cette époque le jeune homme ne pensait pas encore faire carrière dans le cinéma, mais cette école était un bon moyen pour lui de développer son sens artistique. Il y réalisa deux films (un film de monstres mexicains et un film de surf). C'est alors qu'il se dit que l'animation serait certainement un bon moyen pour gagner sa vie.

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Joe Ranft et Tim Burton aux Walt Disney Animation Studios

Tim Burton passa trois ans à Cal Arts avant d'être engagé comme animateur par Disney en 1979. Sa première année au sein du studio fut très difficile car sa vision artistique était très éloigné de celle du studio, il se sentait déprimé. On le fit travailler pour Glen Keane qui animait alors les renards de Rox et Rouky. Burton s'entendait très bien avec lui, il était sympathique et l'a beaucoup aidé. Mais il l'a également fait souffrir en le faisant travailler sur les scènes des renards alors que Tim avait énormément de mal à dessiner dans le style Disney. Voici ce que dit l'artiste sur cette période au studio : "Ce qu'il y a de surprenant chez Disney, c'est qu'ils veulent que tu sois à la fois un artiste et un ouvrier zombie sans personnalité. Il faut être quelqu'un d'unique pour pouvoir faire coexister ces deux états dans un même cerveau."
Tim Burton passait pour quelqu'un d'étrange au studio et pour cause, il se comportait comme tel. Par exemple il s'installait fréquemment au fond d'une armoire dont il ne sortait pas, il s'asseyait sur son bureau, ou bien en dessous, un jour il s'arracha même une dent de sagesse et inonda de sang les couloirs (photo ci-dessus). Malgré toutes ces bizarreries Tim Burton abattait suffisamment de travail pour ne pas être viré.
Son style finit tout de même pas intéresser ses supérieurs qui lui confièrent, en même temps que son travail sur
Rox et Rouky, la réalisation de concept arts pour le futur Grand Classique Taram et le Chaudron Magique. Ce poste lui convenait à merveille, tout ce qu'il avait à faire était de s'assoir dans une pièce pendant plusieurs mois et dessiner tous les monstres qui lui passaient par la tête. Mais au bout de quelques mois, lorsque le projet commençait vraiment à décoller, on lui adjoint "ce type", Andreas Deja, animateur de talent au style traditionnel axé sur les personnages. On dit alors à Burton qu'on aimait bien ce qu'il faisait mais que le le style d'Andreas convenait mieux à ce qu'ils recherchaient. Le but de cette rencontre entre les deux artistes étaient certainement d'allier leurs talents (Tim Burton pour les idées et Andreas Deja pour le style). Mais ce fut un grand fiasco, les deux artistes passèrent les mois suivant chacun de leur côté de la pièce sans se parler, chacun faisant ses dessins dans son coin! Au final, aucun des dessins de Tim Burton ne furent utilisés pour le film...

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Vincent (1982)

Néanmoins le style si particulier de Tim Burton intéressait fortement les dirigeants du studio, en particulier Julie Hickson, exécutif, et Tom Wilhite, responsable du développement créatif. Tous deux se rendirent compte que les dessins de Burton recèlaient un talent unique qui méritait d'être soutenu. C'est ainsi que Wilhite offra à Burton, en 1982, 60 000 dollars pour produire Vincent, un court métrage d'animation en stop motion, d'après un poème écrit par Burton dans le style du Dr Seuss, un de ses auteurs de contes pour enfants favoris. Deux mois plus tard, Burton livra avec l'aide de Rick Heinrichs, spécialiste de l'animation en stop motion, un film de cinq minutes en noir et blanc. Vincent, le personnage principal est sans nul doute une caricature de son auteur, dont le talent est déjà bien présent, mais aussi un hommage à Vincent Price, l'acteur favoris de l'artiste. Bien que content du résultat, Disney ne savait pas quoi faire du film dont le style était bien trop éloigné des standards de la maison pour être exploité à grande échelle. Il sera finalement diffusé en salles durant deux petites semaines à Los Angeles, en première partie de Tex, un film pour ados avec Mat Dillon. Il fera ensuite le tour des festivals internationaux de Londres, Chicago, Seattle et Annecy. Le film remporta deux prix au festival de Chicago et le prix de la Critique au festival international du film d'animation d'Annecy.
Après la production de Vincent, Tim Burton réalisa une version asiatique d'Hansel et Gretel , le célèbre conte des frères Grimm, pour  la jeune chaîne Disney Channel. Ecrit par sa productrice exécutive Julie Hickson, ce télfilm au budget de 166 000 dollars n'avait pas la profondeur émotionnelle de Vincent, loin de là. Cependant il reste une parfaite illustration de l'imagination extravagante de l'artiste : un duel de kung fu oppose, lors du final, Hansel et Gretel à la vilaine sorcière, interprétée ici par un homme. Ce film marque également une étape pour Burton. C'est la première fois qu'il travaille avec des comédiens, même si le casting est composé uniquement d'acteurs non professionnels. Malgré la qualité douteuse du téléfilm (il n'a jamais été rediffusé), ce fut une expérience enrichissante pour son auteur.

