Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
The Art of Disney
16 juillet 2008

Le Monde de Nemo


Le-Monde-de-Nemo

 

findin10_02Finding Nemo (Le Monde de Nemo) est le cinquième film d'animation des studios Pixar et la seconde réalisation d'Andrew Stanton. Cette fois-ci il a comme coréalisateur Lee Unkrich, futur réalisateur de Toy Story 3.
Andrew Stanton est né le 3 décembre 1965 à Rockport dans le Massachusetts. Il est arrivée chez Pixar en 1990 après une formation à CalArts en tant qu'animateur. Ce sont ses courts métrages animés, Somewhere in the Arctic, lauréat du Nissan/ Focus Award, et A Story qui lui ont permis d'être sélectionné comme directeur de l'animation et réalisateur de films publicitaires au sein de Pixar. Il fut le neuvième employé à rejoindre le studio. Scénariste sur chacun des longs métrages du studio, il a gagné l'Oscar du Meilleur Script pour Toy Story sorti en 1995 réalisé par John Lasseter et a coréalisé 1001 Pattes (a bug's life) en 1998, toujours avec John Lasseter. Par la suite il fut producteur exécutif de Monstres & Cie tout en débutant en même temps l'écriture du (Le) Monde de Nemo en 1998. Pendant la production de ce dernier, Andrew Stanton commence un nouveau projet en tant que scénariste et réalisateur qui donnera WALL•E sorti en 2008. Il quitte ensuite les studios Pixar mais ne part pas très loin puisqu'on le retrouve, toujours pour Disney, à la réalisation de John Carter, son premier film live sorti en 2012.

27949431 02   27949452 02   27949500 02

Tout comme John Lasseter et l'univers automobile, Andrew Stanton a toujours été fasciné par le monde sous-marin. Il a longtemps cherché un moyen d'exploiter cet univers dans un film jusqu'à ce que des retrouvailles avec son jeune fils, après de longues séances de travail, servent d'élément déclencheur pour l'écriture du scénario. Pour convaincre John Lasseter que Le Monde de Nemo pouvait être le nouveau projet des studios Pixar, Stanton lui prépara une salle pleine à craquer d'éléments de développement visuel et en fit une présentation complète de plus d'une heure, au terme de laquelle Lasseter lui répondit simplement qu'il avait été convaincu dès que le mot "poisson" avait été prononcé!
Si Pixar avait jusqu'à présent donné naissance à des jouets, des insectes et des monstres, créer des poissons s'est révélé plus difficile encore. Dans leur démarche de création, les réalisateurs se sont tour à tour inspirés de visites d'aquariums et de conférences données par un ichtyologiste, spécialiste dans l'étude des poissons. N'hésitant pas à effectuer des plongées à Monterey et Hawaï, les cinéastes ont également installé leur propre aquarium chez Pixar, tout en allant chercher l'inspiration dans quelques scènes sous-marines extraites de Grands Classiques Disney comme Merlin l'Enchanteur, La Petite Sirène ou (plus étonnant) Bambi, qui par l'attention portée aux mouvements et à l'expressivité des animaux est finalement devenue la référence principale pour créer le film.
Le superviseur de l’animation Dylan Brown et ses deux directeurs de l’animation, Alan Barillaro et Mark Walsh, ont guidé une équipe d’animation comptant entre 28 et 50 personnes. Avec une gamme de personnages allant d’une petite crevette, Jacques, à une énorme baleine bleue, ils ont beaucoup appris sur la locomotion des poissons et ont dû faire interpréter à leurs personnages tout un éventail d’émotions et d’actions alors qu’ils n’ont ni bras, ni jambes, ni même un corps traditionnel...

27949592 02   27949628 02   27949643 02

Sur le plan visuel, Le Monde de Nemo est aussi séduisant du point de vue esthétique que novateur sur le plan technique. Le chef décorateur Ralph Eggleston, lauréat de l’Oscar pour la réalisation du court métrage For the Birds, et chef décorateur de Toy Story, a conçu le style visuel global du film. Il s’est rendu en Australie pour visiter le port de Sydney, et a visionné d’innombrables documentaires du Commandant Cousteau, de National Geographic et de la BBC. 
Les deux directeurs de la photographie, Sharon Calahan et Jeremy Lasky, ont apporté leur approche pionnière de la mise en lumière et de la composition de l’image. La lumière créée par Calahan confère au film une densité visuelle digne d’un Technicolor moderne, et ses décors harmonieux, ses couleurs vibrantes et ses superbes reflets renforcent la richesse du monde sous-marin. L’expérience de Lasky en matière de composition de l’image (mouvements de caméra, mise en place des éléments) a ajouté à la sensation de se trouver sous l’eau et a renforcé les possibilités dramatiques du film.
La bande originale du film est l'oeuvre de Thomas Newman, qui succède à son cousin Randy Newman, pour l'illustration musicale d'un film Pixar. Le compositeur qui a débuté aux côtés de John Williams s'était notamment distingué pour ses partitions des films de Sam Mendens, American Beauty et Les Sentiers de la PerditionLa chanson du générique, Beyond the Sea, interprétée pour l'occasion par Robbie Williams est la variation anglo-saxonne de La Mer de Charles Trénet.

En 2004 Disney fut attaqué par un petit éditeur français du nom de Flaven Scene qui leur reprocha d'avoir tout simplement plagié le personnage de Nemo sur celui d'un de leur livre Pierrot le Poisson-clown. Malheureusement pour l'éditeur, Disney rapporta les preuves formelles que le film ainsi que ses personnages avaient été crée plusieurs années avant la publication de leur livre en novembre 2002, bien que Le Monde de Nemo ne soit lui sorti qu'en mai 2003. C'est ainsi que la balle changea de camps et que Flaven Scene se retrouva à payer 30.000 dollars de dommages et intérêts à Disney et Pixar ainsi que 8.000 euros à Disney Hachette édition pour plagiat!

27949762 02   27949809 02   27949834 02

Le Monde de Nemo fut un véritable tsunami au box office mondial avec plus de 700M$ de recettes, pour un budget initial estimé à 94M$, dépassant ainsi le record pour un film d'animation établit par Le Roi Lion en 1994. En France, Le Monde de Nemo fut le plus gros succès ciné de l'année 2003 en attirant plus de 9 millions de spectateurs dans les salles obscures. Devenu culte, le film aura droit à une ressortie en Disney Digital 3D le 14 septembre 2012 aux US (41M$ de recettes supplémentaires) et le 16 janvier 2013 en France. Par ailleurs, une suite serait en préparation et prévue pour une sortie courant 2016, mais rien n'a encore été officiellement annoncé...

 

Recherches personnages de Carter Goodrich : 

01 

02 02

03 02 

04 02

05

06 02

GOODRICH_Finding_Nemo_Nemo 02 

GOODRICH_Finding_Nemo_Shark

nemo-BulbBurnout-432-1 

nemo-EllenDegenerous-1 

nemo-FrenchSnail-1 

nemo-School226-1

nemo-SeaTurtle-1 

nemo-Shark2-1

 

Recherches personnages de Peter de Sève : 

01 

02 02 

03 02

04

 

Coloscripts de Ralph Eggleston :

NemoScript2

01_petit

02_petit

03_petit

04_petit

05_petit

06_petit

07_petit

08_petit

 

Concept arts :

img333_02

img334_02

img335_02

img336_03

img337_02

img338_02

img339_02

img340_03

img341_02

img342_02

img343_03

img344_02

img345_02

img346_02

img347_03

img348_02

img349_03

img350_02

img351_02

img352_02 

Publicité
5 octobre 2008

Mulan

Logo

 

1421801020_02Mulan est le 36ème long métrage des Walt Disney Animation Studios. Il a comme particularité d'être le tout premier film à être entièrement réalisé dans les studios Walt Disney Feature Animation Florida d'Orlando. Ce fut le premier studio d'animation dit "satellite" de Disney, il ouvrit ses portes en même temps que le parc Disney's Hollywood Studios en 1989 (alors encore nommé Disney-MGM Studios).  À l'origine, les studios Walt Disney Feature Animation Florida avaient été ouverts afin de relancer la production de courts et moyens métrages, mais avec le succès de La Petite Sirène en 1989, ils furent utilisés pour des séquences des films alors en production comme La Belle et la Bête et Le Roi Lion. Ces studios, les plus grands de Disney en dehors de la Californie, occupaient un important bâtiment dont l'entrée coté parc servait d'attraction. Walt Disney Feature Animation Florida ferma ses portes en 2002, à la fin de la production de Lilo & Stitch...

30929503  30929523  30929535

Mulan est inspiré d'un poème chinois du même nom, c'est une héroïne très populaire dans ce pays où elle inspira de nombreux auteurs de par les siècles. Le poème antique, première œuvre à exalter la vie de Mulan et qui fut la source de tous les romans et de toutes les pièces de théâtre qui suivirent, fait partie des « chants populaires Yuefu » de la dynastie Wei (386-534). Vous pouvez lire le poème original de Mulan ici.
La version animée de Mulan est réalisée par Tony Bandcroft et Bary Cook. Tony est entré aux studios Disney en 1989, après deux ans de formation à CalArts, l'école d'Arts sponsorisée par la firme. Il fit ses premiers pas en tant qu'animateur sur des films tels que Bernard et Bianca au Pays des Kangourous, La Belle et la Bête, Aladdin ou bien encore Le Roi Lion où il créa et supervisa l'animation de Pumbaa. Barry Cook quant à lui a un parcours un peu plus chaotique. Né à Nashville, il commença à réaliser des film à l'âge de 10 ans avec la caméra super 8 de ses parents. Il gagna deux prix à un festival local récompensant les meilleurs films de jeunes réalisateurs avec The Vampire et Dr. Jekyll and Mr. Hyde. Il déménagea en Californie à l'âge de 18 ans pour continuer sa carrière artistique. Il étudia à l'université de Columbia où il passait son temps a aider des amis étudiants à réaliser leurs films. Après être passé chez Hanna Barbera, il est recruté par Disney pour travailler sur Tron en tant qu'animateur des effets spéciaux. Il travailla par la suite sur de nombreux films de la firme comme Oliver et Compagnie ou Captain EO pour le parc Disneyland. Mulan est sa première et dernière réalisation pour le studio.

30929559  30929573  30929588

Comme souvent lors de la création d'un film d'animation, dix membres de l'équipe travaillant sur Mulan sont parti en voyage de recherche en Chine durant trois semaines au mois de juin 1994. Ce périple leurs permit de s'imprégner de la culture et de l'ambiance du pays afin de rendre leur récit plus crédible.
Le style graphique de Mulan a beau être épuré, sa conception n'en fut pas moins très longue et difficile. Il a fallut beaucoup expérimenter et réfléchir pour le découvrir, certains artistes travaillèrent plus de cinq ans sur le film afin de trouver le style graphique parfait. Au départ il avait été décidé d'utiliser la technique de l'aquarelle pour se rapprocher le plus possible des estampes chinoises. Malheureusement cela ne donnera rien d'intéressant et l'idée fut vite abandonnée. C'est grâce à l'aide du directeur artistique Hans Bacher que le style graphique du film a enfin décollé et que la magie opéra. Hans adopta son style inhérent, étudia l'art chinois et les a associés. Il a également une expérience de scénographe mais son approche reste très graphique, avec des formes très simples. Et c'est exactement ce qu'il fallait pour Mulan :  une vision puriste des formes et des couleurs
.

30929643  30929657  30929672

Mulan est sorti aux États-Unis le 19 juin 1998, il engrangea plus de 120 millions de dollars de recette, ce qui est plutôt bon comparé au semi-échec d'Hercule l'année précédente qui n'avait engrangé que 99 millions de dollars de recette. Le film sorti le 25 novembre de la même année en France où son succès fut confirmé.  Mulan fut nominé pour l'Oscars® de la meilleure musique mais ne remporta pas la précieuse statuette. Retrouvez ci-dessous quelques recherches d'artistes ainsi qu'un début alternatif du film en storyboard.

 

Recherches d'Harald Sieperman :

Harald_Sieperman_02

 

Harald_Sieperman_03_02

Harald_Sieperman_04_02

01_02

02

03_02

04

05

06_02

07

08

09_02

Hans_Bacher_01

Hans_Bacher_02_02

o

Recherches d'Alex Nino :

Alex_Nino

02

04

03_02

05

08

10

11

12

17

24

25

o

Recheches (de haut en bas) : Paul Felix, Ric Sluiter et Sai Ping Lok 

Paul_Felix

Ric_Sluiter

Sai_Ping_Lok

o

Recherches graphiques (artistes inconnus) :

MUN0EUS1_6

MUN0EUS1_10

MUN0EUS1_13

MUN0EUS1_35

MUN0EUS1_41

MUN0EUS1_49

MUN0EUS1_66

Work book d'Armand Serrano :

WB_Mula_01_1v_p1_1_0

WB_Mula_01_1v_p2_1_0

WB_Mula_01_1v_p3_1_0

Début alternatif :

WB_Mula_01_p1

WB_Mula_01_p2

WB_Mula_01_p3

WB_Mula_01_p4

WB_Mula_01_p5

WB_Mula_01_p6

16 octobre 2008

Blanche Neige et les Sept Nains

Blanche-Neige-et-les-Sept-Nains-03

Affiche américaine 1937

Il était une fois un producteur de cartoons qui désirait créer quelque chose d'inédit dans le monde de l'animation, quelque chose de grand... C'est en 1934 que Walt Disney commença à parler de son projet de long métrage d'animation à ses artistes, il choisit  pour cela d'adapter le merveilleux conte des frères Grimm, Blanche Neige et les Sept Nains. Cela faisait longtemps que Walt Disney voulait adapter ce conte à l'écran. En 1916, il découvrit au cinéma une version muette du conte avec Margerite Clark dans le rôle de Blanche Neige. C'était le premier film qu'il vit au cinéma et celui-ci le marqua à jamais.

Contrairement à ce que beaucoup pensent, Blanche Neige et les Sept Nains n'est pas le premier long métrage d'animation jamais réalisé pour le cinéma. En 1917 le cinéaste argentin Quirino Cristiani réalisa El Apostol (L'Apôtre), un long métrage d'animation entièrement réalisé en papiers découpés. Il réitéra l'expérience un an plus tard avec Sin Dejar rastros réalisé avec la même technique. Plus tard, en 1926, la réalisatrice allemande Lotte Reiniger signa Les Aventures du Prince Achmed, un long métrage d'animation en ombres chinoises. Blanche Neige et les Sept Nains est donc le quatrième long métrage d'animation à voir le jour mais le premier réalisé en animation traditionnelle (décors peints et celluloïds).

snow_w11  snow_w12  snowwh10
De g. à d. : un artiste en pleine création d'un décor - une jeune femme repasse un dessin à l'encre sur un celluloïd
- certaine scènes du film ont été tourné avec de vrais acteurs afin que les animateurs s'inspirent de leurs mouvements.

Blanche Neige et les Sept Nains n'aurait pas put voir le jour sans les nombreux courts métrages des studios et en particulier ceux de Mickey Mouse. De 1922 à 1934 les studios Disney n'ont cessé de grandir et leurs réalisations de gagner en popularité. Le succès triomphal de la petite souris permit à Walt Disney de gagner en crédibilité dans le milieu du cinéma hollywoodien mais également de remplir les caisses des studios. Quand la rumeur courut que le producteur de cartoons désirait réaliser un long métrage d'animation beaucoup le prirent pour un fou. Certain disaient que les gens ne supporteraient de rester 1h30 devant un cartoon, d'autres prétendaient que le public aurait mal aux yeux à cause des couleurs vives (à l'époque la couleur était uniquement réservé aux cartoons dont la durée ne dépassait guère les dix minutes). Malgré l'avis mitigé de certains, Walt et son équipe se mirent au travail afin de créer le film le plus ambitieux jamais crée au sein des studios Disney.
La première équipe à plancher sur le film se mis en place début août 1934. Constituée de quelques scénaristes et dessinateurs, l'équipe se trouvait dans une pièce juste à côté du bureau de Walt Disney, afin que celui-ci puisse venir les voir quand bon lui semblait. Il les avait convoqué un soir pour leur faire part de son projet, et leur raconta tout le film avec un grand enthousiasme. Très peu de personnes étaient au courant du projet aux studios, Walt avait certainement peur des fuites, un autre studio pouvait très bien préparer un long métrage d'animation en secret afin de le doubler.

foto06w  foto1410  foto0910
De gauche à droite : Les animateurs prennent des cours de physique - deux artistes en plein travail d'animation
- certain décors furent réalisé en maquette afin de mieux les retranscrire sur le papier

Les moyens mis en place pour la réalisation de Blanche Neige et les Sept Nains furent considérables. Le budget conséquent (1 500 000$) fit véritablement exploser les comptes de l'entreprise! Les effectifs furent également revus à la hausse, le personnel passa ainsi de 200 à plus de 800 employés! Mais ces chiffres qui font tourner la tête ne sont pas anodins, Walt Disney a vraiment tout fait pour que son film soit le plus beau jamais crée. Les courts métrages furent une nouvelle fois très utiles afin de tester les différentes techniques et effets spéciaux qui seront utilisés dans le long métrage. Le court métrage le plus marquant de cette période fut le Silly Symphonie The Old Mill sorti en 1936. On y retrouve l'utilisation de la toute nouvelle caméra multiplane spécialement crée pour la réalisation de Blanche Neige et les Sept Nains. Cette caméra a comme particularité d'être composée de plusieurs étages comportant chacun un plateau de verre où l'on pose une partie du décor afin de créer un effet de profondeur. Les premiers plan étaient ainsi disposés très proches de l'objectif et les arrières-plans plus éloignés.
Pour créer Blanche Neige et les Sept Nains, Walt se devait également d'améliorer la formation de ses artistes. Un certain nombre d'entre eux prirent ainsi des cours du soir directement aux studios afin d'étudier en profondeur les mouvements du corps humain et des objets. Et les résultats furent spectaculaires! En seulement quelques mois la qualité d'animation des courts métrages évolua à pas de géant et la préparation de Blanche Neige et les Sept Nains pouvait enfin prendre son envol. Pour se rendre compte de cette évolution il suffit de regarder la différence de réalisme entre le personnage féminin de La Déesse du Printemps sorti en 1934 et le personnage de Blanche Neige. On ne peut pas croire que seulement trois années les séparent! L'animation de la première a l'air toute molle, sans articulation en ne tenant pas compte de la gravité ou du mouvement du drapé. Les progrès entre ces deux personnages sont tout simplement extraordinaires.

swrevi10  newspa10  foto1910
De gauche à droite : La Déesse du Printemps (1934) - la voix originale de la Reine/Sorcière : Lucile La Verne
- un cel terminé sur un décor, les cels sont toujours peints à l'envers afin de ne pas dépasser sur les traits à l'encre

Le style graphique de Blanche Neige et les Sept Nains se rapproche beaucoup des illustrations européennes de la fin du XIXème, début du XXème siècle. Pour arriver à ce rendu si particulier les studios Disney firent appel au dessinateur suisse Albert Hurter. Ce dernier fut engagé en 1932 et travailla sur tout les aspects visuels du film, que ce soit les personnages ou les décors. L'illustrateur Gustaf Tenggren influença également beaucoup le style graphique du film. Qui de mieux que deux grands artistes d'origine européenne pour adapter un conte des frères Grimm!
Les premières scènes animées furent terminé début 1936. Grâce au procédé de rotoscopie crée spécialement pour le film, il était possible de reprendre les mouvements d'un acteur afin de les transposer en animation. Ce procédé permit de gagner en réalisme et ne pouvait rendre les personnages du long métrage que plus crédible. La plupart du temps les dessins obtenus avec ce procédé ne servaient que de référence, il était rare que les animateurs les utilise tels quel pour un personnage.
Grâce à ce film de jeunes artistes fraîchement arrivés aux studios purent également faire leur preuves. Ce fut le cas par exemple de Joe Grant qui travailla sur le design de la reine et de la sorcière. Son travail exceptionnel sur ce personnage ainsi que sur Pinocchio lui permirent d'évoluer et de s'occuper par la suite du scénario de Dumbo. Wolgang Reitherman quant à lui eu l'opportunité d'animer un personnage complexe en s'occupant du miroir magique.

foto0110  300px-10  waltli10
De gauche à droite : un artiste peaufine un dessin du storyboard - Walt Disney présentant les sept nains
- Walt Disney et sa femme lors de l'avant-première au Carthay Circle Theater de Los Angeles le 21 décembre 1937

Après trois années remplies de craintes et de doutes (tout l'argent des studios était parti dans ce projet), la production de Blanche Neige et les Sept Nains était terminée. Le film fut présenté en avant-première le 21 décembre 1937 au Carthay Circle Theater de Los Angeles. Toute les grandes pontes d'Hollywood se déplacèrent pour découvrir l'œuvre majeure d'un homme que l'on considérait déjà comme hors du commun. Les spectateurs (amis comme détracteurs) furent tous éblouies par le film, beaucoup ressortirent de la salle complètement estomaqués. Les critiques furent également unanimes, Walt Disney avait signé avec Blanche Neige et les Sept Nains son plus grand chef-d'œuvre! Ce dernier prouva ainsi qu'il était possible de réaliser un long métrage en animation qui soit aussi épique, drôle et émouvant qu'un film live.
Le film fut récompensé par l'Oscar de la meilleure musique et Walt Disney reçut un Oscar d'honneur accompagné de sept petits Oscars (symbolisant les sept nains) pour son travail sur Blanche Neige et les Sept Nains qui permit à l'animation d'atteindre des sommets.
Six mois après la sortie du film, les dettes des studios étaient épongés avec un bénéfice net de plus de deux millions de dollars! Avec cet argent Walt Disney construit ses nouveaux studios d'animation sur Buena Vista Street à Burbank...

 

Recherches graphiques des personnages :

il_etait_une_fois_walt_disney2_02

 

Le Prince vu par Ken Anderson :

andersonprince3

andersonprince2

andersonprince1

 

La Sorcière et la Reine vu par Joe Grant :

img266_02_02

img349

aam2_02

h5_1__02
h6_1__02

 

Décor de la chaumière (études préliminaires, layout et décor final) :

15668972

img353

img352

img351

 

Autres études préliminaires :

img358

img359

15668710

15668725

15668836

15668998

img354

img365

img091_petit

 

Dessins de Gustaf Tenggren :

Gustaf Tenggren - Blanche Neige et les Sept Nains 01

Gustaf Tenggren - Blanche Neige et les Sept Nains 02

Gustaf Tenggren - Blanche Neige et les Sept Nains 03

Gustaf Tenggren - Blanche Neige et les Sept Nains 04

Gustaf Tenggren - Blanche Neige et les Sept Nains 05

Gustaf Tenggren - Blanche Neige et les Sept Nains 06

Gustaf Tenggren - Blanche Neige et les Sept Nains 07

Gustaf Tenggren - Blanche Neige et les Sept Nains 08

Gustaf Tenggren - Blanche Neige et les Sept Nains 09

Gustaf Tenggren - Blanche Neige et les Sept Nains 10

Gustaf Tenggren - Blanche Neige et les Sept Nains 11

Gustaf Tenggren - Blanche Neige et les Sept Nains 12

 

Storyboards :

Snow_20white_20dwarfs_204_20sm

Snow_20white_20Roto2sm

Snow_white_Roto1sm

img361

img360

15668692

15668745

15668761

15668786

15668795

15668847

15668868

15668886

15668944

15668985

15669028

15669046

15669062

15669078

15669101

15669113

15669126

 

Recherches personnages :

Blanche Neige :

PDVD_183

PDVD_184

PDVD_185

PDVD_186

PDVD_187

PDVD_188

PDVD_196

PDVD_197

PDVD_198

PDVD_199

PDVD_200

PDVD_201

PDVD_202

PDVD_204

PDVD_205

il_etait_une_fois_walt_disney2

PDVD_206

PDVD_207

PDVD_208

PDVD_209

PDVD_210

PDVD_223

PDVD_225

 

Les nains :

PDVD_235

PDVD_236

PDVD_237

PDVD_238

PDVD_239

PDVD_240

PDVD_243

PDVD_244

PDVD_245

PDVD_246

PDVD_247

PDVD_269

PDVD_272

PDVD_278

PDVD_288

PDVD_289

PDVD_290

PDVD_291

PDVD_292

PDVD_296

PDVD_297

PDVD_306

PDVD_312

PDVD_313

PDVD_314

PDVD_318

PDVD_324

PDVD_325

PDVD_327

PDVD_328

PDVD_334

PDVD_335

PDVD_336

PDVD_343

PDVD_344

PDVD_348

PDVD_356

PDVD_357

PDVD_359

PDVD_360

PDVD_361

 

La Reine :

PDVD_367

PDVD_368

PDVD_369

PDVD_374

PDVD_375

PDVD_376

PDVD_382

PDVD_383

PDVD_384

PDVD_387

img34910

PDVD_388

PDVD_389

PDVD_392

PDVD_393

PDVD_394

 

La Sorcière :

PDVD_396

PDVD_397

PDVD_398

PDVD_399

PDVD_400

PDVD_401

PDVD_402

PDVD_403

PDVD_405

PDVD_406

PDVD_407

PDVD_408

PDVD_409

PDVD_410

PDVD_411

PDVD_417

PDVD_418

PDVD_422

PDVD_427

 

Le Prince :

PDVD_436

PDVD_437

PDVD_438

 

Les oiseaux :

PDVD_462

PDVD_463

PDVD_464

PDVD_465

PDVD_466

PDVD_467

PDVD_469

 

Décors :

01

02

03

04

05

06

07

08

09

10

11

12

13

14

28 décembre 2008

Fantasia : Une Nuit sur le Mont Chauve

42935136
UNE NUIT SUR LE MONT CHAUVE
o

o

La musique d'Une Nuit sur le Mont Chauve fut composé par Modeste Moussorgsky en 1860. Au cours des années qui suivirent, le compositeur réécrivit la partition mais elle ne fut jamais jouée de son vivant. Le poème symphonique de Moussorgsky fut inspiré par la mythologie slave centrée sur le mont Triglaf (le Mont chauve) situé près de Kiev au sud de la Russie. Sur ce mont, des esprits démoniaques se rassemblent au cours de la nuit de Walpurgis (l'équivalent d'Halloween) afin de célébrer les forces du mal.
Le design du segment pour Fantasia fut confié au danois Kay Nielsen. Kay Nielsen était l'un de ces artistes qui pouvait créer un monde dans lequel tout enfant pouvait entrer facilement. Et c'est lui qui a donné l'atmosphère du lieu d'Une Nuit sur le Mont Chauve. Ce segment conserve l'intégrité du travail de Nielsen : sa ligne sensuelle, ses couleurs luxuriantes, la touche d'art nouveau d'Aubrey Beardsley, les gravure sur bois japonaises et chinoises. Tout cela fait partie de son style, et ça se voit dans les personnages, et dans le style des arrière-plans.
L'acteur star du cinéma d'épouvante de l'époque, Bela Lugosi fut filmé jouant le rôle du démon afin que les animateurs aient des images de référence. Mais Tytla (un des animateurs principal du segment) n'en était pas  satisfait. Après le départ de l'acteur, il réalisa sa prorpre interprétation avec le réalisateur Wilfred Jackson au physique squelettique dans le rôle de Chernabog. Le travail de Tytla pour ce film et d'autres productions Disney lui valut l'admiration de ses collègues. Il est souvent présenté comme étant le premier à avoir réussi à animer de manière convaincante et émouvante les personnages humains. L'animation de Chernabog par Tytla est plus puissante et dramatique que tout ce qui a pu être fait en animation jusqu'à présent.

o

Animation de Chernabog par Bill Tytla :

devil1    devil2    devil3

devil4    devil5    devil6

devil7    devil8    devil9

devil10

o

Dessins de Kay Nielsen :

PDVD_035    PDVD_036    PDVD_037

PDVD_038    Nielsensm    PDVD_040

PDVD_041

o

Autres recherches graphiques :

170    1442365585_a8fe41a218_b    1442389537_d987b41ef6_b

1442417153_b39440d40a_b    1442473585_97fefdccb4_b    1442484809_353e487ce3_b

1443259402_58b58bc468_b    Fantasia1940_0043_1b_2Mod    Fantasia1940_0043_2b_2Mod

PDVD_000    PDVD_001    PDVD_002

PDVD_003    PDVD_004    PDVD_005

PDVD_006    PDVD_007    PDVD_009

PDVD_010    PDVD_011    PDVD_012

PDVD_013    PDVD_014    PDVD_015

PDVD_016    PDVD_017    PDVD_019

PDVD_020    PDVD_021    PDVD_022

PDVD_023    PDVD_024    PDVD_025

PDVD_026    PDVD_027    PDVD_028

PDVD_029    PDVD_030    PDVD_031

PDVD_032    PDVD_033    PDVD_034

PDVD_042    PDVD_043    PDVD_044

PDVD_045    PDVD_046    PDVD_047

PDVD_048    PDVD_049    PDVD_050

PDVD_052    PDVD_053    PDVD_054

PDVD_055    PDVD_056    PDVD_057

PDVD_058    PDVD_060    PDVD_061

PDVD_062    PDVD_063    PDVD_064

PDVD_066    PDVD_067    PDVD_068

PDVD_069    PDVD_070

o

Model sheets :

PDVD_071    PDVD_079    PDVD_085

PDVD_086    PDVD_087    PDVD_088

26 novembre 2009

La Princesse et la Grenouille

 

Logo_03

o

45283139_p_copieLa Princesse et la Grenouille a fait ses premiers pas dans les salles américaines hier! La sortie nationale n'est prévue que pour le 11 décembre prochain, mais le film est déjà sorti à New-York et Los Angeles. Pour nous, pauvres français il faudra attendre le 27 janvier 2010 pour le voir débarquer chez nous... Mais sachez que des avant-premières sont prévues le 13 décembre prochain dans de nombreux cinémas, n'hésitez pas à vous renseigner près de chez vous! Pour ma part je découvrirais La Princesse et la Grenouille le 18 décembre, lors de la projection privée organisée à Paris pour les dix ans de Zuzu Disney, site de référence  des productions du château enchanté. Je vous rappel d'ailleurs que le concours pour gagner des places pour cette projection est toujours ouvert ici. Je vous ferait bien sur part de mes impressions après la projection. En attendant je vous invite à découvrir une nouvelle galerie de recherches graphiques du film. Certain dessins vous diront certainement quelque chose, c'est tout à fait normal, je les avait déjà publié il y a quelques mois. Mais vous pouvez désormais les découvrir sous un nouveau jour en très haute définition. Enjoy!

 o

Frogs_Bayou

Facilier_s_Lair

French_Quarter

Mama_Odie_02

Mardi_Gras_02

Masquerade_Ball_02

frog15

Frog_5

frog6

frog14_02

frog10

frog12

 

Publicité
25 juillet 2010

Alice au Pays des Merveilles

logoe

4094892817_277e4c3aee_b_02Alice in Wonderland (Alice au Pays des Merveilles), 262ème film live des studios Disney est une adaptation/réécriture des célèbres romans de Lewis Caroll, Les Aventures d'Alice au Pays des Merveilles et De l'Autre côté du Mirroir. Publié pour la première fois en 1865, Les Aventures d'Alice au Pays des Merveilles fit tout de suite sensation. Les deux mille premiers exemplaires du livre, illustré par John Tenniel se vendirent presque instantanément. Ironique, bizarre, absurde, Les Aventures d'Alice au Pays des Merveilles était loin d'être un simple livre pour enfant. Il offrait non seulement le premier voyage fictionnel dans un monde fantastique, mais aussi une histoire racontée du point de vue d'un enfant. L'Alice du livre était libre de remettre en question le monde, et en particulier les figures d'adultes grotesques, souvent inefficaces qu'elle rencontrait au pays des merveilles. La littérature pour enfant en sera à tout jamais métamorphosée.

img851_02  img852_02  img853_02
Illustrations originales de John Tenniel (1865)

Ce n'est pas la première fois que les studios Disney s'intéressent aux aventures d'Alice, loin de là! En effet il s'agit même d'un des premiers personnages de la firme. En 1923, alors que les cartoons Laugh-O-Gram n'ont presque rien rapporté à Walt Disney, ce dernier misa le peu d'argent qu'il lui restait dans la réalisation d'Alice's Wonderland, le tout premier cartoon d'une longue série mélangeant animation et prises de vue réelle. Dénommée Alice Comedies, cette série comportant 56 cartoons eut son petit succès dans les années 20. En 1936, c'est au tour de Mickey Mouse de se voir projeté de l'autre côté du mirroir dans Thru the Mirror, cartoon librement inspiré du second livre des aventures d'Alice. Mais l'adaptation la plus célèbre des studios reste sans conteste le long métrage d'animation de 1951. Tout d'abord prévu en prise de vue réelle avec des éléments d'animation (dans le style de Mélodie du Sud, sorti quelques années plus tôt), Walt Disney envisageait alors de choisir Ginger Rogers pour interpréter Alice. Finalement le film fut entièrement réalisé en animation. Alice au Pays des Merveilles fut d'ailleurs un flop à l'époque de sa sortie, alors qu'il est aujourd'hui considéré comme un des grands chef-d'œuvre de l'animation.