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Tim Burton a désormais définitivement quitté son statut d'animateur pour celui de réalisateur. Après Hansel et Gretel, l'artiste a de nouveau l'occasion de s'essayer à la réalisation avec le court métrage Frankenweenie, directement inspiré d'un de ses récits. Le film est une stupéfiante relecture du mythique Frankenstein de James Whale (1931) et de sa suite, La Fiancée de Frankenstein (1935). Ecrit par Lenny Lipp, Frankenweenie est produit par Julie Hickson et financé par Disney à hauteur d'un million de dollars. Tim Burton a alors 25 ans. C'est la première fois que le réalisateur travaille avec des comédiens professionnels. Cette pression potentielle ne l'empêche pas d'obtenir d'excellents résultats de la part des acteurs. Prévu pour accompagner la ressortie en salle de Pinocchio, Frankenweenie sera finalement mis au placard par Disney lorsqu'il écope de la classification PG (pour Parental Guidance, soit interdit au moins de 12 ans non accompagnés) en raison de son ambiance trop sombre. Néanmoins, le film connaîtra une brève carrière en Angleterre, en avant-programme de Baby : le secret de la légende oubliée (1984) et sera disponible en VHS en 1992. Frankenweenie signera la dernière collaboration entre Disney et Burton, en effet le réalisateur décide de quitter les studios quelques mois après la fin de la production du film.

En 1985 la chance sourit au réalisateur qui est choisi par Warner Bros (studio qui le suivra durant une grande partie de sa carrière) pour réaliser Pee-Wee Big Adventure film centré sur le personnage de Pee-Wee Herman incarné par l'acteur Paul Reubens. Ce film signe la première collaboration entre Burton et Danny Elfman, compositeur de talent qui signera par la suite presque toutes ses bande originales. Le tournage du film est bouclé en un temps record (un mois seulement) et Burton est dores et déjà dans les petits papiers de la Warner pour réaliser une suite. Mais celui-ci refuse, ne voulant pas être catalogué. Il faudra attendre 1988 et Beetlejuice pour voir revenir le réalisateur dans les salles obscures. Premier film centré sur un personnage crée par ses soins, Beetlejuice sera un beau tremplin pour Burton pour réaliser Batman, en préparation à la Warner depuis déjà dix ans. Le film est un énorme succès mais fut aussi très fatiguant pour Burton qui souhaite revenir à des productions plus intimistes. Ce sera le cas avec son chef-d'oeuvre, Edward aux Mains d'Argent, dont le rôle titre a été confié à un jeune acteur prometteur, Johnny Depp. L'alchimie se fait tout de suite entre les deux hommes qui n'auront de cesse de travailler ensemble par la suite. Après le second opus de Batman, Batman le Défi, Burton signe à nouveau chez Disney pour réaliser son premier long métrage d'animation, L'Étrange Noël de Monsieur Jack. Le film est inspiré d'un poème du réalisateur écrit chez Disney au début des années 80. Ce poème appartenant à Disney, Burton n'a pas d'autre choix que de réaliser le film avec eux. Cependant la réalisation sera confié à Henry Selick, ancien de Cal Arts tout comme Burton et spécialisé dans l'animation en stop motion. Le film sera un succès en demi teinte mais gagnera en estime au fils des ressorties ciné et vidéo. Trois ans plus tard, Burton produit James et la Pêche Géante, second long métrage en stop motion d'Henry Selick pour le compte de Disney. Entre temps le réalisateur signe Ed Wood, seconde collaboration avec Johnny Depp. Au fil des années 90 et 2000, Tim Burton continuera sur sa lancée et signera succès sur succès (Mars Attacks!, Sleepy Hollow, La Planète des Singes, Big Fish, Charlie et la Chocolaterie, Les Noces Funèbres, Sweeney Todd). En 2008, Burton revient une nouvelle fois chez Disney pour réaliser Alice au Pays des Merveilles qui sortira deux ans plus tard. En 2012, Tim Burton réalise Dark Shadows et Frankenweenie, long métrage inspiré du court métrage éponyme de 1984.

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Tim Burton est aujourd'hui un des réalisateurs les plus "côté du marché", son style gothique et torturé ont fait de lui un artiste internationalement connu et reconnu que ce soit par la profession ou le public. Preuve en est sa nomination comme président du jury du 63ème festival de Cannes! Avec encore beaucoup de projets dans ses tiroirs, le petit garçon de Burbank n'a pas fini de nous émerveiller!

 


Taram et le Chaudron Magique :

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Vincent :

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Hansel et Gretel :

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Frankenweenie :

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L'Étrange Noël de Monsieur Jack :

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Alice au Pays des Merveilles :

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27 juin 2010

Critique Toy Story 3

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ts3_02(critique rédigée en juin 2010) On ne change pas les bonnes habitudes, alors que nous ne sommes plus qu'à quelques semaines de la sortie française de Toy Story 3 prévue pour le 14 juillet prochain, je vous propose aujourd'hui de découvrir ma critique du film en avant-première ! Vous vous doutez bien que j'ai été sans trop de surprise émerveillé par ce troisième volet qui clôt d'une bien belle manière la saga, la boucle est bouclée ! Le film, sorti vendredi dernier aux États-Unis explose le box office avec pas moins de 109 millions de dollars de recettes pour son premier week-end d'exploitation, souhaitons lui la même réussite chez nous !