img842_02  img843_02  img844_02

C'est en 2006 que l'idée de réaliser un film live des aventures d'Alice fait son apparition à Hollywood. On la doit à Linda Woolverton qui s'affaire alors à écrire le scénario du projet. Ce n'était pas la première fois qu'une adaptation des romans de Lewis Caroll était en préparation, mais le scénario de Linda Wollverton se détachait grandement des précédents. Au lieu de simplement reprendre le récit des deux  livres, elle proposa une histoire originale, sorte de suite aux ouvrages de Lewi Caroll, mais dont les personnages, les thèmes et les situations  étaient très inspirés des œuvres originales, ainsi que du poème du Jabberwocky. Les studios Disney ont été les premiers contacté pour s'occuper du projet, chose qu'ils acceptèrent presque immédiatement après avoir lu le script! Le projet fut alors confié à Tim Burton qui réalisait ainsi son troisième long métrage pour le studios Disney (après L'Étrange Noël de Monsieur Jack et Ed Wood, tous les deux sortis sous le label Touchstone). Le réalisateur était  tout destiné à réaliser Alice au Pays des Merveilles. Il s'est toujours intéressé aux personnages de parias, à ceux qui ne sont pas à leur place dans leur monde, ou croient ne pas l'être. Les créatures de Lewis Caroll étaient donc du pain béni pour lui. De plus son style graphique très personnel s'alliaient à merveilles avec le pays des merveilles. Mais la réalisation d'Alice au Pays des Merveilles était également à mille lieux de ce que Tim Burton avait l'habitude de faire. En effet, c'était la première fois qu'il tournait autant de scènes sur fond vert (90% du film) réalisées ici aux studios Culver City de Los Angeles. Mais grâce à son esprit très imaginatif et son talent, le réalisateur réussit à merveille à s'adapter à cette technique très déroutante au premier abord.

img845_02  img846_02  img850_02

Le premier gros challenge de la production était de trouver une actrice digne d'interpréter Alice. C'est à Londres que débute la quête de l'Alice parfaite. Susie Figgis, chargée du casting du film passe en revue une foule de jeunes actrices britanniques, avant d'étendre ses recherches de l'autre côté de l'Atlantique et même au delà. Quoi qu'il en soit, Tim Burton tenait à choisir une inconnue pour le rôle. Le nombre de filles de tous âges qui se sont présenté était impressionnant, certaines bien trop âgées et d'autres beaucoup trop jeunes. La quasi totalité des stars féminines du moment s'y sont présenté, chacune voulant tenter sa chance, mais sans succès. C'est finalement Mia Wasikowska, une jeune australienne de 19 ans qui remporta le rôle. Née en 1989 à Camberra, Mia suit d'abord une formation de ballerine avant de se tourner vers la profession d'actrice à l'âge de quinze ans. Elle décroche rapidement un rôle récurrent dans le feuilleton télévisé australien All Saints. Elle remporte le prix de la meilleure jeune actrice de l'Institut du film australien pour son premier rôle au cinéma dans Suburban Mayhem (Le Feu sous la Peau). Elle est ensuite acclamée pour son interprétation de la gymnaste dérangée, Sophie, dans la série HBO In Treatment avant de décrocher le rôle tant convoité d'Alice en 2008.
Le reste  du casting principal est quant à lui purement Burtonien. Johnny Depp revient une nouvelle fois derrière la caméra du réalisateur après déjà six films réalisé ensemble. Linda Woolverton avait déjà à l'esprit Johnny Depp lorsqu'elle (re)créa le chapelier, bien avant que
Tim Burton ne choisît le projet et n'amenât l'acteur avec lui. Le personnage a alors été quelque peu retravaillé, de manière à coller spécifiquement à l'acteur. Johnny Depp s'impliqua comme à son habitude grandement dans ce rôle jusqu'à dessiner lui même son costume! Chose amusante, au même moment à l'autre bout du monde, Tim Burton réalisa lui aussi une esquisse du personnage qui se révéla extrêmement proche de celle de l'acteur, preuve du lien unique qu'il existe entre les deux artistes.
Helena Bonham Carter est quant a elle choisie pour interpréter la Reine Rouge. Helena rencontre pour la première fois
Tim Burton sur le tournage de La Planète de Singes. Devenue sa compagne, elle le suit alors sur tout ses tournages, glanant au passage un rôle plus ou moins important. Elle se dit pourtant étonné d'avoir été choisi pour interpréter la Reine Rouge!

img854_02  img855_02  img856_02

L'autre gros challenge du film était la création d'un pays des merveilles à la hauteur des attentes du public. Parmi les nombreuses adaptations d'Alice à l'écran, très peu ont réussi à représenter un pays des merveilles digne de ce nom. Mais qui mieux que Tim Burton pour relever le défi? Son sens unique du design, son style audacieux et ses effets visuels époustouflants font de lui l'un des plus remarquables pionniers du cinéma contemporain, capable de projeter des univers entiers. Tout le monde a sa propre idée du pays des merveilles, pour la plupart des gens, c'est un monde de dessins animés, un monde de couleurs éclatantes. Mais cette vision ne cadrait pas avec la nouvelle version de l'histoire. Tim Burton conçut ainsi avec son équipe d'artiste un pays des merveilles plus sombre et adulte, mais loin d'être terrifiant (Disney oblige). Il voulait qu'il soit à la fois classique et nouveau. Pour lancer le processus de conception, il est retourné aux sources avec le chef décorateur Rob Stromberg. Ils ont réuni les créations de tous les artistes qui avaient illustré Alice au Pays des Merveilles au fil des décennies pour en décorer les murs du bureau de Tim Burton, histoire de se mettre dans le bain. Les illustrations de la première édition du livre sont devenus l'un des modèles favoris, c'était le seul moyen dont disposait l'équipe artistique de se rapprocher au plus près de ce que Lewis Caroll avait approuvé ou pensait approprié à l'époque.
Chaque fois qu'il se lance dans un nouveau projet,
Tim Burton commence par peindre quelques aquarelles de certains personnages de l'histoire. Pour sa version d'Alice au Pays des Merveilles, il a choisi de se focaliser sur la Reine Rouge, le Valet de Coeur, les Tweedles et le Chapelier Fou. Un groupe d'illustrateurs pris ensuite le relais, chapeauté par Michael Kutsche, un illustrateur berlinois issu du monde de la publicité et du jeu vidéo. C'est après avoir découvert ses productions sur internet que Tim Burton a choisi de l'engager, lui offrant par la même occasion sa première expérience cinématographique.

96832146CG002_Alice_In_Wond_02  96832146CG007_Alice_In_Wond_02  96832146cg011aliceinwon
Avant-première mondiale du film à Londres le 25 février 2010

Alice au Pays des Merveilles est sorti le 5 mars 2010 aux Etats-Unis. Le film était très attendu, et malgré quelques problèmes de scénario, très réussi dans l'ensemble. Le public ne s'y trompa guère et fut extrêmement nombreux à se déplacer dans les salles obscures, et ce dans le monde entier. Le film rapporta ainsi plus d'un milliard de dollars au box office mondial, devenant le cinquième plus gros succès cinématographique de tous les temps, dépassant par la même occasion le score titanesque de The Dark Night!

 

Recherches de Michael Kutsche :

b_24757

b_24758

b_24756

img830

alice_01_679962a_750277

alice_02_679980a_734944

alice_05_679977a_700432

conceptartcheshirecat_703127

conceptartknaveofhearts_02

conceptartwhiterabbit_02

img831

conceptartmarchhare_02

6a00d8341c630a53ef0120a8d05c10970b_pi_792073_02

6a00d8341c630a53ef0120a8d04207970b_pi_791922_02

img842

img839

img838

img828

img828_02

 

Recherches de Tim Burton :

conceptartknaveofheartsburton_02

conceptartredqueenburton_02

alice_03_679979a_789099

img818

 

img819_02

img825_02



Autres recherches graphiques :

img820_02

img829

img832

img833

img834

img835

img836

img837

img840

img841

conceptartmushroomforest_703696

img826

img822

01

02

03

zz3d4c8f79

_ALICE__01_02

_ALICE__02_02

_ALICE__03_02_02

_ALICE__03_03

_ALICE__04_02

51481alicedisneylibremmm_02

405639mmmm

9 février 2011

Winnie l'Ourson

79566754_o

winnie11_02Comme le temps passe vite, Raiponce est à peine sorti au cinéma que déjà le prochain film des Walt Disney Animation Studios pointe le bout de son nez ! Jamais dans l'histoire des studios, deux films d'animation n'étaient sorti dans une période aussi courte. Les raisons sont multiples, tout d'abord les deux films ont été réalisé avec des techniques différentes (en 3-D et en 2-D),  et ont donc occupé deux équipes artistiques bien distinctes, ensuite, étant une franchise, les personnages de Winnie l'Ourson existaient déjà, ce qui fait gagner beaucoup de temps sur la production. Enfin, produire un Winnie l'Ourson n'a jamais pris trop de temps (ni coûté trop d'argent) s'agissant de films sans effets spéciaux impressionnants ni décors pharaoniques. C'est d'ailleurs certainement pour cela que nous avons put voir débouler durant les années 2000 une ribambelle de films basés sur la franchise : Les Aventures de Tigrou (2000), Les Aventures de Porcinet (2003), Les Aventures de Petit Gourou (2004) et enfin Winnie l'Ourson et l'Efélant (2005).

Il est ainsi bon de mettre les choses au clair en ce qui concerne ce nouveau Winnie, sobrement baptisé Winnie l'Ourson. Il s'agit en fait du second long métrage Winnie l'Ourson réalisé par les Walt Disney Animation Studios, après Les Aventures de Winnie L'Ourson, sorti en 1977. Tous les autres films de la franchise ont été produit par les Disney Toon Studios (anciennement Walt Disney Television Animation), et en grande partie par le studio japonais, qui a depuis fermé ses portes. Il est vrai qu'il y avait matière à s'emmêler les pinceaux, d'autant plus que presque tous les longs métrages Winnie l'Ourson ont eu droit à une sortie au cinéma.

La sortie de Winnie l'Ourson est donc un évènement en soit, car il voit revenir le célèbre petit ourson et toute sa bande dans les bras de leurs créateurs! Un joli retour aux sources dont nous français, auront la chance de découvrir le résultat en avant-première mondiale à partir du 13 avril 2011 ! Le public américain devra quant à lui patienter encore jusqu'au 15 juillet 2011. Pour finir, je vous invite à découvrir ci-dessous une première galerie de dessins tiré de la production du film. Pas vraiment de recherches graphiques évidemment mais quelques jolis story sketches (mises en images d'idées pour le scénario), model sheets et décors. Le pays des rêves bleus vous attend!

 

Story sketches de Burny Mattinson, mis en couleurs par Paul Felix :

27_BM_003    28_BM_005    29_BM_008
30_BM_009    Winnie l'Ourson Burny Mattinson et Paul Felix
31_BM_032_02    33_BM_035_02    32_BM_033_02

 

Model sheets :

01_pooh_2_original_flat_350    02_pooh_3_original_flat_350    03_pooh_4_original_flat_350

04_tigger_1_original_flat_350    05_tigger_2_original_flat_350    06_tigger_3_original_flat_350

07_tigger_5_original_flat_350    08_tigger_5A_original_flat_350    09_rabbit_1_original_flat_350

10_rabbit_2_original_flat_350    11_kanga_2   12_kanga_n_roo_turnaround_6

13_roo_1    14_roo_2    15_roo_3

16_owl_1_original_flat_150    17_owl_3_original_flat_350    18_owl_4_original_flat_350

19_piglet_8    20_piglet_9    21_piglet_10

22_eeyore_2_original_flat_350    23_eeyore_3_original_flat_350    24_eeyore_original_flat_350

25_christopher_robin_2_original_flat_350    26_christopher_robin_original_flat_350

 

Décors :

56_poohsticksbridge_003    Owl_s_House_Animated_RGB    POOH_07

27 janvier 2010

La Princesse et la Grenouille

logo03w

 

patf_one_sheet_rgb_0249ème long métrage des Walt Disney Animation Studios, The Princess and the Frog (La Princesse et la Grenouille) signe le grand retour de Disney à l'animation traditionnelle, technique qui fit les beaux jours des studios durant près de soixante ans. C'est en 2002 que fut prise la décision de fermer le département 2-D, décision qui indigna une grande partie des artistes du studio, mais aussi des milliers de fans à travers le monde. Jugée plus assez rentable par les dirigeants, la 2-D tira définitivement sa révérence en 2004, après la sortie de deux films aux recettes décevantes, Frère des Ours et La Ferme se Rebelle. Ces résultats médiocres ne firent que confirmer les attentes des dirigeants qui étaient déjà en train de penser au futur avec la mise en chantier du premier long métrage 3-D, Chicken Little...

06_02  04_02

En 2005, Bob Iger devient le nouveau PDG de la Walt Disney Company, prenant ainsi la place du très controversé Michael Eisner, évincé sous la pression des actionnaires et de Roy E. Disney qui avait démissionné du conseil deux ans plus tôt, déçu par le devenir de l'entreprise familiale. Après avoir aidé le studio à se remettre en selle dans les années 80, Michael Eisner avait complètement dénaturé l'esprit de la compagnie. Avec sa mise en chantier de suites de Grands Classiques au rabais, la construction de parcs à thème bâclés et  sa décision de fermer le département 2-D des studios d'animation, Michael Eisner avait perdu en crédibilité. De plus, les relations entre Pixar et Disney étaient devenu très tendu durant les dernières années de son règne. En effet les deux studios n'arrivaient pas à se mettre d'accord sur un nouveau contrat les liant après la sortie de Cars - Quatre Roues. Pixar en vint même à débuter des recherches afin de trouver un nouveau distributeur! Mais en 2006, coup de théâtre! Disney rachète les studios Pixar pour la coquette somme de 7,4 milliards de dollars! Le studio à la lampe de bureau fait ainsi désormais partie intégrante de la Walt Disney Company. Ce rachat eu de grosses conséquences pour les Walt Disney Animation Studios. Outre l'arrivée d'Ed Catmull à la tête du studio, John Lasseter devint le dirigeant créatif et le producteur exécutif de toutes les productions animées! En gros ce cher John a son mot à dire sur tout ce qui sort des studios. Une aubaine pour les artistes Disney qui voient en lui une sorte de Walt Disney des temps modernes ! Dès le premier soir de son arrivée il réunit autour d'une table un certain nombre d'artistes et de responsables pour leur annoncer son désir de rouvrir le département 2-D. C'est ainsi qu'il met en chantier plusieurs productions 2-D, des courts métrages (Comment Brancher son Home Cinema mettant en scène Dingo et La Ballade de Nessie) et un long métrage inspiré du conte de fée, Le Prince Grenouille.

12_03  18_02

L'adaptation de ce conte était déjà en projet avant la fermeture du département 2-D, avec l'arrivée de John Lasseter, il fut remit sur la table. John Musker et Ron Clements furent choisis (et sortis de leur retraite anticipée) pour réaliser ce nouveau long métrage en animation traditionnelle. Ce choix n'était pas anodin, les deux réalisateurs avaient déjà de nombreux films à leur actif (Basil, Détective Privé, La Petite Sirène, Aladdin, Hercule et La Planète au Trésor - Un Nouvel Univers), leur expérience  et leur talent étaient donc de véritables atouts pour la production. Les deux compères présentèrent plusieurs versions du film, certaines classiques et proches du conte, d'autres plus originales. L'une de ces versions transposait l'action à la Nouvelle Orléans et avait comme héroïne non pas un prince, mais une jeune femme noire rêvant d'ouvrir son restaurant. Autant dire que l'on s'éloignait beaucoup du conte original! Mais c'est cette version que John Lasseter décida de développer avec les deux réalisateurs. A la fois classique dans sa narration mais originale dans sa présentation, l'histoire avait tout pour séduire un large public. Avec sa patte qui fit déjà des merveilles chez Pixar, John révolutionna complètement la manière de créer un film d'animation Disney. Sa première décision importante fut de revoir complètement la disposition du bâtiment d'animation. Fini les espaces fermés et froids peu enclin à la créativité, il fit détruire de nombreux murs pour créer des open space permettant une meilleure communication entre les artistes. Son bureau est d'ailleurs un bel exemple d'"ouverture", placé entre deux parois transparentes et rempli de reproductions de dessins et de maquettes d'attractions, il montre bien son amour pour l'animation et son désir de disponibilité pour les artistes du studio. Sa philosophie amena également les réalisateurs à construire un scénario solide et à mettre en scènes des personnages à la fois charismatiques et modernes. Selon lui, la force première d'un film d'animation est son histoire, il faut absolument que celle-ci soit solide et cohérente avant de débuter la production.

17_02  08_02

Qui dit retour de l'animation traditionnelle dit retour des animateurs 2-D! Tous les grands animateurs qui travaillèrent sur la majorité des productions animées des studios depuis le début des années 80 reprirent du service pour La Princesse et la Grenouille. Andreas Deja, connu pour avoir animé Gaston, Jafar, Scar, Hercule ou bien encore Lilo s'occupa ici du personnage de Mama Odie, la sorcière du bayou. Cet animateur de talent prit la nouvelle du retour de la 2-D comme un don du ciel. Depuis la fin de la production de Lilo et Stitch en 2002, l'artiste n'avait en effet plus vraiment eu l'opportunité de travailler sur des projets ambitieux. Il continua bien évidemment à dessiner et fut par ailleurs animateur consultant sur Il Était Deux Fois Noël, puis sur Bambi 2 aux Disney Toon Studios de Sydney, mais c'était bien loin de ses ambitions. Il revint aux Walt Disney Animation Studio en 2006 pour travailler sur le dernier cartoon de Dingo. Après la fin de la production de La Princesse et la Grenouille l'animateur devint le chef animateur du personnage de Tigrou sur le prochain film de la franchise Winnie l'Ourson prévu pour 2011.
D'autres animateurs firent également leur grand retour comme le talentueux Eric Goldberg qui s'étaient occupé de l'animation du Génie dans Aladdin, de Phil dans Hercule et de plusieurs séquences de Fantasia 2000. Artiste layout et animateur pour divers projets depuis le début des années 2000 (Le fils du Mask, La Panthère Rose), c'est avec une grand joie que l'artiste revint aux studios Disney en 2006 pour travailler sur l'animation de How to Hook Up your Home Theater, puis sur une séquence d'animation pour l'attraction Gran Fiesta Tour Starring The Three Caballeros situé dans le parc d'attraction Epcot. Sur La Princesse et la Grenouille on le retrouve à l'animation de Louis l'alligator.
Mark Henn fit également son retour grâce à cette production. Animateur de renom spécialisé dans l'animation des héroïnes, il a notamment travaillé sur les personnages d'Ariel, Belle, Jasmine et Mulan. Pour La Princesse et la Grenouille il s'occupa en toute logique de l'animation de Tiana.
Le Dr. Facilier, le nouveau "Disney Vilain" fut quant à lui animé par Bruce Smith, autre animateur talentueux ayant fait ses preuves au fil des années. On le retrouve entre autre au générique de Qui Veut la Peau de Roger Rabbit, Dingo et Max, Tarzan, Kuzco, l'Empereur Mégalo et La Ferme se Rebelle. C'est la premier fois que cet animateur s'occupe d'un méchant, et pour un coup d'essai c'est un coup de maître!

01_02  09_02

La Princesse et la Grenouille signe également le retour à la comédie musicale pour Disney. Alan Menken fut tout d'abord pressenti pour composer et écrire la bande originale du film. Découvert avec la création de la musique et des chansons de La Petite Sirène, l'artiste s'est ensuite penché sur la bande originale de nombreux autres films d'animation Disney tels que La Belle et la Bête, Aladdin, Pocahontas, Le Bossu de Notre Dame, ou bien encore Hercule, ayant sans aucun doute grandement participé à leurs renommées. Pour autant, John Lasseter lui préféra un compositeur made in Pixar, Randy Newman. Ce choix peut sembler surprenant, surtout que ce compositeur n'est pas un habitué des comédies musicales. Néanmoins il est également logique, le film se passe à la Nouvelle Orléans, ville aux sonorités jazzy et style prépondérant du compositeur. Né à Los Angeles en 1943, Randy Newman s'est tout d'abord fait remarqué en tant que songwriter de talent au sein du groupe Harpers Bizarre dans les années 60. Après une carrière solo au succès modéré, Randy Newman se lance en parallèle dans la composition de musiques de films au début des années 80. En 1995 il signe la bande originale de Toy Story,  sa première composition pour un film d'animation mais certainement pas la dernière. L'artiste devient un habitué des productions Pixar, il signera ainsi quatre autres bandes originales pour la firme à la lampe de bureau : 1001 Pattes (a bug's life), Toy Story 2, Monstres & Cie et Cars - Quatre Roues. John Lasseter arrive donc d'Emeryville avec un compositeur maison dans les valises! Certain pourraient regretter de ne pas voir Alan Menken à ce poste, lui qui a composé les plus belles musiques Disney dans les années 90. Mais que les fans du compositeur se rassurent, ce dernier est quant à lui en charge de la bande originale du prochain long métrage des studios, Raiponce.

93056620_038_02   93056620_177_02   93056620_152_03
Avant-première mondiale aux Walt Disney Studios (15.11.09)

La Princesse et la Grenouille est sorti le 13 décembre 2009 sur le sol américain et atteigna difficilement les 100 millions de dollars de recettes après six semaines d'exploitation. Une déception ? Pas tant que ça pour un film d'animation 2-D à une époque où les studios (et le public) ne jurent plus que par la 3-D. Le film devient ainsi le cinquième film d'animation Disney le plus rentable de la décennie. Pari presque gagné donc pour John Lasseter et ses artistes qui ont pris un énorme risque en misant sur cette technique que beaucoup pensaient dépassée. Malheureusement cela ne suffira pas pour sauvegarder cette technique au sein des studios... Après un nouveau film Winnie l'Ourson sorti en 2011, au succès public restreint (26M$ de recettes aux US), le département 2-D a de nouveau fermé ses portes. Alors est-ce belle et bien la fin de la 2D aux Walt Disney Animation Studios? Seul l'avenir nous le dira...

 

Recherches personnages : 

288_SM0187

289_SM0191

290_BS0572

img664    img665    img6652

img666_03    img667_02    img668_02

img669_02    img670_02    img672_03

img673_02    img674_03    frog14

img675_02    img676_03    img677_02

img678_02    img679_02    img680_03

img681_02    img682_02

A_finalball

0110charlotte03_02

BS0052_02

BS0439_02

254_0802duv01b_02

255_BS0025_02

256_SM0011_02

256A_SM0002_02

facilier

_ARTE_CONCEITUAL__01

_ARTE_CONCEITUAL__02

BM0174

MamaOdie_02

SM0045_02

RC0029

AB0024

AB0076

301_BS0527

BS0020_02

BS0007_02

298_BM0029

14

258_BS0001

259_BS0002

frog10

o

Recherches graphiques :

249_KG0209new

img671

01_021_02

01_026_02

BM0202_02

300_Louis_02

pf3_1

305_MamaOdiesHouse2_02

307_MamaOdietreehouse_02

309_AB0074_02

314_CA0068

315_CE0043

317A_01_013R_02

AB0026_02

pf11_1

pf12_1

pf6_1

AB0060_02

AB0105

BM0134_02

Frogs_Bayou

Facilier_s_Lair

French_Quarter

Mama_Odie_02

Mardi_Gras_02

Masquerade_Ball_02

frog15

Frog_5

frog6

01

02

03

pf10_1

pf4_1

pf7_1

11

JF0010

pf9_1

princessfrogfacilierian

princessfrogfacilieriana

princessfrogiangooding4

princessfrogiangooding5

princessfrogiangooding6

15 avril 2011

1001 Pattes

A_Bug_s_Life_02

 

191889

a bug's life (1001 Pattes) est le second long métrage d'animation des studios Pixar. Après le succès phénoménal de Toy Story en 1995, une pression terrible pesait sur les épaules des artistes de chez Pixar, arriveraient-ils à créer un nouveau film aussi enthousiasmant que leur premier bébé? Toy Story fut un travail de longue haleine, la production de 1001 Pattes se voulait plus courte (il fallait rapidement donner au public un nouveau film à dévorer), et tout le monde savait au studio qu'ils étaient attendu au tournant. Mais il en faudrait plus pour décourager la bande à John Lasseter...

PDVD_001_02   PDVD_015_02   PDVD_005_02

Pour son second film pour Disney, Pixar décida de voir les choses en bien plus grand, dans un univers bien plus petit. 1001 Pattes (a bug's life) fut ainsi le premier film animé par ordinateur au format cinémascope (2.35 : 1). Par le passé peu de films d'animation Disney  ont eu droit à ce privilège, en raison des coûts de production accrues (il fallait peindre des décors bien plus larges). Le premier film d'animation a avoir eu ce privilège fut La Belle et le Clochard en 1955, puis La Belle au Bois Dormant en 1959, et enfin Taram et le Chaudron Magique en 1985. Grâce à l'ordinateur, ce type de pellicule est désormais plus un choix artistiques qu'économique.
Mais 1001 Pattes (a bug's life) voit également plus grand pour ses décors, bien plus nombreux et vastes que ceux de Toy Story. Il en de même pour le nombre de personnages, l'action se passant dans une fourmilière, on aurait eu du mal à imaginer qu'une dizaine ou vingtaine de fourmis à l'écran. Une équipe toute entière fut mise en place pour réaliser les plans de foules, qui devaient au départ être limité à cinquante. Mais John Lasseter savait qu'ils pouvaient faire mieux. Au final  ce sont pas moins de 431 plans de foules qui furent animés.

PDVD_003_02   PDVD_002_02   PDVD_011_02

Autre défi majeur pour l'équipe de production, créer un monde végétal crédible. Pour se faire, de nombreuses recherches furent réalisées... Dans le jardin des studios! C'est en effet grâce à une mini caméra surnommée "bug cam" que les artistes parcourèrent les allées verdoyantes du studio, découvrant un monde végétal insoupçonnable. Le gazon devient alors une forêt, tout est translucide et gigantesque. Ces recherches aidèrent énormément les artistes à retranscrire un univers végétal digne de ce nom. Il s'agit de l'avancée technologique principale de la production. À l'avenir, chaque nouveau film sera prétexte à créer de nouveaux outils graphiques (la fourrure pour les poils de Sully dans Monstres & Cie, le rendu de l'eau dans Le Monde de Nemo, l'animation des humains dans Les Indestructibles, les reflets de carosseries dans Cars - Quatre Roues, etc.), faisant encore et toujours avancer l'animation par ordinateur.
La bande originale de 1001 Pattes (a bug's life) fut à nouveau confiée à Randy Newman, déjà responsable des musiques jazzy de Toy Story. Ce dernier continu ainsi sa collaboration avec les studios Pixar. Par la suite, l'artiste s'occupera des bandes originales de Toy Story 2, Monstres & Cie, Cars - Quatre Roues et plus récemment Toy Story 3.

PDVD_009_02   PDVD_008_02   PDVD_014_02

1001 Pattes (a bug's life) sorti le 25 novembre 1998 sur les écrans américains et fut un beau succès, jusqu'à devenir le film d'animation le plus rentable de l'année. Avec un budget estimé à 120 millions de dollars, le film en remporta 162 millions rien qu'aux États-Unis. Pixar prouva avec à ce film qu'ils étaient bel et bien aussi bons qu'on avait put le dire lors de la sortie de Toy Story, un studio d'animation de légende était en train de naître...

 

 

LeafBridge

img171

img150

img167

PDVD_007

img168

PDVD_020

PDVD_021

pdvd031

PDVD_074

PDVD_107

img153

img152

img157

img151

img154

PDVD_109

PDVD_131

img155

img156

PDVD_157

PDVD_158

img159

img160

PDVD_014

PDVD_140

PDVD_141

PDVD_153

img162

img164

PDVD_145

PDVD_149

img165

img166

26 juillet 2011

John Lasseter à Paris

John_Lasseter___Paris

 

Le 21 et 22 juillet 2011, John Lasseter était de passage à Paris pour la promotion de Cars 2. A cette occasion les cinémas UGC et la chaîne de magasins Fnac avaient tout deux organisé une rencontre entre le public et le maître de l'animation! Tout d'abord le 21 juillet à 20h, une séance spéciale de Cars 2 était organisée à l'UGC Ciné Cité des Halles, en présence de John Lasseter, réalisateur du film et la productrice Denise Ream. Durant près d'une demie heure, les deux protagonistes ont parlé de leur travail sur Cars 2 et ont répondu à quelques questions du public. Pour ceux qui n'ont pas eu le chance d'être présent à cette projection, vous pouvez retrouver ci-dessous l'intégralité de l'intervention de John Lasseter et Denise Ream en vidéo :

Le lendemain à 18h, nous retrouvions John Lasseter au forum de la Fnac Saint Lazare où était organisé une masterclass exceptionnelle. John parla de son expérience chez Pixar, et répondit à nouveau à quelques questions du public. Un de nos sites partenaire, Pixar-Planet, a retranscrit par écrit l'intégralité de le masterclass, vous pouvez lire cette passionnante intervention ici. Découvrez également ci-dessous un extrait vidéo de cette masterclass et quelques photos de l'évènement.

Photo0535  Photo0535_02  Photo0532

IMG_4007  IMG_4019  IMG_4005

Crédits vidéos : Disney Film Parade & The Art of Disney Animation - Crédits photos : Cobain & BIX!

2 juillet 2011

Mélodie Cocktail

Logo

 

 

mpmelodytime2_02Dixième long métrage des Walt Disney Animation Studios, Melody Time (Mélodie Cocktail) est l'avant dernier film dit "package" des années 40. Il fait parti des quelques films des studios à avoir été complètement oublié de nos jours. Les temps sont durs aux studios Disney au début des années 40, après la fermeture du marché européen en 1939, dut à la guerre, une grève générale éclate en 1941, la plupart des employés réclamant les primes qui leur avaient été promises durant la production de Blanche Neige et les Sept Nains. Au lieu de satisfaire ses employés, Disney avait alors décidé de mettre en chantier de nouveaux studios à Burbank, jugeant ceux d'Hyperion Avenue trop petits. C'est dans ce contexte économique et sociale difficile que Walt Disney met en chantier plusieurs films à petit budget, espérant ainsi pouvoir palier aux manques de recettes de ses dernières productions. En effet, Pinocchio tout comme Fantasia, aussi fabuleux soient-ils avaient coûté des millions de dollars et n'en n'avaient que trop peu rapporté. En parallèle à cela, les studios Disney ont été réquisitionné par l'armée dès 1941 pour réaliser des films de propagande dont le long métrage Victoire dans les Airs, ou bien encore le mémorable Der Fuehrer's Face, mettant en scène Donald Duck devenu esclave du troisième Reich.
Mélodie Cocktail
fait parti de la dernière vague de productions à petit budget. Le film est composé de sept courts métrages d'animation : C'est un Souvenir de Décembre, Bumble Boogie, Johnny Pépin de Pomme, Petit Toot, A la Gloire d'un Arbre, C'est la Faute de la Samba et Pecos Bill.Tout comme La Boîte à Musique ou Fantasia, Mélodie Cocktail met en scènes des numéros musicaux.
Mélodie Cocktail est sorti au cinéma le 27 mai 1948 et n'a jamais eu l'honneur d'une ressortie par la suite. Cependant les différents courts métrages sont ressortis indépendamment sur grand écran entre 1954 et 1955. Cette même années cinq des sept cartoons de Mélodie Cocktail sont jumelés à quatre cartoons de
La Boîte à Musique pour former Music Land, sorti au cinéma uniquement aux États-Unis, le 5 octobre 1955.

 

Un Souvenir de Décembre :

 img199

0112mel10 mary blair

img200

1106454526_b7f3914c03_o

 

Bumble Boogie :

img229 02

 

Johnny Pépin de Pomme :

img201

img204

img233

img205

img206

img207_02

img207

img208_02

img208

img204_02_02

img202

JohnnyAppleseed

img209

img064_02

img065_02

img203 01

img203 02

img203 03

img203 04

 

Petit Toot :

0112mel04

Melody Time Storyboard Drawing Original Art

Melody Time Storyboard Drawing Original Art 03

0112mel07

Melody Time Storyboard Drawing Original Art 02

0112mel08

0112mel09

MelodyTime_4_LittleToot_0067_3a_5_980

MelodyTime_4_LittleToot_0067_3b_5_980

MelodyTime_4_LittleToot_0067_3c_5_980

MelodyTime_4_LittleToot_0067_3d_5_980

MelodyTime_4_LittleToot_0067_3e_5_980

MelodyTime_4_LittleToot_0067_3f_5_980

MelodyTime_4_LittleToot_0067_3g_5_980

MelodyTime_4_LittleToot_0067_3h_5_980

MelodyTime_4_LittleToot_0067_3i_5_980

MelodyTime_4_LittleToot_0067_3j_5_980

MelodyTime_4_LittleToot_0160_3a_5_980

MelodyTime_4_LittleToot_0160_3b_5_980

MelodyTime_4_LittleToot_0160_3c_5_980

MelodyTime_4_LittleToot_0160_3d_5_980

PeetToot03

PeetToot05

29 juin 2012

Critique Rebelle

77075080_p

 

65927259_p copy

Rebelle, le Pixar cru 2012 est arrivé ! Enfin aux États-Unis en tout cas, il faudra encore patienter jusqu'au 1er août prochain pour le voir débarquer sur les écrans français. Pour ma part j'ai eu la chance de le découvrir en avant-première ce 28 juin à Paris, en présence du (délirant) réalisateur Mark Andrews et de la productrice Katherine Sarafian, qui se sont prêté avec générosité et humour au jeu des questions réponses avec le public après la séance. Alors qu'en est-il de ce 13ème film d'animation du studio à la lampe de bureau? Nouveau chef-d'œuvre? La réponse tout de suite!