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Toy Story 3 se démarque des deux précédents volets par la grande place que prend l'émotion tout au long du récit. Alors que Toy Story et Toy Story 2 étaient majoritairement construits autour de scènes comiques, ici on tente de nous faire pleurer plusieurs fois dans le film. Bon ça n'a pas marché sur moi, seule une ou deux scènes m'ont donné quelques frissons d'émotion mais sans plus. J'ai trouvé pour comparaison l'introduction de Là-Haut bien plus émouvante.
Par contre je trouve que le thème du temps qui passe a été extrêmement bien développé par les scénaristes du film ! Que ce soit le départ d'Andy de la maison, le chien devenu trop vieux pour courir ou encore la nostalgie présente tout au long du film, tout est très bien maîtrisé. De plus on peut y voir une similitude avec la nostalgie qu'auront les spectateurs à revoir leurs jouets préférés sur grand écran pour une dernière aventure, j'ai été très sensible à ce parallèle.
La mise en scène du film est quant à elle tout simplement parfaite! On sent que la saga n'a pas été mise dans les mains d'un amateur, Lee Unkrich a fait un excellent travail de côté là. Je pense qu'à ce niveau là je mettrais Toy Story 3 juste derrière Ratatouille.

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Outre l'humour moins présent dans ce troisième opus et qui surprendra plus d'un spectateur, il y a aussi le bond technologique depuis le second film qui choque au premier abord. La modélisation des anciens personnages jouets n'a pas évolué d'un poil mais les effets de lumières, de matière ou bien encore les décors sont tout simplement fabuleux ! Je pense notamment à la garderie qui regorge de détails et est baignée dans de somptueuses couleurs et lumières chaleureuses. La maison de Bonnie est également somptueuse, respirant les joies de l'enfance, on en prend vraiment plein les mirettes ! Et que dire des humains qui ne ressemblent à aucun autre aperçus dans une production des studios. En effet il était difficile de passer du style relativement réaliste des humains des deux premiers film au graphisme caricaturé des humains des dernières productions du studio. Il a donc été décidé de simplement faire évoluer le style des Toy Story précédent. Le résultat est magnifique, en particulier pour les personnages inédits comme Bonnie ou même l'homme de ménage de Sunnyside.
Toy Story 3 a également profité de la technologie Disney Digital 3-D. Comme pour Là-haut, le relief n'a pas été utilisé à outrance, tout juste permet-il de mieux nous immerger dans le film. Et ce n'est pas plus mal car contrairement à la concurrence cette technologie sait se faire oublier la plupart du temps, tout en intensifiant l'action lors de scènes plus mouvementées.

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Les nouveaux jouets sont un des gros points fort du film mais également comme je le craignais un de ses points faibles. Je m'explique : selon moi une histoire, pour être comprise et apprécié dans son ensemble ne doit pas contenir trop de personnages. Les nouveaux jouets sont excellents pour la plupart, mais présents en trop grand nombre, on a pas le temps de les apprécier à leur juste valeur. J'aurai préféré qu'il y ai moins de nouveaux jouets pour permettre au scénaristes d'approfondir la personnalité de chacun d'entre eux. Prenons par comparaison Toy Story 2 qui n'introduisait que cinq nouveaux personnages, ce qui était amplement suffisant. Autre faiblesse du film, ses musiques... Non décidément Randy Newmann devrait prendre sa retraite ! Je n'ai pas retrouvé le côté jazzy des deux premiers films et pire encore, certaines scènes prennent des allures de cartoons avec des orchestrations simplistes (je n'y connais pas grand chose en orchestrations mais c'est ce que j'ai ressenti). Pas non plus de chanson marquante à la "Je suis ton Ami". C'est la première fois que je ne ressens pas le besoin d'écouter la bande originale d'une production Disney en dehors du film, c'est dire! La seule pointe d'originalité au niveau musical est la reprise de la chanson sus nommée par les Gipsy King (surtout restez pendant le générique pour la découvrir dans son entier)

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Mais ces défauts sont somme toute anecdotiques face au reste du film qui est extraordinaire. Lee Unkrich a réussi haut la main le défi que représente une première réalisation en solo, on retrouve avec énormément de plaisir nos bon vieux jouets pour les accompagner une dernière fois dans leur ultime aventure. Même si le second volet restera mon préféré de la saga (comment faire mieux?), Toy Story 3 s'en sort avec les honneurs et mérite amplement sa place parmi les meilleurs films des studios Pixar!

 

Toy Story 3 est sorti le 14 juillet 2010 au cinéma en Disney Digital 3-D dans les salles équipées.

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