b125_71bpub   b160_123pub

Après le désastre artistique de Cars 2 en 2011, on commençait à se demander où était passé le célèbre état de grâce des studios Pixar. En effet, en onze longs métrages d'animation, ils n'avaient jamais faillit, et avaient toujours fait l'unanimité auprès du public comme des critiques, tout en remplissant les tiroirs caisses de Disney à coup de centaine de millions de dollars de recettes. Malheureusement, la success story Pixar fut entachée par Cars 2, suite aux relents marketing bien trop prononcés qui ne trompa personne. Juste avant de visionner cette piètre œuvre, on avait put découvrir au cinéma le teaser du prochain film des studios, j'ai nommé Rebelle. On y découvrait alors l'impétueuse Merida, première héroïne Pixar, parée de sa flamboyante chevelure rousse et de son arc sculpté, au milieu d'une sublime forêt embrumée. En voyant ces premières images je sentis monter en moi un certain enthousiasme et comptais désormais les mois avant de pouvoir enfin découvrir ce nouveau film d'animation fort prometteur. Ce jour est enfin arrivé mais malheureusement, le film n'est pas à la hauteur de mes attentes...

b88_103cs   b23_37pub2

Commençons par les points positifs du film. Tout d'abord techniquement, Rebelle est, sans surprise, tout simplement sublime! Les décors sont criant de réalisme, jamais un Pixar n'avait eu droit à des décors naturels aussi fournis et impressionnants de détails. Les textures sont d'une finesse incroyable, sans oublier les jeux de lumière qui sont assez différents de ce que nous avait habitué Pixar jusqu'ici. Certainement dû au fait d'avoir choisi de créer des décors réalistes et non stylisés. La forêt des highlands d'Écosse est ainsi a mille lieux de la jungle sud américaine cartoonesque de Là-Haut ou des bâtiments rétro de Les Indestructibles. Pour ma part j'ai toujours été un adepte des film au parti pris graphique prononcé, je suis donc légèrement déçu, mais d'un autre côté on en prend tellement plein les mirettes que ce petit détail est vite oublié! Les personnages sont quand à eux bien plus cartoon, peut-être même un peu trop... Le contraste entre les décors et les personnages s'avère parfois déroutant de par leur manque d'homogénéité.
L'animation n'est pas en reste, on est impressionné par le nombre de personnages présents en même temps à l'écran, et la qualité des animations de chacun! Mais le plus impressionnant reste l'animation de la chevelure de Merida, un véritable défi relevé de main de maître par les artistes et techniciens du studio! Elle est d'ailleurs un éléments très important de l'histoire, car c'est le symbole de la rébellion de la jeune princesse face à sa mère.
Autre point positif, la magnifique bande originale de Patrick Doyle. Le compositeur, bien que nouveau dans les rangs de Pixar, n'est pas un débutant. On lui doit par exemple les musiques d'Harry Potter et la Coupe de FeuLa Planète des Singe : Les Origines ou bien encore Thor. La musique de Rebelle est sans surprise composée avec des instruments anciens avec bien évidemment quelques touches de cornemuse. Le tout va à ravir à l'univers du film. On notera également la présence de plusieurs chansons de bonne qualité (mais pas chantées par les personnages,), Touch the Sky et Into the Open Air interprétée par Julie Fowlis (et par Maéva Méline en VF, la voix de Raiponce) et Learn Me Right interprétée par la désormais célèbre Birdy.

b22b_38bcs   b125_22apub

Venons en maintenant au sujet qui fâche, le scénario... L'histoire en soi n'est pas mauvaise, on suit le parcours de Merida avec plaisir et intérêt. La princesse a d'ailleurs un fort capital sympathie, tant elle dénote par rapport aux princesses classiques Disney. Les rapports entre Mérida et sa mère la reine Elinor, basés sur le conflit sont ma foie plutôt intéressants et inédits en animation. La reine, froide au premier abord, se révèle peu à peu au fil de l'histoire et dévoile un personnage plus complexe qu'il n'y paraît. Le roi Fergus est également intéressant dans son comportement vis à vis de sa fille. Autant il s'avère très proche d'elle de par leur intérêt commun pour le combat, autant il est incapable de réellement communiquer avec cette dernière, laissant à Elinor, le rôle de la donneuse de leçon. C'est d'ailleurs plus Elinor qui tient le royaume entre ses mains que Fergus, plus intéressé par la bagarre et les banquets. Les trois petits frères de Merida sont également fort attachants, toujours prêt à faire des farces, au grand dame de leur gouvernante! Ils sont le principal attrait comique du film.
Là ou le bas blesse c'est au niveau du déroulement de l'histoire. Nous suivons les personnages dans leur différentes péripéties sans trop de surprises. Le problème est que, bien qu'attaché aux personnages, on ne les sent jamais réellement en danger, ou en tout cas pas assez pour nous faire frissonner lorsqu'ils se retrouvent face à l'adversité. De plus les réalisateurs ont décidé de placer le film dans un environnement réaliste, on y retrouve bien quelques petites pointes de magie, mais il manque tout de même un peu de fantaisie selon moi. Ce réalisme aurait dut s'accompagner de moments dramatiques plus intenses, ce qui aurait ainsi justifié ce parti pris.
 

b790_49fcs   b585_68pub

Malgré un univers somptueux au fort potentiel et des personnages attachants, Rebelle souffre d'un manque de surprises, de fantaisie et d'un trop grand rapprochement avec Frère des Ours pour réellement se démarquer. Cela reste tout de même un bon film, mais il faudra encore attendre quelques temps avant de voir Pixar nous sortir un nouveau chef d'œuvre...

 

Rebelle sortira dans les salles françaises le 1er août en Disney Digital 3D dans les salles équipées.

23 mai 2010

La Princesse et la Grenouille

Logo_03

o

laprincesseA l'occasion de la sortie dans quelques jours de La Princesse et la Grenouille en DVD et Blu-ray (le 27 mai), je vous invite à découvrir une nouvelle galerie de recherches graphiques centrée sur Tiana et Naveen! Pour rappel vous aurez le choix entre trois éditions : DVD simple, Blu-ray simple et DVD + Blu-ray + Copie digitale en édition digipack!

o

o

img664_02

img665_02

img6652_02

img666_03

img667_02

img668_02

img669_02

img670_02

img671

img672_03

img673_02

img674_03

img675_02

img676_03

img677_02

img678_02

img679_02

img680_03

img681_02

img682_02

14 novembre 2013

Exposition Pixar, 25 ans d'Animation

Expo-Pixar-musée-Art-Ludique

 

Débuté en 2005 au MoMA de New York, l'exposition Pixar, 25 ans d'Animation a depuis parcouru le monde (Angleterre, Japon, Écosse, Australie, Finlande, Corée, Mexique, Taiwan, Singapore, Chine, Italie, Allemagne et Pays Bas). Huit ans plus tard, nous pouvons enfin la découvrir en France du 16 novembre 2013 au 2 mars 2014 ! Évolutive, l'exposition s'est étoffée au fils des années, s'enrichissant de nouvelles recherches, storyboards et autre color scipts tirés des productions plus récentes. Plus de 500 œuvres sont ainsi présentées dans une dizaine de salles du tout nouveau musée Art Ludique, le premier musée au monde entièrement consacré à l'Art du divertissement !

Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Extérieur du musée (crédit photo - Pascal Poggi)  Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - La façade du musée s'est mise aux couleurs des studios Pixar  Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Rémy et Émile nous invitent vers l'entrée de l'exposition

Et quel plaisir (quelque peu chauvin) de voir ce genre de musée nouvelle génération s'ouvrir chez nous à Paris ! Qui plus est à deux pas de chez moi, mais ça vous vous en foutez... C'est donc au 34 quai d'Austerlitz dans le 13ème arrondissement de Paris que Jean-Jacques et Diane Launier ont décidé d'implanter leur tout nouvel espace entièrement dédié aux artistes du divertissement. Le couple n'en n'est pas à sa première initiative dans le domaine, c'est en effet à eux que l'on doit la création de la galerie Arludik sur l'Île Saint-Louis, une sorte de mise en bouche avant la création du musée. Je m'y étais d'ailleurs rendu à plusieurs reprises, notamment pour l'exposition consacrée à Glen Keane et celle sur Alice au Pays des Merveilles.
Installé aux Docks, qui abritent également la Cité de la Mode et du Design, le Musée Art Ludique est situé en bord de Seine dans un bâtiment à l'originalité et à la modernité surprenante qui divisa le public lors de la présentation du projet. Surnommé le « Beaubourg vert » par ses admirateurs (Nicolas Sarkozy, guère fan de ce genre d'architecture l'avait nommé le « truc vert » ) le bâtiment est composée d’acier et de verre sérigraphié, son enveloppe, appelée « plug-over » (de l’anglais « to plug », brancher) vient se greffer sur la structure en béton de l'ancien bâtiment qui abritait autrefois les magasins généraux de transit qui servaient à transférer les marchandises des péniches aux trains. A la nuit tombée, son éclairage fluorescent en fait un bâtiment très futuriste. Je ne sais pas pour vous mais pour ma part je le trouve tout simplement somptueux !

Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Les visiteurs sont accueillis par un mur de storyboards  Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - La salle consacrée à Monstres & Cie  Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Color script du Monde de Nemo

Venons en à l'exposition en elle-même : il y a de quoi voir ! Riche de ses 500 et quelques œuvres exposées, vous aurez le bonheur de découvrir les coulisses des productions Pixar de Les Aventures d'André et Wally B., le premier court métrage des studios à Le Parapluie Bleu, en passant par tous les longs métrages maison (hormis Monstres Academy). Son ainsi exposés au mur les plus beaux dessins de production, mais aussi de nombreuses sculptures de personnages et pas mal de vidéos. Ces vidéos (la plupart en version originale sous-titrés) s'attardent notamment sur la vie des artistes aux studios. Certaines sont déjà visibles en bonus sur les éditions Blu-ray des films, mais il y a également de l'inédit.  Bien évidemment toutes les oeuvres exposées sont signées de leurs auteurs, histoire de ne pas faire oublier au pubic que de nombreux artistes ont participé à l'élaboration de tout ces films. Nous retrouvons ainsi des noms bien connus comme Lou Roumano, Teddy Newton, Carter Goodrich, Joe Ranft ou bien encore John Lasseter himself pour les premiers courts métrages. Si vous êtes de fidèles lecteurs du site vous reconnaîtrez certainement la plupart des dessins exposés, ces derniers étant déjà présents en nombre sur le site. J'ai tout de même eu la bonne surprise de découvrir quelques œuvres inédites jamais publiés. Mais le but premier de cette exposition est bien découvrir la richesse artistique des studios Pixar de vos propres yeux, d'admirer de près les fondations d'un studio devenu culte au fils des décennies. Par contre, avancées technologiques oblige, pratiquement tous les dessins réalisés à partir de Ratatouille sont entièrement numérique et nous avons donc juste droit à des reproductions imprimés grand format. Pas très glamour mais bon, il faut savoir vivre avec son temps...

Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Color script des Indestructibles version XXL  Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Color script de Cars - Quatre Roues  Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Color script de Wall-E

Bien qu'extrêmement riche, l'exposition Pixar, 25 Ans d'animation n'a tout de même pas la même ambition que l'exposition Il Était une Fois Walt Disney, aux Sources de l'Art des Studios Disney qui eu lieu en 2006 au Grand Palais. Ici pas de comparaison avec les artistes et œuvres ayant influencé le studio. L'aménagement de l'exposition se veut également assez sobre et ma foi plutôt classique. Mais le cheminement est agréable, bien qu'il ne se fasse non pas de manière chronologique mais par thème : les personnages, l'histoire et l'univers.
En dehors de tous les dessins, sculptures et vidéos présentés, nous avons également droit à deux "attractions" qui méritent le coup d'oeil. Tout d'abord le fameux zootrope Toy Story fait de centaines de figurines fixés sur un socle tournant. Grâce à une lumière stroboscopique, les personnages prennent littéralement vie devant nos yeux pour un rendu assez impressionnant. Vous pouvez voir le zootrope dans des vidéos sur le net mais inutile de vous dire que le rendu en vrai est bien plus réussi. Autre animation de l'expo, la diffusion dans une salle à part d'une vidéo nommée Artscape. Longue d'une dizaine de minutes elle nous permet de parcourir les différentes productions du studio au travers des recherches graphiques animées par ordinateur accompagnées d'une ambiance sonore propre à chaque film. Extrêmement bien réalisé, cette ballade numérique à travers les films et le temps est un condensé de la richesse artistiques des studios Pixar, à ne surtout pas rater !

Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Nous avons droit à quelques recherches du Parapluie Bleu, le dernier court métrage Pixar  Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Le fameux zootrope est également de la partie  Expo Pixar, 25 Ans d'Animation - Votre serviteur en bonne compagnie

Comme vous vous en doutez je suis ressorti conquis de cette exposition d'une richesse incroyable, malgré le peu d'œuvres inédites présentées. Mais il faut dire qu'à par moi et une poignée de passionnés, le grand public ne connaît absolument pas le travail titanesque des artistes des studios Pixar, et c'est bien lui que cette exposition vise. Dommage cependant de ne pas avoir pris la peine de mettre plus de textes explicatifs, les moins éclairés d'entres eux risquent d'être légèrement perdu, ne sachant pas vraiment ce qu'ils regardent. Ils auraient pu par exemple expliquer plus en détails les différentes étapes de production.
Malgré cela l'exposition Pixar, 25 Ans d'Animation est un vrai régal pour tous les passionnés du studio à la lampe de bureau, tout comme pour les néophytes qui découvriront que réaliser un film d'animation est tout un art !


 

Voici quelques oeuvres que vous pourrez découvrir en chair et en os (enfin en papier) à l'exposition :

img110_02

F271_AWB

img143_02

8598297294_9ddf364686_o 02

8661122932_73bdca4c3a_o

F182_TS

F182_TSa

F182_TSb

F182_TSd

U_60_719623914071_MKG_PIXAR_Toy_Story2

F348_ABL

U_60_432622362477_MKG_PIXAR_Luckey_Tuck_And_Roll

U_60_894361206180_MKG_PIXAR_Katz_A_Bugs_Life2 02

F267_FTB

8597283695_46e3e4fc14_o

F325_MI 02

F327_MId

F327_MIe 02

U_60_894587595564_MKG_PIXAR_Jessup_Monsters_Inc2

U_60_793395052514_MKG_PIXAR_Bodoe_Monsters_Inc6 02

U_60_21615240573_MKG_Pixar_Nierva_Finding_Nemo

U_60_131766633214_MKG_PIXAR_Eggleston_Finding_Nemo2

U_60_143547648647_MKG_PIXAR_Baker_Finding_Nemo7

mkg_pixar_eggleston_finding_nemo4

1518876_713920575293560_32068989_o

U_60_4424506882_MKG_PIXAR_Lou_Romano_Incredible_Four

F45_HEROa

F45_HEROb

U_60_558479003691_MKG_PIXAR_Newton_Toy_Story2

bParisRooftopRats_tif

U_60_370245348745_MKG_PIXAR_Kondo_Ratatouille

8660019303_5a21864cd5_o 02

F102_WAL 02

F98_WAL

F153_UP 02

F193_UP 02

F149_UP 01F149_UP 02

176a_CbT3Gd_0811874346

U_60_890884198098_MKG_PIXAR_Shuster_Chang_Cars2

blue-umbrella-test-4 02

3 décembre 2009

Frère des Ours

 Fr_re_des_Ours_02_02 

brother_bear_xlg_0244ème long métrage des Walt Disney Animation Studios, Brother Bear (Frère des Ours) doit sa création à la production du (Le) Roi Lion. En effet en 1993, Michael Eisner, alors président de la Walt Disney Company, est convaincu du potentiel de ce film (l'avenir lui donnera en effet raison). Il demande alors aux artistes du studio de réfléchir à un nouveau film animalier. L'animateur Aaron Blaise eut l'idée d'une histoire se passant sur le sol américain avec des ours comme héros. C'est sous le nom de Bear que le projet commença à prendre forme, ce n'est que plusieurs années plus tard qu'il fut renommé Brother Bear.

PDVD_017_02  PDVD_005_02  PDVD_001_02

Frère des Ours est le troisième et dernier projet de film d'animation entièrement réalisé aux studios d'Orlando en Floride, après Mulan et Lilo & Stitch. En effet, le studio ferma ses portes juste après la fin de la production de Frère des Ours, la direction ayant décidé de stopper la production de films d'animation 2-D et de concentrer ses troupes au seul studio de Burbank en Californie. Il en sera de même pour le talentueux studio de Montreuil, en France, qui ferma la même année...
L'histoire de Frère des Ours a beaucoup évolué depuis les prémices du projet. Au départ, Frère des Ours était un film tragique dont certains éléments rappelaient Le Roi Lear de Shakespeare. Aaron Blaise commença à travailler sur le projet en 1997, vite rejoint pas son confère Robert Walker. Chuck Williams, le producteur, nous parle de cette expérience aux côté d'Aaron  : Aaron et moi avons commencé par lire différents mythes et histoires traditionnelles des Indiens d’Amérique. Nous avons ensuite élargi notre recherche, pour découvrir que presque toutes les cultures du monde comportent sous une forme ou une autre des histoires d’êtres humains se métamorphosant en animaux. Plusieurs de ces histoires parlent de garçons transformés en ours, comme un rite de passage à l’âge adulte. Quelques-unes parlent même d’humains faisant semblant d’être des ours pendant un certain temps, s’isolant avant de revenir pour être considérés comme des hommes adultes par le reste de la tribu. Notre idée, à l’origine, mettait en scène un père et un fils. Le fils rebelle était changé en ours et devait s’amender pour retrouver sa forme humaine.
Aaron Blaise ajoute : Les mythes de transformation ont pour but d’enseigner une leçon de vie ; c’est pour cette raison qu’ils se transmettent de génération en génération dans toutes les cultures. Ils ont une structure différente des contes de l’Occident, avec cette idée que l’on peut aller d’une culture à l’autre, passer du monde humain au monde animal. On y a le sentiment que les animaux sont simplement d'autres êtres vivants dans un costume différent... C'est une vision du monde, une philosophie très séduisante.

PDVD_014_02  PDVD_010_02  PDVD_009_02

Aaron Blaise est un véritable amoureux de la nature, réaliser un film sur ce thème était une évidence pour lui. Pour Frère des Ours, il partit avec une partie de l'équipe peindre des paysages en pleine nature durant plusieurs mois. De l'Alaska à la Californie, en passant par le Wyoming, toutes sortes de forêts et de paysages montagneux furent étudié pour le film. L'équipe s'est ainsi rendu au Denali National Park, au Sequoia National Park, et dans la Vallée aux 10 000 Fumées, une région volcanique du Katmai National Park - c’est cette dernière qui a inspiré la séquence de la Vallée du Feu.. En plus de sa passion pour le monde sauvage, Aaron Blaise a également une belle expérience dans l'animation d'animaux. Il fut par exemple chef animateur sur le personnage de Rajah sur Aladdin et Nala sur Le Roi Lion .
Robert Walker, le second réalisateur, est quant à lui arrivé pendant le développement du film. Alors qu'Aaron Blaise s'intéressait aux paysages naturels, Robert était plus concentré sur les animaux. Pour autant sa carrière chez Disney s'est faite jusque là au département layout (dessins préparatoires pour les décors). Arrivé chez Disney à la fin des années 80, Robert Walker travailla sur les décors de nombreux films (Bernard et Bianca au Pays des Kangourous,
La Belle et la Bête, Aladdin, Le Roi Lion, Mulan et Lilo & Stitch) avant de passer à la réalisation avec Frère des Ours.
Chuck Williams, le producteur du film, est arrivé aux Walt Disney Animation Studios au début des années 70. Tout d'abord intervalliste sur Robin des Bois, il passa animateur sur le troisième court métrage de Winnie l'Ourson, Winnie l'Ourson et le Tigre Fou. Il travailla ensuite sur Les Aventures de Bernard et Bianca, Peter et Elliott le Dragon, Taram et le Chaudron Magique, Basil, Détective Privé, Oliver & Compagnie et La Petite Sirène. Après un passage par l'édition, Chuck Williams commença sa carrière de producteur sur
Pocahontas (et tant que producteur associé) avant de devenir producteur de Frère des Ours.

PDVD_000_02  PDVD_003_02  PDVD_005_02

L'histoire de Frère des Ours est inspiré de croyances et mythes amérindien. D'après la légende, certains indiens étaient transformé en animaux afin d'en tirer une leçon de vie. C'est ce côté très spirituel qui attira l'équipe du film. Le choix des ours comme personnages principaux était alors évident. Avec leur grosse pattes, leur fourrure touffue et leur démarche maladroite, les ours avaient un capital sympathie indéniable. Par la même occasion, Frère des Ours remet sur le devant de la scène les indiens d'Amérique, déjà mis en avant dans Pocahontas.
Le film comporte de nombreuses similitudes avec 
Le Roi Lion. Tout d'abord il s'agit de deux histoires originales, malgré leurs similitudes avec des récits déjà connus (les mythes indiens pour Frère des Ours et Le Roi Léo pour Le Roi Lion). Les deux films racontent un voyage initiatique qui fera changer de point de vue son personnage principal. Pour finir, les deux histoires ont comme héros des animaux. Toute ces similitudes encouragées par Michael Eisner, ont au final desservi le film qui fut vite comparé à son aîné...
D'un point de vue purement visuel, Frère des Ours est une parfaite réussite. Son développement a demandé des années de recherches afin d'aboutir au résultat espéré. Robh Ruppel, directeur artistique sur le film nous raconte : Les réalisateurs souhaitaient un style naturaliste, c’est-à-dire un style visuel basé sur la nature réinterprétée à travers l’art. Il nous a été très utile de visiter l’Alaska et le Wyoming pour un voyage d’étude de peinture. Nous avons été frappés par les paysages bruts, primitifs, par les immenses chaînes de montagnes, les ciels aux multiples nuances de bleu, les nuages de formes et de styles tellement différents… Nous avons dessiné, peint, et pris des centaines de photos. Quand vous vous installez là-bas, votre carnet de croquis en main, vous vous sentez en prise directe avec la nature. Vous pouvez vous immerger, vous en imprégner. Cela nourrit votre inspiration. Vous devenez alors plus proches de ce qui se déroule autour de vous. Nous avons voulu pour Frère des Ours un style crédible, et cette volonté a présidé aux choix de mise en lumière et de composition d’image. Le film ne ressemble pas à un spectacle mis en scène, on a plus l’impression de se trouver dehors, d’avoir tourné dans des décors naturels. Nous avons essayé de donner une impression de grand air, de vent et de lumière.

PDVD_002_02  PDVD_012_02  PDVD_004_02

Malgré des qualités indéniables (capital sympathie des ours, soins apporté à l'animation et aux décors, musiques et chansons de Phil Collins), Frère des Ours fut un échec au box office lors de sa sortie en 2003... Il ne rapporta que 85 millions de dollars sur le sol américain alors que Le Monde de Nemo, sorti quelques mois plus tôt, en avait rapporté le triple. Cela conforta malheureusement les convictions des dirigeants pour qui la 2-D n'avait plus lieu d'être aux studios... Avant-dernier film 2-D de la firme (avant la réouverture du département en 2006), Frère des Ours souffre d'un trop grand nombre de similitudes avec Le Roi Lion et d'un scénario peu original. Il reste des personnages attachants et une qualité artistique hors paire, mais cela ne suffit pas à faire un chef-d'œuvre.

 

bear

kodaandtug

PDVD_014

PDVD_015

PDVD_016

PDVD_017

PDVD_013_02

PDVD_019

PDVD_021

PDVD_022

PDVD_029_02

PDVD_041

PDVD_042_02

PDVD_044

PDVD_030

PDVD_031

PDVD_032

PDVD_047

PDVD_048

PDVD_002

PDVD_008_02

PDVD_012_02

 

30 janvier 2011

Critique Tron l'Héritage

Tron_Legacy

o

tron_legacy_final_poster_hi_res_01_0229 ans après le film original, Kevin Flynn (Jeff Bridges) et le monde numérique de Tron sont de retour au cinéma le 9 février 2011 dans Tron : l'Héritage. C'est désormais son fils, Sam Flynn (Garett Hedlund), 27 ans, expert en technologie qui tient le haut de l'affiche. Cherchant à percer le mystère de la disparition de son père, il se retrouve aspiré dans ce même monde de programmes redoutables et de jeux mortels où vit son père depuis 25 ans. Avec Quorra (Olivia Wilde), la fidèle confidente de Kevin, père et fils s'engagent dans un voyage où la mort guette, à travers un cyber univers époustouflant visuellement, devenu plus avancé technologiquement et plus dangereux que jamais...

L'idée de réaliser une suite à Tron ne date pas d'hier, celle-ci trottait dans la tête des dirigeants des studios Disney depuis de nombreuses années. En effet, des rumeurs sur la réalisation de ce second opus pullulaient sur le net depuis plus de dix ans. Le projet s'est enfin concrétisé en 2008, par le biais d'une annonce officielle lors du Comic Con  où une bande annonce teaser fut dévoilée. Depuis, les fans du premier film trépignaient d'impatience de découvrir la suite des aventures de Kevin Flynn. Alors, Tron : l'Héritage est-il à la hauteur de leurs espérances, a-t'il réussi à gommer les défauts du premier film tout en le modernisant? C'est ce que nous allons voir tout de suite!

007_20B_3APU_F_02  TL_user2_still_12

Tron : l'Héritage est avant tout une réussite sur le plan visuel et musical. Oubliez les combinaisons kitchs et les visages en noir et blanc du Tron original, nous avons désormais droit à de superbes costumes noirs (à 60 000 dollars l'unité!), parés de lumières et de casques futuriste. Il en va de même pour les décors, le monde de Tron a bien changé depuis les années 80. Nous nous retrouvons dans un univers futuriste, à la fois sombre et lumineux, parsemé de building au design épuré et de plaines numériques sans fin. Les véhicules ont également eu droit à leur cure de jouvence, notamment les fameux motocycles lumineux de toute beauté. On retrouve aussi une version liftée du voilier solaire et des vaisseaux de transport du premier film. Petite nouveauté, nous trouvons désormais un véhicule type tout terrain qui aidera Flynn à s'enfuir de l'arène de combat lors d'une des meilleures scènes d'action du film. Le design de cet univers fabuleux a été crée par de multiples designers automobile et architectes du monde entier. La plupart n'avaient jamais travaillé pour le cinéma, mais étaient tous fans du premier film. C'est par exemple Daniel Simon, ex- designer chez Bugatti, qui s'est chargé de recréer les motocyles lumineux en se basant sur les dessins originaux de Syd Mead (concepteur des fameuses machines sur le premier Tron).

Du côté des musiques nous sommes également gâtés! Et cocorico, il s'agit du duo électro français Daft Punk qui s'est chargé de la bande originale! Je suis personnellement un fan des premiers albums du groupe et je dois dire que j'attendais avec une grande impatience de voir ce qu'ils allaient faire pour leur première participation à la musique d'un film (qui plus est un Disney, que demandez de plus!). Et bien je n'ai pas été déçu, le rendu est tout bonnement fabuleux. Les bits électro des frenchies vont à ravir avec l'univers du film! Et d'ailleurs ont aurait put s'attendre à ce qu'il n'y ait que des morceaux électroniques, mais pas du tout, certain sont joué de manière plus traditionnelle avec de vrais instruments. Le duo a ainsi élaboré une véritable symphonie, interprétée par une centaine de musiciens prestigieux, et enregistrée à Londres, aux Air Lyndhurst Studios. Une bien belle réussite donc, et je ne peux que vous conseiller de vous procurer cette bande originale au plus vite!

027_USER2_TRLR2_STILLS_02  031_USER2_TRLR2_STILLS_02

Mais venons en aux points un peu moins glorieux du film. Tout d'abord le scénario, très classique dans son architecture, nous suivons le personnages principal dans sa découverte du monde numérique, sans réel surprise. Nous sommes ainsi transporté par la musique et l'image, mais dès que l'histoire se met en place, on a comme une impression de déjà vu. Le scénario se repose ainsi totalement sur le paraître et n'arrive pas à nous émouvoir. Peut-être que l'univers sombre et froid du film y est pour beaucoup, mais également le fait que les acteurs ont la plupart du temps joué sur fond bleu.

Ce qui m'en vient à vous parler du second point faible du film, le jeu des acteurs. Malgré un casting de premier choix (Jeff Bridges, Michael Sheen, Olivia Wild), ont a du mal à y croire. Certainement car les acteurs eux-mêmes n'y croient guère. Le tournage a d'ailleurs été assez rapide (un peu plus de deux mois), pour laisser ensuite place à 68 semaines de post-production. Ce qui montre bien aussi le peu de considération envers les acteurs au profit des effets spéciaux... Joseph Kosinski (le réalisateur) a donc encore beaucoup de travail avant de savoir réellement diriger des acteurs. Mais il n'en reste pas moins talentueux, notamment dans la conception des scènes d'action. L'autre problème vient du personnage principal, interprété par un outsider, Garett Hedlund. Sans réel talent particulier (hormis son corps d'athlète), ce jeune acteur à la carrière balbutiante n'est guère très convaincant dans le rôle du fils de Kevin Flynn. Il en est de même pour Jeff Bridges qui a perdu tout la fougue et l'humour de son personnage dans le premier film. Il est ainsi devenu une sorte de vieux sage, passant son temps à méditer, mouais...

Pour finir je voudrais toucher un mot sur la projection 3-D du film. Si vous avez la chance d'avoir une salle IMAX près de chez vous, sachez que le film sera également projeté dans ce format. Tron : l'Héritage est un VRAI film 3-D, contrairement a beaucoup de film concurrents. Ainsi, toute la première partie du film qui se déroule dans le monde réel n'est pas en 3-D, celle-ci n'apparaissant qu'une fois arrivé dans le monde virtuel. Une manière intelligente d'utiliser la 3-D plutôt appréciable. De plus les effets de relief et de profondeur sont de qualité et nous permettent de vraiment nous immergé dans ce monde fascinant.

049_sh8402_comp_l_v10_02  71_3B_L_02

Tron : l'Héritage remplit très bien sa part du contrat en nous transportant dans univers virtuel somptueux, accompagné de musiques grandioses et de scènes d'action terriblement efficaces. De quoi nous faire oublier un scénario un peu léger et des dialogues peu inspirés. Un film fait pour les salles de cinéma, assurément!

o

16 février 2011

Gnomeo et Juliette

gnomeo_and_juliet_ver6_xlg

o

gnomeo_and_juliet_poster_02Retrouvez aujourd'hui au cinéma Gnomeo et Juliette, premier film d'animation du studio Rocket Pictures, distribué par Touchstone (filiale de Disney). Vous vous souvenez peut-être que je vous avais déjà parlé de ce film il y a de cela quelques mois, ce qui m'avait valut d'attirer les foudres de Disney US, jusqu'à devoir fermer le site pendant quelques semaines... Comme je ne suis pas rancunier (et aussi par souci d'hexaustivité), je vous invite aujourd'hui à découvrir de nouveaux concept arts du film. Les dessins précédemment publiés resteront dans mes tiroirs, ayant apparemment été publié sur le net de manière officieuse...

o

29862869

78685224

62231295

80233831

75448665

77161966_02

793018drawingcolor_02

10330821

78133451

41052544

11012012345733714750002

11012012350033714750002

11012012350433714750002

11012012345433714750002

11012012351033714750004

11012012351333714750004

11012012351633714750004

10 août 2013

Preview La Reine des Neiges

Logo-La-Reine-des-Neiges

 

frozen_teaser_poster 02

Le 4 juillet dernier j'ai eu la chance d'assister à une projection spéciale au cinéma Publicis des Champs Elysées pour la presse et les sites Disney français où nous avons pu découvrir de nombreux extraits de La Reine des Neiges, le prochain film des Walt Disney Animation Studios. Peter Del Vecho, le producteur du film avait fait pour l'occasion le déplacement de Los Angeles afin de nous présenter son nouveau bébé. Il a également répondu aux questions de l'auditoire en fin de séance, le tout ponctué de projections de superbes recherches graphiques inédites. De quoi me combler, vous vous en doutez !

frozen_anna_characters_2   Frozen-Elsa

Résumé des extraits présentés (attentions aux spoilers) : le premier extrait diffusé nous permet de faire la connaissance d'Anna, une des héroïnes principales du film, lors de sa rencontre avec un prince du nom de Hans au bord d'un lac dont elle va tomber éperdument amoureuse. Nous passons ensuite à la scène où Annna annonce à sa soeur Elsa (qui vient d'être couronnée reine du royaume) qu'elle va se marier alors qu'elle connaît son futur mari que depuis deux jours. Folle furieuse du comportement puérile de sa soeur, Elsa révèle alors ses pouvoirs cachés depuis son enfance. En effet, Elsa est vicitime d'une sombre malédiction qui lui permet de transformer tout ce qu'elle touche en glace. Elle a depuis protégé ses mains de gants et n'a parlé de ce secret à personne. Son pouvoir révélé, elle sera chassée par les habitants du royaume, ne voulant pas d'une sorcière comme reine.
Nous passons alors à la scène de la fuite d'Elsa dans les montagnes et découvrons une première chanson du film à la sauce broadway où Elsa dévoile son humeur du moment. Tout en dansant dans les montagnes elle prend conscience de la puissance de ses pouvoirs et construit alors son propre château de glace au milieu de montagnes. Elle crée par la même occasion Olaf le bonhomme de neige (sans trop le savoir apparemment).
Nous découvrons ensuite la rencontre entre Kristoff et Anna qui a besoin d'un guide pour partir à la recherche de sa soeur. Ce dernier est accompagné de Sven le renne avec qui il a une relation très proche. Chose amusante, Sven n'étant pas un animal qui parle, c'est Kristoff qui s'occupe de répondre à sa place, créeant ainsi des dialogues vraiment amusants.
Nous passons ensuite à la scène de la rencontre de Kristoff et Anna avec Olaf. Très drôle, le personnage est également touchant avec son envie plutôt originale pour un bonhomme de neige : Olaf rêve de voir à quoi ressemble l'été ! Nous découvrons alors une seconde chanson interprété par Olaf où il nous parle de son rêve dans des scènes au style cartoon plus poussé. Encore une fois on sent le côté comédie musicale de Broadway dans ce morceau.
Nous découvrons ensuite la scène des retrouvailles entre Anna et sa soeur dans son château de glace. Mais l'accueil s'avère glacial (ahaha) et Kristoff et Anna sont chassé du château par un énorme monstre de glace créé par Elsa. Enfin, nous découvrons une scène se déroulant vers la fin du film, lorsque les garde du royaume arrivent au château de glace pour en chasser Elsa.

Frozen-Kristoff   Frozen-Hans

Les chansons et les personnages : la chanson d'Elsa est dans le plus pure style comédie musicale, bien plus que celle qui introduisait Raiponce qui sonnait Pop. Disney revient ainsi ici à un style musical plus classique certes, mais qui accroche tout de suite l'oreille. La chanson d'Olaf est très drôle avec des décors plus cartoon. Le côté candide du personnage qui rêve de vivre en été alors que c'est un bonhomme de neige est touchant. J'avais un peu peur qu'il soit le side-kick bien lourd mais cela n'a pas l'air d'être le cas, il s'avère bien plus intéressant, drôle et naïf, un personnage qui semble vraiment profond.
Le personnage d'Anna rappelle beaucoup Raiponce mais en moins ados. Le design est réussi mais encore une fois Raiponce n'est pas loin. Kristoff rappelle également Flynn mais en blond. Il refuse d'abord d'accompagner Anna dans les montagnes avant d'accepter. Kristoff tombe amoureux d'Anna mais cela ne semble pas réciproque. Sven le renne est très drôle, mais a tout sauf le comportement d'un renne. Il s'agit plus d'une version renne de Maximus (le cheval de Raiponce) avec un comportement "canin" encore plus prononcé. Son design est toutefois fort réussi et le personnage est extrêmement bien animé.

Alor que le défi technique de Raiponce était de créer des humains crédibles et donner à la princesse une chevelure réaliste, le défi principal de La Reine des Neiges a été de donner encore plus de subtilité aux expressions faciales mais aussi de développer l'animation dans des paysages enneigés. Pour la production du film une partie de l'équipe est parti en voyage d'étude en Norvège afin d'y étudier les paysages mais aussi l'architecture dont ils se sont fortement inspirés pour le film. Ils ont également visité un hôtel de glace au Canada afin d'étudier de plus près les effets de transparences de la matière que l'on retrouve énormément dans La Reine des Neiges. Pour Sven, la production a fait venir aux studios des rennes pour que les animateurs étudient au plus près leur anatomie et leur façon de se mouvoir. Enfin, l'équipe de production a testé la marche dans la neige en pleine montagne avec de grandes robes (les hommes également) afin d'étudier la façon dont les mouvements des personnages et de leurs vêtements fonctionnent dans ces conditions. Une majeure partie du film se passant dans les montagnes, il était important pour l'équipe de se rendre compte des difficultés auquel pourraient être confronté les personnages.

Frozen-Olaf   Frozen-Sven

La Reine des Neiges s'annonce très prometteur. L'aperçu des chansons du film nous poussent à croire qu'il s'agira d'une véritable comédie musicale à la manière de La Belle et la Bête (pas étonnant vu que le compositeur est également compositeur de comédie musicale). La relation entre Anna et sa soeur Elsa est pour le coup assez inédite dans un Disney, cela promet de belles scènes. Les différents personnages sont tous très attachants, notamment le bonhomme de neige Olaf qui s'avèrent bien plus profond qu'il n'en avait l'air au premier abbord. Enfin techniquement le film impressionne, notamment grâce à des décors de glace et de neige somptueux, un peu moins dans le design des personnages qui rappellent définitivement un peu trop ceux de Raiponce (hormis Olaf).

Rendez-vous le 4 décembre 2013 au cinéma pour découvrir cette nouvelle grande aventure qui s'annonce épique et magnifique !

 

10 août 2007

Concept art Kuzco, l'Empereur Mégalo

Logo_Kuzco

Il est assez rare de trouver le nom des nombreux artistes qui travaillent sur la production d'un film d'animation. Des centaines de dessins sont ainsi présentés sans que le nom de leur auteur soit dévoilé. Travailler pour Disney est donc souvent synonyme de travailler dans un quasi anonymat (toute les oeuvres étant regroupées sous le "label" Disney). Pour une fois que ces noms sont en ma possession pour ces superbes concept art de Kuzco, l'Empereur Mégalo, je ne vais pas me faire prier pour vous les divulguer car ces artistes le méritent bien!

o

Loïc Rastout

LR001_2Bcopy    LR012_2Bcopy

LR031_2Bcopy    LR032_2Bcopy

o

Paul Felix

PF001_1    PF030_1_2Bcopy_01    PF030_1_2Bcopy_02

PF030_1_2Bcopy_03    PF038_2Bcopy    PF097_2Bcopy_01

PF097_2Bcopy_02   

o

Tom Cardone

TC001_2_01    TC001_2_02    TC007

TC013    TC014

o

Robh Ruppel

RR002    RR004_2Bcopy    RR010_2Bcopy

RR180_2Bcopy    RR197_2Bcopy

 

6 avril 2009

Toy Story

54035631_copie

 

37850381_pL'aventure de Toy Story débute officiellement en mai 1991, lorsque Disney signe un contrat avec les studios Pixar pour la réalisation d'un long métrage d'animation en images de synthèse. A l'origine, Pixar avait proposé à Disney un programme télévisuel de trente minutes pour Noël inspiré du court métrage Tin Toy sorti en 1988. Mais Disney, impressionné par le parcours du petit studio californien depuis sa création en 1979 au sein d'ILM, leur donna en échange le feu vert pour un long métrage! John Lasseter, le leader créatif des studios Pixar n'en revenait pas, dix ans après son licenciement de chez Disney, voilà qu'ils avaient à nouveau grand besoin de lui. Et vice et versa, autant Pixar avait de l'imagination et de l'enthousiasme à revendre, autant Disney leur permettrai un financement et une campagne marketing de premier choix.

PDVD_000_02    PDVD_001_02    PDVD_002_02

La réalisation d'un long métrage d'animation en images de synthèse était le but premier des studios Pixar depuis leur création. Au départ Pixar n'était qu'une petite entité d'ILM concentré sur l'animation et les effets spéciaux assistés par ordinateur. Après un premier court métrage, The Adventures of André & Wally B., en 1984, l'équipe se pencha sur les effets spéciaux d'une scène du film Le Secret de la Pyramide, qui sera alors le premier film avec effets spéciaux numériques. Après le rachat du studio par Steve Jobs en 1986 (Lucas Film ayant fait la grosse erreur de se séparer d'eux) et la sortie du court métrage Luxo Jr., Pixar commençait à être de plus en plus reconnu dans le monde de l'animation. En plus d'avancées technologiques impressionnantes, les artistes de Pixar (en particulier John Lasseter), avaient insufflé de la vie à leurs personnages, ce qui rendait cette 3D encore balbutiante beaucoup moins froide qu'auparavant. Après divers courts métrages (Red's Dream, Tin Toy, Knick Knack) et la réalisation de plusieurs publicités, les studios allaient enfin pouvoir réaliser leur rêve de long métrage grâce à Disney, qui financera leur projet. La tâche va s'avérer ardu, pratiquement personne chez Pixar n'avait déjà travaillé sur un long métrage, ils auraient énormément de choses à apprendre. De plus leur film allait être le tout premier film d'animation entièrement réalisé en images de synthèse, c'était un grand pas vers l'inconnu et un sacré défi. Mais ce n'est pas ça qui les auraient découragé, bien au contraire.

PDVD_003_02    PDVD_005_02    PDVD_009_02 

La ligne de conduite pour ce long métrage était la suivante : pas de conte de fée, pas de personnages qui chante, en gros Pixar ne voulait pas faire un film Disney traditionnel, mais trouver leur propre style. De ce côté Disney leur avait laissé carte blanche, et cette liberté angoissait quelque peu les artistes des studios Pixar. John Lasseter voulait un film dans la continuité de Tin Toy, une histoire de jouets. Au départ Toy Story (nom provisoire du film qui sera finalement le titre définitif) devait être l'histoire de Tinny (le personnage principal de Tin Toy) qui part en vacances avec son propriétaire. Celui-ci l'oubli sur une aire d'autoroute, il est alors trouvé par un chineur qui le jette dans son camion. Il y fait la rencontre d'une marionnette ventriloque et ils décident de s'entraider. A la fin les deux compères finissaient dans une sorte de paradis des jouets (une école maternelle) où ils ne seraient plus jamais perdus, ni délaissés. Puis le scénario fut modifié et on déplaça l'histoire dans une chambre d'enfant. Un jeune garçon reçoit un nouveau jouet à son anniversaire qui rejoint ses vieux jouets. Mais ça paraissait étrange qu'un vieux jouet démodé comme Tinny devienne le jouet préféré d'un petit garçon. Il fut alors décidé de créer des jouets de toutes pièces. Tinny fut remplacé par Lunar Larry (qui sera par la suite renommé Buzz Lightyear) et la marionnette ventriloque échangea son chapeau haut de forme contre un costume de cow-boy.

PDVD_006_02    PDVD_007_02    PDVD_010_02

Un première version du film sous forme de storyboards fut présenté aux dirigeants des studios Disney en décembre 1993. Même si les scénaristes de Pixar avaient de grandes libertés sur leur film, l'accord des dirigeants était indispensable pour lancer la production. Et ce fut un désastre. Rien ne fonctionnait, ce n'était ni drôle, ni émouvant et le récit manquait cruellement de rythme. Les personnages ne fonctionnaient pas. Woody était le personnage le plus énervant jamais vu à l'écran. En fait, à force de se plier à toutes les rectifications que voulait apporter Disney au film, Toy Story ne ressemblait plus à ce que John Lasseter avait imaginé. Disney voulut alors stopper la production et demanda à Pixar de faire des coupes dans le budget en licenciant une partie de leurs employés, ce qu'ils refusèrent de faire. A la place ils se remirent immédiatement au travail et réécrivirent le scénario. Tout le monde était extrêmement motivé, ils savaient que c'était leur dernière chance de prouver de quoi ils étaient capables et il ne fallait pas la laisser passer. En seulement trois semaines l'équipe du film avait réalisé un nouveau storyboard! Il fut présenté à Disney qui l'approuva, ce n'était pas parfait mais cela prouvait que le film avait un potentiel. La production de Toy Story pouvait enfin commencer.

PDVD_012_02    PDVD_013_02    PDVD_014_02

Thom Hanks et Tim Allen furent choisit pour interpréter Woody et Buzz. Contrairement à beaucoup de films d'animation, les acteurs eurent ici une grande influence sur la conception des personnages. Tim Allen par exemple insuffla beaucoup de douceur à Buzz, qui était à la base un simple héros venu de l'espace, fier et arrogant. Il en fit une sorte de policier intergalactique égocentrique, rempli d'humour et de naïveté. Tom Hanks accepta quant à lui très vite le rôle de Woody, et ce grâce à un test d'animation du personnage avec sa voix tiré d'un de ses précédents films. Il trouva cela génial et accepta sur le champs de participer au projet. Sa voix chalereuse permit de rendre Woody un peu plus enthousiaste et sympathique.
Les musiques de Toy Story furent confié à Randy Newman. Tout d'abord musicien, Randy devint compositeur en 1965 avec la réalisation de la bande originale du film Peyton Place. Il se fit surtout connaitre dans ce domaine à partir de 1981 avec la musique de Ragtime puis Maverick en 1994. Toy Story était son premier projet de musique de film d'animation, ce qui était parfait pour l'équipe qui désirait une musique tout aussi différente que le scénario. En plus de la musique, Randy Newman écrivit plusieurs chansons pour le film dont You've Got A Friend In Me, qui devint très vite populaire lors de la sortie du film. Son style et ses sonorités mélangeant jazz et country étaient parfaites pour le film, le résultat final était tout a fait celui recherché.

PDVD_004_02    PDVD_008_02    PDVD_011_02

Toy Story sorti le 22 novembre 1995 aux Etats-Unis et fut un véritable triomphe dès les premiers jours d'exploitations. Malgré un budget très serré, le film engrangea plus de 350 millions de dollars de recettes dans le monde et ouvrit la voie à une toute nouvelle génération de films d'animation. Sorte de Blanche Neige et les Sept Nains des temps modernes, Toy Story reste, des années après sa sortie toujours aussi bon, malgré une 3D dépassée depuis longtemps. Le secret du film est bien entendu un scénario en béton et des personnages charismatiques et attachants, la technologie 3D n'étant au final qu'un "banal" outil. Voilà pourquoi Toy Story restera un film inoubliable, qui fait désormais parti de l'histoire.

 

Recherches décors :

PDVD_000    PDVD_001    PDVD_002

PDVD_003    PDVD_004    PDVD_005

PDVD_006    PDVD_007    PDVD_008

PDVD_009    PDVD_010    PDVD_011

PDVD_012    PDVD_015    PDVD_016

PDVD_017    PDVD_018    PDVD_019

PDVD_020    PDVD_025    PDVD_027

PDVD_028    PDVD_029    PDVD_030

PDVD_033    PDVD_034    PDVD_334

PDVD_336    PDVD_337    PDVD_338

PDVD_340    PDVD_341    PDVD_342

PDVD_343    PDVD_350    PDVD_352

PDVD_353    PDVD_354    PDVD_361

PDVD_362    PDVD_364    PDVD_365

 

Recherches personnages :

Woody

PDVD_035    PDVD_037    PDVD_038

PDVD_039    PDVD_040    PDVD_041

PDVD_045    PDVD_046    PDVD_047

PDVD_049    PDVD_051    PDVD_052

PDVD_054    PDVD_056    PDVD_058

PDVD_060    PDVD_062    PDVD_064

PDVD_065    PDVD_066    PDVD_071

PDVD_073    2838306453_9a547afea2_o_02    PDVD_076

PDVD_077    PDVD_080    PDVD_081

 

Buzz Lightyear

PDVD_082    PDVD_085    PDVD_087

PDVD_088    PDVD_090    PDVD_095

PDVD_096    PDVD_097    PDVD_100

PDVD_102    PDVD_104    PDVD_107

PDVD_109    PDVD_111    PDVD_113

PDVD_116    PDVD_118    PDVD_119

PDVD_120    PDVD_121    PDVD_122

PDVD_124    PDVD_125    PDVD_126

PDVD_127    PDVD_128

8 juillet 2009

Monstres & Cie.

Monstres___Cie__2_

o

Blu_ray__dition_fran_aise_02Bob, Sully et Boo sont de retour en vidéo à partir d'aujourd'ui! Pas de ressortie en DVD cette fois-ci pour Monstres & Cie, mais une première édition Blu-ray de toute beauté! Pour en savoir plus sur cette édition je vous conseil de lire le test réalisé par le site Planète HD. A l'occasion de cette sortie exceptionnelle retrouvez aujourd'hui une nouvelle galerie de recherches graphiques du film!

o

o

PDVD_000

PDVD_001

 

PDVD_002

PDVD_003_02

PDVD_008

PDVD_000

PDVD_002

PDVD_003

PDVD_005

PDVD_006

PDVD_007

PDVD_009

PDVD_017

PDVD_003

PDVD_005

PDVD_006

PDVD_010

PDVD_012

PDVD_013

PDVD_014

PDVD_016

PDVD_017

PDVD_018

PDVD_021

PDVD_022

PDVD_027

PDVD_032

PDVD_033

PDVD_036

PDVD_037

PDVD_045

PDVD_046_02

PDVD_047

25 juin 2009

Là-Haut : color script de Lou Romano

Logo

Il y a quelques jours, Lou Romano, directeur artistique chez Pixar, a publié sur son blog une galerie de scripts chromatiques (sorte de storyboard pour les couleurs) qu'il a réalisé pour Là-Haut entre 2005 et 2008. Retrouvez ci-dessous l'intégralité de cette superbe galerie. Attention, ces images comportent de nombreux spoilers. Pour rappel, vous pouvez retrouver une grande partie des recherches graphiques du film dans le livre The Art of Up aux éditions Chronicle Books!

o

00    01    02

03    04    05

06    07    08

09    10    11

12    13    14

15    16    17

18    19    20

21    22    23

24    25    26

27    28    29

30    31    32

33    34    35

36    37    38

39    40    41

42    43    44

45    46    47

48    49    50

51    52    53

54    55    56

57    58    59

60    61    62

63    64    65

66    67    68

69    70    71

72    73    74

75    76    77

78    79    80

81    82    83

84    85    86

87    88    89

90    91    92

93    94    95

96    97    98

99    100    101

102    103    104

105    106    107

108    109    110

111    112    113

114    116    117

118    119    120

121    122

o

11 août 2009

Tin Toy

 Tin_Toy
TIN TOY (1988)

 

Durant la production de Red's Dream, au printemps de 1987, le groupe d'animateur de chez Pixar commençait à se rendre compte des points faibles de leur logiciel d'animation, Motion Doctor. L'outil était désormais dépassé. L'animation du clown organique a porté le système à un quasi statu quo. "L'interaction entre le logiciel et l'animation était extrêmement lente, j'ai cru me tuer», se rappela John Lasseter. Il compara ce logiciel à l'écriture sur un traitement de texte dans lequel chaque lettre tapée sur le clavier mettait cinq minutes à apparaître à l'écran. Il fallait faire quelque chose.

Dès 1986, l'équipe d'animation de Pixar a reconnu la nécessité de développer un logiciel d'animation plus puissant. Un week-end à l'automne 1986, une grande partie de l'équipe partit en caravane sur la côte californienne, à Stillwater Cove. Ils avaient organisé une retraite de quelques jours durant laquelle ils pourraient réfléchir ensemble dans un endroit serein. Parmi les personnes présentss on retrouvait Bill Reeves, Eben Ostby, Rob Cook, Loren Carpenter, Sam Leffler, David Salesin, et John Lasseter. Le livre blanc, où ils écrivirent collectivement leurs idées devint le fondement du nouveau logiciel de modélisation et d'animation qu'ils inaugurèrent avec Tin Toy: MENV (modeling evironment).

Le logiciel d'animation Motion Doctor a été conçu avant l'arrivée de John Lasseter à Lucasfilm et n'était donc pas adapté à sa formation artistique. MENV a quand à lui été conçu à la base pour accueillir le fruit du travail d'un animateur formé traditionnellement comme Lasseter. L'idée fondamentale derrière MENV était de créer un programme d'animation qui sépare les différentes étapes de l'animation par ordinateur (modélisation, animation, éclairage) dans des modules de chargement rapides. Le programme devait également être personnalisable et extensible, de sorte qu'il puisse se développer au fil du temps pour répondre aux demandes de plus en plus sophistiquées du studio en animation de personnage.
 

img315_02

Selon Bill Reeves, la production de Tin Toy  fut la plus difficile sur laquelle il a travaillé. Plusieurs nouveaux outils technologiques ont été intégrés durant la production. En plus du logiciel MENV, ce fut également les débuts de Renderman, le logiciel phare des studios Pixar responsable des rendus 3-D. C'est dans cet environnement de production difficile que John Lasseter décida de placer la barre encore plus haute qu'auparavant. L'équipe de Pixar allait tenter un des plus grands défis en matière d'animation: créer un personnage humain. Même les animateurs de Disney à leurs débuts, eurent du mal à animer de façon convaincante un homme ou une femme. Qu'en est-il aujourd'hui avec l'ordinateur comme outil?

L'animation par ordinateur, qui n'en était encore qu'à ses balbutiements, voulait s'attaquer à l'animation d'un bébé. L'idée a été suggérée par Bill Reeves, qui a eu son premier enfant, Julia, en 1986. Lasseter aima l'idée d'un bébé, mais n'avait pas d'histoire pour aller avec. Par la suite il regarda une vidéo de son neveu, Timmy. Dans cette vidéo, Timmy est assis sur une couverture et joue avec ses jouets, comme le font tous les enfants. Ce simple document fut déterminant pour Lasseter, qui l'étudia avec l'oeil d'un animateur aguerri. Il remarqua que tous les jouets que le bébé touchait allaient directement dans sa bouche. Lasseter pensa alors, "Wow, ce jouet doit imaginer que ce bébé est un monstre!" Ce fut l'étincelle nécessaire à Lasseter pour l'élaboration d'un nouveau court métrage. Il serait question d'un bébé et d'un jouet mais vu du point de vu du jouet.

L'histoire fut assez facile à trouver, mais l'animation du bébé par ordinateur le sera beaucoup moins. Malgré l'expérience aquise avec l'animation du visage du clown dans Red's Dream, animer un bébé présenta une nouvelle série de défis. La plupart des animations sont réussis car on ne sait pas vraiment comment, par exemple, Woody Woodpecker pourrait marcher ou comment un coyote pourrait chuter d'un falaise. Mais un bébé humain est quelque chose de très familier pour le public. Un seul faux mouvement et l'illusion est brisée.


Le premier défi pour Lasseter et Reeves, qui s'occupait de la partie technique sur le bébé, était de comprendre comment les muscles du visage fonctionnaient. Ils s'aidèrent pour cela des recherches de Paul Ekman et Wallace V. Friesen, qui, à la fin des années 1970, avaient développé le Facial Action Coding System (FACS). Ce système permettait d'identifier chaque muscle du visage et d'analyser la manière dont ils se contractaient selon les expressions et les émotions.

Pour appliquer ces résultats à leur bébé, Lasseter et Reeves achetèrent une poupée à Toy "R" Us, et firent une grille sur son visage, afin de le numériser. Après avoir modélisé le visage du bébé dans une position neutre, Reeves créa un logiciel qui permit à la structure musculaire de se placer sur la grille. Pour réaliser les expressions du visage complexe comme un sourire ou un froncement de sourcils, Reeves créa des macro-muscles. Lasseter compara ce processus à la "sculpture des expressions du visage." La gamme de mouvements mis en
œuvre par Reeves dans le système permis des expressions asymétriques du visage, l'une des clés de la création d'un personnage humain convaincant. Le résultat peut paraître assez effrayant aujourd'hui mais pour l'époque c'était une véritable prouesse. De plus le bébé devait-être considéré comme un montre par le jouet, donc son visage servait finalement plutôt bien l'histoire.

img315_01

La création de Tinny, le jouet miniature en fer blanc, fut une évidence pour Lasseter. Ce dernier était un passionné de jouets et avait commencé à en collectionner lorsqu'il travaillait encore pour les Walt Disney Animation Studios. Il avait ainsi amassé une collection assez importante, dont des jouets miniatures en fer blanc. Il fut aussi inspiré par un voyage au Japon en 1987, durant lequel il visita le Kitahara Tin Toy Museum de Yokohama. Lasseter conçu ce personnage comme un homme orchestre. Cette caractéristique lui donna une richesse sonore que Gary Rydstrom, sound designer, dut sublimer."Le gros travail sonore sur Tin Toy a été de synchroniser le son avec l'animation", se rappela Rydstrom. "John n'avait pas animé les cymbales et les tambours de son personnage avec l'idée d'une musique particulière en tête. C'était juste une sorte de modèle."

Alors que Luxo Jr. et Red's Dream, peuvent passer pour des films expérimentaux, Tin Toy se veut quant à lui plus cinématographique. Certains plans sont plus recherchés, comme le point de vue à travers le plastique translucide de la boîte à jouets: nous voyons une image déformée de l'enfant avec une tête étrange. Le film permit également à Pixar de faire un nouveau bond technologique qui les rapprocha un peu plus de leur rêve : la réalisation d'un long métrage d'animation par ordinateur.

o

img317

img319

img318_01

img318_02

img318_03

img318_04

img318_05

img318_06

img318_07

img318_08

img318_09

img318_10

img318_11

img318_12

img316

img321_03

img320_02

img320_03

img320_04

img320_01

o

o

21 novembre 2012

Lutins d'Élite : Mission Noël

Lutin-d'Elite

 

prep_and_landing_xlg 02

Prep and Landing (Lutins d'Élite : Mission Noël) est un court métrage des Walt Disney Animation Studios, réalisé tout spécialement pour la télévision. En 2006, lorsque John Lasseter arrive à la tête des Walt Disney Animation Studios, il prend alors la décision de rouvrir le département court métrage et met en route plusieurs projets. Cette réouverture n'est bien sur pas anodine. Elle permet aux artistes du studio de s'occuper entre deux grosses productions mais aussi de "tester" de nouveaux réalisateurs, en vu de leur confier plus tard la réalisation d'un long métrage. Par la suite ils seront aussi un bon moyen de faire revivre les héros de longs métrages à moindre coût (Le Mariage de Raiponce). En fait, John Lasseter reprend simplement un concept ayant déjà fait ses preuves aux studios Pixar. Ainsi plusieurs projets sont mis en chantier : un nouveau cartoon remettant Dingo sur le devant de la scène (How to Hook Up Your Home Theater), Glaguo's Guest (un court métrage diffusé de manière confidentielle dans quelques salles et festivals) et enfin Lutins d'Élite : Mission Noël. Les deux derniers sont deux idées originales de Chris Williams, jeune story artist de talent. John Lasseter, très emballé par les idées du jeune homme, lui confie alors la réalisation de Glaguo's GuestPour Lutin d'Élite : Mission Noël, Chris Williams se devra de laisser sa place à Kevin Deters et Stevie Wermers-Skelton, étant déjà à la tâche au même poste sur Volt, Star Malgré Lui.

pal-2b-web 02   pal-2c-web 02
Dave Foley (voix originale de Wayne) et Sarah Chalke (voix originale de Maggy)

Prévu pour n'être qu'un "simple" court métrage de moins de dix minutes, Lutins d'Élite : Mission Noël aura finalement droit à un tout autre destin. Lorsqu'il était enfant, John Lasseter était un grand amateur des programmes spéciaux de Noël à la télévision. Il décide alors de faire de Lutins d'Élite : Mission Noël un programme spécial pour la chaîne ABC (appartenant à Disney) pour les fêtes de fin d'année. En 2007 déjà, la chaîne avait programmé un court métrage spécial Noël, mais réalisé par la concurrence directe (Dreamworks) qui avait très bien marché. John Lasseter n'eu donc pas beaucoup de mal à convaincre les dirigeant de la chaîne de diffuser un nouveau programme spécial Noël.
Lutins d'Élite : Mission Noël a été diffusé pour la première fois à la TV sur la chaîne ABC le 8 décembre 2009, et fit de très bonnes audiences. D'excellente qualité, le court métrage fut par la suite récompensé de quatre Emmy Awards (les Oscars de la TV américaine), dont celui du meilleur programme animé. De ce fait, les Walt Disney Animation Studios se virent logiquement invités à réaliser une suite! Mais ceci est une autre histoire...

 

Recherches de Jeff Turley :

Picture 2

Picture 6

Picture 9

Picture 1 01Picture 1 02

Picture 11

Picture 21

Picture 29

Picture 20

Picture 34

Picture 36

Picture 39

Picture 37 02

 

Recherches de Bill Schwab :

40

41

43 02

44

0929annie01a

1005ned06

1007mcgee02 02

 

Recherches de Brigitte Barrager :

elf lineup

elf lineup 2

magee 1

main elves 1

main elves 2

 

main elves 3 02

main elves 4

main elves 5 02

mechanic elves 02

miss holly 2

miss holly 02

reindeer 02

reindeer 2 02

reindeer 3 02

tumblr_lw9n5nOz5a1qj1z6so1_1280

3 septembre 2013

Critique Planes

planes-logo-disney

 

PLA_Flying_1s_001_w5

Réalisé par Klay Hall (La Fée Clochette et la Pierre de Lune), Planes est le premier film d'une toute nouvelle franchise des DisneyToon Studios. Dusty Crophopper est un jeune avion épandeur rêvant de devenir un jet de compétition. Il se met ainsi dans l'idée de participer au Grand Rally du Tour du Ciel, la course la plus prestigieuse au monde. Avec l’aide de ses amis et d’un vétéran de la Seconde Guerre Mondiale qui a de la sagesse à revendre, il va décoller pour l’aventure de sa vie, se mesurant aux plus grands, dépassant ses limites et volant à des altitudes qu’il n’aurait jamais cru atteindre…

964316_10151416615728148_1173689807_o 02   976716_10151446997388148_842729610_o 02

Planes n'est pas à proprement parlé une nouveauté, il s'agit en réalité d'un spin-off de Cars - Quatre Roues. Depuis la sortie du film en 2006, Disney (sous la houlette de John Lasseter) n'a cessé d'exploiter l'univers du film qui est rapidement devenu une des franchises les plus rentables des studios. Ainsi, Pixar mit tout d'abord en chantier la réalisation des Cars Toons, une série de courts métrages mettant en scène Martin dans des aventures rocambolesques. Parallèlement à cela, Brad Lewis commence à travailler sur le scénario de Cars 2, il sera rejoint plus tard par John Lasseter à la réalisation. Sorti en 2011, le film fut très mal accueilli par le public et la presse, ternissant alors pour la première fois l'image jusqu'ici impeccable des studios Pixar... La branche parc n'est pas en reste : en 2007 ouvre au parc Walt Disney Studios Cars - Quatre Roues Rally, une attraction aux couleurs du film, alors qu'est mis en chantier en Californie, Cars Land, une nouvelle zone du parc Disney California Adventure entièrement consacrée à l'univers de Cars inauguré en juin 2012.  Entre temps, les DisneyToon Studios annoncent en 2010 la mise en chantier de Planes. Tout comme Cars 2, l'objectif est somme toute évident : lancer une nouvelle franchise permettant une vente massive de merchandising. Et quoi de mieux que les avions pour attirer les petits garçons ? Un nouveau film "produit" est né. Pour autant, cela ne l'empêche pas de briller dans sa catégorie.

477162_10151416615853148_638323127_o 02   965087_10151446997613148_1068042950_o 02

Les DisneyToon Studios nous ont déjà prouvé avec les films de la Fée Clochette qu'ils étaient capables de réaliser de bons films. Il faut dire qu'ils revenaient de loin... C'est en 1994 que commence le cauchemar avec la sortie du Retour de Jafar directement en vidéo. Il s'agissait de la première suite d'un film des Walt Disney Animation Studios réalisée par un autre studio (à l'époque Disney Television Animation). Le carton commercial est au rendez-vous malgré une absence totale d'intérêt artistique. Les années passent et les suites se succèdent désespérément, jusqu'en 2006 et l'arrivée de John Lasseter à la tête des différents studios d'animation de l'entreprise. On aurait pu s'attendre à ce que ce dernier ferme les DisneyToon Studios, devenu au fils du temps un véritable fardeau artistique. Au lieu de cela il décida d'en faire un studios centré sur la réalisation de films d'animation dit "franchisés", produits en étroite collaboration avec la branche Disney Consumer Product. C'est ainsi qu'en 2008 sort le film La Fée Clochette, premier opus d'une nouvelle franchise destinée à booster les ventes des produits de la gamme Disney Fairies. Le succès est au rendez-vous, la qualité également (toutes proportions gardées). Visant un public exclusivement féminin, il fallait trouver une nouvelle franchise qui plairait également aux petits garçons (mais un peu moins au porte-monnaie des parents). C'est ainsi que John Lasseter introduit l'idée de Planes.

19-0_030-00_dts_v004-0007   26-0_080-00_dts_v001-0095

Avec un budget de 50 millions de dollars, il est difficile de comparer Planes avec les autres films d'animation maison dont les budgets sont en moyenne trois fois plus importants. Il faut donc prendre le film tels qu'il est : une production à budget réduit sans grande prétention. Une fois cela à l'esprit, on prend un réel plaisir à découvrir les aventures de Dusty et ses amis. Certes on pourrait reprocher à Planes son scénario sans surprise et très inspiré par Cars - Quatre Roues ou bien encore son manque d'ambition artistique, mais l'intérêt du film n'est pas là. Contrairement à Cars 2 qui avait été une grosse déception pour beaucoup de monde, Planes a le mérite de remplir son contrat en nous offrant un divertissement honnête, de qualité et maîtrisé de bout en bout. Les personnages, bien que très classiques, sont attachants et ont l'avantage de ne pas nous taper sur les nerfs comme un certain Martin dans Cars 2.  Techniquement parlant le film ne casse pas trois pattes à un canard, l'animation des personnages est minimaliste, les décors bien que soignés sont parfois assez vides, jouant sur la répétitions pour donner l'illusion d'immensité. Enfin la musique du film ne m'a pas vraiment marqué, vite entendu vite oublié, tout comme la 3D stéréoscopique totalement inutile.

919047_10151416615788148_977476910_o 02   976982_10151446997668148_679404341_o 02

Exclusivement destiné au jeune public (n'allez pas le voir si vous avez plus de dix ans, vous allez vous ennuyer), Planes est une belle réussite pour les DisneyToon Studios qui ont réussi avec brio à mettre une nouvelle franchise sur les rails. Une suite est dores et déjà prévue pour l'été 2014 : Planes - Fire and Rescue. Vous n'avez pas fini d'entendre parler de Dusty et sa bande !

 

Planes sortira au cinéma le 9 octobre en 3D dans les salles équipées. 

 

 

Voici en bonus une galerie de recherches graphiques tirée de la production du film : 

china-airport_vd

sgmahl_vd_v003_adnotes

shimmn_vd_v001_vista

sohall_vd_v001

spvaap_vd_v003_mainhangar

sreyap_vd_v003_adnotes003

sreyhi_vd_v002_adnotes

stibms_vd_v003_adnotes

terminal_001

nyc_statueofpitty

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Publicité